Auteure : Elfelmira
Genre : Mystère, Amitié, Famille
Résumé : Fin de la deuxième année, Ginny a été enlevée dans la Chambre des Secrets. Lockhart, Ron et Harry partent à sa recherche. Or le professeur, afin de s'accaparer toute la gloire, brise les baguettes des deux amis et les emprisonne dans la Chambre. Se retrouvant au centre d'un complot, ils vont devoir apprendre à survivre, seuls ou presque. Ils vont apprendre à voir au-delà des apparences et de la Magie elle-même... L'année du Serpentaire arrive...
Bashing : Dumby, Hermione, les Weasley (on les aime ceux-là) sauf les jumeaux, pour eux je ne pourrais jamais y arriver... Alors je sais, je fais pas mal de bashing sur ces personnes tout simplement parce que je ne suis pas très fan d'eux. Il y a une exception pour Hermione, j'adore ce personnage mais je trouve que le nombre de bashing concernant Hermione sont peu nombreux et que Ron s'en prend toujours plein la gueule. Alors j'inverse, Ron sera un gentil et si ça ne vous plaît pas…bah…pas grave !
Attention : Les événements de la première et deuxième année (sauf la fin) correspondent aux livres ou films. Les passés d'Harry et Ron seront modifiés à ma façon, donc pas de cris. Il est possible qu'il y ait de l'humour sarcastique comme je l'aime. Et enfin, pour les couples, je ne sais pas encore. Mais ce qui est sûr c'est que c'est un slash. On verra. Risque de spoil mais bon, comme tout le monde connaît Harry Potter, on s'en fou un peu…
Couple : BZ/HP, je ne sais pas encore pour Ron, j'hésite pour un RW/DM ou un RW/DG, ça reste à voir. En vrai, maintenant je sais ce que je vais faire mais je vais pas vous le dire héhéhé !
Alors, petite information supplémentaire, je remercie ma Beta, Cuicuit, pour m'avoir corrigée et relue. Pour l'instant pub, je vous invite à aller lire ce qu'elle a écrit sur wattpad, c'est magnifique !
Ni Harry Potter (le livre et le film) ni les personnages ne m'appartiennent, ils sont à JKR. Voilà voilà.
Je tiens à tous vous remercier pour vos reviews et vos votes ! Je ne peux pas répondre forcément, c'est impossible, mais je les lis toutes avec grand bonheur. Merci !
« Parole »
« Fourchelangue »
« Langage des animaux »
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Partie 3 :
Chapitre 29 :
Troisième danse
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Frustration. Son corps bouillait de frustration alors qu'il sortait de la cheminée, d'un pas colérique. Oh, oui. Il ne s'était jamais senti aussi frustré de sa vie. Même la traitrise de Lockhart, la bêtise d'Hermione, les manipulations de Dumbledore et les échecs de son apprentissage ne l'avaient pas laissé dans un tel état.
Sans prendre la peine de s'épousseter de la suie, il s'agrippa les cheveux, donna un violent coup de pied dans une pauvre chaise innocente et poussa un cri frustré. Avait-il mentionné à quel point il était frustré ? Comme pour se moquer, le feu de la cheminée claqua joyeusement. Avec un reniflement et un regard noir, il balaya l'air de la main, le feu s'éteignit, laissant une fumée âpre et grise s'élever dans l'antichambre.
Il claqua sa langue contre son palais, fusilla à nouveau la cheminée du regard et se laissa tomber sur une autre chaise. Il se prit la tête entre ses mains et rumina. Toutes sortes de pensées le traversèrent, passant de l'envie d'homicide à la consternation, à la tristesse puis à la rage. Mais son sentiment dominant n'était autre que la frustration. Il cria à nouveau, la température de son corps s'éleva et des flammes léchèrent ses membres et ses cheveux.
Malgré tous ses efforts, dès qu'il éprouvait une émotion un peu trop forte, il s'embrasait. Littéralement. Qu'importait le nombre d'heures qu'il passait à méditer. Et cela le frustrait davantage encore. Le monde était-il contre lui, aujourd'hui ? Vraiment, il devait apprendre à se réguler, à se calmer. La dernière chose qu'il voulait, c'était faire du mal – une fois encore, son esprit sadique lui souffla – à son frère ou ses amis. Ses doigts tirèrent plus fermement ses mèches rousses. Pourquoi avait-il accepté, déjà ? Pourquoi avait-il dû aller les visiter ? Pourquoi n'avait-il rien trouvé ?
« Ron ? » Appela la voix familière, calme et inquiète de son frère. « Tu vas bien ? Tout s'est bien passé ? Il ne t'est rien arrivé ? Tu as pu trouver des indices sur… »
Harry se trouvait à présent devant lui, ses deux mains glaciales sur ses épaules, ses yeux aveugles écarquillés et brillants d'inquiétude. Ron soupira, prit une grande et profonde inspiration, se concentrant sur le froid naturel et réconfortant de son petit frère. Il rappela ensuite les flammes à l'intérieur de son corps et régula sa chaleur corporelle.
« Je vais bien, Harry. » Tenta-t-il de rassurer, avec un demi-sourire.
Harry ouvrit la bouche, signe qu'il voulait continuer la conversation. Sûrement, il ne devait pas le croire. Mais Ron le coupa, plaçant une main sur sa bouche.
« Non, Harry, allons plutôt dans le salon multicolore. » Il se leva et entoura le poignet ganté de son frère avec sa grande main. « On sera plus confortablement intallés là-bas. »
Le petit brun hocha simplement la tête et mordit sa lèvre inférieure, toujours inquiet de son manque de contrôle. Mais Ron détourna silencieusement la tête et se contenta de le guider à travers les couloirs du manoir des Griffons Dorés, en direction du salon multicolore. Les deux frères avaient fini – après de nombreuses et inutiles disputes – par nommer le pauvre salon, victime de la cruauté d'Harry, comme cela. C'était un signe caractéristique simple.
Arrivés dans le salon, le grand rouquin lâcha Harry qui s'assit dans le canapé rouge, violet et jaune où roupillait doucement Sa'ha, venue leur rendre visite plus tôt dans la journée. Ron secoua la tête et vint s'asseoir dans un des sièges orange, bleu et rose. Plus calme que tout à l'heure, il soupira et déposa sa joue contre la paume de sa main.
« Où est Sirius ? » Demanda finalement Ron, après quelques minutes de silence.
« Il devrait revenir plus tard. » Harry pointa la cheminée présente dans la pièce. « Thomas veut lui parler. Il veut probablement quelques explications par rapport à la séance du Magenmagot de ce matin. »
« Sans doute… » Murmura Ron, en acquiesçant. « Oui, si Sirius lui raconte certains points de notre plan, nous n'aurons pas besoin de le faire, on gagnera du temps. Tu sais ce qu'il va leur dire ? »
« Mmh…je pense qu'il va tenter de les convaincre de rejoindre la cause gobeline… » Réfléchit Harry, posant un doigt sous son menton, le rendant adorable. « Et je pense que les traditionalistes vont accepter : ton discours, ce matin, avait l'air de les convaincre, leur aura rayonnait dans ce sens. »
« Je te fais confiance… »
Ron s'appuya contre le dossier du fauteuil et ferma les yeux, fatigué. Il devait être tard, pas loin d'une heure du matin et il n'avait pas vraiment dormi depuis deux nuits. Il était épuisé, toujours frustré et en colère, même si cela s'était calmé. Au moins, il n'avait pas faim et Harry venait de lui annoncer une bonne nouvelle. Il fallait toujours voir le côté positif des choses.
Il espérait vraiment que Sirius réussisse à convaincre les traditionalistes de les aider. Il aimait beaucoup le petit groupe de Sorciers noirs et il n'avait pas une grande envie de les affronter. Notamment quand il venait enfin d'avoir un petit-ami en la personne de Draco. Ron sourit en pensant au blond. Des années plus tôt, il aurait étripé quiconque lui disant qu'il sortirait avec un Malfoy. Et regardez-le maintenant ! Et il était heureux de sa décision. Il ignora le pincement de culpabilité, au fond de son cœur, alors qu'une image fugace de Daphné s'imprima dans son esprit.
« Ron ! Quel plaisir de te voir ! A force, j'ai cru que tu m'avais oubliée ! » Ralla Solange, qui mordilla avec un plaisir sadique ses doigts.
Le rouquin sourit en voyant son familier. Il ne l'avait ni entendu, ni vu arriver, ni même senti. Il devait vraiment être dans ses pensées pour ne pas avoir remarqué le lien qui le liait avec sa souris. D'un geste doux et affectueux, il vint caresser la tête poilue de l'animal. Solange couina de bonheur et ronronna contre sa main. Elle avait raison, se mortifia-t-il, dernièrement, il avait passé très peu de temps en sa compagnie. La libération de Sirius, les Gobelins, le Magenmagot, les Weasley avaient occupé tout son temps. Et par sécurité, il n'avait pas pu amener son familier avec lui.
« On passera du temps ensemble, quand tout sera fini. Tout est bientôt fini, rappelle-toi de ce qu'a dit Serpentaire. » Promit le Mage avec un sourire amusé, anticipateur.
Solange se trémoussa, soudainement complètement excitée, se souvenant des explications de Serpentaire, la seule fois qu'ils l'avaient vu, dans sa forme spirituelle.
« Oui, oui, oui ! » La souris sautilla et Ron entendit un petit gloussement amusé venant d'Harry. « Dans peu de temps, Dumbledore tombera ! Serpentaire va pouvoir retrouver son corps ! Et enfin, le grand final va commencer ! »
« Un peu de patience, nous devons déjà libérer le ministère et Hogwarts de toute cette corruption. » Ron posa le bout de son index sur le museau de son familier avec un faux air de réprimande. « Sinon, nous ne pourrons pas amener Serpentaire au Voile. »
« Moui…je sais… » Bouda Solange, récalcitrante.
« Ron, Solange ? Je me sans abandonné… » Gémit plaintivement Harry, une main tendue vers eux, également boudeur, impatient et inquiet. « Et tu ne m'as pas raconté ce qui s'était passé ! Je veux tout savoir sur les Weasley ! »
Ron poussa un profond soupir, sentant revenir la frustration qui s'était calmée pendant sa conversation avec Solange. Il pressa ses pouces contre ses paupières et les frotta, soudainement las. Après toute une soirée où il avait tout fait pour restreindre ses pulsions meurtrières envers cette famille, il ressentait à présent tout le contre coup. Au moins, la satisfaction d'entendre Molly et Arthur se plaindre et pleurer la disparation de Perceval l'avait aidé. Il avait dû s'empêcher d'éclater d'un rire des plus sadiques en plein repas.
Cependant, son petit moment de plaisir avait été gâché…
« Aucun d'eux ne m'a reconnu, c'est déjà ça… » Soupira Ron avec un reniflement moqueur.
C'était une honte que sa propre « famille » ne l'avait même pas reconnu ! Alors que tante Muriel, si ! Et Sirius avait reconnu Harry d'un simple coup d'œil alors qu'il ne l'avait pas vu depuis 15 ans ! Ron avait tellement honte de posséder le même sang que ces traitres…
« Le repas était très…intéressant ? » Ron fit la moue en pensant à tous les beaux plats qui avait été présentés devant lui dont il n'avait même pas pu sentir le moindre goût.
Harry rit doucement de son malheur, habitué de le voir se plaindre à ce sujet. Ron fusilla un instant son frère du regard avant de haussa des épaules, nonchalant. Le Signe lui avait donné tant de chose, il ne pouvait quand même pas tout avoir.
« Merci de ne pas se moquer ! » Protesta tout de même le rouquin, pour la forme, puis il reprit son explication. « En fait, hormis ma profonde envie de meurtre et mon amusement pour leur inquiétude pour Percy, les conversations étaient d'une banalité…toujours à parler de la même chose ! Mages noirs par-ci, Gobelins par-là, génocide de l'autre côté etc. Infernal ! »
« Tu n'as pas brûlé quelque chose, par hasard ? » Harry haussa un sourcil, le ton plat, probablement tout aussi blasé par le racisme des Weasley. « Te connaissant, tu as dû perdre au moins une fois le contrôle de ton don face à de tels propos ! »
« Moi ? Bien sûr que non, je me suis tenu sage comme une image ! »
Le sourcil de son frère grimpa d'un étage, ses bras se croisèrent sur son torse, ses lèvres se courbèrent dans un sourire provocateur. Ron sentit de la sueur couler le long de sa tempe alors que les yeux émeraudes perçantes semblaient lire en lui. C'était fou comment un aussi petit adolescent pouvait être terrifiant quand on osait lui mentir.
« J'ai…peut-être brûlé une peinture rare qui liait leur manoir au bureau de Dumbledore ? » Fit tout bas Ron, riant avec un certain malaise, la main vint gratter l'arrière de sa nuque.
Harry continua à le dévisager pendant quelques secondes tendues pour le pauvre Ron (il songeait déjà à une quelconque plaisanterie liant une nourriture immonde que lui jouerait Harry dans le futur) avant d'être satisfait de son 'observation' et de se rasseoir docilement au fond de son fauteuil, grattant la tête endormie de Sa'ha.
« Et tu as trouvé quelque chose pour les jumeaux ? » Demanda finalement doucement Harry, prenant soin de poser ses mots.
Ron tiqua, s'enfonça profondément dans son fauteuil, serrant ses poings, ses ongles venant se planter dans sa chair. Ses yeux devinrent durs, agressifs, fusillant le mur multicolore, derrière Harry, imaginant la famille Weasley. Un sentiment de frustration et de colère se mélangèrent. Il entendit vaguement le petit couinement de Solange, qui se retrouva désarçonnée de son perchoir.
« Aucune idée… » Souffla-t-il enfin, crissant des dents.
« Ron ? »
« Aucune idée… » Répéta-t-il plus fort, sortant de sa transe, énervé, une de ses mains vola pour agripper ses cheveux. « Il n'y a aucune trace d'eux, rien, nada ! Les Weasley n'ont même pas dit un seul mot les concernant, comme s'ils n'existaient pas ! J'ai tenté de les chercher avec ma magie, mais je n'ai pas de vision d'auras ! Que dalle ! C'est comme s'ils n'étaient pas dans le Manoir ! »
Frustré de ne pas avoir abouti dans ses recherches, de n'avoir trouvé aucun indice pour libérer ses frères, il pressa ses mains contre son visage. Il souffla un grand coup, une envie profonde de ravager le manoir de fond en comble pour trouver ses frères. Seulement…étaient-ils vraiment là ? Les Weasley auraient très bien pu les déplacer, les cacher dans un autre lieu, pour éviter toute suspicion ! Sans oublier que Ron avait testé les barrières magiques entourant le manoir ! Et elles étaient normales, des barrières que l'on retrouvait levée chez beaucoup de Sorciers. Elles ne laissaient entrer personne sans l'autorisation du chef de famille mais pouvait laisser n'importe qui sortir. Les Weasley n'étaient pas si stupides : ils ne placeraient pas les jumeaux dans un manoir d'où ils pourraient sortir sans problème ! A moins qu'Arthur et Molly aient abaissé volontairement les barrières…mais pourquoi ? Il était, à leurs yeux, un allié. Il n'y avait aucune raison pour réduire les protections, si ?
« Ron ! »
Le jeune Mage sursauta quand deux petites mains se posèrent sur ses épaules. Il plongea ses yeux saphirs dans ceux émeraudes, brillants d'inquiétude, de son petit frère. Ron souffla et posa son front contre l'épaule du plus jeune, inspirant son odeur réconfortante.
« Tu es de nouveaux avec moi ? » Ron hocha simplement la tête, épuisé : psychologiquement, la rencontre avec sa famille avait ramené des vieux souvenirs enfouis. « Peut-être que tu as manqué un indice à cause de tout le stress…tu as pu remarquer quelque chose d'anormal ? Un objet mal placé ? Un comportement étrange ? Une parole mal placée ? »
« Pas vraiment, juste Molly qui est partie à la cuisine pend… » Ron écarquilla les yeux, réalisant la bizarrerie dans le comportement tressautant de sa 'mère'. « Molly est restée dans la cuisine beaucoup trop longtemps… »
Ron releva la tête, dévisageant son frère, une petite lueur d'espoir embrasa son cœur.
« Tu penses qu'elle est allée voir Fred et George ? » Tenta Harry avec un léger sourire.
« Si c'est le cas, cela veut dire qu'ils ne sont pas loin, et qu'ils sont juste cachés de toute magie ! » Fit Ron, soudain plus léger. « La prochaine fois, je chercherai mieux ! »
Il se leva d'un bond, résolu et fier de sa décision. La prochaine fois qu'il irait chez les Weasley, il trouverait un moyen d'échapper à leur surveillance et il enquêterait sur la localisation de ses frères. Une fois cette tâche faite, il les libérerait ! Et il anéantirait cette horrible famille de la surface de la Terre pour les avoir trahis et maltraités. Harry ouvrit la bouche, également satisfait, mais il fut coupé par un 'enfant' surexcité qui déboula dans le salon multicolore, sautant à pied joint, au grand amusement de Ron.
« Harry ! Ah, Ron ! Tu es rentré ! Comment s'est passé…non tu me raconteras plus tard ! » Sirius sautilla, un sourire allant d'une oreille à l'autre, tapant des mains.
Ron n'eut même pas le temps de dire le moindre mot, qu'il commença à se faire trainer par Sirius, hors du salon, Harry subissant le même sort. L'adulte ne prit même pas la peine de s'assurer qu'ils suivaient bon gré, mal gré, il ressemblait à un chiot excité.
« Euh…parrain ? » Demanda Harry, se dégageant plus ou moins de l'emprise de fer de Sirius.
« Oh oui ! Je reviens des traditionalistes ! » S'écria-t-il, fier de lui. « Ron, tes arguments les ont touchés. Il m'a fallu de quelques heures pour qu'ils comprennent la situation. Ils sont partants pour suivre nos plans, à condition que vous expliquiez quelques détails supplémentaires ! »
Ron esquissa le plus brillant sourire de toute la soirée, son épuisement envolé malgré l'heure tardive. Quelle excellente nouvelle !
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A peine le pied posé hors de la cheminée qu'Harry tomba tête la première dans son dos. Habitué par la maladresse de son frère concernant les transports sorciers (lui-même n'était pas serein), il le rattrapa par le bras. Il entendit derrière lui, le reniflement amusé de Sirius mais il l'ignora complètement au profit d'aider son petit frère à se dépoussiérer. Harry siffla quelques insultes en fourchelangue, et Ron ricana.
« On vous attendait. » La voix calme et familière de Draco lui fit frissonner la colonne vertébrale.
Ron se tourna pour apercevoir son petit-ami adossé contre le mur de l'antichambre du Manoir Malfoy, toujours aussi bien habillé et ses cheveux impeccables. Comme d'habitude, il respirait noblesse et fierté, chose que Ron aimait. Le blond lui lança un rictus amusé quand il remarqua que le rouquin le relookait plus ou moins ouvertement et Ron sautilla presque vers lui. Les deux, dans leur petit monde, s'embrassèrent vivement et Ron savoura cet instant, leurs lèvres entrelacées.
« Dites-nous si on vous gêne ? » Remarqua Harry derrière eux.
Les deux se séparèrent, légèrement rouges. Ron râcla sa gorge, évitant de regarder les yeux hypnotisants de son frère, son bras toujours posé sur les épaules de Draco, pour le serrer contre son torse.
« Non, non ! Continuez ! J'ai besoin de dossiers ! De dossiers, je vous dis ! » Protesta Sirius, en se frottant les mains, un air sardonique sur le visage. « Il est de mon devoir d'humilier mon petit cousin et mon filleul par alliance ! Mouahahaha ! »
Ron décida qu'il était plus sage d'ignorer le Lord Black, perdu dans son monde. Il attrapa Draco, qui dévisageait, sans savoir quoi dire, son cousin, pour le forcer à quitter la pièce. Il ne chercha même pas à vérifier si son frère suivait.
« Je n'avais jamais vu Sirius aussi… » Draco ne trouva pas ses mots pour le décrire alors qu'ils marchaient dans le couloir en direction du Grand Salon. « Il ressemble plus à la description que Sev et maman m'ont donné de lui, quand il était plus jeune. »
« La liberté lui est montée à la cervelle. » Grogna Ron, agacé, mais au fond de lui, il était amusé. « Mais parlons pas de cet abruti…pourquoi es-tu là ? Je te croyais à Hogwarts avec les autres ! »
« Dumbledore a préféré interrompre les cours à cause de la révolution gobeline. » Informa le blond en soupirant. « Donc, on est tous là. Et heureusement ! Sinon, je n'aurais pas pu être témoin du plan que Sirius a révélé ! Tu aurais dû voir la tête de mon père quand Sirius a proposé une alliance avec les Gobelins ! » Draco partit dans un rire à ce souvenir.
« Tu n'es pas fâché que je ne t'ai rien dit ? » Demanda Ron avec une certaine timidité dont il se maudit.
« Non, enfin si, un peu. » Draco remit une petite mèche de cheveux derrière son oreille. « Mais je te comprends. Je pense que je n'aurais pas compris votre initiative, avant. Tu sais, j'ai toujours été élevé avec cet état d'esprit : les Muggles sont inférieurs, les Muggle-borns détruisent notre société, les Créatures magiques sont des animaux. Mais depuis ces dernières années, tout a changé. »
« Changé ? »
« Enki est un Muggle-born et un voyant puissant, sans oublier que son noyau est blanc…son ami, Morgan, est l'être le plus farfelu mais le plus intelligent que j'ai jamais vu ! Et c'est un Muggle ! Les Gobelins, jusqu'à présent, n'étaient que les Créatures qui s'occupaient de notre économie, et rien d'autre ! Et tu nous sors une tirade au Magenmagot qui nous rapproche. En réalité, nous sommes tous similaires dans nos différences, on cherche la même chose : la reconnaissance et la liberté. »
Ron lui adressa un grand sourire et lui offrit un autre baiser, heureux que le blond partage son point de vue. Draco avait compris ! Il avait compris ! Et il ne lui en voulait pas d'avoir fait le cachotier dans son coin. Il se sentait plus léger, libéré d'un poids qu'il ne pensait pas avoir. Le jeune Mage n'était plus obligé de mentir, maintenant. Draco le suivrait dans leur petite révolution. Une de ses peurs était de combattre les traditionnalistes lorsque leurs opinions divergeraient trop. Il les aimait bien ! Même Snape était actuellement plutôt sympa. Il n'y aurait aucune confrontation ! Cela le soulageait.
« Je suis heureux ! » Fit Ron en se détachant du blond.
« Je suppose ! » Rit Draco en lui tapotant gentiment le torse. « Encore quelques points à éclaircir et je suis sûr que même mon père sera ravi d'aider les Gobelins ! »
« Et Gaunt ? » Après tout, il était le chef du parti, son avis comptait bien plus que les autres.
« Il suit l'avis de Mucha, qui est partant pour soutenir les Gobelins. Cependant, certains points l'intriguent. » Soupira le blond. « Il parle souvent d'un 'Jugement' avec Mucha et il pense que vous savez de quoi il s'agit. » Draco le transperça de ses yeux orages. « Tu sais de quoi il s'agit, n'est-ce pas ? »
« Oui… » Affirma Ron, le cœur battant, de la sueur coulant dans son dos, le Jugement était un sujet tabou et précieux. Comment Gaunt avait-il pu être mis au courant ? « Mais je ne peux pas en parler. Le temps viendra où tout le monde saura. »
« Tu te mets à parler comme Mucha, parfois. » S'amusa Draco, avec un air déçu.
« Je répète juste les paroles de l'esprit m'ayant parlé du Jugement pour la première fois. » Ron pensa rapidement à Serpentaire, mal à l'aise, et pour changer de sujet, il ajouta. « Et Hogwarts ? Tout va bien ? Vous avez pu trouver les quelques alliés qu'on avait promis ? »
« Si en alliés, tu parles de cet embêtant Phénix qui n'arrête pas de nous picorer la tête, alors oui, on l'a trouvé. » Draco grimaça face à la douleur invisible et Ron rit, se rappelant sans mal les quatre années passées à souffrir avec Godric et Salazar. « Au moins, il est pratique, il nous apporte toujours les rapports plus ou moins secrets de l'Ordre du Phénix et de Dumbledore. Qui aurait cru que le Phénix de cet imbécile soit un espion ? »
« Qui l'eut cru ? » Répéta Ron, les yeux brillants.
Dommage qu'il n'avait pas le droit de dire qui était en réalité le Phénix, à cause de la malédiction. Il aurait tellement aimé voir la tête stupéfaite de Draco. Il devait être adorable !
« La fois la plus amusante est quand le Phénix a détruit la coiffure complexe de Daphné ! » Draco raconta la petite anecdote avec amusement. « Le piaf s'est coincé les griffes dans ses cheveux et il s'est trémoussé comme un diable. Pansy et Théo ont dû intervenir avant qu'elle ne perde la tête. C'était tordant ! »
« J'imagine. » Ron hésita un instant, le cœur serré et il se mordit la lèvre avant de finalement prendre sa décision. « Et Daphné ? Comment elle va ? »
Draco lui jeta un petit coup d'œil blessé et jaloux mais compréhensif. Ron le remarqua tout de suite et pour rassurer son petit-ami, il s'empressa d'entourer sa taille de son bras et de lui faire un baiser sur son front. Il se sentait un peu coupable de prendre des nouvelles de Daphné. Celle-ci était jalouse de Draco et blessée par son choix et Ron s'en voulait de détruire une amitié profonde et longue entre les deux blonds. Mais depuis quelques temps, il n'entendait plus parler d'elle. Il avait tenté de lui envoyer des lettres, mais elle l'avait royalement ignoré.
« On est encore en froid. » Finit par dire Draco, se détendant face à la douceur du rouquin. « Je suppose qu'elle se calme. Elle m'a enfin reparlé, l'autre jour. Théo et Pansy m'ont beaucoup aidé ! »
« Je suis soulagé ! » Soupira Ron, ses doigts serrèrent légèrement l'épaule du blond. « Tu crois qu'elle m'en veut ? »
« Bien sûr ! » S'écria Draco, le regardant comme s'il était stupide et Ron rougit un peu. « Elle m'en veut aussi ! Elle m'a tout de même crié que je lui avais volé son crush ! Pour me réconforter, elle m'a aussi dit que tu étais aussi coupable que moi, pour m'avoir choisi. » Il finit avec un petit rire jaune.
« On est deux, alors… » Tiqua Ron, attristé d'être ignoré par la blonde.
Malgré son choix pour Draco, il avait toujours envie d'être son ami ! Elle était une fille géniale, qui avait tant souffert ! Elle méritait tout de même son amitié et son respect ! Il était déçu mais il comprenait sa douleur. Il mentirait s'il n'avait pas ressenti, pendant un temps, un certain intérêt pour Granger, avant sa trahison.
« Ne t'inquiète pas ! » Draco lui sourit, ses yeux orages brillèrent d'amusement pendant un instant. « Daphné n'est pas appelée la 'Reine des Glaces' pour rien. Elle a du mal à exprimer ses émotions. Quand elle sera prête, elle nous pardonnera, ce n'est qu'une question de temps. »
« Je suppose… » Ron secoua la tête, dépité d'attendre, il n'était pas patient.
Mais par respect pour les sentiments de Daphné, il ne forcerait pas pour la voir et lui parler. Draco avait raison, tout n'était qu'une question de temps. Le couple tourna dans un autre couloir, dans un silence calme et reposant, presque arrivé au Grand Salon. Soudain, Ron aperçut un Blaise sautillant et excité, devant eux. L'italien ne les avait pas encore vus, bien trop pris dans son monde, serrant un petit paquet entre ses mains. Le jeune Mage ne put que réprimer un grognement agacé, sentant sa frustration le frapper à nouveau de plein fouet. Il se força à se calmer en passant une main sur son visage, sous le regard amusé de Draco. Il avait promis à Harry qu'il n'embêterait pas son petit-ami. Puis il fit un rictus sardonique. Harry ne lui avait jamais interdit de lui faire peur, non ?
« Blaise, mon cher ami ! » Ron s'amusa fortement quand il vit Blaise sursauter fortement et écarquiller ses yeux noirs avec une lueur terrifiée. « Quel plaisir de te voir ! »
Ron accentua sur le mot « plaisir » avec une telle emphase qu'il était proche de parler fourchelangue. L'italien frissonna et lança un regard paniqué à Draco, en appel à l'aide, qui secoua la tête. Forcément, songea le rouquin, son blond voulait profiter du spectacle.
« Apophis, je suis…ravi ? » Blaise faisait partie des rares personnes à connaître leur secret à les appeler toujours par leur nom d'emprunt. « Mmh ? Tu…tu vas bien ? Tu sais…avec tout ce qui se passe ? » Finit-il par demander, mal à l'aise, se dandinant d'un pied à l'autre.
« Epuisé, je dirais, mais en pleine forme. » Ron susurra et s'approcha doucement de lui, tel un prédateur, Blaise le suivit de ses yeux, de plus en plus paniqué.
« C'est…bien ? Je suppose ? » Voir l'italien habituellement si fier de lui trembler fit caqueter Ron de joie, Blaise recula d'un pas.
« Tu me sembles en forme, également, très cher Blaise ! » Ajouta Ron, faussement joyeux, entourant un long bras fort autour des épaules carrées de Blaise. « Mais qu'est-ce que tu as là ? Un petit paquet ! Adorable ! C'est pour qui ? »
Bien sûr, Ron connaissait la réponse, mais cela ne l'empêcha pas de demander, juste pour terrifier encore plus le pauvre italien ! Ah, il y prenait un plaisir coupable à le tourmenter ! Blaise se trémoussa pour tenter de se dégager de l'emprise du rouquin. Cependant, Ron serra bien plus fort, laissant une ou deux flammettes frétiller le long de ses doigts. Blaise s'immobilisa, traumatisé. Evidemment, Ron n'allait pas lui faire de mal, il avait promis ! Mais ça, Blaise ne le savait pas.
« Mmh ? Enkô est là ? » Demanda timidement le grand brun, agrippant son cadeau dans un geste protecteur.
« Allons, quelle impolitesse de répondre à une question par une autre question ! » Ron remarqua, du coin de l'œil, que Draco tentait de ne pas s'esclaffer du malheur de son ami.
« Tu connais déjà la réponse ! » Rétorqua sèchement l'italien, un peu ennuyé maintenant. « C'est pour Enkô ! »
A cela, Ron voulut ajouter quelque chose, mais il n'eut malheureusement pas le temps. Il vit son petit frère et Sirius tourner dans le couloir. Blaise fit mine de les rejoindre, cherchant probablement la protection d'Harry mais Ron le maintint en place fermement et il se pencha contre son oreille, murmurant pour que seul l'italien puisse entendre :
« J'ai promis que je ne me mettrai pas entre Harry et toi…mais un seul mouvement de travers, la chaleur des Enfers de semblera si douce face à ma rage… »
Sur cette menace, Ron lâcha Blaise avec un grand sourire joueur qui s'opposait à ses yeux saphirs brillants. L'italien l'observa quelques secondes, terrifié, avant de reculer stratégiquement vers Harry et son parrain. Ron observa avec une moue son adorable et innocent petit frère se faire embrasser avec passion par ce diabolique coureur de jupon, sous le regard goguenard de Sirius, déçu de ne pas le passer à tabac et lui laisser quelques brûlures bien senties. Harry lui jeta un coup d'œil provocateur et menaçant, comme s'il avait senti ses pulsions meurtrières et il étreignit plus fortement l'italien dans ses bras. Ron grogna à nouveau et se détourna pour s'empêcher de faire grimper la température et d'avaler Blaise dans un petit lac de lave. Draco le rejoignit et agrippa son bras, un air amusé et stupéfait sur le visage.
« Je ne pensais pas que tu l'aurais laissé partir aussi rapidement, sans aucune blessure ! » S'émerveilla presque le blond. « Je m'attendais à intervenir pour que tu puisses le laisser en vie ! »
« Pour la énième fois, j'ai promis de ne pas lui faire mal ! » Grogna et soupira Ron avant d'esquisser un sourire sadique. « Par contre, rien ne m'interdit de lui donner quelques sueurs froides ! »
Ron éclata de rire, fier de son coup. Il attendait avec impatience la prochaine fois qu'il pourrait se divertir ! Pauvre Blaise ! Il ne savait pas à quoi il s'exposait en décidant de sortir avec SON adorable petit-frère !
« Allez ! Viens, on a quelques points à éclaircir avec Gaunt ! On doit se dépêcher ! » Poursuivit le rouquin, forçant le blond à allonger le pas. « Avec la connerie de Dumbledore, en refusant les revendications des Gobelins, on aura bientôt une contre-attaque ! »
OoO
Ce ne fut que le lendemain, à l'aube, que la prédiction de Ron devint juste. A son plus grand malheur, d'ailleurs. Il n'avait eu que trois putains d'heures de sommeil ! Il s'était couché tellement tard à cause de la putain de conversation à rallonge avec les traditionalistes ! La bonne nouvelle qui lui remontait la perte de son précieux sommeil était que Gaunt avait, sans grande surprise, accepté d'aider les Gobelins (Ron s'était empressé de prévenir Ragnarök, qui était parti dans un fou rire maniaque et terrifiant).
Allongé dans son lit comme un bienheureux, bien au chaud, le déboulement bruyant de Sirius dans sa chambre le força à cacher sa tête sous son oreiller. Pourquoi n'existait-il pas un peu de délicatesse en ce bas monde ? N'avait-il pas trop souffert dans sa vie ? Qu'avait-il fait pour mériter ça ? Apparemment, Sirius n'avait rien à carrer de son auto-apitoiement, car il retira ses couvertures d'un coup de baguette et le fit tomber violemment du lit. Ron atterrit plutôt douloureusement contre son dos, gémissant plaintivement.
« Debout ! Dumbledore, les Aurors et l'Ordre du Phénix attaquent les Gobelins ! » S'écria Sirius. « Les traditionalistes sont déjà en train de défendre nos amis les Gobelins et Harry t'attend ! Il a même réussi à embarquer Sa'ha et Oh'ta avec lui ! »
En entendant les mots excités et nerveux du Black, Ron se retrouva sur ses jambes, en pyjama et à moitié réveillé, les yeux écarquillés de surprise. Déjà ? Les représailles ne s'étaient pas faites attendre ! Il savait que Dumbledore et le ministère agiraient rapidement, mais pas aussi vite, deux jours après la première bataille ! Il était quelque peu, pris au dépourvu. Leur plan allait devoir s'accélérer et s'adapter en conséquence.
« Je vous rejoins dans deux minutes ! Allez rejoindre les traditionalistes ! Ne m'attendez pas ! » Ron cria et poussa Sirius en dehors de la chambre.
Le rouquin s'envola enfiler ses vêtements adaptés pour le combat : bottes militaires Muggles, pantalon noir, retroussé et retenu par une ceinture, un t-shirt simple, recouvert par un manteau mi-long sombre et résistant. Il ordonna, en même temps, à Solange de rester ici. Il ne voulait pas risquer sa vie ! Son familier comprit et obtempéra sans rechigner à sa grande satisfaction. En passant devant sa porte, il agrippa son sabre, qu'il n'avait pas utilisé depuis son dernier entraînement avec Harry et Sirius, une semaine plus tôt, et courut vers la cheminée la plus proche.
Sans attendre, il lança la poudre et cria le nom de la banque, à la fois tendu et sur le qui-vive, sa main libre reposant sur la paume de son katana. Il fut aspiré dans le tourbillon familier et apparut dans une salle voisine du hall. A peine sorti, il fut envahi par les bruits des combats. Quelques Sorciers avaient dû réussir à entrer dans le hall, probablement grâce à l'aide des briseurs de sort, comme William. Il hocha brièvement la tête vers les deux Gobelins gardant la petite salle adjacente, qui lui offrirent un merveilleux rictus malveillant.
Uh. Au moins, il y en avait qui s'amusaient. Secouant la tête, Ron sortit de la pièce, à l'affut de tout danger. C'était le chaos. Tous se mêlaient : Sorciers et Gobelins s'affrontaient vicieusement, Sorciers contre Sorciers s'entrechoquaient péniblement, de la poussière volait autour des portes brisées, des cris de guerres et de douleur s'entremêlaient, des corps, des débris, du sang jonchaient l'ancien sol en marbre blanc, désormais en partie détruit.
Il chercha, dans un premier temps, à repérer son précieux petit frère. Son côté protecteur voulait le voir à l'abri et en sûreté, même s'il savait qu'il ne pouvait pas l'empêcher de venir assister les Gobelins. Il remarqua bien vite Harry, pas très loin, armé de ses deux dagues, accompagné de Blaise et de Sirius. Bien. Ces deux-là le protégeraient. Il grinça des dents quand il comprit qu'il devait faire confiance à l'Italien.
Un Sorcier vint vers lui, baguette en main et un cri menaçant aux lèvres, un Auror, vu sa dégaine. Peu impressionné, Ron évita sans mal le sort plus ou moins contrôlé et efficace de l'homme. Celui-ci écarquilla soudain des yeux, une lueur de reconnaissance dans ses prunelles grises.
« Lord Gryffindor ! » S'écria-t-il, rassuré de le voir, en s'avançant vers lui. « Je suis ravi de vous voir ! Je vous ai pris pour l'ennemi ! Les traditionalistes sont des traitres ! Sans surprise ! On aurait dû les tuer plus tôt ! » Cracha-t-il avant de sourire à pleines dents. « Je suis heureux de vous voir en renfort ! »
« N'est-ce pas ? » Ron lui rendit son sourire.
Le rouquin agrippa fermement la paume de son katana de ses deux mains, il avança son pied gauche et il baissa son buste, se mettant un garde. L'Auror cligna stupidement des yeux, ne comprenant pas. Ron continua à sourire et d'un geste vif et précis, il dégaina. Sa lame s'enveloppa d'une flamme élégante.
« Kitsunebi-ryu ! »
L'instant d'après, le Sorcier reposait sur le sol, tranché et mort, son sang l'entourant. Son visage était à tout jamais figé dans une confusion et peur extrêmes. Ron ne ressentait rien. Il venait de tuer quelqu'un de sang froid (il ne comptait pas Perceval pour qui il vouait une haine atroce) et il n'éprouvait aucune tristesse. Au contraire, il esquissa un rictus et se tourna à nouveau vers le reste du champ de bataille, tournant le dos au cadavre, son sabre abaissé vers le sol.
« Grave erreur de me faire confiance… » Ricana le rouquin, alors qu'un Gobelin le salua joyeusement, avant de repartir assommer son pauvre adversaire. « Quoique…il a raison. Je viens en renfort. Mais pour le camp adversaire ! »
Fier de sa réflexion, Ron se reconcentra. Godric le tuerait s'il apprenait qu'il se laissait distraire en pleine bataille ! Il frissonna. Le Phénix était bien pire que tous les combats du monde !
Son instinct prit le dessus et l'avertit d'un danger imminent. Il s'accroupit à temps pour éviter un jet de lumière vert familier venant de derrière lui. Ron roula des yeux quand le sort mortel alla frapper un pauvre Gobelin, plus loin. Et ça se disait Sorcier blanc et justicier ? Quelle vaste blague. Il se retourna en vitesse, sa main tendue vers un autre Auror. L'instant suivant, le Sorcier brûlait vif, ses cris se perdaient dans la cacophonie de la bataille. Ron se remit debout vivement. Être accroupi était une position un peu trop vulnérable.
Le jeune Mage plissa des yeux, cherchant à nouveau son frère du regard. Il le trouva à jouer, un sourire innocent sur ses lèvres, une dague plantée dans le corps d'une Auror à demi-congelée. Le compagnon de la Sorcière voulut s'élancer vers lui mais la seconde dague vola et se localisa dans sa gorge. Il tomba raide mort. Ron secoua la tête devant l'attitude de son frère qui se voulait innocente. L'image était cependant gâchée par les deux vipères, Sa'ha et Oh'ta, qui entouraient le cou d'Harry, mordant quiconque s'approchait d'un peu trop près sans leur autorisation. Blaise semblait aux anges et fixait son adorable petit frère d'un regard pervers ! Ron grinça des dents à fit un pas vers l'Italien, avec l'intention de l'engueuler fermement ! Personne ne regardait son petit frère de façon aussi dégradante !
Le rouquin soupira quand un duo d'Aurors se précipita sur lui, baguettes tendues, menaçants. Il voulait continuer à observer les prouesses de son frère et tuer Blaise à petit feu ! Sans oublier Sirius qui semblait danser entre ses adversaires, un air de chien surexcité plaqué que son visage. Le parrain d'Harry s'exclamait joyeusement à chaque sort lancé, se fichant complètement de son bras pendouillant et ensanglanté. Peut-être qu'il serait temps de considérer un rendez-vous avec un psychiatre ?
Ron sauta sur le côté, évitant un sort suspicieusement jaunâtre. Un des deux Aurors se précipita vers lui en criant, l'autre resta à l'arrière, balançant des sorts. Stratégie plutôt efficace. Mais le rouquin avait été entraîné par des maîtres dans les domaines du combat ! Le premier Auror parodia plus ou moins un style de combat rapproché, mélangeant sorts et coups de poings. Du point de vue de Ron, c'était parfaitement stupide, alors qu'il esquivait, d'une manière nonchalante, les coups et sortilèges. Les Sorciers oubliaient l'exercice physique, ne gardant que l'entraînement magique. L'Auror aurait mieux fait de rester comme son compagnon à l'arrière. Il aurait eu plus de chances de survie. Le sabre de Ron perça la poitrine de l'homme, le sang giclant sur son visage.
L'autre Auror poussa un cri de rage mêlé à une sorte de peur. Ron lui répondit par un sourire et avança vers lui, évitant le florilège de sorts lancés vers lui. Bon. Il n'allait pas pouvoir continuer à avancer dans ces conditions ! Ron frappa le sol de son pied, le marbre s'ouvrit, en l'Auror s'enfonça dans une coulée brûlante de magma, en hurlant de douleur et de désespoir, ses appels à l'aide mourant dans sa gorge cloquée. Tout sourire, Ron refrappa le sol du pied, fermant la brèche. Il ne voulait pas risquer de tuer un allié par sa bêtise !
Soudain Ron se retrouva plaqué au sol, son dos contre le marbre. Un corps se pressa contre lui, une lame contre sa gorge. Il cligna stupidement des yeux. Il n'avait rien vu ! Rien senti ! Comment ? Il s'apprêta à répliquer et à se débattre quand il fronça des sourcils.
« YAAAA ! » Hurla le Gobelin penché sur lui, le visage marqué par la rage. Puis le Gobelin sembla le reconnaitre et lui offrit le plus merveilleux sourire plein de dents pointues que Ron avait vu. « Oh ! Bonjour ! »
La seconde suivante, le Gobelin avait disparu, criant à nouveau, dans la masse des combats, laissant un Ron, avec une goutte de sueur coulant le long de son front. Il avait bien du mal à comprendre ces Créatures belliqueuses…
« Ron ! Tu vas bien ? » Une main pâle et poussiéreuse fut tendue devant lui
« Disons que j'ai fait une rencontre étonnante… » Répliqua Ron, en souriant, agrippant la main offerte qui le hissa sur ses pieds, faisant une brève étreinte à son petit-ami. « Je suis plus étonné, par contre, de te voir ! Moi qui croyais que tes parents t'obligeraient à rester dans ton manoir ! »
« Et vous laissez combattre sans moi ! Jamais ! » Protesta farouchement Draco, érigeant un bouclier alors qu'un sort venait vers eux. « Tout le monde s'amuse comme des petits fous ! Je viens de croiser Pansy. Elle est en train d'éviscérer une Auror agaçante, Tonks, je crois ! »
Ron rangea son sabre dans son fourreau : il n'avait plus besoin de lui pour le moment, puisqu'il avait Draco avec lui. Il lui faisait confiance pour lui couvrir ses arrières. Il claqua des doigts, créant des petites boules de feu, les lançant sur les quelques Aurors venant leur chercher des noises. Draco, derrière lui, lançait des sorts particulièrement vicieux.
« Je ne savais pas Pansy si cruelle. » Annonça Ron, entre deux souffles, une langue de flammes s'échappa de sa main, détruisant un mur au passage, en plus de son adversaire.
« Tu plaisantes, j'espère ? » Draco recula à temps pour ne pas se prendre un sort pour tout de suite répliquer. « Elle est une Parkinson ! Famille plus ou moins liée à la pègre ! Famille où les femmes règnent d'une main de fer ! Bien sûr qu'elle est cruelle ! Je dirais même qu'elle est terrifiante ! Elle gagne toujours à l'entraînement ! »
« Baisse-toi ! » Ordonna froidement Ron, alors qu'il remarquait un Auror viser Draco.
Le blond s'abaissa et Ron, détestant que quelqu'un ose s'en prendre à quelqu'un qu'il aimait, forma un bouclier de flamme. Malheureusement, l'Auror était trop loin pour qu'il puisse lui balançer une boule de flamme. Draco se releva et grimaça, inquiétant le rouquin. Il n'était pas blessé ? Le sort ne l'avait pas touché ?
« C'est Kingsley… » Grogna Draco, faisant la moue devant ses habits sales, rassurant Ron. « Fervent admirateur de Dumbledore et membre de son Ordre. Je le déteste mais je dois l'avouer, c'est un Auror brillant…presque autant que Fol-Œil. »
« Tant qu'on tombe pas sur Fol-Œil, ça me va. » Annonça Ron, claquant ses mains entre elles. « Ce gars me fait flipper avec son œil ! Et je devrais avoir l'habitude des yeux glauques avec Harry ! » Ron tiqua alors qu'un autre sort puissant frappa son bouclier, l'affaiblissant. « Je vois ce que tu veux dire…Kingsley est plus fort que les autres Aurors. »
Quatre Gobelins armés jusqu'aux dents, hurlèrent à côté d'eux, sautant sur un autre groupe d'Aurors. Le combat entre les deux groupes était farouche, faisant rapidement deux morts, un Gobelin et un Sorcier, et un Auror blessé. Ron détourna tout de suite son attention des combattants pour se concentrer sur leur actuel adversaire encombrant.
« On doit s'en occuper ! Avant que Dumbledore n'arrive et rallie les troupes ! » Affirma Draco, résolu.
« Dumbledore n'est pas là ? Etonnant… » Ron fronça des sourcils, surpris.
Il aurait vraiment cru que Dumbledore soit le premier sur les lieux. Après tous, son Ordre était présent (il avait entraperçu Arthur Weasley dans un coin) et il haïssait les Gobelins. Le directeur aurait adoré participer au combat pour montrer sa supériorité.
« Ne t'inquiète pas, Gaunt et Mucha combattent dehors. » Draco murmura un protego maxima, alors que le bouclier de flamme perdait de sa vigueur face au flot incessant de sorts. « Ils attendent son arrivée pour le combattre, Snape n'est pas loin pour prêter main forte. »
« Snape est si puissant que ça ? » Ron grimaça alors que son bouclier disparut, Kingsley s'attaquait à présent au bouclier de Draco.
« Snape a perdu le contrôle une fois, quand il a appris votre soi-disant mort. Sa puissance rivalise sans mal avec Gaunt ! » Draco sourit, fier de son parrain, et il augmenta la puissance de son bouclier, aidé par Ron. « C'est un Prince, après tout ! »
« Il est l'actuel Lord Prince ? » Ron faillit perdre l'équilibre de surprise, et perdre le contrôle de la boule de flamme qu'il formait entre ses doigts, prêt à être jetée sur Kingsley quand le bouclier lâcherait. « Il est un descendant des Pendragon ?! » Il se rappela vaguement des nombreux cours d'histoire de Salazar sur Merlin et le Roi Arthur.
« Oui. » Le bouclier lâcha soudainement. « Je pense qu'on devrait remettre cette conversation à plus tard ! » Draco s'écarta violemment sur le côté, pour ne pas se faire impacter par un sort.
« Pourquoi, à chaque fois que l'on fait des révélations importantes ou intéressantes, on doit être interrompus ? » Se désola Ron, qui balança la boule de feu vers l'Auror qui esquiva sans mal.
Kingsley n'attendit pas qu'ils se mettent en garde, il attaquait sans relâche, avec souplesse, ne leur laissant aucun répit. Ron grogna alors qu'il roula sur le sol, évitant un experliamus, pour sauter sur ses jambes, à temps, pour esquiver un autre sort. Draco luttait également pour ne pas être touché. Kingsley n'avait aucun mal à se battre face à deux personnes. Et cela frustrait Ron. Il n'avait pas le temps d'attaquer et il passait son temps à courir. Il se savait plus puissant – et jeune – que l'Auror, mais il possédait beaucoup moins d'expérience en combat réel. Et cela se faisait sentir. Et c'était désagréable.
« Tu nous as trahis, Gryffindor ! » Attaqua froidement Kingsley, manquant de le toucher à la jambe, Ron recula d'un bond. « Tu te frottes à des Sorciers noirs et maléfiques ! Avec eux, notre monde est fini ! Pourquoi un Sorcier blanc rejoint-il ces moins que rien ? »
Kingsley fit apparaitre des lames qu'il lança vers eux. Draco se protégea avec un bouclier fait à la va-vite et Ron réussit à faire apparaître des flammes assez chaudes pour faire fondre le métal. Il contre-attaqua en lançant brutalement son feu mélangé au fer fondu vers l'Auror. Il marmonna un flot d'insultes plus ou moins colorées quand Kingsley manœuvra sa baguette pour se protéger derrière un Gobelin passant par-là. La Créature n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'elle était déjà morte, brûlée.
C'était lâche ! Et cela fit rager Ron. Certes, Kingsley était fort, mais il ne méritait aucun respect. Aucun. L'Auror profita de son moment de distraction pour se mettre hors de portée de ses flammes. Et il recommença son manège, d'attaquer à distance, sans répit, pour les épuiser et sûrement les achever.
Ron en avait assez de l'homme qui le malmenait. Il était Ronald Gryffindor, par Médée ! Pas un vulgaire petit soldat pitoyable et incapable ! Il avait été entraîné par son propre ancêtre ! Il se devait de le rendre fier ! Pas rester bloqué, sans riposter convenablement ! Son regard se posa sur Draco, alors qu'il atterrit après avoir sauté hors de portée d'un énième sort. Son petit-ami commençait à être essoufflé, un filet de sang coulait le long de sa tempe.
Le grand rouquin lança un regard noir vers Kingsley, ses yeux saphirs brillants de rage. Il devait trouver un moyen de contourner l'Auror, une diversion. La question restait : qui allait s'en charger ? Draco était bien trop occupé à esquiver, les Gobelins et Sorciers alliés étaient bien trop pris dans leur propre combat pour les aider, il ne savait pas où se trouvait son frère et il avait marre de devoir à nouveau rouler sur le sol, des gravats rencontrant douloureusement ses côtes. Il grimaça légèrement. Ce n'était pas grave, il aurait juste des bleus demain, cela sera juste inconfortable pour le restant du combat.
Comme prévu, ses côtes douloureuses le ralentirent à l'esquive suivante : un sort vicieux lui percuta le bras gauche. La douleur s'embrasa jusqu'à son épaule et il gémit un instant, son autre main venant se plaquer contre sa blessure, alors que du sang commençait doucement à couler le long de sa peau poussiéreuse. Draco fit mine de vouloir le rejoindre pour l'aider les yeux brillants d'inquiétude. Mais Ron secoua la tête : qu'il ne se mette pas en danger pour lui. Il gérait le problème. Esquivant un autre sort, il jeta un coup d'œil sur sa blessure. Une balafre ouverte éclatait son avant-bras en deux, et le sang coulait rapidement, sans coaguler. Pas étonnant qu'il avait mal. Le jeune Mage tiqua et soupira. Il fallait cautériser. Sa main s'enflamma, et sans peur, il la posa contre sa plaie. C'était à son avantage qu'il ne ressentait pas la chaleur. Néanmoins, il pouvait sentir la douleur et l'odeur de chair brûlée. Mais au moins, la plaie ne risquait aucune infection.
Bien vite, Ron dut mettre sa blessure au second plan s'il voulait vivre. Kingsley n'avait pas attendu qu'il se soigne pour effectuer une floppée d'autres sorts. Et le jeu du chat et de la souris continua.
Heureusement pour lui, la diversion vint d'elle-même. Kingsley commit une erreur. Enfin non. Ce n'était pas vraiment une erreur. On ne pouvait classer ça dans la catégorie de l'erreur que dans le cas de Ron. Si Harry avait lutté contre Kingsley à la place du rouquin, le sort lancé par l'Auror n'aurait pas été une erreur et aurait agi efficacement.
Kingsley invoqua deux grandes et puissantes chimères splendides et magnifiques. Leur corps mêlait lion, serpent et chèvre. Un parfait être mythologique créé par Médée – Godric a laissé sous-entendre que les chimères ont été créées alors que Médée était complètement bourrée. Elles rugirent violemment, les combats autour d'eux s'interrompirent un bref instant pour admirer les bêtes, avant de s'écarter quand la queue de serpent fouetta l'air, envoyant un Gobelin voltiger dans l'air. Ron vit Draco reculer, tremblant légèrement, la baguette levée vers elles. Et Kinsley avait un rictus suffisant aux lèvres, ravi de l'effet causé.
Mais Ron sourit et ricana doucement, trop bas pour que quiconque puisse l'entendre. Oh, que c'était amusant. Le destin jouait contre l'Auror. Vraiment. Le grand rouquin s'approcha doucement des deux chimères, ignorant le regard surpris de Kingsley et inquiet de Draco. Il se stoppa devant les Créatures qui rugirent, menaçantes et frémissantes.
« Bonjour, très chères amies. » Ron haussa un sourcil, un rictus satisfait plaqué sur ses lèvres quand il remarqua le visage incompréhensif de l'Auror.
« Tu parles ? » S'étonna la première chimère, baissant son museau menaçant de lion vers lui, Ron n'effectua aucun mouvement et ne fit que sourire.
« Je suis un Mage. » Dit-il sur le ton de l'évidence, comme si cela expliquait tout. Et les chimères, surprises, rugirent de joie, mais seul Ron remarqua ce détail. « Serpentaire m'a béni de son Signe. »
« Que peut-on faire pour toi, jeune Mage ? » La seconde chimère demanda alors que l'autre frémissait dangereusement.
« Votre invocateur est un ennemi de Médée. » Ron indiqua Kingsley qui tentait de reprendre le contrôle des chimères. « Il vous utilise sans vous comprendre, comme des bêtes de foires. » Les deux fières Créatures grognèrent. « Ma seule demande est votre liberté. Fuyez, tout simplement. Retournez chez vous. Juste…laissez-moi le tuer… » Ron esquissa un rictus, quelques flammes dansant dans ses cheveux.
« Une diversion, c'est ce que tu veux ! » Rit la seconde chimère. « Très bien, tu l'auras. »
La première chimère baissa son museau vers Ron, le renifla pour s'imprégner de son odeur. Ron ne tenta pas de caresser les poils dorés de la Créature. Les chimères possédaient une très grande fierté. Seul son compagnon de vie pouvait la toucher. Après cette rapide démarche de respect, les deux chimères se tournèrent dans un même mouvement vers Kingsley et rugirent. Leurs yeux noirs virèrent au jaune brillant et menaçant. L'Auror recula précipitamment, incompréhensif, cherchant à reprendre le contrôle. Il suait et tremblait de peur. Le grand rouquin ricana.
Les deux Créatures coururent vers lui, Kingsley se protégea d'un bouclier. Mais au dernier moment, les chimères prirent appui sur leurs pattes de bouc et sautèrent. Elles transpercèrent le plafond de verre du hall, de débris glissèrent au sol, tombant sur quelques pauvres guerriers – Gobelins comme Sorciers – mal placés. Tout l'attention de Kingsley était concentrée sur le trou du plafond. Et Ron en profita.
Ses jambes s'enflammèrent, se boostant d'énergie. En quelques secondes, il diminua la distance entre eux, dégaina son katana et trancha. L'Auror dut sentir la douleur car sa main vola contre son torse ensanglanté, toujours incompréhensif, avant qu'il ne s'écroule lamentablement sur le côté. Ron s'approcha de lui, du sang coulant le long de sa lame, et il s'accroupit à côté de lui.
« Pour répondre à ta question de tout à l'heure… » Kingsley posa ses yeux à demi voilés vers lui, sa bouche s'entrouvrit mais Ron l'empêcha de parler. « J'aide les Sorciers noirs, parce que je suis un Mage noir. »
Le rouquin lui sourit alors que Kingsley rendit l'âme, une insulte aux lèvres. Ron se leva, satisfait que l'Auror encombrant soit hors d'état de nuire, et s'étira doucement, pour apaiser son bras douloureux. Il caressa sa plaie du bout des doigts, la chair brûlée et cloquée n'était pas agréable à toucher.
« Ron ? » Le rouquin se tourna vers Draco qui le rejoignit, avec un air admiratif. « Tu possèdes le don de parler aux animaux et Créatures, n'est-ce pas ? C'est bien plus impressionnant en vrai que dans les livres ! »
« J'imagine ! » Rit le rouquin avant d'apercevoir Lord et Lady Greengrass se défouler haineusement contre une Augusta Longbottom, défensive. « Ils sont à fond, c'est deux-là. » Il les pointa du menton.
« Je les comprends, les Longbottom les ont détruits. » Approuva Draco, avec un rictus. « La vengeance fait un bien fou ! »
« Tu ne peux pas savoir à quel point tu as raison ! » Ron pensa rapidement à Perceval et à sa joie éprouvée lors de sa mort. « En parlant de vengeance…j'ai vu Arthur Weasley dans le coin…tu permets que j'aille le chercher et le détruire à petit feu ? »
« Mais je t'en prie, fais toi plaisir ! » Draco fit une courbette moqueuse, avant de reprendre son sérieux. « Je vais chercher mes parents. Ma mère est plus une espionne qu'une guerrière, je m'inquiète pour elle. »
Ron hocha la tête, compréhensif. Il aurait agi de même à sa place. Draco fit un pas avant de se retourner et de désigner son bras.
« Ça va aller, ton bras ? Tu as besoin d'un guérisseur ? »
« Va chercher ta mère ! » Ron roula des yeux, ennuyé par l'inquiétude de son petit-ami. « Ce n'est qu'une petite blessure et je me suis déjà chargé du problème ! »
Draco acquiesça, serra sa baguette et disparut entre les combattants, esquivant des sorts perdus. Ron soupira un instant, reprit son souffle et expira. Bon. Il était temps d'y retourner ! Il avait un 'père' à trouver ! Le grand rouquin rentra à nouveau dans la mêlée, évitant des Gobelins acharnés à vaincre, des Sorciers acharnés à vaincre, des débris acharnés à le faire trébucher, des sorts acharnés à le toucher. Et Ron était acharné à éviter les sorts et tuer tous les pauvres adversaires osant l'approcher. Ses yeux entraînés cherchaient une masse de cheveux roux familiers. Avec un peu de chance, il tomberait sur Arthur.
Ron appela ses flammes pour se défendre contre quelques sorts lancés par une Auror. Le jeune Mage écarta ses mains, envoyant un lasso enflammé vers la femme, qui ricocha sur son visage, arrachant sa mâchoire. La femme poussa un cri et tomba au sol, gravement blessée. Sans attendre, Ron continua son chemin à travers les combats.
Finalement, il croisa Harry. Son petit frère enchainait des mouvements rapides avec ses dagues, déstabilisant son adversaire, qui avait déjà du mal à garder son équilibre à cause du sol gelé. La Sorcière finit par tomber, morte, sur le sol.
« Harry ? » Le corps naturellement chaud de Ron fit fondre la glace à chacun de ses pas. « J'ai besoin de toi une seconde ! »
Harry lui offrit un merveilleux sourire, inclinant sa tête sur le côté. Il était poussiéreux et en sueur, ses longs cheveux attachés maladroitement sur le haut de son crâne, quelques filets de sang perçaient ses vêtements déchirés. Mais dans l'ensemble, il se portait à merveille. Les deux vipères n'étaient plus sur ses épaules mais Ron entendit des sifflements de bienvenus, indiquant qu'ils devaient être invisible.
« Je cherche Arthur Weasley, je l'ai aperçu. Tu peux me dire où il se trouve ? » Il plissa des yeux et regarda autour d'eux, ignorant les cris. « Où cet abru…où est Blaise ? »
« En compétition avec Sirius, quelque part par-là ! »
Le petit brun pointa le côté gauche du hall et effectivement, Ron vit Sirius sautiller comme un bienheureux, décapitant un pauvre petit Auror effrayé, une giclée de sang aspergea le visage du Lord Black, illuminant presque un regard fou. Le rouquin cligna simplement des yeux. Oui, un rendez-vous chez le psy s'imposait. Quoique…la folie était un trait de caractère des Black…il suffisait de voir Narcissa et son amour pour espionner !
« Pour Arthur…laisse-moi une seconde ! Il y a beaucoup de gens et de mouvements ! Capter les auras à plus de 10 mètres est difficile et épuisant ! » Renseigna Harry, en fermant ses yeux irréels pour se concentrer pendant quelques reposantes secondes. « Ah ! Il est près de l'entrée ! »
« Merci ! » Ron sourit et ébouriffa les cheveux de son petit frère. « Toujours pas de nouvelles de Dumbledore ? »
« Aucune ! » Harry secoua la tête, un peu défaitiste. « Mais je ne pense pas qu'il va venir. Il préfère sans doute attendre pour s'assurer que tous se passe comme prévu, selon le Plus Grand Bien. »
« Mmh. » Ron claqua de la langue, ennuyé par le directeur. « De toute manière Thomas, Enki et Snape l'attendent, au cas où. En parlant de Snape, tu savais qu'il était le Lord Prince ? » Harry cligna des yeux à plusieurs reprises, surpris, avant de secouer la tête.
« On verra ça plus tard ! Ou peut-être jamais ! » Répliqua Harry en poussant son frère hors de la trajectoire d'un sort, l'Auror coupable se retrouva rapidement au sol, transperçé par une lance de glace. « C'est la vie privée de Snape ! Va retrouver Arthur et fait le souffrir de ma part ! »
Ron lui adressa un grand sourire avant de partir en direction de l'entrée.
« N'oublie pas de poser des questions sur les jumeaux ! » S'écria Harry une dernière fois avant de disparaître dans les combats.
Le grand rouquin grimaça en repensant avec honte quand il avait tué Perceval, oubliant de l'interroger sur ses frères. Il avait été bien trop pris dans son désir de vengeance ! Mais cette fois, il n'oubliera pas !
Il traversa en vitesse le champ de bataille, esquivant les Gobelins et les Sorciers, alliés comme ennemis. Il croisa un peu plus loin, les deux Nott adultes, le frère et la sœur faisaient farouchement face à Scrimgeour et Maugrey, les deux groupes étaient plus ou moins à égalité. Ron s'éclipsa avant que l'un d'eux ne le voit. Il n'avait aucune envie de se frotter à ces deux-là. De toute manière, Théophile et Claudia géraient la situation.
Le rouquin arriva à niveau de la porte principale. Il regarda, immobile, autour de lui avec attention, cherchant son objectif du regard. Il se baissa pour éviter un sort et riposta rapidement, tuant l'Auror qui l'avait visé. Soudain, il aperçut une vive couleur rousse se refléter à la lumière du soleil matinale. Ron sourit vivement, un brin de folie l'envahissait. Il avait hâte de continuer sa revanche.
Souplement, Ron contourna quelques cadavres, attentif à ne jamais quitter la chevelure rousse des yeux. Il se pourlécha les lèvres en pensant à ce qu'il pourrait faire, à toute la douleur qu'il pourrait lui infliger ! Un petit régiment de Gobelins se précipita dans sa direction et Ron s'écarta d'un pas, les laissant passer. Son champ de vision était désormais libre et sa cible était offerte à sa vue. Il reconnut sans aucun mal Arthur Weasley. Il était le même qu'hier soir, à leur petite réunion. Toujours quelques kilos en trop au niveau du ventre, un début de calvitie mangeait son front, un visage raffiné par une vie facile et riche…
Cependant, Ron se figea sur place et sa bouche s'ouvrit de choc. Il cligna des yeux pour voir s'il rêvait ou non. Arthur gisait au sol, du sang pourpre l'entourait tel un halo. Il était extrêmement pâle, l'hémorragie provenant de ses côtes jouait contre lui. Mais le choc que Ron ressentait ne venait pas de l'image mourante de celui qui fut son père, mais de la silhouette assis à califourchon sur son ventre, une dague visiblement magique et ensanglantée tenue dans sa main droite sortait de l'abdomen d'Arthur. Le jeune mage ne pouvait pas voir le visage de l'inconnu, il était encapuchonné et vêtu complètement de noir, tâché de sang.
Ron se secoua mentalement. Il ignorait qui était l'homme face à lui. Il pouvait être très bien un ennemi ! Il en doutait fortement, attendu qu'il venait de planter une lame dans le ventre d'Arthur, mais on n'était jamais trop prudent. Mais un sentiment de rage s'emparait de son corps. Quelqu'un venait de lui voler sa vengeance, devant lui ! Un inconnu ! Arthur méritait de mourir tourmenté de sa main ! Il devait payer pour ses crimes ! Répondre à ses questions ! D'une main, il agrippa le poignet de son sabre, prêt à dégainer, il tendit la seconde devant lui. Puis Ron s'approcha de l'inconnu, toujours penché sur Arthur, avec une fascination malsaine.
Le pied du grand rouquin percuta un débris qui vola ricocher vers Arthur et l'inconnu. Ron grimaça, agacé par cette malchance. C'était toujours dans ces moments tendus qu'il commettait des erreurs !
L'inconnu releva vivement la tête et leurs yeux se rencontrèrent un bref instant. Des yeux bleus saphirs et colérique se vissèrent dans des yeux bleus sombres. Un masque noir recouvrait le bas de son visage, impossible pour Ron de discerner des traits distinctifs, hormis la couleur des yeux. Et cela l'ennuya plus qu'autre chose. Ron tenta une nouvelle approche vers lui, brisant les secondes de contemplation.
Son mouvement défigea l'inconnu. Il brisa le contact visuel et une fumée noire l'entoura soudainement, sous le regard stupéfait de Ron, qui n'avait jamais rien vu de tel avant. La fumée noire grandit puis se rétracta sur elle-même, violemment. Ron crut même apercevoir des yeux blancs mêlés à la fumée. L'instant suivant, la fumée disparut, l'inconnu avec. Le rouquin cligna des yeux. Par Médée ! Que s'était-il passé ? C'était quoi cette fumée ? Qui était cet inconnu ? Plusieurs sentiments se mélangèrent : rage pour ne pas s'être occupé lui-même d'Arthur, suspicion, curiosité, frustration…Il devenait vraiment familier de la frustration, remarqua-t-il, moqueusement.
Ron arriva près du corps détruit d'Arthur et l'étudia. Très pâle, poussiéreux, des larmes et de la morve coulaient le long de ses joues et de son menton, se mêlant au sang. Il plissa des sourcils quand il vit le ventre de l'homme se soulever difficilement. Un sentiment de joie l'envahit : il était en vie ! Il allait pouvoir répondre à ses questions sur les jumeaux ! Et ensuite le noyer dans son magma !
Ron tomba à genoux et força l'homme à le regarder fixement. Les yeux fiévreux d'Arthur prirent un peu de temps avant de se focaliser et de le reconnaître. Ses lèvres s'étirèrent dans un sourire. Oh, qu'est-ce qu'il allait aimer détruire ce sourire !
« A…apo…apophis… » Murmura-t-il faiblement. « J…je suis…heu…reux de vous…voir… »
« Moi aussi, figure-toi ! » Ron lui sourit, heureux pour une autre raison. Mais le temps pressait, Arthur n'allait pas vivre longtemps, il devait poser tout de suite la question. « Où sont Fred et George ? » Demanda-t-il sérieusement, menaçant.
Arthur s'étouffa dans son propre sang et Ron vida sa trachée pour écouter sa réponse. L'homme le regardait avec choc et stupeur, son visage pâlit encore plus.
« C…comment… ? » Sa voix rauque se mêlait aux cris derrière eux.
« Où sont-ils ? » Répéta Ron froidement, le visage impassible, brûlant la main d'Arthur qui cria faiblement. « Où sont-ils ? » Pressa Ron, alors qu'il vit que l'homme faiblissait trop rapidement à son goût.
« Pas…là… » Arthur cria à nouveau quand Ron brûla plus profondément sa chair. « Po…pourquoi… ? »
« Je veux mes frères. » Siffla dangereusement Ron.
Arthur cligna plusieurs fois des paupières. Puis finalement il comprit ce que voulait dire Ron. Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur, de terreur et de haine. Bien trop faible pour continuer à parler ou à bouger, il lui lança un petit crachat au visage. Ron voulut le tuer sur le champ, refusant d'être à nouveau humilié par un être tel que lui. Mais il n'eut pas besoin : l'hémorragie joua son rôle et Arthur mourut, vidé de son sang. Son corps devint lâche et lourd.
Ron essaya le crachat avec sa manche, le visage blanc de rage. Il se leva lentement, très lentement. Puis il donna plusieurs coups de pieds rageurs, se défoulant contre le cadavre de l'homme qui avait ruiné son enfance pour quelque chose qu'il ne pouvait pas contrôler. Il était né avec un noyau noir, par Médée ! Comment un enfant pouvait-il être maléfique ? Il enchaîna encore quelques coups, oubliant la douleur de son bras qui se propageait à nouveau dans son corps. Puis il claqua des doigts, une flamme illumina son visage tendu. La seconde suivante, le corps d'Arthur brûlait, ne laissant même pas de cendres. Ron observa, avec une fausse impassibilité, toute la crémation.
Il n'avait rien appris de plus sur les jumeaux, pensa-t-il, vidé de ses émotions. « Pas là », avait dit Arthur. C'était la seule chose qu'il avait pu obtenir. Que voulait-il dire ? C'était vaste ! Plusieurs interprétations étaient possibles ! Ses mains vinrent agripper ses cheveux roux. Cela l'énervait ! Entre cet inconnu qui l'empêchait de se venger et Arthur qui crevait avant de répondre aux questions…qu'est-ce qu'il avait envie de se défouler ! De détruire ! De tout brûler ! Maintenant !
Son corps prit quelques degrés, répondant à son envie de meurtre. Des flammes l'entouraient et léchaient sa peau, avec rage. Il était prêt à se lâcher, qu'importaient les conséquences. Mais il n'en eut pas le temps. Une voix puissante, forte et familière le tira de ses pensées morbides. Elle résonna dans tout le champ de bataille, arrêtant les combats.
« Sorciers, rendez vous ! » Ron aperçut Ragnarök se tenir à seulement quelques mètres de lui, entouré par sa garde rapprochée – il reconnut Ironteeth. « Votre précieux Dumbledore a pris la fuite ! Il vous a abandonnés ! Rendez vous ! »
Les Gobelins reprirent en cœur les phrases de leur directeur, annonçant la défaite du vieil homme, leurs armes frappèrent le marbre, leurs pieds tapèrent contre le sol. Bientôt, les Sorciers noirs se mêlèrent à eux. Cela formait une sorte de chant puissant et uniforme. Un chant de guerre. Et Ron observa, émerveillé et à nouveau calme, les Sorciers blancs – Aurors, membres de l'Ordre et volontaires – prendre peur. Certains lâchèrent leur baguette, levant les bras, signe qu'ils se rendaient. D'autres crièrent que jamais Dumbledore ne fuirait d'un combat. Mais ils étaient en minorité et le chant continuait, plus puissant que jamais, résonnant au plus profond des tripes. Les quelques Sorciers résilients furent rapidement maîtrisés, bien trop distraits et terrifiés par les Gobelins.
Le chant se brisa dans un hall silencieux et terrifié.
La bataille fut terminée aussi rapidement qu'elle avait commencé. Et les Gobelins et traditionalistes sortaient vainqueurs du conflit. Ron regarda un instant, presque hagard, les Gobelins et les traditionalistes prendre en charge les prisonniers, soigner les blessés. Tout s'était passé si vite ! Il se secoua enfin et marcha vers Ragnarök, qui supervisait l'ensemble des prisonniers. Il s'arrêta à côté de lui, ses yeux volèrent sur le champ de bataille.
Il vit Harry être embrassé par Blaise (une vague envie de meurtre s'empara de lui), il fut rassuré que son petit-frère adoré se portait comme un charme. Draco vint rejoindre son ami, suivi de Pansy. Le blond allait bien et semblait partager quelques blagues avec le groupe. Ron se sentit soulagé, heureux que son petit-ami n'avait aucun dommage ! Il tourna la tête pour voir Thomas obliger un Enki récalcitrant à s'asseoir pour traiter une blessure à la jambe, aidé par Snape qui donnait des potions et Lucius, venant les rejoindre avec sa femme dans ses bras.
« Je ne savais pas que Dumbledore était là. » Fit finalement Ron en soupirant, toujours surpris. « La dernière fois que j'ai demandé à Harry, il n'était toujours pas là… »
Ragnarök éclata d'un rire guttural, montrant ses dents pointues. Ron haussa un sourcil, se demandant qu'est-ce qu'il avait bien pu dire de drôle.
« Dumbledore a commis la plus grosse erreur de sa vie : ne s'être jamais montré ! » Informa le directeur, avec un rictus moqueur et le sourcil de Ron grimpa d'un cran. « Il a cru pouvoir nous vaincre sans qu'il puisse être présent, il n'a jamais pensé que les Sorciers noirs nous rejoindraient en renfort. Il nous a sous-estimés ! On a juste profité de son absence pour jouer un peu. »
« Vous avez fait croire à tout le monde que Dumbledore était bien venu mais qu'il a pris la fuite, de peur ou de lâcheté. » Comprit Ron avec un soudain sourire éclairant son visage. « Brillant ! » Ron applaudit le Gobelin, avec beaucoup d'admiration.
« On a joué la carte de la guerre psychologique ! » Rit Ragnarök en se frottant malicieusement les mains. « Un leader absent est une bataille perdue. » Philosopha le Gobelin. « On a semé le doute dans les esprits des Sorciers et le chant les a empêchés de voir les incohérences. » Ragnarök pointa deux Sorciers terrifiés, retenus par des liens anti-magie. « Ils sont bien trop terrifiés pour réfléchir. »
« Effectivement… » Ron roula des yeux devant le spectacle offert par les Sorciers blancs.
« Par contre, quelques Sorciers ont pu s'enfuir… » Ragnarök lui lança une œillade inquiète. « Les Weasley en font partie. Granger et Longbottom également. Par contre, sa grand-mère est parmi nous. »
Ron grinça des dents et serra ses poings, alors qu'une vague de colère le submergea. Quelques flammes volèrent autour de lui. Il ferma ses paupières et reprit son souffle. Le souvenir vif de la seule fois où il avait perdu complètement le contrôle lui revint. Ses yeux se rouvrirent et il chercha son petit frère des yeux. Il était toujours collé contre le torse de Blaise, discutant avec animation en compagnie de Pansy, Draco et Daphné qui venaient de les rejoindre. Ron porta son regard sur le bras droit ganté de son frère, là où se cachait l'horrible brûlure. Un sentiment de culpabilité s'empara de lui. C'était de sa faute si Harry avait souffert d'une telle blessure. Il aurait dû faire plus attention…
« Maintenant… » Le Gobelin continua doucement, attirant l'attention de Ron. « Il ne nous reste plus qu'à capturer Dumbledore. »
OoO
Hello très chers lecteurs ! Nous voilà arriver à la fin de la partie 3! Nous entrons à présent dans la dernière ligne droite : la dernière partie ! Tellement de choses vont se passer ! Préparez-vous !
J'espère que ce chapitre a été à la hauteur ! Il y a eu beaucoup d'animations, de combats et deux ou trois révélations ! Je ne pense pas élaborer pour Snape et son ascendance Pendragon, je ne pense pas avoir le temps et comme dit Harry, ce ne sont pas nos affaires ! Sinon, j'ai pris énormément d'amusement à écrire Sirius, c'est un gros gamin taré ! Je me suis tapée un fou rire toute seule dans ma chambre ! Je présume que vous avez tous deviné qui était la personne ayant tuée Arthur...pour ceux ne sachant pas...chuuuuut, c'est un secret !
A bientôt !
