Auteure: Elfelmira
Genre: Mystère, Amitié, Famille
Résumé: Fin de la deuxième année, Ginny a été enlevée dans la Chambre des Secrets. Lockhart, Ron et Harry partent à sa recherche. Or le professeur, afin de s'accaparer toute la gloire, brise les baguettes des deux amis et les emprisonne dans la Chambre. Se retrouvant au centre d'un complot, ils vont devoir apprendre à survivre, seuls ou presque. Ils vont apprendre à voir au delà des apparences et de la Magie elle-même... L'année du Serpentaire arrive...
Bashing: Dumby, Hermione, les Weasley (on les aime ceux-là) sauf les jumeaux, pour eux je pourrais jamais y arriver... Alors je sais, je fais pas mal de bashing sur ces personnes tout simplement parce que je ne suis pas très fan d'eux. Il y a une exception pour Hermione, j'adore ce personnage mais je trouve que le nombre de bashing concernant Hermione sont peu nombreux et que Ron s'en prend toujours plein la gueule. Alors j'inverse, Ron sera un gentil et si ça ne vous plaît pas…bah…pas grave !
Attention: Les événements de la première et deuxième année (sauf la fin) correspondent aux livres ou films. Les passés d'Harry et Ron seront modifiés à ma façon, donc pas de cris. Il est possible qu'il y ait de l'humour sarcastique comme je l'aime. Et enfin, pour les couples, je ne sais pas encore. Mais ce qui est sûr c'est que c'est un slash. On verra. Risque de spoil mais bon, comme tout le monde connaît Harry Potter, on s'en fou un peu…
Couple : BZ/HP, je ne sais pas encore pour Ron, j'hésite pour un RW/DM ou un RW/DG, ça reste à voir. En vrai, maintenant je sais ce que je vais faire mais je vais pas vous le dire héhéhé !
Alors, petite information supplémentaire, je remercie ma Beta, Cuicuit, pour m'avoir corrigée et relue. Pour l'instant pub, je vous invite à aller lire ce qu'elle a écrit sur wattpad, c'est magnifique !
Ni Harry Potter (le livre et le film) ni les personnages ne m'appartiennent, ils sont à JKR. Voilà voilà.
« Parole »
« Fourchelangue »
« langage des animaux »
Je tiens à vous remercier pour toutes vos reviews ! Elles me touchent vraiment !
OoO
Partie 2 :
Chapitre 12 :
Le pouvoir des Muggles
OoO
« Quels parfums voulez-vous ? »
« Goût miel et noisette pour moi, s'il vous plaît. »
« Vanille et chocolat... »
« Tu sais, Draco, je ne te comprendrai jamais là-dessus. Il y a une infinité de parfums et toi, tu te contentes de prendre deux goûts classiques ! »
« C'est ce qui fait que mes choix sont absolument prestigieux, Blaise. » Fit le blond, pompeux, arrachant des rires amusés à leur petit groupe d'amis.
« Mais bien sûr... » Blaise roula des yeux, agacé par son ami.
Les quatre allèrent s'asseoir à une table se trouvant sur la terrasse du célèbre glacier anglais Florian Fortarôme. Blaise s'installa de façon qu'il puisse tenir un œil sur le Chemin de Traverse. Il aimait observer les passants afin de les critiquer mentalement. Mais sa véritable raison était de surveiller les Sorciers Blancs voulant les ennuyer. Il s'empressa de manger sa sublime glace miel et noisette avec amour. Draco s'assit à sa gauche savourant avec élégance sa glace.
L'italien renifla avec amusement. Quelle que soit la situation, le grand blond trouve toujours le moyen d'être gracieux, élégant, noble et un brin snob. Franchement, à le voir dans ses riches vêtements bleus foncés avec ses cheveux courts coiffés vers l'arrière à la perfection, Blaise avait plus l'impression que Draco était paré pour aller à un bal. Quand Blaise lui en avait fait la remarque, Draco avait juste rétorqué qu'il devait honorer sa famille surtout dans un temps aussi difficile. Il ne pouvait pas être plus d'accord.
En face de lui, Théo se posa doucement. Le brun aux yeux bleu ciel tenait précautionneusement sa coupe de glace et la dégustait bouchée par bouchée. A son visage impassible, on aurait pu le penser sans émotions, mais Blaise le connaissait. Il pouvait voir à ses doigts serrés autour de son pot que le Nott était nerveux de se trouver ici. Sûrement aurait-il préféré rester avec sa chère fiancée, Padma. Blaise pinça ses lèvres. Il était vrai que sortir sans leurs parents en public leur était risqué. Ils avaient dû négocier pendant des jours avant d'obtenir l'autorisation de sortir seuls au Chemin de Traverse. Et ils devaient rentrer avant 17 heures.
Blaise entendit un soupir à sa droite. Pansy s'assit sans cérémonie, comme si ce siège lui appartenait. D'après sa posture, elle était également nerveuse mais plutôt satisfaite de sortir. Elle posa son verre sur la table et passa une main dans ses cheveux bruns, maintenant long.
« Comment notre monde a pu tourner autant à l'enfer ? »
« Pansy...ce n'est pas le moment... » L'interrompit Blaise soudain tendu alors que les deux autres s'étaient figés.
« Je sais, je sais, mais ce n'est jamais le moment ! Dès que j'essaye d'engager le sujet, vous l'éviter ! » S'agaça l'adolescente. « Comportez vous en homme et regardez la vérité en face ! Arrêtez de l'éviter comme des lâches ! »
Les trois garçons s'entre-regardèrent, gênés. Blaise se tortilla sur sa chaise, oubliant sa glace. Il ne pouvait pas nier ce que disait Pansy. Depuis leur deuxième année, tout était parti en vrille et il avait refusé de vraiment y faire face. Il préférait s'enfermer dans sa petite bulle et oublier tout ce qu'il se passait. Ce n'était pas par lâcheté, il ne le pensait pas, mais il voulait plutôt rester accrocher à son enfance, comme pour se protéger. Mais il était de plus en plus dur d'ignorer tout les enjeux politiques qui se jouaient actuellement.
« Pansy, il vaut mieux en parler plus tard. Daphné... » Commença Draco, mal à l'aise bien qu'il essaya de le cacher.
« Venons-en à Daphné ! » Coupa Pansy le fusillant de son regard noisette. « Elle aurait dû se trouver avec nous ! Et non rester enfermer chez elle depuis que ces... »
Pansy s'interrompit recherchant son calme. Blaise posa une main sur son épaule. Il lui témoigna que lui aussi pensait comme elle. Elle reprit son souffle.
« Les Greengrass ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Regardez Astoria ! Elle ne peut même plus aller à Hogwarts ou mettre un pied dehors sans qu'elle ne reçoive des menaces de mort ! Juste parce que le Survivant, » elle cracha ce mot avec rage, « l'a accusé d'un 'crime' qu'elle n'a pas commis ! Lord et Lady ont été obligé de payer des sommes faramineuses pour éviter qu'elle ne soit envoyée à Azkaban ! Une gamine de douze ans à Azkaban ! Ils ont perdu tout leur pouvoir ! Et Daphné ne peut pas sortir sans se faire harceler ! Il lui est presque impossible de faire ses études. Elle est à bout, les gars, je l'ai vue pleurer, perdre ses moyens. Son masque se brise... »
« Je l'ai vue, Pansy. » S'énerva Théo sans élever sa voix. « Tout les Slytherins le savent ! On essaye tous de l'aider mais c'est presque...impossible ! Dès que quelqu'un lui parle, cette personne est tout de suite isolée et traitée comme un paria ! »
« N'oubliez pas que ça peut nous arriver à chacun d'entre nous... » Murmura soudainement défaitiste le blond.
Il les regarda à tour de rôle avec sérieux.
« Il suffit d'être considéré comme 'gênant' par les Lumières, et ils s'arrangent pour condamner toute une famille en disgrâce qu'importe leur richesse et leur influence. » Continua-t-il. « Mes parents évitent maintenant de proposer la moindre loi de peur de subir le même sort. On ne doit notre survie que de nos pots-de-vin au ministre et à Lord Gaunt... »
« Pareil... » Laissèrent échapper Pansy et Théo.
« Au moins, j'ai de la chance d'avoir la double nationalité... » Songea tout haut Blaise. « Au moindre problème, je peux vous emmener en Italie avec moi. »
« Je ne pense pas que cela sera possible, Blaise. » Nia Théo. « Dumbledore a un pouvoir important dans l'international. Il lui sera extrêmement facile de nous rapatrier si on fuit. »
Blaise soupira et ferma les yeux. Dumbledore était vraiment une plaie.
« S'il a la bonté de cœur de nous rapatrier... » Ajouta Draco.
Blaise cligna des yeux. Il ne voyait pas le rapport. Pourquoi le blond disait-il cela ?
« Vous vous rappelez de la famille Hulivan ? » Demanda le blond.
« Bien sûr. » Annonça Pansy. « C'est une petite famille noble du parti Traditionaliste. Si mes souvenirs sont bons, Lord Hulivan a contesté une proposition de loi de Dumbledore. Le lendemain, la Gazette du Sorcier a annoncé que les Hulivan possédaient dans leur manoir des objets noirs. Ma mère m'a dit qu'ils avaient fui en France pour éviter leur procès et de devenir comme les Greengrass. Mais pourquoi nous ramènes-tu cette histoire ? »
« Comme vous le savez, les Malfoy ont une branche secondaire en France, les Malefoi. » Blaise hocha la tête, il était fréquent que Draco raconte ses voyages en France chez ses cousins. « Ils nous ont rapportés des nouvelles. Un mois après l'installation des Hulivan en France, ils ont été retrouvés morts, pas de manière naturelle. Même Jonathan. Si cela a fait scandale en France, le ministère anglais s'est empressé de détruire toutes les informations. »
« Tu veux dire que... » Pansy porta sa main à sa bouche.
Blaise se sentait frigorifié malgré la chaleur de la journée. Son cerveau avait cessé de fonctionner. Les Hulivan...ils avaient été assassinés ? Par qui ? L'italien n'avait pas besoin de se poser la question...il savait parfaitement qui était le coupable. Ou du moins le commanditaire.
« Oui...c'est ce que je veux dire. C'est pour cette raison que mes parents ne disent plus rien pendant les séances du Magenmagot. Ils ne veulent pas risquer nos vies. »
« Mais...Jonathan avait seulement cinq ans ! » S'écria Pansy avant de baisser sa voix. « Ils ont tué un enfant de cinq ans !? »
« Ils n'ont aucune pitié pour ne pas le faire, Pansy, il possédait un noyau magique noir. J'imagine que si l'on fuit, on est assassiné. »
« Pourquoi donc ? Ils ont tout essayé pour enfermer Astoria à Azkaban ! Ils n'ont rien fait pour attenter à sa vie ! » Dit Théo.
« Parce qu'ils n'ont pas tenté de fuir ! Je suppose que Dumbledore veut garder un monopole absolu sur l'Angleterre et sortir du pays engendrerait des fuites d'informations compromettantes contre lui et son gouvernement. Et si cela arrive, il perdrait toute notoriété. C'est pour cela qu'il demande à sa clique de renvoyer une image positive de leur joyeuse clique, comme Lockhart et ses fichus bouquins... »
« En résumé, les Sorciers noirs et les Créatures Sombres sont seuls face à l'Angleterre, sans pouvoir espérer de l'aide de l'extérieur. » Soupira Blaise.
Il posa ses coudes sur la table et s'affala sans grâce. Il entendit vaguement la réponse de Draco et la suite de la conversation. Malgré sa double-nationalité, il ne s'était jamais senti aussi seul et vulnérable. Le moindre faux pas signifiait la déchéance, ou pire, la mort. Comment avait-il pu ne pas voir tous ces signes ? Il lui suffisait de voir les regards de haine que lui donnaient les Sorciers Blancs pour se rendre compte de toute l'horreur de la situation. Il s'était voilé la face suffisamment longtemps, il ne pouvait pas abandonner sa mère et ses amis. Il devait essayer d'aider du mieux qu'il pouvait.
Ses prunelles noires volaient sur les passants. Les enfants tenaient la main de leurs parents, riant de joie, innocents de ce monde corrompu. Certains passants marchaient vites, pressés ou en retard, d'autres avançaient doucement, observant les vitrines. Les discussions s'élevaient dans l'air et s'entremêlaient. Par ici, un homme serrait son sac et allait à la banque, par là une famille se promenait le sourire aux lèvres. Au-dessus, des hiboux, des chouettes ou d'autres objets volants rendaient ce lieu féerique. Blaise aimait cet endroit. Qu'importaient les idiots qui foulaient ce sol, le Chemin de Traverse avait quelque chose de réconfortant, hors du temps. C'était comme si ce chemin était un phare de magie dans une brume, guidant les âmes perdues telles que la sienne.
Soudain son regard fut attiré par un étrange duo de son âge qui venait de sortir de Gringotts. Les deux parlaient bas, semblant se partager un secret. Ils marchaient doucement et Blaise put parfaitement les détailler.
Le premier était un beau grand rouquin d'environ 1m90. Ses cheveux n'étaient pas le roux flamboyant des Weasley mais d'un roux très sombre, presque acajou. Ils étaient courts et très bien coiffés encadrant un visage très pâle aux trais masculins avec quelques grains de beauté traînant sur ses joues. Ses yeux saphirs brillants étaient fixé sur son compagnon, écoutant se qu'il disait avec attention. Vu la démarche calme et gracieuse de cet inconnu et sa posture droite, il était noble. A sa carrure forte et puissante, Blaise ne douta pas qu'il pouvait donner des coups douloureux. Blaise s'intéressa ensuite aux vêtements de l'adolescent. Ses chaussures noires et simples claquaient sur le pavé du chemin. Il portait un pantalon ocre en toile finissant sur une bordure noire à ses chevilles, retenu par une ceinture noire à la boucle onyx. Son torse était couvert par une tunique tout aussi ocre que son bas. Par dessus, il avait une veste en cuir ouverte noire tombant sur ses hanches. Blaise se demandait comment il pouvait ne pas ressentir la chaleur. Il aurait dû mourir de chaud avec cette veste mais il n'avait pas l'air gêné plus que ça. L'italien remarqua une chaîne dorée autour du cou du grand adolescent. Il en portait une autre à son poignet. Il ne faisait aucun doute que ce rouquin était un noble, un Héritier ou un Lord. Comme il ne l'avait jamais vu avant, peut-être était-il étranger ? Blaise était sûr d'une chose, cet adolescent n'était pas à prendre à la légère.
Si le premier du duo était intéressant, c'est le second qui retint toute l'attention de Blaise. A sa vue, le cœur de l'italien se mit à battre avec puissance. Le second était l'opposé même du premier. Petit, d'un mètre soixante-cinq à peine, avec de longs cheveux ébène libres encadrant un visage aussi pâle que celui du rouquin, il était absolument adorable. Il semblait délicat avec des trais de poupée et inoffensif. Il était presque efféminé mais il était impossible de le confondre avec une femme. Sa posture et sa démarche étaient tout aussi gracieuses et nobles que celles du plus grand. Il portait un pantalon noir rentré dans des bottes montantes en cuirs. Une ceinture argentée encadrait sa taille fine. Un t-shirt vert émeraude était entré dans son pantalon. Dessiné en argent sur celui-ci, un arbre majestueux ornait le côté gauche de son torse. Un simple foulard de tissu transparent noir entourait ses épaules et ses bras dénudés. Le petit adolescent avait à son bras gauche une collection de bracelets en argents. Il était juste magnifique.
Blaise resta figé. Il lui était impossible de détourner le regard et se contentait de le suivre des yeux tandis que le duo passait devant eux. Puis, des yeux émeraude rencontrèrent les siens. Blaise retint son souffle. Jamais il n'avait vu une intensité de regard comme celui-là, même Dumbledore était moins... Il frissonna. Il avait l'impression que ces yeux ne le voyaient pas mais qu'ils le traversaient pour lire au plus profond de lui. Il se pourlécha les lèvres parfaitement mal à l'aise. Malgré tout, il lui était impossible de décrocher son regard du sien.
Il sursauta quand il remarqua que le rouquin s'était tout à coup déplacé pour bloquer le petit brun de sa vue. Blaise leva doucement sa tête pour se faire fusiller sur place par le regard du grand rouquin. Cet échange ne dura que quelques secondes avant que le plus grand n'agrippe les épaules du plus petit de manière protectrice et n'allonge le pas. Était-il son petit ami ? Étrangement, Blaise fut envahi de déception et de jalousie. Il n'avait qu'échangé un regard avec ce petit adolescent mais c'était la première fois qu'il ressentait un tel sentiment pour quelqu'un. Rapidement le duo fut hors de sa vue.
L'italien se promit de les retrouver. Il voulait rencontrer cet adolescent. Il voulait lui parler, le découvrir et peut-être qu'ils pourraient devenir...mais il ne les connaissait pas, ne les avait jamais vus auparavant. Et si ce rouquin était vraiment son petit-ami alors franchement c'était mal parti pour lui. Mais cela ne l'empêcherait pas d'essayer. Ce magnifique petit brun serait à lui, pensa-t-il alors, possessif. Cela l'étonna, jamais il n'avait eu ce genre de pensées...il ne comprenait pas...
« ...se, Blaise...tu m'écoutes ? » Appela Draco.
Blaise sursauta quand il sentit quelque chose lui taper sur son bras. Il se concentra sur Draco quand il comprit que c'était lui qui l'avait ramené sur terre et loin de son rêve.
« C'est bon ? T'es là ? Tout va bien ? » S'enquit Pansy avec une pointe d'inquiétude dans sa voix.
Blaise remarqua que ses trois amis le regardaient avec inquiétude.
« Tu as vu quelque chose qui n'allait pas ? » Ajouta Théo.
« Non... » Répondit-il faiblement. « Nous ferions mieux de rentrer, il est presque 17 heures. » En voyant que Pansy ouvrait sa bouche, il continua. « Je vous raconterai plus tard. »
« Allons chez moi. » Annonça Draco en se levant. « Père et mère reçoivent en ce moment même Lord Gaunt et vos parents afin de discuter de Dumbledore. Cela sera plus simple. Je pense que les Greengrass seront également présent, on pourra parler à Daphné. »
Après avoir jeté leur pot de glace, les quatre amis traversèrent le Chemin pour prendre la poudre de Cheminette au Chaudron Baveur. Blaise s'assura de mettre à l'arrière de son esprit cette étrange rencontre. Alors qu'ils marchaient, il ignora la tête haute tout les regards de haine qui leur étaient adressés par les passants. Depuis le retour de Voldemort, enfin depuis l'annonce du retour de Voldemort, le ministère n'avait pas vu l'ombre du Dark Lord, à croire que c'était un mensonge de Dumbledore, mais Blaise en savait plus... Mais être dans une famille dite 'maléfique', appartenir à Slytherin et posséder un noyau magique noir étaient une source de haine en soi...
Et depuis la mort de Potter, cela empirait...
OoO
Draco toqua à la porte en chêne du grand salon de son manoir. Un vague 'entrez' répondit. Le petit groupe de quatre s'entre-regardèrent avant que le blond ne pousse la porte.
Blaise ne s'intéressa pas à l'architecture magnifique de ce salon, il venait ici depuis ses 11 ans et le connaissait par cœur. Il préféra se concentrer sur les personnes occupant les fauteuils et canapés en soie vert sombre et doux. Les Malfoy étaient installés avec noblesse côte à côte. Ils sourirent à Draco à son entrée. Lucius tenait une tasse en porcelaine, sûrement de thé, dans sa main droite tandis que Narcissa avait, posés sur ses genoux, des documents. Leur fils alla tout de suite s'asseoir prêt d'eux après avoir salué tous les invités.
A leur gauche se tenaient Théophile et Claudia Nott, respectivement le père et la tante de Théo. Son père hocha la tête, impassible comme son fils. En fait, il se comportait de cette façon depuis la mort d'Alison Nott, sa femme, deux ans plus tôt. Elle était décédée par un malheureux accident. Elle était créatrice de sorts, or, ce jour là elle avait raté une rune et son sort avait explosé sur son visage la tuant sur le coup. Cependant, avec ce que lui avait dit Draco plus tôt, il était possible que quelque chose ait interféré dans la création du sort. Quelque chose qui était impossible à retracer. Après tout, Lord Nott avait émis une proposition au Magenmagot la semaine précédente. Claudia Nott avait alors pris le titre de Lady, soutenant son frère et son neveu.
Blaise tourna son regard sur les Goyle et les Crabble. Ces deux familles étaient proches, amies depuis toujours. Ils étaient nobles mais pas excessivement riches ou intelligents, ni même magiquement puissants. Cependant, ils possédaient, hommes comme femmes, une force surhumaine compensant ces faiblesses. Depuis des générations, les héritiers de ces deux familles, comme Vincent Goyle, assuraient la protection d'autres familles nobles, comme les Malfoy, les Nott ou bien d'autres. Ils étaient donc respectés pour leur travail de garde du corps.
Ensuite venaient les Parkinson. Lady Célia dirigeait d'une main de fer leur famille surpassant l'autorité de son mari, Lord Maximilien. Celui-ci avait sur ses genoux le petit frère de six ans de Pansy, Nathan. Le petit brun lisait avec attention son livre pour enfant ce qui arracha un sourire à son amie qui partit les rejoindre. Cette famille était aussi puissante que les Malfoy, mais depuis l'arrivé au pouvoir de Dumbledore, ils perdaient peu à peu de leur influence. Ils avaient averti les branches secondaires de leur famille de se disperser discrètement en Angleterre et de sortir le moins possible de chez eux. Ils avaient peur de ce qui pouvait leur arriver et, en tant que famille régnante, ils se sentaient responsables de leur sort.
A côté d'eux se trouvait dans toute sa grâce et sa beauté, Lady Bianca Zabini, sa mère. L'italienne pure souche dépassait en taille la majorité des femmes. Elle était une femme fatale extrêmement dangereuse malgré son apparence presque innocente. Elle n'hésitait pas à user de poisons ou de son don spécial dont il avait hérité pour arriver à ses fins. De cette manière, elle épousait des hommes riches et influents qu'elle tuait aussitôt : après tout, elle n'aimait pas les hommes. Blaise le savait car il l'avait vue à l'œuvre. Mais au lieu de prendre peur il avait accepté ce côté pervers de sa mère adorée. Il était la seule personne que Bianca aimait de tout son cœur, lui et son père, Zachary Zabini, tué dans des circonstances suspectes, pendant un de ses 'voyages d'affaires'.
Il se mouva vers elle et s'assit à ses côtés en passant une main sur la peau mâte et nue de son bras. Ils se sourirent. Blaise continua ensuite son évaluation.
Dans un siège un peu à l'écart, tenant un verre de vin rouge, Lord Sirius Black regardait le vide, pensif. Pour le parti traditionaliste, l'addition de Lord Black était une véritable ovation. Malheureusement, il n'avait aucune influence car toujours recherché, juste son rang et sa richesse, mais il aidait dans l'ombre. D'après ce que Blaise savait, Black s'est échappé d'Azkaban après avoir appris la mort de son filleul et de son ami, un certain Rémus Lupin (Blaise ignorait comment cet ami était décédé). Il se serait réfugié chez la seule personne envers laquelle il avait réellement confiance et la seule qui ne l'avait pas trahi, sa cousine, Narcissa (tout en sachant que son vieux manoir était actuellement exploité par l'Ordre du Phénix sans sa permission). Les Malfoy l'avaient accueilli à bras ouvert et l'avaient caché aux yeux du monde. Après avoir récupéré de son 'séjour', il alla à Gringotts qui promit de ne rien dire de sa fuite, les affaires avant tout. Puis il se présenta au parti, décidant de les aider avec son argent et ses connaissances de la Lumière. Mais il restait néanmoins dépressif par la trahison de ses soi-disant amis et par la mort de son cher filleul et ami. Seuls la vengeance, Narcissa et ensuite Draco le retenaient à la vie. Blaise admirait cet homme et le respectait pour toutes les trahisons qu'il avait connues et surmontées.
Plus loin, son directeur de maison, 'papa' Severus Snape ou Lord Prince, patientait contre le mur. Depuis qu'il était enfin libre de tous les sorts de restriction, il jouait fin et prudent en présence de tous hormis des Slytherins et des traditionalistes. Il se comportait de la même façon qu'auparavant en public, se faisant passer pour un homme soumis et docile à Dumbledore et son groupe. Bien qu'il brûle de haine à son encontre, Severus Snape se retenait de le tuer pour récupérer la moindre information utile.
Enfin, assis avec ce qu'il restait de leur fierté perdue se trouvaient les Greengrass. Blaise regarda Astoria. La jeune blonde se tenait droite mais ses yeux avaient perdu de leur flamme de joie qui la caractérisaient. L'italien se pinça les lèvres de rage. Serrée comme un soutien à côté d'elle, Daphné lui caressait doucement le dos. La célèbre reine des glaces de Slytherin ne l'était plus. Seules brillaient la haine et la tristesse dans son cœur. Il en allait de même pour leurs parents, Lord Christian et Marjorie Greengrass. Lord Christian avait ses poings serrés, semblant se retenir de hurler alors que sa femme restait impassible mais assurément attendant le moyen d'assouvir sa vengeance.
Mais les deux personnes attirant toute l'attention du salon n'étaient nulles autres que Lord Thomas Gaunt et son meilleur ami et agent secret Enki Mucha.
Pour Blaise, Enki Mucha était le Muggle-born le plus fascinant qu'il n'avait jamais vu à ce jour. Alors qu'il était un Sorcier dit 'Blanc', il avait préféré s'allier à eux afin de mettre un terme aux plans de Dumbledore. Il ignorait beaucoup de choses sur cet homme mystérieux et secret mais il savait qu'Enki Mucha espionnait pour leur compte grâce à son poste obtenu par son statut de Sorcier Blanc en plus de cacher son statut de voyant.
De son côté, Lord Gaunt était le seul à connaître ses secrets et inversement. Depuis que l'américain était arrivé en Angleterre, il était parvenu à maintenir une certaine autorité pour les traditionalistes. Il avait réussi à les garder hors de l'eau et d'éviter un grand nombre de coups foireux de la part du ministère. Si au début, les traditionalistes avaient été plutôt méfiants, il était maintenant le leader de leur parti. Son don d'orateur et son génie ainsi que sa nationalité américaine lui avaient suffi pour éviter de se retrouver sous la coupe de Dumbledore. En effet, le directeur ne pouvait pas manipuler un homme inconnu d'une nationalité différente.
Ce duo était terrifiant, puissant, intelligent mais Blaise les admirait et il savait que sa mère partageait ses pensées.
« Reprenons où on en était, je vous prie. » Parla Lord Gaunt une fois que les quatre adolescents furent assis.
Narcissa chercha dans ses documents qu'elle tenait avant qu'elle n'en tende un au Lord Gaunt. Le grand brun l'attrapa et le parcourut rapidement.
« Vous en êtes sûre, Narcissa ? »
« Pas complètement. » Répondit-elle en caressant le bout de ses doigts. « Disons que ce document contient des informations pouvant être justes comme fausses. Mais je pense que nous devons partir du principe qu'elles sont exactes. »
« Qu'est-il écrit ? » S'enquit Théophile Nott, curieux.
« Ce n'est pas vraiment clair. Je dirais qu'il est question de contrôle et de remplacer quelqu'un par un autre. Aucun nom n'est précisé, impossible de connaître l'identité de l'auteur, aucun résidu magique n'est présent. » Expliqua Gaunt en passant sa baguette sur le papier. « Vous êtes sûre, Narcissa, que ce document appartient à Dumbledore ? »
« Assurément. » Sourit-elle avec satisfaction. « Je lui ai 'emprunté' alors que Lucius s'amusait à le 'distraire'. Il n'a rien remarqué, il est bien trop confiant et arrogant de son pouvoir. »
Blaise plaça distraitement sa main devant sa bouche pour s'empêcher de ricaner. Cela lui valut un haussement de sourcil amusé de sa mère. Il ne savait pas ce qui était le plus amusant dans cette histoire : le fait que la fière Narcissa Malfoy ait volé ou le fait que Dumbledore n'ait rien vu ?
« Dans ce cas, pourquoi ne pas affirmer la vérité de ces informations et de l'auteur ? » Demanda sceptique Célia Parkinson. « Il s'agit forcément de Dumbledore. »
« Malheureusement, Narcissa a raison. » Nia Gaunt en manipulant précieusement le papier. « Ce document pourrait très bien être faux. Regardez, il n'a rien d'officiel, il probable qu'il soit plus un brouillon. Il n'a rien d'incriminant. Il est même possible que ce document ait pu juste être déposé sur le bureau de Dumbledore par un inconnu. »
« Quelles mesure devons-nous prendre ? » S'écria Marjorie Greengrass agacée. « Nous n'avançons pas ! Cela fait quatre ans qu'on cherche des indices et des preuves incriminantes, en vain ! Ce que nous faisons pour le moment ne sert à rien : Dumbledore et ses acolytes sont bien trop protégés et préparés ! Nous devons creuser plus bas ! »
« Et que proposez-vous, Marjorie ? » Intervint Snape en la fixant de ses yeux noirs sévères. « Je joue les espions et le petit sorcier brisé docile que je devrais être depuis quatre ans mais malgré cette 'confiance', Dumbledore ne prend jamais le risque de me parler de ses plans trop sérieux ou importants ! Vous devez, je suppose et j'espère, avoir une autre idée ? »
Elle resta silencieuse, regarda fixement Bianca qui siffla un 'non' colérique et baissa ses yeux au sol. Elle passa une main sur son visage montrant son impuissance. Blaise soupira en comprenant qu'elle n'avait aucune autre idée : elle s'était juste exprimée par frustration et colère.
« Je pense connaître un moyen pour authentifier ce document. » Annonça Enki Mucha, captant l'attention de l'ensemble du salon.
« Et comment, je vous prie ? » Reprit Marjorie en se tournant furieusement vers lui. « La magie ne marche pas et il n'y a aucun nom présent, je tiens à vous rappeler ! Cela pourrait être un faux ou un vrai, écrit par Dumblodore ou ses alliés ou non, ça ne nous avance à rien ! »
Son mari, Christian, posa une main apaisante sur son épaule afin de calmer sa furie. Elle siffla de colère mais elle reprit dignement sa place. Ses deux filles la regardaient avec tristesse et sympathie.
« Vous savez, la magie n'est pas la seule force existante sur Terre. » S'amusa Mucha en sortant un étrange objet rectangulaire.
« Sois plus précis, Enki. » S'enquit, intrigué, Thomas.
« Je vais faire appel à un paléographe. » Fit-il en regardant son objet bizarre.
Il y eut un silence. Blaise fronça des sourcils, confus. Il lança un regard à sa mère. Elle semblait aussi perdue que lui. Finalement c'est Lucius qui rompit le silence en posant la question que tous se demandaient :
« Un...paléo-quoi ? »
« Un paléographe. » Rectifia Mucha un le rapportant son attention sur eux.
« Qu'est-ce que c'est ? » Questionna Maximilien Parkinson. « Un objet magique étranger pouvant authentifier les documents ? »
« Non, pas du tout. » Intervint Snape de sa position. « J'ignore ce en quoi ça consiste réellement, mais quand j'étais jeune j'en ai entendu parler. Dans le monde Muggle, c'est un métier lié à la recherche. »
« Vous voulez confier un indice à des Muggles !? » S'indigna Célia Parkinson. « Vous n'allez pas bien ! Vous croyez réellement que les Muggles réussiront là où nous avons échoué ? »
« Vous devez vraiment cesser de les sous-estimer... » Soupira Mucha en se mordillant le doigt. « Un paléographe est un spécialiste des écritures et des papiers. D'un seul coup d'œil, il est capable de dater et de déterminer l'auteur du texte. »
« Enki, tu nous certifies qu'un paléographe puisse nous être favorable ? » Demanda Lord Gaunt.
« Affirmatif. » Mucha reprit tout de suite. « Je peux aussi vous donner un exemple pour vous prouver l'efficacité d'un paléographe, si cela peut vous rassurer. »
« Faites donc. » Ordonna sa mère accompagnée d'un geste d'éventail.
« En 1894, en France, un scandale éclata : l'affaire Dreyfus, qui dura jusqu'en 1906, et qui, aujourd'hui encore, a des répercussions. Ce français, membre de l'armée, Dreyfus, fut accusé par le gouvernement d'espionnage et de trahison pour l'ennemi, l'Allemagne, contre qui la France était en mauvais termes. Je vous passe les détails. Ce 'conflit' interne divisa la France entre ceux qui le pensaient coupable, les 'antidreyfusards', et ceux le pensant innocent, les 'dreyfusards'. Or, il s'avéra, en 1906, que Dreyfus était innocent et que toute cette accusation était basée sur un complot judiciaire sur la simple raison que cet homme était juif. Le judaïsme étant une religion dans le monde Muggle. Je vous passe là aussi les détails par rapport à cette religion ou aux autres, c'est beaucoup trop long et compliqué à expliquer. »
« Comment a-t-on prouvé que cet homme était innocent ? » S'enquit Théophile Nott, ne cherchant pas à cacher sa curiosité.
« L'état-major, qui se trouve être la plus haute instance militaire, voulait voir Dreyfus coupable. En effet, le véritable traître se cachait derrière eux. Le véritable coupable, pour s'en sortir, écrivit de fausses preuves à l'encontre de Dreyfus. Pendant un temps, cela fonctionna. Cependant, cette supercherie fut identifiée par un paléographe du nom de Arthur Giry, qui compara les différentes écritures et comprit la falsification du document. Grâce à cette découverte paléographique, Dreyfus put être innocenté. Voilà ce que permet un paléographe, ne les sous-estimez pas. »
Blaise lança un regard éberlué au Muggleborn. Si, maintenant, il ne voyait plus les Muggleborns comme des inférieurs, merci à Enki Mucha, il avait toujours du mal à ne pas se sentir supérieur aux Muggles. Comment pouvaient-ils vivre sans magie ?
« Passionnant... » Murmura Thomas en portant sa main au visage, un rictus aux lèvres. « Jamais je n'aurais imaginé une si grande invention de la part de Muggles. »
« Ils n'ont pas de magie, ils ont juste développé des moyens de se débrouiller. » Ricana Mucha en tapotant l'épaule de son ami avec affection.
Les Muggles étaient-ils plus ingénieux qu'il ne le pensait ? Pour Blaise, les Muggles étaient des mystères en eux-mêmes. Il ne les avait jamais trouvés vraiment dignes d'intérêt. Pourquoi s'occuper d'êtres cruels et sans magie ? Mais maintenant...avec la répulsion et la haine à l'encontre des Sorciers Noirs, l'italien ne pouvait s'empêcher remettre en cause son éducation. Il se promit de demander des renseignements à sa mère une fois chez eux.
« Je présume que vous avez des contacts ? » Interrogea Snape, haussant un sourcil inquisiteur.
« C'est juste, Nathaniel Morgan est un paléographe et un universitaire allemand spécialisé dans les affaires criminelles. Par pur hasard, il se trouve en ce moment même en Angleterre, à Londres, pour assister à une conférence. » Informa Mucha, fier de lui.
« Est-il digne de confiance ? » Demanda ensuite Narcissa. « N'y a-t-il aucun risque qu'il nous trahisse ? Ou qu'il découvre qui nous sommes réellement ? »
« N'ayez aucune crainte, Narcissa. » La rassura-t-il. « Nathaniel est déjà dans le secret, sa jeune sœur, Nadia, est une Sorcière et une voyante de première génération ayant étudié dans la même école que moi, à Delphes. Nous nous connaissons depuis que nous sommes jeunes et il est toujours ravi d'expérimenter et de concilier magie et science. C'est un véritable adorateur de notre monde et je me demande même s'il ne connaît pas le fonctionnement du Monde Magique mieux que nous. Il est performant et très juste. »
Blaise sentit une vague d'amusement et de surprise à cette déclaration. Il ignorait que des Muggles pouvaient être aussi fascinés par leur système de vie. Ce Morgan pouvait bien être celui qui détruirait tout ses préjugés contre les Muggles.
« Voilà quelque chose que tu m'as caché, Enki... » Marmonna Thomas dans sa barbe inexistante. « Tu me devras quelques explications sur les Morgan. »
« Jaloux ? » S'amusa son ami en passant sa main dans les cheveux bruns sombres du Lord qui se dégagea d'un mouvement brusque.
C'est toujours durant ces 'disputes' que Blaise se demandait s'il n'y avait pas plus que de l'amitié entre ces deux là. N'étaient-ils pas... ? A cette pensée, Blaise rougit imperceptiblement. Son esprit voyagea pour se rappeler le petit brun aux yeux intensément émeraude. Il voulait vraiment le revoir...il secoua soudainement sa tête pour chasser l'image de l'inconnu attirant l'intention surprise de sa mère. Il lui fit signe que tout allait bien. Il se concentra à nouveau sur la discussion se jouant devant ses yeux.
« Suffit, Enki ! » Siffla presque Thomas, de mauvaise humeur. « Quand est-il disponible ? »
« Je lui demande tout de suite ! »
« Tout de suite... ? » Claudia Nott souffla surprise en se tournant vers son frère aussi stupéfait qu'elle.
L'italien se pencha en avant. Comment allait-il s'y prendre pour contacter ce Morgan? Blaise le revit manipuler le même étrange boite noire entre ses doigts. Puis Mucha la mit devant ses yeux et la boite s'alluma apportant des murmures intrigués. Thomas Gaunt pencha sa tête, curieux. Était-elle magique ? Serait-il un artefact magique utilisable même pour un Muggle ? Blaise observa l'homme taper sur l'objet avant d'appuyer sur le haut de la boite et de la placer devant son visage. Puis il attendit sans rien faire de plus. C'était tout ? Blaise ne pouvait s'empêcher de se sentir déçu. Il avait cru qu'il allait faire quelque chose d'incroyable...
Puis, faisant sursauter la pièce entière, ils entendirent une voix grave, avec un accent dur, étrangère, sortir de la boite. Blaise regarda cette 'chose' : par Merlin, c'était quoi ? Un objet maudit ? Il n'avait jamais vu de création pareille !
« Hallo ! Enki, quelle surprise ! Ein problem ? »
« Hallo, Nathaniel. J'ai comme un léger problème et j'ai besoin de ton aide. T'es libre, genre maintenant ? »
Blaise vacilla un peu. Mucha semblait être une autre personne. Son expression et ses mimiques avaient changé pour devenir plus décontractées. Il parlait de manière beaucoup plus familière.
« Ja, ma conférence vient de terminer, je retourne à l'hôtel. Quel est le problème? » Ils entendirent un bruit étranglé en fond.
«T'es dans la rue ? Nan, t'occupes...j'ai besoin que tu identifies un document, c'est urgent. »
« Envoie-le moi par mail, alors ! »
Enki scanna la pièce avec un amusement profond brillant au fond de ses yeux.
« C'est que je suis chez les Sorciers...l'ordinateur et tout ça, tout ça, c'est pas trop leur truc. Il faut que tu viennes ! »
Blaise sursauta quand un bruit de crash se fit entendre. Il écouta l'homme jurer en ce qu'il identifia comme être de l'allemand.
« Nathaniel ? » Demanda Mucha, inquiet.
« Oh, putain, un poteau s'est jeté sur mon petit orteil. Ça fait tellement mal... » Gémit l'homme, Nathaniel, pathétiquement.
L'italien était...stupéfait par le comportement de l'homme. Il était spécial et semblait franc. C'était quelque chose de rafraîchissant dans un monde où on devait toujours être sur ses gardes. Mais...ce Morgan était-il vraiment qualifié pour les aider ? Il semblait pas mal enfantin. Tout les Muggles se comportaient comme cela ?
« Tu sais, Nathaniel, j'ai mis le portable en haut-parleur, les Sorciers t'écoutent. »
Il eut un silence interrompu par un son crachin métallique.
« ...tu vas mourir, Enki... »
« Je suis trop jeune. Enfin bref, t'acceptes ou non ? »
« Si j'accepte ? Bien sur que oui ! Tu croyais quoi ? Que j'allais refuser une si belle offre de faire un voyage dans la magie ? Tu viens me chercher ou je peux y aller ? »
Mucha consulta du regard Lucius. Le propriétaire du manoir hocha la tête, donnant son autorisation pour que Mucha aille à sa recherche.
« Je viens te chercher, Nathaniel, t'es où ? »
« A côté de mon lieu de conférence, le British Museum. Je bouge pas. »
Mucha éteignit sa boite de communication, mettant fin à cette étrange conversation avant de se lever. Il sortit rapidement de la pièce laissant des Sorciers abasourdis. Que venait-il de se passer ? La scène précédente était juste surréaliste.
« Qu'est...quel était cet objet ? » Finit par demander Célia Parkinson en attrapant son fils qui avait décidé de partir en exploration.
« Aucune idée. » Répliqua Snape. « J'ai quitté le monde Muggle depuis trop longtemps pour reconnaître cette boite. »
Ils n'attendirent pas très longtemps. Seulement cinq minutes plus tard, des voix résonnèrent depuis le couloir. Blaise observa avec intensité la porte, intrigué et impatient de rencontrer ce mystérieux individu. La porte s'ouvrit sur Mucha. Il était suivi de Nathaniel Morgan et les deux semblaient être en pleine discussion.
« ...et Nadia a fait exploser la cave ! » Termina Morgan avec bonne humeur.
« Elle a sérieusement détruit la cave ? » Recevant la confirmation du Muggle, il s'emporta. « Elle est totalement stupide ! Comment l'idée de fabriquer des bombes magiques à partir de potions lui est venue ? »
« Parce qu'elle a passé toutes ses années scolaires avec toi dans sa classe de potion. Apparemment, t'es d'une nullité... »
« Oui bon, ça va, pas besoin de me le rappeler... »
Mucha entra complètement dans le salon et s'écarta, laissant apparaître le Muggle à leur vue. Blaise pu l'étudier soigneusement.
Celui-ci semblait curieux de son environnement : il étudiait le salon avec curiosité et admiration. L'homme, d'une petite quarantaine d'année, n'était pas grand, mais pas petit non plus. Il avait un peu de ventre, sûrement par manque d'activités physiques. Nathaniel Morgan avait des cheveux souples châtains plutôt court qui retombaient sur son front. Une fine barbe de plusieurs jours mangeait la moitié du visage de l'homme. Ses yeux marrons, presque noirs, scannaient la salle avec intensité, rien ne semblait échapper à son regard entraîné. Blaise analysa ensuite ses vêtements. C'étaient les plus étranges qu'il n'avait jamais vus. Nathaniel avait un t-shirt simple avec un étrange dessin dessus. Dessus, un dragon vert et long, chinois, aux yeux rouges était enroulé sur tout le torse. En dessous, il y était marqué quelque chose en caractère japonais, entre deux boules oranges avec des étoiles dedans. Son t-shirt était entré dans son pantalon bleu-marine fait dans une matière inconnue. Enfin, il avait à ses pieds, des chaussures, en cuir peut-être, ouvertes. Ce qui expliquait pourquoi il avait eu mal en se prenant un poteau. Il tenait fermement un sac en toile noire contre lui.
Il était l'homme le plus étrange et bizarre qu'il n'ait pu voir jusqu'à présent. C'était donc ça, un Muggle ? Blaise avait plus l'impression qu'il débarquait d'une autre planète. Ce Nathaniel Morgan était-il vraiment aussi compétent que l'assurait Mucha ? Parce que, sincèrement, l'italien avait des doutes.
« Guten Tag, meine Herren und Frauen, ich bin Nathaniel Morgan. »
Il sautilla presque au centre de la pièce pour se retrouver face à Thomas à qui il fit un immense sourire.
« Vous devez être Lord Thomas Gaunt. C'est un plaisir de faire la connaissance d'une personne qui a fait l'objet de tant d'attention auprès de mon cher ami. »
Blaise cligna des yeux. L'homme venait de changer de comportement. Il ne ressemblait pas du tout à la personne qui était de l'autre côté de la boite, ni à celle qui était entrée dans le salon. Il était passé d'un langage et d'une mimique familiarisés à celui d'un homme de bonne famille. Ce qui était un contraste avec les vêtements ridicules qu'il portait. Il regarda le dit Lord rester silencieux quelques secondes avant de se reprendre.
« C'est cela même, Monsieur Morgan. C'est un plaisir pour nous de vous rencontrer et que vous nous accordiez de votre temps pour nous aider. »
Lucius se leva soudainement et se dirigea noblement vers l'étrange homme. Il lui offrit sa main avec un sourire que Morgan s'empressa de serrer avec enthousiasme.
« Je suis Lord Lucius Malfoy, je suis ravi de vous accueillir au sein de mon manoir. »
« Oui, oui, Lord Malfoy. J'apprécie beaucoup vos compétences, j'ai lu beaucoup d'articles et de livres sur l'histoire de votre famille. Elle est passionnante. Notamment les origines de votre 'guerre' avec les Weasley... »
« Nathaniel ! Calme toi, nous ne sommes pas là pour parler histoire et politique ! » L'interrompit Enki alors qu'il s'asseyait sur sa place précédente.
Blaise regarda le père de son ami blond analyser le Muggle. Il est vrai qu'il était surprenant que cet homme en sache autant sur eux. Mais Blaise ne devait pas oublier que sa sœur était une Sorcière.
« Oh, veuillez m'excuser, my Lord. J'ai dû vous mettre mal à l'aise, ce n'était pas mon intention. » Fit Morgan, penaud, en passant sa main dans ses cheveux. « J'ai tendance à m'égarer quand je suis dans le Monde Magique. »
L'italien devait le reconnaître, Nathaniel savait bien parler. Il pouvait facilement se faire passer pour un orateur. Mais si Blaise avait bien compris ce qu'était un universitaire alors il était évident qu'un professeur sache parler pour captiver ses élèves. Il évita de penser au professeur fantôme...
« Je vous pardonne, Monsieur Morgan. » Sourit Lucius en recomposant son masque engageant.
Il se tourna vers la table pour s'emparer du document qui faisait l'objet d'autant d'attention.
« Dois-je vous énoncer les raisons de votre venue ? » Continua le Lord blond.
« N'en prenez pas la peine, Enki m'a raconté tout ce qu'il me faut savoir. Et si c'est un moyen pour se débarrasser de Dumbledore et de sa clique, je ferai avec joie mon travail ! »
L'enthousiasme mélangé au dégoût venant de sa voix étonna Blaise. Cet homme était plein de surprise. Il était un sans pouvoir et pourtant il ne semblait pas apprécier, même détester, Dumbledore. Qu'avait-il pu bien lui faire ?
« Avez-vous une quelconque affaire contre Dumbledore, Monsieur Morgan ? » S'enquit Bianca.
Le paléographe plissa des yeux quelques secondes. Il les scanna rapidement, sa mère et lui, avant de sourire.
« Ce que j'ai contre Dumbledore ne regarde que moi mais je peux seulement vous dire que nous sommes liés de manière indirecte. Il ne me connaît pas et il en est mieux ainsi. Cela vous satisfait, Lady Zabini ? »
Blaise cacha du mieux qu'il put sa surprise. Comment avait-il su ? Ils ne s'étaient pas présentés !
« Votre pouvoir sur la Brume me fascine, c'est la raison pour laquelle je me suis renseigné sur vous. Sur un de mes livres, il y avait vos photos. » Enchaîna l'homme, répondant à la question muette qui planait dans l'air.
« Assez de paroles ! » Marjorie Greengrass se leva brusquement, faisant sursauter le petit garçon Parkinson. « Nous n'avons pas le temps pour ça. Monsieur Morgan, identifiez ce document à moins que vous n'ayez pas les capacités pour le faire ? »
Il y eut des protestations indignées devant la brusquerie et l'attaque de Marjorie. Mais Nathaniel ne s'en préoccupa pas, comme s'il s'était distancé. A la place, il prit le document des mains de Lucius et y jeta un léger coup d'œil. Ensuite il posa délicatement la feuille sur la table basse avant de s'asseoir à même le sol et de farfouiller dans son sac, tout ça sous le regard surpris des Sorciers. Il en sortit une paire de lunettes rectangulaires qu'il posa sur son nez avant de reporter son attention sur le dit document. Il le manipula doucement, le tournant d'un côté et de l'autre. Puis, il sortit de son sac un livre indéniablement sorcier.
Il nagea dans son petit monde durant une dizaine de minutes où tout resta silencieux, tournant les pages de son livre tout en regardant le document. Nathaniel finit par sourire avec triomphe.
« Ce papier est un parchemin assez récent, je dirais qu'il a été fabriqué il y a cinq ans maximum. » Il commença son explication avec expertise et avec un sérieux qui leur était inconnus jusqu'à lors. « Vu la manière dont il a été manipulé et les nombreux plis présents, il a dû passer de main en main durant une courte période. L'encre noire est une encre venant de Chine, assez chère et prestigieuse, elle est commercialisée dans une entreprise très populaire en France. En général, ce sont des calligraphes qui achètent ce type d'encre. Et vu la couleur de cette encre qui commence à s'effriter ici et là, ce document a été écrit il y a quatre ans. »
« Comment... ? » Commença une Marjorie dubitative devant l'expertise du Muggle alors que le reste du salon restait stupéfait.
« Ce livre là... » Il n'écouta pas Lady Greengrass et montra son livre ouvert à une page. « est un livre sur les différents traités internationaux de ces dernières années. Il n'est pas édité en Angleterre, il a été interdit. » Cru-t-il bon d'ajouter. « Cette page est un traité écrit par Dumbeldore, ce qui est écrit n'a aucun intérêt, c'est son écriture qui m'intéresse. »
Il invita Thomas à se pencher à la fois sur le document et sur le livre. Il passa ses doigts dessus.
« Voyez ces fines courbes presque indistinctes. Elles sont les mêmes. »
« Cela ne prouve pas que l'auteur est Dumbledore. » Intervint Maximilien Parkinson. « Quelqu'un aurait pu reproduire les lettres. »
« Justement, non. » Nia Nathaniel en secouant sa tête. « Ces dites courbures ne sont reproduites que sous certaines lettres, les voyelles. C'est un style qui est propre à Dumbledore et que vous ne trouvez que chez lui. Vous, les Sorciers, vous ne pensez jamais aux différentes écritures existantes à cause de la magie. Vous seriez surpris du nombre de falsifications. »
« Nathaniel, ce n'est pas le moment de comparer les deux mondes. » Le coupa de nouveau Enki dans son élan.
« Excuse moi. » S'excusa l'homme sans paraître désolé. « Je résume, votre document a été écrit par Dumbledore, il y a quatre ans. »
« Cela pourrait bien être un brouillon écrit par lui qui n'offre rien d'important. » Nuança Christian Greengrass en faisant un léger geste d'inconfort.
« Faux encore ! » Fit Nathaniel avec malice. Il leva le document vers la lumière. « Dumbledore est malin, il a utilisé de l'encre venant de notre monde, même si vous le savez déjà. Je vous ai également dit que cette encre était appréciée. » Thomas hocha la tête, attendant la suite du raisonnement de l'homme. « Et bien, cette encre est réputée pour s'effacer en passant une gomme dessus ! Il suffit de prendre un citron et verser un peu de jus pour que les lettres disparues, pouf, réapparaissent ! »
Il accompagna ses paroles avec un geste, il écarta les bras mimant une apparition avec un large sourire.
« Un citron... ? » Murmura Marjorie dangereusement bas.
Sa magie commença à crépiter autour d'elle et il fallut qu'Astoria et Daphné la calment en lui envoyant une vague magique de réconfort. Blaise soupira un peu. Marjorie était vraiment à bout, il la comprenait. Mais il fallait avouer, un citron ? C'est vraiment du n'importe quoi ! Les Muggles ne savaient vraiment pas quoi inventer, c'était pathétique...
Comprenant, qu'il n'avait pas le choix, Lucius appela Dobby et lui demanda un citron. Nathaniel ne s'étonna même pas à la vue de l'Elfe de maison, et Blaise songea qu'il en avait déjà vu. Aussitôt dit, aussitôt fait, Dobby réapparut, un demi-citron dans sa main. Le Muggle l'agrippa et s'empressa de le presser avidement. Le zeste tomba doucement sur le parchemin sous les regards sceptiques des Sorciers. Sérieusement ? Cela ne pouvait pas fonctionner...
« Ahah ! » Le cri de victoire de Nathaniel raisonna dans le salon tendu.
« Alors ? » S'enquit avec impatience Enki en se penchant au-dessus de l'épaule de son ami, montrant son intérêt.
Blaise entendit un fin grondement sortir de la gorge de Thomas qui transperça Nathaniel du regard. C'était étrange de voir un homme aussi impassible que Gaunt grogner de jalousie devant un inconnu. Nathaniel plissa des yeux et remit ses lunettes bien à leur place, redevenant sérieux. Ce changement d'attitude inquiéta le salon. Qu'avait-il pu lire ?
« Pauvre enfant Potter... » Murmura-t-il avec douceur, comptant leur attention.
L'italien sursauta presque quand Sirius Black sauta sur ses jambes pour parcourir la distance qui le séparait de l'allemand. Il se tint devant lui, tendu et se redressant de toute sa hauteur, menaçant.
« Pourquoi parler d'Harry ? » Cracha Sirius avec dureté.
Narcissa se leva à son tour pour le rasseoir sur son canapé, le calmant. C'était la première fois que Blaise l'entendait parler, il l'avait même cru être devenu muet. Depuis son retour dans le monde, il était renfermé. Le voir s'adresser comme cela, devant un public, lui faisait l'effet d'un choc. Mais, sa réaction lui semblait normale. Draco lui avait raconté qu'il était le parrain de Potter. Il avait donc réagi à son nom.
« Vous étiez proche de lui ? » Demanda Nathaniel, mais il n'attendit pas de réponse car il enchaîna. « D'après le message caché, cet enfant avait une mise à prix sur sa tête, un plan d'assassinat. Une fois mort, un autre enfant devait prendre sa place, Longbottom...»
Une soudaine vague de magie, violente et sauvage, se répandit dans la pièce. Blaise agrippa la main de sa mère et trembla. Ce pouvoir lui rappelait l'explosion de Severus, quatre ans plus tôt. Mais ce n'était pas lui qui avait laissé sa magie sortir mais Sirius. L'homme était hors de lui, ses yeux bleus-marines scintillaient de rage et ses lèvres étaient crispées. Il ne se souciait pas de la douleur qu'il procurait à Nathan Parkinson, l'enfant pleurait à chaudes larmes, et à Nathaniel, qui en tant que Muggle, ne supportait pas la violente magie.
La vague s'éteignit aussi rapidement qu'elle était arrivée. Blaise relâcha son souffle. Il ne s'était rendu compte qu'il le retenait. Sirius était maintenant d'un calme effrayant.
« Je vois...il a tué mon filleul pour qu'il soit remplacé ! » Il cracha le dernier mot avec haine. « Oh, je peux vous assurer que Dumbledore va mourir. »
« C'est notre objectif, Black. » Assura Thomas, lui même furieux. « Mais pas avant qu'il ne soit anéanti publiquement... »
« Ah ! » L'exclamation de Nathaniel les interrompit.
« Il y a quelque chose en plus ? » Questionna Mucha en inclinant la tête sur la gauche.
« Vous connaissez Frédéric et George Weasley ? »
« Les jumeaux Weasley ? Bien sûr. » Affirma Snape en plissant des sourcils. « Ces deux-là ont rapidement compris la manipulation de Dumbledore et venaient souvent à notre aide. Malheureusement, du jour au lendemain, ils ont cessé. Aujourd'hui, ils sont calmes, bien trop. Ils ne font plus de blagues ou de remarques. Ils se font oublier. »
Blaise hocha distraitement la tête, confirmant silencieusement. Depuis trois ans et demi, le comportement des jumeaux avait soudainement changé au point de les inquiéter. Souvent, ils avaient voulu les confronter, mais ils n'étaient jamais seuls. Un de leurs frères, un Gryffindor ou encore un professeur était toujours dans leur ombre. Finalement, les Slytherins avaient abandonné et avaient conclu que quelque chose s'était passé.
« Et bien... » Continua Nathaniel en levant sa tête du document pour regarder Severus dans les yeux. « Ces jumeaux ont le malheur d'être devenus les 'esclaves' de Dumbledore. »
OoO
Bonjour à tous mes chéris !
Voici un chapitre des plus intéressants ! Il est l'un de mes préférés, je me suis beaucoup amusée à l'écrire. Le personnage de Nathaniel est vraiment génial. Comment dire que je voulais faire quelqu'un pouvant montrer notre pouvoir ! Celui de la science et de la connaissance ! Bon...en réalité j'aime Nathaniel parce que c'est un geek...très fan des animés...si Ron et lui se rencontrent, ils vont faire un duo de terreur !
Mais la question est : qu'a fait Dumby pour que Nathaniel, un Muggle, le déteste ? Et qu'est-il arriver à nos pauvres Fred et George ? Que de suspense ! Nous rentrons enfin dans un peu plus d'actions et d'intrigues ! C'est pas trop tôt, ça devenait long...
Et enfin, nous voyons Blaise apercevoir Harry (et Ron mais il s'en fiche de lui). On peu dire qu'il a eu le coup de foudre ^^ mais le pauvre il est perdu question sentiments...il n'y connaît pas grand chose...Ne vous en faîte pas, il va recevoir des conseils...enfin j'espère pour lui ! Pour info, Harry et Ron ont grandement changé physiquement, il est impossible de les reconnaître.
A dans deux semaines pour revenir au point de vue de Ron et Harry !
