Coucou

Il s'agit juste d'un petit OS sans réel bit sauf de détendre. J'espère qu'il vous plaira :-)


Son téléphone vibra et le tira de son sommeil. Non mais qui se permettait de le réveiller tôt le matin, et un dimanche en plus. Les huit heures de sommeil, il connaissait ? Le jeune brun râla avant de décrocher.

Salut Reo, c'est Kotarō, j'ai besoin de ton aide. Dit ce dernier, paniqué.

Ça va ? Qu'est ce qui se passe ? Le questionna-t-il d'un air mi-fatigué, mi-blasé.

Il connaissait bien ce blondinet. La plupart du temps, ses soucis ne s'avéraient pas graves du tout, et de simples encouragements, de simples explications, parvenaient à les calmer. Après tout, il était resté un enfant et ne se souciait pas toujours du lendemain.

Alors, tu vois, j'ai perdu l'appareil photo de ma sœur. Il ressemble pas mal au tien et comme t'en possède deux, je me demandais si tu voulais bien me le prêter le temps que je retrouve le sien.

Elle ne me le pardonnera pas.

Le jeune brun de vingt-et-un ans, en effet, avait commencé à développer une passion pour la photographie depuis le lycée. Il avait acheté un nouvel appareil mais avait gardé l'ancien comme souvenir. Sauf qu'il l'avait laissé dans un coin et ne savait plus où est-ce qu'il se trouvait.

Sérieux, Kotarō, tu m'appelles vraiment pour ça... lui répondit-il, plus parce qu'il ne voulait pas chercher que parce qu'il ne souhaitait pas aider son ami.

Bah, ouais pourquoi ?

D'accord, mais faudra attendre, je sais plus où il est passé donc faut que je le retrouve. Juste au cas où, tu devrais quand même lui expliquer la situation.

Merci, merci beaucoup Reo, tu me sauves la vie ! et il raccrocha, tout joyeux.

Reo souffla un bon coup. Il appréciait bien son ami mais il devait avouer que parfois, Kotarō se montrait vraiment fatiguant. Ce dernier avait très peu changé depuis le lycée, aussi bien physiquement que mentalement. Il avait gardé sa coiffure de toujours — des cheveux blonds coupés courts, contrairement à Reo qui lui, suivait beaucoup trop — au goût du blond, les tendances. Kotarō est ainsi resté le même enfant, avec les mêmes bêtises, la même innocence qu'autrefois. Reo avait appris à l'affectionner comme son petit frère alors même qu'il était le plus jeune des deux.

Se décidant à entamer la recherche de cet objet, il commença à se lever et à se préparer. Une fois cela fait, il cuisina de délicieux petits choux. Il y tenait à son dimanche tranquille.

Reo n'avait commencé ses recherches qu'en fin de matinée. Il fouilla partout jusqu'à midi au moins sans rien trouver. Il se demandait pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à le retrouver. Sa chambre — et tout son appartement d'ailleurs, restaient toujours bien rangés.

Il s'octroya une petite pause à midi. Il ne mangeait pas beaucoup à vrai dire mais il se lassait de toujours chercher sans compensation. Une fois son frugal repas terminé, il nota qu'il se trouvait, en dessous de son lit, un carton comprenant les objets qu'il n'utilisait pas quotidiennement. Aussi, lors de son déménagement, il l'avait juste posé en dessous de son lit. Il ne s'était même pas questionné sur ce qui se trouvaient à l'intérieur. Alors, il l'avait fouillé aussi. Mais, à la place, il avait trouvé une enveloppe, et à l'intérieur, une lettre.

Une lettre d'amour pour Seijūrō Akashi, son capitaine de basket d'autrefois. Il se souvenait des moments au lycée. Quand le jeune '' lui '' avait rencontré cette chevelure rousse pour la première fois. Il ne pensait pas si bien s'entendre avec le rouquin, vu comment il les traitait. Mais du fait de son devoir de vice-capitaine, il avait été amené à le côtoyer plus souvent qu'il ne l'aurait voulu. Ces heures passées ensemble leurs avaient fait découvrir plusieurs points communs et avait fait naître des sentiments nouveaux chez le brun.

Il avait exprimé à plusieurs reprises qu'il voulait écrire une lettre d'amour à la personne qu'il chérissait le plus à cet instant. Et il s'y était lancé. Plus que d'écrire, il y avait ajouté tous ses sentiments pour déclarer sa flamme. Mais la lettre ne lui a jamais été remise. Pour la simple et bonne raison que leur capitaine, en plein match, s'est effondré psychologiquement. Reo, à cet instant, se souciait plus de l'état du rouquin et agissait envers lui, non plus comme son bras droit, mais comme un ami, une épaule sur qui se reposer. Il avait veillé sur lui pour que leur capitaine se sente bien, pour qu'il puisse retrouver confiance en lui après cet événement. Il y avait mis tout son cœur à tel point que finalement, il en oublia la lettre.

La revoir aujourd'hui l'avait un peu surpris, il ne devait pas se mentir. Mais en même, ça lui laissait un pincement au cœur. Une fois qu'ils sont entrés à l'université, Akashi, occupé par ses nombreuses études, avait fini par renoncer petit à petit à sa vie d'autrefois. Il ne jouait plus au basket, les moments qu'il passait avec ses anciens amis se réduisaient peu à peu jusqu'à ce qu'ils disparaissent. Les échecs peut-être, demeuraient son seul échappatoire à cette vie bien remplie.

Reo voulait tellement lui reparler mais il ne souhaitait en aucun cas le déranger. Alors il avait cherché presque pendant trois heures comment renouer avec un ancien ami. Même s'il n'espérait plus rien de romantique entre eux, il se montrerait ravi si les deux jeunes gens pouvaient redevenir amis. Finalement, Reo avait renoncé à trouver l'excuse parfaite et se décida à appeler le numéro que le rouquin lui avait fourni des années auparavant.

Reo savait qu'il pouvait composer le numéro de la société mais il souhaitait plus que tout que son ancien ami en personne réponde. Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer s'il avait changé ou non. Est-ce que qu'il avait grandi ? Est-ce qu'il est devenu plus détendu ? Est-ce que ça se passe mieux avec son père ? Ces questions s'étaient succédées pendant que le téléphone sonnait. Et quand enfin il décrocha, Reo se sentit soulagé.

Si au début, ils peinaient à briser la glace, ils avaient fini par parler de tout et de rien. Et ce, pendant des heures — le plus jeune avait même pris une pause dans ses études. Ils s'étaient promis de se revoir un jour, seuls et avec toute l'équipe. La conversation réchauffa le cœur aussi bien de Seijūrō que de Reo.

Ce dernier en oublia même Hayama qui devait alors affronter la colère de sa sœur.


Alors, vous l'avez trouvé comment ?

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Bisous !!!