J'ai mis le point final dimanche, tenez-le pour dit.

Pour l'une des scènes finales, je me suis inspirée du manga Oracle of Seasons. Faîtes coucou à Din !

Warriors : Hyrule Warriors / Legend : A Link to the Past + les Oracle + A Link Between Worlds + TriForce Heroes

Bonne lecture !


5- Warriors x Legend – Consommer local.

Le séjour avait été paradisiaque. Ensoleillé. Les mets, divins, avaient ravi ses papilles et enchantés ses sens. Des paysages somptueux avaient captivé ses yeux.

C'était un délice. Une extase.

Soupirant de contentement, Warriors ajusta ses lunettes de soleil sur son nez, souriant de manière charmante à la jeune femme chargée du service, acceptant le verre qu'elle lui tendait, le portant à ses lèvres, laissant cette saveur inconnue inonder son palais.

Depuis qu'il avait posé un pied dans cette destination de rêve, il se débrouillait avec ses notions maigres de la langue locale, se laissant bien volontairement porter par le mouvement, distribuant sourires appuyés et œillades séductrices dès qu'on se tournait vers lui, appuyés de quelques rubis au besoin.

Ses premières vacances depuis… son adolescence, au moins? ça se fêtait ! Et avec un salaire comme le sien, il pouvait largement se le permettre.

Ce n'était pas non plus comme s'il avait l'intention de s'y établir, non plus ! Ces rubis se devaient d'être bien dépensées et le petit confort offert par ce voyage organisé le lui permettait grandement.

Au pire, la reine pourrait toujours lui réaliser une avance sur son salaire suivant…

Une semaine qu'il était là, le soleil avait eu le temps d'éclaircir ses mèches blondes, de foncer sa peau pâle et même d'extraire des taches de rousseur dont il avait oublié l'existence à force de s'exercer sous la pluie et dans la boue.

Sa rencontre matinale avec son reflet avait quelque chose de cocasse, souriant pour lui-même quand il se découvrit une nouvelle évolution de son apparence.

Il pourrait croiser l'un de ses plus proches amis ou ses hommes qu'ils pourraient lui passer devant sans sourciller.

Et cette constatation avait du bon.

C'est comme s'il prenait des vacances de ses fonctions, mais aussi de lui-même, du masque militaire qu'il arbore à chaque instant, même en congé, à la Citadelle.

Et par Hylia, que c'était reposant…

Suite à une excursion au milieu des vieilles pierres avec un guide âgé et excentrique, il se trouvait maintenant à flâner dans le marché couvert, entouré de touristes et de locaux, goûtant des fruits aux formes biscornues, s'enivrant d'épices exotiques, complimentant ses accompagnatrices qui lui présentaient leurs toquades vestimentaires, gloussant à chaque éloge qui quittait ses lèvres, jouant le jeu, qu'elles soient jeunes adultes ou âgées, conscientes que c'était un simple amusement.

Warriors avait conscience de posséder un physique avantageux et l'utilisait à son avantage, sans en abuser pour autant. Ses pas l'avaient mené trop de fois face à des personnes exploitant les faiblesses des autres en usant de leurs privilèges pour suivre le même chemin.

Tout n'était qu'une question d'équilibre.

Quittant sa compagnie féminine, il s'enfonça plus loin dans le marché, observant chaque article mis en vente avec curiosité.

Il en acheta certains, pour lui et des amis, bredouillant un peu et mimant, beaucoup, passant sans aucun doute à côté d'informations importantes, à commencer par leur dénomination et leur usage. Bah ! C'était ça aussi le charme de l'exotisme ! Le mystère de l'inconnu.

D'ailleurs, penser à eux lui rappela les courriers qu'il avait reçu la veille. Il devait y répondre à leur retour à l'hôtel, sinon il le repoussera jusqu'à la fin de son séjour.

Mais ce n'était pas le moment de se concentrer dessus, il y avait encore des étals à fouiller…


L'hôtel dans lequel il était descendu était d'un standing élevé, bien plus qu'il ne devrait pouvoir s'offrir avec sa solde, tout capitaine qu'il soit. Il devait cette faveur à la gracieuseté de la reine qui souhaitait remercier à la hauteur de ses mérites son homme le plus fidèle, mais aussi à le pousser à suffisamment de culpabilisation pour qu'il accepte le cadeau et lève – enfin – le pied.

Habitué depuis plus de dix ans maintenant à l'austérité de la caserne, composer avec un tel niveau de luxe – il avait une baignoire ! - était légèrement intimidant et grisant, et il devait faire très attention à ne pas tout laisser lui monter à la tête ou sinon il allait se prendre pour un prince !

Absolument rien n'y manquait, il suffisait de lever le petit doigt pour qu'un employé n'accoure pour exaucer le moindre de ses soupirs.

Il lui avait donc suffi de se présenter à l'accueil avec son plus beau sourire pour repartir avec un nécessaire d'écriture.

Qu'il était agréable de ne pas avoir à hausser la voix dès qu'il désirait quelque chose ! Ces congés allaient le pourrir jusqu'à la moelle, le retour à la réalité sera une grande douleur, mais ce n'était pas le moment d'y penser.

Non, c'était celui d'aller déguster un excellent cocktail au bord de la piscine et de bavarder avec son petit groupe habituel afin de converser légèrement comme souvent.

Qu'il était doux de ne rien faire !


Depuis que ses pieds avaient foulé le sol de cette terre étrangère, Warriors avait très peu quitté l'enceinte de l'hôtel sans que ça ne soit encadré ou d'être accompagné.

Passer les portes de sa propre décision était très étrange, et ça le fut plus encore lorsqu'il s'en fit la réflexion.

Il aimait vraiment les cages…

Rapidement, il traversa les rues bondées, scrutant attentivement les environs, par curiosité d'une part, pour se repérer d'une autre.

Loin d'être stupide, il avait longuement examiné la carte affichée dans le hall d'entrée et avait ainsi établi son itinéraire, mais il était bien placé pour savoir qu'il y avait toujours un monde entre la théorie et la pratique, plus particulièrement quand on ne connaissait pas les lieux.

C'était une erreur de débutant. Il se relâchait.

Il le regretta d'autant plus quand il comprit qu'il s'était égaré.

Bon an mal an, il dut s'y résoudre : il devait demander son chemin aux locaux.

Heureusement, il avait pensé à emporter avec lui son dictionnaire et avait donc quelques phrases toutes faîtes à charcuter dans un accent immonde. La vie était remplie d'opportunités.

Malheureusement, les quelques personnes qu'il aborda le fixa avec de grands yeux écarquillés, certains allant jusqu'à glousser nerveusement avant de reprendre leur route, l'abandonnant sur place.

À force d'errer pour obtenir une direction, il dut reconnaître que sa situation avait empiré : non seulement il n'avait pas la moindre idée d'où pouvait se trouver le bureau de poste, mais sa localisation actuelle était encore plus hasardeuse.

Où était-il donc et où se trouvait son hôtel ?

Passer la capitale au peigne fin était loin d'être une épreuve insurmontable pour lui mais il aimerait s'en passer, merci bien.

Il n'avait pas les bonnes chaussures.


Ses pas hasardeux lui avaient permis d'en découvrir un peu plus sur l'architecture typique du pays et de goûter à quelques plats locaux glanés sur des stands de rue.

L'expérience était différente des visites organisées par l'agence à laquelle il faisait recours le temps de son séjour ou encore lors de ses garnisons à l'étranger, et c'était un plaisir.

Ce n'était pas une grosse prise de liberté, mais pour lui dont chaque jour était planifié à la minute près, depuis tellement d'années, c'était grisant.

Il avait espacé ses recherches au point de ne plus avoir abordé personne depuis une rue ou deux, absorbé par ses flâneries désœuvrées, mais il ne pouvait pas continuer de perdre du temps.

Un bureau de poste. C'est tout ce dont il avait besoin, après tout !

Au loin, il aperçut un hylien comme il en avait croisé des dizaines dans la journée, habillée à la manière du pays et pieds nus. Si on omettait ce détail, la longue mèche rose déparant sa chevelure blonde et les cinq colliers en sautoir, il n'était pas bien différente de ceux dont il avait croisé la route depuis le début de son séjour.

Rapidement, il ouvrit son dictionnaire jusqu'aux phrases déjà formées et héla l'inconnu, préparant son sourire le plus enjôleur pour l'inciter à ne pas l'ignorer, contrairement à ses interlocuteurs précédents.

Quand il fit face aux sourcils froncés, il faillit changer d'avis, la commissure de ses lèvres frémissant un tantinet, hésitante à s'abaisser, mais il tint bon et ne changea rien, détournant le regard un instant pour lire la ligne qui l'intéressait.

Le plus complexe fut de garder son accent compréhensible.

En relevant la tête, il eut l'agréable surprise de croiser un air concentré, bien différent de ce qu'il avait eu jusque là.

L'inconnu leva une main baguée à ses lèvres qu'il tapota de l'index, le regard dans le vague.

Warriors se découvrit quasiment en apnée quand il ouvrit enfin la bouche, sa langue y traînant un instant.

Il ne s'y attendait pas quand sa phrase fut répétée avec sans doute plus de justesse.

Quand la main fut tendue vers lui, il resta coi, perdu. Le froncement de sourcils s'approfondit et il agita le bout des doigts, l'invitant à répéter.

Sa tentative fut hésitante et sans doute erronée, car la phrase fut répétée jusqu'à ce que le gars ait l'air satisfait. Mais dans sa tête, il avait surtout l'air d'un connard.

Il inspecta ses ongles un instant, le coude soutenu par son autre main, avant de jouer avec un collier, revenant sur lui.

Les mots qu'il prononça ensuite étaient bien trop rapides pour qu'il en saisisse le sens et sa confusion devait se voir car un rictus ironique prit place alors qu'il passa à un autre collier.

Patiemment, il répéta chaque syllabe mais son amusement était plus qu'évident et ça commençait à lui porter sur les nerfs. Finalement, était-ce si urgent de poster son courrier ? À la place, il pourrait retourner siroter des cocktails à la piscine. Ou faire bouffer ses parures en toc à ce perroquet de malheur.

Sérieusement, même la reine n'en portant pas autant ! Et pourtant, son statut le lui permettrait largement !

La réponse incompréhensible passa en arrière-plan alors que Warriors se redressait de toute sa hauteur, quittant son attitude affable pour son dédain des grands jours, le dictionnaire oublié depuis longtemps.

Il était plus grand que lui, nota-t'il distraitement, mais c'était un vrai sapin de Noël.

Cinq colliers en sautoir, des bagues à chaque doigts, ses longues oreilles recouvertes de bijoux, des bracelets diverses le long des poignets, deux ceintures scintillantes ceignant ses hanches, des épingles parsemant les mèches blondes et roses…

Un putain de sapin de Noël.

Et chaque élément jurait avec le voisin.

Un désastre de la mode ambulant.

Satisfait de ce jugement purement superficiel et totalement biaisé, il lui adressa un sourire hautain qui lui fut rendu à même hauteur.

Mmh, un adversaire digne de ce nom…

S'éclaircissant la voix, il répéta sa phrase du mieux qu'il le put. Cette fois, son interlocuteur leva les yeux au ciel en soupirant avant de se pincer l'arrête du nez.

- Je vais finir par croire que tu le fais exprès.

Le passage soudain à sa langue maternelle manqua de le flanquer à terre, mais il tint bon.

- Continues de massacrer ce verbe et tu vas finir au poste de police. Ou reconduit à la frontière.

Sa diction ne comprenait aucun accent et était claire. Un natif ou un linguiste ?

- Enfin, chacun ses petits plaisirs, souffla-t-il.

Il agita sa main dans l'air, indiquant qu'il s'en moquait bien. Il se détourna et commença à s'éloigner avant de s'adresser à lui de nouveau, les mains sur les hanches.

- Au passage, la poste est dans cette direction. Et fermée depuis une heure. Passe un bon séjour, pretty boy !

Abandonné sur place, le capitaine prit quelques instants pour traiter la situation, et quand cela fut fait, il fulmina, le pied claquant contre le sol, une bordée de jurons éclatant de ses lèvres, à en faire rougir les pierres.

Ce sale rat !


Plusieurs jours passèrent mais sa colère ne s'apaisa pas, bien qu'il n'eut aucun mal à le cacher. La force de l'habitude.

Les autres clients de l'hôtel avaient dû le sentir car ils tentèrent moins de lui adresser la parole, les sourires devenant un peu moins prononcées et un peu tremblantes.

La fin de son séjour était imminent mais tous ses bénéfices avaient été réduits à néant, tout ça à cause d'un petit con impertinent !

- Si malheureux de rentrer chez vous ?

Par automatisme, Warriors tourna la tête vers la serveuse, lui offrant son habituel sourire charmeur alors qu'elle remplissait son verre.

- Difficile de renoncer à sa première liberté.

C'était la même boisson qu'il dégustait depuis son arrivée, mais il eut l'impression qu'elle avait un goût rance. Amer.

- Il faut rester positif, vous pouvez toujours revenir une autre fois ! L'encouragea-t-elle.

Son sourire faiblit.

Une autre fois ? Il avait bataillé pendant des dizaines d'années pour obtenir ce séjour, combien d'autres le sépareront de la prochaine opportunité ?

Le sourire disparut, remplacé par un pli amer.

- Vous avez pu réaliser tout ce que vous aviez prévu ?

- Mmh, oui, dans l'ensemble…

Allait-il vraiment laisser cet enfoiré lui gâcher ses toutes premières vacances ? Il valait mieux que ça !

- J'ignore quand est votre départ, mais vous devriez profiter du temps qu'il nous reste pour réduire votre liste, vous ne pensez pas ?

C'était simple. C'était une évidence.

C'était ce qu'il devait faire.

Remerciant l'employée, il vida la fin de son verre et se leva, quittant l'hôtel avec une vigueur qui lui faisait défaut récemment.

Il devait faire vite.


Warriors tourna en rond un moment.

Il avait plutôt une bonne mémoire et savait lire une carte ou s'orienter, mais il n'avait pas prêté attention à là où ses pieds l'avaient mené la dernière fois, et le retour s'était fait en crachant de colère, les nerfs en boule.

Loin de la disposition parfaite pour se repérer, donc…

Le plus simple fut de repérer cette foutue poste – un employé serviable l'avait correctement dirigé suite à cette mésaventure – et de là errer dans les environs jusqu'à ce que le décore s'emboîte avec celui de ses souvenirs.

Et maintenant…

À quoi s'attendait-il ? Il ignorait le nom de ce type, peut-être même ne prenait-il ce chemin qu'épisodiquement ou même jamais. L'autre jour était peut-être une exception.

Se rendant subitement compte de l'absurdité de… de tout ça, en fait, le capitaine se figea.

Pourquoi se donnait-il autant de peine ? Pourquoi permettait-il à cet incident isolé de prendre autant de place et de réduire à néant tous les bienfaits précédents ?

Il détestait perdre et ce, depuis sa plus tendre enfance. On lui répétait qu'un jour il s'en mordrait les doigts sans qu'il n'y prête attention, et voilà que ça lui revenait en plein visage…

Quel grand capitaine et quel petit garçon il pouvait être !

Il s'agirait de quelqu'un d'autre, il en rirait à gorge déployée.

Mais pour l'heure…

À pas brusques, il continua de battre le pavé, les sourcils froncés et les poings dans les poches.

Il tourna à un autre angle et des notes de musique attirèrent son attention, lui faisant relever la tête, surpris.

Un spectacle de rue ? Pourquoi pas, c'était toujours mieux que de courir après des chimères…

Une foule importante s'était amassée autour des artistes en représentation mais il parvint quand même à se trouver un bon point de chute pour pouvoir assister à leur représentation.

Il y avait des jongleurs, des acrobates, des musiciens et des danseuses, des hyliens et des humains.

L'attraction principale semblait être l'hylienne rousse qui dansait avec des rubans et des anneaux, au rythme des percussions et des instruments à cordes.

Din, s'il devait se fier aux acclamations du public.

Malgré lui, il se sentit happé par sa grâce et ses mouvements, manquant presque son partenaire avec qui elle virevoltait, l'accompagnant en rythme sur son bombo, un grand sourire enjoué modifiant son visage d'une manière quasi méconnaissable, contrairement à la mèche rose qui frappait son visage.

La mèche rose.

Warriors se tendit subitement en reconnaissant celui qui s'était payé sa tête quelques jours auparavant.

Il était là. Il était juste là.

Tout apaisement et joie s'étaient évaporés à la seconde où leurs yeux s'étaient croisés puis illuminés de la même lueur de reconnaissance.

Mais si un air féroce avait embrasé le militaire, ce fut un sourire narquois et méprisant qui lui répondit, et subitement sa danse se fit plus éthérée, plus captivante, volant l'attention tournée sur son amie alors qu'il s'avançait au-devant de leur scène de fortune, virevoltant telle une flamme.

Ses pieds nus battaient les planches de bois, le propulsant dans les hauteurs. Ses bijoux captaient les rayons du soleil. Ses habits floutaient les limites de son corps, soulignant ses muscles et s'enroulant autour de ses membres. Ses cheveux détachés cachaient son visage par intermittence, s'envolant avec lui.

Il était magnifique. Sensuel. Captivant.

Mais il restait un sale petit con.

Warriors prit sur lui, s'impatientant de la longueur de la représentation, les poings serrés.

Le temps qui les sépara de la dernière note, puis des saluts, des remerciements et, enfin, les départs.

Le départ des curieux, le départ des artistes.

Mais pas celui de la cible de son ire.

Il l'attendait, là, bien campé sur ses deux jambes, les mains sur les hanches et un sourcil arqué, la chevelure ébouriffée, les joues rouges et le souffle court.

C'est lui qui maîtrisait la situation et il en avait conscience.

Sale bâtard.

Ses articulations lui faisaient mal alors qu'il se crispait toujours plus, prêt à lui décocher son célèbre direct du gauche.

- Toujours à la recherche de la poste ?

La moquerie dégoulinait de chaque mot prononcé, érodant la maigre patience qui le retenait encore.

- Ou tu es peut-être à la recherche de quelque chose d'autre ?

Il était proche. Beaucoup trop proche. Peut-être pas assez car il s'avança encore, lui décollant une pichenette contre le nez, le faisant broncher.

- Alors, pretty boy ? Que fais-tu là ? Qu'attends-tu ?

Son crâne dépassait à peine ses yeux et pourtant Warriors se sentit menacé.

Il avait fait une bêtise. Il avait accumulé plusieurs d'entre elles.

Il n'aurait pas dû le traquer. Il n'aurait pas dû l'attendre. Il n'aurait pas dû venir désarmé. Il ne devrait pas rester.

Il devrait se défendre. Ou, au moins, se mettre hors de sa portée.

Il resta là.

Quand ce petit con se hissa sur la pointe des pieds, il se contenta de l'observer.

Quand il appuya ses lèvres contre les siennes, il ne cilla pas.

Quand il se faufila contre lui, glissant ses bras autour de sa taille et accola leurs deux corps, il ne recula pas.

Quand il se pencha pour lui chuchoter à l'oreille, il garda le silence.

- Et si tu me montrais les talents de cette langue ? Je parie que tu peux la manier avec plus de bio dans bien d'autres domaines.

Quand il l'embrassa de nouveau, Warriors participa.

Ce sale petit con. Il allait lui faire bouffer son arrogance.


Ç'avait été quand même de chouettes vacances.

Warriors s'en faisait la réflexion alors qu'il retournait au pays, lunettes de soleil vissées sur le nez et des suçons parsemant sa peau bronzée.

De très chouettes vacances.

À reproduire.


"Tu as l'air d'un local et j'ai passé vingt minutes à me débattre avec mes connaissances linguistiques basiques pour demander où se trouve le bureau de poste le plus proche et tu as répondu dans un anglais parfait, parce que tu es un connard."

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