Auteure: Elfelmira
Genre: Mystère, Amitié, Famille
Résumé: Fin de la deuxième année, Ginny a été enlevée dans la Chambre des Secrets. Lockhart, Ron et Harry partent à sa recherche. Or le professeur, afin de s'accaparer toute la gloire, brise les baguettes des deux amis et les emprisonne dans la Chambre. Se retrouvant au centre d'un complot, ils vont devoir apprendre à survivre, seuls ou presque. Ils vont apprendre à voir au delà des apparences et de la Magie elle-même... L'année du Serpentaire arrive...
Bashing: Dumby, Hermione, les Weasley (on les aime ceux-là) sauf les jumeaux, pour eux je pourrais jamais y arriver... Alors je sais, je fais pas mal de bashing sur ces personnes tout simplement parce que je ne suis pas très fan d'eux. Il y a une exception pour Hermione, j'adore ce personnage mais je trouve que le nombre de bashing concernant Hermione sont peu nombreux et que Ron s'en prend toujours plein la gueule. Alors j'inverse, Ron sera un gentil et si ça ne vous plaît pas…bah…pas grave !
Attention: Les événements de la première et deuxième année (sauf la fin) correspondent aux livres ou films. Les passés d'Harry et Ron seront modifiés à ma façon, donc pas de cris. Il est possible qu'il y ait de l'humour sarcastique comme je l'aime. Et enfin, pour les couples, je ne sais pas encore. Mais ce qui est sûr c'est que c'est un slash. On verra. Risque de spoil mais bon, comme tout le monde connaît Harry Potter, on s'en fou un peu…
Couple : BZ/HP, je ne sais pas encore pour Ron, j'hésite pour un RW/DM ou un RW/DG, ça reste à voir. En vrai, maintenant je sais ce que je vais faire mais je vais pas vous le dire héhéhé !
Alors, petite information supplémentaire, je remercie ma Beta, Cuicuit, pour m'avoir corrigée et relue. Pour l'instant pub, je vous invite à aller lire ce qu'elle a écrit sur wattpad, c'est magnifique !
Ni Harry Potter (le livre et le film) ni les personnages ne m'appartiennent, ils sont à JKR. Voilà voilà.
« Parole »
« Fourchelangue »
« langage des animaux »
Je vous remercie évidemment pour vos reviews ! Je les lis toutes et j'espère corriger mes erreurs et m'améliorer grâce à vous ! N'hésitez pas si vous avez des questions !
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Partie 2 :
Chapitre 13 :
Une philosophie philosophale
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« Ron...pour une énième fois, calme toi. Tout va bien se passer. » Soupira Harry en caressant doucement la tête écailleuse de Sa'ha.
La jeune vipère avait décidé de leur rendre une brève visite avant leur rendez-vous tant attendu. Rendez-vous qui stressait horriblement Ron. Harry l'entendait aller et venir d'un bout à l'autre du salon en marmonnant dans sa barbe inexistante. Le petit brun s'épuisait rien qu'en l'écoutant ruminer depuis ce matin.
« Tu ne comprends pas, Harry ! Et si...et si ma tante refuse de me considérer ! Et si... Rah ! Je ne sais pas quoi dire»
« Ça va bien se passer. » Répéta Harry, avant de faire un rictus et d'ajouter dans un ton machiavélique : « et puis, dis toi que c'est juste un passage et que juste après on enchaîne avec un rendez-vous avec les Flamel. »
Ron gémit fortement et Harry 'vit' son aura chatoyante se laisser tomber dans un fauteuil sans aucune grâce.
« Tu es sûr de ne pas être un diable sous les traits d'ange ? Tu empires mon stresse... »
« A mon plus grand plaisir. » Ricana le petit brun qui fut récompensé par un autre gémissement de la part de son grand frère.
Harry reporta son attention sur Sa'ha et lui demanda des nouvelles d'Oh'ta et de Re'na. Rien ne semblait perturber les deux vipères les plus importantes du monde. Re'na avait pris à cœur l'engagement de son héritier et ses sujets serpentaient silencieusement à la recherche d'informations. Harry sourit, elles étaient de fantastiques espionnes.
Le jeune Lord entendit vaguement Ron pousser un petit cri de douleur. Vu que Ron grognait en colère dans le langage des animaux, Harry envisagea que Solange l'avait mordu. Visiblement, il n'était pas le seul à être ennuyé par les tourments inutiles du rouquin.
Muriel Prewett. La vieille tante de Ron et respectivement l'actuelle Lady Prewett. C'était elle qu'ils devaient voir d'ici quelques minutes. De ce que lui avait raconté Ron, elle était une vieille femme sévère, rigide mais juste. Aussi âgée que Dumbledore, elle était respectée pour sa puissance, politique comme magique, ainsi que pour son intelligence vive. Elle était aussi réputée qu'Augusta Longbottom. Travaillant au ministère en tant qu'ancienne Ministre de la Justice, elle avait formé l'irréprochable Amélia Bones. Celle-ci avait par ailleurs hérité de son sens assidu de la justice. Il savait également qu'elle n'appréciait pas vraiment sa nièce, Molly, ainsi que sa famille. Il ignorait pourquoi. Mais Harry avait émis l'hypothèse que Muriel avait d'une manière ou d'une autre compris les intérêts de sa nièce et du reste des Weasley. Depuis la mort des frères aînés de Molly et héritiers des Prewett, Muriel s'était distancée de sa nièce. Ron avait souvent dit qu'il ne la voyait qu'une fois par an, à Noël et qu'il avait peur d'elle. Ce qui expliquait le comportement paniqué du rouquin en ce moment même. Ils avaient pu contacter la vieille Lady la veille sous le nom de Lord Apophis Gryffindor grâce à l'aide de Ragnarök. Sa réponse positive avait mis Ron dans tous ses états.
Il avait peur, à juste titre, du rejet de sa tante, qu'elle ne le reconnaisse pas en tant qu'héritier Prewett. Mais Harry sentait au plus profond de lui que cette rencontre se passerait merveilleusement bien.
« Maîtres, il est l'heure. La cheminée est ouverte.» Annonça soudainement Curly faisant sursauter Harry.
Laissant Sa'ha rejoindre les siens, Harry se leva. Son frère lui emboîta le pas pour se placer devant la cheminée. Prenant une grande inspiration, Harry revêtit le masque sérieux mais attentionné de Lord Enkô Peverell.
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Harry se sentit tomber en avant et fut rattrapé de justesse par Ron. Il lui chuchota un remerciement qui fut récompensé par un ébouriffement de ses cheveux. Le petit brun se redressa, prenant une posture noble et 'observa' les auras aux alentours.
La pièce vibrait de couleurs froides. Simple, il n'y avait que des meubles d'utilisations quotidien, rien de superflus. Aucune décoration ne venait orner les murs et les dits meubles. Il pouvait 'voir' les contours beiges d'une commode reposant près d'une porte, à gauche. Au centre, deux canapés vert pâle se faisaient face. Au milieu, une simple table également verte pâle, sûrement en bois, attendait d'être utilisée.
« Enchantée, Lord Gryffindor, Lord Peverell. » Dit une voix vieille mais puissante sur le côté droit. « Je suis absolument ravie de faire votre connaissance. Je vous en prie prenez place, Truffy nous apporte de quoi nous abreuver. »
Harry tourna sa tête vers la voix qu'il conclut appartenir à Muriel Prewett. Il fut ébloui pendant un instant. Il cligna des yeux. Une splendide aura or et rouge entourait Muriel. Malgré son âge avancé et sa petite taille, son aura interne brillait de la même intensité que son externe. Observant de plus près, il remarqua que son noyau était noir. Le petit brun sourit. La tante et le neveu se ressemblaient : ils avaient la même aura et le même noyau, même si l'aura de Ron était plus brillante. Cela expliquait pourquoi Ron était doté d'un noyau noir. L'adolescent sourit intérieurement, il allait pouvoir rassurer son frère.
Les deux jeunes Lords s'assirent gracieusement à l'instant même où l'Elfe de Maison, Truffy, apparut avec un plateau de thé et de biscuits. Muriel les suivit dans un mouvement plus long. Durant quelques minutes, ils restèrent silencieux. Harry sentait Ron, à côté de lui, qui remuait sûrement mal à l'aise. Il savait que la tante et le neveu s'observaient. Il le 'voyait' à la façon dont leurs auras semblaient s'attirer, reconnaissant leur lien de parenté.
« Dites moi... » Commença doucement la vieille femme avec une voix qui ordonnait une réponse. « Que me vaut l'honneur de la présence d'aussi grands Lords dans ma simple demeure ? Des Lords de familles qui devraient avoir disparu, si je puis me permettre. »
« Nous ne sommes pas présent pour cela, my Lady. » Fit précautionneusement Harry, refusant de mettre la sévère dame en colère. « Du moins, pas dans l'immédiat. Nous sommes venus pour une autre...affaire plus pertinente qui est dans votre plus grand intérêt. »
« Oh... » Harry détermina que Muriel était amusée, le frétillement de sa voix le laissait envisager. « Il est rare qu'on évite de me répondre. C'est divertissant. Quel intérêt puis-je trouver dans les affaires d'un Lord aussi puissant et riche que vous, Lord Peverell ? »
« Je ne suis qu'indirectement concerné. »
« J'en conclut donc que cette rencontre vous concerne, Lord Gryffindor ? »
Son attention était maintenant complètement concentrée sur Ron. Si Harry ne le connaissait pas, il aurait pu croire que le rouquin se sentait parfaitement bien, confiant. Le petit brun savait très bien que ce n'était qu'une façade. Le pied de son frère, caché sous la table, remuait sans cesse, freinant son stresse. Il le sentait. Pour le rassurer il effleura d'un geste nonchalant sa jambe alors qu'il se servait d'un peu de thé. Ron se reprit.
« C'est exact, my Lady. Et je suppose que vous êtes intriguée par ma demande. »
« Oui. » Avoua sans crainte la fière Lady. « Quand j'ai reçu votre lettre, j'ai été grandement surprise. Je ne m'attendais certainement pas au retour de deux aussi grandes familles et encore moins au fait que vous vouliez me rencontrer avant l'annonce officielle de votre retour. Néanmoins... » Elle laissa sa phrase en suspens avant de reprendre. « Néanmoins, maintenant que je vous ai devant mes yeux, Lord Gryffindor, je ne peux m'empêcher de penser à une certaine personne... »
Harry se tendit un peu avant de se relaxer. Si la vieille femme avait reconnu son neveu, quel mal y avait-il ? Il était persuadé qu'elle garderai le secret aussi longtemps qu'il devait être gardé. Il avait confiance, son aura ne mentait pas. Il pressa sa main sur celle de Ron pour lui assurer de la bonne parole de sa tante.
« Et quelle est donc cette personne ? » S'enquit Ron, d'une voix neutre.
« Mon dernier neveu, Ronald Weasley. »
Elle se tut et Harry supposa qu'elle gardait son regard rivé sur Ron. Elle était figée, semblant disséquer tout leur secret, un à un. Satisfaite de son observation, elle annonça le résultat de son analyse d'une voix flageolante, remplie d'émotion.
« Vous...tu es Ronald... » Ron se tendit mais ne dit rien. « Dans ce cas...tu es Harry Potter... » Le jeune Lord resta également silencieux. « Alors vous n'êtes pas morts...Dumbledore a menti...ma nièce m'a menti... »
Sa voix passa de l'émotion à la rage. Même si Harry savait que cette rage n'était pas dirigée contre lui, il frissonna d'inconfort. Il n'aimait pas ça. Des années d'abus ne disparaissaient pas en seulement quatre ans et laissaient forcément des traces. Ron lui envoya une vague magique rassurante. Harry soupira et se calma, laissant la vieille femme rependre ses esprits.
« Es-tu bien Ronald ? »
« Oui, ma tante, c'est bien moi. »
D'un mouvement brusque, faisant sursauter Harry, elle se redressa et se retrouva devant son neveu. Elle l'entoura de ses bras et l'enserra dans une puissante étreinte. Dans un premier temps surpris, Ron resta les bras ballants, puis il agrippa sa tante dans ses bras forts et versa quelques larmes. Harry sourit devant ces retrouvailles malgré un petit pincement au cœur. Il ne se connaissait pas de famille, autre que Ron, qui l'attendait. Cependant il avait eu raison d'accorder sa confiance à vieille Lady.
« Comment m'as-tu reconnu ? » Murmura enfin Ron une fois le moment bisnounours terminé.
« Tu as certes grandement changé, tu ne ressembles plus à un Weasley. Mais tu gardes les yeux...Jamais je ne pourrais les oublier. Ta mère si mais pas moi... »
« Ma mère n'est pas ma mère, juste ma génitrice. » Cracha le rouquin de dégoût.
« Expliquez-moi tout. » Ordonna-t-elle avec douceur.
Ils s'exécutèrent sans complaintes. Leur récit leur prit quelques heures, bien qu'ils omirent quelques détails par rapport à leur rôle futur annoncé par Médée. En résumé, ils avaient occulté la prophétie de Médée préférant rester sans contraintes et pressions de la part d'un monde qui ne leur devait rien. Et surtout, Ron ne voulait pas inquiéter sa tante nouvellement retrouvée. Muriel resta évidemment choquée en apprenant l'existence de Serpentaire mais surtout de la déesse de la magie, Médée.
A la fin de leur explication, Muriel ne dit rien, réfléchissant à toutes les actions que cela impliquait. Harry 'voyait' très bien qu'elle était furieuse : bien qu'elle se retenait d'éclater, son aura virevoltait dans toute la pièce comme une tempête. Il l'entendit soupirer avant de parler la voix brisée par le chagrin et la douleur.
« Je savais que ma nièce était ambitieuse et son choix de se marier avec un homme aussi peu ambitieux qu'Arthur Weasley m'a toujours titillé. Je savais également que Dumbledore cherchait à moderniser notre monde à sa manière. J'ignorais, cependant, qu'ils étaient allés aussi loin...aller jusqu'à l'infanticide en passant par ce Lockhart... »
Elle soupira de nouveau, dépassée par les événements. Harry lui fit un sourire contrit. Apprendre la trahison de sa famille faisait mal. Très mal. Il la comprenait.
« Depuis ta 'mort', Ronald, je suis restée à l'écart du Magenmagot. » Enchaîna-t-elle. « Je n'y ai pas remis les pieds depuis qu'Arthur et Molly sont devenus Lord et Lady Weasley. On peut dire que j'ai arrêté de soutenir avidement le parti moderniste. Mais je ne me suis pas non plus dirigée vers les traditionalistes... »
« Pourquoi, Lady Prewett ? » Demanda Harry en fronçant des sourcils. « Pourquoi ne pas soutenir l'un ou l'autre des partis ? »
« Je t'en pries, Harry, appelle moi tante, tu es maintenant le frère de Ron. »
Harry fit un immense sourire tandis qu'une chaleur de bonheur se propagea dans son corps : c'était la première fois qu'un adulte lui accordait réellement sa confiance. Cette femme lui faisait vraiment un honneur en le reconnaissant comme étant de la même famille. Il entendit Ron rire de soulagement : en l'acceptant, Muriel assurait à Ron qu'il appartenait aux Prewett.
« Pour en revenir à ta question, c'est plutôt compliqué. » Soupira-t-elle de nouveau. « La première raison et l'officielle, c'est que je me sens trop vieille pour jouer la politique. La vraie raison, c'est que j'ai renié Molly des Prewett. »
Le petit brun s'étouffa dans sa salive, choqué. Il ne s'attendait absolument pas à ça. Renier Molly signifiait renier sa seule héritière. Aucun de ses enfants ne pouvait prétendre au titre de Lord Prewett. Donc cela annonçait la fin de cette famille.
« Pourtant...pourtant j'ai le titre d'héritier...comment... ? » Murmura un Ron aussi dépassé que lui.
« Tu ne fais plus parti de la famille Weasley depuis que tu as été déclaré 'mort' par ta propre famille. » Expliqua sa tante puis elle continua. « A cause de ce reniement, j'ai privé Bill d'une source de pouvoir, il ne peut plus devenir Lord Prewett. Ils ne l'ont pas apprécié. Je savais que Dumbledore n'hésitait pas face à l'assassinat, j'ai préféré rentrer me cacher ici. Cela fait quatre ans que j'envoie Truffy à l'extérieur dès que j'ai besoin. »
« Pourquoi ne pas rejoindre les traditionalistes ? » S'enquit Harry.
« Ils ne correspondent pas à mes idées politiques. Néanmoins, j'apprécie l'effort de Lord Gaunt, leur leader, de s'opposer à Dumbledore. Vous avez entendu parler de Lord Gaunt ? »
« Vaguement. Le directeur Ragnarök nous en a parlé. » Dit Ron avec nonchalance. « Nous irons le rencontrer avant de prendre place au Magenmagot. »
« Bien. » Agréa la vieille Lady, satisfaite. « Je dois vous mettre en garde, pas que de Dumbledore, mais aussi de Voldemort. Il est revenu, selon les rumeurs, il y a quelques mois, d'après Neville Longbottom. Mais nous ne sommes pas sûrs, il n'y a eu aucune attaque, aucune menace. Il est donc possible... »
« ...que cela soit un mensonge. » Termina Ron en tiquant. « Une espèce de piège de Dumbledore pour diviser les familles dark et light. Si cela marche, cela va se terminer en épuration et en génocide. »
« J'en ai malheureusement peur, cher neveu. Et les doutes commencent déjà à s'implanter dans les esprits. »
« Il y tant de choses à faire...jamais nous n'y arriverons... » Harry mit son visage entre ses mains, en signe de désespoir.
« Ne sois pas défaitiste, mon enfant, il est bien trop tôt pour ça. De ce que vous m'avez dit, vous avez de puissants alliés, les Gobelins et deux des Fondateurs. »
« Sans oublier Serpentaire et Médée. » Ajouta Ron en passant une main dans son dos. « Tout va bien finir, petit frère, ne t'inquiète. »
« J'aimerai tant te croire... » Sourit faiblement Harry.
« Cela annonce en effet un dur chemin. » Fit Muriel concernée. « Pour cela vous aurez besoin d'alliés puissants et de pouvoirs, pas uniquement magiques, mais aussi politiques. »
Harry 'observa' l'aura de Muriel bouger. La Lady retira quelque chose de son index. L'objet brillait d'une aura virant sur l'orangé. Harry comprit tout de suite qu'il s'agissait de la chevalière de Lord.
« Pour commencer, Ronald je te nomme Lord Prewett. »
« Quoi ? » S'écria Ron sous le choc.
« Je suis bien trop vieille pour endosser le rôle de Lady Prewett, j'ai besoin de ma retraite et de repos. Et il hors de question de laisser le titre de Lord à William Weasley. Tu es Lord Prewett, Ronald. »
« Prends l'anneau, Ron, il est précieux. » Assura Harry, excité par la situation quand il 'vit' que son frère était figé.
Avec émotion, le rouquin tendit son bras et ouvrit sa main. Muriel déposa la chevalière avec révérence. Le rouquin sembla l'observer un instant avant de la mettre à son index, à la même main que ses bagues de Lord et d'héritier. Harry 'regarda' l'aura de la bague tourner autour du doigt de son frère avant de ne faire qu'un. Le petit brun sourit : son frère avait été accepté comme Lord Prewett par la magie.
« Je ne sais quoi dire, ma tante... » Murmura Ron, un peu tremblant. « Je... »
« Ne dis rien, cher neveu, tu le mérites. »
La vieille femme accorda une étreinte autant à Ron qu'à Harry, ce qui le fit rougir. Il n'était pas habitué à ce type de toucher. C'était la première fois qu'un adulte lui faisait un câlin.
« Vous avez tout mon soutien, mes chéris. Il est temps pour moi de passer le flambeau au futur. »
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Harry se sentit tomber, attiré vers le sol à cause de la gravité. Une fois de plus, Ron le rattrapa. Il soupira de désespoir. Sincèrement, lui et les moyens de transports sorciers n'étaient pas amis. Jamais il ne s'y habituerait. Que cela soit par portoloin, par cheminée ou par transplanage, il finissait toujours sur les fesses. Qu'importe le temps qu'il passait à s'entraîner. C'était frustrant et amusant pour Ron. Il grimaça quand il entendit le ricanement de son frère qui le tenait toujours. Comme si de rien n'était, il se poussa et se redressa de toute sa hauteur. Ce qui, vu sa taille, n'était pas vraiment impressionnant. Ron rigola une fois encore.
« Tu ressembles à un chaton effarouché... » Ron rit et se plia en deux.
« Ris une fois de plus et je te fais du poisson pour les mois à venir. » Menaça dignement Harry en le fusillant de ses yeux aveugles.
« Tu n'oserais pas ! » S'indigna Ron, outré.
Harry ne répondit pas et renifla juste. Il préféra 'regarder' autour de lui, ignorant les cris de chiots battus de Ron. La fraîcheur des sous-bois le ravivait après être passé sous le soleil brûlant de juillet. Cela faisait du bien. Les auras vertes pâles, sombres et bleues circulaient autour de lui, montaient vers le haut suivant la ligne des troncs d'arbres. Les piaillements joyeux des oiseaux raisonnaient comme une mélodie à ses oreilles. Les cris des autres animaux, tels les chevreuils, mettaient une vivacité hors norme, les chasseurs ayant l'interdiction de rentrer dans cette réserve. Harry pouvait 'voir' la magie virevolter entre les branches, désignant ce lieu comme une forêt magique. Cela donnait un paysage haut en couleurs et féerique. Il aimait bien ce coin de paradis. Il rêvait qu'il puisse exister de tels endroits en Angleterre.
Les deux frères n'étaient plus, en effet, sur le sol anglais. Ils se trouvaient actuellement en France, dans la forêt de Fontainebleau pour y rencontrer les Flamel. Ils avaient reçu le portoloin juste après être rentrés de chez Muriel. Ils avaient décidé d'y aller le lendemain pour être reposés. Et maintenant, ils étaient ici, dans la partie de la forêt réservée aux Flamel où ne pouvaient pénétrer que leurs invités. Le seul problème auquel ils faisaient face était simplement qu'ils se trouvaient au milieu de la dite forêt sans savoir par où aller.
« Tu crois que les Flamel sont en réalité joueurs ? » S'enquit Ron, intrigué.
« Tu sais, quand tu vis plus de 600 ans, tu finis par t'ennuyer. Jouer des tours à leurs invités doit les amuser. » Harry émit cette hypothèse avec un soupçon de malice dans sa voix.
En effet, c'était amusant de se dire que deux très très vieilles personnes puissent faire des traquenards à des inconnus. Harry pouvait bien les apprécier. Et peut-être qu'eux aussi malgré le fait que la Pierre Philosophale ait été détruite par leur faute. Avec un peu de chance, la Pierre n'avait pas été détruite, et cette information n'était qu'une ruse de Dumbledore. Ou alors, jamais la vraie Pierre n'avait été dans les mains du directeur. Ou alors il en existait une deuxième...ou alors elle avait vraiment été détruite...dans ce cas... Tant d'hypothèses pouvaient être possibles.
« On ne s'en sortira pas en tournant en rond. » Soupira Ron avant de tendre le bras.
Rapidement un petit oiseau à l'aura brun clair s'y posa. Le petit piaillement fit sourire Harry. Il écouta son frère discuter dans la langue des animaux et attendit. Son frère s'approcha ensuite de lui et lui prit le bras pour le guider. Harry hocha la tête en remerciement. Il avait beau 'voir' les auras, cela ne l'empêchait pas de trébucher sur un sol aussi irrégulier que celui d'une forêt.
« C'est par ici. » Dit simplement Ron.
Pendant une dizaine de minutes, ils marchèrent guidés par un oiseau excité. Harry trébucha seulement deux fois sur des cailloux et racines dépassant du sol, une victoire. Finalement, Ron se stoppa et le petit brun leva la tête devant lui. Il haussa un sourcil devant l'aura ocre du grand manoir. Cette couleur lui rappelait celle de la Pierre. Il entendit Ron sûrement remercier l'oiseau avant qu'ils ne se dirigent vers l'entrée. Le rouquin frappa la lourde porte.
Quelques secondes plus tard, elle s'ouvrit sur une petite créature. Comme tous les Elfes de Maison, ce petit être avait une petite aura beige agréable à 'voir'. Harry lui fit un sourire encourageant et prévenant.
« Bonjour, je suis Lord Apophis Gryffindor et voici mon frère, Lord Enkô Peverell. » S'annonça Ron, essayant de parler en français. « Nous sommes attendus par Lord et Lady Flamel. »
« Thierry est ravi de faire connaissance des invités des maîtres. » Fit le petit Elfe avec une voix aiguë, en anglais. « Les invités des maîtres sont attendus dans le Grand Salon. Les invités des maîtres doivent suivre Thierry. »
Les deux frères reniflèrent d'amusement devant le comportement de cet Elfe. Il était poli et semblait bien traité. Ils le suivirent dans le long corridor. Ils passèrent différentes portes avant d'arriver dans la pièce souhaitée. L'Elfe les présenta à l'entrée, en français, avant de disparaître. Harry posa son regard sur les deux seuls occupants du salon. Perenelle Flamel était assise sur l'un des fauteuils. Son aura ocre resplendissante envahissait son entourage d'une douce chaleur. Harry ne pouvait ignorer la puissance et la sagesse qui se dégageaient de la très vieille femme. Son mari, Nicolas Flamel se tenait debout, derrière elle, les fixant. Son aura était tout aussi ocre et puissante que celle de sa femme. En fait, raisonna Harry, les deux avaient les mêmes auras (internes et externes) et le même noyau virant sur le gris.
Le petit brun haussa un sourcil quand une pensée le frappa de plein fouet. Muriel avait une aura orangée, les Flamel avaient une aura ocre et celle de Ron était un mélange entre les deux. Était-ce une coïncidence ? Il ne le pensait pas. Cela ressemblait plus être un lien de famille, un héritage, et Harry était presque sûr que les auras de la famille Weasley n'avaient aucune ressemblance avec celles des Flamel, de Muriel et de Ron. Il se demandait même si Alix et Loena Weasley n'avaient pas le même type d'aura malgré les générations d'écart. Il en mettrait sa main à couper. Peut-être qu'il devrait poser la question à Godric.
« Bienvenue dans notre humble demeure, my Lord. » Prononça Pernelle avec un accent français. « Je vous en prie, rejoignez-nous. » Les invita-t-elle galamment.
« C'est un honneur pour nous que vous ayez répondu positivement à notre demande. » dit Ron en inclinant la tête, un peu intimidé de se retrouver face à deux légendes.
Les deux frères s'assirent tranquillement et gracieusement sur le même canapé. Harry 'vit' Nicolas se poser sur le fauteuil près de sa femme.
« Tout l'honneur est pour nous. » Répliqua l'homme noble. « Je n'aurais jamais pensé vivre assez longtemps pour voir le retour d'aussi grandes familles que les vôtres. »
« Il est vrai que ce fut une complète surprise pour nous. » Continua sa femme avec une certaine admiration.
« Je vous en prie, il en va de même pour nous. » Fit Ron avec révérence. « Jamais je n'aurais imaginé vous rencontrer un jour. Je dois dire que j'ai été fasciné par votre art qu'est l'alchimie. »
« Vous êtes un flatteur, Lord Gryffindor. » Interpréta Perenelle en mettant sa main délicate devant sa bouche pour cacher son amusement. « Et vous êtes plutôt charmeur et amusant. »
« Je prends le compliment, my Lady. Même si pour le côté amusant, je préfère considérer que vous l'êtes davantage. »
« Oh ? Voyez-vous ça ? Qu'est-ce qui vous fait dire ceci ? »
« Ce portoloin n'a pas atterri au milieu d'une forêt magique par simple accident, n'est-ce-pas ? » Affirma malicieusement le rouquin.
« Vous êtes avisé, my Lord. » Complimenta Lady Flamel, approbatrice. « Il est très amusant de regarder nos visiteurs tourner en rond. Je ne m'attendais certainement pas à votre don des langues animales. C'est un peu de la triche. »
Durant leur joute verbale, ni Nicolas ni Harry ne pipèrent un mot. Ils restèrent en silence, à écouter dans le plus grand amusement. Finalement Nicolas fut celui qui interrompit le dialogue.
« Je vous saurais gré d'arrêter de vouloir séduire ma femme, my Lord, elle est déjà prise. »
Harry retint un ricanement. Le très vieil homme s'amusait totalement de la situation.
« Pour des personnes ayant plus de 600 ans, vous êtes très bien conservés, my Lord, my Lady. » S'expliqua presque Ron. « Je ne m'attendais pas à me retrouver face à deux trentenaires. »
S'étouffant presque dans sa salive, Harry écarquilla les yeux. Il ignorait que les Flamel avaient une apparence aussi jeune ! La Pierre Philosophale faisait vraiment des miracles.
« Je suis intrigué de votre venue. » Fit soudain plus sérieusement Perenelle. « Vous êtes restés vague dans votre lettre. Pouvez-vous nous en dire plus ? »
« Avant toute chose, nous nous devons de vérifier quelque chose. » Annonça pour la première fois Harry depuis le début de la conversation. « Jurez-le sur votre magie : soutenez-vous Dumbledore ? »
Il eut un moment de silence. Il ne servait à rien à introduire cette demande avec des pincettes. Aller droit au but gagnait du temps, Harry le savait. Bien sûr, s'ils soutenaient Dumbledore, vu que le directeur avait été l'élève de Nicolas pendant un temps, ils risquaient de se faire trahir. Ils prenaient un risque en faisant ce pari.
« Par ma magie, je le jure, nous ne soutenons pas Albus Dumbledore ! » Firent en cœur les Flamel en levant la main.
Harry 'observa' leur aura tourbillonner autour d'eux avant de plonger dans leur cœur. Leur magie ne disparut pas et resta la même. Harry poussa un soupir de soulagement, ils n'avaient pas menti, ils étaient dignes de confiance.
« Pourquoi une telle question ? » S'enquit Nicolas, intrigué.
« Il a été votre élève, puis, en 1991, vous lui avez donné votre Pierre, ce qui est un signe de grande confiance. » Expliqua le rouquin. « On voulait être sûrs que vous ne suiviez pas aveuglement Dumbledore. »
« Vous êtes contre lui. » Constata Perenelle, neutre. « Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas en accord avec ses idéaux. Il n'est devenu notre élève que pour une seule raison : il est talentueux et avait un projet d'alchimie qu'il a mené à bien. Il ne nous a pas rendu visite depuis la fin de son apprentissage. »
« Néanmoins... » Reprit Nicolas. « En 1991, il nous a contacté pour qu'on lui prête la Pierre pour seulement quelques mois. A la fin de l'année, il est revenu avec une pierre détruite en disant : « c'est pour le plus grand bien ». Par son geste, il a perdu toute notre confiance qu'on lui avait accordée. Ce qui revient à ma question principale : comment savez-vous que cette Pierre était dans les mains de Dumbledore ? » Finit-il par dire, suspicieux.
Oups, pensa Harry en se mordillant sa lèvre inférieure, grillé. Les deux frères s'entre-regardèrent, mal à l'aise. Que devaient-ils dire ? Deux choix s'offraient à eux : mentir en inventant une histoire autour du fait d'être Lord Gryffindor et donc d'être au courant de ce qui se passait à Hogwarts. Cependant, les Flamel étaient loin d'être stupides, ils verraient la supercherie rapidement. Restait la seconde solution et la meilleure selon lui : dire la vérité, et toute la vérité. Ils pouvaient leur faire confiance, non ? Ils venaient de jurer de ne pas 'fricoter' avec Dumbledore. Mais il y avait un seul risque. N'étaient-ils pas à l'origine de la destruction de la Pierre ?
« C'est une histoire plutôt compliquée... » Hésita Harry en passant une main sur son bras droit ganté, gêné. « En 91, on était à Hogwarts. Nous étions les principaux concernés par cette 'quête'... »
Un silence tendu entoura les quatre habitants du salon. Comme la réaction tardait à venir, Harry apporta sa main à sa bouche et mordilla son pouce. Il ne savait pas où se mettre et il était inquiet de ce que pourrait dire les deux honorables immortels. Le petit brun sentit Ron se tortiller, également pas dans son meilleur état.
« Attendez un instant... » Commença Perenelle, pensive.
« Dumbledore nous a parlé d'une certaine 'quête'. » Continua son mari. « Et les concernés, comme vous dites, étaient trois jeunes sorciers de 11 ans. Or si ma mémoire ne me fait pas défaut, sur trois, deux ont été annoncés morts, i ans de cela. »
Harry se pourlécha ses lèvres dans un geste inconscient. Qu'allaient-ils dire ? Oh, il n'était pas naïf, il savait parfaitement bien que les Flamel découvriraient d'une manière ou d'une autre qui ils étaient mais il comptait laisser un peu traîner la révélation. En fait, le petit brun aurait souhaité le leur dire de vive voix et non jouer aux charades comme maintenant.
« Vous êtes Ronald Weasley et Harry Potter. » Affirma Pernelle avec un ton frôlant l'accusateur.
« Surprise ! » Ironisa Ron en ouvrant les bras dans un geste dramatique faisant rouler des yeux Harry.
« J'aimerai avoir des réponses. Maintenant ! » Obligea Lord Flamel, sa magie voletant autour de lui.
« C'est une très longue histoire... »
Ainsi, les deux frères se retrouvèrent une nouvelle fois à raconter leur histoire. La prochaine fois, songea Harry, j'enregistre. C'était tellement agaçant de répéter et il était pratiquement sûr qu'ils allaient devoir relater leurs 'aventures' un nombre incalculable de fois. C'était juste une question de survie. Cette fois, contrairement à Muriel, ils racontèrent même la prophétie. Ils n'avaient pas vraiment le choix s'ils voulaient annoncer la filiation qui les liait. Mais Ron se chargerait de ça après leur récit.
« Jamais... » Commença épouvantée Perenelle. « Jamais je n'aurais imaginé un tel... »
« ...complot. » Poursuivit Nicolas, tout aussi ébahi que sa femme.
« J'ignore ce qui me surprend le plus : de savoir l'implication d'Albus dans un meurtre ou d'apprendre l'existence de Médée, Serpentaire ou des Fondateurs encore en vie. Et le fait que les Sorciers ont été maudits pour leur comportement... » Continua-t-elle en soupirant.
« Je sais que c'est un peu dur à croire... » Tenta de les rassurer Harry.
Il savait très bien que ce qu'ils venaient d'apprendre pouvait leur retourner le cerveau. Il le savait, il avait vécu la même chose 4 ans plus tôt. Il ne serait pas surpris si les deux Flamel réfutent leur histoire. Dans ce cas, ils étaient prêts à jurer sur leur magie de sa véracité.
« Nous vous croyons, ne vous inquiétez pas, Lord Peverell. » Assura Perenelle avec gentillesse. « Juste, c'est difficile à imaginer. »
« Vous ne nous en voulez pas ? » Demanda timidement le petit brun.
« Pourquoi donc ? »
« Votre Pierre...elle a été détruite par notre faute... » Dit nerveusement Ron.
Un éclat de rire se répandit dans le salon. Harry cligna des yeux, étonné, d'entendre ce rire rauque provenant de Nicolas, il ne s'y attendait pas. Et puis...qu'est-ce qui avait de drôle là dedans ? Ils parlaient tout de même d'une pierre qui leur accordait la vie éternelle, sans elle, les Flamel mouraient. A moins que...
« Vous pensez sincèrement que nous irions prêter une Pierre aussi importante à quelqu'un d'autre ? » Fit finalement l'homme alors qu'il avait fini de rire. « Nous avons donné une simple réplique. »
Harry sentit ses joues chauffer devant la simplicité de la réponse. Bon...au moins une de ses hypothèses émises plus tôt était vérifiée. Une fausse pierre avait été détruite. Dumbledore s'était laissé berner. Pauvre chou...en plus d'avoir détruit une fausse pierre (ou l'avait-il gardée?), il avait perdu toute la confiance des Flamel.
« Logique. » Annonça simplement Ron, semblant se sentir un peu stupide de leur question.
« Assurément. » Approuva Perenelle. « Même si Albus a été notre élève, cette Pierre est nôtre. Jamais nous laisserons quiconque poser ne serait-ce qu'un regard sur elle. Quand Albus est venu, nous avons décidé de créer une réplique. Cela l'a convaincu, c'est tout ce qu'il nous fallait. Par ailleurs, on a pu voir s'il était réellement digne de confiance. »
« Je comprends » Murmura pensivement Ron. « C'est un coup de génie. » Continua-t-il, de l'admiration s'entendait dans sa voix.
Il eut un bref silence, interrompu seulement par Thierry qui apportait quelques collations. Harry 'observa' ce qui y était servi. L'aura marron entourait quatre tasses. Il pouvait sentir l'odeur forte du café et...il n'y avait que du café en fait. Pourquoi cette boisson du diable ? Harry retint un frémissement au souvenir de son goût amer. Il haïssait toujours Godric pour sa stupide blague. Jamais il ne referait l'erreur d'y tremper sa langue. Franchement...les français et le café...une vraie histoire d'amour...pourquoi n'y avait-il jamais de thé, chez ces français ? C'est dans ces moments qu'il enviait l'absence de goût chez son frère. Le petit brun décida de laisser avec tristesse le café de côté et se concentra sur la discussion qui venait de reprendre.
« J'ai tout de même une question. » Dit finalement Nicolas. « Je ne peux m'empêcher de penser à un détail. Pourquoi être venus nous voir ? Nous sommes français et nous vivons en général reclus du monde mortel. Par conséquent, nous ne présentons pas vraiment de soutien majeur pour votre objectif. »
« Comment expliquer... » Rit nerveusement Ron.
« Nous sommes là pour une certaine raison qui pourrait vous plaire. » Dit Harry en se redressant dans son canapé, ils arrivaient dans le vif du sujet.
« Connaissez-vous une certaine Cyrielle Flamel ? » Interrogea Ron, soudainement nerveux.
« Oui, bien sur, elle était la sœur de mon arrière grand-père, Léon. » Répondit Nicolas sans réfléchir, étonné. « Comment la connaissez-vous ? Elle a été rejetée de notre famille pour lui avoir apporté disgrâce en refusant un mariage arrangé. J'ignore ce qui est advenue d'elle hormis le fait qu'elle a fuit la France. »
« Je sais ce qu'elle est devenue. » Affirma le rouquin reprenant confiance en lui.
« Comment ça ? » S'enquit Lord Flamel.
Harry 'regarda' Ron lever sa main où se trouvait sa chevalière d'Héritier Flamel. Il 'regarda' l'aura des deux Flamel se réfracter de surprise et il les entendit lâcher sifflements de surprises.
« Cela ne se peut... » Murmura Perenelle.
Elle ne semblait pas pouvoir continuer sa phrase, tant sa surprise était intense. Nicolas se leva presque d'un bond et se positionna devant Ron. Il prit sa main dans la sienne et accorda toute son intention à la bague.
« C'est bien elle...mon ancienne chevalière d'Héritier...comment... ? »
« Il s'avère que Cyrielle Flamel s'est mariée avec Godric Gryffindor. » Commença Ron avec un demi-sourire ignorant les sifflements de surprises du couple. « Ils ont eu un fils unique, Oldaric qui a poursuivi la lignée Gryffondor jusqu'à ce que Loena Gryffindor prenne le nom de son mari, Alix Weasley, par sécurité. Par un sort, tous oublièrent notre filiation aux Gryffindor et, par conséquent, aux Flamel. Je suis le premier à reprendre le titre de Lord Gryffindor et d'Héritier Flamel, depuis. »
Harry pouvait presque entendre les pensées des deux Flamel tellement le choc les possédait. Il pouvait les comprendre. Depuis des centaines d'années, ils étaient les seuls survivants de leur famille, n'ayant pas de descendance, et ils apprenaient qu'il leur restait une famille en Angleterre. Cela avait de quoi être choquant.
« La raison pour laquelle j'ai le titre d'Héritier Flamel alors que je ne suis pas le premier né de ma famille est la même raison que j'ai expliquée plus tôt. » Ron cracha le mot 'famille' avec violence.
Le petit brun fit un sourire emplit de tristesse et lui caressa son bras en signe de soutien. Son grand frère n'avait toujours pas surmonté la trahison de sa famille. A vrai dire, lui non plus.
« Ils n'ont pas été jugé digne de porter ces titres de Lord Gryffindor et d'Héritier Flamel, auprès de Médée. » Conclut Ron.
Un instant de silence s'installa avant qu'il ne se fasse briser par une Perenelle surexcitée.
« Un héritier ! Nico ! Tu te rends compte ? Nous avons un héritier ! Jamais je ne l'aurais imaginé ! C'est merveilleux ! »
Elle se jeta sur son mari et s'enserra fermement dans une étreinte. La joie irradiait sincèrement du corps des deux immortels. Nicolas rendit l'étreinte. Harry inclina la tête sur le côté, incompréhensif. Pourquoi être aussi heureux ? S'ils voulaient un descendant, ils pouvaient faire un enfant, n'est-ce pas ?
« Cela ne vous ennuie pas que je sois votre héritier, je présume. » Devina son frère, aussi ébahi que lui par leur réaction.
« Cher Lord, l'immortalité a un prix. » Expliqua Nicolas avec sérieux. « Elle a toujours un prix. Quand nous avons créé la Pierre Philosophale, nous ignorions encore les conséquences apportées. Notre étude de la Pierre fut finie quand nous avions 34 ans, tout les deux. Nous avions pris l'élixir d'immortalité, nous sommes restés bloqués à cet âge. Pendant un temps nous fûmes heureux. Cependant une dizaine d'années après, nous souhaitions avoir un enfant...hélas... »
« Nous avons découvert l'horrible coût de notre immortalité. » Continua Perenelle avec tristesse en posant une main sur son ventre. « Nous avons perdu la capacité à donner la vie. Nous sommes devenus infertiles... »
Ceci expliquait pourquoi ils semblaient aussi heureux d'avoir un héritier, quelqu'un de leur sang. Harry sourit avec bienveillance. Cette journée était pleine de bonnes surprises, notamment pour les deux Flamel.
« Je suis si heureux de rencontrer un membre de ma famille, même si nous sommes très éloignés. Puis-je ? »
Nicolas ouvrit presque timidement ses bras dans un geste évident de reconnaissance. Ron n'hésita pas et alla entourer de ses bras l'homme. Perenelle se joignit rapidement à eux. Malgré la joie que ressentait Harry pour son frère, il sentit un petit pincement au cœur en se sentant exclu de ce moment familial une fois de plus.
Perenelle sembla sentir son malaise car elle se sépara de l'étreinte pour le rejoindre. Elle s'assit près de lui et passa une main réconfortante dans ses longs cheveux noirs puis elle le pressa contre sa poitrine. La chaleur de son corps amena un sourire heureux sur les lèvres du petit brun. En plus d'avoir été accepté par tante Muriel, il était également accepté par les Flamel, marquant un tournant à sa vie.
Oui, vraiment, une nouvelle ère s'annonçait. En bien comme en mal, seul le futur le savait.
OoO
Bonjour mes petits chéris !
Et voilà en nouveau chapitre de fini ! J'espère que vous l'avez apprécié parce que moi je ne l'aime pas vraiment...Mais ce chapitre est nécessaire pour la suite de l'intrigue : il fallait bien que Ron puisse recevoir officiellement ses titres ! Et je voulais vraiment voir les Flamel, ils sont si cool...en réalité, je refuse le Nicolas Flamel des Animaux Fantastiques, il ne correspond pas à mes attentes malheureusement. (Je tiens à préciser : j'adore ce film ! Je ne crache pas dessus, juste sur Flamel!)
Ne soyez pas trop déçu, je vous promets que le prochain chapitre va vous plaire énormément ! Surtout que je l'adore ! J'en dis pas plus pour éviter tout spoils ! Héhéhé, je suis vraiment méchante et sadique...
A dans deux semaines !
