Auteure : Elfelmira
Genre : Mystère, Amitié, Famille
Résumé : Fin de la deuxième année, Ginny a été enlevée dans la Chambre des Secrets. Lockhart, Ron et Harry partent à sa recherche. Or le professeur, afin de s'accaparer toute la gloire, brise les baguettes des deux amis et les emprisonne dans la Chambre. Se retrouvant au centre d'un complot, ils vont devoir apprendre à survivre, seuls ou presque. Ils vont apprendre à voir au-delà des apparences et de la Magie elle-même... L'année du Serpentaire arrive...
Bashing : Dumby, Hermione, les Weasley (on les aime ceux-là) sauf les jumeaux, pour eux je ne pourrais jamais y arriver... Alors je sais, je fais pas mal de bashing sur ces personnes tout simplement parce que je ne suis pas très fan d'eux. Il y a une exception pour Hermione, j'adore ce personnage mais je trouve que le nombre de bashing concernant Hermione sont peu nombreux et que Ron s'en prend toujours plein la gueule. Alors j'inverse, Ron sera un gentil et si ça ne vous plaît pas…bah…pas grave !
Attention : Les événements de la première et deuxième année (sauf la fin) correspondent aux livres ou films. Les passés d'Harry et Ron seront modifiés à ma façon, donc pas de cris. Il est possible qu'il y ait de l'humour sarcastique comme je l'aime. Et enfin, pour les couples, je ne sais pas encore. Mais ce qui est sûr c'est que c'est un slash. On verra. Risque de spoil mais bon, comme tout le monde connaît Harry Potter, on s'en fou un peu…
Couple : BZ/HP, je ne sais pas encore pour Ron, j'hésite pour un RW/DM ou un RW/DG, ça reste à voir. En vrai, maintenant je sais ce que je vais faire mais je vais pas vous le dire héhéhé !
Alors, petite information supplémentaire, je remercie ma Beta, Cuicuit, pour m'avoir corrigée et relue. Pour l'instant pub, je vous invite à aller lire ce qu'elle a écrit sur wattpad, c'est magnifique !
Ni Harry Potter (le livre et le film) ni les personnages ne m'appartiennent, ils sont à JKR. Voilà voilà.
Je tiens à tous vous remercier pour vos reviews et vos votes ! Je ne peux pas répondre forcément, c'est impossible, mais je les lis toutes avec grand bonheur. Merci !
« Parole »
« Fourchelangue »
« Langage des animaux »
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Partie 3 :
Chapitre 23 :
Brume de glace
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« Enkô ! » Appela une voix apeurée à la limite de la panique.
Harry cligna des paupières, intrigué et se tourna doucement vers l'aura familière et enivrante qui entrait dans la bibliothèque à toute vitesse. Il déposa son livre – qu'il avait changé pour qu'il soit en braille – sur ses genoux. Il ne s'attendait pas à ce qu'on vienne le déranger dans sa lecture. Mais c'était lui, donc cela ne l'embêtait pas spécialement.
« Blaise ? » Demanda-t-il, inquiet et surpris mais heureux de le 'voir'. « Combien de fois t'ai-je dit de m'appeler Harry ? »
« Une fois encore. » L'italien le dépeça rapidement du regard et se cacha derrière son siège. « Et puis j'aime bien le nom Enkô. C'est mignon. »
Harry cligna à nouveau des yeux et sentit ses joues chauffer. Gêné, il secoua sa tête pour se reprendre. Que se passait-il ? Qu'avait-il ? Il réagissait toujours étrangement autour de Blaise, cela ne lui ressemblait pas et il ne comprenait pas. Mais cela ne le déplaisait pas.
Blaise, Draco, Pansy et Daphné étaient actuellement au manoir Malfoy pour le weekend. Dû à la séance du Magenmagot d'hier, Dumbledore avait autorisé exceptionnellement les élèves à rentrer chez eux s'ils le souhaitaient. Ainsi Théo était resté à Hogwarts en compagnie de sa tendre et chère fiancée, Padma.
Le petit brun avait tenté de parler plusieurs fois d'Hogwarts avec les élèves. Il voulait savoir comment cela se passait, les cours, les élèves, les professeurs etc. Cela lui manquait un peu et son cœur sentait une pointe de nostalgie. Mais cela ne devait pas spécialement bien se passer car ils refusèrent de répondre à ses questions, changeant habillement de sujet, surtout si les noms de Dumbledore, Longbottom et Granger étaient évoqués. Et personne d'autre ne voulait l'informer. Devrait-il songer à demander à Serpentaire ? Ou aux deux Fondateurs ?
« Blaise ? Je peux savoir ce que tu veux ? » Fit-il, intrigué de l'entendre se cacher plus discrètement encore derrière le fauteuil, voulant se rendre le plus petit possible. « Blaise ? » Ajouta-t-il quand celui resta silencieux.
« Chut ! » Siffla doucement l'italien en lui tapotant doucement l'épaule, l'air légèrement effrayé. « Il va me trouver ! Cache-moi ! »
« Oh…okai… »
Le petit brun n'était pas sûr de comprendre. Qu'avait-il bien pu faire l'italien ? Qui le cherchait ? Apparemment, cette personne devait vraiment lui faire peur ! Harry décida de se prendre au jeu – il voulait gagner la confiance de Blaise – et il claqua des doigts, levant un champ de protection invisible autour de Blaise. Satisfait, Harry afficha un air innocent sur son visage et se replongea dans son livre.
Une deuxième personne déboula dans la bibliothèque faisant soupirer le jeune Lord. Jamais il ne pourrait finir son livre ! La collection de livres des Malfoy était juste incroyable ! Et il ne savait pas s'il aurait le temps de tous les lire !
« Harry, mon chéri ! » Ah, la voix colérique de son cher frère résonna dans la pièce silencieuse et Harry sentit Blaise frissonner à son plus grand amusement.
« Grand frère. » Accueillit gentiment Harry avec un merveilleux sourire. « Tout va bien ? Tu cherches quelqu'un ? »
« Un enfoiré ! » Grogna Ron en claquant la langue contre son palais.
Harry fut amusé lorsqu'il entendit presque les protestations silencieuses de Blaise. Visiblement, Ron cherchait Blaise. Qu'avait-il bien pu faire à son frère pour qu'il soit dans cet état ?
« J'en conclus que tu cherches Blaise. » Il sut que l'italien se tendit dans sa cachette.
« Tu l'as 'vu' ! » S'écria le rouquin, Harry répondit par un sourire.
Ron se précipita vers Harry et agrippa fermement ses épaules et le secoua comme une cloche. Harry se retint de rire devant l'air complètement barge de son frère. Le faire tourner en bourrique était vraiment un passe-temps à faire ! Il obtenait toujours des réactions surjouées, amusantes et distrayantes. Ron réagissait au quart de tour, sans surprise lorsque l'on possédait un pouvoir élémentaire basé sur le feu et le magma. Un vrai bonheur ! Néanmoins, Ron pressait un peu fort sur ses épaules. Et Harry était loin de la force de la nature que représentait Ron : il était mince et petit ! Un peu de considération, bordel !
Il mit sa main droite gantée sur celle du grand rouquin et la caressa doucement. Cette simple action le calma sur le champ et il se détacha en s'excusant, honteux de son comportement. Franchement…depuis quatre ans de cohabitation plus ou moins forcée dans une Chambre avec un Basilic et un Phénix comme seule compagnie, Ron devrait avoir l'habitude.
« Allons. » Rassura Harry dans un petit rire. « Tu sais que j'aime bien te taquiner ! C'est si drôle ! »
« Harry ! Ce n'est…attends une seconde. » Ron se détacha de lui et Harry observa son aura gonfler d'indignation. « Ma taquiner ! Moi ? Ton grand frère ? C'est l'inverse en général ! C'est la règle. »
« Les règles sont faites pour être transgressées. » Réfuta tranquillement Harry. « C'est plus amusant comme ça. » Harry s'amusait toujours de ces discussions.
« Tu… »
Il eut un bref silence.
« Je te hais. » Dit finalement Ron d'un ton blasé.
« Je t'aime aussi. » Harry mima un baiser moqueur avec ses lèvres.
« Vraiment…comment quelqu'un d'aussi innocent peut-être aussi sadique ? »
« Moi ? Sadique ? Parlons-nous vraiment de la même personne ? » Renchérit le petit brun alors que Ron renifla, maintenant amusé. « Tu sais très bien que je ne ferais pas de mal à une mouche. J'ai horreur de la violence. »
Harry devina sans mal que Ron devait hausser un sourcil devant son audace. Mais Harry garda son sourire innocent. Et le rouquin finit par soupirer, annonçant sa défaite. Vraiment très facile de manipuler Ron lorsqu'il le voulait !
« Alors…pour en revenir à nos moutons…tu as vu Blaise ? » Son ton suggérait qu'Harry ne devait pas lui mentir.
« Evidemment. » Répondit le petit brun, il pointa son doigt vers le couloir et baissa de volume, sur le ton de la confidence, pour ne pas que Blaise entende ce qu'il allait ajouter. « J'ai 'vu' son aura particulière et envoutante passer devant la bibliothèque. » Harry frissonna presque de bonheur quand il sentit ladite aura frôler la sienne.
Elle était grisante, enivrante voire addictive et il perdait pied, se perdant dans ses pensées et ses rêves. Il n'avait jamais rencontré une telle aura. Il avait l'impression de ne plus pouvoir contrôler son don et, paradoxalement, cela ne lui faisait pas peur. Harry avait confiance. Il pleurait presque sa cécité – ce qui ne lui était pas arrivé depuis quatre ans. A quoi pouvait bien ressembler Blaise ? La couleur de ses yeux ? De sa peau ? Le petit brun voulait savoir, voir visuellement son apparence et ne pas se baser sur les paroles de Ron ou de sa 'vision'. Harry voulait voir. Il voulait le voir.
« Envoutante ? » Cria Ron en reculant, sa voix remplie de colère ce qui fit frissonner Harry de surprise. « Comment ça, envoutante ? »
Harry inclina la tête sur le côté et cligna des yeux, confus. Eh bien, Ron semblait ne vraiment pas aimer Blaise pour éclater comme cela. Habituellement, il avait un très bon contrôle de ses émotions – merci à leur entraînement avec Sally et Godric. La preuve : il n'avait pas sauté sur Molly Weasley hier après-midi, lorsqu'il l'avait vue et il avait survécu au rendez-vous de « bienvenu » de Dumbledore sans mal malgré sa rage ! Bon…Harry devait avouer que Ron était tendu depuis hier soir, criant sa haine sur le vieux directeur et son ancienne famille. Il n'avait toujours pas digéré la réunion et l'invitation de Dumbledore dans ses rangs (même si cela faisait partis de leur plan d'avoir la confiance de Dumby pour sauver les jumeaux). Qu'avait bien pu faire Blaise pour s'attirer autant sa colère ? Et pour l'avoir apparemment augmentée ?
« Envou… » Ron s'arrêta soudainement laissant Harry perplexe. « Tu sais quoi ? Je le trouve, je le crame. » Continua-t-il la voix basse et calme, dangereuse.
La bibliothèque gagna quelques degrés mais Harry n'était pas le moins du monde gêné par la chaleur. Il se contenta juste d'appeler sa glace pour entourer ses membres pour se rafraîchir. Il plaignit silencieusement Blaise qui devait actuellement transpirer. Il sentait sans mal que Ron s'était légèrement enflammé.
Sur ce, Ron sortit tel un ouragan de la bibliothèque avant qu'Harry ne puisse protester. Il 'observa' l'aura orangée colérique disparaitre dans le couloir à la recherche d'une personne qu'il aurait bien du mal à trouver. La bibliothèque reprit sa température normale dès que Ron sortit. Il soupira et passa une main fatiguée sur son visage. Franchement, Ron pouvait se montrer très immature. Il devait maintenant s'assurer que Blaise reste hors de portée de son frère, il ne voulait pas le 'voir' sur un bûcher.
Un petit museau humide se pressa contre sa nuque. Harry plissa des sourcils, surpris. Il reconnut sans mal la petite aura grise de Solange. Il ne l'avait même pas remarquée atterrir sur son épaule. Il devait être vraiment perturbé par l'accès de rage de Ron. Avec un petit sourire, il gratouilla le poil fin et doux de Solange. Elle le nierait sûrement par la suite, mais elle ronronnait de contentement. L'éclat agressif de Ron devait vraiment lui taper sur les nerfs. Ce qui expliquait la présence du familier : elle avait fui quand l'occasion se présentait ! Enfin, c'est ce que supposa Harry. Il ne parlait pas la langue des animaux pour confirmer son hypothèse.
« Enkô ? » Blaise se dégagea de sa cachette, attirant l'attention du plus petit. « Tu peux enlever le sort, je pense. » Ajouta-t-il après un court moment d'hésitation.
« Oh ! Bien sûr, pardon. »
Harry claqua à nouveau des doigts et le sort de protection disparut en un instant. Blaise se mit debout et s'étira, sa position précédente ne devant pas être très confortable pour son pauvre dos.
« Dis-moi… » Blaise semblait hésitant mais déterminé à poser sa question. « Tu lis les auras…tu trouves vraiment mon aura envoutante ? » Il pouvait presque entendre la fierté dans sa voix.
Harry s'étouffa dans sa salive et toussa, pris au dépourvu par la demande. Il se sentit rougir fortement et détourna la tête pour ne pas qu'il le remarque. Gêné, il se mordit les lèvres et souffla tout bas, timidement :
« Oui… »
« Oh. » La réponse sembla satisfaire Blaise car il s'éloigna.
Harry 'vit' son aura spéciale disparaître dans les rayons impressionnants de livres. Harry mit la main sur son cœur qui battait à tout rompre et le supplia mentalement de se calmer. Qu'avait-il ? Il demandera à Ron plus tard…ou peut-être pas. Il détestait déjà Blaise suffisamment et Harry avait cette forte intuition que cela allait plus l'énerver qu'autre chose. Peut-être devrait-il discuter avec Sirius plus tard, histoire de renouer les liens. Il reprit sa respiration doucement, il y penserait plus tard, et sursauta quand il entendit un bruit sourd suivit d'un cri étouffé venant des étagères.
Le petit brun sourit, amusé, comprenant que Blaise avait dû se cogner, et reprit son livre, continuant ses caresses sur Solange. L'italien vint s'asseoir à côté de lui quelques secondes après, mine de rien et l'air digne, un livre en mains.
Un silence paisible et confortable régna dans la pièce.
Sentant de temps à autres le regard persistant et inquisiteur de Blaise – il nia le fait que cela le rendait plutôt timide – Harry baissa son livre. Il plongea ses iris émeraude dans les siennes et sourit gentiment.
« Tu veux me demander quelque chose ? »
« Euh… » Sa voix semblait gênée d'avoir été pris en flagrant délit. « Ta magie est incroyable ! Comment tu fais ? »
« Comment je fais quoi ? » Harry haussa un sourcil incompréhensif.
« De la magie sans baguette ? Et sans sort ? Tu as juste claqué des doigts ! » L'italien était excité et s'approcha de lui, impatient de connaître la réponse.
Son enthousiasme enfantin le fit rire.
« Seules quelques personnes peuvent le faire. Il faut soit posséder une quantité magique suffisante, soit beaucoup s'entraîner. » Expliqua d'un ton faussement docte Harry entre deux rire, levant son index.
« Tu es dans quelle catégorie ? »
« Les deux. » Répondit-il malicieusement heureux que Blaise se prenne à son jeu.
Harry était heureux de pouvoir partager ces moments joyeux et déstressant en compagnie de quelqu'un le comprenant (avoir le don de la Brume les rapprochait). Cela faisait du bien de pouvoir décompresser suite à la séance du Magenmagot. Voir pour la première fois depuis quatre ans Dumbledore et Molly laissait des marques. Il avait fait un cauchemar le soir et Ron n'avait pu dormir – ce qui pouvait être une des raisons de sa mauvaise humeur. Être avec Blaise était réconfortant et lui apportait une sensation différente de son frère.
« Tu veux que je te donne quelques leçons ? »
« Bien sûr ! » Fit-il le son de sa voix vibrait d'excitation puis il se tut, hésitant, rendant Harry confus. Quelque chose n'allait pas ? « Tu ne craindras rien ? »
« Hu ? » Il sentait sa confusion doubler.
« Tu sais, tu es…aveugle… » Blaise semblait clairement gêné. « Cela…tu…je pourrais te faire mal. J'ai eu un entraînement particulier pour devenir par…enfin pour savoir me défendre. »
Harry plissa des sourcils. Blaise s'était interrompu à temps, tournant autour du pot. Le petit brun ne lui en voulait pas de lui cacher des choses, ne le faisait-il pas également ? Mais il restait un peu déçu de ne pas avoir sa confiance, ce qui était un peu hypocrite quand il y pensait. Afin d'éviter de montrer sa déception, il éclata d'un rire amusé et fin.
« Ne t'inquiète pas, ma cécité ne me gêne pas le moins du monde. » Il se pencha et mit sa main sur son menton et continua vaguement. « J'ai appris. »
« Oh… » Ne sachant quoi dire de plus, Blaise ajouta. « Tu as dû avoir un bon prof pour être un tel Sorcier aujourd'hui. »
« Tu peux le dire. » Harry espérait sincèrement que ses joues ne s'empourprent pas devant le compliment.
Sally lui manquait sincèrement. Il lui avait certes envoyé souvent des messages – pour remercier les deux immortels de ses cadeaux d'anniversaire – mais cela ne valait pas une discussion en tête à tête. Les conversations, les blagues divertissantes et son apprentissage de la lecture des auras et du maniement des doubles dagues lui semblaient si lointains. Tant de choses s'étaient passées depuis qu'ils étaient sortis de la Chambre. Mais Blaise avait tort sur un point : ils n'étaient pas des Sorciers mais des Mages.
« Au fait…qu'as-tu fais pour que Ron soit aussi en colère ? » Demanda Harry, inclinant la tête sur le côté, curieux.
« Ah, euh, je ne sais pas vraiment en fait. » Rit nerveusement Blaise. « Je parlais avec Pansy et elle se moquait encore de moi au sujet de… » Il se tut un instant mais Harry sentit son regard perçant posé sur lui. « Peu importe ce qu'elle disait. Ron a dû entendre notre conversation et n'a pas apprécié ce que je disais. Disons qu'il me court après depuis dans l'espoir de me trucider. »
« Que disais-tu ? » Harry porta sa main à sa bouche cachant le sourire amusé plaqué sur ses lèvres.
Vraiment Ron…il surréagissait…Harry savait qu'il était fait de feu mais il devait apprendre à contrôler ses émotions quand il en venait aux rencontres sociales – Ron gérait bien les rencontres politiques. Ce que disaient Blaise et Pansy n'avait vraiment pas dû lui plaire.
« Rien de bien important, juste des histoires de cœur, rien de plus, tu vois ce que je veux dire, enfin bref. Hé hé hé… » Blaise était vraiment nerveux, sa phrase s'enchaînait sans vraiment de connections logiques.
Pourtant, le cœur d'Harry se pinça. Pourquoi ? Il ne savait pas, c'était juste étrange. Mais entendre Blaise parler d'histoires de cœur faisait mal. Il était intéressé par quelqu'un ? Le petit brun ferma ses yeux quelques secondes et s'empêcha de protester, de demander. Ce n'étaient pas ses affaires !
« Oh ! » Il se concentra sur l'exclamation de l'italien. « Je veux dire…rah…je sais pas comment expliquer ! Quand je parlais d'histoires de cœur, ça concernait Pansy ! Enfin je crois ! Non, bref, ce n'est pas important ! » Il déballa les mots rapidement mélangeant maladresse et confusion.
De nouveau amusé par ce soudain rattrapage, Harry laissa échapper un léger rire. Au fond de lui, il était rassuré que cela concerne Pansy et non Blaise. Il ne savait pas comment réagir autrement ! Pourquoi agissait-il de cette manière ? Harry serra les poings, confus. Jamais il n'avait pensé comme cela ! C'était nouveau pour lui ! Ce qu'il ressentait…était-ce de la jalousie ? Il plissa des sourcils. Pourquoi serait-il jaloux ? Il ne l'avait jamais été.
« Enfin bref ! Tout ça pour dire que ton frère m'a foncé dessus pour me tuer et Pansy a couvert ma fuite. » Blaise continua, reprenant son sérieux. « Et je suis venu me cacher ici quand je t'ai vu. Je me suis dit que tu étais la seule personne pouvant détourner l'attention d'Apophis loin de moi. »
Harry rit. Ce que disait l'italien était totalement vrai. Ron n'aurait écouté personne d'autre que lui – ou peut-être Sally ou Godric (et même Solange !). C'était une bonne chose que Blaise soit passé devant la bibliothèque.
« Il ne m'aurait pas vraiment tué, n'est-ce pas ? » Questionna soudainement Blaise, la voix incertaine et tremblante inquiet pour sa survie.
« Euh… » Harry repensa au tragique mais satisfaisant destin des Dursley, une goutte de sueur coula le long de son front. « Ne compte pas trop là-dessus… »
« Je suis trop mort… » Le gémissement plaintif et pathétique de l'italien le fit rire.
« Je te protégerai du grand et méchant Ron ! Compte sur moi ! »
« Vraiment ? »
« A qui crois-tu avoir affaire ? » Fit pompeusement Harry, levant son menton pour se donner un faux air supérieur et moqueur.
« A la personne qui a manipulé la séance du Magenmagot pour libérer Sirius Black sans même ouvrir la bouche. » La voix de Blaise sonnait impressionnée par sa performance d'hier après-midi.
Et à vrai dire, Harry était fier de son coup. Lady Bones était vraiment formidable, à l'écoute et aussi droite que l'avait affirmé tante Muriel. Il avait bien fait de préparer les documents et preuves en amont et de s'asseoir auprès de la juriste. Son frère lui-même était resté bouche bée alors il ne parlait même pas de l'état des traditionalistes – Lord Gaunt et son parrain (qui avait pleuré en lui donnant des câlins pendant toute la soirée) ne l'avaient pas lâché de la soirée pour connaître tous les détails tandis que Mucha souriait d'un air mystérieusement connaisseur dans son coin. Sirius était donc parti ce matin en compagnie de Thomas, de Narcissa et de Lucius pour aller témoigner devant Lady Bones en secret – on ne savait jamais ce qui pourrait se passer tant que la date du procès n'avait pas été annoncée.
« Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. »
« Je m'en doute. » Rit également Blaise. « Je compte sur toi pour ne pas laisser ton frère me tuer. Je suis trop jeune pour mourir ! »
« Je peux te donner une astuce pour te sauver… » Harry ajouta sur le ton de la confidence, un rictus aux lèvres, Blaise se pencha vers lui. « Tu vois, je crois qu'il n'est pas indifférent à certaines personnes… »
« Oh ? Intéressant… » L'italien annonça sur le même ton. « Qui donc ? »
« Ton ami, Draco… » Blaise siffla, surpris. « Et Daphné semble intéressée… »
« Pour Draco, je l'ignorais mais j'ai vu les regards de Daphné sur Apophis… » Puis Blaise éclata de rire, étonnant Harry. « Tu sais t'y prendre pour le figer ! Merci, Enkô ! Je sens que je vais prendre du plaisir à m'amuser avec eux… » Harry l'entendit se frotter les mains, maniaque.
« Un peu d'aide ? »
« Qui suis-je pour refuser la demande d'un maître manipulateur angélique ? » Harry vit l'aura de Blaise se tendre vers lui. « Deal ? »
« Deal ! » Harry agrippa sa main pour sceller l'accord.
Les deux rirent comme deux comploteurs voulant dominer le monde et Solange frissonna. Plus loin, les trois concernés éternuèrent, ressentant les mauvaises ondes démoniaques.
OoO
Un Elfe – Dobby – apparut deux heures plus tard en pleine séance lecture pour leur annoncer que le dîner aller être servi. Dehors, la nuit tombait. Harry entendit plus qu'il ne sentit son ventre gargouiller. Il resta digne quand le rire de Blaise résonna. Oui, il avait faim. Et alors ? Il n'avait pas beaucoup mangé ce midi.
Les deux se levèrent. Harry agrippa sa canne qui reposait à côté de son fauteuil. Même s'il n'en avait pas besoin, c'était toujours bon de l'avoir à portée de main. Il rit intérieurement. Avec elle, il pouvait frapper quelqu'un en cas de besoin ! Cela n'équivalait pas ses dagues – pourquoi les avoir laissées au manoir des Griffons Dorés ? – mais il ne pouvait nier son côté pratique. Et les gens avaient tendance à le sous-estimer.
Il cligna des yeux, confus et incertain, quand Blaise vint se tenir près de lui et lui offrir son bras. Il resta immobile quelques secondes avant de sourire, un brin gêné mais heureux. Harry prit son bras musclé et se laissa guider. Il se garda bien de glousser comme une adolescente en chaleur. C'était complètement hors caractère et Blaise n'avait pas besoin de l'entendre 'fanboyiser'. Cela serait bien trop humiliant.
Son comportement devenait de plus en plus étrange au fil du temps.
« Enkô ? » Pourquoi ne l'appelait-il pas Harry ? « Je me demandais…en fait…on est plusieurs à se demander…comment se fait-il que tu sois Lord Peverell ? Ils n'ont pas tous été assassinés il y a 200 ans pas des tarés ? »
Harry se retint de soupirer de fatigue. Depuis la glorieuse révélation quelques semaines plus tôt, Ron et lui avaient évité toutes questions se rapprochant de près ou de loin à leurs origines. Ils esquivaient toujours en disant que Gryffindor et Peverell étaient leurs lointains ancêtres sans rentrer dans les détails. Et puis…ils ne pouvaient pas parler de toute leur ascendance librement. Cela pourrait être une erreur fatale. Malgré l'affection étrange que portait Harry pour Blaise – et pour son parrain – il ne comptait pas leur dire...tout de suite, du moins.
Ils ne leur avaient même pas dit comment ils avaient survécu pendant quatre ans ! Ils leur avaient juste raconté rapidement, sans entrer dans les détails, que Lockhart (d'ailleurs, il sentit l'envie profonde de tuer cet incompétent) avait échoué dans sa tentative de meurtre et qu'ils avaient pu sortir par un passage secret vers l'extérieur pour se réfugier dans un manoir sécurisé offert par les Gobelins – où Ragnarök les avait pris en sympathie. Comment parler de leurs origines s'ils n'avaient même pas révélé la vérité sur leur survie ?
Et comment pouvait-il aborder le point que la majorité des Peverell ont été assassinés par Almina et Nigel Dumbledore sans créer de mouvement de panique ?
Dans quelle galère s'était-il encore fourré ? Que pouvait-il répondre à cette question ?
« On est liés par un ancêtre commun. » Dit finalement Harry en pesant soigneusement ses mots.
Il n'était pas vraiment sûr que cette réponse soit une bonne idée.
Il eut raison.
Blaise se détacha soudainement de lui, l'obligeant à s'arrêter précipitamment. Le petit brun 'vit' l'aura de l'italien se gonfler de colère – sans surprise – avec une pointe de tristesse, ce qui le rendit confus. Pourquoi Blaise était triste de sa réponse ? Il n'y avait pas de raison…
« C'est la réponse que vous donnez à tout le monde ! » S'écria-t-il en lui agrippant fermement les épaules, l'empêchant de bouger. « Tu nous caches, non, vous nous cachez quelque chose ! Tout le monde le sait ! On…j'ai été assez patient mais tu ne peux pas mentir ! La confiance marche dans les deux sens ! »
Harry resta immobile, incapable de dire le moindre mot, bien trop choqué par l'explosion colérique du plus grand. Puis il recula doucement, légèrement effrayé alors que de mauvais souvenirs tournoyaient dans son esprit. Il secoua la tête. Il avait fait la paix avec son passé en détruisant la vie si précieuse et normale des Dursley. Il n'avait plus à avoir peur ! Son 'oncle' ne le frapperait plus jamais, sa 'tante' ne le brûlerait plus avec de l'eau bouillante, son 'cousin' ne le poursuivrait plus jamais pour le battre jusqu'à ce qu'il perde conscience. Il ne verrait plus jamais ce maudit et terrifiant cagibi sombre et malodorant. Il n'entendrait plus jamais les horribles cris et injures à son encontre. Il ne serait plus jamais rabaissé et traité comme un esclave. Alors…pourquoi ? Il faisait confiance à Blaise, il ne lui ferait pas de mal ! Alors pourquoi tremblait-il ?
Les mauvaises habitudes et les années d'abus ne disparaissaient pas aussi vite…il le savait. Sally lui avait fait la remarque après une expérience traumatisante. Dès que quelqu'un élevait la voix ou se mettait en colère contre lui – sauf quand c'était Ron parce que Ron était son frère – il se perdait dans des cauchemars éveillés.
Son dos heurta le mur, la sensation dure le ramena à la réalité.
Ses yeux aveugles se posèrent sur Blaise qui le suivit. Son aura tournoyait toujours autour de lui mais il s'était calmé. Le grand adolescent l'observait maintenant avec une certaine inquiétude et un brin de culpabilité.
« Enkô ? Tu vas bien ? Tu t'es soudainement…éteint. » Blaise posa sa main contre sa joue froide le forçant à lever la tête. « Je suis désolé d'avoir crié et de t'avoir fait peur ! Je ne te ferai jamais de mal ! » Il semblait presque hystérique.
« Je le sais ! » Harry cria, exaspéré par son manque de contrôle. « Je le sais… » Il répéta en murmurant et en fermant ses yeux.
Il réagissait juste stupidement et de manière irréfléchie. Cela n'avait rien à voir avec Blaise ! Ni même avec ce qu'il disait. Juste…juste entendre des voix crier sur lui le mettait dans cet état.
« Ce n'est pas contre toi… » Ajouta timidement Harry alors que Blaise mit une main nerveuse et inquiète dans ses longs cheveux noirs. « Juste des mauvais souvenirs… »
« Désolé… » Murmura l'italien la voix pleine de remord. « J'aurais dû faire plus attention…
« Tu ne pouvais pas savoir. » Affirma Harry en reprenant ses moyens.
Le petit brun leva la tête vers lui et lui offrit un sourire bienveillant et rassurant. Ce n'était pas de la faute de Blaise. S'il y avait une personne à blâmer c'étaient les Dursley et lui. Il ne maîtrisait pas encore pleinement ses émotions. Harry allait devoir travailler là-dessus rapidement. S'il se trouvait dans une position de faiblesse dans un moment important cela pourrait lui porter préjudice voire lui être fatal. Il se promit de demander de l'aide à Ron et il enverrait une lettre à Sally et peut-être à Ragnarök pour le mettre en contact avec un psychologue.
« Euh ? » Il entendit Blaise se frotter les bras. « Pourquoi il fait aussi froid soudainement ? »
Oh ! Harry écarquilla les yeux de stupeur. Mortifié, il remarqua tout juste que la température dans le couloir avait chuté drastiquement. Il n'était pas gêné par le froid – c'était son don tout de même – mais il sentit tout de même de la glace se former autour de lui. Harry se dépêcha de reprendre le contrôle et préféra ne faire comme si de rien ne s'était passé. Heureusement, Blaise ne posa aucune question.
« Je ne peux pas tout te dire. » Ajouta Harry mine de rien, son dos toujours posé contre le mur glacé. « Certains secrets doivent rester secrets pour ta sécurité… »
Si Dumbledore ou Voldemort – ou d'autres ennemis inconnus – venaient à tomber sur quelques informations compromettantes, il pourrait mettre Blaise en danger. Et il refusait catégoriquement de le voir souffrir à cause de lui. Mais il pourrait peut-être lui raconter une partie de son origine. Avant que Blaise ne puisse protester, Harry se dépêcha de continuer :
« Je ne peux rien dire pour Ron, je ne parlerai pas en son nom. » Harry sentit Blaise hocher la tête. « Je ne peux tout te dire non plus mais…je peux t'éclaircir un peu sur certains points. »
« Ça me va. » Dit finalement Blaise après un bref temps de réflexion.
Harry laissa ses yeux balayer le couloir dans lequel ils se trouvaient. Il ne 'vit' aucune aura venir dans leur direction. La majorité des auras se concentraient dans la salle à manger. Le petit brun ne préféra prendre aucun risque. Il claqua à nouveau des doigts souhaitant l'apparition d'un champ de force invisible pour les protéger de toute oreille indiscrète. Le jeune Mage entendit le sifflement impressionné de Blaise et sourit, amusé.
« Je vais être rapide. » Informa Harry, l'air sérieux, après tout, il aller révéler une infime partie de leur secret. « On est attendus pour le repas. » Il rit doucement, Blaise le rejoignit. « Mon père descend d'une branche des Peverell, de Salvin Peverell. »
« Je ne le connais pas. » S'étonna l'italien, curieux.
« Ça ne m'étonne pas. Il était très discret et je ne le connais que par les livres familiaux. »
Il n'allait certainement pas dire que ces informations venaient de Sally et Godric et du fait que Salvin était le mari de Sally. Top secret.
« Enfin bref. » Harry anticipa les questions futures de Blaise. « Il a eu des enfants. L'un d'eux, Euric, s'est marié à Vanessa Potter, fondant notre lignée. Pour certaines raisons, il a pris le nom de sa femme, se faisant appeler Euric Potter, et par un sort, les Sorciers oublièrent qu'il était lié aux Peverell. »
« Oh. » Blaise hésita un instant. « J'en conclus que c'est le même sort que les Weasley ont utilisé pour cacher leur lien à Godric Gryffindor ? Et que même eux ont oublié leur origine, sauf Apophis, enfin Ron ? »
Harry cligna des yeux. Il se mordit la langue. Que devait-il répondre ? Bien évidemment que Blaise allait faire le lien rapidement, il était loin d'être stupide ! Il soupira et acquiesça. Cela ne faisait de mal à personne d'agréer sur ce point.
« Tout ça pour dire qu'Euric Potter avait des frères fondant d'autres lignées. L'une d'elle… » Harry se tut.
Devait-il évoquer les Baal Gaunt et Gailhart Slytherin ? Non. Cela ne touchait pas que ses secrets de familles mais aussi ceux de Thomas. Il n'était pas ce type de personne qui déballait les vies privées des autres. Et puis, pour le moment, personne ne savait qu'ils étaient liés par de lointains liens. Sauf peut-être Enki Mucha. Mais Mucha était un cas à part. Il semblait toujours tout savoir. L'avantage d'être un voyant. Au moins, Harry savait que Mucha resterait silencieux qu'importaient les demandes de son meilleur ami – à moins que Thomas soit son petit-ami ? Leur relation était si ambigüe !
« Une branche a gardé le nom de Peverell et a prospéré pendant les siècles suivants, comme tu le sais. »
Il espérait que Blaise ne relève pas son interruption. Heureusement, il ne le fit pas, comprenant certainement pourquoi il n'avait rien dit. Harry soupira, soulagé d'être en compagnie d'une personne si compréhensive.
« Et cette branche est celle qui fut détruite il y a deux siècles. » Termina le plus grand en soufflant.
« Exact. » Agréa le petit brun et il passa une main dans ses longs cheveux. « A cause de cette tuerie, les autres branches cachées des Peverell restèrent disparues, oubliées de tous, même de leurs propres membres. » Il ajouta plus bas et en japonais. « A cause des Dumbledore… »
« Excuse-moi mais… » Blaise le secoua un peu l'épaule. « Je ne parle pas un mot de japonais. Italien, je veux bien. » Il rit dans l'espoir de disperser la tension. « Merci de m'avoir parlé un peu de toi et de ta famille. Ça m'a l'air d'une histoire compliquée… »
« Tu ne peux pas savoir à quel point ! » Rigola à son tour, heureux que Blaise ne le pousse pas plus et qu'il soit aussi attentif à son état de malaise.
« Je pense qu'on devrait rejoindre les autres. »
« Excellente idée ! »
Harry éclata le bouclier d'un mouvement de la main et Blaise reprit son bras, se chargeant de le guider. Ils firent quelques mètres en silence.
« La prochaine fois, c'est à moi de raconter mes petits problèmes familiaux. » Taquina Blaise en ébouriffant ses pauvres cheveux.
« Laisse mes cheveux ! » Protesta Harry en gonflant ses joues d'un air boudeur. « Des problèmes de familles ? Tu t'entends bien avec ta mère pourtant. »
Harry savait plus ou moins que la famille Zabini avait des liens avec la mafia italienne. Il ignorait juste à quel point ils étaient liés et il n'allait certainement pas le pousser à répondre. Leur don familial, la Brume – un incroyable pouvoir de nécromancie – le fascinait mais pouvait être aussi à l'origine de nombreux problèmes. Mais là n'était pas le problème (il gloussa). Il se fichait pas mal si Blaise partageait une histoire avec la mafia ou avec la Brume. C'était dangereux, illégal, mais qui était-il pour juger ? N'essayait-il pas de déclencher une révolution gobeline ?
« Je m'entends très bien avec ma famille. » Fit Blaise en secouant la tête. « Que ça soit ma mère ou mes grands-parents. C'est autre chose… »
Harry devina à son ton triste qu'il voulait parler de son père. Le petit brun ne savait pas comment Lord Zachary Zabini était mort. Il y avait diverses possibilités et il n'allait certainement pas s'amuser à le questionner. C'était vraiment malpoli et surtout, douloureux.
« Mes grands-parents sont tellement des mamans-poules… » Ronchonna Blaise, faisant rire Harry.
« Je connais ça aussi… » Le petit brun frissonna presque. « Ron peut être extrêmement protecteur. »
« Tu m'étonnes… » Marmonna l'italien, légèrement terrifié.
« Espérons qu'il ne te tue pas pendant le dîner ! » Rit le petit brun tandis que le duo se rapprochait de la salle à manger.
« S'il te plait… » Supplia son ami, était-il vraiment son ami ? « Protège-moi de ton surprotecteur de frère ! »
Harry se contenta juste de rire en réponse.
OoO
Le dîner se passa plutôt bien si on oubliait volontairement les regards noirs de Ron contre Blaise et la température qui grimpait. Harry soupirait, épuisé par le comportement enfantin de son frère. Heureusement qu'il s'était placé directement entre Ron et Blaise pour éviter tout meurtre. Il avait ignoré ensuite Ron en lui répondant seulement par les innocents sourires angéliques. Grognon, le grand rouquin avait entrepris une discussion avec Draco et Daphné – qui cherchaient tous les deux à gagner son attention – tandis que l'italien discutait soit avec lui soit il était fortement taquiné par Pansy sur un sujet dont il ignorait l'origine et la cause.
La nourriture était excellente, comme on pouvait se douter des Malfoy. Et Harry se réjouissait de l'ambiance sereine. Les traditionalistes – bien qu'ils ne soient pas tous présents ce soir – préféraient savourer tranquillement le repas sans être contrariés par des conflits. Ils laissaient à plus tard. Et Harry les comprenait.
Le petit brun découpait soigneusement sa tarte aux fraises – les Elfes faisaient vraiment un excellent travail – et prenait des petites bouchées. Il se laissa bercer par les différentes conversations. Hormis pour intervenir à une ou deux questions de Blaise, il était resté silencieux. En partageant ce repas avec des alliés, il se sentait moins seul. Il aimait Ron mais rester avec son frère était différent.
Passer quatre ans seulement avec Ron, Godric et Sally sans rencontrer une nouvelle personne pouvait rapidement être lassant. La solitude le frappait de temps à autre et il en avait honte. Son frère faisait tout son possible pour qu'il se sente aimé et accompagné. Mais comme il le disait : c'était différent. Harry était un être sociable, il avait besoin de rencontrer de nouvelles personnes, de se faire des amis en qui il pouvait avoir confiance.
Et il espérait sincèrement que les traditionalistes puissent devenir les amis qu'il désirait. S'ils se révélaient indignes de leur confiance, Ron et lui allaient devoir disparaitre, retrouver d'autres alliés. Le jeune mage aurait bien trop de mal de quitter Blaise et son parrain nouvellement retrouvé. Mais cela ne changeait pas que pour le moment, ils étaient en période de test. Il fallait déterminer s'ils partageaient d'autres objectifs communs que dissoudre le gouvernement instauré par Dumbledore et de tuer Voldemort.
Par exemple, libérer les Gobelins et les autres espèces magiques du règne de terreur des Sorciers et rétablir la Magie de Médée. Ainsi que d'aider Serpentaire à retrouver son corps. Ils avaient tant de chose à faire…Ron et lui, en comptant Re'na et Ragnarök, n'étaient pas suffisants pour réformer tout un monde. Ils avaient cruellement besoin d'aide. Et Harry espérait que les traditionalistes soient en leur faveur.
Ils avaient bien repoussé certains de leurs préjugés, sur les Muggles, notamment, grâce à Enki Mucha et Nathaniel Morgan ! S'ils avaient pu changer sur ces points pourquoi ne pas élargir leur champ de vision aux autres races ?
Mais pour le moment, ils étaient toujours sur la selecte. Les deux frères attendaient qu'ils prouvent leur fidélité, leurs objectifs. Et ils savaient qu'eux-mêmes étaient également en phase de test. Ils avaient tout de même caché leur identité, leur survie et leurs secrets aux yeux du monde – pour des raisons évidentes, certes, mais cela n'encourageait pas à la confiance.
Mais c'était une conversation pour plus tard.
« Harry ! » Cria soudainement une voix qui venait de derrière lui, le faisant violement sursauter.
Il se tendit instantanément, s'insultant mentalement de ne pas avoir prêté attention à son entourage. Il avait donc raté l'arrivée de deux nouvelles auras. Blaise posa la main sur sa cuisse pour le rassurer, lui dire que tout aller bien et son aura resplendissante l'entoura dans un geste de protection achevant de le rassurer. Il entendit son frère lui chuchoter doucement en japonais que tout allait bien. Harry prit sa respiration et détendit ses muscles. Il n'avait rien à craindre.
Finalement, il reconnut les auras. La personne qui avait crié était Sirius suivit de sa cousine, Narcissa. Ils revenaient tout les deux de l'interrogatoire de Lady Bones. Thomas – qui était parti avec eux ce matin – était revenu pour le dîner avec des nouvelles plutôt positives. Apparemment, on n'avait plus besoin de lui et il ne voulait pas s'imposer, laissant Narcissa et Sirius finir de faire leurs dépositions.
Et au son de la voix de Sirius et de son aura tournoyant joyeusement – celle de Narcissa virevoltait également heureuse – l'entretien s'était bien terminé. Harry fut satisfait : Sirius allait sans aucun doute de nouveau sentir le goût de la liberté. C'était une bonne chose !
« Harry ! » Répéta Sirius en l'étouffant dans une forte étreinte.
Harry resta un instant immobile, stupéfait, avant de sourire et d'entourer son parrain de ses bras. L'homme enfouit sa tête dans sa nuque. Ils en avaient tous les deux besoins. Il ferma les yeux et profita de la chaleur qu'offrait Sirius. Des larmes se formèrent au coin de ses yeux mais il arriva à ne pas les faire couler contrairement à son parrain. Il sentit de l'eau tomber sur son cou.
Hormis Ron, il n'avait jamais reçu de câlin de sa vie – du moins, il ne s'en souvenait pas – et il était dur de recevoir des étreintes d'un Basilic et d'un Phénix. Son cœur se serra douloureusement dans sa poitrine. Sirius n'avait pas reçu de chaleur humaine pendant près de 12 ans à cause d'une erreur judiciaire terrible. Son parrain méritait mieux…
Maintenant, ils pourraient avoir une longue discussion pour apprendre à mieux se connaître, à découvrir ses parents, leur vie, leurs amis…il avait hâte !
En voyant son parrain dans l'horrible état dans lequel il était avant, il ne pouvait que s'estimer heureux que leur couverture ait sauté par sa faute – on ne pouvait mentir à un lien de filleul et parrain, cela fonctionnait presque comme un lien de jumeaux magiques. L'homme était dans un état avancé de dépression et cela n'aurait pas été une surprise s'il aurait mis fin à ses jours à un moment. Et Harry refusait d'y penser. Sirius était le dernier membre lié à ses parents, il était un membre de sa famille. Et même s'il ne pouvait pas lui faire encore 100% confiance, il était heureux d'être là pour lui et de l'aider à surmonter ses traumatismes.
« Merci…merci…merci… » Murmura en boucle Sirius en sanglotant.
Harry ne fit que sourire, concentré uniquement sur son parrain, à tel point qu'il ne remarqua presque pas le silence respectueux qui occupait la pièce. Sirius se détacha enfin de lui, gardant ses mains fermement accrochées sur ses épaules comme s'il avait peur qu'il ne disparaisse, ce qui était probablement le cas. Le petit brun posa une main froide et réconfortante sur son bras.
« C'est naturel. » Dit simplement Harry, un énorme sourire aux lèvres.
« Non… » Protesta Sirius en le rapprochant à nouveau de lui. « Tu ne te rends pas compte de ce que tu as fait et à quel point ça compte pour moi ! »
Il le reprit dans une forte étreinte. Cette fois, Harry eut du mal à respirer. Il tapa doucement sur l'épaule de son parrain et murmura entre deux souffles qu'il ne pouvait plus respirer. Sirius se décrocha de lui précipitamment et s'excusa à répétition, à la limite de l'hystérie.
« Ce n'est rien. » Fit Harry, stoppant les longues excuses qui n'avaient pas lieu d'être. « Ce que j'ai fait a vraiment été simple… »
« J'ai peur que non. » Interrompit soudainement Thomas.
Intrigué, Harry se tourna vers l'aura verte sombre de Thomas, qui était toujours assis aux côtés de Mucha. Il inclina la tête sur le côté, attendant des réponses, peu sûr de comprendre l'insinuation du Lord Gaunt.
« Nous avons plusieurs fois tenté d'innocenter Sirius mais jamais nous n'avons réussi. » Expliqua enfin Thomas. « J'ignore comment tu as fait pour te faire entendre de Lady Bones, mais c'est vraiment incroyable. »
Harry ignora l'intervention de Snape (qui avait demandé à Dumby le soin d'un weekend de repos) qui murmura d'un ton sarcastique et pince-sans-rire à Bianca à quel point « Harry Potter n'avait plus rien à voir avec le petit gamin arrogant d'avant et qu'il était maintenant aussi retors qu'un serpent ». Ce à quoi Bianca renifla, amusée par son commentaire. Ah, Snape ne pouvait pas savoir à quel point il avait raison ! Par contre…arrogant ? Pas le moins du monde ! Franchement, ils allaient devoir un jour discuter entre eux pour régler leurs stupides différents !
« Ron… » Siffla Harry, fusillant son grand frère d'un regard noir. « Je te maudis ! »
Il aurait mille fois préféré que son action reste secrète pour ne pas attirer l'attention. Il voulait faire un acte anonyme, pas être célébré pour quelque chose de juste. Mais non. Ron avait tout de suite compris que c'était lui – il le connaissait trop bien – et n'avait pas pu s'empêcher de l'annoncer hier soir à tous les traditionalistes à sa plus grande gêne et honte.
Ron rit simplement et vint lui ébouriffer les cheveux d'un geste affectueux. Harry s'empara de sa canne et tenta de le frapper mais il esquiva avec expertise. Harry eut la profonde envie de partir à sa suite et de continuer leur combat mais il ne voulait pas détruire la salle à manger. Ni montrer ses pouvoirs pour le moment. Aux yeux de tous, il était un aveugle innocent, un brin – beaucoup – manipulateur.
« Je te souhaite bien du courage ! » Continua de rire Ron l'air de rien.
D'un geste complètement mature, Harry lui tira la langue et croisa ses bras sur son torse, boudeur. Les deux frères, perdus dans leur dispute, oublièrent volontairement les autres occupants de la pièce qui les écoutaient attentivement avec amusement ou choc. Il était vrai que c'était la première fois qu'ils les voyaient se disputer.
« Attends d'être au Manoir… » Lança-t-il à son frère en frappant le sol du bout de sa canne, la voix pleine de menaces. « Je vais te refaire ta chambre à ma manière… »
« Pas touche à ma chambre ! » Pâlit Ron, protecteur envers sa chambre. « Je refuse de la voir peinte en art moderne à cause de quelqu'un qui décide de créer de la peinture explosive ! »
Il entendit un vague « pardon » être crié au loin mais Harry se concentra sur Ron.
« Je m'ennuyais ! »
« C'est pas une excuse ! Et t'as failli tuer mon familier ! »
« Solange va bien ! » Harry recula d'un pas, toujours boudeur. « Et puis le salon avait besoin d'un peu de couleur ! »
« D'un peu de…tu te moques de moi, là ? Tu vois que dalle ! Comment tu peux savoir ? Le salon est hideux maintenant ! »
« Bah ! » Il haussa innocemment des épaules. « Au moins, on a un salon personnalisé et unique. »
Ron ne savait pas quoi répondre et resta silencieux, réfléchissant. Harry attendit qu'il réplique patiemment.
« Maintenant que tu le dis…t'as pas tort… »
« Ah ! Merci ! »
Harry décroisa ses bras pour les lever dramatiquement, comme pour dire qu'il avait raison depuis le début. Ce qui était vrai. Sa peinture était la meilleure idée possible pour refaire de la déco. Peut-être devrait-il la commercialiser ? Il était sûr que cela ferait un carnage !
« Euh… » La voix curieuse de Sirius attira son attention. « Je peux savoir...non, en fait, je préfère ne pas savoir. »
« Je peux t'assurer que ça vaut mieux… » Lâcha Ron faussement discret.
Cette fois, il n'évita pas le coup de canne qui atterri dans ses côtes. Ron lâcha un petit cri peu viril à sa plus grande satisfaction. Harry lui adressa un magnifique rictus moqueur, heureux d'avoir réussi.
« Ce soir, t'es mort. » Cracha simplement Ron en japonais.
« Quand tu veux. » Répliqua-t-il dans la même langue.
On pourrait presque apercevoir des éclairs volants entre les deux frères et Harry remarqua sans mal leurs deux auras se cogner, s'entrechoquer agressivement. La pièce était tendue, personne ne savait comment réagir devant la dispute qui semblait empirer. Mais quiconque les connaissait bien remarquerait le scintillement d'amusement et d'anticipation dans le fond de leurs yeux. Harry comme Ron avaient besoin de se défouler un bon coup dans un duel d'entrainement, chose qu'ils n'avaient pas pu faire depuis un moment. Mais ça, les traditionalistes n'avaient pas besoin de le savoir.
« Calmez-vous. » Ordonna soudainement Thomas, le crissement de la chaise contre le sol résonna, signe qu'il venait de se lever. « Ce n'est pas le moment pour les disputes. »
« Thomas…tout va bien… » La voix douce et paisible de Mucha interrompit son ami. « Ils ne font que s'amuser. »
Evidemment, Mucha avait parfaitement vu à travers leur petit jeu. Harry ne s'étonna même plus des interventions du voyant. Mais cela restait frustrant qu'il semblât déjà tout savoir. Peut-être un jour arriverait-il à le surprendre. Qui sait ce que l'avenir leur réservait ?
« Ça ? S'amuser ? » Interrogea Snape et Harry put deviner sans mal son visage sévère et son sourcil haussé.
« Tout à fait. » Affirma Ron en se tournant vers eux comme si rien ne s'était passé. « Pardonnez-nous, on s'est emportés. Nous aimons beaucoup nous taquiner de cette manière… »
« On a passé un peu trop de temps rien que nous deux. » Harry haussa des épaules, mine de rien, un sourire innocent sur les lèvres. « On a cherché des activités divertissantes. »
« Dont ne fait pas partie la peinture. » Le ton jugeur de Ron ne le gêna pas un instant.
« Dont ne fait pas partie la peinture. » Agréa Harry et il leva les mains. « Promis, je ne touche à aucune peinture ni n'en fabrique. »
Il y eut quelques murmures rassurés et Harry bouda. Mais il ne leur en voulait pas. Tout le monde ne pouvait pas apprécier son talent d'artiste-peintre. Bon…il éviterait juste de fabriquer ses propres tubes…être aveugle et être nul en cuisine, chimie, potion n'était pas un bon combo. Pour la survie de l'espèce humaine, il valait mieux qu'il n'y touche plus. A son grand regret.
« Pour en revenir à notre sujet initial : comment as-tu fait pour obtenir le soutien de Lady Bones ? » Demanda Lucius, agacé par la tournure de la conversation – et il n'était pas le seul.
Harry alla se rasseoir tranquillement à table, Sirius et Ron le suivirent. Ron reprit sa chaise et Sirius en prit une nouvelle qu'il approcha près de son filleul le faisant rire chaleureusement.
« Je lui ai parlé, tout simplement. »
« Je te croirais si nous n'avions pas déjà essayé… » Continua juste Lucius.
« Avez-vous montré des preuves ? »
« Tu nous sous-estimes, Enkô. » Intervint Narcissa. « Bien sûr que nous l'avons fait ! »
« Laissez-moi reformuler. » Fit Harry un levant un doigt afin d'éviter la moindre intervention. « Avez-vous pu prouver par des documents officiels venant de James et Lily Potter que Sirius n'était pas le Gardien du Secret et qu'il était mon parrain, donc lié par un lien l'empêchant de me vouloir du mal ? Avez-vous pu prouver que Sirius n'a pas eu de procès grâce aux archives ? »
Personne ne répondit indiquant directement la réponse dont Harry avait besoin. Ils n'avaient rien pu prouver si on partait de ce principe. Il était bien de donner sa parole et de jurer sur la magie qu'on disait la vérité mais un témoignage pouvait être erroné voire changé à cause d'un sortilège. Pour cette raison, il fallait des preuves écrites sur des documents officiels et magiques provenant soit du gouvernement soit de Gringotts, impossibles à recréer, ainsi que des preuves orales – en jurant sur sa vie et la magie. Ne jurer que par la parole ne fonctionnait pas et inversement. Il fallait toujours les deux. Ainsi allait la justice magique.
« En tant que Lord Potter, j'ai pu obtenir sans mal les documents de mes parents, le Directeur Ragnarök a été ravi de m'aider. » Harry sourit innocemment en inclinant la tête sur le côté. « Et en tant que Lord Peverell et avec un peu d'aide, il est tellement facile d'entrer dans les archives du gouvernement sans être gêné… »
Quelques temps avant la séance du Magenmagot, il avait laissé son frère dormir et il était allé à Gringotts demandant des conseils à Ragnarök pour libérer Sirius. Celui-ci n'avait pas hésité un instant et lui avait trouvé les bons documents autour d'une tasse de chocolat chaud. Puis, avec l'aide de ses chères vipères magiques et invisibles, Sa'ha et Oh'ta, Harry avait pu trouver le document attestant du manque de procès de Sirius sans aucun mal. Une vraie partie de plaisir.
« J'ai profité de la confusion du début de séance pour m'asseoir à côté de Lady Bones et pendant tout ce brouhaha, je lui ai juste glissé quelques mots et ces quelques documents. Elle a fait le reste. » Harry déposa son menton dans la paume de sa main, toujours en souriant. « C'est aussi simple que ça. »
Il eut un silence impressionné.
« Par Merlin… » S'étouffa Draco.
« Tu dis ça comme si c'était vraiment aussi simple ! » S'écria Bianca, purement stupéfaite.
« Tu as bon goût, Blaise… » Lança Pansy, un rire sortant de sa gorge.
« Pansy ! » S'exaspéra l'italien, un brin horrifié à la grande confusion d'Harry.
« Impressionnant… » Lâcha Daphné.
« Heureusement que tu es notre allié ! » Rit Sirius en l'étouffant dans une nouvelle étreinte.
Harry rit avec lui, heureux de le voir aussi ouvert, aussi vivant. Ron vint ébouriffer ses cheveux, et lui annonça à quel point il était fier de lui, leur dispute déjà loin derrière eux.
« Bravo. » Fit seulement Thomas mais Harry pouvait voir son contentement par son aura tourbillonnante.
« Un vrai démon derrière ce visage d'ange. » Affirma Ron en déposant ses lèvres sur son front.
Harry sourit malicieusement. Ils ne pouvaient pas savoir à quel point son frère avait raison. Son sourire s'élargit. Peut-être était-il temps de débuter cette petite révolution et d'éclaircir les rangs, non ?
OoO
Je suis ravie de vous annoncer que c'est la fin du chapitre ! Nous allons enfin entrer dans le vif du sujet de cette 3e partie : les Gobelins et leur petite révolution ! Ouh, ça fait peur !
Ce chapitre n'est pas le plus intéressant au niveau de l'intrigue général, il n'apporte va grand-chose de nouveau. Disons plutôt qu'il est nécessaire pour les relations entre les personnages, surtout entre Blaise et Harry, sans compter Sirius et Ron. Je dirais que c'est plus un chapitre de réconfort après le chapitre dur des Jumeaux. Notre petit cœur avait besoin de ça, ouin !
Je vous laisse mijoter là-dessus !
A bientôt mes chéris !
