Chapitre XII : Bonne Nuit Pays Imaginaire
Bonjour tout le monde! Voilà le nouveau chapitre, j'espère que l'histoire vous plait toujours autant! Merci pour vos retours
BloodyBenenou : Contente de t'avoir surprise et que mon choix ne faisait pas pas partie de tes théories ;)
Fanny : Je suis désolée de te faire stresser :( Mais que serait une histoire sans des rebondissements!
Seve04 : Je suis contente d'avoir enfin réussi à te surprendre! Depuis le début tu arrivais bien à anticiper l'histoire ;) Il y aura un peu de Toni et Shelby dans ce chapitre mais beaucoup plus dans le prochain :)
CLST : Bienvenu dans l'aventure! J'espère que l'histoire te plaira encore après ce chapitre! Merci de ton retour!
Vaness : Je vois que tu adores vraiment Costia ah ah! Il est vrai que j'adore leur créer des problèmes! Il ne faut pas m'en vouloir je te promets que je les aime même si je les fais souffrir! Les révélations sur l'identité de la personne sont-elles dans ce chapitre? ;)
« Parce que c'est lui... » dis-je essayant de ne pas exploser. « C'est lui qui a tué la personne que j'aimais le plus sur cette terre! »
« Quoi? Mais qu'est-ce que tu racontes Lexa! » demanda Clarke en se levant car elle ne comprenait plus rien.
« Wells Jaha a eu un accident en sortant de cette fête? » demandai-je à Clarke en sachant déjà la réponse.
« Oui mais... »
« Il a tué quelqu'un dans cet accident? ». La coupai-je.
« Oui... Un enfant... »
« Aden! » la coupai-je encore sèchement. « Il s'appelait Aden! » dis-je encore plus fort. « Il n'avait que 10 ans! Il ne méritait pas de mourir! » hurlai-je sans regarder Clarke. Je fermai les yeux et serrai encore plus les poings. Il fallait que j'expulse cette rage alors je tapai un grand coup dans le lampadaire qui se trouvait à côté. Je ne me rendis même pas compte que je saignai tant la colère prenait le dessus sur la douleur.
Toute cette rage était montée au fur et à mesure de l'histoire de Clarke et et au fur et à mesure que je comprenais que cette histoire était également la mienne.
« Lexa je suis désolée! » dit-elle les larmes aux yeux en s'approchant pour me prendre la main.
« Ne me touche pas! » dis-je sèchement en retirant ma main.
« Lexa! Tu ne peux pas m'en vouloir! Je ne l'ai pas forcé à prendre la voiture! Je »
« Mais tu aurais dû l'en empêcher ! » la coupai-je en lui lançant le regard le plus noir que j'avais pu lancer dans ma vie.
Je n'arrivai plus à penser, ma tête me faisait un mal de chien à cause de ces souvenirs qui revenaient sans cesse. Je m'assis par terre et pris ma tête entre mes mains en recroquevillant mes jambes contre ma poitrine. Alors que je luttai, toute cette soirée me revint en tête.
(Flash-Back d'il y a 3 ans)
« S'il te plaît Lexa! Je veux y aller! » me supplia Aden.
« Non c'est non Aden! » dis-je catégoriquement.
« Mais pour une fois qu'il passe Peter Pan au cinéma on pourrait y aller! »
« Tu sais très bien qu'on n'a pas les moyens! » expliqua Toni.
Aden se mit alors à faire la tête : « On ne fait jamais rien les samedis soirs. »
« Aden. » dis-je tout bas en lui relevant la tête pour qu'il me regarde. « Je sais que cette situation est difficile mais on ne peut pas faire tout ce que l'on veut avec les moyens qu'ont a... »
« C'est nul de ne pas avoir de famille! » bouda-Aden.
« Je suis ta famille Aden. Toni est ta famille. Tous les 3 on est une famille! »
« Je sais! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire! » s'excusa Aden.
« Je sais! » répondis-je en le prenant dans mes bras. « Aller va terminer tes devoirs! » finis-je par dire en lui passant la main dans les cheveux. Aden s'exécuta sans râler et retourna d'assoir à la table du salon.
« Il n'y a rien à manger! Sauf de la bière! » dit Toni devant le frigo. « Je me demande vraiment comme cette famille peut être appelée famille d'accueil! » dit-elle en refermant violemment le frigo de nerf.
« On est quitte à aller faire des courses... » murmurai-je.
« Je n'en reviens pas que se soit à deux gamines de 16 ans d'entretenir cette famille! » s'agaça Toni.
« Je sais... » dis-je tout bas.
Je me dirigeai ensuite dans la minuscule pièce qui me servait de chambre ainsi qu'à Toni et Aden. Je pris soin de fermer la porte et je soulevai une planche du plancher où je cachais l'argent que je gagnai en jouant dans la rue ou depuis peu dans le bar de Gustus. Trouver ce travail m'avait bien aidé et nous avait surtout aidé.
Toni avait également trouvé un job dans un fast-food et nous pouvions plus facilement subvenir à nos besoins. Nous avions même réussi à économiser plus de 500 dollars. Pour ça je ne me ménageai pas et dès que je sortais du lycée je sortais jouer jusqu'à ce que ce soit l'heure de mon service pendant que Toni s'occupait d'Aden. Je ne terminai cependant pas tard et j'étais de retour vers minuit pour que Toni aille travailler de nuit. Je ne sais pas comment elle arrivait à tenir le rythme entre les cours et le boulot. À vrai dire elle avait légèrement abandonné les cours et passait son temps à dormir pour récupérer les heures de sommeil en moins. J'avais moi aussi presque abandonné les cours, en même temps qu'est ce qu'on en à faire quand on a un gosse de 10 ans à nourrir? Je crois que la seule chose qui nous faisait continuer c'était le football et le fait de donner l'exemple à Aden.
Nous faisions en sorte de ne jamais laisser Aden seul. Nous savions que notre père adoptif pouvait être violent, nous en avions déjà fait les frais plusieurs fois avec Toni.
Nous étions obligées de cacher l'argent sinon mes pseudos parents s'en servaient pour s'acheter de l'alcool.
Après avoir pris ce dont j'avais besoin je rejoignis Toni et Aden dans le salon.
« Aller bougez-vous! Ce soir je vous emmène au pays imaginaire! » dis-je en faisant un grand sourire.
« C'est vrai? » s'extasia Aden en se levant d'un bond de sa chaise et commençant à sautiller de partout.
« Tu es sûre qu'en on a les moyens? » me murmura Toni pour qu'Aden ne nous entende pas.
« Oui! Je demanderai à Gustus de faire des heures supplémentaires au pire! Mais tu as raison. On a 16 ans et 10 ans. On a le droit de s'amuser. » expliquai-je à Toni qui semblait aussi ravie qu'Aden de sortir.
Peter Pan était notre film préféré à tous les trois. Aden était arrivé dans la famille à l'âge de 5 ans. Avec Toni nous étions alors âgés de 11 ans. Le petit garçon était apeuré alors comme Wendy dans Peter Pan nous avions tendance à lui raconter des histoires. C'était d'ailleurs le seul DVD que nos parents adoptifs avaient accepté de nous acheter.
Nous nous disions toujours que nous étions des enfants perdus et de ce fait nous avions chacun notre rôle. J'étais bien évidemment Peter car c'était un peu moi qui prenais les décisions et d'après Aden j'avais l'étoffe d'un chef de clan. Toni était La Plume, le second de Peter Pan et l'enfant perdu habillé en renard, car comme lui elle était drôle et Toni m'aidait aussi beaucoup dans la vie de tous les jours. Enfin Aden était Nibs, l'enfant perdu habillé en lapin, car il avait la particularité d'être courageux comme Aden.
Le monde imaginaire était donc devenu notre bulle secrète. Nous savions que là bas nous étions éternel, que nous serions ensemble pour l'éternité et que personne ne pourrait nous atteindre. Du moins je le pensais...
« Vous êtes prêt Nibs? » demandai-je.
« Oui chef! » répondit Aden.
« La plume? » dis-je en me tournant vers Toni.
« Prête Peter! » dit elle en faisant le salut militaire ce qui fit rire Aden. « On y va à pied? Le cinéma n'est pas loin et ça nous fera du bien de marcher. » proposa Toni.
Nous acquiesçâmes car le cinéma ne se trouvait qu'à 20 minutes à pied et nous nous rendîmes donc au cinéma à pied pour la séance de 21h dans la bonne humeur. Marcher nous évitait aussi de prendre la voiture et d'utiliser de l'essence...
Arrivée au cinéma je payai les trois places que je trouvai plutôt chères pour un dessin animé et le quartier. En effet nous vivions dans le quartier le plus pauvre de la ville et il craignait même parfois.
Aden ne réclama même pas de pop-corn car même s'il était encore petit, il connaissait la valeur de l'argent et savait quand il abusait ou non. Nous nous installâmes donc dans les sièges et profitâmes de ce film que nous connaissions par coeur.
« C'était trop bien! » cria Aden en sortant du cinéma. « Merci les filles! » enchaina-t-il en nous serrant dans ses petits bras.
« C'est normal! » répondit Toni.
Je me contentai de renforcer mon étreinte et de l'embrasser sur le front.
« Tu as faim? » demandai-je tout de même.
« Grave! » répondit Toni.
« Je ne parlais pas à toi Toni! Tu as tout le temps faim de toute façon! » blaguai-je ce qui fit rire Aden. « Alors Aden tu veux manger quoi? »
« Fast-food! » s'enthousiasma-t-il.
« Heureusement que ce gosse n'a pas des goûts de luxe! » rigola Toni. « On va là où je bosse? J'ai la réduction employée… » me murmura Toni à l'oreille.
« C'est partie! » répondais-je car nous nous crachions jamais sur des économies.
« Je peux monter sur tes épaules? » demanda Aden.
« Tu as 10 ans tu commences à être un peu lourd pour ça! » expliqua Toni. Face à la mine boudeuse d'Aden je ne pus m'empêcher de le saisir et de le poser sur mes épaules. « Tu me contredis devant notre enfant! » blagua Toni.
« Arrêtes tes bêtises! » rigolai-je.
« Hum je sais! Tu fais ça pour sculpter ton corps comme ça tu pourras draguer encore plus de filles! Sérieux depuis le début de l'année tu en es à combien? » rigola Toni.
« Chute on ne parle pas de ça devant les enfants! » dis-je pour éviter le sujet.
« Parler de quoi? » demanda Aden curieux.
« De Lexa qui brise le coeur des jolies filles! » expliqua naturellement Toni.
« Quand je serais grand je veux faire comme toi Lexa! » dit Aden sur mes épaules.
« Non ce n'est pas une bonne idée! » m'empressai-je de dire. « Toni tu lui mets des sottises dans la tête! » m'énervai-je discrètement.
« Ne t''inquiète pas! Il ne fera jamais de mal à une mouche! Pas vrai Aden? » demanda Toni.
« Vrai! » répondit le petit garçon.
Nous terminâmes le trajet sous les blagues de Toni. Nous prîmes la nourriture à emporter pour manger tranquillement chez nous. Nous savions qu'à cette heure si nos précieux parents ne devaient pas être assez soules pour rentrer. Nous fîmes donc le trajet retour tous les 3 à pied car j'étais fatiguée d'avoir porté Aden.
Après 10 minutes de marche Aden se stoppa et regarda le ciel.
« Qu'est-ce qu'il y a? » demandai-je inquiète.
« C'est laquelle? » dit-il simplement.
« De quoi? » demanda Toni qui ne comprenait pas.
« L'étoile qui mène au pays imaginaire! » nous répondit-il comme si c'était logique.
Je ne pus m'empêcher de le regarder tendrement. Aden était un garçon très fort mais il avait cette âme d'enfant encore très pur malgré ce qu'il avait traversé. Je remerciai souvent le ciel de l'avoir mis sur ma route car ce garçon était formidable.
« C'est la deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin! » répondis-je en citant le dessin animé et en montrant l'étoile qui brillait le plus dans le ciel.
« Bonne nuit pays imaginaire ! » dit-il avec un regard rêveur vers les étoiles. Aden disait toujours ça le soir pour nous dire bonne nuit. Il reprit alors le chemin en courant.
« Aden ne part pas trop lo... ». Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que l'impensable venait de se produire. Je lâchai les sacs que je tenais et couru en direction d'Aden. Chaque pas que je faisais vers lui était comme une balle qui me transperçait le coeur.
Une voiture avait quitté la chaussée et avait terminé sa route sur le lampadaire du trottoir en percutant préalablement Aden. Son corps avait été projeté une dizaine de mètres plus loin.
« Aden! » criai-je le coeur brisé en prenant son corps inerte dans les bras. Il avait le crâne ensanglanté témoin du choc. Du sang coulait de partout à cause des nombreuses plaies qui couvraient son corps. « Aden s'il te plaît répond moi! » dis-je en l'embrassant et en le serrant dans mes bras priant pour que cela ne soit qu'un un cauchemar. Je savais au fond qu'il était trop tard. Mais dans ces moments-là la raison n'existe plus.
Toni arriva quelques secondes après moi. Je pouvais voir les larmes couler sur son visage. Elle était cependant plus lucide que moi car elle sortit son téléphone pour appeler les secours tandis que j'étais en larmes en tenant le corps de l'une des personnes que j'aimais le plus au monde dans mes bras.
« Il respire plus... » arrivai-je difficilement à dire à Toni une fois qu'elle revint vers moi. Puis j'eu comme un éclair de lucidité. J'allongeai le coeur d'Aden et commençai à faire un massage cardiaque. La rue était déserte car nous étions dans un quartier peu fréquentable. Les secours arrivèrent rapidement ainsi que la police.
« Merde c'est le fils du maire! » dit l'un des policiers en s'approchant de la voiture.
Les secours se dirigèrent alors vers la voiture ne s'occupant pas d'Aden.
« À l'aide! » hurlai-je pensant qu'ils ne nous avaient pas vues tandis que Toni se dirigeait vers eux leur demander de l'aide. Sur les 5 secouristes un seul vint vers nous. « Pourquoi vous êtes seules? » demandai-je tout en m'écartant pour qu'il prenne le relais du massage cardiaque. Le secouriste leva la tête en ma direction et son regard voulait tout dire. « Priorité au fils du maire? » demandai-je en commençant à m'énerver. Je regardai alors en direction de la voiture et je vis que le conducteur de la voiture était pris en charge et installé dans l'ambulance.
Un autre secouriste vient nous rejoindre tandis que l'ambulance partait. « Bonjour je suis le médecin de l'équipe! » dit-il en nous rejoignant. Alors que je pensais qu'il allait relayer son collègue pour le massage cardiaque il posa deux doigts dans le cou d'Aden pour prendre son pouls. Il leva les yeux vers moi et doucement dit : « Je suis désolé. »
Je compris alors qu'Aden était partie, que le petit garçon que j'avais sur mes épaules il y a quelques minutes ne grandira plus. Je ne l'entendrai plus jamais rire, nous ne serions plus jamais trois.
Je pris alors Aden dans mes bras et le serra le plus fort que je pouvais. Les larmes ne s'arrêtaient plus de couler et j'avais la gorge serrée. Toni vint me rejoindre dans ce câlin qui fut le dernier que nous réalisions à trois. Nous restâmes comme ça jusqu'à ce qu'une nouvelle ambulance vienne chercher le corps d'Aden pour l'emmener au funérarium.
Cela faisait 4 jours qu'Aden était mort et aujourd'hui était le jour de son enterrement. Nous avions quasiement tout payé avec Toni car nos parents adoptifs n'en avaient soi-disant pas les moyens. Cependant avec un peu plus de 500 on ne fait pas grande chose, nous avions à peine de quoi payer le cercueil et la mise en terre.
Nous étions réunis au cimetière. L'assemblée était seulement composée de mes parents adoptifs qui n'avaient même pas versé de réelles larmes, des camardes d'Aden ainsi que sa maîtresse, de Toni et moi-même. Le prêtre avait fait son discours et c'était maintenant à mon tour de parler. Toni n'en avait pas la force, je m'étais donc chargée de cette responsabilité.
Je m'installai donc devant la tombe de mon petit frère, de l'être que j'aimai le plus avec Toni. Cette dernière vint me tenir la main en signe de son soutien. Cela me fit le plus grand bien et je pus donc prononcer ces mots :
« Toi qui es là, ne pleure pas devant ma tombe.
Je n'y suis pas et je ne dors pas.
Je souffle dans le ciel tel un millier de vents.
Je suis l'éclat du diamant sur la neige.
Je ne dors pas.
Je suis le soleil sur les blés dorés.
Je suis la pluie, je suis la douce pluie d'automne.
Je suis le silence du matin.
Je suis l'éclat des étoiles dans la nuit.
Je suis dans chaque fleur qui s'épanouit.
Je suis chaque belle chose.
Toi qui es là, ne pleure pas devant ma tombe.
Je n'y suis pas, car je vis encore. »
À la fin de mon discours je me rendis compte que de nombreuses larmes coulaient sur mon visage. Je ne cherchai même pas à les sécher car que je savais que d'autres viendront prendre le relais. Je m'approchai alors plus de la tombe et en posant la main sur le cercueil je prononçai ces mots rien qu'à lui : « Bonne Nuit Pays Imaginaire. »
« Je n'en reviens toujours pas... » dis-je tout bas devant sa tombe. Cela faisait 2h que j'étais assise avec Toni. Nous n'arrivions pas à bouger.
« Moi non plus... » dit Toni le regard dans le vide.
« Tu sais ce que j'ai lu? » demandai-je à Toni.
« Non quoi? »
« Peter Pan serait l'ange de la mort. Il accompagnerait les enfants morts aux paradis, autrement dit le pays imaginaire... »
« J'espère qu'il sera heureux là bas! » sourit tristement Toni.
« Excusez-moi... » dit une voix derrière nous.
Nous nous retournâmes et vîmes un homme avec un bouquet de fleurs. Nous nous levâmes alors pour le regarder de face et dès que je posai mes yeux plus précisément sur lui je le reconnu.
« Qu'est-ce que vous faites là? » demandai-je tout de même.
« Je. Je ne sais pas si vous savez qui je suis mais... »
« Vous êtes celui qui a tué notre petit frère! » s'énerva Toni en serrant les poings.
« Je. »
« Vous êtes venues pour les journaux? Je vois déjà les titres de demain. Le fils du maire se rend à l'enterrement du petit garçon qu'il a tué pour leur exprimer leurs sincères condoléances. N'oubliez pas de voter Thelonious Jaha aux prochaines élections! » le coupai-je en m'approchant dangereusement de lui. « Je ne sais pas ce que vous venez chercher ici mais vous ne le trouverez pas! Vous n'êtes qu'une pourriture! Cet enfant est mort parce que vous n'avez été qu'un idiot! Vous continuerez à vivre et lui non! » criai-je encore en montrant la tombe d'Aden. « Et parce que vous êtes le fils de quelqu'un les secours ont préféré vous prendre en charge en priorité plutôt que lui! » hurlai-je cette fois si car me remémorer cette soirée me brisait le coeur. « Et j'imagine que vous savez que votre père est venu soudoyer notre famille pour qu'on ne dise rien sur cette affaire! »
« Je ne savais pas... » dit-il tout bas et honteux.
« Bien évidemment! » soufflai-je. La vérité et je ne savais pas à ce moment-là c'est que mes parents adoptifs avaient accepté et ne nous avaient rien dit. Wells Jaha s'en était donc tiré qu'avec des travaux d'intérêts généraux car bien évidemment le juge était un grand ami du maire. Je n'avais rien pus faire par la suite, comment voulez-vous lutter contre le maire quand vous n'êtes qu'un enfant perdu. « Wells Jaha vous êtes un meurtrier et toute votre vie vous devrez vivre avec ça! » finis-je calmement pour que ces mots s'ancrent bien dans sa tête.
Toni elle n'avait rien dit, elle devait se concentrer pour ne pas lui sauter dessus et le tuer de ses propres mains.
« Je suis désolée! » dit-il en déposant les fleurs par terre et en sortant du cimetière.
Je m'empressai de saisir le bouquet et de le jeter à la poubelle. Nous reprîmes nos places avec Toni et ne rentrâmes chez nous que tard le soir.
(Fin Flash-Back)
« Lexa! » entendis-je.
Je relevai la tête et pendant quelques secondes je ne savais plus où j'étais car je me croyais encore dans mon passé.
« Lexa! » répéta Clarke en cherchant à me capter du regard. « Ça va? » me demanda-t-elle voyant que j'étais de retour dans la réalité.
« Je. » dis-je mais je n'arrivai pas à aller plus loin. Il y avait eu beaucoup trop d'informations en si peu de temps.
« Lexa parle-moi! » dit Clarke en s'asseyant à côté de moi et en passant son bras autour de moi. Voyant que je ne répondais pas elle ajouta : « Tu veux que j'appelle Toni? »
« Oui. » réussis-je à dire.
Clarke se saisit alors de son téléphone tout en gardant son bras autour de moi et pianota rapidement un message à Toni.
« Elle va arriver! » dit-elle pour me rassurer. « Lexa je suis désolée! » ajouta-t-elle timidement.
« Je ne t'en veux pas Clarke. » dis-je froidement.
« Tu es sûre? » demanda-t-elle hésitante.
« Ce n'est pas toi qui as décidé de prendre la voiture complètement ivre et droguée. Ce n'est pas toi qui l'as tué. Ce n'est pas toi qui as créé cette société inégalitaire. Peut-être qu'à l'époque je t'en aurais voulu, mais j'ai fait du chemin. Je ne dis pas que ça ne me fait rien que tu sois indirectement lié à sa mort, mais je ne t'en veux pas comme je peux en vouloir à Wells Jaha. » dis-je sincèrement. Je ne pouvais pas en vouloir à Clarke. Dans ce cas-là j'en voulais à chaque personne présente à cette soirée car ils n'avaient pas empêché Wells de prendre le volant. Dans ce cas-là j'en voulais à cette fille d'avoir organisé cette soirée. Dans ce cas-là j'en voulais à ses parents de lui avoir donné l'autorisation. J'en voulais à celui qui avait ramené de l'alcool et celui qui avait ramené de la drogue. Dans ce cas là j'en voulais au dealeur et ce raisonnement ne me mènerait nul part.
« Lexa… C'est pour lui le signe infini? » demanda-t-elle curieuse.
« Oui… » dis-je en souriant tristement car Aden me manquait.
« Je sais que j'abuse mais… Qu'est-ce qu'il s'est réellement passé? » demanda-Clarke hésitante.
Je regardai alors Clarke quelques instants. Si au début je ne voulais rien lui dire elle avait été honnête avec moi ce soir. De plus ce n'était pas un secret, c'était juste quelque chose de douloureux qui appartenait à mon passé. Je racontai alors tout à Clarke, me replongeant une nouvelle fois dans cette soirée cauchemardesque. Je lui racontai tout, notre amour pour Aden, la bulle qu'on s'était créé à travers Peter Pan, l'accident, l'enterrement, comment ma famille adoptive avait accepté l'argent et de ce fait comment Wells Jaha s'en était tiré.
Après 10 minutes de récit, je relevai les yeux pour regarder Clarke. Cette dernière pleurait à chaudes de larmes. Au fur et à mesure de l'histoire Clarke m'avait pris la main. Si au début elle effleurait presque ma peau à la fin elle la serrait très fort.
« Lexa… C'est horrible... Tu es tellement forte! » dit-elle comprenant alors pourquoi ce soir-là j'avais récité ces mots dans le théâtre, pourquoi Peter Pan était mon Disney préféré, pourquoi Toni était aussi importante pour moi, pourquoi j'avais voulu le numéro 8 et pourquoi ce tatouage. Surtout elle comprenait pourquoi je détestais les mensonges, à cause de cela Aden n'avait pas eu réparation. À cause de cela Aden avait perdu la vie car Wells Jaha n'avait pas été capable de dire la vérité à ses parents et surtout il n'avait pas assumé ses actes. « Je peux te prendre dans mes bras? » demanda-t-elle avant d'initier le geste par peur que ce soit déplacé.
À cet instant, en oubliant tout le reste, je ne rêvais que de ça. Je ne répondis pas et pris moi-même Clarke dans mes bras. Elle entoura mon corps de ses bras et me serra tendrement comme jamais elle n'avait dû le faire. Je sentais que si elle le pouvait elle prendrait toute cette peine et cette rage en moi et la ferait disparaitre.
Lorsque nous nous éloignâmes, l'envie de l'embrasser fut forte. En effet son étreinte m'avait apaisé alors je n'imaginais pas ce que feraient ses lèvres au contact des miennes. À cet instant je ne réfléchissais plus, je ne savais même plus ce que nous faisions assises dans ce parking. Je la voulais elle, alors je commençai à m'approcher d'elle pour l'embrasser. Clarke le comprit et s'approcha également. Ce que j'allai faire était en totale contradiction avec ce que je lui avais dit mais qu'importe, j'en avais envie.
« Lexa ça va! » hurla Toni à l'autre bout du parking sûrement paniquée par le message de Clarke. Son arrivée m'évita de faire une grossière erreur alors que Clarke semblait déçue que se baiser n'aille pas au bout.
En se rapprochant Toni remarqua que j'avais beaucoup pleuré. Elle se dirigea directement vers Clarke tandis qu'on se levait. « Qu'est-ce que tu lui as fait! » demanda Toni nerveusement.
« Je n'ai rien fait! C'est Costia qui l'a frappé! » se défendit Clarke.
« Elle t'a frappé? » s'étonna Toni.
« Oui, j'imagine que ce n'est pas la version des faits qu'elle t'a donnée ainsi qu'à Titus. »
« Tu imagines bien! » Puis en regardant Clarke elle ajouta : « Je ne faisais pas allusion à cette après-midi mais plutôt à maintenant! » redemanda Toni en montrant mon visage à Clarke.
« Aden. » dis-je simplement.
À ces mots Toni se tourna vers moi et se radoucit. Je pouvais également voir de la peine dans ses yeux à la suite de l'évocation de son nom.
« Aden. » répétai-je car Toni ne semblait pas sûre de ce que je venais de dire.
« Quoi? » demanda Toni en retenant ses larmes pour avoir des précisions.
« On a parlé d'Aden... Et j'ai comme qui dirait bugé... Clarke t'a écrit pour venir l'aider à me faire revenir dans la réalité! » dis-je simplement.
« Pourquoi vous avez parlé d'Aden? » demanda Toni. Avant que je ne réponde Clarke s'empressa de lui expliquer en prenant soin de ne pas parler de ses cachets. « Tu es sortie avec ce connard? » demanda-Toni pleine de rage à la suite des explications de Clarke car comme moi cela avait fait remonter de mauvais souvenirs
Clarke ne sut quoi répondre. Elle aurait voulu le défendre en disant qu'il avait fait une erreur mais elle savait aussi que cette erreur avait coûté la vie d'un enfant qui nous était chère et elle comprenait notre haine.
« Toni calme toi! » lui demandai-je.
« Tu n'es pas en colère? » s'étonna-t-elle.
« Si et voilà ce que ça a donné! » dis-je en montrant ma main ensanglantée suite au coup que j'avais donné dans le lampadaire. À cette vision Toni se calma directement.
« Viens on va mettre de la glace. » dit Toni plus calme en me prenant par le bras.
« Attends Lexa! » dit Clarke. Je me retournai pour savoir ce qu'elle me voulait.
« Est-ce que... » mais elle sembla hésiter à terminer sa phrase.
Je crus comprendre ce qu'elle voulait me demander alors avant de reprendre mon chemin avec Toni je dis : « Je suis désolée mais je vais avoir besoin de temps Clarke. »
« On est plus ensemble? » demanda-t-elle comme une collégienne avec les larmes aux yeux.
Je demandai alors à Toni de prendre de l'avance pour avoir un peu d'intimité avec Clarke.
« Clarke, je crois que oui nous ne sommes plus ensemble... Tu comprends? Il y a eu trop de mensonges, notre histoire n'avait même pas commencé qu'il y avait des problèmes. Clarke on n'a même pas tenu 48h et te savoir lié indirectement à la mort d'Aden me bloque pour le moment. Je vais avoir besoin de temps... Tu es libre de faire ce que tu veux. Tu n'as plus de compte à me rendre. Mais ce que je t'ai dit tout à l'heure est toujours d'actualité. Je serais là pour t'aider à vaincre cette merde mais en tant qu'amie. Je suis désolée Clarke... » finis-je par dire avant de l'embrasser sur le front pour lui dire au revoir.
Clarke plaça immédiatement ses mains autour de ma nuque pour je n'arrête pas. Je sentais qu'elle avait peur que je parte mais je n'avais pas le choix. « Bonne soirée Clarke. » dis-je difficilement pour ne pas pleurer.
Je quittai donc le parking en laissant Clarke et j'avais déjà peur de la suite face à ces révélations. J'avais surtout peur que mes vieux démons reviennent, je les sentais déjà revenir au galop.
Dimanche 08 Septembre
« Bien joué les filles! » cria Costia tandis que nous rentrions aux vestiaires. Malgré l'interdiction du médecin, Titus m'avait fait rentrer dans les 10 dernières minutes du match pour mon plus grand bonheur. Nous l'avions emporté 1-0 face à une équipe plus forte que la dernière fois.
« On va fêter ça? » demanda Anya.
Tout le monde acquiesça et il est vrai que sortir me ferait du bien. Depuis ma discussion avec Clarke je m'étais renfermée sur moi même comme après la mort d'Aden. Cela inquiétait beaucoup Toni qui savait de quoi j'étais capable dans ces cas là.
Nous n'avions pas reparlé avec Clarke. Je me contentai de l'ignorer. Je n'arrivai pas à me comporter comme une amie avec elle. De toute façon elle n'avait rien fait pour venir me parler et elle semblait très bien respecter le fait que je veuille du temps.
Titus entra dans le vestiaire avec le staff ainsi qu'une tête que je connaissais pas.
« Les filles je vous présente Niylah une nouvelle recrue! C'est une internationale Norvégienne et après avoir vue votre match elle a accepté de venir jouer avec nous! J'espère que vous lui ferez un très bon accueil! » dit-il avant de sortir.
Quelques membres du staff, dont Clarke, restèrent pour présenter Niylah aux joueuses. Costia l'invita bien évidemment elle et les membres du staff à venir à la soirée. Je ne savais pas si je devais être contente de la présence de Clarke ce soir ou plutôt contrariée.
« Je te présente Lexa, l'une de nos futures grandes joueuses! » dit Lincoln devant moi.
« Enchantée! Mais n'écoute pas trop ce que dit Lincoln, il a tendance à exagérer! » dis-je en lui serrant la main.
« Qu'est ce que tu t'es fait? » demanda Niylah en regardant mon arcade recousue, mon nez encore un peu bleu dut au coup de poing de Costia et mon attelle à la main suite au coup de poing dans le lampadaire. Il est vrai qu'en me regardant je ressemblai plus à une boxeuse qu'à une footballeuse.
« L'arcade et le nez c'est suite à un choc la semaine dernière et la main c'est en boxant avec une amie. » mentis-je. Clarke qui était à côté ne releva pas mes mensonges tout comme Lincoln. Je les remerciai alors du regard et tous les trois finirent de faire le tour des joueuses.
« En parlant de boxer c'est quand qu'on reprend? J'ai des envies de cogner en ce moment! » demanda Toni discrètement en regardant Clarke.
« Quand ma main ira mieux! » dis-je en ne relevant pas de qui elle voulait parler.
« On va à la fête ce soir? » demanda Toni.
« Bien évidemment! » dis-je avec un sourire.
« Lexa? »
« Oui? »
« Tu me promets que ça va? »
« Et toi ça va? » demandai-je pour ne pas promettre.
« Lexa je ne veux pas que tu te renfermes comme après... » Toni regarda autour d'elle pour voir si quelqu'un nous écoutait. « Après la mort d'Aden. »
« Ne t'inquiète pas pour moi Toni! » dis-je en prenant la direction des douches une fois que je vis que Clarke et Costia n'étaient plus dans les parages.
« Tu es prête? » demandai-je à Toni dans la chambre.
« Je suis prête! » me répondit-elle en me suivant pour sortir. « Tu sais où on va? »
« Dans un bar sponsors de l'équipe je crois. »
« Hey les filles! » cria Shelby en nous croisant dans le couloir. « Vous allez où? » nous demanda-t-elle en voyant que nous étions habillées pour sortir.
« On va fêter la victoire avec les filles! Tu veux venir? » demanda Toni en sachant déjà qu'elle dirait non.
« Avec plaisir! » dit Shelby.
Toni ne s'attendait pas à cette question, si au début elle ne réagissait pas un sourire apparut très vite sur son visage. Nous nous dirigeâmes donc toutes les 3 à l'adresse qu'on nous avait envoyé sur la conversation. Effectivement le bar n'était pas loin car en moins de 10 minutes nous arrivâmes devant.
Nous n'étions pas les premières et ni les dernières. Je remarquai rapidement que Toni n'était pas la seule à être venue accompagnée car il y avait des têtes autre que les joueuses que je connaissais pas mis à part Octavia et Raven.
Je remarquai que Clarke était assise à côté de Niylah et semblait rigoler à tout ce qu'elle lui disait. Cela m'énerva légèrement mais j'avais été clair avec elle. Nous n'étions plus ensembles et elle était libre.
« Hey les filles! » dit Octavia pour nous dire d'approcher. En entendant son amie parler, Clarke tourna directement la tête dans ma direction et me fixa. Si précédemment elle semblait plongée dans sa discussion avec Niylah, elle ne semblait plus rien écouter de ce qu'elle disait maintenant. Nous nous regardâmes dans les yeux et c'est comme ci plus rien n'existait. Toni me ramena à la réalité en me tirant par le bras pour avancer.
Nous nous installâmes donc à la suite de la tabler et commandâmes à boire. Nous prîmes toutes une bière, même Shelby commanda un verre de vin.
« Tu bois? » s'inquiéta Toni.
« Oui pourquoi? » Et face à la tête de Toni elle précisa : « Je suis peut être croyante mais sache que dans notre religion on adore le vin! » dit-elle en rigolant.
« Tu fais bien comme tu veux! Du moment que je n'ai pas à te tenir les cheveux quand tu vomiras! » rigola Toni
« Toni on sait toutes les deux que tu le feras si ça arrive et on sait pourquoi! » répondit Shelby en regardant rapidement les lèvres de Toni.
« Vous voulez peut être retourner à la chambre? » blaguai-je voyant très bien leur jeu de regard.
« Lexa, ce n'est pas parce que tu es célibataire que... »
« Qui est célibataire? » demanda Costia qui venait d'arriver. Elle comprit très vite qu'il s'agissait de moi et un grand sourire apparut sur son visage. Tout en fixant Clarke du regard qui n'avait pas manqué la scène, elle se pencha et murmura à mon oreille : « La soirée risque d'être TRES intéressante... » dit-elle pour la provoquer. Avant que je ne réagisse Costia se redressa en prenant bien soin de poser sa main sur mon épaule avant de partir s'assoir plus loin.
« Bon les sportives qui est chaud pour un tournoi de billard? » demanda Raven en se levant.
« Quand tu veux! » répondit Toni en se levant à son tour comme pour relever le défi.
« Toni je me ferais une joie de t'écraser! » dit Raven d'un ton provocateur.
« Même pas en rêve Reyes! »
« C'est ce qu'on va voir! Choisis ton binôme on va vous mettre une déculottée! » dit-elle motivée en saisissant Anya par la main pour la trainer à la table du billard. Cette dernière se laisse faire tout heureuse de l'initiative prise par la latina.
« Shelby tu joues? » demanda Toni sûr d'elle. Cette dernière acquiesça et elles allèrent rejoindre Anya et Raven à la table de billard. Ne voulant pas rester seule je décidai de les accompagner pour regarder la partie.
La rencontre était surtout rythmée par les pics que s'envoyaient Raven et Toni. Cela était amusant à regarder. Shelby était aussi à fond et j'étais contente de voir qu'elle se détendait en public avec Toni. Même si je savais que mon amie était patiente, je savais aussi qu'elle n'aimait pas se cacher et était plutôt du genre à marquer son territoire.
« Ba alors on sait plus comment utiliser une queue? » blagua Toni.
« Toni! » s'offusqua Shelby en la tapant sur l'épaule.
« Aïe! » répondit Toni en se frottant l'épaule.
« Elle a pas tord! » dit Anya en faisant un sous-entendu.
« Mais non vous avez couché ensemble! » s'enthousiasma Toni.
« On peut se reconcentrer sur la partie? » demanda Raven qui voulait éviter le sujet.
J'assistai à la scène en rigolant quand la voix de Costia m'arriva aux oreilles.
« Alors comme ça Clarke et toi c'est terminé! » dit-elle sans cacher sa joie.
« Oui et alors? »
« Alors? » répéta-t-elle. « Alors ça veut dire que tu es libre, ça veut dire que plus rien ne m'empêche de te séduire! » dit-elle d'un ton enjôleur.
« Costia, il ne se passera jamais rien entre nous! » dis-je exaspérée.
« Je ne suis pas sûre! » dit-elle en me montrant Clarke. « Elle semble bien s'amuser! » précisa-t-elle en me montrant Niylah qui lui murmurait des choses à l'oreille.
« Aller Lexa, je sais que tu veux la rendre jalouse, je suis toute disposée à t'aider! » me murmura-t-elle également à l'oreille.
Pendant une fraction de seconde je ne trouvai pas l'idée de Costia folle. Forte heureusement ma lucidité revint et je la repoussai.
« Tu crois vraiment que je sortirai avec une fille qui m'a envoyé son poing dans la figure? »
Costia regarda autour d'elle pour voir si quelqu'un m'avait entendu car ce n'était bien évidemment pas l'explication qu'elle avait donné aux autres.
Voyant que personne n'écoutait elle ajouta en se mordant la lèvre : « Hum si tu préfères dominer ce n'est pas un problème! »
Fatiguée de ces idioties je m'éloignai d'elle.
« Tu viendras vers moi un jour! Je le sais! » dit-elle tandis que je me rendais sur la terrasse afin de prendre l'air.
Malgré le monde présent dehors je réussi à me trouver une place dans un coin sur un canapé. Je m'assis alors et bascula la tête en arrière en fermant les yeux pour essayer de faire le vide.
« Ça va? » me demanda Clarke timidement par peur de me déranger.
Surprise de l'entendre j'ouvris directement les yeux. « Ça va.» répondis-je mécaniquement.
« Je viens en paix! » dit-elle en rigolant nerveusement tout en me tendant une nouvelle bière.
« Merci! » répondis-je poliment tout en faisant un rapide sourire.
« Je peux m'assoir? » demanda Clarke en montrant la place libre à côté de moi.
J'acquiesça de la tête et Clarke s'installa à côté de moi en faisait tout son possible pour ne pas me toucher. « Comment tu vas? » demandai-je tout de même.
« Ça va. J'ai dit à Raven que tu étais au courant pour tu sais quoi... »
« Alors? »
« Elle est fière que je t'en ai parlé même si ça m'a coûté mon histoire avec toi. » dit-elle en se mordant la lèvre.
« Clarke... » dis-je en soupirant sachant où elle voulait en venir.
« Lexa j'ai besoin de toi... »
« Je t'ai dit que je serais là! »
« Mais tu ne l'es pas! Ça fait 3 jours et c'est à peine si tu me dis bonjour... »
« Je t'ai dit que j'avais besoin de temps et il faut croire que j'ai sur-estimé ma capacité à faire la part des choses... »
« Alors tu vas m'ignorer? »
« Clarke j'ai besoin de... »
« Temps! Oui j'ai compris! » me coupa-t-elle agacée.
« Tu ne croyais pas en notre histoire de toute façon! » dis-je sans réellement savoir pourquoi.
« Pardon? » s'offusqua Clarke.
« Clarke tu m'avais promit une nuit, après tu as joué avec moi et tu étais prête à m'échanger pour conserver ton secret. »
« Tu aurais fait la même chose! » s'énerva Clarke.
« Ta réaction montre que j'ai raison! »
« Lexa si on t'avait demandé de choisir entre le football et moi quel choix tu aurais fait? »
« Ce n'est pas la question! » répondis-je fermement pour ne pas qu'elle insiste. « Je suis contente de voir que tu essayes de passer à autre chose! » dis-je tout de même avec une arrière pensée.
« Quoi? » s'étonna Clarke.
« Clarke je t'ai vue avec Niylah... » dis-je en essayant de ne pas paraître jalouse.
« Et tu as vue quoi au juste? »
« Que tu ne pouvais t'empêcher de rigoler à ces blagues et qu'elle avait l'air de te dire des jolies choses à l'oreille. Mais je comprends, c'est une très jolie femme. »
« Lexa serais-tu jalouse? » me demanda Clarke une lueur d'espoir dans les yeux. À ce moment là je compris que si Clarke avait agit comme ça, c'était simplement dans ce but là et je venais clairement de tomber dans son piège.
« Pas du tout! » dis-je aussi sûre de moi que je le pouvais. « Comme je te l'ai déjà dit on est plus ensemble et... »
« T'es jalouse! » me coupa Clarke tout excitée que son plan ait fonctionné.
« Si tu crois que c'est comme ça que tu vas me récupérer tu te trompes! » dis-je un peu énervée pour essayer de renverser la situation.
« Tu ne l'avoueras pas hein? » me demanda Clarke en me fixant dans les yeux.
Mon dieu qu'elle était belle, pourquoi cette fille a dut me mentir. Si elle m'avait dit la vérité je serais entrain de m'occuper de ses lèvres. En parlant de ça je ne m'étais même pas rendue compte que mon regard c'était porté sur sa bouche.
Clarke l'avait remarqué et pris bien la peine de me le faire remarquer.
« Mes yeux sont la jolie brune! » dit-elle en montrant ses yeux avec ses doigts.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. » répondis-je fièrement.
« Tu es sûre? » dit-elle en regardant mes lèvres. « Je peux te rafraîchir la mémoire... » murmura-t-elle en s'approchant pour m'embraser.
« Non Clarke! » dis-je rapidement. Ce n'est pas que je n'en avais pas envie, mais je n'avais clairement plus confiance en elle et notre relation était trop instable. Nous ne sommes pas censés rencontrer des problèmes au début, normalement tout est beau et pas nuageux voir orageux.
Clarke semblait déçue mais pas abattue.
« Je t'attendrai Lexa! » dit-elle sûre d'elle. « C'est toi que je veux et personne d'autre! Je compte bien te montrer que tu peux avoir confiance en moi et que je suis celle qu'il te faut. » ajouta-t-elle les yeux pleins d'étoiles. En se levant et avant de me laisser seule dans mes pensées elle finit d'un ton assuré: « Tu m'as montré que notre histoire pouvait être belle. Lexa, moi je vais te montrer qu'elle peut être exceptionnelle! »