Auteure: Elfelmira

Genre: Mystère, Amitié, Famille

Résumé: Fin de la deuxième année, Ginny a été enlevée dans la Chambre des Secrets. Lockhart, Ron et Harry partent à sa recherche. Or le professeur, afin de s'accaparer toute la gloire, brise les baguettes des deux amis et les emprisonne dans la Chambre. Se retrouvant au centre d'un complot, ils vont devoir apprendre à survivre, seuls ou presque. Ils vont apprendre à voir au-delà des apparences et de la Magie elle-même... L'année du Serpentaire arrive...

Bashing: Dumby, Hermione, les Weasley (on les aime ceux-là) sauf les jumeaux, pour eux je pourrais jamais y arriver... Alors je sais, je fais pas mal de bashing sur ces personnes tout simplement parce que je ne suis pas très fan d'eux. Il y a une exception pour Hermione, j'adore ce personnage mais je trouve que le nombre de bashing concernant Hermione sont peu nombreux et que Ron s'en prend toujours plein la gueule. Alors j'inverse, Ron sera un gentil et si ça ne vous plaît pas…bah…pas grave !

Attention: Les événements de la première et deuxième année (sauf la fin) correspondent aux livres ou films. Les passés d'Harry et Ron seront modifiés à ma façon, donc pas de cris. Il est possible qu'il y ait de l'humour sarcastique comme je l'aime. Et enfin, pour les couples, je ne sais pas encore. Mais ce qui est sûr c'est que c'est un slash. On verra. Risque de spoil mais bon, comme tout le monde connaît Harry Potter, on s'en fou un peu…

Couple : BZ/HP, je ne sais pas encore pour Ron, j'hésite pour un RW/DM ou un RW/DG, ça reste à voir. En vrai, maintenant je sais ce que je vais faire mais je vais pas vous le dire héhéhé !

Alors, petite information supplémentaire, je remercie ma Beta, Cuicuit, pour m'avoir corrigée et relue. Pour l'instant pub, je vous invite à aller lire ce qu'elle a écrit sur wattpad, c'est magnifique !

Ni Harry Potter (le livre et le film) ni les personnages ne m'appartiennent, ils sont à JKR. Voilà voilà.

Je tiens à tous vous remercier pour vos reviews et vos votes ! Je ne peux pas répondre forcément, c'est impossible, mais je les lis toutes avec grand bonheur. Merci !

« Parole »

« Fourchelangue »

« Langage des animaux »

OoO

Partie 2

Chapitre 19 :

Deuxième danse

OoO

La journée était passée à une vitesse folle.

Blaise avait l'impression qu'il venait juste de se lever. En réalité, ses os et ses muscles souffraient d'un énième combat contre ses amis. La veille, il s'était entraîné contre Théo qui avait pris le malin plaisir de lancer des sorts toucher ses nerfs et ses tendons. Étant donné que son ami avait le désir de devenir médicomage, le corps humain n'avait pas de secret pour lui et il s'amusait à utiliser des sorts de soins, souvent sous-estimés, pour frapper son adversaire à des points vitaux. Conclusion de cette histoire : Théo était insupportable à affronter. Heureusement qu'il possédait un corps trop faible pour faire du corps à corps...

Bianca l'avait levé de force aux alentours de 9 heures et l'avait forcé à s'habiller convenablement pour une raison qu'il ignorait. Sa tendre mère l'avait mis au courant : ce soir, Lord Gaunt recevait la visite tant attendue des Lords Peverell et Gryffindor et ils étaient conviés.

Ainsi, Blaise était au manoir Gaunt depuis 10 heures, patientant avec ses amis dans un des très nombreux salons pendant le reste de la journée, jouant aux cartes, lisant ou discutant. Ils parlèrent énormément de la situation de Daphné, de l'amour parfait entre Théo et Padma et du comportement exécrable de sa sœur, Parvati, qui partageait à 100% la thèse de Dumbledore, Granger et Longbottom. Ils ne virent les adultes que pour l'heure du repas. Quand l'alarme sonna 20 heures, Blaise décida qu'il avait suffisamment attendu. Il avertit ses amis qu'il allait voir sa mère, sûrement en compagnie des Malfoy.

Depuis l'annonce de la survie de Potter, tout le monde était confus, à juste titre. Lui-même avait eu du mal à penser clairement pendant les minutes suivantes. Finalement sa mère, en compagnie de Black (plein d'espoir) et de Nathaniel Morgan enquêtaient sur cette affaire, en plus de celle des jumeaux Weasley. Ils cherchaient des indices autant chez les Muggles que chez les Sorciers. Ce qui l'agaçait était que sa mère, qui dormait déjà peu, se reposait encore moins. Elle parvenait à cacher ses cernes derrière des sorts et du maquillage. Blaise s'inquiétait pour elle. Il ne voulait pas que sa très chère mère meure d'épuisement.

Durant les deux dernières semaines, il s'assurait donc à chaque moment que Bianca prenne un peu de repos. C'est pourquoi ses amis n'étaient pas surpris de le voir partir à sa recherche. Alors qu'il passait dans le hall d'entrée, devant la porte principale, il ressentit une pression magique envahir l'ensemble du manoir. Il fallut à Blaise quelques secondes pour comprendre à quoi cela correspondait : c'était la sonnette 'magique'. Les deux Lords étaient là.

Il se reprit et décida, puisqu'il était seul, d'aller leur ouvrir. Il valait mieux ne pas les faire attendre. On ne savait jamais, ils pouvaient être des personnes impatientes, s'énervant rapidement s'ils attendaient. L'italien connaissait ce type d'individus : arrogants jusqu'au bout des ongles, se croyant supérieurs par leur prestige et leur nom. Même s'il n'appréciait pas vraiment ces personnalités, il ne pouvait risquer d'envenimer la situation. Ces deux Lords pouvaient être de précieux alliés, il n'allait pas gâcher la chance de Lord Gaunt en les faisant attendre à la porte.

Fier de sa décision, Blaise s'empressa de sortir et marcher à grands pas en direction du portail. Il traversa le jardin en moins de 5 minutes (un record !), il aperçut deux silhouettes se tenant derrière la barrière. Étant enregistré à la barrière magique, Blaise n'eut aucun mal à ouvrir le portail. D'un mouvement de sa baguette, il autorisa les deux Lords à entrer.

Sa respiration se coupa quand il remarqua qui se tenait devant lui. Un grand rouquin et un petit brun. Les mêmes que ce jour, sur le Chemin de Traverse. C'était une blague ? Ces deux-là étaient Lords ? Aussi jeunes ? Ses yeux volèrent de l'un à l'autre avant de se fixer dans les yeux transperçant du plus petit, des yeux hantant ses rêves et le déstabilisant depuis des semaines. Blaise se sentit aspirer dans une spirale sans fond, hypnotisé par l'intensité de ce vert. Hormis l'adorable adolescent, de son point de vue, il ne prit aucune attention à son entourage, négligeant son compagnon (il n'en avait rien à faire). Ce n'était donc pas une surprise s'il n'entendit pas le sifflement colérique venant du rouquin. L'échange intense de regard fut brisé quand une vague intense de chaleur effleura sa jambe.

De surprise, Blaise lâcha un petit cri qui était tout sauf viril. Il baissa sa tête pour apercevoir son pantalon noir en train de brûler. Il lança un rapide aguamenti et ses joues prirent une teinte rouge, honteux de son comportement devant cette personne envers laquelle il avait eu comme un coup de foudre. C'était dans ces moments-là qu'il aimait sa peau basanée, personne ne pouvait dire quand il était embarrassé. L'italien reposa son attention sur les nouveaux arrivants, cherchant d'où venaient les flammes. En remarquant le sourire goguenard et satisfait du rouquin, il comprit. Il résista de lui cracher à la figure et de lui demander des excuses ainsi qu'une explication. Mais Blaise préféra garder sa langue dans sa bouche pour le moment malgré l'affront. Sa fierté blessée ne valait pas le risque de rompre une possible alliance. Mais rien ne lui interdisait de se venger d'une manière ou d'une autre quand l'occasion se présenterait à lui.

L'italien ravala donc sa profonde envie de lui lancer un sort bien placé (si possible dans les cou*****), et les invita d'un geste sec à le suivre. Il remarqua rapidement le brun s'emparer d'un étrange bâton blanc. A quoi cela pouvait-il servir ? Hochant intérieurement ses épaules, il se tourna en envoyant un regard noir en direction du rouquin arrogant qui lui répondit par un rictus. Oh, qu'il le détestait déjà.

Il manqua presque le coup de coude dans les côtes que le plus petit réserva au rouquin. Celui-ci grimaça légèrement et murmura un désolé du bout des lèvres, pas vraiment désolé remarqua Blaise en voyant son regard saphir brûlant de rage posé sur lui. L'héritier des Zabini retint alors un sourire quand le rouquin écouta le brun sans discuter. Le petit adolescent semblait exercer un certain contrôle sur le rouquin et de le garder dans le droit chemin. C'était amusant à voir.

Néanmoins, alors qu'ils avançaient dans le grand jardin, Blaise ne put s'empêcher de s'inquiéter. Ces deux-là semblaient avoir un lien très proche. Qui étaient-ils l'un pour l'autre ? Amis ? Ils semblaient être plus. Compagnons ? Blaise grimaça. Si le rouquin l'était, cela expliquait sa réaction et cela énervait et chiffonnait l'italien. Était-il jaloux ? Sûrement. Il n'avait jamais ressenti une telle émotion, c'était la première fois. Pansy avait-elle raison ? Était-il vraiment...amoureux ? Avoir un coup de foudre du premier regard lui semblait tellement cliché et impossible...et pourtant...

Il jeta un coup d'œil au petit brun, qui avait accroché un bras ganté à celui du plus grand, et rougit. Il se détourna rapidement, refusant de rencontrer de nouveau les yeux émeraude bien trop irréels. Blaise se mordit sa lèvre inférieure, en plein conflit interne. Il ignorait encore ce qu'il ressentait exactement, mais il trouverait. Tout ce qu'il savait c'était qu'il n'aimait pas que ce rouquin soit trop proche du brun (il ne l'aimait pas, en plus...et puis d'où venaient ces flammes ? Le rouquin n'avait jamais sorti de baguette !). Il ressentait également le besoin d'apprendre à connaître le brun. Et peut-être pourrait-il remplacer cet arrogant dans sa vie ?

« Bienvenue au Manoir Gaunt. » Dit finalement Blaise en brisant le silence tendu avec un sourire charmeur, tournant la tête vers le petit brun. « Je suis l'Héritier Blaise Zabini, enchanté. »

Il fut satisfait quand il vit du coin de l'œil le rouquin serrer ses dents et ses poings.

« Lord Enkô Peverell. » Se présenta le brun avec un sourire presque timide et intéressé. « Un plaisir de vous rencontrer. »

« Oh, tutoyez-moi, nous avons le même âge ! »

« Aucun problème, pareil pour toi. » Enkô inclina la tête sur le côté avant de reprendre. « Zabini ? Tu es italien ? »

Blaise sourit, heureux d'avoir gagné l'attention du jeune Lord. Il ignora le rouquin grognon, qu'il supposa être Lord Gryffindor, et s'empressa de répondre, d'un ton charmant ET charmeur. Il voulait se montrer sous son meilleur jour.

« C'est exact. Ma famille est une famille noble italienne. Je peux te présenter à ma mère, Lady Bianca. »

« L'Italie m'a toujours intéressé ! Je serais heureux de pouvoir me renseigner sur ton pays ! » Enkô posa sa main droite, gantée, sur le bras du rouquin pour l'empêcher d'argumenter. « Seulement...comment une famille italienne a-t-elle pu se retrouver en Angleterre, dans toutes ces ficelles politiques ? »

Ils n'étaient maintenant pas loin de la porte d'entrée.

« Et bien... » Blaise passa sa main dans ses cheveux courts, heureux de pouvoir donner plus d'informations sur lui pour 'impressionner' le plus petit. « Mes grands-parents maternels voulaient sincèrement me voir aller à Hogwarts. Ils rêvaient d'avoir un membre de la famille Zabini aller dans l'école magique la plus influente au monde pour obtenir de nouvelles connexions, notamment auprès des Malfoy. »

« Tes grands-parents me semblent...strictes ? » Enkô renifla et Blaise se retint de lui ébouriffer les cheveux.

Par Merlin, que lui arrivait-il ? Jamais il n'avait réagi comme cela de sa vie, jamais ne s'exposait de cette façon ! De plus, jamais il n'avait parlé de ses grands-parents avant. Il ne parlait d'eux qu'en compagnie de sa mère.

« Oh non ! » Il se força à rire, cachant son malaise. « Mes grands-parents sont tout le contraire ! Ils sont les anciens Lord et Lady Zabini et sont particulièrement heureux d'être maintenant en dehors des jeux politiques. Ma grand-mère, Lucia, adore me forcer à manger son énorme plat de lasagne à chaque fois que je la vois et mon grand-père, Francesco rêve d'arrière-petits-enfants...des vrais tarés... »

Enkô laissa échapper un petit rire amusé que Blaise trouva adorable. Un de ses sourcils tressauta. Il devait vraiment arrêter de se comporter comme ceci ! Cela ne lui ressemblait pas et ça le perturbait !

« Pourquoi t'avoir envoyé à Hogwarts s'ils ne veulent plus avoir affaire avec la politique ? » Demanda le jeune Lord brun après s'être calmé.

« Très simple...ils s'ennuient... » Il soupira, exaspéré du comportement de sa famille. « Tu sais après avoir dominé la maf... »

Il s'interrompit soudainement, écarquillant ses yeux. Il avait failli baisser sa garde ! Il avait failli révéler le lien que sa famille avait avec la mafia. Si sa mère, ou pire son grand-père, l'apprenait, il serait mort. Blaise se mordit les lèvres, cherchant rapidement une excuse dans son esprit pour se rattraper.

« Comme je te l'ai dit, mon grand-père veut que je me trouve un bon parti. Et il n'aime pas vraiment les autres familles nobles italiennes, trop coincées. Alors me voici ! »

Il écarta ses bras dramatiquement, riant nerveusement, espérant que les deux Lords ne remarquent rien de son lapsus. Bien sûr, Blaise n'était pas dupe, il était persuadé qu'ils l'avaient entendu mais il préférait que les deux gardent le silence et ne le mentionnent plus jamais. Il valait même mieux qu'ils l'oublient. Si sa mère (ou ses grands-parents) l'apprenait, il était possible qu'elle envoie des assassins ou des menaces pour garantir leur silence. Et Blaise ne voulait pas que cela gâche sa chance de se rapprocher d'Enkô.

Heureusement pour l'Italien, les deux ne dirent rien. Enfin si, ils s'échangèrent quelques courtes phrases dans une autre langue, ressemblant à du japonais. Il ne savait pas vraiment, il ne parlait qu'anglais et italien, il ne connaissait rien aux autres langues. Blaise assumait juste que c'était du japonais que parce qu'il se souvenait d'un vieil ambassadeur japonais visitant son père pour des affaires plus ou moins légales lorsqu'il était petit. Il l'avait entendu parler dans sa langue natale qui ressemblait donc à la langue que parlaient actuellement les deux Lords.

Blaise ne chercha pas à comprendre ce que disaient les deux invités, même s'il ressentait une vague pointe de jalousie envers le Lord Gryffindor. Il n'aimait pas être mis à l'écart, notamment quand il s'agissait de son intérêt amoureux (il ne savait pas vraiment s'il était amoureux, mais il ne niait pas qu'il était intéressé. Il devrait tout de même se questionner sur les sentiments étrangers qu'il ressentait auprès de Pansy, plus tard.)

La porte du manoir fut bientôt devant eux. Blaise la poussa sans effort, se dérobant sur le côté, invitant les deux Lords à entrer. Lord Gaunt, Mucha et Lady Malfoy attendaient près du grand escalier, un masque accueillant collé sur leur visage. Blaise observa le comportement des deux invités. Gryffindor tourna rapidement la tête, prenant conscience de son entourage tandis que l'attention du brun se fixa sur les trois adultes avec un regard ne semblant pas les voir. L'italien avait l'impression que Peverell voyait des choses que personne ne pouvait voir.

Gaunt s'approcha enfin d'eux, un sourire charmant aux lèvres, et inclina sa tête en guise de salutation. Les deux jeunes Lords lui répondirent par une simple poignée de main. Il remercia ensuite Blaise en posant sa main sur son épaule. Gaunt présenta ensuite Narcissa, puisqu'ils connaissaient déjà Mucha de leur précédente entrevue, avant de les inviter à les suivre dans le salon principal. Il les informa qu'une majorité des membres des traditionalistes étaient présents. Sans surprise, il n'évoqua pas Sirius Black et Nathaniel Morgan, ceux-ci étant partis investiguer dans les archives désertes sur la disparition de Potter et des Weasley (Ron et les jumeaux). Il n'avait pas encore confiance en eux, ils pouvaient bien mentir, être avec Dumbledore et lui rapporter ces informations compromettantes.

Arrivés dans le salon, Blaise alla s'installer dans le fauteuil près de Pansy. Devant son air perturbé et ses nombreux coups d'œil vers le brun, celle-ci haussa un sourcil interrogateur. L'Italien hésita pendant un instant à lui demander conseil. Mais comme elle connaissait déjà son secret, qu'il pouvait lui faire confiance et qu'elle ne se moquerait pas de lui, il finit par se décider. Il se pencha vers son oreille et lui chuchota doucement en désignant discrètement le petit brun qui s'assit tranquillement et gracieusement aux côtés du rouquin dans un des canapés :

« C'est de lui dont je te parlais l'autre jour... »

Pansy faillit s'étouffer dans sa salive et fut prise d'une petite toux qu'elle cacha avec professionnalisme derrière sa main. Cela attira les regards curieux de Draco et de Daphné, assis l'un à côté de l'autre, Théo bien trop perdu dans son petit monde en pensant à sa tendre et chère Padma pour remarquer le comportement étrange de ses amis. Pansy fit un vague geste de la main, leur indiquant que tout allait bien. Bien qu'intrigués, les deux blonds ne les forcèrent pas à répondre, respectant leur intimité et pour cela, Blaise leur en fut reconnaissant.

« Nous en reparlerons tout à l'heure... » Murmura son amie en retour, un sourire moqueur et satisfait aux lèvres, alors que la discussion commençait.

Blaise grinça des dents, agacé d'être moqué par Pansy quelle que soit la situation. Elle pouvait vraiment être une garce quand elle le voulait. Ses yeux volèrent alors sur Draco et Daphné. Il fronça des sourcils quand il remarqua que la jeune blonde jugeait avec intérêt quelqu'un en particulier. Suivant la ligne de son regard, il vit qu'elle transperçait le Lord Gryffindor actuellement concentré à écouter Gaunt et les différentes présentations. Et bien...son amie semblait avoir un certain intérêt pour le physique du rouquin. Blaise ne l'aimait pas mais il reconnaissait que le rouquin était bien forgé. Retenant son amusement, il pressa son coude dans les côtes de Pansy et lui désigna distraitement Daphné. L'héritière Parkinson se mordit les lèvres afin d'éviter de glousser.

Les deux amis furent rappelés à l'ordre par Draco qui se pencha et les fusilla du regard. Ils se calmèrent doucement, en se promettant d'en reparler après en faisant en bref signe de la main. Blaise reporta son attention sur Enkô.

Sirotant très certainement un thé, il écoutait sans parler la discussion, assis au fond de son canapé, les jambes croisées et son étrange canne blanche posée à sa droite. L'Italien avait été spécialement surpris quand il avait annoncé être aveugle. Le comportement qu'il avait eu précédemment montrait qu'il savait se déplacer avec fluidité en dépit de sa cécité. Ses yeux verts fixaient à tour de rôle Mucha et Gaunt, sans sourciller. Blaise retint un léger sourire : lui aussi pouvait voir l'alchimie présente entre les soi-disant amis ! L'intensive attention portée sur eux semblait les rendre mal à l'aise même si aucun des deux ne laissait rien montrer. Mais Blaise les connaissait depuis quatre ans et malgré leurs secrets, il commençait à connaître leurs différentes mimiques. Ainsi, le frétillement régulier de la jambe de Gaunt et le tic de la main de Mucha n'échappèrent pas à sa vue.

Auparavant, Blaise se serait dit que rien ne pourrait déstabiliser un voyant et un Sorcier aussi minutieux. Il fallait croire que les yeux étranges du Lord Peverell parvenaient à toucher, à lire jusqu'au plus profond de l'âme de n'importe qui.

« Comment vous croire ? » La voix sévère de 'papa' Severus le ramena à la réalité.

L'homme, entièrement vêtu de noir, son dos pressé contre le mur, fusillait les deux arrivants, un sourcil inquisiteur haussé. Blaise entendit le claquement de langue approbateur de Marjorie Greengrass. Celle-ci n'accordait sa confiance que très difficilement depuis tout le scandale autour de leur famille à cause de Longbottom.

« Severus, Marjorie... » Soupira Gaunt en levant ses bras dans le but de les calmer. « Calmez-vous... »

« Je peux vous assurer qu'ils vont nous aider... » Ajouta Mucha en désignant ses propres yeux de son index.

Blaise hocha la tête, comprenant le message implicite. Lors de leur rencontre avec Gaunt et Mucha, quatre ans plus tôt, Mucha s'était présenté comme un voyant. Il les avait avertis qu'il utiliserait un message codé quand ils seraient en présence d'interlocuteurs, comme aujourd'hui. Mucha venait donc d'utiliser sa 'Vue' et assurait que les deux Lords ne seraient pas contre eux. Mais le voyant n'avait pas non plus dit qu'ils seraient de leur côté...

Néanmoins, Mucha réussit à calmer les esprits les plus récalcitrants malgré quelques murmures désapprobateurs ou suspicieux.

« Si vous voulez, cela ne nous gêne pas de faire un serment magique... » Indiqua Gryffindor dans un geste de paix.

Gaunt balaya les membres présents des traditionalistes. Ceux-ci hochèrent la tête, autorisant le serment. C'était effectivement une bonne idée. Comme cela, il n'y aurait plus aucun doute sur si oui ou non, ils travaillaient pour Dumbledore.

« Très bien. » Fit Thomas avant de lever sa main. « Voici les conditions du serment : travaillez-vous avec ou pour Dumbledore ou ses alliés, pour Voldemort ou pour un autre parti nous voulant du mal ? Êtes-vous prêts à forger une alliance avec nous ? Comptez-vous nous trahir ? En échange et en respect à votre serment, j'en ferai également un. »

Gryffindor se tourna lentement vers Enkô. Ils échangèrent rapidement en japonais, hochant la tête. Le rouquin s'enfonça alors plus profondément dans le canapé, posant sa main sous son coude, les yeux tournés vers Gaunt, souriant malicieusement. Il devait cacher quelque chose, songea Blaise, mordillant son pouce légèrement, mal à l'aise. Il regarda sa mère, cherchant un certain réconfort, Bianca était concentrée, impassible, toujours aussi digne et magnifique malgré son épuisement évident. Il recopia alors son masque.

« Cela ne nous pose aucun problème... » Annonça le rouquin. « Je veux juste préciser qu'Enkô et moi ne voulons qu'une alliance...nous ne partageons pas toutes vos idées et avis mais nous les respectons. Ne nous imposez donc pas d'entrer dans votre parti, nous avons nos propres objectifs. »

« Tant que vous n'avez pas l'intention de nous trahir, cela se tient. » Dit Narcissa du haut de son fauteuil, assise près de Claudia Nott.

Le jeune Lord lui sourit gentiment avant de lever son index droit devant son visage. A la surprise générale, son doigt émit des étincelles dorées.

« Moi, Apophis Seth Gryffindor, jure sur mon nom, mon sang et ma magie de ne jamais trahir le parti traditionaliste et que je ne travaille pour aucun autre compte que celui d'Enkô et du mien. Ainsi soit-il. »

Avant même que quiconque puisse demander des explications sur pourquoi le Lord ne possédait pas de baguette, le jeune aveugle enchaîna, exécutant les mêmes gestes et paroles. Puis il se repositionna confortablement, apportant sa tasse à ses lèvres sans se préoccuper des Sorciers.

« J'ai besoin d'une minute... » S'écria finalement Claudia en se redressant. « Je ne veux pas passer pour une idiote, mais comment deux adolescents peuvent faire de la magie sans baguette ? Lord ou pas Lord, vous êtes jeunes ! Seuls rares élus puissants peuvent le faire ! Comme Lord Gaunt ou encore Dumbledore. »

« On a eu de bons professeurs, voilà tout... » S'amusa Apophis avec un rictus malicieux.

Il eut un silence alors que les Sorciers attendaient avec impatience une explication digne de ce nom. Mais aucun des deux invités n'osa prendre la parole, sûrement refusant de donner plus d'informations que nécessaire.

« On n'est pas là pour cela. » Finit par dire Gaunt, brisant le silence tendu. « Du moment que vous êtes d'accords pour forger une alliance, on ne se penchera pas dessus. »

« Je vous en remercie. » Ronronna presque le Lord Gryffindor.

Sérieusement, qu'est-ce qu'il pouvait lui taper sur les nerfs celui-là. Blaise retint un grognement. Il trouverait bien un moyen de lui faire ravaler sa stupide fierté et son arrogance !

« Que comptez-vous faire ? » S'enquit alors Severus, plissant des yeux. « Que vous a fait Dumbledore pour ne pas vous ranger de son côté ? »

« Pourquoi choisir notre camp ? » Ajouta Marjorie avec autorité, passant sa main dans ses cheveux. « N'êtes-vous pas censés être du côté 'Lumineux' ? »

« Pourquoi donc irons-nous servir Dumbledore ? » Contra le rouquin par une autre question. « Ce sont des préjugés que vous me dites là, my Lady, my Lord. Porter le nom de Gryffindor ne veut pas dire que je suis blanc... »

« Le Test de l'Orbe a désigné votre noyau comme étant... » Gaunt ne termina pas sa phrase, attendant la fin de la bouche du rouquin.

« Noir. »

L'immense sourire joueur provoqua des hoquets de surprise. Blaise ouvrit la bouche pour obtempérer, l'adolescent pouvait leur mentir s'il ne se montrait pas aussi sérieux. Un Lord Gryffindor possesseur d'un noyau noir ? Quelle blague ! Le regard noir de sa mère le défia de parler. L'Italien préféra se taire, refusant de manifester sa furie.

« Il ne ment pas. » Intervint Mucha, coupant les plaintes et les murmures.

Grinçant des dents, Blaise se força à ne pas gémir de dépit. Il ne pouvait que croire le voyant. Mais cela ne voulait pas dire que cela lui plaisait. Dans un sens, il savait que son raisonnement était falsifié. En effet, il agissait de cette façon par jalousie, il n'était pas rationnel. Il voulait bien que le rouquin mente pour se prendre la colère des traditionalistes, comme une sorte de vengeance. Il sursauta quand une douleur à sa cheville le fit frissonner. Clignant des paupières, il regarda Pansy, l'auteure du coup dans sa jambe, lui sourire sadiquement. Elle posa son doigt sur ses lèvres, l'obligeant à se taire et à ne pas répliquer.

« Calme-toi. » Lui chuchota-t-elle à l'oreille. « Tu ressembles à un paon voulant épater la galerie, notamment une certaine personne de notre connaissance... »

Elle se rassit avec amusement, sans effacer son sourire sadique satisfait. Blaise grogna et la fusilla du regard. Mais il reprit le contrôle de ses émotions et de ses désirs. Il n'allait pas montrer une mauvaise image de lui.

A cause de l'éparpillement de ses pensées internes, il n'entendit pas la question posée par Gaunt. Néanmoins, il écouta attentivement la réponse d'Apophis.

« Dumbledore n'est pas ce qu'il prétend être, mais vous devez déjà le savoir. » Le rouquin posa une main sur le bras de son compagnon. « Ce qu'il nous a fait pour que nous soyons contre lui ne concerne que nous mais je peux dire que sa décision de faire de mon nom son symbole m'énerve beaucoup... »

« Sans oublier que la famille Dumbledore est à l'origine de la disparition de ma famille... » Poursuivit le brun, tout bas, parlant pour la première fois, mystérieux.

Blaise cligna des yeux, ébahi. Les deux Lords avaient quelque chose contre Dumbledore, cela ne faisait aucun doute. Ils semblaient avoir un désir de vengeance : mérité ou non, ce n'étaient pas ses affaires, tant que c'était bénéfique à leur cause (et tant qu'il pouvait rester en contact avec Enkô). Il ignorait ce qu'avait bien pu faire le vieux fou, mais cela ne serait pas surprenant qu'il soit à l'origine de la disparition de la famille du brun, il avait commandité l'assassinat de la famille Hulivan après tout. Il comprenait donc la haine d'Enkô comme il comprenait celle d'Apophis. S'approprier de son nom à des fins personnelles pouvait susciter la colère des membres de la famille. Ils avaient donc de bonnes raisons de se dresser contre la politique dictatoriale de Dumbledore même s'ils ignoraient les détails.

« Je suppose que vous avez un plan ? » Demanda alors Lucius en se servant adroitement d'une tasse de thé. « Vous ne vous présenterez pas à nous sans n'avoir rien préparé au préalable. »

« C'est exact. » Affirma Apophis en claquant des mains, plutôt heureux que quelqu'un fasse cette remarque. « Nous sommes nouvellement reconnus comme Lord, nous n'avons fait que très peu d'apparitions dans la sphère publique et politique. Pour le moment nous recherchons seulement des alliés de confiance avant de faire notre entrée au Magenmagot. »

« Je vois... » Gaunt pensa tout haut. « Et vous comptez sur nous pour qu'on vous appuie dans vos décisions ? Et je suppose que vous chercherez à réunir un maximum d'avis favorables autour de vous grâce à vos noms. »

« Oui...et non... » Murmura Enkô en portant son regard sur le Lord Gaunt.

Sa réponse vague fit grogner quelques personnes, notamment Severus et Marjorie qui n'aimaient pas les personnes tournant autour du pot. Blaise s'amusa du jeu innocent du brun.

« Ce que veut dire Enkô, » reprit le rouquin, moqueusement, en tapotant gentiment le crâne du brun, ce qui fit grogner l'Italien, « c'est que, oui, nous comptons jouer de notre réputation et de nos noms pour attirer des alliés. Mais non, on ne vous demandera pas de nous appuyer à chacune de nos décisions. Certaines, peut-être, si elles vous conviennent. »

Gaunt haussa juste un sourcil, probablement surpris. Ce n'était pas vraiment étonnant, habituellement, lorsque l'on demandait une alliance, c'était pour pouvoir recevoir quelque chose en retour. Blaise était donc étonné que ces deux-là préféraient rester maîtres de leurs choix.

« Comme nous l'avions dit plus tôt, nous avons un projet bien spécifique qui ne suit pas vos objectifs. » Continua d'expliquer le rouquin un rictus en coin. « Néanmoins, même si nous ne partageons pas les mêmes idéaux, vous êtes respectueux, contrairement à Dumbledore. Le directeur gangrène juste notre société et il faut nous en débarrasser. Malheureusement, malgré toute notre bonne volonté et notre puissance, nous ne faisons pas le poids face à lui et à son parti. Il ne nous reste plus qu'à faire front ensemble contre un ennemi commun. »

« Vous n'allez pas non plus nous parler de vos projets, je suppose... » Conclut Célia en tiquant.

« Il vaut mieux pas... »

« Je comprends ce que vous voulez dire et je partage également votre avis. » Agréa Gaunt d'un signe de la main. « Quel est votre plan ? »

Apophis rit dramatiquement, ce qui irrita profondément l'Italien. Pourquoi ce rouquin devait-t-il ouvrir sa bouche dès que l'occasion se présentait ? Aimait-il s'entendre à ce point parler ? Ce qu'il voulait, lui, c'était d'entendre la douce voix d'Enkô...elle était envoûtante avec un léger accent mélodieux, berçant...Blaise se figea soudain et se frappa sa cuisse de sa main, attirant le regard moquer de Pansy qu'il prit soin d'ignorer. A quoi pensait-il ? Cela devenait une obsession !

« Je vais utiliser mon nom de Gryffindor pour infiltrer le parti de Dumbledore. Il va sûrement en profiter pour faire de moi une sorte d'affiche de propagande. Je pourrai garder un œil de l'intérieur. »

« C'est une excellente idée et bien pensée. » Approuva Severus d'un hochement sévère de la tête. « Connaissant Dumbledore, il se fera une joie de compter sur votre nom pour s'attirer les faveurs de l'opinion publique. Il pensera également vous manipuler à ses fins. »

« Oui, il baissera sa garde assez facilement devant moi, croyant que je suis à 100% avec ses idéaux immoraux. »

« Sans oublier que nous devons nous occuper de Fudge, Granger, Longbottom et Lockhart. » Crut bon d'ajouter Lucius en soupirant.

Blaise remarqua avec surprise que les deux jeunes Lords réagirent plutôt négativement en entendant ces noms. Apophis se mordit les lèvres avant de se remettre à sourire et Enkô serra ses doigts autour de sa tasse avec ses doigts, puis il se relâcha. L'italien inclina la tête, intrigué de leur réaction. Il comprenait que Dumbledore leur ait fait quelque chose directement, mais les quatre autres ?

« Pour Fudge, Je m'occuperai de gagner sa confiance. » dit le brun avec un vague sourire innocent. « On s'occupera personnellement de Lockhart si cela ne vous gêne pas, je déteste ses romans, je les ai dans mon collimateur. »

Plusieurs petits rires s'élevèrent dans le salon, amusés de cette haine justifiée à l'encontre de cet effroyable auteur et professeur devenu un héros bien plus arrogant et égocentrique qu'il ne l'était par le passé (un véritable exploit !). Il ne serait pas une grande perte pour le monde Sorcier mais sa disparition affaiblirait Dumbledore. Le vieux directeur semblait vraiment proche de l'homme blond arrogant.

« Eh bien, si vous vous occupez de lui, on vous en sera extrêmement reconnaissants. » Rit ouvertement Bianca au plus grand plaisir de Blaise.

Elle se détendait pour la première fois depuis l'utilisation de la Brume.

« Et en ce qui concerne Longbottom et Granger ? » Cracha de dégoût Marjorie Greengrass, détestant dire ces noms, avec raison, faisant frissonner Daphné. « Nous parlons du stupide Survivant miraculeux, sorti de nulle part à la disparation soudaine de Potter, et de celle que la Gazette du Sorcier surnomme la Génie ! Ils ont orchestré la déchéance de ma famille et ont voulu foutre ma plus jeune fille à Azkaban ! A Azkaban ! Si Dumbledore est apprécié des Sorciers, ces deux-là sont adorés ! Aller à leur encontre relève de l'exploit ! La preuve avec les jumeaux Weasley ! Comment voulez-vous vous y prendre ? »

« Les jumeaux Weasley... » Marmonna le rouquin, plein d'émotion en se tournant pour rencontrer les yeux aveugles d'Enkô.

Celui-ci posa sa main sur son dos en réconfort. Blaise n'eut même pas la force de ressentir de la jalousie contre Apophis quand il vit l'éclair de douleur traverser son visage.

« Nous sommes déjà gradués. » Enkô reprit la main, laissant le rouquin se morfondre pour une raison qui lui était inconnue. « Vos enfants sont à Hogwarts, ils pourront s'occuper des recherches et des enquêtes contre eux de l'intérieur. »

« Et vous croyez que l'on fait quoi depuis quatre ans ? » S'écria Draco en se redressant sous l'œil sévère mais approbateur de ses parents et de son parrain. « Depuis l'annonce de la mort de Potter et de Weasley, nous nous 'amusons' à chercher des indices ! Severus a même reçu un rituel modifiant ses souvenirs et sa magie pour nous protéger ! Et les jumeaux ont juste...pouf...plus jamais été pareils l'année suivante ! »

Daphné posa sa main délicate sur son bras, le calmant alors que Severus lui sourit en réconfort. Les deux jeunes Lords ne firent que cligner presque comiquement des yeux. Blaise sourit tristement en pensant à tous ces événements terribles les ayant frappés à cause de ces tarés.

« Ce...ce n'est pas ce que je voulais dire, héritier Malfoy... » Bredouilla doucement l'aveugle, toute sa détermination précédente envolée.

Apophis fusilla Draco du regard, le forçant à frissonner sous ses yeux saphir inébranlables et glaciaux. Le rouquin murmura quelques mots en japonais, sûrement en réconfort. Blaise se retint de se lever et de venir serrer dans ses bras le brun tremblant. Celui-ci lui avait paru si fort, si mature et maintenant il ressemblait à un adolescent de son âge, avec ses propres insécurités. Qu'avait-il bien pu vivre pour perdre toute sa superbe à l'instant où on lui criait dessus ? L'Italien voulait le savoir, sans vraiment le vouloir. C'était étrange comme sensation...il ne savait pas ce qu'il voulait vraiment outre le fait qu'il voulait le prendre dans ses bras et le consoler.

« Je suis désolé... » Finit par dire Draco afin de briser cette atmosphère tendue. « Je ne voulais pas m'emporter, c'est juste que je suis sur les nerfs, comme tout le monde ici je pense... »

« Ce n'est rien. » Se reprit alors le brun, esquissant un sourire rassurant et tremblant. « Je me suis mal fait comprendre, c'est tout. »

« Allez-y, Lord Peverell, on vous écoute. » Dit gentiment Mucha avec un air encourageant sur le visage. « Vous avez dû penser à quelque chose. »

« Oui...vous n'êtes pas seuls à Hogwarts, vous avez des alliés plus proches que vous ne le croyez. Ils vous aideront le temps voulu. »

« Que voulez-vous dire ? » Célia fronça des sourcils, intriguée.

« N'oubliez pas que je suis le Lord Gryffindor. » S'amusa Apophis sans pour autant s'éloigner de son compagnon, continuant de le réconforter. « Je possède un contrôle important sur Hogwarts, supérieur au directeur. »

Il eut un silence puis un rire tonitruant sortit de la bouche de Gaunt. Blaise cligna des yeux, surpris. C'était la première fois qu'il voyait Thomas se dérider et perdre de son sérieux. Les traits de son visage étaient maintenant détendus, faisant maintenant voir son jeune âge. Blaise surprit le regard intéressé de Mucha posé sur son 'ami'. Gaunt finit par se calmer, nettoyant des petites larmes du coin de ses yeux.

« Je n'aurais jamais cru voir mon rêve devenir réalité. »

« Plaît-il ? »

« Voyez-vous, ma famille vient de la branche secondaire des Slytherin. » Les deux jeunes Lords hochèrent la tête, montrant qu'ils étaient déjà au courant, Blaise ne s'étonna pas, tout membres des familles nobles connaissaient cette ascendance. « N'ayant pas d'héritier direct connu, j'avais pour objectif de reprendre le titre de Lord Slytherin pour contrer Dumbledore, quand je suis revenu des États-Unis. Imaginez ma surprise lorsque les Gobelins m'ont dit que l'héritier direct vivait mais n'avait pas encore reprit son titre. »

« Effectivement, cela a dû vous surprendre... » S'amusa Enkô, passant sa main gantée devant sa bouche dans le but de cacher un sourire.

« Cela a considérablement ralenti mon plan pour freiner le directeur. Je ne pouvais pas entrer en contact avec l'héritier Slytherin et nous ignorons où il se trouve malgré toutes nos recherches. Alors, je ne peux être que ravi quand je vous entends dire que vous avez le même plan que j'avais, Lord Gryffindor. »

Gaunt lui adressa un visage rayonnant. C'était surprenant de voir l'habituellement inexpressif et sérieux Lord posséder de telles émotions. Blaise dévisagea ensuite Mucha qui tentait tant bien que mal de ne pas se mordre les lèvres. L'Italien sourit, satisfait : il était sûr d'avoir raison ! Comme s'il lisait ses pensées, Draco se tourna vers lui et murmura juste 'amis'. Boudeur et joueur, il lui tira la langue en réponse. Heureusement que personne ne vit ce comportement enfantin.

« Que voulez-vous, Lord Gaunt, les grands esprits se rencontrent. » Le ton joueur d'Apophis se perdit dans un petit ricanement.

« Qui sont ces alliés ? Et comment entrer en contact avec eux ? Depuis que j'enseigne à Hogwarts, je n'ai jamais vu personne se dressant contre le directeur. » Severus coupa l'ambiance légère.

« Ces alliés viendront d'eux-mêmes à vous quand le temps viendra. » Prophétisa presque le brun, posant finalement sa tasse vide.

Sérieusement ? Le brun se comportait comme un homme mystérieux et sage. Habituellement, c'était le travail de Mucha, en tant que voyant, de prononcer des paroles abstraites emplies de sagesse. Eh bien, Enkô semblait aimer jouer sur les mots, cela lui donnait un caractère spécifique que Blaise apprécia sur le champ, même si cela pouvait devenir énervant.

« Nous vous enverrons des messages et des informations en utilisant nos liens avec Hogwarts. » Finit Gryffindor tranquillement. « Cela vous convient ? »

« Avons-nous le choix ? » Rétorqua le professeur de potions avec hargne avant de soupirer. « Très bien...c'est la meilleure chose qui nous soit arrivée depuis quatre ans... »

Soupirant, Blaise passa une main distraite dans ses courts cheveux. Avoir de leur côté un des maîtres d'Howgarts était un avantage non négligeable. Ils pourraient enfin avoir une voix incriminant Granger, Longbottom et Dumbledore de l'intérieur. En effet, vu comment les deux Gryffindors se déplaçaient dans le château comme s'ils en étaient les princes, la garde baissée, se croyant en sécurité et dans leur domaine, ils ne s'attendraient pas à être suivis. Blaise sentit son cerveau s'échauffer, heureux de pouvoir enfin se venger de la discrimination les touchant. Il allait pouvoir rétablir la famille de Daphné au rang qu'il lui était du.

« Nous avons donc un accord. » Dit alors Marjorie en prenant son souffle, pleine d'espoir depuis la première fois. « Néanmoins, notre famille ne vous sera pas très utile. Nous sommes ruinés et consignés à résidence. Nous n'avons même plus accès à Hogwarts, au Magenmagot et à nos comptes bancaires. »

« Vous savez, Lady Greengrass, vous sous-estimez profondément les Gobelins. » Dit sérieusement le rouquin, la fixant de ses yeux saphir dur. « Cela m'étonnerait que le directeur Ragnarök ait fermé et vidé vos comptes seulement parce que Fudge le lui a ordonné. N'oubliez pas, les Gobelins haïssent les Sorciers et n'hésiteront pas à les ruiner quand ils jugeront que cela leur sera rentable. »

L'atmosphère se tendit. L'italien porta son regard inquiet sur sa mère qui restait impassible. La famille Zabini possédait plusieurs comptes, l'un dans la branche anglaise de Gringotts, l'un en Italie et le dernier était un compte gérant leurs activités illégales. Ce dernier compte leur appartenait directement et ne figurait pas sur les listes bancaires officielles de Gringotts. Mais dans tous les cas, si les Gobelins, dans leur arrogance de puissance et de pouvoir, avaient une soudaine envie de fermer leur banque, les Zabini, comme de très nombreuses familles sorcières, se retrouverait sans le sou. Blaise avala amèrement : il espérait que les deux Lords n'insinuaient pas que les Gobelins avaient cette intention. Leur économie serait détruite et, dans ce cas, Dumbledore serait le cadet de leurs soucis. Blaise regrettait un peu la façon condescendante dont il traitait les Gobelins. Peut-être pourrait-il se rattraper ? Il serait prêt à tout faire s'il pouvait assurer la prospérité de sa famille, il refusait que ses grands-parents et sa mère vivent la fin de leur vie dans des conditions misérables.

« Ne vous inquiétez pas, nous en avons conscience. » Affirma Gaunt, sa voix ferme laissant tout de même entendre un soupçon d'incertitude.

En réponse, Gryffindor hocha la tête, sans relever l'inquiétude et le doute croissant des Sorciers.

« Avons-nous fini ? » Demanda Mucha, imperturbable, il devait avoir une idée bien distincte du futur pour rester aussi...calme. « Ou je suppose que vous avez une dernière demande. »

Enkô fit un petit 'hmm' et passa ses yeux aveugles sur Blaise. Il ressentit un frisson traverser l'ensemble de son corps. Blaise ignorait si ce frisson signifiait qu'il était déconcerté par ce regard pénétrant ou parce qu'il ressentait comme un certain plaisir d'être au centre de l'attention directe du brun. Le rouquin sembla remarquer l'échange car il attrapa la main d'Enkô pour le forcer à détourner son visage. Il fusilla ensuite violemment Blaise des yeux alors que la pièce prenait quelques degrés. L'italien grinça des dents, furieux et jaloux de ce stupide rouquin.

Le ricanement sadique de Pansy le ramena à la réalité. Il brisa le contact avec le jeune Lord, la pièce reprenant sa température normale, avant que l'Italien ne siffle contre son amie, mécontent. La brune abordait un sourire moqueur, pour changer, et connaisseur. Il se détourna avec un 'tss'.

« Deux choses. » Annonça alors Enkô, le rouquin se forçant encore à ne pas cracher contre Blaise. « Vous avez parlé de Potter et du plus jeune Weasley à plusieurs reprises, comme s'ils étaient encore en vie. Ne sont-ils pas mort quatre ans auparavant ? »

Les traditionalistes s'entre-regardèrent. Que faire ? Que dire ? Blaise se mordit les lèvres. Était-ce une bonne idée de les avertir ? Ils étaient maintenant leurs alliés malgré leurs idées divergentes. Ils pouvaient leur faire confiance, mais à quel point ? Les deux Lords avaient fait un serment inviolable. Mais cela valait-il le coup ? Annoncer que Potter était encore en vie signifiait qu'ils devaient expliquer comment ils le savaient. Et Blaise ne voulait pas que leur Brume soit mise en avant une fois de plus. Déjà que sa mère se remettait doucement de son traumatisme lié à leur don, que lui ne maîtrisait pas encore, à son plus grand regret (cela pourrait décharger les épaules de Bianca), il avait peur que les deux Lords ne cherchent à s'approprier la Brume pour leur propre compte.

« Ne vous sentez pas obligés de répondre tout de suite. » S'empressa de rajouter le brun en se tortillant sur lui-même, ne voulant pas s'attirer leur foudre.

« Non, cela ne gêne pas. »

A la plus grande surprise de Blaise, mais aussi des autres Sorciers, c'était Bianca qui venait de parler. Jamais son fils n'aurait cru que sa mère puisse passer au-dessus de son malaise de la Brume pour s'adresser directement aux deux adolescents. Blaise sentit une immense vague de fierté l'envahir. Sa mère était vraiment merveilleuse. Autant il aimait son défunt père, autant il voulait ressembler à Bianca. Elle était la force de l'esprit inébranlable incarnée.

« La mort de ces deux enfants nous a toujours semblé suspecte. » Elle désigna le professeur de potions de son menton. « Severus a pu apercevoir et entendre quelques étranges échanges entre Dumbledore, Lockhart et d'autres alliés. Nous avons mené une enquête, trouvé un document précieux et après une aide bienvenue d'un Muggle, nous avons fini par découvrir la vérité. »

Les deux Lords s'échangèrent un rapide regard intrigué.

« J'ignorais que vous aviez eu l'aide d'un Muggle. » Releva enfin le rouquin.

« Cela ne vous concerne pas... » Grogna Gaunt, en jetant un coup d'œil pointu à Mucha, qui rayonnait.

Ouh...si ça ce n'était pas de la jalousie, Blaise se demandait ce que c'était.

« Je ne voulais pas vous offenser. » Apophis reporta son attention sur Bianca. « Comment avez-vous su la vérité ? Il n'existe aucune information pouvant vous menez à cette conclusion dans les archives. »

« Vous le savez ? » S'interrogea Claudia, suspicieuse.

« L'affaire nous a intéressés et nous avons fouillé les archives. » Répondit Enkô, choisissant avec soin ses mots, prudent. « Comme vous vous en doutez, nous n'avons rien trouvé. »

« Je possède un don, la Brume. » Enchaîna rapidement Bianca, surprenant une fois de plus Blaise. « Je peux rappeler une âme de la mort via un objet proche de la personne que je veux invoquer. L'âme de Potter n'a jamais répondu. Ce qui amène à une seule conclusion : il est en vie et Ronald Weasley peut-être également. »

« Oh... » Murmura doucement le brun, avec une expression étrange inscrite sur son visage. « Quel don incroyable... »

Le jeune aveugle inspecta Bianca et son fils devina sans mal qu'elle était mal à l'aise. Puis Enkô attira Apophis à lui pour lui souffler quelques mots à l'oreille. Tous deux semblaient tendus et suspicieux pour une raison que Blaise ignorait. La Brume leur faisait peur ? Très peu probable, Peverell avait réagi positivement et son compagnon avait juste perdu son rictus amusé pour une expression inquiète.

« Vous ne savez pas où ils sont ? » S'enquit le rouquin, se levant du canapé pour en faire le tour et se poser contre le mur. « Qu'en est-il des jumeaux Weasley que vous avez également évoqués ? »

« Nous ignorons où se trouvent ces deux adolescents, mais nous enquêtons. » Informa Mucha scrutant maintenant intensivement les deux Lords avec intérêt pour une raison qui échappait à Blaise. « Et vous devez sûrement connaître la famille Weasley. »

« Assurément. » Le ton mordant d'Apophis et la rage présente dans ses yeux prirent l'Italien au dépourvu, il ne semblait pas les apprécier.

« Les Weasley suivent Dumbledore à la lettre, le prenant pour le messie. » Continua Mucha, ses yeux sur le rouquin. « Ils ont été anoblis récemment en hommage à la mort de Ginevra Weasley. Ils sont des épines dans nos pieds, sans respect pour rien, surtout des traditions, enfin, ceci est une autre histoire. »

« Enki, tu divagues... » Soupira Gaunt, avec une certaine tendresse dans la voix.

« Désolé. » Il ne le pensait pas vraiment au vu de son air décontracté. « Ils sont les plus fidèles suivants du directeur, sans compter Granger et les Longbottom, et nous supposons qu'ils ont comploté et commandité la tentative d'assassinat contre Potter et Weasley. »

« Et comment le savez-vous ? » Siffla le rouquin, agressif pour une quelconque raison, s'approchant d'un pas, la pièce prenant quelques degrés.

Enkô leva son bras ganté, le forçant à se stopper. Dans un grognement, il se repositionna contre le mur, obéissant sans argumenter à son compagnon brun et plus petit. C'était plutôt amusant à observer du point de vue de Blaise. Il avait l'impression de voir un géant se faire rabrouer par un adorable chaton. Peut-être pourrait-il utiliser ceci comme chantage contre Apophis ? L'Italien n'avait aucune honte à vouloir l'humilier.

« Nous sommes entrés en possession d'un document appartenant à Dumbledore. » Assura calmement Severus, ses yeux noirs étaient maintenant suspicieux et dévisageaient les deux Lords. « Un Muggle est venu nous aider à en tirer les secrets. C'est là que nous avons appris la demande d'assassinat contre Potter et le jeune Weasley, ils avaient leur tête mise à prix. »

Cette fois la pièce perdit quelques degrés avant de les reprendre à une vitesse phénoménale. Blaise frissonna de froid puis de chaud. Il sut instinctivement que la température déréglée du salon venait des deux jeunes Lords qui gardaient tant bien que mal un certain contrôle sur leur magie. Cela ne faisait aucun doute qu'ils possédaient un noyau magique important. Impressionnant. Les traditionalistes attendirent, en haleine, qu'ils se calment d'eux-mêmes.

« Pour en revenir aux jumeaux, c'est par ce document que nous savons ce qu'ils deviennent. » Continua le Lord Prince, les yeux plissés sur Enkô, ne le lâchant pas du regard, aussi suspicieux que l'était Mucha. « Nous avons appris qu'ils sont retenus en esclaves par un rituel à cause de Dumbledore. Bianca et moi-même enquêtons pour les sortir de cet enfer et les aider en toute discrétion. »

Blaise observa avec intérêt Apophis se mordre les lèvres presque jusqu'au sang, ses yeux saphir bouillants de haine. Son corps tendu était prêt à sauter, à attaquer. L'italien ne comprenait pas. Pourquoi réagissait-il aussi violemment et négativement ? Connaissait-il les jumeaux ? Potter ? Le jeune Weasley ? Soupirant, Blaise déposa son menton dans la paume de sa main. Pour Gryffindor, le sujet des jumeaux tenait visiblement à cœur. Mais pourquoi ?

D'une manière ou d'une autre, Mucha et 'papa' Severus semblaient avoir une vague idée de la réponse. Le voyant les fixait à tour de rôle, son intérêt évident avait été remplacé par un visage souriant, que le potionniste ne quittait pas le petit brun des yeux, cherchant un détail quelconque dans ses traits.

« Nous vous aiderons. » Affirma Apophis avec fermeté une fois calme, un air décidé remplaçait son visage colérique.

« J'en serais ravie. » Intervint Bianca, probablement heureuse de pouvoir compter sur une aide supplémentaire.

Blaise sourit, sa mère pourrait prendre quelques heures de repos. Puis une vague d'excitation l'envahit. Si les deux Lords voulaient les aider, Enkô serait présent plus souvent ! Il pourra lui parler, évitant la compagnie arrogante du rouquin !

« Qu'en est-il du second point que vous vouliez aborder plus tôt ? » Fit soudainement Claudia alors qu'elle posait sa main sur l'épaule de Théo.

« C'est à propos d'un certain Dark Lord de notre connaissance. » Informa sérieusement le rouquin, récoltant des murmures terrifiés et intrigués. « Voldemort. »

Beaucoup frissonnèrent. Blaise ne fit rien. Contrairement à ses amis, sa famille et son pays n'avaient pas connus la terreur des anglais et de la guerre. Il avait lui-même grandi loin de cette influence néfaste, n'en apprenant davantage sur ce Sorcier maléfique qu'en entrant à Hogwarts. L'Italie et la mafia avaient été peu impactées par Voldemort. Sa mère et lui ne tremblèrent donc pas à son nom.

« En quoi vous intéresse-t-il ? Suivez-vous la théorie de Dumbledore, que Voldemort est revenu ? » S'enquit adroitement Gaunt.

« Oh, ne jouez pas à ça. » Balaya d'un simple geste de la main Apophis, ennuyé. « Vous comme moi savons qu'il est en vie, présent quelque part sur cette planète, regagnant ses forces, cherchant à se venger de l'Angleterre. »

Il n'était pas surprenant pour eux d'apprendre cette annonce : ils savaient tous que Voldemort était revenu depuis moins de deux ans, sans faire aucun retour spectaculaire comme ils s'y attendaient. Ce qui était surprenant était d'entendre ces mots sortir de la bouche de ces deux jeunes Lords. Jusqu'à présent, les seuls croyants du retour étaient Dumbledore et sa clique, parlant haut et fort que Voldemort attendait son heure, ainsi que les anciens Deatheaters, silencieux.

Après la troisième tâche du Tournoi des Trois Sorciers, Blaise avait rencontré Lucius en compagnie de Severus et de Célia à Hogsmeade, le week-end. Il avait entendu que la nuit de l'épreuve, leur marque était apparue, noire et douloureuse, avant de disparaître sans laisser de trace. Les optimistes pouvaient penser que Voldemort était enfin mort, seulement c'était juste impossible. La seule hypothèse possible restante était que Voldemort avait changé sa signature magique, brisant le contrat liant ses Deatheaters à lui. Cette théorie avait été confirmée par les Gobelins, par le directeur en personne, suite à une entrevue privée avec Gaunt et Mucha.

« Que voulez-vous faire contre un ennemi invisible ? » S'énerva Marjorie, haussant sa voix. « Nous avons suffisamment à faire ! »

« Pour le moment, rien. » Calma Enkô, un petit sourire rassurant à ses lèvres. « Nous devons d'abord prendre en main le gouvernement et chasser Dumbledore et sa clique. Nous devons juste unir le peuple magique anglais pour lutter contre la menace prochaine de Voldemort. Je ne pense pas qu'il attaquera tout de suite, sûrement dans quelques mois... »

« Ce qui nous laisse... »

Gaunt fut violemment interrompu quand un lourd claquement raisonna dans le salon. L'Italien sursauta et rougit un peu quand Pansy lui envoya un sourire amusé. Tous les regards se tournèrent vers l'entrée d'un seul bloc. Blaise reconnut sans surprise Nathaniel Morgan accompagné de Sirius Black.

Les deux hommes étaient partis aux archives Muggle, cherchant des indices potentiels sur Potter et le jeune Weasley. Nathaniel, connaissant le système Muggle, avait annoncé que les archives Muggle étaient ouvertes à tous, contrairement à celles des Sorciers, et qu'il restait toujours des traces du passage de quelqu'un. C'était donc un bon départ pour chercher des indices sur Potter. Il s'était proposé pour accompagner le Sorcier venant avec lui. Ce paléographe était admirable aux yeux de Blaise.

Évidemment, Sirius s'était levé, un enthousiasme et une jeunesse retrouvée. Pour la première fois que l'Italien l'avait rencontré, Black semblait vivant, plein d'espoir. La possibilité de la survie de son filleul l'avait remis sur pied au plus grand bonheur de sa cousine.

Les deux enquêteurs se tenaient maintenant à l'entrée du salon, un peu poussiéreux dû aux archives et fatigués mais souriants. Le paléographe était toujours aussi étrange que la première rencontre, avec un t-shirt rose, avec une fille blonde à couette portant un uniforme blanc, où il y était écrit « Sailor Moon » en majuscules au-dessus. L'italien ne comprenait pas ce goût étrange de la mode. A quoi cela faisait-il référence ?

Blaise pouvait maintenant comprendre les histoires de Narcissa, de Lucius et de 'papa' Severus quand ils disaient que Black était connu comme étant l'un des hommes les plus beaux dans sa jeunesse. Le Lord ne possédait plus aucun cerne et ses cheveux propres étaient dégagés de son visage rayonnant. Il avait une aura attirant le regard et faisant rougir.

Alors que Nathaniel fut accueilli avec joie par Mucha en allemand, Blaise fut amusé de voir Gaunt grimacer, Sirius salua Narcissa avec vivacité, en lui embrassant la joue et il câlina presque Lucius (l'Italien retint son rire quand le blond fit mine de mordre sa main). Puis Black se tourna et observa avec intérêt Apophis de haut en bas. Ses yeux dévièrent sur Enkô.

Et il se figea.

« Ha…Harry... ? »

OoO

Hello mes chéris !

Voici le dernier chapitre de la deuxième partie ! Nous finissons sur une révélation ! Comment cela va-t-il se terminer ? Comment vont-ils réagir ? Comment la relation entre Blaise et Harry va débuter sans déplorer la mort de Blaise ? Vraiment, Ron…ne le tue pas…j'ai encore besoin de lui pour la suite…Je dois préciser que Nathaniel Morgan me ressemble : un taré portant toujours des vêtements sur des mangas. Exactement comme moi ! Je l'adore celui-là !

Je tiens à préciser que dans le futur je pourrais avoir du retard dans mes publications et dans mes écrits. Je travaille en ce moment sur deux autres projets et avec la reprise des cours…Le coronavirus n'arrange rien et me voilà charger de boulot…Mais je ne renonce pas ! Je vais continuer à essayer d'écrire et de poster avec régularité !

La partie 3 va débuter dans le prochain chapitre et après une partie dédier sur les alliances nous allons passer à la partie centrée sur Dumbledore !

A bientôt !