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Les yeux rivés sur le plafond, allongé sur mon lit, mes pensées tourbillonnent. Voilà une semaine que l'on m'a annoncée que je serais le quatrième champion du tournoi. Seigneur, depuis ça, tout va en dégénèrent. Déjà, je n'ai aucune envie de participer à ce foutu tournoi. Ensuite, Viktor passe de plus en plus de temps à la bibliothèque avec cette fille, c'est quoi son nom ? Hermione, je crois, mouais, plutôt Vermine que je devrais dire ! En plus, les cours ont repris et finalement, notre petit ne se voit plus tant que ça ! Chloé est trop prise par ses études, Amélie passe tout son temps avec plein de gens différents. Comment diable les a-t-elle même rencontrées ? Draco Malfoy, je peux comprendre, mais Fred, George, et même le champion de Poudlard, Cédric ! Tellement sociable... Et pour couronner le tout, Abraxi et moi ne nous voyons presque plus à cause du changement de chambre, mais aussi des cours que nous avons choisies de suivre à Poudlard. Il a privilégié potion, car il a un réel talent dans cette matière, tandis que moi, j'ai préféré D.C.F.M. qui est en fait le contraire de la magie Prim. C'est super intéressent. D'ailleurs ne plus utiliser la magie Prim depuis quelque temps m'a fait le plus grand bien ! Ma dernière crise remonte au début d'année, ce qui n'est pas si mal au final ! Enfin jusqu'à aujourd'hui, parce que oui, aujourd'hui nous avons un cours de magie Primordial avec le professeur Vasquiez. Le vrai premier cours de magie Prim de l'année. Et la perspective d'utiliser cette forme de magie me terrifie réellement. Tout le monde me demande si je vais refaire une super démonstration de magie et personne ne semble avoir remarqué mon malaise à chaque fois, personne sauf Marlo étrangement, qui m'a même proposé de m'accompagner en cours tout à l'heure. J'en suis donc là, à attendre en ressassent la mauvaise semaine que j'ai passé. Je suis resté là, couché sur mon lit, perdu dans mes pensées à perdre la notion du temps. Quelqu'un toqua à la porte, ce qui eut pour effet de me sortir de mes pensées. Je me levai et ouvris. C'est Marlo... Déjà ?

- Bah alors, tu t'souviens pas que j'devais t'accompagner en cours ? Me demanda-t-il un peu amusé par la situation.

- Si, bien sûr que si. C'est juste que- Non rien... On y va ? Dis-je en sortant de la chambre et en fermant derrière moi.

- En route alors ! J'ai trop hâte de pouvoir faire d'la magie Prim ! S'exclama-t-il content, alors que moi, je ne pue m'empêcher de grimacer. J'en étais sûr, il y a un truc qui va pas, j'ai raison ?

- Quoi ? Pourquoi tu dis ça ? Le questionnai-je un peu surpris et dérouté par ce qu'il vient de dire.

- C'est très simple, depuis c'matin t'as l'air tout bizarre, enfin plus que d'habitude, j'veux dire. Je leva les yeux au ciel. Du coup, j'ai tout d'suite soupçonné qu'il se passait quelque chose. J' t'ai vu mal à l'aise quand les autres te posaient des questions sur la magie Prim, j'en ai conclus que ça avait un rapport, et pour en être sûr, j'ai dit une phrase qu'aller te faire réagir et j'ai touché dans l'mille. Expliqua-t-il alors que de mon côté, je tentais d'assimiler les informations qu'il me donnait.

- Oh wouaw, c'est à la fois terrifient et impressionnant. Je ne mis attendais pas à celle-là... Je n'ai pas les mots... Mais tu as raison, je n'ai pas envie de pratiquer cette magie. Répondis-je calmement, mais très surpris par Marlo.

- Pourquoi ? Demanda-t-il simplement.

- Tu es bien curieux d'un coup !

- Non mais c' que j'veux dire, c'est quand début d'année, tu nous as fait un truc de dingue, t'es super doué pour ça, alors pourquoi ?

- Parce que ça me fait mal... Un petit silence s'installa durant quelques secondes avant que je ne comprenne ce que je venais de dire, mais c'était déjà dit, trop tard. Putain, mais pourquoi j'ai dit ça !

- Attends, qu'est-ce que tu veux dire par là ? Me demanda-t-il encore plus perdu. J' expira un bon coup. Bon puisque j'ai commencé, autant tout lui dire, non ?

- Eh bien, quand j'utilise la magie Primordial, c'est comme si je me laissais consumer par elle, je la sens m'envahir sans pouvoir faire quoi que ce soit, et une fois que le sort est lancé tout s'en va d'un seul coup, ne laissant que d'horribles douleurs dans tout mon corps. Comme si ma tête me brûlait et que mon corps implosait puis explosait encore et encore... Enfin bon, rien de très agréable quoi !

- Pourtant, la dernière fois, t'es resté, pourquoi ? Et puis j'comprends mieux ton absence tout le reste d'la matinée...

- Oui, je suis resté parce que d'une part, je ne voulais pas inquiéter Abraxi et d'autre part, si l'école avait appris ça, ils ne m'auraient jamais laissé partir. Lui expliquai-je.

- Donc t'as juste supporté ça ? Je hocha de la tête pour toute réponse. Wow, t'es vachement fort, j'crois qu'si j'devais ressentir un truc pareil, j' me serais déjà effondré. J'espère qu'Abraxi se rend compte d'la valeur de ton amitié. Me dit-il doucement. Je lui souris avant de reprendre la parole.

- C'est gentil de dire ça, mais si j'étais vraiment fort et un bon ami, je leur aurais déjà parlé. Soufflai-je en baissant la tête. Mais je n'y arrive pas.

- Tu m' l'a dit à moi, et on est amis non ? Dit-il en se tournant vers moi.

- Oui, c'est vrai, nous sommes amis. Répétai-je en me tournant à mon tour vers lui. Merci, ça m'a fait du bien de me confier, plus que tu ne peux l'imaginer. Affirmai-je en souriant.

- C'est normal entre amis. Me sourit-il à son tour en plongeant son regarde dans le mien.

Je suis instantanément hypnotisé par le brasier qui se cache au fond de ses irises, un feu qui m'attire irrémédiablement. Un feu puissant. Mais il détourne subitement les yeux, coupant notre échange et ma contemplation par la même occasion. Et je repris petit à petit conscience.

- On- On devrait y aller maintenant, sinon on va arriver en retard. S'exclama-t-il en recommençant à avancer vers la salle d'entraînement du bateau.

Moi, j'ai à peine le temps de comprendre ce qu'il vient de se passer que nous sommes déjà arrivé. Marlo entra en premier dans la salle très vite suis par moi, encore troublé par l'intensité de notre échange aussi court fût-il.

Seigneur... Quel bourbier.

- Tien tien, M. Chedronnier à l'heure, comme cela fait plaisir à voir. À croire que M. Univers a une bonne influence sur vous ! S'exclama M. Vasquiez avant de nous dire d'aller nous asseoir.

Je me dirigeai directement vers Abraxi qui bizarrement était déjà là. Je ne suis peut-être pas le seul à avoir une bonne influence... Il me semble qu'il passe beaucoup de temps avec Mille en ce moment. Je sentis le regard de Viktor sur moi alors que je prenais place. Je me retourna donc pour lui sourire, mais il détourna immédiatement les yeux. Woh, ok ? Pourquoi il a fait ça ? ''Parce que tu n'en vaux pas la peine''. Encore cette voix dans ma tête... Je la chasse le plus souvent possible depuis qu'elle est arrivée, c'est-à-dire en même temps que mes problèmes avec la magie Prim. Mais parfois, c'est juste dur et douloureux... Aujourd'hui, ça ne l'est pas non, ça me met en colère. J'essayai de me reconcentrer sur le début du cours, même si je ne comprenais pas la moitié de ce qu'il venait de m'arriver, ni la réaction de Viktor ''Hermione''. Non, ce n'est pas le moment ! Je chassai cette nouvelle vague de pensées en secouant ma tête pour les faire sortir une bonne fois pour toutes.

- Bien, aujourd'hui nous commençons réellement le programme de magie Primordial des sixièmes années de Durmstrang. Et comme l'année passée, pour bien débuter le cours, je vais demander à un élève, qu'il soit volontaire ou non, de faire une démonstration d'un sort de base en magie Primordial. Alors est-ce que quelqu'un est volontaire ? Termina le professeur.

Je ne sais pas ce qui me poussa à faire ça, si c'était la semaine merdique que j'ai passé, le brasier dans les yeux de Marlo, l'absence de ceux de Viktor, ou encore cette colère grandissante dans mon ventre qui éclate comme un orage. Mais comme si je ne me contrôlais plus, ma main se leva. Un sentiment étrange s'empara de moi, un sentiment éclipsant tous les autres, ce n'est pas la peur, ce n'est pas le stress, c'est seulement un sentiment de... De puissance, oui, comme si j'étais puissant.

- Qu'est ce que tu fou Adré ? Me chuchota Abraxi dans l'incompréhension la plus total. Mais je ne pris pas la peine de lui répondre ni même de le regarder, je me leva simplement de mon siège, sans attendre de réponse du professeur.

- Euh, très bien M. Univers. Dit M. Vasquiez pris de court.

Je m'avançai, marchant entre les tables avec confiance, sans peur. Elle a disparu, remplacée par cette voix si forte qui me criait : ''Montre leur, montre leur à tous''. Je veux- Non, j'ai besoin de laisser entrer les ténèbres, de les sentir griffer mon âme. Je veux les dévorer comme elles m'ont dévorée. Je veux, je veux la puissance. Je me plaçai à l'endroit précédemment indiqué par le professeur et sorti délicatement ma baguette de son étui accroché à ma jambe. Mais, au lieu de me mettre face au mannequin situé au fond de la salle de cours, je me tournai face à mes petits camarades. '' S'ils veulent tant que je leur montre quelque chose de grand, alors montrons leur''.

- Que faite vous M. Univers ? Me demanda M. Vasquiez, mais je me contenta de le regarder du coin de l'œil, un sourire malsain collé sur visage. Et il s'en contentera aussi.

Je fermai les yeux et, contrairement à d'habitude, je laissai moi-même cette énergie dévorante, terrifiante pénétrer en moi. Je la laissai entrer dans mon corps, se glisser sous ma peau et se rependre dans mes os, me nourrissant de chaque parcelle de ténèbres en moi. Aucun mur, aucune barrière pour l'empêcher de déferler en moi comme une vague de chaos. Je pouvais sentir la puissance gonfler mon âme. Doucement, je m'accroupis sur le sol, absorbant toujours plus de chaos, je pris une grande inspiration en posant la pointe de ma baguette contre le sol, et comme un murmure prononça la formule : '' Tenebris profondis '' avant d'ouvrir les yeux pour laisser s'étendre hors de moi toutes les ténèbres accumulées. Elles flottèrent dans l'air, comme un drap noir qui enveloppa la salle, comme si la nuit régnait sur le jour. Dévorant la lumière et la chaleur pour ne laisser qu'un abyssal noir. Plongeant tout dans les ténèbres. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres alors que je pouvais sentir la peur se rependre dans le cœur de mes amis. Mes... Amis ? Attends, mais qu'est-ce que je raconte ? Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Pourquoi est-ce que je fais ça ? Bordel, mais qu'est-ce qui me prend ! Je rappela vite les ténèbres que j'avais lâchées à moi, faisant revenir la lumière et la chaleur dans la salle avant de me relever et de me tourner vers le professeur Vasquiez.

- Eh- Eh bien voilà encore une belle démonstration de puissante magie Primordial M. Univers... Vous pouvez retourner à votre place... Merci. Me dit M. Vasquiez l'air troublé.

- Oui Monsieur. Répondis-je simplement avant de marcher jusqu'à mon siège.

Les murmures s'élevèrent sur mon passage et moi, silencieusement, je me rassis à ma place.

- Qu'est-ce que c'était que ça ? Tu avais tellement l'air différent... Et pourquoi tu m'a pas dit que tes problèmes de magie Prim avaient disparu ? Me chuchota Abraxi.

- Parce que c'était... Pas le cas ?

Maintenant qu'il le dit, c'est vrai que mis à part de légers maux de tête, je ne ressens aucune douleur, et le sort... Il venait bel et bien de moi, et pas d'une perte de contrôle... Je l'ai contrôlé, mais... Ça n'était pas moi, ça ne pouvait pas être moi... Ça n'avait pas l'air d'être moi... Peut-être que si ? Je ne sais pas, je ne sais plus, plus rien du tout. Le cours commença, mais les questions étaient trop nombreuses, elles se multiplièrent dans ma tête. ''Pourquoi m'être porté volontaire ?'' ''Pourquoi ne ressentir aucune douleur ?'' ''Pourquoi je ne me reconnais pas ?'' ''Comment ?''. Toutes ces questions m'empêchaient de me concentrer correctement, me plongeant dans un état de confusion totale. Mais une question me tourmenta plus que toutes les autres : ''Qui suis-je''. Je ne vis pas le cours passer, trop perdu dans mes pensées, à la recherche de réponse que je ne trouva évidemment pas. Je ne suivis pas une seule parole du professeur. A la seconde ou le M. Vasquiez nous a autorisé à quitter la salle de cours, je fus le premier à partir. J'étouffai ici, j'avais besoin de partir, il fallait que je sorte d'ici, me retrouver seul. Je commençais à couler sous les événements et Marlo a tort, je ne suis pas quelqu'un de fort, je fuis en permanence. Abraxi a bien tenté de me rattraper, mais en ce moment, je ne peux pas.

Je sortis du bateau aussi vite que possible et me dirigea directement vers la forêt qui ne se trouvait pas très loin. Je pénétra celle-ci et commença à marcher sans réel but précis, sans savoir où j'allais. J'avais juste besoin d'oublier un peu, même pour le temps d'un instant et l'alcool dans cette situation et absolument à éliminer. J'ai toujours aimé marcher dans la forêt, au milieu de la nature. Là-bas, au moins, je me sens dans mon élément. Je mis sens bien, apaisé. C'est presque vital. Et en ce moment, j'en ai vraiment besoin. Besoin de sentir l'air emplir mes poumons, sentir la vibration des feuilles et le vent souffler entre les branches pour jouer la mélodie du monde. Toutes ces choses à la fois distinctes et unies qui forment un tout. Et moi, j'ai l'impression dans faire partie, de faire partie de quelque chose de grand, de beau. Sentir cette énergie si noble, si vivante, si puissante... Plutôt que les ténèbres viles qui m'habitent. J'ouvris mes bras et mes mains et pris une grande inspiration pour embrasser cette harmonie. Oui, ici je suis bien. Je resta quelques secondes dans cette position puis, je repris mon chemin. J'avançai encore un petit peu jusqu'à ce qu'un son me stoppât net. Un son provenant de plus loin dans la forêt, un rugissement très lointain. Après un combat bref, mais intense entre mon esprit logique qui me criait de fuir et ma curiosité qui m'incitait le contraire, ma curiosité finie par l'emporter et j'entrepris de suivre les rugissements.

Plus j'avançais et plus ils étaient fort, très fort, trop pour que ce soit un petit animal. Si fort que je pris la décision de lancer des sort de silence et de protection autour de moi, on ne sait jamais. Et juste par prudence, je me fis le plus discret possible. Alors que les rugissements s'amplifiaient, des cris humains se mêlèrent à eux. Est-ce une attaque ? Non, les cris humains n'étaient pas des cris de peur. Quoi qu'il en soit, je n'allais pas tarder à le savoir. Il ne me restait plus que quelques buissons à passer quand je fus aveuglés par une

lumière rouge vif suivit d'une vague de chaleur. Mes yeux s'écarquillèrent, une colonne de feu s'élevait dans le ciel. Non, c'est pas possible. Ça ne peut pas être ce à quoi je pense, pas ici. Je me précipita vers le lieu de l'explosion, franchisant le peu de distance qui nous séparait en un temps record. Une fois arrivé, je resta paralysé par ce qui se déroulait devant mes yeux. D'énormes cages à barreaux renfermaient des dragons, et des dizaines de sorcier grouillaient de partout autour des cages lançaient des sorts sur eux, les attaquants sans répit, sûrement dans le but de les maîtriser. Quatre dragons se débattaient. Pourquoi ont-ils des dragons ici bordel ! Quatre dragons... Quatre dragons... Pour quatre champions... Non, ce n'est pas possible ! Ça ne peut pas être la première épreuve ! Impossible ! Pourtant, c'est la seule explication... Le stress me gagna petit à petit alors que les rugissements des dragons résonnaient dans ma tête. Ma respiration se fit plus courte et saccadée, et devant mes yeux, ces dragons enfermés souffraient, se débattant toujours plus pour leur liberté sous les coups incessants des sorciers. Mon cœur se serra devant autant d'injustice et la colère tordait mon ventre. Les rugissements se transformèrent peu à peu en plainte de désespoir et de douleur. Mais ce fus trop quand mon regard croisa celui d'un des quatre dragons, mes yeux restèrent rivé sur les siens et j'eus pendant l'espace d'un instant l'impression de ressentir la même chose qu'elle. Il- Il faut que je m'éloigne d'ici. C'est au-dessus de mes forces, c'est-c'est... Les larmes menaçaient de couler alors que le regarde plongé dans celui du dragon, toute les couche de colère disparurent pour ne laisser place qu'à de la peur et de la douleur. Je ne peux plus voir ça.

Je rassembla les dernières forces qu'il me restait et me mis à courir, rebroussant chemin chemin. Les rugissements résonnant toujours dans ma tête. Malgré les branches, les ronces et les griffures, je couru sans m'arrêter jusqu'à sortir de la forêt. Je trébucha plusieurs fois, m'écorchant les genoux et les mains, mais rien n'y fais, je ne peux pas m'arrêter. Quand je fus enfin sortie de la forêt, la première pensée qui apparut était Viktor. J'avais besoin de le voir, j'avais besoin de lui maintenant. Peut importe notre éloignement, peut importe sa réaction, j'avais besoin de le voir. Je me remis à courir en direction de bateau. J'étais essoufflé et l'air froid me brûlait les poumons, mais rien ne pouvait m'empêcher d'avancer. Mon cœur battait fort dans ma poitrine, la panique m'avait totalement envahi et les images de ce que je venais de voir défilait dans ma tête. Je suis à bout, j'ai peur de tellement de chose, je ne comprend plus rien et la solitude m'accompagne en permanence. Mais rien ne sort, je n'y arrive pas, je n'arrive pas à parler. Arrivé au bateau, je descendis les marches quatre par quatre à une vitesse folle en espérant que Viktor soit là. Sans attendre j'entrai dans la chambre et me plaqua contre la porte que j'avais précipitamment refermé. Il était là, Viktor était là, assis à son bureau, les écouteurs visé à ses oreilles. Il se retourna, sûrement surpris par mon entré. Quand il me vit, le souffle court, le cœur battant et les larmes au bord des yeux, son regard s'emplit d'inquiétude et ses sourcils se froncèrent.

- Adré, qu'est-ce qu'il se passe ? Me demanda-t-il calmement.

S'en était trop pour moi. Je me laissa tomber au sol et les larmes coulèrent en silence, seul quelques sanglots s'échappaient de ma bouche et berçaient la pièce. Doucement, il s'approchât de moi et glissa le long de la porte pour se retrouver assis à côté de moi. Toujours en silence, il passa son bras derrière mon épaule et poussa ma tête contre son épaule pour cacher ma tristesse des yeux du monde. Et je suis resté là, à pleurer dur son épaule. Et lui est resté là, me laissant pleurer sur son épaule. Et nous sommes resté là, ensemble, dans ce silence tellement significative, tellement calme, jusqu'à ce que mes

larmes cessent. Mais lorsque plus aucune larme ne s'échappa de mes yeux, je ne bougea pas, le visage toujours enfouie dans son cou, respirent son odeur.

- Pourquoi est-ce que tu as été si distant cette semaine ? Murmurai-je la voix somnolente. Pourquoi tu m'as ignoré tout à l'heur ?

- Parce que je suis un garçon bête et jaloux ? Chuchota-t-il, son léger sourire résonnant dans sa voix.

- Peut-être que je suis un garçon bête et jaloux moi aussi alors. Répondis-je rassuré mais toujours dans un murmure.

- Jaloux ? Mais de qui pourrais-tu être jaloux Adré ? Me demanda-t-il à la fois amusé et curieux.

- Je pourrai te poser la même question tu sais.

- Mmmh c'est vrai... Alors, je n'ai pas à être jaloux de qui que ce soit, c'est bien ce que tu es entrain de me dire Adré ?

Pour la première fois, je relevai la tête pour plonger mon regarde dans le sien, retrouver cette océan calme et profond dont est emplit ses yeux. Viktor est un océan doux et bleu, à travers le quel passeraient les rayons du soleil pour le faire resplendir.

- Non Corbeau, d'absolument personne. Répondis-je en souriant.

À cette instant, nos âme se rejoignirent là où le temps n'existai plus, comme un confluent de l'espace-temps, mon corps s'engourdit et mon esprit s'envola. Une sensation mystérieuse, presque mystique s'empara de moi, comme si je le connaissais depuis toujours, comme si nos âmes ne se croiser pas pour la première fois, comme si on c'était attendu depuis longtemps, comme si il était le souvenir d'une vie passée, d'une vie d'il y a des milliards d'années.

- Tu- Tu le ressens aussi n'est-ce pas. Me souffle-t-il en ne me quittant pas des yeux.

- Oui, je le ressens aussi... Soufflai-je à mon tour pour ne pas briser le moment. Mais la fatigue finit par me rattraper, un peu trop vite, et mes paupières s'alourdirent. Je suis un peu fatigué, et si on allait se coucher ?

- Oui, c'est une bonne idée. Termina-t-il en coupant court à notre échange. Il se leva et se dirigea vers son lit.

J'attendis qu'il se glisse sous sa couverte pour rapidement me lever et me faufiler à côté de lui. Là emmitouflé jusque sur le nez, de sa couverture, je le regardai un large sourire sur le visage accompagné d'un air joueur et dis :

- C'est à mon tour ! Ce qui le fis sourire aussi, mais je perdis rapidement mon sourire. Viktor ?

- Oui Adré ? Répondit-il en passant son bras derrière moi pour me serrer un peu plus contre lui.

- Des dragons... C'est la première épreuve, il nous faudra affronter des dragons. Terminai-je plus doucement.

Il eut l'air pensif quelques secondes, le regarde vers le plafonds puis il se retourna vers moi.

- Est-ce que ça te fais peur ? Me questionna-t-il d'un air doux et rassurant.

- Non... Je crois que ça me fait plus de peine... Je n'ai aucune envie d'affronter un dragon, de lui faire du mal, ni qu'il m'en fasse.

- Tu es quelqu'un d'incroyable Adré, si tendre... Tu n'aurai jamais dû faire partis de ce tournoi... Tu sais, quand Je t'ai vu arriver dans la pièce ce jour là... J'ai bien crus que mon cœur aller s'arrêter.

Je me collai un peu plus contre lui en repensent à ce jour.

- A vrai dire je n'ai pas énormément de souvenir, c'est flou dans mon esprit...

- Eh bien Adrénadiel, il semblerait que la coupe t'ai spécialement choisi pour être un champion de se tournoi.

Je resta abasourdi, figé sur place par la révélation du directeur de Poudlard. Putain mais qu'est-ce qui m'raconte le vieux là ! Trop de question se bousculèrent dans ma tête. Comment est-ce que c'était possible. Il devait forcément y avoir une erreur ! C'est le putain de ''Tournoi des trois sorciers'' bordel ! Pas ''les play off quadri-sorcier'' ! Tout autour de moi ce mis à tourner.

- Eh bien, ne reste donc pas ici, rejoins les autres champions dans la salle. Me pressa Dumbledore.

Je me mis lentement à avancer vers la porte désignée, marchant entre les tables, tous les yeux rivés sur moi. Arrivé à la table des professeurs, je ne m'arrêtai même pas devant le directeur Karkaroff. Je ne voulais qu'une chose, c'est disparaître. Alors que la porte se refermait derrière moi, je pouvais entendre le directeur de Poudlard reprendre la parole. Je descendis les marches de l'escalier qui se découvrait devant moi une à une, un peu dans un état second. Quand j'arrivai en bas, une salle au plafond haut et aux allures sombre se dessina à son tour devant moi. Seulement éclairé par un feu de cheminée qui crépitait, faisant danser les ombres dans la pièce. Devant la cheminée, un grand tapis de fourrure était étalé sous une petite table basse, deux fauteuils situés aux extrémités d'un canapé rouge cendré. Les trois champions se trouvaient là, devant la cheminée, silencieux, leurs trois ombres grandissantes, jetées sur la pièce rendait la scène plus impressionnante. Viktor, appuyé nonchalamment sur le côté de la cheminée, se redressa immédiatement en me

voyant arriver. Il m'interrogea du regard mais ne prit pas la parole, c'est Fleur Delacour qui la prit.

- Que se passe-t-il encore ? Faut-il qu'on remonte maintenant ? Demanda-t-elle, son accent français très prononcé, mi-curieuse, mi-hautaine... Les Français... Et pourtant, je le suis...

- Je... Euh...

Ne sachant pas comment leur expliquer correctement la situation, je me contentai de rester là, totalement immobiles et silencieux. Fleur s'apprêta à répliquer, mais des pas se firent entendre dans les escaliers annonçant l'arrivé d'un groupe de personnes. Ce qui ne loupa pas, car quelques secondes plus tard, les trois directeurs accompagnés de Barty Croupton et de deux des professeurs de Poudlard, une vielle dame à l'air sévère portant une cap verte émeraude et un chapeau pointu et un autre un peu plus jeune, mais qui à l'air blasé de la vie et habillé en noir, firent leur entré.

- Ah, Madame Maxim ! Que se passe-t-il, ce garçon est arrivé et n'a rien dit du tout depuis qu'il est ici ! S'exclama Fleur.

- Ce qu'il se passe, Mademoiselle Delacour, est que ce jeune homme a été choisi par la coupe pour être le quatrième champion du tournoi. Révéla calmement le directeur Dumbledore.

- Quoi ! S'écria-t-elle face à cette révélation.

- Est-ce vrai Adré ? Me questionna Viktor en s'avançant vers moi, une expression inquiète sur le visage.

Je ne pue que hocher de la tête en guise de réponse.

- Après ça, je n'me souviens plus de grand-chose, c'est flou dans ma mémoire comme je te l'ai dit. Je me souviens qu'il y a eu beaucoup de blabla et que tu m'as raccompagné. Puis je me suis endormie, sans plus... Je ne sais pas ce qu'était cette boule de lumière, mais bordel c'était du lourd !

- Ce n'est pas aussi important que ça, si ? Dit-il en riant, amusé par la remarque. De se souvenir je veux dire ? De toute façon, tu n'as pas à t'inquiéter, quoi qu'il arrive je serais toujours là, à tes côtés. Murmura-t-il comme un secret.

Je passe mon bras autour de son torse et posai ma tête sur son épaule pour le serrer dans mes bras pour seule réponse, mais je sais que ça suffit. Ce que je ressens ne s'explique pas avec des mots. Je fermai les yeux et m'endormis dans ses bras et lui dans les miens.

Les yeux embrumés et l'esprit encore somnolent, je me redressai lentement, me remémorant la soirée d'hier. Je balayai rapidement la pièce du regard encore mi-clos, à la recherche de Viktor, mais j'étais seul. Je fus un peu déçu par son absence, j'aurais aimé me réveiller à ses côtés... Tant pis ! Je finis par complétement me lever, appréciant la douceur des tapis de fourrures sous mes pieds nus. Je me dirigeai rapidement vers la salle d'eau pour me laver le visage, faire ma toilette et enfiler l'uniforme Durmstrangien, tout en réfléchissant à ma future journée. Aujourd'hui, je commence seulement à dix heures, avant la première heure il faudrait que je trouve Fleur et Cédric pour les prévenir au sujet des dragons... Et puis j'aimerais aussi passer un peu plus de temps avec mes amis, mais chaque chose en son temps. Tout d'abord, petit déjeuner ! Une fois bien apprêté, je sortis de ma chambre et me dirigeai vers la grande salle du bateau, motivé par ce début de matinée. Étant seul, le trajet ne fut pas très long et je ne croisai que très peu d'élèves dans les couloirs. Arrivé devant la grande salle, une main se posa brusquement sur mon épaule, ce qui eut pour effet de me surprendre. Je me retournai brutalement, balançant mon bras avec élan, manquant de peu d'éborgner Marlo.

- Ouo ! Doucement mon gars c'est qu'moi ! S'exclama-t-il mi-apeuré mi amusé.

- Seigneur ! Je suis vraiment désolé Marlo ! Je ne mis attendais pas et ça m'a fait peur ! Je suis vraiment vraiment désolé ! Bafouillai-je rapidement, me sentent coupable de l'avoir presque frappé.

- Hey ça va, t'inquiète, pas de bobo regarde. Dit-il en levant ses mains en l'air et en tournant sur lui-même, ce qui m'amusa beaucoup. Tu vois ! J'ai rien !

- Bon d'accord d'accord. M'exclamai-je un grand sourire aux lèvres.

- T'as un très joli sourire, tu l'sais ? Affirma-t-il confiant.

- Je euh- Merci ? Enfin je crois. Bégayai-je totalement pris au dépourvu par son compliment, bien que celui-ci me fasse plaisir.

- Bref ! Reprit-il rapidement. J'voulais t'parler. Si ça t'convient, on pourrait déjeuner ensemble. La plupart des autres sont déjà parties au château.

- Eh bien, c'est-à-dire que... Je jetai un coup d'œil dans la grande salle pour vérifier si Abraxi s'y trouvait, mais personne. Je suppose que oui, Abraxi n'est pas là de toute façon. Acceptai-je un peu curieux de ce qu'il avait à me dire.

- Super ! S'exclama-t-il enthousiasme.

- Il m'attrapa le bras et m'entraîna jusqu'à une table au fond de la grande salle. J'en déduis que c'est pour plus de discrétion. Tous les plats qui apparaissaient sur la table avaient l'air délicieux. Je ne m'en étais pas rendu compte avant, mais j'ai une véritable faim de dragon ! C'est vrai qu'hier soir, je n'ai pas mangé. Mais toutes ces pensées m'ont presque fait oublier que Marlo voulait me parler.

- Alors Marlo, qu'avais-tu à me dire ? Lui demandai-je en entament mon petit déjeuné.

- Ah oui, c'est à propos d'hier soir. Annonça-t-il d'un ton plus grave. C'que tu m'as dit et c'qui c'est passé... J'ai voulu t'parler après les cours, mais t'es partis super vite. Est-ce que ça a un rapport avec c'que tu m'as dit ? C'est pour ça que t'es parti aussi fast ?

- Mmmh... Non, cette fois si ça n'a pas été le cas à vrai dire... Ce n'était pas comme d'habitude. Avouai-je étrangement, je n'ai toujours aucun mal à me confier à Marlo. Cette fois si, il n'y avait aucune douleur parce que... Parce que c'étais moi ? Expliquai-je encore incertain.

- J'ai du mal à te comprendre. C'était sombre tu sais... Même pour de la magie Prim, c'était vraiment terrifiant. Et t'avais l'air tellement... Différent. Tes yeux étaient... Enfin, comment ça aurait pu être toi ?

-Je- je ne sais pas... Il y a quelque chose de ténébreux en moi, qui se cache, quelque chose qui me change lentement et ça, ça me fait peur. Révélai-je en me perdant dans les souvenirs des sensations d'hier.

Une main se posa sur la mienne et me ramena instantanément à la réalité. Je relevai mon regard vers Marlo et mes yeux rencontrèrent de nouveaux les siens.

- Eh eh, moi je suis sûr que tout ira bien. On s'connaît que depuis pas longtemps mais j'ai déjà pu m'rendre compte d'à qu'elle point tu brille d'gentillesse. Forcément, quand on est si bon, il faut que les choses s'équilibrent. T'es quelqu'un d'fort, je suis persuadé que tu t'en sortiras ! M'assura-t-il confiant et plein de bienveillance. Mais même si je veux y croire, ça ne me rassure pas vraiment.

- Justement Marlo, c'est cet équilibre que je suis en train de perdre. Et je peux t'avouer quelque chose ? Lui demandai-je plus doucement.

- Bien sûr que tu peux. Confirma-t-il en se penchant au-dessus de la table pour se rapprocher de moi.

- Je suis terrifié par le déroulement du tournoi... Pas tant des épreuves en elles même, mais plutot des effets qu'elles auront sur moi. Parce qu'elle me changeront, et plus ont s'y approche, plus je sens que ce n'est pas pour le meilleur.

- J'comprends, mais c'est normal de changer, ça nous arrive à tous à un moment ou à un autre. Sinon comment ferions nous pour évoluer et dev'nir meilleur ? Si j'avais pas changé ma façon d'penser, on se s'rait jamais rencontré et probablement qu'j'aurai jamais su que... Enfin, tu vois où j'veux en v'nir ! Le changement est bien, même si on s'en rend pas compte tout de suite, même si on a l'impression qu'c'est mauvais, si le changement et là, c'est qu'il est nécessaire. M'expliqua-t-il en terminant de déjeuner.

En fait, une grande maturité se cache derrière le garçon un peu blagueur et enfantin qu'est Marlo. Il me surprend vraiment, et il a même réussi à me rassurer.

- Merci beaucoup Marlo. Te parler me fait énormément de bien et tu trouves les mots juste pour me rassurer. Ça me touche vraiment. Lui dis-je sincèrement.

- Mais y a pas d'quoi mon p'tit Adré ! Au fait, t'en a pas parlé à Abraxi ou même à Viktor ?

- Non, pas vraiment. Tu es le seul. Ils s'inquiète beaucoup trop pour un rien c'est deux là ! En plus Viktor doit se concentrer sur le tournoi avant tout, je n'ai pas envie qu'il soit distré à cause de moi. Me justifiai-je.

- Donc moi, ça te dérange pas de m'inquiéter c'est ça ? Demande-t-il d'un ton et d'un regard sérieux.

- Qu'est-ce que- Quoi ! Non non, bien sûr que non, c'est pas c'que- Enfin, je suis déso- Essayai-je de ma rattraper avant qu'il ne me coupe en éclatant de rire.

- Oh non, je suis vraiment désolé ! S'exclama-t-il. Ça va Adré, j'rigolais juste ! Continua-t-il en reprenant son souffle. Ça m'fait plaisir que tu te confies à moi, quelque part ça veux dire qu'tu m'fais un peu confiance.

- Non Marlo, je te fais confiance tout court. Affirmai-je en souriant, sourire qu'il me rendit.

Ses cheveux noirs lui tombaient légèrement sur le front, ce qui lui donnait un petit air mignon, et ses yeux ambre donnaient l'illusion de flammes dansantes et virevoltant, aussi libre que le vent. Il était beau et ça c'était indéniable. Je me rendis compte que sa main était toujours posé sur la mienne et que cela ne me dérangeais pas vraiment. Un sentiment de confusion s'empara de moi et faisait tourbillonner mes pensées. Quand il le vit, il retira sa main précipitamment en s'excusant. Voulant changer de sujet le plus rapidement possible et passer cet événement, je repris la parole.

- D'ailleurs, tu ne saurais pas où il est passé par hasard ? Je veux dire Viktor. Lui demandai-je en repensant au fait que je ne l'ai pas vu ce matin.

- J'crois que c'matin très tôt, il est parti déjeuner avec une fille ou j'sais pas trop... A la bibliothèque peut-être ? Dit-il en cherchant dans ses souvenirs. Pourquoi, tu devais l'voir ?

- Oh oui il est parti là-bas, j'en doute pas une seul seconde. Fulminai-je.

Donc rien n'a changé. Pourquoi ça aurait changé même ! Et pourquoi je me mets en colère même- Parce que ce petit con ne comprend rien ! Voilà pourquoi ! En plus, il OSE se servir du rituel que J'AI instauré avec Abraxi pour aller draguer cette pouf d'Hermione !

- Est-ce que ça va Adré ? Me demande Marlo totalement confus par mon changement soudain d'attitude.

- Oui très bien. Dis-je sèchement en me levant. J'adoucis mon regard en voyant l'incompréhension dans le sien. Il faut absolument que j'aille voir quelqu'un... Merci beaucoup Marlo. Repris-je plus calmement. On se voit plus tard, c'est promis ! Terminai-je en partant à toute vitesse non sans lui faire des grands signes de la main.

Maintenant, il faut que je trouve Fleur. Je ne sais même pas par où commencer en fait... Il me semble que les élèves de Beaubâton logent dans la tour des serdaigles, ça devrait être un bon début ! Je vais commencer par là. Je sortis du bateau Durmstrangien et me dirigeai vers le château d'un pas rapide. Il est déjà 9h , je n'ai donc qu'une seul heure pour trouver Fleur, Cédric et enfin aller en cours. Heureusement que demain je suis en week-end ! Je fis au plus vite pour me rendre à la tour de serdaigle, montant les escaliers qui mènent au château deux par deux, ce qui me valut de trébucher plusieurs fois. Mais je fus vite arrivé en haut, dans la cour extérieure arrière du château. Un rire attira ma curiosité alors que je m'apprêtais à reprendre mon chemin. Un rire que je connaissais très bien. Je m'arrêtai et contournai discrètement la fontaine pour vérifier mon intuition, et il s'avéra que j'avais raison. Chloé se trouvait là, assis sur le rebord de la fontaine, rigolant à gorge déployée avec... Fleur ? Depuis quand se connaissent-elles ? Et surtout depuis quand passent-elles du temps ensemble ? Il faudra que je fasse ma petite enquête et que j'en parle évidemment à Amélie ! Enfin, je me poserai toutes ces questions plus tard, là, je n'ai pas le temps !

- Hello les filles ! Dis-je en français.

- Oh coucou Adré ! Me répondit Chloé aussi en français en venant me prendre dans ses bras.

- Attendait, vous savez parler français ? Nous demanda Fleur surprise.

- Eh bien, dans la mesure ou nous sommes français, oui. Lui expliquai-je.

- Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit plutôt ? Questionna-t-elle en se tournant vers Chloé.

- Je n'y ai pas pensé à vrai dire. Je passe la plupart de l'année à Poudlard, je passe mon temps à parler anglais. Se justifia Chloé. D'ailleurs, pourquoi tu es là Adré ? Tu me cherchais ? Termina-t-elle en me regardant.

- En fait non, actuellement c'est Fleur que je cherchais. Avouai-je.

Moi ? Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle curieuse.

- Je dois te parler, c'est en rapport avec la première épreuve.

- Ah oui, tu as de nouvelles informations ? Je t'écoute. Affirma-t-elle en s'asseyant.

- Est-ce que vous voulez que je vous laisse ? Après tout, il s'agit d'un sujet entre champions. Nous proposâmes Chloé. Je m'apprêtai à lui répondre, mais Fleur fut plus rapide que moi.

- Non ! S'exclama-t-elle avec un peu trop d'enthousiasme à mon goût, avant d'essayer de reprendre contenance à l'aide de faux toussotement. Non, tu peux rester. Reprit-elle plus calmement.

Je fis passer mon regard de Fleur à Chloé puis de Chloé à Fleur. Tout ça attise ma curiosité... Il faudra vraiment que je fasse cette investigation.

- Bon, effectivement j'ai du nouveau. Je sais en quoi consiste la première épreuve. Des dragons, il nous faudra affronter des dragons. Dis-je d'une traite, je déteste les gens qui laissent de long suspens inutile.

Elle ferma les yeux et soupira bruyamment, mais n'eut pas l'air surpris.

- Pour dire vrai, je mis attendais. Peut-être pas à affronter des dragons spécifiquement, mais au moins à quelque chose d'aussi dangereux. Après tout, on nous avait prévenus... Par contre, ce que je n'avais pas prévu, c'est que tu viennes me le dire... Pourquoi ? C'est une compétition et nous sommes rivaux, on devra s'affronter. Dit-elle d'un ton qui trahissait son incompréhension.

- C'est vrai, c'est une compétition, mais il s'agit surtout de nos vies. Et je ne vois pas pourquoi je devrais risquer la vie des autres pour une pseudo ''Gloire éternelle'' que je n'ai même pas demandé ! Non, la vie est trop importante pour jouer avec, et ce tournoi, je n'en voulais même pas. Expliquai-je sans une once d'hésitation. Je relevai les yeux vers Chloé qui me souriait.

- Je vois, tu as raison... C'est stupide, ce tournoi est stupide. Pourquoi risquer nos vies et celle de nos amis pour un mirage. Tu es bien comme Chloé me l'a décrit. Termina-t-elle en se tournant vers Chloé pour lui offrir un sourire.

Son regard... Je connais ce regard... Je pense qu'il est temps de les laisser. Mais je reparlerai à Fleur, ça, c'est sûr.

- Bon les filles, je dois y aller, il faut que je trouve Cédric maintenant.

- Je crois l'avoir vu dans la grande salle. M'indiqua Chloé.

- Merci beaucoup Adré. Sache que je saurai me souvenir de ce que tu as fait pour moi le moment venu. Me souria Fleur.

Je lui souris en retour puis je partis encore une fois le bras levé pour leur dire au revoir. Je me dépêchai d'aller dans la grande salle. Il est 9h 30, je n'ai donc plus beaucoup de temps. Je traversai les couloirs à toute vitesse et j'arrivai en trombe dans la grande salle. Je scannai rapidement la salle des yeux et repérai Cédric assit à la table des poufsouffle. Je me dirigeai directement vers lui et entrepris de faire la même chose qu'avec Viktor et Fleur, c'est-à-dire : le prévenir. Il me remercia simplement et je me retournai pour enfin commencer à aller vers la salle de classe de D.C.F.M.

Marchand dans les longs et somptueux couloirs de Poudlard, une porte suscita mon intérêt, la porte de la bibliothèque. L'endroit où Viktor s'enferme des heures durant avec cette fille pour faire je ne sais quoi. J'avançai d'un pas incertain jusque devant cette porte close, et lentement, je l'ouvris pour y passer ma tête. Aucun signe de lui ou de ''Vermine''... Ah, je suis quand même vraiment drôle ! J'entrai discrètement et je me glissai entre les étagères de livre. Je ne voulais surtout pas me faire démasquer... Je vais vraiment les espionner ? Bordel, c'est pathétique... Me rendant compte de ce que je voulais faire, je m'apprêtai à

rebrousser chemin, mais une voix, un rire discret (C'est la journée du ''devine ton rire'' ou quoi.) que je connaissais que trop bien m'en dissuada. Je me dirigeai vers l'origine de ces rires à pas de loup, et caché derrière une étagère, je les vis, Viktor et Hermione. Ils étaient assis à une table à l'écart, rigolant et souriant. Murmurant des choses qui apparemment était drôlement amusante. Ils ont l'air proche... Ils sont proches. Mon cœur se serra quand elle posa ses mains sur la sienne. Il lui chuchota à l'oreille, elle ria puis, à son tour elle fis de même, et il ria. Un mélange de colère et de tristesse monta en moi pour s'accrocher à ma gorge et écraser mon estomac. ''Il c'est foutu de toi'', ''Ça n'est qu'un menteur, comme tous les autres''. Il lui sourit, elle lui caresse le bras. ''Il veulent juste te faire du mal'', ''Fais le maintenant, fais leur du mal avant qu'ils ne t'en fassent''. Je sursautai en sentent ma main glisser le long de ma cuisse pour attendre ma baguette.

Ok, il faut vraiment que je sorte d'ici et maintenant, si je reste rien de bon ne peut arriver. Les yeux brillants, je fis demi-tour et je marchai rapidement vers la sortie. Une fois dehors, je me mis à courir, rien à foutre du regard des autres, tous ces gens. Je courrai pour me sentir vivant, pour éliminer la colère, pour épuiser la tristesse et la frustration, et ne laisser que le vent glisser sur ma peau froide de sentiment. Pour brûler, voilà pourquoi je courrai. J'arrivai en cours avec cinq minutes d'avance, essoufflé, mais plus en colère. Je ne voulais plus y penser... Est-ce que j'aurai vraiment pu lui faire du mal ? A lui ? Non, je ne voulais pas y penser...

Ma journée de cours est passée... Mon week-end est passé... Ma semaine est passée... Mais entre Viktor et moi, rien n'a changé. Je me suis rapproché de Marlo et de Fleur, j'ai revu Abraxi plusieurs fois, passé du temps avec Chloé. Amélie, elle, est restée introuvable. Flottant par si, par là. Rien d'inhabituel en fait, c'est une vrai force de la nature, un esprit libre. Mais entre Viktor et moi, seul un fossé c'est lentement creusé, grandissant, nous séparant…