Chapitre LXXII : Préparation

Bonsoir tout le monde! Me revoilà après trois semaines d'absence. Tout d'abord je suis désolée de ne pas avoir publié la semaine dernière comme prévu. Mon concours ne s'est pas bien passé et en plus de ça j'ai été malade (merci le covid) et je ne m'en suis remise que cette semaine. Je n'ai donc absolument pas eu la tête, l'envie et le temps d'écrire. J'espère que vous serez malgré tout toujours de l'aventure! Bonne lecture!


Dimanche 30 Juillet

« Attends-moi là. » ordonnai-je gentiment à Clarke en sortant du taxi qui s'était garé devant chez Toni et Shelby.

« Tu ne veux pas que je vienne? » s'étonna-t-elle en se décollant sur le siège que j'occupais il y a quelques secondes.

« Ce n'est pas ça mais je récupère juste Nana et on s'en va. » expliquai-je avant de rouler des yeux car bien évidemment elle ne comptait pas attendre dans la voiture jaune.

Elle devait sûrement vouloir être là si je parlais de Madi. Cependant ce n'était pas le bon moment. Toni voulait sûrement profiter de Shelby pour le peu d'heures qu'il lui restait et mes histoires devaient être le cadet de ses soucis à l'heure actuelle.

« Laissez tourner le compteur. » ordonna-t-elle à son tour au chauffeur de taxi qui lui marmonna quelque chose en retour, nous faisant comprendre qu'il ne comptait pas nous offrir la course donc qu'on pouvait prendre tout notre temps du moment que l'on payait.

« Tu ne pouvais pas attendre. » demandai-je amusée en la prenant par la main.

« Shelby s'en va demain et j'aimerais bien lui souhaiter bon voyage. » me rappela-t-elle avec un sourire satisfait. « Tu sais qu'elles sont sûrement en train de s'envoyer en l'air dans toutes les pièces de la maison? » ajouta-t-elle me figeant ainsi une fraction de seconde avant de sonner.

« Il est 15 heures. » dis-je en regardant ma montre, comme si l'heure justifiait quelque chose.

À peine j'eus sonné que j'entendis mon chiot aboyer de derrière la porte. Ça ne lui ressemblait pas donc elle avait sûrement dû nous entendre parler pour réagir ainsi.

« Il est vrai que nous on ne s'envoie en l'air que de 8h à 9h et de 20h à 21h. En dehors de ces horaires-là il ne s'est jamais rien passé. » se moqua-t-elle tandis que je me défoulais sur la sonnette afin que les filles ouvrent et mettent un terme aux taquineries de Clarke. « J'adore te voir paniquer. » rigola-t-elle en déposant un baiser sur ma joue.

« Je ne panique pas. » grognai-je en collant mon oreille contre la porte afin de déceler un bruit me prouvant l'arrivée de nos amis mais je n'entendais rien mis à part les aboiements de Nana. À y réfléchir si elles faisaient vraiment ce que Clarke pensait qu'elles faisaient, je n'étais pas mécontente de ne pas les les entendre. « Je ne veux juste pas que nos amies t'entendent parler de nos ébats mais il faut croire que tu avais raison et qu'elles sont occupées. » ajoutai-je en sortant mon téléphone pour prévenir mon amie que nous étions là.

En soi il n'y avait pas de surprise, j'avais déjà écrit à Toni pour dire que nous passerions en rentrant de l'aéroport et elle m'avait confirmé qu'elles seraient là. Elles n'avaient juste pas dû voir l'heure arriver…

« On peut repasser plus tard. » proposa ma blonde mais au même moment la porte s'ouvrit sur une Toni à bout de souffle.

« Salut! » s'enthousiasma-t-elle entre deux respirations avant que mon chiot ne me saute dessus. « Désolée on ne vous a pas entendu. » ajouta-t-elle en réajustant son t-shirt ne laissant aucun doute sur ce qu'elles étaient en train de faire.

« On ne vous dérange pas longtemps, on sait que vous avez des choses à faire. On vient juste récupérer Nana. » expliquai-je avec un sourire moqueur en direction de mon amie en espérant la mettre mal à l'aise mais elle semblait plutôt fière de son coup.

« On ne voudrait pas interrompre votre petite séance de sport. » surenchérit Clarke en voyant Shelby arriver toute rouge cramoisie de gêne. Elle était beaucoup moins à l'aise que Toni pour le coup.

« On se passera de vos commentaires. » grogna la brune qui, maintenant que l'on mettait mal à l'aise sa blonde, était moins enjouée. « Par contre on veut bien que vous nous expliquiez pourquoi vous avez disparu à New York. » ajouta-t-elle en voulant nous inviter à rentrer.

« Plus tard. Le taxi nous attend et vous semblez avoir de nombreuses choses à faire. » les taquinai-je en portant ma boule de poile car elle m'avait manqué.

« Au moins je donne de l'intention à ma copine et pas à un chien. » surenchérit Toni en me défiant du regard.

« Je te rassure, elle m'en donne bien assez. » intervient ma blonde en me regardant perversement ce qui me fit rire.

Nous ne débattîmes pas plus longtemps et après avoir longuement salué et souhaité bon voyage à Shelby, nous rentrâmes à la maison pour les laisser profiter de leurs derniers instants seules.

(POV Toni)

Une fois que les filles furent partie, je m'empressai de retourner contre les lèvres de Shelby mais cette dernière me stoppa rapidement, trop rapidement à mon goût.

« Je dois vraiment préparer mes affaires. » m'expliqua-t-elle en me déposant un baiser sur la joue. « Et si tu m'embrasses on sait toutes les deux que je ne terminerai jamais cette valise à temps. » compléta-t-elle avant de se diriger vers notre chambre.

« On a encore le temps de la préparer. » tentai-je en la suivant tel un prédateur dans la maison.

« Mon avion est à six heures du matin. Il est plus de 15h et je n'ai rien de prêt. » se répéta-t-elle en attrapant sa valise avant de se diriger dans notre dressing.

« Ce qui te laisse plus de 14 heures pour préparer ta valise. Crois-moi, tu es large. » rigolai-je en la regardant scanner la pièce des yeux pour se faire une liste mentale de ce qu'elle devait apporter.

« Je ne te ferais pas confiance sur le coup. C'est quasiment toujours moi qui prépare tes affaires quand tu pars jouer en déplacement. » se moqua-t-elle avant de commencer à sélectionner les heureux élus qui l'accompagneront parmi la montagne de fringue qu'elle avait. « Si je ne le faisais pas, tu t'y prendrais 30 minutes avant le départ et tu ne penserais qu'à prendre tes chaussures. » ajouta-t-elle en me regardant du coin de l'oeil car elle essayait de me piquer des affaires.

« En même temps si tu voles mes fringues il ne me reste plus grand-chose à mettre dans mon sac. » la taquinai-je en venant lui prendre mon pull des mains par surprise.

« S'il te plaît laisse le moi! » cria-t-elle presque en s'approchant de moi en me faisant les yeux doux.

« Tu rigoles? Déjà que je n'ai pas beaucoup de vêtements, je ne vais certainement pas te laisser me voler mon pull préféré. » râlai-je faussement et bien évidemment elle tomba dans le panneau.

« Toi tu n'as pas beaucoup de fringue? Tu plaisantes j'espère? » me demanda-t-elle en surélevant un sourcil. « Ça c'est à toi. Ça aussi. Encore ça. » énuméra-t-elle en me montrant chaque place qui m'était réservée et il est vrai qu'au final j'avais autant de vêtements que Shelby.

« Très bien tu as gagné. » soufflai-je pour de faux en lui tendant mon pull car elle savait très bien que dans tous les cas je lui aurais donné. Je lui donnerais tout ce qu'elle désirerait. « Mais tu ne viendras pas te plaindre quand je me baladerais à poile parce que j'aurais dû faire mon sac toute seule et que tu m'auras piqué le seul vêtement auquel j'aurais pensé mettre dans mon sac. » surenchéris-je pour la forme car je ne pouvais cacher mon petit sourire de plaisir qu'elle veuille porter mes affaires.

« Ne t'inquiètes pas. J'ai pensé à tout. » me rassura-t-elle avant de quitter la chambre et de revenir quelques minutes plus tard avec une feuille et du scotch. Elle l'accrocha sur l'un des dressings qui m'était destiné et lorsqu'elle se décala je pus enfin lire ce qu'il y avait dessus.

« Tu m'as fait un pense-bête de ce que je dois prendre quand je pars. » souriais-je de son idée et surtout dont la façon s'était présenté. C'était du Shelby tout craché, des coeurs sur les i et une écriture impeccable. « Tu vois, quand je te dis que je ne saurais pas ce que je ferais sans toi, c'est le cas. » ajoutai-je en venant la prendre dans mes bras.

« Tu es tout à fait capable de t'occuper de toi-même. Tu aimes juste que ce soit moi qui le fasse. » précisa ma blonde en passant ses bras autour de ma nuque.

« Tu le fais tellement bien aussi. » murmurai-je en plongeant mon nez dans son cou.

« J'ai bien fait de prévoir des listes pour chaque pièce de la maison dans ce cas. » rigola-t-elle mais je savais qu'elle était sérieuse.

« Tu ne comptes pas revenir? Donc tu me laisses des listes pour que je puisse me débrouiller sans toi? » demandai-je pour la taquiner à moitié sérieusement.

« Tu sais très bien que je vais revenir. N'est-ce pas? » me demanda-t-elle pour la millième fois du week-end.

« Je sais. » mentis-je également pour la millième fois. « Je t'aime. » ajoutai-je rapidement en l'embrassant dans le cou avant de la libérer de mon étreinte pour qu'elle puisse continuer sa valise et qu'on ne poursuive pas sur le sujet. J'allai plutôt regarder la liste avant de tomber sur un élément qui me fit sourire. « Je peux savoir pourquoi dans ta liste il y a, donner des nouvelles à ma petite amie? » demandai-je en la regardant du coin de l'oeil.

« Parce que je sais que lorsque tu te sens seule et que je suis loin tu te renfermes sur toi. Tu penses que je m'amuse comme une folle sans toi, que du coup tu ne me manques pas et tu disparais de la circulation. Je suis obligée de t'harceler de message pour avoir de tes nouvelles et encore tu préfères que l'on parle de moi alors que moi aussi ça m'intéresse de savoir ce à quoi tu passes tes journées. » m'expliqua-t-elle, me faisant comprendre que j'étais tombée dans le panneau.

« Je te donne de mes nouvelles. » marmonnai-je en me plaçant à côté d'elle afin de l'aider à plier des vêtements pour qu'elle puisse les ranger.

« Rarement. » précisa-t-elle en m'embrassant sur la joue avant de reprendre sa tâche.

« C'est parce que je ne fais rien d'intéressant par rapport à toi. » répondis-je en haussant des épaules. « Quoi? » rigolai-je nerveusement sous son regard foudroyant. « C'est vrai. Quand tu n'es pas là je passe mon temps à faire du sport pour le basket ou alors à jouer à la console avec Lexa. Maintenant que Clarke est de retour mes activités seront encore plus limitées. » me défendis-je de son regard.

« Et même si tu ne fais que ça comme tu dis tu peux me raconter comment ça se passe. Tu te rends compte que des fois je suis obligée de regarder les chaînes sportives à l'étranger pour avoir le résumé de tes matchs parce que tu me dis juste que ça s'est bien passé? » s'indigna-t-elle.

« Tu regardes les résumés sportifs? Toi? Shelby Goodkind? » me moquai-je d'elle sans réussir à cacher mon sourire.

« Oui et c'est de ta faute. » râla-t-elle car normalement elle détestait ça. « Alors s'il te plaît écris-moi et appelle-moi. N'attends pas que je le fasse. » ajouta-t-elle en me menaçant avec la paire de chaussettes qu'elle avait dans les mains.

« Parole de scout. » rigolai-je en levant une main en l'air avec les trois doigts levés et le pouce replié sur le petit doigt.

« Tu n'as jamais fait les scouts. » me rappela-t-elle en levant les yeux en l'air car généralement c'était elle qui promettait ainsi.

« Parole de quoi alors? » demandai-je car je n'avais aucune base sur laquelle m'appuyer.

« Juste promets-le-moi et ça ira. » répondit-elle en attendant maintenant que je parle.

« Promis. » dis-je en l'embrassant rapidement. « Pourquoi tu as besoin d'autant d'affaire? Tu vas littéralement passer tout ton temps dans les fringues de ton personnage. » ajoutai-je en voyant son énorme valise se remplir à vue d'oeil.

« Je ne passe pas h24 dans un rôle tu sais. Il y a aussi des moments où je vais dormir, vouloir faire un peu de sport, sortir… » m'expliqua-t-elle en étant un peu hésitante sur le dernier terme par peur de ma réaction.

« Tu n'es pas obligée de le dire comme ça. » précisai-je calmement. « Je sais que tu sors avec tes collègues et heureusement d'ailleurs. C'est ce que je veux que tu fasses, que tu profites. » la rassurai-je comme je le peux car je ne voulais pas qu'elle se prive pour moi, par peur que je broie du noir.

« Toni je ne veux pas que… »

« Ça ira. » la coupai-je avec un grand sourire. « Tu m'as fait des listes tu te souviens? » lui rappelai-je en lui montrant celle qu'elle avait pour le moment affiché dans le dressing. « J'espère au moins que tu ne m'en as pas faite une pour la cuisine parce que même avec tous les conseils du monde je suis incapable de cuisiner autre chose que des pâtes. » plaisantai-je pour le détendre.

« Tu iras manger chez Lexa. » répondit-elle moins inquiète.

« Tu sais que Lexa est autant une catastrophe que moi? » lui rappelai-je. « Il y a trois ans, la première fois que vous étiez venues avec Clarke à Orlando, on avait essayé de cuisiner quelque chose mais on avait plus repeint la cuisine que préparer quelque chose de mangeable. On vous avait fait croire qu'on voulait commander mais c'était faux. »

« On n'est pas née de la dernière pluie, on savait très bien que vous ne saviez pas cuisiner et que la livraison était votre seule solution. » répondit-elle amusée que l'on ait pu penser les avoir dupés. « Quand je disais que tu pouvais aller manger chez Lexa je parlais justement du fait que Clarke était là et qu'elle cuisine très bien. »

« Je ne vais pas… »

« Je lui ai déjà demandé. » me coupa-t-elle à son tour la parole avant de se mordre la lèvre inférieure car elle avait peur que cela me vexe.

« Tu lui as déjà demandé? » répétai-je de façon interrogative et elle hocha positivement la tête. Ses yeux essayaient de desceller ma prochaine réaction mais je ne laissais rien paraître.

« Je leur ai demandé de prendre soin de toi. » précisa-t-elle après un petit moment de silence.

« Merci. » répondis-je simplement en sortant du dressing pour me diriger dans la chambre.

« Tu es énervée? » s'inquiéta-t-elle en me suivant.

« Non. » dis-je de façon pensive en m'asseyant au bord du lit. « Ça t'inquiète tant que ça? » demandai-je sans qu'elle ne sache de quoi je parlais réellement. « Que je me renferme sur moi-même. » précisai-je dans la foulée.

« Oui. » répondit-elle timidement en s'asseyant à côté de moi mais en gardant tout de même ses distances.

« Je ferais attention. » dis-je en prenant sa main dans la mienne. « Je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi. Tu as d'autre chose à penser. Des choses plus… »

« Ne termine pas cette phrase. » me coupa-t-elle en posant sa main sur ma bouche pour m'empêcher d'ajouter le moindre mot. « Je sais ce que tu allais dire. » ajouta-t-elle face à mon incompréhension. « Tu es la personne et la chose la plus importante à mes yeux. » répéta-t-elle une nouvelle fois en appuyant plus fort sa main contre ma bouche lorsque j'essayai de répondre. « Qu'est-ce que je dois faire pour que tu me crois? » me demanda-t-elle en plongeant son regard dans le mien.

À ce moment, heureusement qu'elle m'empêchait de parler sinon je lui aurais demandé sur le champ de m'épouser.

Elle remarqua tout de même que j'avais eu une idée alors elle retira sa main pour me laisser m'exprimer.

« Rien. C'est à moi de me l'enfoncer dans le crâne. » répondis-je après avoir réfléchi avant de parler. « Je t'aime Shelby. » ajoutai-je en voyant la déception dans son regard que je ne dise pas ce à quoi j'avais pensé en premier.

« Moi aussi. » répondit-elle avec un sourire.

« Aller vient, on va terminer tes affaires. » lui ordonnai-je en la prenant par la main.

(FIN POV Toni)


Lundi 31 Juillet

(POV Shelby)

« Réveille-toi. » entendis-je doucement contre mon oreille.

« Encore cinq minutes. » marmonnai-je en plaçant mes bras autour de Toni pour l'attirer contre moi.

« Shelby… » murmura-t-elle la tête dans mon cou car elle ne s'était pas faite prier pour venir se coller.

« Quelle heure est-il? » demandai-je en glissant ma main dans ses cheveux.

« Presque 3 heures. » répondit-elle tandis que je sentais son corps se détendre peu à peu sous mes caresses.

« Tu n'as pas dormi? » lui demandai-je en sachant déjà la réponse car en général elle n'ouvrirait jamais les yeux à cette heure-là sauf si justement elle ne s'était pas couchée. De plus, même si la luminosité était faible, je voyais très bien qu'elle n'était pas en pyjama mais déjà en tenue pour m'emmener. J'entendis une sorte de grognement qui confirma ce que je pensais. « Tu vas me manquer. » dis-je sans réfléchir et penser que cela pouvait la rendre plus mal qu'elle ne devait déjà l'être.

« Toi aussi. » répondit-elle furtivement en se décollant de moi. « Aller lève-toi. Il ne faut pas que tu loupes ton vol. » ajouta-t-elle en me tendant les mains pour m'inviter à la suivre hors du lit.

Je me saisis de cette aide et après l'avoir rapidement embrassé pour la remercier, je fonçai à la salle de bain. Je n'y restai pas très longtemps, de toute façon j'allais passer énormément de temps dans l'avion et je me contentais d'enfiler des vêtements confortables, notamment ceux de ma petites amies.

Lorsque je retournai dans la chambre mes valises avaient déjà disparu et Toni avait dû les charger dans sa voiture. Je fis rapidement un tour de la chambre pour être sûre de n'avoir rien oublié et je rejoignis ensuite ma brune à l'étage du dessous.

« Toni? » l'appelai-je car je ne la trouvais pas.

« Je suis là. » se manifesta-t-elle en revenant visiblement du dehors où elle m'attendait. « Je t'ai préparé du café. Tu pourras le boire quand tu veux. » ajouta-t-elle en me tendant un Thermos.

« Merci. Tu es un amour. » répondis-je attendri par son attention et par le fait que même sur le départ, elle essayait de tout faire pour que je me sente bien. Je vins l'embrasser pour la remercier mais elle sembla gênée.

« Veille juste à la vider avant de passer les contrôles de sécurité sinon ils te le confisqueront. » dit-elle en regardant le sol.

« Quelque chose ne va pas? » m'inquiétai-je en cherchant une nouvelle fois son regard.

Elle secoua négativement la tête mais sa bouche dit tout le contraire.

« Ça va. » répondit-elle en regardant maintenant ses pieds.

« Toni… » murmurai-je en prenant son menton des bouts des doigts pour la forcer à me regarder. Lorsque je croisais son regard je compris pourquoi elle ne voulait pas que je la vois. Tous les signes montraient que si elle était allée dehors, c'était pour pleurer. « Pourquoi tu… »

« Ça va. » me coupa-t-elle en repoussant gentiment ma main qui maintenait son visage en place.

« Toni ça ne va pas. Tu pleurais. » m'énervai-je légèrement en la suivant lorsqu'elle s'enfuit pour prendre ses clés de voiture sur la table.

« Oui je pleurais. » s'énerva-t-elle à son tour en me regardant avec colère. « Tu vas partir pendant 3 mois. Je ne vais pas te voir donc je suis désolée de craquer. » ajouta-t-elle plus calmement et sans bouger car elle attendait ma réponse.

« Tu ne viendras pas me voir? » demandai-je pour essayer de faire diversion.

« Si je viendrais. Je t'ai promis d'être là pour ton anniversaire. » répondit-elle et ma diversion sembla avoir fonctionné car elle était maintenant plus calme.

« Tu me prépares une surprise? » demandai-je encore mais cette fois avec un grand sourire et elle me le rendit aussitôt, elle ne pouvait pas me résister.

« Si c'est ce que tu veux. » répondit-elle et je savais aux mimiques de son visage que c'était déjà ce qu'elle avait prévu.

« Je te veux toi. » dis-je en venant me blottir contre elle. « Je t'aime. » ajoutai-je lorsqu'elle passa enfin ses bras autour de moi.

« Moi aussi je t'aime. » murmura-t-elle en déposant un baiser sur ma joue. « On y va? » demanda-t-elle ensuite.

« On y va. » répétai-je en sortant à contre-coeur de ses bras. « Je pouvais prendre un taxi tu sais. » dis-je car cela me gênais qu'elle soit debout à une heure pareille juste pour m'emmener.

« Tu es pressée de te débarrasser de moi? » plaisanta-t-elle en m'ouvrant la portière pour que je monte dans sa voiture.

« Non. J'adore trop ta galanterie pour ça. » la taquinai-je à mon tour en la regardant du coin de l'oeil pendant que je prenais place.

« Il faut bien que je continue à te faire croire que je te suis indispensable. » rétorqua-t-elle avant de fermer la portière et de prendre place sur le siège conducteur.

« Tu l'es. » m'empressai-je de dire lorsqu'elle fut de nouveau disposée à m'écouter.

Elle se contenta de me sourire et démarra la voiture. Le trajet se fit en silence et très vite je m'endormis.

Lorsque j'ouvris les yeux c'est parce que le bruit constant du moteur mélangé à la musique de ma brune s'était arrêtée, rompant ainsi la mélodie qui me berçait.

« Si tu dors comme ça dans l'avion ton trajet risque de rapidement passer. » me dit-elle avec un grand sourire lorsque je posais mon regard sur elle. « Par contre les autres passagers risquent de râler parce que tu ronfles. » rigola-t-elle en me tendant le Thermos que j'avais rangé avant de m'endormir.

« Je ne ronfle pas. » boudai-je en jetant un oeil à la console de la voiture pour voir que j'avais encore un peu de temps en privé avec elle.

« Si tu ronfles et même lorsque c'est le cas tu es adorable. » insista-t-elle en me regardant comme si j'étais la 8ème merveille du monde, me faisant ainsi rougir.

« Si je ronflais tu ne pourrais pas passer des nuits de 12 heures parce que je te dérangerais. » rétorquai-je fièrement.

« Tu marques un point. » avoua-t-elle en commençant à réfléchir à une phrase pour reprendre le dessus.

Pendant qu'elle était dans sa réflexion, j'en profitais pour boire un peu du café qui était encore bien chaud.

« Tu ne veux pas faire une reconversion en tant qu'assistante personnelle? Au moins je suis sûre que j'aurais toujours un café buvable et comme j'aime dès que j'en ai envie. » plaisantai-je en reprenant une gorgée.

« Je ne pourrais pas être athlète de haut niveau toute ma vie alors pourquoi pas. » répondit-elle très sérieusement. C'était la première fois que l'on discutait de ce sujet, de l'après sa carrière sportive.

« Je plaisantais. » précisai-je à mon tour sérieusement car je voulais qu'elle fasse quelque chose qui lui plaise et non pas juste pour ne pas être séparé de moi.

« Pas moi. » répondit-elle avec un sourire. « Trop tard tu l'as déjà proposé. » rigola-t-elle mais même si elle utilisait l'humour je savais très bien qu'elle garderait cette idée en tête.

« Tu es intelligente, tu pourras faire ce que tu veux après. » dis-je en commençant à ouvrir la portière car maintenant il fallait que j'y aille.

Toni s'empressa de sortir de la voiture à son tour et je n'essayai même pas de récupérer ma valise car je savais qu'elle voulait s'en charger. Je pris juste mon sac qui me servira de bagage cabine.

« Attends. » me retint-elle par la main sur le parking. Je n'eus pas le temps de demander ce qui n'allait pas que ses lèvres s'écrasèrent sur les miennes.

Même si j'étais surprise, je ne perdis pas la moindre seconde pour lui rendre son baiser. Je pouvais sentir tout l'amour qu'elle avait pour moi mais je sentais aussi qu'elle était triste de mon départ. Je fis abstraction de cette dernière partie et lui rendis à la place tout l'amour.

On se sépara à bout de souffle après quelques secondes ou quelques minutes je ne serais dire ayant perdu la notion du temps à son contact.

« Wouah… C'était pourquoi ça? » demandai-je en reprenant mon souffle.

« Parce que je t'aime et que tu vas me manquer. » répondit-elle en remettant l'une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille et en terminant son geste par une caresse de ma joue. « Et parce que je sais que tu n'es pas spécialement fan de te montrer en public donc je n'aurais pas pu le faire une fois dans l'aéroport. » ajouta-t-elle en m'embrassant une dernière fois avant de récupérer la valise.

Elle me prit ensuite la main et me guida jusqu'à l'accueil. On enregistra mes bagages et pour le peu de temps qu'il me restait avant de passer la sécurité, nous le passâmes le plus à l'écart possible.

« Tu en as prévu pour un régiment. » dis-je en portant une nouvelle fois mon Thermos à mes lèvres.

« Je voulais être sûre que tu en avais assez. » répondit-elle timidement.

Je ne lui dirais pas que ce n'était pas la peine, que moins je buvais de café plus il y avait de chance que je me rendorme et que le trajet se passe rapidement. Je ne voulais pas la vexer après son attention.

« Merci. » me contentai-je de lui dire une nouvelle fois en venant la prendre dans mes bras car il était maintenant temps pour moi de m'en aller. « Tu vas me manquer. » murmurai-je en sentant son étreinte se resserrer de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait.

« Toi aussi. » répondit-elle en plongeant sa tête dans mon cou.

Il ne fallait pas être devin pour savoir qu'elle se cachait aux cas où les larmes lui montent aux yeux. Elle était toujours aussi pudique vis-à-vis de ça, même après trois ans.

Je la laissai se contrôler car si elle pleurait je ne donnais pas longtemps pour que je la suive dans cette scène mélodramatique.

Je profitais une dernière fois de sa chaleur et de son odeur, comme-si je risquais d'oublier les sensations et je me décollai légèrement d'elle.

« Il faut que j'y aille. » dis-je à contre-coeur en prenant son visage entre mes mains.

Elle hocha énergiquement la tête pour contrôler les larmes qui montaient.

« Tu m'écris quand tu es arrivée? » me demanda-t-elle la voix nouée par le chagrin.

« Je t'écris dès que je peux et tout le temps. » la rassurai-je comme je pouvais. « Vraiment ne te renferme pas sur toi-même. Ne me force pas à écrire à Spencer pour savoir comment tu vas, ce serait gênant. » la taquinai-je car avec mon petit frère, ils s'écrivaient souvent depuis sa visite.

« Je n'ai qu'un Goodkind en tête. » répondit-elle en retrouvant par la même occasion son sourire.

« Bien et n'oublie pas que moi aussi je n'ai que toi en tête. » répondis-je en tapotant un doigt sur sa tempe en espérant que le message rentre un jour dans son crâne dur.

« Oui madame. » sourit-elle en m'embrassant rapidement.

« Je t'aime. » dis-je en l'embrassant de nouveau pour son étonnement car je me fichais que l'on nous voit.

« Moi aussi je t'aime. » répondit-elle avec un sourire encore plus grand. « Je te retrouve dans moins d'un mois, pour ton anniversaire? » me redemanda-t-elle alors qu'elle connaissait la réponse.

Elle m'accompagna ensuite en direction de la sécurité et avant qu'on ne la stoppe, nous nous dîmes une dernière fois au revoir avant que je m'en aille pour trois mois de tournages.

(FIN POV Shelby)


« Lexa Woods est encore dans le lit alors que mon réveil vient de sonner. » dit ma blonde en venant se blottir contre mon dos.

« Je reprends l'entrainement aujourd'hui. Je vais sûrement assez souffrir pour en plus me rajouter deux autres séances avant l'entrainement. » répondis-je en ouvrant les yeux.

« Deux autres? » répéta-t-elle sans comprendre et en ne me laissant pas me retourner.

« Parfois je fais une séance ici avant d'aller au club et j'en fais une autre avant les entrainements. » expliquai-je en appréciant d'être pour une fois la petite cuillère.

« Tu en fais trop. » s'inquiéta ma petite amie avant de déposer un baiser sur ma joue car j'avais refermé les yeux pour profiter de ce cocon que m'offrait ses bras.

« Il fallait que je m'occupe l'esprit avant sinon je pensais trop. » répondis-je en frissonnant car elle avait passé sa main pour caresser mon ventre.

« Plus maintenant? » demanda-t-elle curieusement.

« Tu m'occupes assez l'esprit. » répondis-je avec un petit sourire ce qui la fit rire.

« C'est positif j'espère. » demanda-t-elle en m'embrassant de nouveau la joue et je me contentais de simplement hocher la tête. « Je savais qu'au fond tu étais du genre à être la petite cuillère. » me taquina-t-elle en ayant de plus en plus d'amplitude dans ses mouvements mais elle restait calme pour une fois.

« Si tu le répètes à quelqu'un je tue. » grognai-je qu'elle se moque de moi.

« Je le dirais juste à Raven. » continua-t-elle de m'embêter. Elle quitta ensuite mon ventre pour venir me caresser dans les cheveux, exactement comme j'aimais.

« Clarke si tu le dis à Reyes il faut partir du principe que tu l'as dit au monde entier. » rigolai-je car la latina ne louperait pas l'occasion de se moquer de moi.

« Tu n'as pas tort. » répondit-elle en cessant ses caresses car elle semblait réfléchir.

Je la laissai dans ses pensées mais très vite ses papouilles me manquèrent.

« Tu peux réfléchir en continuant. » marmonnai-je en passant ma main derrière ma nuque pour attraper la sienne et la pousser à continuer.

« Tu n'es définitivement pas si dominante que tu le laisses penser. » se moqua-t-elle en reprenant ce qu'elle faisait plus tôt.

« À l'heure actuelle je me fiche de ce que tu peux penser, continue. » ordonnai-je car j'étais beaucoup trop bien pour rétorquer et risquer de perdre ma place actuelle.

« Je vais devoir aller travailler donc il va falloir que j'arrête ce que je fais sinon ma petite amie va encore se moquer de moi car je serais en retard. » répondit-elle amusée de ma réaction mais encore une fois, je laissai couler.

« Tu as raison. Moi aussi je dois me préparer. » dis-je à contre-coeur en me retournant pour lui faire face.

« Tu n'as entrainement que dans plus de deux heures! » s'étonna-t-elle avant que je ne l'embrasse pour lui dire bonjour.

« Je ne veux pas être en retard et je veux faire une petite séance avant. » expliquai-je en venant m'écraser de tout mon poids sur ma blonde pour l'enlacer.

« N'en fais pas trop. » m'ordonna-t-elle car elle s'inquiétait pour moi.

« Je peux me le permettre. Tu m'as promis un massage ce soir quand tu rentreras. » lui rappelai-je fièrement en venant embrasser innocemment son cou.

« Okay il va falloir que tu te lèves maintenant. » me prévint-elle avant de me sauter dessus suite à mon acte innocent.

« Tu n'es pas croyable. » rigolai-je en me décalant pour m'éloigner de ma blonde.

« C'est toi qui as commencé. » bouda-t-elle en se levant pour aller prendre son petit-déjeuner.

« C'est toujours de ma faute. » dis-je faussement agacée en me levant à mon tour pour enfiler un t-shirt et un short avant de la suivre jusqu'à l'étage du dessous. « Tu ne peux pas profiter d'un moment de tendresse sans vouloir le transformer en film pour adultes. » la taquinai-je en commençant à sortir, par habitude, ce dont nous avions besoin pour le petit déjeuner.

« Tout de suite les grands mots. » souffla-t-elle en roulant des yeux.

« Parce que quand tu m'as demandé de me lever c'est parce que tu avais peur d'étouffer face à tout mon amour? » me moquai-je d'elle avant de m'assoir.

« C'est parce que tu risquais de m'étouffer tout court face à ton poids. » rétorqua-t-elle fièrement en s'asseyant en face de moi sans me quitter des yeux face à sa provocation.

« C'est petit ça. » m'indignai-je de son attaque enfantine. « Tu insinues que je suis grosse? » demandai-je en jouant théâtralement les personnes vexées.

« Pour ça il faudrait que tu avales plus de calories que tu n'en dépenses. » répondit-elle sérieusement.

« Ne t'en fais pas de ce côté-là. Avec tous les bons petits plats que tu me prépares je suis plutôt étonnée de pouvoir encore courir. » constatai-je, la faisant rigoler avant que mon téléphone ne vibre.

« C'est Madi? » m'interrogea-t-elle directement.

« Ça dépend. Tu vas encore m'engueuler à ce sujet? » demandai-je.

Lorsque Clarke avait découvert que dans son dos j'avais donné un téléphone à Madi, elle m'avait passé une sacrée brasse.

Elle avait surtout peur que cela nous cause du tort si la chose venait à être apprise.

Elle s'était tout de même rapidement calmée car elle aussi appréciait le fait d'avoir régulièrement des nouvelles de la petite brune.

« Je me suis excusée pour ça. » souffla-t-elle. « Tu as fait ça dans mon dos. Tu aurais dû m'en parler avant. » se répéta-t-elle une nouvelle fois lorsqu'elle vit que je la fixai.

« Si je t'en avais parlé, tu n'aurais pas été d'accord. » répétai-je à mon tour.

« Si tu en avais parlé on aurait pu en débattre et arriver à une solution. » répondit-elle en continuant de me défier du regard.

« Oui. La solution était qu'il fallait lui laisser ce téléphone. » dis-je amusée car elle savait que j'avais raison mais par fierté elle ne l'avouera pas. « Bref. » rigolai-je en me recentrant sur mon téléphone pour lire le message de Madi. « Il va falloir reprendre les bases de l'orthographe et de la grammaire. Même moi je me rends compte qu'il y a des fautes. » constatai-je alors que je n'étais pas une as dans ce domaine-là.

« Elle n'a que 10 ans. » râla ma blonde en me tendant la main pour que je lui donne mon téléphone et qu'elle constate par elle-même. « Je retire ce que j'ai dit. » avoua-t-elle après quelques lignes de lues.

« En même temps si elle n'allait jamais à l'école comme Toni et moi ça ne m'étonne pas trop. » expliquai-je. « Il faudra que tu te charges de ça avec elle. » la taquinai-je directement.

« Je te demande pardon? » s'étonna-t-elle la bouche pleine.

« C'est toi l'intelligente entre nous deux. » lui rappelai-je que je n'avais aucun diplôme et que si j'avais réussi c'était en tapant dans un ballon. De plus, je n'avais pas eu un parcours scolaire exemplaire comme il était son cas.

« Donc c'est moi qui vais me taper tous les devoirs? » en conclut-elle exaspérée. « Tu rêves ma vieille! Tu donneras autant que moi! » dit-elle lorsqu'elle me vit hocher positivement la tête avec un grand sourire.

« Je m'occupe du sport si tu veux. » me moquai-je d'elle afin de la faire encore plus grogner.

« Je ne crois pas qu'il y est des devoirs dans cette matière. » souffla-t-elle. « Tu ne passeras pas à travers les devoirs! » me menaça-t-elle avec sa petite cuillère donc cela me fit exploser de rire. « Tu peux rigoler mais ça ne changera pas ce qui se passera. Tu l'aideras autant que moi à faire ses devoirs. » dit-elle très sérieusement. « Et puis au moins ça te fera réviser comme ce sera de ton niveau. » ajouta-t-elle pour me clouer le bec et cela fonctionna car je me stoppai directement de rire.

« Alors ça c'était encore une attaque gratuite et petite. » remarquai-je faussement scandalisée.

« Il ne fallait pas me chercher en pensant que j'allais jouer les mères au foyer pendant que madame va tirer dans un ballon. » rétorqua-t-elle sans se démonter.

« Ça t'irait bien. » la taquinai-je à mon tour pour reprendre le dessus. « Je te vois bien vivre à la maison et t'occuper de tous nos enfants pendant que moi je vais jouer au foot. » mentis-je car je savais que cela allait vraiment l'agacer.

Clarke était une femme indépendante et elle voulait aussi faire carrière. Jamais je ne l'en empêcherai.

« Doucement ma petite, on vient déjà d'adopter une enfant de 10 ans. » rigola ma petite amie car elle avait vu claire dans mon jeu.

« Techniquement on ne l'a pas adopté. » lui rappelai-je ce qui la fit hausser les épaules car elle ne savait pas quoi répondre.

« Je suis contente qu'elle aille bien. » dit-elle à la place et pour revenir sur le message de la petite brune.

« J'espère qu'elle aura une bonne famille d'accueil. » ajoutai-je car c'était aujourd'hui qu'elle partait vivre chez ces inconnus.

« J'en suis sûre. La responsable ne prendra aucun risque sachant que tu es influente. » me rassura ma blonde.

« Moi je suis influente? » rigolai-je face à ces mots.

« Tu as de l'argent et tu es célèbre. Ça fait de toi quelqu'un d'influent. » résuma-t-elle une nouvelle fois la bouche pleine donc j'attrapai une serviette que j'avais mise sur la table pour le lui donner.

« Je sais que tu es en retard et que tu veux gagner du temps mais si tu pouvais éviter de parler la bouche pleine pour une fois je t'en serais reconnaissante. » me moquai-je d'elle.

« Qu'est-ce que tu racontes je ne suis pas… » commença-t-elle avant de se stopper et de voir l'heure sur la pendule. « Merde. » râla-t-elle en se levant d'un bon.

« Laisse, je rangerais. » dis-je en rigolant de la voir paniquer.

« Merci. » répondit-elle avant de commencer à s'enfuir mais elle revint directement à ma hauteur. « Enlève ce sourire idiot et réfléchi plutôt au jour que tu préfères pour que j'invite ma mère et Marcus afin qu'on leur annonce la nouvelle. » m'expliqua-t-elle me faisant perdre le sourire de satisfaction que j'affichais. « Bien maintenant j'y vais. » rigola-t-elle à son tour en s'enfuyant à toute vitesse de la cuisine pour aller se préparer.