𝙷𝚎𝚢, 𝚞𝚗𝚎 𝚗𝚘𝚝𝚎 𝚜'𝚒𝚖𝚙𝚘𝚜𝚎 𝚊𝚞 𝚍𝚎́𝚋𝚞𝚝 𝚍'𝚞𝚗𝚎 𝚏𝚊𝚗𝚏𝚒𝚌𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚗𝚊𝚗?
𝚅𝚘𝚒𝚌𝚒 𝚍𝚘𝚗𝚌 𝚞𝚗𝚎 𝚍𝚛𝚊𝚖𝚒𝚘𝚗𝚎-𝚛𝚎𝚝𝚘𝚞𝚛 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚕𝚎 𝚝𝚎𝚖𝚙𝚜-𝙼𝚊𝚛𝚊𝚞𝚍𝚎𝚞𝚛𝚜.
𝙲𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚓𝚎 𝚑𝚊𝚒𝚜 𝚕𝚎 𝚙𝚕𝚞𝚜 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚞𝚗𝚎 𝚑𝚒𝚜𝚝𝚘𝚒𝚛𝚎 𝚌'𝚎𝚜𝚝 𝚚𝚞𝚎 𝚕𝚎𝚜 𝚌𝚑𝚘𝚜𝚎𝚜 𝚜𝚘𝚒𝚎𝚗𝚝 𝚝𝚛𝚘𝚙 𝚒𝚕𝚕𝚘𝚐𝚒𝚚𝚞𝚎𝚜, 𝚕𝚎𝚜 𝚛𝚎𝚕𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗𝚜 𝚖𝚊𝚕 𝚌𝚘𝚗𝚜𝚝𝚛𝚞𝚒𝚝𝚎𝚜, 𝚕𝚎𝚜 𝚌𝚊𝚛𝚊𝚌𝚝𝚎̀𝚛𝚎𝚜 𝚙𝚊𝚜 𝚛𝚎𝚜𝚙𝚎𝚌𝚝𝚎́𝚜. 𝙰𝚕𝚘𝚛𝚜 𝚍𝚒𝚝𝚎𝚜-𝚖𝚘𝚒 𝚃𝙾𝚄𝚃 ! 𝙹'𝚊𝚒 𝚋𝚎𝚜𝚘𝚒𝚗 𝚍𝚎 𝚟𝚘𝚞𝚜 !
𝙴𝚗𝚏𝚒𝚗 𝚎𝚝 𝚊𝚙𝚛𝚎̀𝚜 𝚓'𝚎𝚗 𝚊𝚞𝚛𝚊𝚒𝚜 𝚏𝚒𝚗𝚒, 𝚓𝚎 𝚖'𝚎𝚡𝚌𝚞𝚜𝚎 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚌𝚎 𝚍𝚎́𝚋𝚞𝚝 𝚚𝚞𝚎 𝚓𝚎 𝚝𝚛𝚘𝚞𝚟𝚎 𝚖𝚘𝚢𝚎𝚗. 𝙹'𝚊𝚒 commencé 𝚌𝚎𝚝𝚝𝚎 𝚑𝚒𝚜𝚝𝚘𝚒𝚛𝚎 𝚊̀ 𝚖𝚎𝚜 𝚝𝚛𝚎𝚒𝚣𝚎 𝚊𝚗𝚜 𝚎𝚝 𝚓𝚎 𝚖𝚎 𝚕𝚊 𝚜𝚞𝚒𝚜 𝚛𝚎́𝚊𝚙𝚛𝚘𝚙𝚛𝚒𝚎́𝚎 𝚊𝚙𝚛𝚎̀𝚜. 𝙱𝚛𝚎𝚏, c'est très bof.
~I solemnly swear that I am up to not good~
La guerre avait fait des ravages.
Elle avait détruit des familles.
Elle avait fait perdre l'innocence de milliers d'enfants.
Elle avait fait mourir des centaines de nés-moldus.
Elle avait détruit le monde Sorcier tel qu'on le connaissait auparavant.
Il avait fallu reconstruire un Ministère libéré de toute menace. Pius Ticknesse qui avait été emprisonné par Percy Weasley avait été démis de ses fonctions et un gouvernement provisoire avait été mis en place. Kingsley occupait la place de Ministre de la Magie, et les personnes faisant parties de l'Ordre du Phénix prirent la plupart des postes les plus importants au sein du bureau des Aurors et de la Justice Magique. Les têtes des Mangemorts en fuite avaient été mises à prix et Hogwarts fut reconstruit à l'identique.
Mi-juin, un mois et demi après le dernier affrontement, arriva. Le professeur McGonagall avait pris la suite de Snape en tant que Directrice d'Hogwarts et Percy Weasley, qui avait toujours été bon à l'école et qui avait annoncé sa démission au Premier Ministre devint Professeur de Métamorphose stagiaire.
Certaines familles, comme les Malfoy ou les Nott, Greengrass, Goyle et les Zabini avaient été jugées très rapidement, afin que les affaires se tassent et que tout puisse rentrer dans l'ordre. Les enfants des Mangemorts étaient tous plus ou moins à cquittés, jugés comme inapte à prendre des décisions seuls, ils étaient désormais surveillé de plus ou moins près, afin d'être sûr qu'aucun d'entre eux n'entretenait de relation avec un Mangemort en fuite. Le témoignage de Harry avait été précieux pour eux. Quant à leurs parents ou à ceux qui avaient usé abusivement de Magie Noire envers autrui, leurs sanctions furent différentes d'une famille à l'autre. Lucius Malfoy fut envoyé croupir à Azkaban tandis que Narcissa, grâce encore une fois au témoignage d'Harry, fut assignée à résidence. Beaucoup de famille riche durent payer des dédommagements en plus des travaux d'intérêt généraux ou de la prison.
La nouvelle directrice de l'école organisa une grande cérémonie pour honorer la mémoire des morts depuis la Première Guerre des Sorciers. Elle eut lieu dans le parc de Hogwarts, le deuxième jour de juillet, soit deux mois exactement après la fin des affrontements. Seules les familles touchées de près par la guerre reçurent le droit d'y assister et en dépit de cela les gens se comptaient par centaines. Les discours furent longs et éprouvants. Chacun pensait douloureusement au vide accompagnant le décès d'un proche.
Le Trio d'Or, accompagnés de la plupart des membre de l'Armée de Dumbledore étaient au premier rang, c'était eux les plus touchés par la guerre.
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À la fin de la cérémonie, Hermione Granger se leva et demanda à son petit ami de la retrouver dans quelques minutes près du Saule Cogneur. Ron accepta et Hermione commença à se préparer mentalement à ce qui allait suivre. Elle ferma les yeux pour se donner du courage et se repasser tout le début d'été désagréable qu'elle avait vécu. Elle devait le faire maintenant, ou sinon elle n'en aurait jamais le courage. C'était ironique que Hermione Granger, Gryffondore jusqu'à la moelle, soit terrifiée par une chose aussi simple que celle-là. Elle rouvrit les yeux en entendant un bruit de chaise venant d'à côté d'elle, elle fronça les sourcils en voyant la personne qui s'était installée, Draco Malfoy.
- Bonjour Granger, dit-il de sa voix traînante.
- Malfoy, le salua-t-elle ironiquement. Que me vaut se plaisir ?
- Il fallait que je sache si tu voulais bien m'accorder une audience bientôt.
- T'accorder une audience ?! Serais-tu devenu fou Malfoy ?
- Je suis sérieux Granger. Je compte simplement te parler. Et en d'autres termes qu'après une cérémonie de ce type.
Hermione réfléchit un instant avant de donner sa réponse.
- Très bien, envoie moi un hibou pour fixer l'heure et le lieu.
Et sur ces mots, elle s'éloigna de son pire ennemi afin de retrouver Ronald près du Saule Cogneur. Elle se répéta mentalement son texte, comme un livre qu'elle avait appris par cœur. Elle s'approcha de la silhouette avachie de son petit ami. Il s'était assis sur la racine permettant l'immobilité de l'arbre. Elle regarda ce visage dont elle avait tant rêvé durant sa sixième année. Il était meurtri et des énormes cernes s'étalaient sur ses joues creuses. Un élan de pitié s'empara d'elle. Lorsqu'il s'aperçut de sa présence, son visage prit une moue méprisante. Et sa pitié partit, laissant place aux souvenirs du court temps pendant lequel elle était sortie avec lui.
- Salut Ron.
Il grommela quelque chose d'inintelligible qu'elle ne prit pas la peine d'essayer de comprendre. Au lieu de se poser des questions, elle prit tout le courage qu'elle possédait -et elle en avait à revendre- et s'approcha encore du roux.
- Toi et moi... On devrait en rester là. Cette situation bancale est nocive pour nous deux. Tu n'es pas heureux et moi non plus. On devrait juste prendre du temps pour nous et voir après pour repartir d'un bon pied.
- Vraiment Hermione ? Tu es sérieuse ? En même temps je comprends, tu as raison de fuir le minable Ronald Weasley qui a perdu son frère, s'énerva-t-il. Il est tellement désagréable.
- Je suis tellement désolée Ron. Mais tu ne peux pas me dire que tu as été très agréable.
- Tu n'as donc aucune patience ? Mon frère vient de mourir.
- Je sais Ron, murmura-t-elle.
- Qu'est-ce que tu as fait pour moi ? A part m'abandonner comme tu es en train de le faire.
- J'ai fait tout ce que j'ai pu, se mit à pleurer Hermione. J'ai essayé de te laisser un peu seul et ça n'a pas fonctionné. Ensuite j'ai voulu être très attentionnée, tu n'as fait que me le reprocher ! Et les fois où j'essayais de discuter avec toi de comment je pourrais t'aider tu n'as fait que de me rembarrer. Ne me dis pas que j'ai rien fait.
Il se leva et lui jetta un regard noir comme lui seul savait les faire.
- Moi aussi je vais mal et je crois que tu ne t'en rend pas compte. Tu fais ton deuil Ronald, et je fais celui de mes parents, reprit Hermione blessée. Après on verra ce qu'il adviendra de nous. Pour le moment faisons une pause.
- Je ne sais pas si j'aurai envie de me remettre avec toi, dit-il avec mépris.
- Pourquoi ? Fit Hermione troublée, elle était absolument persuadée qu'il l'aimait.
- Tu m'insupporte. Tu deviens héroïne de guerre et tout de suite tu te sens trop au-dessus de tout le monde. J'ai pas l'impression que tu te mette vraiment à ma place et que tu essayes vraiment de m'aider. Tout est de ta faute.
Hermione le regarda blessée, les larmes perlèrent sur les bords de ses yeux, tant de colère que de tristesse.
- Tu n'as pas le droit de rejeter la faute sur moi, renifla-t-elle. Pourquoi tu es resté avec moi alors ?
- Pour l'image et pour ne pas te blesser. Maintenant tu m'excuses, mais ma famille est en deuil et j'aimerais la rejoindre.
Et il tourna les talons sans un regard pour la pauvre chose qui pleurait derrière lui.
- Ron tu es tellement stupide ! Pour ne pas me blesser c'est réussi ! Murmura Hermione la voix à moitié cassée.
Elle s'accroupit avant de vraiment laisser libre-cours à ses larmes. Elle était dévastée, il était tout pour elle, c'était aussi le seul à qui elle avait entièrement avoué l'histoire avec ses parents. Ses mots étaient peu recherchés, mais il avait touché juste. Il lui avait dit tout ce qu'elle avait peur d'être et qu'elle avait essayé d'éloigner d'elle durant toutes ses années. La traiter de Sang-de-Bourbe aurait eu un effet moindre, même venant de lui. Quelque chose lui toucha le dos doucement, elle se retourna effrayée et vit qu'une petite branche du Saule lui frottait l'épaule dans un geste réconfortant. Sans se poser plus de questions, elle s'effondra totalement sur le sol en sanglotant, le souffle saccadé, le Saule continuant de lui frotter les omoplates.
Elle resta à cet endroit pour pleurer jusqu'à ce que la nuit tombe. Quand la demi-lune se leva, elle se remit debout et sècha les dernières traces de larmes. La cérémonie ayant fini tard, seule une courte heure s'était écoulée. Dans un élan de gentillesse, elle entoura le Saule Cogneur de ses bras, et la petite branche s'enroula autour de son dos. Elle recula finalement, et sourit à l'arbre avant de lui faire un petit salut en se sentant à moitié idiote. Elle continua son chemin jusqu'en dehors du parc, et transplana une fois la grille passée. Elle rentra morose dans le jardinet de sa maison en guettant à droite et à gauche si quelqu'un la surveillait. Les Mangemorts n'ayant pas été tous attrapés, elle avait décidé de retourner dans sa maison d'enfance qu'elle avait acheté à ses parents lors de leur déménagement et de jeter des sortilèges de protection, notamment le sortilège Fidélitas. Seuls Harry, Ginny et Ron étaient au courant de son emplacement.
Elle avait passé la plupart de son temps au Terrier. Harry avait élu domicile là bas, mais Hermione avait préféré venir tous les matins et rentrer tous les soirs.
La tristesse régnait dans la maison, et l'habituelle jovialité était remplacée par les pleurs de Molly. Bien sûr, tous faisaient des efforts afin de faire leurs deuils et reprendre le cours de leurs vies, mais pour le moment, la Bataille de Poudlard était trop fraîche dans les mémoires. Hermione faisait beaucoup de cauchemars, et elle savait que si Ginny et Harry n'en faisaient pas tant c'est parce qu'ils dormaient dans les bras de l'un et l'autre. Les nuits l'épuisaient et elle espérait bientôt reprendre sa vie.
Hermione s'était endormie après cette dispute avec Ron. Elle se fit réveiller par des claquements secs sur la vitre. Pleine d'espoir, elle l'ouvrit et un hibou grand-duc s'engouffra dans sa chambre et leva la patte. Ce n'était assurément pas celui de Ron. Elle décrocha le parchemin et lut à voix haute les quelques mots écrits.
- Grodric's Hollow à 11h, HP.
Elle regarda l'heure, il lui restait une quarantaine de minutes. Elle prit une douche et rechercha rapidement dans un des livres de cosmétique que Parvati lui avait offert pour son anniversaire il y avait des années de cela une formule pour faire disparaître cernes et yeux bouffis par les larmes bien qu'elle ne savait pas pourquoi. Harry l'avait déjà vu dans des états plus déplorable. Elle finit de se préparer rapidement et transplana quelques minutes avant le rendez-vous.
Harry arriva à onze heures pile. Ils avaient l'habitude de se retrouver devant la maison en ruine des Potter pour passer du temps à deux. Il la toisa avec mauvaise humeur et bougonna :
- Viens avec moi.
Elle le suivit jusqu'à l'église. Il se retourna enfin.
- Pourquoi tu as fais ça ? Finit-il par dire.
- Fait ça quoi?
- Tu sais très bien de quoi je parle, dit-il un peu fort.
- J'ai le droit de faire ma vie ! Démarra Hermione fatiguée des jugements et encore blessée par les paroles de Ron.
- T'es vraiment égoïste ! Ça ne t'es pas venu à l'esprit que Ron allait suffisamment mal comme ça ? Non, il a fallu que tu le quitte en prime. Il est revenu de la cérémonie avec un pack de douze bouteilles de Pur-feu ! Douze !
- J'en suis désolée, ça m'attriste vraiment de le quitter. Mais il ne va pas bien et moi non plus. Notre couple ne fonctionne pas, pas maintenant en tout cas, nous devrions attendre de faire nos deuils avant de se remettre ensemble. Pour le moment on ne fait que se couler l'un l'autre. Et j'ai voulu être douce, c'est lui qui a réagi au quart de tour, il ne pouvait pas me traiter comme cela car je le quitte, je comprends que les mots peuvent dépasser la pensée mais honnêtement je ne pense pas que Ron se soit rendu compte de ce qu'il racontait. Il m'a blessée et je n'ai pas l'impression que ça l'ait plus perturbé.
- Tu sais très bien que Ron t'aime et qu'il ne chercherait jamais à te faire du mal intentionnellement.
- Peut-être qu'il m'aime, et je l'aime aussi. Mais il a toujours été maladroit et cette fois c'est pire que tout. Excuse moi si ce choix te paraît égoïste, mais on ne pouvait pas continuer tout ça, réglons nos problèmes de nos côtés respectifs et après on verras ce qu'il adviendra de nous. Et honnêtement tu n'as pas à dire quoi que ce soit, ce sont nos histoires de couple, pas les tiennes.
Il lui lança un regard vexé et siffla :
- Va donc avec tes potes de Serpentard avec qui tu as si bien sympathisé pour parler de Ron, c'est vraiment une idée géniale.
- Mais tu t'entends parler ?! Réagit Hermione au quart de tour. Malefoy me parle et tout de suite je suis sa meilleure amie ! Arrêtez donc, je suis toujours obligée de me faire juger par l'un d'entre vous pour chaque action que j'effectue ! Je suis capable de me gérer seule et je n'ai pas besoin que vous me surveillez sans cesse.
- C'est donc comme ça que tu nous considère, on est tes meilleurs amis Hermione !
- Et vous êtes les miens ! Mais Ron doit se ressaisir et je ne serai pas son souffre douleur, et toi tu ne peux pas me juger sur quelque chose que tu ne comprends pas. En ce moment je trouve que vous m'oubliez un peu, moi aussi je souffre, je n'ai plus mes parents !
- Et je n'ai plus les miens !
Hermione lui lança un regard furibond avant de continuer froidement.
- Tu sais parfaitement que c'est différent, siffla-t-elle. Je pars en vacances et on pourra tous prendre du recul. J'espère qu'on réfléchira bien à toute cette histoire de folie. Je suis vraiment déçue qu'on se dispute comme ça pour si peu.
Elle lui prit le bras et entraîna Harry chez Ron par un transplanage d'escorte. Il tomba au sol à l'arrivée et vit sa meilleure amie disparaître en le regardant avec fureur.
Ginny sortit de la cuisine dans laquelle elle préparait le repas et s'approcha de Harry, assez inquiète.
- Elle t'a fait mal ? Je l'aime beaucoup Hermione, mais faudrait pas qu'elle fasse du mal et à mon frère, et à mon petit copain.
- Une vraie furie quand elle s'y met. Je voulais essayer de la convaincre de revenir, mais ma colère a explosée. Ron nous a caché quelques détails de leur discussion, et je me suis mêlé de ce qui ne me regardais pas.
- J'aurai fait pareil. Ce sont tes meilleurs amis, les voir en froid ne doit pas être agréable. Que s'est-il passé que Ron a gardé pour lui ?
Harry se releva aidé par Ginny, et ils allèrent s'installer sur le canapé du salon après que Ginny est mis les carottes sur le feu. Il reprit avec les sourcils froncés.
- Il lui aurait dit des choses qui l'aurait blessée.
- Vraiment ?
- C'est pas totalement exclu, parce que Hermione s'énerve assez rapidement quand il s'agit de Ron. Mais pas ce point là pour si peu.
- C'est le genre de Ron de s'emporter et de dépasser ses pensées, mais par contre, s'il nous l'a pas dit, c'est que quelque part il regrette. Et ça, ça veut dire que tout peut s'arranger. Il faut juste convaincre Ron d'aller s'excuser.
- Ouais et moi aussi faudrait que je m'excuse, j'ai pris la défense de Ron sans écouter sa propre version de l'histoire.
Ginny sourit et prit la main du garçon pour monter les escaliers. La maison était assez vide. Bill, Charlie et Percy habitaient tous dans leurs appartements. George avait loué celui au-dessus de son magasin et faisait son deuil, mais il avait besoin d'être un peu seul. Ron passait son temps enfermé dans sa chambre avec ses bouteilles de Pur-feu et Hermione, du moins quand ils étaient encore ensemble. Molly était la seule qui passait un peu de temps dans la maison afin de la garder en ordre et cela l'aidait à ne pas trop penser à son fils. Arthur avait eu une promotion de la part d'Emmeline Vance. Il passait alors beaucoup de temps au ministère à régler les derniers problèmes qu'avaient engendré les partisans de Voldemort. Dans tous les cas, Ginny et Harry était souvent bien seuls dans la maison habituellement régit par la bonne humeur. Eux-mêmes s'étaient prit du repos, ils comptaient commencer à travailler une fois qu'ils seraient un minimum stable psychologiquement.
Ils montèrent à la chambre de Ron, celle juste en dessous du grenier et de la goule qui lui avait servit de leurre l'an passé. Ils toquèrent contre le battant et Harry poussa la porte doucement. Les cadavres de bouteilles s'entassaient sur le plancher et la chambre orange était plongée dans le noir.
- Salut Ron, il est midi, le réveilla Harry doucement.
- Quoi ? Maugréa l'intéressé.
- J'ai été parler à Hermione.
- Pourquoi t'as fais ça ?! Fit Ron en se redressant tout à coup parfaitement réveillé. Tu veux me faire culpabiliser c'est ça ? Et bien ça marche pas du tout, elle n'a eu que ce qu'elle méritait. Maintenant, laissez moi tranquille parce que j'ai une gueule de bois énorme.
Harry voyant bien que ce n'était pas le moment prit autant de bouteilles vides qu'il put et Ginny referma doucement la porte. Ils descendirent les escaliers et Harry mit les bouteilles vides à la poubelle. Ginny ouvrit la bouche, puis la referma, et dit enfin.
- Et bien, c'est pas gagné...
~Mischief managed~
𝙴𝚝 𝚖𝚊𝚒𝚗𝚝𝚎𝚗𝚊𝚗𝚝, 𝚗𝚘𝚝𝚎 𝚍𝚎 𝚏𝚒𝚗 𝚍𝚎 𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎. 𝚅𝚘𝚞𝚜 𝚎𝚗 𝚊𝚟𝚎𝚣 𝚍𝚎́𝚓𝚊̀ 𝚖𝚊𝚛𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚌𝚎𝚜 𝚗𝚘𝚝𝚎𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛𝚛𝚒𝚎𝚜 ? 𝙹𝚎 𝚜𝚊𝚒𝚜.
𝙳𝚒̂𝚝𝚎𝚜 𝚖𝚘𝚒 𝚌𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚟𝚘𝚞𝚜 𝚙𝚎𝚗𝚜𝚎𝚣 𝚍𝚎 𝚌𝚎 𝚍𝚎́𝚋𝚞𝚝, 𝚜𝚒 𝚁𝚘𝚗 𝚙𝚊𝚛𝚊𝚒𝚝 𝚝𝚛𝚘𝚙 𝚝𝚘𝚞𝚛𝚖𝚎𝚗𝚝𝚎́ 𝚙𝚊𝚛 𝚕𝚊 𝚖𝚘𝚛𝚝 𝚍𝚎 𝙵𝚛𝚎𝚍 𝚘𝚞 𝚍𝚎𝚜 𝚌𝚑𝚘𝚜𝚎𝚜 𝚍𝚞 𝚖𝚎̂𝚖𝚎 𝚝𝚢𝚙𝚎.
𝙱𝚒𝚜𝚘𝚞𝚞𝚞𝚞𝚜 '・ᴗ・'
