Auteure: Elfelmira
Genre: Mystère, Amitié, Famille
Résumé: Fin de la deuxième année, Ginny a été enlevée dans la Chambre des Secrets. Lockhart, Ron et Harry partent à sa recherche. Or le professeur, afin de s'accaparer toute la gloire, brise les baguettes des deux amis et les emprisonne dans la Chambre. Se retrouvant au centre d'un complot, ils vont devoir apprendre à survivre, seuls ou presque. Ils vont apprendre à voir au-delà des apparences et de la Magie elle-même... L'année du Serpentaire arrive...
Bashing: Dumby, Hermione, les Weasley (on les aime ceux-là) sauf les jumeaux, pour eux je pourrais jamais y arriver... Alors je sais, je fais pas mal de bashing sur ces personnes tout simplement parce que je ne suis pas très fan d'eux. Il y a une exception pour Hermione, j'adore ce personnage mais je trouve que le nombre de bashing concernant Hermione sont peu nombreux et que Ron s'en prend toujours plein la gueule. Alors j'inverse, Ron sera un gentil et si ça ne vous plaît pas…bah…pas grave !
Attention: Les événements de la première et deuxième année (sauf la fin) correspondent aux livres ou films. Les passés d'Harry et Ron seront modifiés à ma façon, donc pas de cris. Il est possible qu'il y ait de l'humour sarcastique comme je l'aime. Et enfin, pour les couples, je ne sais pas encore. Mais ce qui est sûr c'est que c'est un slash. On verra. Risque de spoil mais bon, comme tout le monde connaît Harry Potter, on s'en fou un peu…
Couple : BZ/HP, je ne sais pas encore pour Ron, j'hésite pour un RW/DM ou un RW/DG, ça reste à voir. En vrai, maintenant je sais ce que je vais faire mais je vais pas vous le dire héhéhé !
Alors, petite information supplémentaire, je remercie ma Beta, Cuicuit, pour m'avoir corrigée et relue. Pour l'instant pub, je vous invite à aller lire ce qu'elle a écrit sur wattpad, c'est magnifique !
Ni Harry Potter (le livre et le film) ni les personnages ne m'appartiennent, ils sont à JKR. Voilà voilà.
Je tiens à tous vous remercier pour vos reviews et vos votes ! Je ne peux pas répondre forcément, c'est impossible, mais je les lis toutes avec grand bonheur. Merci !
« Parole »
« Fourchelangue »
« Langage des animaux »
OoO
Partie 2 :
Chapitre 18 :
Le voleur d'âme
OoO
Attention, ce chapitre contient de la violence psychologique et physique ! Vous êtes prévenus !
Un pitoyable éternuement résonna dans le silence de la vallée. Il sembla que l'écho se répercuta sur toutes les parois dans montagnes aux alentours provoquant en vacarme assourdissant.
Un homme, sur le chemin rocailleux, sortait un mouchoir de sa poche. Il éternua à nouveau et se moucha dans un bruit de trompette tout en jurant. Il détestait sincèrement cet endroit. Depuis deux ans qu'ils y séjournaient et il avait réussi à attraper une bonne dizaine de rhumes, de grippes et autres sales maladies dérangeantes et désagréables.
De tous les lieux existants sur Terre, pourquoi avaient-ils dû aller se cacher ici ? Il y faisait extrêmement froid en hiver et frais en été. Jamais la température ne dépassait les 15 degrés. Il rêvait de bouger, d'aller au Brésil par exemple ! Il y faisait chaud, bon un peu humide, mais il pourrait bronzer ! Mais non, évidemment, l'autre avait choisi le Tibet pour se cacher. Oui, parce qu'apparemment d'après Lui, se cacher au cœur de la chaîne de montagnes de l'Himalaya était une bonne idée ! Alors, l'homme était d'accord. Cette vallée cachée au milieu de nulle part était le meilleur endroit pour faire profil bas et pour attendre leur heure...
Seul bémol, autre que le froid constant : il n'y avait personne. Ou du moins personne qui parlait l'anglais. Pourquoi personne ne parlait l'anglais ? Ce n'est pas censé être la langue internationale ou un truc du genre ?
Rageusement, l'homme frappa un caillou de son pied avant d'éternuer à nouveau. Il reprit son chemin. A droite comme à gauche, des falaises, des arbres ou encore des torrents l'entouraient. Hormis se balader dans ces magnifiques paysages ennuyants, il n'y avait rien d'autre à faire. Et l'homme s'ennuyait. Vraiment. Au point où il conversait avec des poissons quand il allait chercher à manger. Il n'en pouvait plus de ce silence : tout ce qu'il voulait c'était de revenir chez lui, s'amuser à torturer des gens et prendre du bon temps.
Et bien non. Tous ses petits plaisirs habituels qu'il prenait avant son retour avaient été effacés d'un claquement de doigts. Juste parce que leur entourage était rempli de traîtres, juste parce que quelqu'un (un putain d'inconnu sorti de nul part) avait pris leur tête et juste parce qu'un vieux taré et sa clique de dégénérés criaient à qui voulait entendre son retour, ils avaient dû fuir et se cacher ICI ! Et qui on envoyait chercher de potentiels alliés de ci et de là pour reformer les rangs ? C'était lui ! Il voulait juste des vacances...
Alors oui, il pouvait toujours parler, enfin tenter, avec les habitants du minuscule village de la vallée, qui leur avaient gentiment offert le gîte (ils avaient dû néanmoins procéder à un léger nettoyage de la population inutile comme les vieillards). Mais aucun ne le comprenait et lui ne les comprenait pas.
Grognant et de mauvaise humeur, l'homme continua son chemin, il devrait arriver à destination dans quelques minutes. Il insulta le monde quand il trébucha et s'écroula lamentablement sur le sol. Pour un Sorcier comme lui, il était vraiment pathétique.
Mais depuis tout ce temps, il avait l'habitude qu'on lui dise combien il était pathétique, nul, profiteur... Alors, toutes insultes lui passaient toujours au-dessus de la tête. Il avait pris cette habitude de n'écouter personne d'autre que Lui. Personne d'autre.
L'homme se releva difficilement : son embonpoint le gênait à se remettre droit sur ses jambes. Malgré la vie d'ermite qu'il vivait au milieu d'un trou paumé, il n'avait pas réussi à se débarrasser de son excès de graisse. Pas que cela le gêne, en fait. Les gens avaient tendance à le sous-estimer à cause de son physique pas vraiment avantageux, et il en profitait.
Finalement, l'homme traversa le petit torrent séparant le village de la forêt. Évidemment, les ponts n'existaient pas ici, sinon cela serait trop facile. Alors à chaque fois qu'il revenait, il devait poser ses pieds dans de l'eau glaciale prenant directement source de la neige fondue. Et il détestait cette sensation d'anesthésie qui s'emparait de lui à chaque fois. En plus, il mouillait sa seule paire de chaussures qu'il devait à chaque fois sécher. Elles étaient si usées maintenant que ses gros orteils perçaient le cuir.
En arrivant au village, il ne se soucia guère des pauvres tibétains enchaînés, travaillant comme des bêtes. Ils étaient environ une cinquantaine. A Sa demande, ils construisaient une plus imposante maison pour Lui, en pierre au centre du village, les pierres provenant d'une carrière aménagée à deux kilomètres d'ici. Les villageois les plus costauds, hommes ou femmes, allaient chercher ces pierres, les taillant une première fois avant de les amener ici. Cela prenait une demi-journée pour apporter une seule pierre ici. Une fois que le premier groupe avait accompli sa tâche, il repartait, laissant le deuxième groupe continuer. Ce deuxième groupe était celui qui ajustait et plaçait les morceaux sur le mur de la maison. Il était composé des personnes résistantes mais moins musclées que celles du premier groupe. Enfin, le dernier groupe s'occupait du repas, des tâches domestiques, des enfants en bas âge, des blessés et des morts (assez fréquents). Ceux s'occupant de toutes ces tâches étaient les enfants (plus de 7 ans), les blessés peu graves, les femmes enceintes et les hommes trop fragiles. Ainsi les Sorciers disposaient d'une véritable main d'œuvre gratuite, opérante et efficace.
En le voyant arriver, les tibétains effrayés s'écartèrent de lui. L'homme savoura cette sensation de puissance avec un sourire maniaque aux lèvres. Il adorait être respecté, il adorait inspirer la terreur chez les plus faibles. Il Le comprenait, il savait pourquoi Il voulait se sentir supérieur. Cela procurait un doux plaisir...
L'homme n'attendit pas, il traversa le village en pleins travaux. Il en profita juste pour frapper une jeune enfant qui lâcha par mégarde un bol. C'était de sa faute, elle devait mieux le tenir entre ses mains. Il lui donna un autre coup de pied puis d'une main ferme, il pressa sa tête contre le sol, là où se trouvait le reste de bouillon. Il ne la lâcha, satisfait, que lorsqu'elle lapa la nourriture. Elle pleurait silencieusement et plusieurs villageois semblaient vouloir intervenir. Mais ils étaient bloqués par d'autres. L'homme ne leur fit qu'un sourire artificiel, frappa l'enfant une fois encore et reprit sa route sous les regards terrifiés et haineux.
Finalement, avec un soupir de bonheur, il arriva devant la grande bâtisse encore en construction. L'homme entra et marcha jusqu'à la grande salle du centre, seule pièce terminée. Au centre, un simple siège se trouvait derrière une table en bois couverte de papiers, cartes et stylos en tout genre. La figure assombrie et indescriptible par l'obscurité se tenait au fond, le dos tourné observant une carte de l'Angleterre accrochée au mur. L'homme posa directement un genou au sol quand il vit la figure se tourner vers lui.
« Que me voulez-vous, Maître ? »
« J'ai une mission pour toi, Peter... »
OoO
Peter esquiva une énième petite voiture pleine de Muggles en jurant. Il fusilla ensuite du regard un couple de tibétains passant à côté de lui et qui murmuraient avec amusement entre eux sur la mésaventure de l'étranger. Personne ne voulait le laisser en paix ! Cela en devenait insupportable ! Déjà qu'il haïssait cette région du monde, il devait maintenant vagabonder dans les rues de Lhassa, la capitale du Tibet, dans le but de trouver des Sorciers se ralliant à leur noble cause. En dépit de son dégoût profond pour ces sous-individus qu'étaient les tibétains et les Muggles en général, il ferait tout son possible pour accomplir sa mission : il allait trouver des alliés, qu'importait la situation. Cependant, premier objectif : trouver le quartier sorcier de Lhassa. Ce qui n'était pas gagné.
Après un dernier coup d'œil appréciateur au splendide et immense palais de Potala, il s'engouffra dans les plus petites rues. S'il n'aimait pas la région, il devait avouer que ce palais lui plaisait réellement. Peut-être pourra-t-il demander à son cher Maître s'il voudrait habiter dans un tel bâtiment. Ce palais était digne de Sa grandeur, assez grand pour que ses futurs sujets viennent le vénérer. Peter secoua la tête. Il n'était pas l'heure de faire des plans d'avenir pour leur QG futur. Mais il lui en toucherait tout de même un mot.
Quelques hommes et femmes, plus pauvres que ceux dans les grandes rues, l'observèrent de loin. Habituellement, les étrangers venaient pour du tourisme et restaient aux alentours des lieux touristiques, ne montraient pas le bout de leur nez dans des quartiers malfamés. Mais Peter n'était pas n'importe qui. Il était un Sorcier au service de son grand et puissant Maître. Il était prêt à tout pour lui, même à trahir ses meilleurs amis, sa famille et sacrifier sa propre main.
Alors ce n'était pas un stupide quartier malfamé, salle, malodorant et désagréable qui allait le faire fuir. Il valait plus que ça. Néanmoins, cela ne réglait pas son problème numéro un : elle était où cette putain de rue sorcière ?
Il fut stoppé dans ses ruminations par un petit groupe d'hommes Muggles ayant des sourires suffisants et un poil menaçant. Seulement aux yeux de Peter, ils ne valaient pas plus que des déchets. Sérieusement ? Ils se croyaient menaçants ? Ils n'avaient jamais rencontré son Maître. Même l'autre vieux était plus terrifiant, il pouvait donner des crises d'épilepsies mortelles.
Un grand tibétain, fin mais musclé, semblant être le chef, prit la parole. Peter soupira, de mauvaise humeur maintenant. Déjà, il ne comprit rien à ce que cet abrutit disait, même s'il en avait une vague idée, deuxièmement ces débiles le mettaient terriblement en retard. Il n'avait pas le temps pour la pourriture. Il sortit sa baguette et lança un experliamus qui expulsa violemment les Muggles sur le mur. Les cris des observateurs et des nouvellement blessés emplirent la rue comme un doux chant aux oreilles de Peter qui resta impassible. Il s'approcha du jeune chef et agrippa ses cheveux pour mettre ses yeux terrifiés à la hauteur des siens.
« Tu me fais perdre mon temps... » Grogna-t-il en lui envoyant en sort de lacération sur son visage. « Pour la peine, tu vas me guider...j'espère pour toi que l'un de vous parle anglais, sinon je donne pas cher de ta peau... »
Peter se fichait pas mal si le jeune homme le comprenait ou non. Tout cela n'était qu'une mise en scène. Bon, il faisait surtout cela parce qu'il était frustré de ne pas savoir où aller. Et il avait besoin de calmer ses nerfs. Ils étaient tombés à pic, même si c'était du temps perdu. Le jeune homme leva ses mains pour protéger son visage tant bien que mal. Il essayait de parler, mais seul un amas de paroles terrifiés et inaudibles arriva à sortir de sa bouche. Cela ennuya plus qu'autre chose Peter qui relança son sort de lacération. Puis une voix de femme, tremblante et hésitante, s'éleva dans la rue.
« St...stop...je...aider... »
Peter serra les dents à l'horrible accent à peine compréhensible de la femme. Cela lui faisait mal aux oreilles. Mais il n'allait pas la tuer tout de suite, elle serait sûrement d'une grande utilité : c'était la première fois qu'il croisait un tibétain parlant un peu anglais, un anglais pourri, mais anglais tout de même. Peter lâcha le jeune homme qui gémit fortement et se tourna vers la femme.
25 ans environ, elle n'était pas très belle ni bien grande, les traits irréguliers, un nez cassé, des cheveux noirs longs, gras et sales. Elle portait un vieux chemisier bleu et une jupe typique du Tibet cachant un corps marqué par la difficulté de sa vie, elle était plutôt musclée et avait une forte carrure. Peter renifla et tiqua de dégoût, l'odeur malodorante de la femme agressa son odorat sensible de rat. Des larmes coulaient le long de ses joues et ses yeux suppliaient Peter. Pathétique.
Peter entendit quelques hommes du groupe, dont le jeune chef, protester et la femme répliquer. Il ne comprit rien à ce qu'ils disaient, mais il arriva à la conclusion qu'ils se connaissaient. Peut-être était-elle la sœur ou la petite-amie de l'un d'eux. Mais l'homme bedonnant n'en avait rien à faire. Il s'approcha de la femme, faisant la même taille que lui, et agrippa son bras pour la traîner à sa suite. Avant de quitter la rue et pour la forme, il lança trois avada à la suite, le rayon vert touchant trois hommes qui s'écroulèrent raide mort sous les cris déchirants de la femme et des autres jeunes hommes. Peter fut intérieurement satisfait d'inspirer autant d'horreur et de soumission. Telle était la place de tous les Muggles et de ceux s'opposant à eux : à leurs pieds, soumis.
« Tu parles anglais ? » Lança-t-il à la femme sans même un regard.
« Un...p-peu... »
« Bien »
Après avoir mis assez de distance entre le groupe et eux, il plaqua violemment la femme contre le mur et pressa sa main sur sa gorge. Ses lèvres se relevèrent en un rictus présageant rien de bon. Peter recueillit le frisson de la femme avec bonheur.
« Alors, écoute-moi bien... » Il chuchota à son oreille. « Tu vas m'amener chez des Sorciers. »
Il s'en fichait qu'elle soit une Muggle ou non, d'une manière ou d'une autre elle a dû croiser des Sorciers ou autres Créatures. Après tout, ici les règles étaient différentes de l'Europe et de l'Amérique.
« S-sorcier ? » Répéta-t-elle pitoyablement, n'ayant sûrement aucune idée de ce que c'était.
« Des gens avec des pouvoirs, comme moi. » Répondit Peter, ennuyé par le manque de connaissances de la femme. « Wingardium leviosa. »
Il accompagna sa parole par un geste de baguette, faisant léviter un objet quelconque. La femme écarquilla les yeux de terreur et de surprise ses yeux ne lâchant pas l'objet volant. Soufflant, agacé, Peter lui claqua la joue pour qu'elle focalise à nouveau son attention sur lui.
« Compris ? Sinon... » Il ne termina pas sa menace, laissant parler les gestes.
Il posa ses mains sur sa poitrine et ne se gêna pas pour la molester sans honte. La femme n'était peut-être pas la plus belle femme qu'il existe, mais il était frustré et qu'importait si sa victime soit un homme, une femme ou un enfant, s'il se sentait mieux, détendu après, tout allait bien. Malheureusement, pour le moment, il n'avait pas le temps mais rien ne l'empêchait de menacer la jeune femme pour qu'elle comprenne sa position.
La femme lâcha un sanglot et de grosses larmes roulèrent sur ses joues. A sa grande satisfaction, elle ne se débattit pas, sûrement effrayée de ce qu'il était capable de faire. Elle hocha en tremblant sa tête. Peter passa ses gros doigts sur la peau de ses bras nus, elle trembla à nouveau à cette sensation, et la lâcha enfin. D'un signe de la tête, Peter l'obligea à se relever.
« Amène-moi. » Ordonna-t-il impassiblement.
Semblant comprendre, la jeune femme hocha vivement la tête. Hésitante, elle lui fit signe de la suivre. Apparemment, elle devait connaître au moins quelqu'un avec de la magie, songea Peter, satisfait. Il lui emboîta le pas à travers des rues toutes aussi sales, encombrées de tibétains pauvres et insupportables à ses yeux. Il ne savait pas où il était au bout du énième tournant. Ils marchaient depuis une dizaine de minute, s'enfonçant dans des lieux de plus en plus infréquentables, pas que cela ne le gêne pour autant même s'il se sentait complètement perdu. Finalement, la femme se stoppa et pointa une bâtisse à moitié détruite. Peter hocha un seul sourcil en demandant une réponse. Il espérait qu'elle ne lui mentait pas...
« Là...h-hommes, c-comme t-toi... » Bredouilla-t-elle en une tentative d'explication.
« Cela vaudrait mieux pour toi... »
Peter concentra son attention sur cette bâtisse. Il plissa ses yeux quand il remarqua un léger éclat, évidence même d'un mur de protection et d'illusion magique. Il était arrivé au bon endroit. Reniflant pour exprimer son contentement, il se tourna vers la femme tremblotante. Elle n'avait plus aucune utilité, l'homme claqua sa langue contre son palais. Qu'allait-il pouvoir faire d'elle ? Il ne pouvait clairement pas profiter d'elle, pas assez de temps malheureusement, mais il ne pouvait pas la laisser partir, elle savait où il était allé. Il saisit sa baguette et lança un avada. La jeune femme n'esquissa aucun mouvement, regardant la lueur verte filant vers elle avec effroi. Son corps heurta le sol dans un 'poum'. Ne sachant pas quoi faire du corps, il lança un incendio pour effacer toute trace de la femme. Seules des cendres restaient, seules preuves de son insignifiante existence. De son point de vue, c'était un honneur de mourir de sa baguette.
Sa tâche accomplie, il se tourna d'un seul mouvement vers le bâtiment. Il s'y dirigea et entra tranquillement, nullement gêné par le doux frissonnement que la protection lui donna. Sa vision devient trouble, le décor changea. Peter analysa l'endroit, un bar, d'un œil critique et intéressé. Le bar puait, sentant la cigarette, la boisson et autres odeurs non identifiables. Mais contrairement à l'odeur malodorante de la rue, Peter appréciait ce bar. Il y régnait cette atmosphère sauvage, magique qu'il aimait. Un lieu 100% magique lui avait tellement manqué. Ses oreilles sensibles agressées par la musique et les cris ne le rebutèrent pas non plus, c'était l'exact opposé. Pendant presque deux ans, il avait vécu dans un lieu calme, reculé, sans vie. Peter avait alors cette impression de revenir dans le vrai monde. Cela le fit sourire de bonheur. Le chaos, grandement présent, se voyait par les chaises, les tables ou encore les objets cassés laissés à l'abandon sur le sol poussiéreux. Sur le bar, les verres et les bouteilles vides et sales s'empilaient les uns sur les autres. D'autres objets volaient tranquillement d'une table à l'autre (par magie), servant les clients bruyants.
Enfin, l'homme observa les occupants du bar. Deux barmans se tenaient derrière le bar, un homme et une femme, sûrement un couple, et s'occupaient des Sorciers assis sur les tabourets en bois devant. De temps à autre, Peter voyait l'un des deux lancer un sort, permettant à une bouteille ou un verre de venir à eux. Le regard de l'homme balaya ensuite la salle. Il y avait deux violentes bagarres, mêlant magie et coups de poings, à deux coins opposés. Les Sorciers tibétains autour d'eux criaient, encourageaient, pariant des gallions sur les vainqueurs potentiels. Amusant, il devrait peut-être demander à son Maître s'il pouvait mettre en place des systèmes de combats et le gagnant serait promut. S'il se souvenait bien, Lily parlait du Colisée et des gladiateurs pendant la Rome Antique. Cela serait une bonne idée pour calmer les ardeurs des Sorciers les plus révolutionnaires.
Finalement, Peter termina son inspection sur un groupe des plus intéressants et intrigants. Dû à leur posture, il devina sans mal qu'il faisait face au groupe Sorcier dominant du coin. Cela allait changer, cela allait de soi. Ce groupe était composé de plusieurs Sorciers, dont trois attirèrent son attention. Deux hommes et une femme, assis et buvant tout en souriant avec un air supérieur que Peter détesta. Des Sorciers comme eux n'avaient pas à sourire comme cela, seul son Maître et lui pouvaient se le permettre ! Il secoua la tête, se débarrassant de ces pensées parasites. Les autres Sorciers du groupe semblaient davantage être les gardes du corps des trois, ou des hommes et femmes de main. Au moins, ils étaient organisés et les Sorciers tibétains reconnaissaient une hiérarchie. Cela serait plus facile pour lui de s'imposer : s'il battait et arrivait à soumettre ces trois, les autres Sorciers le suivraient sans se poser de questions.
Le chef, celui du milieu, était grand et montrait ses muscles avec fierté, il n'était pas désagréable à observer. Ses courts cheveux noirs, dans lesquels reposait une paire de lunettes de soleil, retombaient sur ses yeux tout aussi sombres. Il portait une chemise noire accompagnée d'un léger pantalon gris qui avait dû être autrefois blanc, une chaîne y était accrochée. Peter pouvait sentir qu'il était le Sorcier le plus puissant du bar.
Le deuxième homme, son bras droit, était bien plus petit et plus mince. Il devait être celui qui s'occupait de tout ce qui se rapprochait de la charge des informations, finances etc. car il avait une pile de feuilles devant lui, un stylo entre ses doigts. Ses yeux chocolat fixaient un des documents et il bougeait sa baguette quand il voulait boire. Il était juste habillé comme tous les autres hommes de la salle et du reste du quartier : pauvrement. Il était le troisième plus puissant ici.
Enfin, il y avait la femme. Elle était la deuxième plus puissante et occupait sans aucun doute la place la plus importante après son chef. Elle était attractive, pas d'une grande beauté, mais sa magie attirait l'attention. Ses cheveux bruns étaient attachés en une haute queue de cheval, avec quelques mèches folles partant par-ci, par-là. Elle portait un simple débardeur blanc, montrant son ventre à partir de son nombril. Un short lui sellait la taille, mettant en valeur son corps. Elle ne semblait pas le moins du monde, gênée par ses vêtements ce qui étonna Peter.
Ayant vécu dans une famille sorcière et grandi dans l'enceinte d'un établissement où les filles comme les garçons étaient plutôt couvertes, il n'avait jamais vu les vêtements d'été que portaient les femmes Muggles. Peter n'avait jamais mis les pieds dans une ville non magique de toute sa vie avant Lhassa, il n'avait jamais accompagné Lily, James, Sirius et Rémus quand ils sortaient ensemble, ne voulant pas se mélanger à des déchets. Alors la surprise qu'il ressentait depuis le début de sa 'visite' involontaire le frappa enfin de plein fouet. La différence de culture évidente entre sa chère Angleterre et le Tibet lui donnait le mal du pays.
Secouant la tête, il se reprit. Il ne pouvait pas laisser ses émotions prendre le dessus. Il avait à faire. Peter s'avança vers le puissant trio (puissance qui ne rivalisait pas avec son cher Maître, bien sûr). Ils feraient une bonne addition à leur armée en formation une fois soumis.
Évidemment, sans aucune surprise, il attira l'attention pour plusieurs raisons. Déjà, il était évident qu'il était un étranger européen. Or, un étranger ne venait jamais dans des lieux comme celui-ci (même en étant un Sorcier) sans aucune raison valable. Deuxièmement, son physique de rat ne jouait pas en sa faveur : ses dents avancées et jaunes, ses cheveux marrons-gris sales et gras, ses doigts crochus finissant par des ongles noirs, son gros ventre et ses vêtements crades et troués révulsaient clairement les gens. Il allait de soi que Peter jouait sur son apparence pour tromper ses interlocuteurs. La dernière raison pour laquelle il attirait l'attention sur lui était certainement le fait qu'il se dirigeait d'un pas confiant vers les leaders du bar (et sûrement du quartier).
Le silence tomba, les yeux suivant son chemin, les deux bagarres furent soudainement interrompues. Peter devinait leur incrédulité avec facilité, mais il focalisait son entière attention sur le chef. Celui-ci l'observait, un sourcil relevait, un verre dans ses mains. Ses deux acolytes avaient cessé également toutes activités et les gardes du corps se tendirent. Peter ne se soucia pas d'eux, gardant ses yeux sur le chef avec un sourire confiant inscrit sur ses lèvres. Il leva ses main, signe international de paix et de non-agression.
« Je viens en paix » Il mentait, évidemment.
Celui qui devait être le bras droit se pencha et chuchota quelques mots à l'oreille de son chef. Le grand jeune homme hocha la tête, semblant donner son accord. Le bras droit se redressa et regarda Peter avant de parler dans un anglais correct avec un accent compréhensible, à la plus grande satisfaction de Peter. Enfin quelqu'un parlant sa langue !
« Que veux-tu, étranger ? Parles-tu notre langue ? »
« Malheureusement, non. Je n'ai pas la puissance nécessaire pour lancer un sort de traduction pendant une longue période. »
« Ai-je la permission de te lancer ce sort ? » S'enquit l'homme un attrapant sa baguette. « Je sens que tu es venu nous parler de choses importantes. Servir de traducteur ne nous sera pas bénéfique. »
« Vas-y. » Accorda-t-il avec un sourire presque affligé.
L'homme manipula sa baguette, murmura quelques mots avant qu'un rayon violet n'entoure Peter. Celui fut satisfait : maintenant il pouvait comprendre le tibétain. Il était aussi heureux qu'il puisse se cacher encore un peu. Donner l'image d'un Sorcier incapable de maintenir un sort de traduction renvoyait une pauvre image de lui. Il pourra s'en servir à son avantage.
« Me comprends-tu, étranger ? » Demanda le leader, arrogant ce qui fit grincer des dents Peter.
Le fait que cet homme se comporte comme quelqu'un étant supérieur à lui le rendait malade. Le seul pouvant lui donner des ordres était son Maître, Peter était son bras droit, le seul ne l'ayant jamais trahi contrairement aux autres. Pour l'instant, il allait jouer le jeu, il se plierait à la volonté de ce prétentieux.
« Parfaitement. » Répondit Peter, un sourire faux aux lèvres.
« Qui es-tu ? Et que vient faire un étranger dans ces quartiers ? Ne t'a-t-on donc pas prévenu que c'était dangereux pour les petits vieux comme toi ? »
Il éclata d'un rire hautain, suivi par les autres membres du bar. Peter ne fit que serrer ses poings, plantant ses longs ongles dans sa peau. Oh, il prendrait bien du plaisir à éduquer ce petit impertinent.
« Je suis Peter Pettigrew. » Il accompagna son ton respectueux en inclinant sa tête. « Je suis venu parler affaire au nom de mon Maître. Tu dois être le chef, veux-tu entendre mon marché ? »
Le jeune Sorcier rit à nouveau aux larmes, sûrement amusé par lui. Peter se retint de souffler d'agacement. Ces tibétains...si ennuyeux et lourds...
« C'est juste, je suis le leader de cette ville, dans la partie sorcière comme chez les non magiques. » Le jeune homme fit un geste de la main, englobant le bar. « Ceci m'appartient. Je suis Kalden. Et ces deux-là sont mes commandants. Lha-mo est mon informateur, il sait toujours tout ce qui se passe dans Lhassa dans l'heure. »
Le nouveau nommé agita sa main dans un signe de bonjour. Informateur. Cela expliquait sa dégaine et sa nombreuse paperasse. Pour tout savoir de ce qui se passait dans la capitale, il fallait avoir un sacré réseau ou alors avoir une magie puissante de type senseur. Si c'était le cas, cela serait divin pour son Maître. Rien n'échappait à un senseur. Leur pouvoir pouvait repérer une cible à des kilomètres rien qu'avec leur signature magique ou noyau. Les senseurs avaient un pouvoir à la fois proche et complètement différent des liseurs d'aura.
« Et voici ma chère Je-tsun. » Il désigna la jeune femme qui n'esquissa aucun mouvement. « Elle est mon bras droit, n'essaye même pas de te jouer d'elle, elle le repéra de suite. »
Kalden lança un rictus entendu à Je-tsun qui roula des yeux devant l'exubérance de son leader.
« Alors quelle est la proposition de ton...Maître ? »
Peter ignora le ton condescendant de Kalden avec une patience qu'il ne savait pas posséder. A la place de l'assassiner sur place, il préféra répondre :
« Mon Maître recrute. Il aimerait bien vous avoir sous ses ordres. »
Évidemment, ils seraient aussi sous ses ordres. Et il s'assurerait qu'ils regrettent de l'avoir pris de haut. Cela allait être si amusant de les voir se briser un à un jusqu'à devenir des marionnettes au service de son Maître, prêts à se battre pour la gloire et le pouvoir : ils pourraient enfin conquérir ce qui leur revenaient de droit, l'Angleterre et l'Europe ! L'Europe était à eux ! Rien qu'à eux ! Et ces maudits Neville Longbottom et Albus Dumbledore leur avaient volé leur pays. Il les tuerait lentement et douloureusement pour cet affront, devant son Maître. Puis suivraient les traîtres et leurs opposants. Peter se réjouit d'avance à cette pensée. Il songea avec bonheur qu'il passerait du bon temps à torturer ces sang-de-bourbes de Weasley qui l'avaient traité comme un animal de compagnie pendant 10 ans. Dommage que ces sales gosses de Ronald et d'Harry soient morts, ils méritaient de mourir pour l'avoir vu juste comme un rat. Il songea qu'il en aurait profité...ces deux gamins n'étaient pas moches, ils auraient bien réchauffé son lit avant qu'il ne leur donne la mort.
« Pardon ? » La voix dangereusement basse de Kalden le ramena au présent.
Peter remarqua que le bar était mortellement silencieux, tous le regardant avec choc et incrédulité. La magie de Je-tsun et de son chef virevoltait de colère tandis que Lha-mo avait les yeux plissés, l'analysant de haut en bas. Les gardes du corps avaient tous leur baguette sortie, le menaçant. Peter leva ses mains, tentant d'apaiser l'atmosphère tendue.
« Allons, calmez-vous...laissez-moi expliquer avant de juger. »
De toute manière, s'ils refusaient de l'écouter, il les forcerait. Et Peter n'était pas sûr de la survie de tous. Ce qui serait vraiment dommage, son Maître voulait un maximum de combattants, pas une bande d'handicapés incapables de tenir une baguette.
« Dépêche-toi de t'expliquer ! » Ordonna Kalden, le fusillant des yeux, élevant sa pression magique. « Si ça ne me convient pas, tu ne sortiras pas d'ici...vivant du moins... »
Peter parvint à ne pas rouler des yeux devant la menace ringarde, utilisée encore et encore. C'était d'un ridicule...
« Mon Maître a un projet, un projet qui révolutionnera le monde magique. Cependant, nous manquons d'effectifs pour certaines raisons. Il m'a envoyé recruter en commençant ici, à Lhassa. »
« Et tu veux que je me range sous ses ordres ? » Ricana le jeune leader, suivi par un rire collectif.
« Tu sais, on n'écoute qu'une seule personne ici : Keldan. Ce n'est pas un inconnu avec des rêves de grandeur qui va nous influencer ! » Se moqua Je-tsun, en soupirant dramatiquement.
Peter se mordit les lèvres pour éviter de foncer sans réfléchir pour tuer tous ceux osant proférer de telles paroles à l'encontre de son cher Maître. Qui étaient-ils pour contester son pouvoir, son intelligence, sa puissance ?
« Son rêve ne vous intéresse pas ? » Grinça Peter, suffisamment fort pour se faire entendre et faire taire le bar.
« Allez, vas-y, je veux écouter ce que nous propose ce lunatique ! » Les Sorciers tibétains repartirent dans des fous rires incontrôlables, tandis que Peter retenait sa rage. Pas maintenant. « Cela nous divertira ! »
« Mon Maître deviendra le maître de l'Europe. »
Cela eut pour mérite d'abattre le silence. Les Sorciers le fixèrent, incrédules. Puis, quelques-uns commencèrent à ricaner avant de repartir dans un nouveau fou rire. Les trois plus puissants du bar ne pouvaient s'empêcher d'accompagner les autres. Peter ressentit sa haine augmenter à ce manque de respect à l'encontre de son Maître.
« C-contrôler l'Europe ? » Parvint finalement à dire Je-tsun. « Tu te fous de nous ou quoi ? Tu sais qui vit là-bas ? Albus Dumbledore ! Ton maître et toi êtes foutus si vous allez vous battre contre lui ! » Elle rit plus fort.
« Ce vieux est un monstre de puissance et tu veux t'opposer à lui ! » Reprit Keldan. « Aucune chance, aucune ! Comptes même pas sur nous, toi. Va-t-en, tu nous as fait assez rire ! »
Le jeune Sorcier osa le congédier d'un simple mouvement de main sans même lui adresser un seul regard. Maintenant que Peter savait que ces sales cons avaient refusé son offre il allait pouvoir agir selon sa méthode. Après tout, si la méthode négociation ne marchait, la méthode force fonctionnait, n'est-ce pas ? Toujours avoir un plan de secours POUR les plans de secours !
« Oh, mais ce n'était pas une demande. » Peter ne bougea pas d'un iota, fixant Kalden.
« Quoi ? »
« Je me répète : je ne suis pas venu ici pour vous demander si vous voulez ou non vous joindre à mon Maître. Vous n'avez juste pas le choix. »
Cette fois le silence n'était pas joyeux, incrédule ou respectueux. Au contraire, il était menaçant, l'atmosphère était tendue et une incroyable pression magique tourbillonnait autour de la fille et du leader. Les autres Sorciers, eux-mêmes, tenaient leur baguette si fort, que les jointures de leur main blanchissaient.
« Je rêve ou tu viens dans MON bar, sur MON terrain ME donner des ordres ? »
« C'est exactement ce que je viens de faire. » Répliqua Peter, ennuyé de se faire répéter à cause d'un morveux arrogant. « Et j'aimerais vivement que vous me juriez, tous ici présent, un serment magique de loyauté à mon Maître. Ceux refusant vont sincèrement le regretter. »
Peter eut un rictus quand il vit à quel point Kalden semblait hors de lui. Remettre les petits arrogants à leur place était un de ses passes temps favoris. Le jeune Sorcier se hissa sur ses pieds, se voulant menaçant. Pour les autres dans le bar, il l'était, pour Peter, il ressemblait à un chiot en colère. Il avait été témoin de pire : les colères de son Maître, de Dumbledore et même les crises de Lily et Sirius étaient pires. Il observa Kalden se stopper devant lui, le dominant de sa taille (Peter, lui-même, n'était pas la plus grande des personnes).
« Tu oses te foutre de moi... » Grogna-t-il, sa magie brisant une ou deux tables déclenchant quelques cris surpris. « Te crois-tu en mesure de me vaincre, le vieux ? Tu ne vaux rien ici. Je t'ai laissé une chance de partir en vie. Mais mon amusement a des limites... »
Avec une poigne ferme, il agrippa ses vêtements, forçant Peter à se retrouver à la hauteur de son visage. Ses pieds ne touchaient plus le sol, mais il était loin d'être terrifié, il était juste ennuyé. Et ressentait tout de même une certaine colère à être pris pour un être inférieur. Peter valait mieux que tous ici !
« Lha-mo ! Quel est son niveau magique ? » Lança Kaldan à son informateur.
Peter ricana intérieurement. Il avait raison, ce gamin était un senseur. Son Maître allait tellement apprécier son cadeau. Leur plan allait pouvoir avancer beaucoup plus vite avec un tel Sorcier dans leur rang. Du coin de l'œil, Peter observa Lha-mo faire un cercle avec son index et son pouce avant de le placer devant ses yeux. Un fin diaphragme rosé apparut entre ses doigts alors qu'il fixait intensément l'animagus rat. Peter se sentit transpercé mais il n'effectua aucun geste, il voulait voir quel était le potentiel de ce gamin (qui savait parler anglais sans traducteur et savait lancer le sort de traduction).
« Son niveau magique est vraiment faible. » Analysa Lha-mo avec surprise. « Il est incapable de rivaliser avec plus des trois quarts des nôtres. En fait...son niveau magique est complètement pitoyable... »
Peter ignora les moqueries fusant à son encontre, il se fichait de savoir qu'il était faible aux yeux des autres. Il était impressionné par le jeune senseur. Comment quelqu'un d'aussi doué que lui pouvait se retrouver dans un tel pays ? Les senseurs étaient rares, il aurait pu trouver un travail très bien rémunéré partout. Il était parfait pour son Maître.
« Comment un vieux aussi faible que toi s'est-il retrouvé ici ? » Le rire de Je-tsun le ramena à la réalité, il fusilla la jeune femme. « Tu t'es perdu ? Ou ton si précieux maître a vu que tu étais inutile et a voulu se débarrasser d'un bon à rien. »
« Tu viens nous menacer avec un tel niveau de pouvoir ? » Siffla Kalden complètement furieux. « Tu t'es trompé de cours de jeu, le vieux... »
Le jeune Sorcier sortit sa baguette, une lumière rouge commençait à en sortir. Peter réagit par un simple roulement d'œil. Ces jeunes...incapable de réfléchir autrement que par la magie ou les muscles...Peter émit un sourire : il allait enfin pouvoir se relâcher un peu et s'amuser !
Peter agrippa le poignet nu de Kalden et resserra sa main autour. Le leader crut faire face à un homme désespéré de mourir. Et le plus vieux des deux put voir un sourire victorieux s'inscrire sur ses lèvres. Peter répondit par un ricanement et se laissa aller. Il commença enfin à ressentir le picotement si familier de son don. Son corps fut traversé par un courant magique qui passa par ses doigts touchant la peau nue de Kalden. Peter sentit sa magie parcourir le corps du jeune homme à la recherche de son noyau magique. Une fois atteint, sa magie pompa littéralement la magie de l'autre. Au fur et à mesure que le noyau faiblissait, Peter devenait plus puissant.
Finalement, Kalden poussa un cri strident, le lâchant et s'écarta violemment de lui. Peter atterrit gracieusement (ce qui était une surprise en vue de son âge et de son surpoids) sur ses jambes vibrant d'une magie qu'il ne possédait pas quelques seconds avants. Les autres Sorciers se tendirent au cri de leur chef, ils envoyèrent quelques sorts qui ricochèrent sur un mur protecteur que venait d'ériger Peter d'un mouvement de baguette. Je-tsun fut aux côtés de Kalden et cria de stopper toutes attaques quand elle remarqua que c'était inutile.
« Que m'as-tu fait ? » Hurla Kalden, gisant sur ses genoux, faible.
« La première chose à faire avant d'attaquer quelqu'un est de se renseigner un tout petit peu. » Sermonna Peter avec un sourire démoniaque, jouant avec sa baguette. « Je suis un Voleur d'Âmes. »
Il savoura les cris de surprise et de terreur qu'il récolta. Inspirer la peur apportait une telle sensation de satisfaction...notamment quand il punissait ceux qui se croyait supérieurs à lui. Kalden écarquilla les yeux, tentant de se relever en se soutenant à Je-tsun. Sa force magique était maintenant si basse qu'il peinait à rester debout. Peter l'observa, suivant avec intérêt ses mouvements de panique. Être privé de sa magie, de son âme, était l'une des plus grandes peurs des Sorciers. Tel était le pouvoir des Voleurs d'Âmes.
Par un simple toucher direct avec la peau, un Voleur d'Âme pouvait aspirer la magie et la force vitale d'autrui pour renforcer sa propre force magique. Chez les Voleurs les plus puissants, ils pouvaient aspirer littéralement les sorts envoyés dans sa direction ou bien les renvoyer et les contrôler dans les cas les plus rares. Lors de l'aspiration, il était possible de tuer une personne si le Voleur ne lâchait pas sa victime à temps mais en grande majorité, cela affaiblissait pour quelques heures la victime. Lorsque le Voleur aspirait la magie, il prenait seulement la force magique et non les dons, et disposait de cette puissance pour quelques heures ou quelques jours. Il n'était donc pas rare qu'un Voleur au naturel (n'ayant pas volé de magie) soit faiblement doté en magie afin d'éviter une surcharge lors de l'aspiration. Il était impossible de devenir un Voleur, on l'était de naissance.
Peter adorait son don. C'était son secret le plus précieux, et seul son Maître le savait, même ses stupides parents l'ignoraient. N'ayant aucune force physique et ayant au naturel un noyau faible, il pouvait devenir le parfait espion et assassin sans être soupçonné. Pour devenir la perfection même pour servir son Maître, il avait volé de la magie à James et Sirius pour devenir animagus. Pouvant se transformer en rat, Peter pouvait enfin obtenir le plus de renseignements possibles (il y avait tellement de rats dans le monde qu'il devenait invisible).
« Alors, voulez-vous enfin vous mettre sous les ordres de mon Maître et des miens ? » Il s'approcha de Kalden.
Je-tsun tenta de lui envoyer un sort mais Peter réagit en moins d'une seconde. Il leva sa baguette, lança un sort sans incantation, et força la jeune femme à se crasher contre plusieurs tables. Elle cria sous le choc et du sang s'échappa de sa bouche. Peter se désintéressa d'elle pour le moment et se concentra sur le jeune homme agenouillé devant lui. Telle était sa place : à ses pieds.
« Alors ? J'attends ta réponse. » Dit simplement Peter en posant un doigt sous son menton pour lui relever la tête.
Kalden lui lançait un regard de défi, de résistance qui ne lui plut pas vraiment. Ce gamin croyait encore lui résister ? Il se débattait juste avec futilité !
« Jamais ! » Cracha le jeune homme avec rage. « Je suis libre et maître de moi-même ! »
« Je vois...je vais devoir passer par une autre méthode alors. » Il lâcha le Sorcier affaibli.
Peter soupira, il voulait beaucoup tuer cet homme pour l'exemple mais il était le plus puissant de la pièce et le leader, les autres le suivraient s'il prenait une décision. Il ne pouvait pas se permettre de se priver d'un tel pion. Cependant, pour faire un exemple, il ne pouvait pas non plus tuer des Sorciers lambda, il devait trouver un moyen de marquer les esprits avec sa puissance. L'homme balaya le bar du regard. Il y avait les gardes du corps, les clients, les deux barmans et le trio. Il regarda Lha-mo. Non. Celui-ci était précieux pour son don de senseur. Puis il fit son choix quand son regard se posa sur la jeune femme.
Je-tsun venait de se lever, entourée par d'autres Sorciers anonymes. Elle essuyait le sang avec la paume de sa main sans même se plaindre de la douleur qu'elle devait ressentir. Peter se sentit un peu déçu de sa décision. Devait-il vraiment la tuer ? Elle serait d'une grande force et un avantage pour leurs rangs. Et puis, il pourrait s'amuser aussi à la dresser. Mais, il n'avait pas vraiment de choix : il devait s'imposer, montrer qui était le réel leader ici. Et il devait y avoir un exemple.
Quand Kalden remarqua que Peter se dirigeait d'un pas certain vers Je-tsun, il gesticula, tenta de se lever et ordonna à ses hommes de barrer son chemin. Peter s'assura que tout gêneur soit écarté. Il érigea un mur brillant et puissant. Tout sort percutant sa protection fut renvoyée avec violence et certains Sorciers furent violemment touchés par leurs propres sorts. Je-tsun comprit rapidement le danger. Peter la vit prendre sa baguette, murmurer quelques mots et pointer le sol. Un grondement se fit d'abord entendre, puis les murs tremblèrent, faisant tomber les objets, et enfin une fissure commença à séparer le sol en deux.
Elle était compétente, songea Peter évitant habilement une envolée de sorts vers lui quand son mur lâcha à cause des secousses. Il avait rarement vu quelqu'un maîtriser les sorts touchant aux éléments. Accompagné d'un geste de baguette, il lança des tables et des chaises vers Je-tsun pour la distraire. Cependant, il fut ennuyé quand celle-ci ne se laissa pas avoir. Elle roula au sol, sortit un poignard de son short et l'envoya vers lui qu'il évita sans mal. Sérieusement ? Un simple lancer de poignard ? Elle se prenait pour qui ? Pensait-elle sincèrement le vaincre avec ça ? Peter remarqua alors un éclat brillant du coin de l'œil. Oh, le poignard revenait vers lui et vite en plus. Il remarqua le rictus de Je-tsun et comprit qu'elle contrôlait ce poignard. Plutôt intelligent comme utilisation de sort, il n'y aurait jamais pensé avant.
Devenant ennuyé par la longueur de ce combat (il devait retourner auprès de son Maître avec les nouveaux alliés !), il enchanta ses bottes trouées pour doubler sa vitesse. Surprenant sa jeune adversaire, il se trouva en un rien de temps derrière elle. Avec sa main, Peter agrippa son cou et serra. Je-tsun lâcha un cri étranglé et tenta de se dégager, paniquée. Peter ignora les ordres et les supplications des autres Sorciers de la pièce. Lha-mo et Kalden semblaient être les plus désespérés. Avec un puissant protego, il empêcha les sorts de venir se frotter à lui.
« L-lâche...moi... » Grogna la jeune femme, en frappant son bras.
« Non...tu vas me servir d'exemple... » Murmura-t-il doucereusement à son oreille avant de s'adresser au bar entier. « Mes chers Sorciers, je vous ai demandé pacifiquement de nous rejoindre et de nous aider. Vous avez stupidement refusé. J'espère que maintenant vous avez compris que vous ne pouvez me désobéir. »
« S'il vous plaît...lâchez la ! » Supplia Kalden, toujours affaibli et désespéré.
Peter sourit devant le changement de comportement du nouveau ex-leader. Il était passé de tutoiement au vouvoiement, par crainte. Il remarqua que tous les autres Sorciers suppliaient silencieusement qu'il laisse Je-tsun. Malgré leur air de voyous et de grosses brutes, ces Sorciers tibétains semblaient être extrêmement loyaux les uns envers les autres, comme une famille. Intéressant. Cela serait d'autant plus simple de les dominer.
« Non, non, non. » Chantonna Peter, un air démoniaque sur son visage. « Vous m'avez pris de haut, insulté mon Maître, il est normal que je me venge. »
« On fera tout ce que vous voudrez ! » Cria quelqu'un dans le bar.
« Laissez Je-tsun ! » Fit un autre.
« On vous suivra ! » Affirmèrent en cœur Kalden et Lha-mo.
« N-non... » Murmura la jeune femme, une larme coulant sur sa joue. « Ne faites pas ça, ne sacrifiez pas votre liberté pour moi... »
« On est une famille, Je-tsun ! Alors ferme là ! » Dit la barman depuis le bar, fusillant Peter du regard avec haine.
« Génial ! » S'amusa Peter de la situation, ils étaient si pitoyables, la famille ne valait rien, seul le pouvoir comptait. « Agenouillez-vous devant moi et jurez éternelle fidélité et loyauté à mon Maître, Voldemort. »
Scandalisés, les Sorciers se regardèrent entre eux, ne sachant quoi faire. C'était humiliant, Peter le savait et il profitait de ce fait pour leur montrer qu'il leur était supérieur en tout. Kalden suivi de Lha-mo montrèrent l'exemple. Ils tombèrent à genoux, pliant la tête, soumis. Ils furent rapidement suivis par le reste du bar. Ils sortirent leur baguette et la mirent devant leur cœur.
« Nous jurons sur notre âme, notre sang et notre magie que nous suivrons sans faillir Voldemort et son serviteur, Peter Pettigrew jusqu'à la mort. Ainsi soit-il ! »
Des fils argentés et brillants sortirent du bout de leur baguette pour plonger dans leur cœur avant d'aller dans celui de Peter (et donc de son Maître), scellant l'accord et leur destin.
« Merveilleux ! » Sourit largement Peter, ils avaient enfin des guerriers après leurs ouvriers (lire ici esclaves, mais il préférait dire ouvriers et guerriers).
« Lâchez Je-tsun, s'il vous plaît. » Demanda doucement Lha-mo.
Peter ne répondit que par un grand sourire avant d'activer son don. Il laissa son courant magique entrer dans le corps de la Sorcière et aspirer son énergie vitale et sa magie. Des cris de douleurs sortir de la bouche de Je-tsun alors qu'elle se débattait en vain. Elle hurla quand sa magie commença à la quitter et à renforcer le noyau de Peter. Doucement, sous les yeux horrifiés de ses amis, la peau de Je-tsun sécha, se rida comme si elle prenait de l'âge. Ses cris devinrent de plus en plus faibles, inaudibles avant de se taire. Ses yeux terrorisés perdirent leur éclat de vie et s'éteignirent. Peter la lâcha, satisfait d'avoir aspirer une magie aussi puissante. Bon, son effet ne durerait que quelques heures, mais se sentir aussi fort pendant ce laps de temps était tellement divin.
« NON ! » Hurla Kalden alors qu'il pleurait et rampa presque pour rejoindre le corps sans vie de Je-tsun, sous les cris des autres. « V-vous aviez dit...vous aviez dit que vous la laisseriez ! Pourquoi... »
« Te souviens-tu d'une promesse ? » Coupa Peter, en empêchant le jeune homme de se retrouver près du corps. « Ai-je promis quelque chose ? J'ai juste demandé une allégeance, vous avez de mauvaises oreilles. »
Il ricana avant de partir dans un fou rire en voyant leurs visages décomposés, en larmes, terrifiés et horrifiés de s'être faits avoir. Peter n'avait jamais eu l'attention de libérer Je-tsun.
« Allez, ne m'en veux pas... » Reprit Peter, presque avec sympathie. « Je devais faire un exemple. Dis-toi qu'elle est morte pour la bonne cause et de ma main. C'est un grand honneur. »
Sa remarque lui valut des regards de haine, lui promettant mille souffrances et une mort douloureuse. Mais Peter s'en fichait, ils n'en feraient rien, ils avaient promis d'être à leur service à vie. Aucun ne pipa mot, trop terrifiés de se retrouver dans la même situation que Je-tsun.
« Je tiens à préciser qu'à chaque fois que l'un de vous décidera de se rebeller, un autre en subira les frais, comme elle. » Menaça-t-il, sombrement cette fois, apportant des frissons aux tibétains et en donnant un coup de pied dans le corps de la jeune femme.
Plusieurs lâchèrent des sanglots, d'autres évitèrent tout contact visuel avec lui ou Je-tsun, mais la majorité ne flanchèrent pas, juste haineux. Bien, bien, bien, il allait falloir éduquer ces animaux sauvages. Peter se ferait une joie de s'en occuper. Son Maître serait si ravi de le voir revenir avec de tels Sorciers sous ses ordres. Peter ricana en sortant plusieurs bouts de tissus de ses poches. C'étaient des portoloins amenant directement au petit village paumé et ennuyeux à mourir au fin fond de l'Himalaya. Il envoya les tissus dans les quatre coins de la pièce.
« Bien, prenez ces portoloins, ils vous amèneront dans votre nouvelle résidence. »
Les Sorciers disparaissaient les uns après les autres, ne laissant plus que Lha-mo et Kalden. Ils fixaient le corps de Je-tsun, sûrement voulant l'apporter avec eux pour l'enterrer. Peter roula des yeux. Hors de question de laisser des preuves pouvant mener à son Maître. Sous les yeux écarquillés des deux amis, il lança un incendio sur la jeune femme, ne laissant que quelques cendres.
« Disparaissez ou un autre de votre groupe subira le même sort. »
Les deux, en larmes et haineux, disparurent sans un mot. Peter resta seul dans un bar déserté. Il éclata soudainement de rire dans le silence. Il ne s'était pas autant amusé depuis s'être fait passer pour un gentillet petit Gryffindor. La trahison des Potter et son escapade nocturne accusant un Sirius innocent avaient été le clou de son spectacle et il avait ri, heureux. Le visage décomposé et trahi de Sirius avait été si drôle, il en avait eu des fous rire pendant les mois suivants. Et cela remontait à si loin...
La seule chose qui l'avait fait tiquer dans son si merveilleux plan étaient deux choses. La première était la disparition de son Maître, il n'aurait jamais dû disparaître et aucun des deux ne savait ce qui c'était passé (son Maître ayant perdu la mémoire de cette nuit). Il avait passé près de 10 ans chez les Weasley juste pour trouver le bon rituel pour le rappeler. La deuxième était qu'il s'était trompé. Il avait cru que le gamin Potter serait seul. Et apparemment ce ne fut pas le cas, Longbottom était en réalité le Survivant. Dumbledore avait joué finement sur ce coup, personne n'aurait pensé que le véritable Survivant était caché afin d'éviter tout risque d'assassinat. Et pendant deux putains d'années, Peter avait suivi le faux, le petit Potter, pour tenter de le prendre avec lui. A cause de cela, il avait perdu deux ans à son plan. Raison pour laquelle il aurait bien voulu que les deux gamins soient encore en vie juste pour se venger de sa perte de temps.
Après tant d'années d'errances, d'exil avec son Maître, ils allaient enfin pouvoir refaire vivre leur rêve. Ils allaient faire leur grand retour dans une Angleterre exposée, remplie de traîtres et d'ennemis. Lorsque son Maître sera enfin à sa place, sur son trône, les Sorciers comprendront leurs erreurs. Ils devront racheter leurs fautes en travaillant auprès d'eux.
Leur plan ne faisait que commencer, l'Europe allait bientôt revoir son véritable Roi revenir.
OoO
Bonjour mes chéris ! Et c'est un nouveau chapitre de publié ! Centré sur Peter en plus ! Pour tout vous, je dois dire que Peter est souvent un personnage souffre-douleur et nul. Je voulais changer et j'en ai fait un personnage cruel, sadique mais complètement badass ! Je dois dire que j'adore ce chapitre malgré sa violence et ses thèmes durs. J'espère avoir pu bien écrire le point de vue d'un psychopathe ! Je dois dire que Peter est vraiment loyal à Voldemort depuis toujours, pour lui, il est un dieu vivant. Tout ce qu'il fait, c'est en son nom !
Ne soyez pas trop déçu ! Je sais que vous attendiez avec impatience la réaction de Ron envers Blaise et leur rencontre mais il va falloir attendre deux semaines ! La partie 2 arrive bientôt à son terme ! Disons que tout se met petit à petit en place pour le grand final. Mouhahaha !
A bientôt !
