Je ne sais même plus quoi dire pour excuser mes arrêts incessants de publication… Je fais vraiment au mieux! Mais très compliqué de trouver le temps d'écrire! C'est très frustrant sachant que j'ai toute la fin de l'histoire déjà en tête et qu'il faudrait encore une 15aine de chapitres pour la terminer!

Encore pardon! Je vous promets que je fais au mieux!

Merci d'être encore là!!!

Chapitre LXXV : Jamais le bon moment

« Merci beaucoup Toni. » dit Clarke en sortant du restaurant.

« Merci. » répétai-je par politesse, car j'étais toujours légèrement dans mes pensées.

« Merci à vous. » répondit mon amie avec un large sourire comme à chaque fois qu'elle venait de manger. « Vous avez le temps de faire les magasins. » ajouta-t-elle en me jetant un regard fourbe dans ma direction.

« Il faut vraiment que tu apprennes à la fermer. » grognai-je en secouant la tête, car je savais déjà qu'une certaine blonde me regardait avec un large sourire. Vu le visage qu'affichait Toni, je ne me trompais. « Pitié. » murmurai-je pour moi-même en me tournant vers Clarke.

« On y va ? » s'enthousiasma la concernée en jetant des coups d'oeil à Toni car cette dernière n'attendait qu'une chose, que je dise oui pour se moquer de moi à mon tour.

« On verra. » marmonnai-je pour ne pas tendre de perche à mon amie.

« Lâche. » rigola Toni qui voyait bien que j'évitais l'affrontement.

« Je ne vois pas de quoi tu parles. » niai-je théâtralement. « Tu dois y aller toi non ? » m'empressai-je d'ajouter pour changer de sujet.

« Je ne suis pas pressée, ma copine est en tournage, tu te souviens? » se moqua Toni de ma tentative complètement loupée.

« Tu veux donc faire les magasins avec nous? » demandai-je en pensant la coincer car elle détestait cela autant que moi. Elle n'avait pas eu vraiment le choix en vivant avec Shelby et sa passion pour la mode.

« Tu confirmes donc que tu vas aller faire les magasins? » me piégea mon amie comme si j'étais une débutante.

« Merde. » soufflai-je pendant que Clarke rigolait.

« Allez, venez, on y va. » dit ma blonde en me prenant la main pour me tirer dans les allées mais je ne bougeai pas car Toni ne nous suivait pas. « Qu'est-ce qu'il y a ? » nous demanda-t-elle.

« Je vais y aller. » expliqua Toni qui ne voulait pas aller au bout de sa taquinerie envers moi en venant avec nous.

« Tu es sûre? » m'inquiétai-je de la laisser seule pour le reste de la journée.

« Je ne suis pas en sucre. » rigola mon amie que je m'inquiète pour elle comme une mère poule le ferait.

« Si tu le dis. » répondis-je en haussant les épaules. Je ne voulais pas qu'elle broie du noir à cause de Shelby.

« J'ai une console qui m'attend. » précisa mon amie pour me rassurer.

« Toi et ta console. » rigolai-je en roulant des yeux.

« Tu peux parler. » s'estomaqua Clarke en me donnant un petit coup dans l'épaule.

« Mais c'est toi que je préfère. » m'empressai-je de préciser en rigolant.

« J'espère bien! » s'exclama ma blonde en me regardant comme si j'étais un extraterrestre d'avoir précisé ça.

« Je crois que c'est le moment de vous laisser. » rigola Toni de la situation.

Nous ne la retînmes pas plus longtemps, du moins Clarke car personnellement plus elle restait, moins nous n'allions faire les magasins.

Malheureusement Toni ne voulait pas me soutenir dans cette séance shopping donc après des remerciements dans des deux côtés, elle m'abandonna à mon triste sort.

« Ne fais pas la tête. » rigola ma blonde.

« Je ne fais pas la tête. » grognai-je en priant intérieurement qu'on vienne me sauver.

« Je te promets que tu vas adorer notre séance de shopping. » murmura-t-elle doucement à mon oreille ce qui me provoqua des frissons.

Intéressant…

« Et comment comptes-tu réaliser ce tour de magie? » demandai-je intriguée en nous mettant dans un coin pour discuter calmement.

« À quelle heure as-tu ton entrainement? » m'interrogea-t-elle sans aucune logique.

« Le début est à 17h45 mais je voulais y aller avant. » répondis-je étonnée en cherchant des réponses dans son regard.

« Pour quelle heure? » continua-t-elle ses questions en restant stoïque.

Je ne comprenais vraiment rien.

« Vers 16h00, pour aller à la salle avec Ashlyn. » répondis-je une nouvelle fois sans conviction.

« Tu dois repasser à la maison avant? » ajouta le colonel Griffin.

« Il faut bien vous déposer mon général. » me moquai-je de son interrogatoire.

Elle regarda sa montre et se mis à réfléchir. « Il est 13h30, on habite à 20 minutes et on habite à 30 min du centre. » dit-elle à voix-haute. « Bien, on a une heure et demie devant nous. » s'enthousiasma-t-elle en me prenant par la main pour me tirer de nouveau dans la foule mais je la retins. « Qu'est-ce qu'il y a? » s'inquiéta-t-elle de mon attitude.

« Je n'ai pas le droit à un bisou pour avoir répondu à toutes tes questions ? » demandai-je en penchant la tête sur le côté afin de l'attendrir.

Elle secoua la tête face à mon attitude mais son immense sourire montrait que j'avais réussi. J'attrapai son menton et j'attendis son accord pour l'embrasser en plongeant mon regard dans ses yeux océans.

« Oui. » souffla-t-elle en se mordant la lèvre avant de venir attaquer les miennes. Elle plongea ses doigts dans mes cheveux pour être sûre que je ne m'envole pas.

Ce début de shooting était finalement intéressant mais malheureusement même si nous étions dans un coin, nous étions en public donc on se stoppa rapidement.

« Je te suis. » dis-je un large sourire aux lèvres. Elle me prit la main et cette fois-si je la suivis sans opposer de résistance. Cependant, elle semblait plus hésitante sur la direction où aller. « Tu as besoin d'aide? » demandai-je lorsque je remarquai que nous tournions en rond.

« Je ne sais pas où t'emmener. » m'avoua-t-elle en continuant de scanner les enseignes.

« Dans ce cas là on peut rentrer. » proposai-je en sautant sur l'opportunité.

« Non! » s'exclama-t-elle en me tirant maintenant vers le plan du centre afin d'avoir une vue d'ensemble des magasins présents. « Il y a des magasins de sports. » dit-elle de façon enthousiaste. « Il y a même ton sponsor. » ajouta-t-elle en ayant visiblement choisi sa cible. « Tu veux y aller? » me proposa-t-elle sûre d'elle.

« Si tu veux, on peut aller regarder mais on n'achètera rien. » répondis-je en haussant les épaules.

« À quoi ça sert de faire les boutiques si on n'achète rien? C'est comme aller dans un restaurant pour regarder le plat des autres et sans jamais les manger. » m'expliqua-t-elle et sa comparaison me fit bien rire. « Quoi? » commença-t-elle à bouder.

« Rien. » rigolai-je qu'elle ramène toujours tout à la nourriture. « Je comprends ton point de vue mais je trouve ça inutile de payer des vêtements quand je peux avoir gratuitement. » ajoutai-je car elle n'avait pas compris pourquoi je ne voulais pas faire d'achat. Elle fronça les sourcils en cherchant à faire des liens avec ce que je disais. « Clarke, le principe d'un sponsor, c'est qu'il t'offre des choses dont tu as plus ou moins besoin en échange de publicité. » précisai-je de façon amusée car maintenant, tout cela était logique et évident pour moi.

« J'avais oublié ce détail. » avoua-t-elle. « Je ne comprends pas le principe d'offrir des choses à des gens qui sont riches. » ajouta-t-elle en retournant à sa recherche.

« Moi non plus. Je fais don de presque tout ce qu'on me donne à l'association. » me justifiai-je et cela fit sourire Clarke.

« Presque tout? » répéta-t-elle d'un air moqueur.

« Je dois avouer que certaines choses sont très jolies et que j'en ai besoin pour ne pas me balader nue. » rigolai-je.

« Personnellement, je ne vois pas le problème à ce que tu te balades nue. » répondit ma blonde.

« Même ici? » demandai-je faussement sérieuse.

« Non! » grogna-t-elle directement.

« Alors je garde mes vêtements? » insistai-je en voyant sa tête.

« Tais-toi. » marmonna-t-elle en regardant de nouveau le plan du centre commercial.

« Tu peux choisir des magasins qui te plaisent. » proposai-je en regardant avec elle mais je ne connaissais qu'un quart des enseignes que je voyais. Ma blonde avait raison car ce n'était que des enseignes de sport.

« J'ai une idée. » sourit-elle en se mordant la lèvre.

Elle ne me laissa pas le temps de répondre et me prit une nouvelle fois la main pour m'emmener vers le lieu de son choix.

Nous défilâmes devant les enseignes sans jamais nous arrêter et je commençai sérieusement à me demander comment les gens pouvaient aimer faire les boutiques.

« Pourquoi rigoles-tu? » lui demandai-je en voyant qu'elle me fixait dans l'escalator.

« J'ai l'impression que je vais t'emmener à l'abattoir. » m'expliqua-t-elle amusée.

« Effectivement, j'ai aussi cette impression. » me moquai-je avant qu'elle ne se moque de moi.

« C'est si horrible que ça de faire les boutiques avec moi? » bouda-t-elle en croisant les bras.

« C'est horrible de faire les boutiques. » confirmai-je en levant les yeux au ciel. « Mais je dois bien avouer que de les faire avec toi rend la chose plus supportable. » ajoutai-je en me retenant de rigoler lorsque Clarke tomba en haut des escalators. Elle avait tourné le dos à l'arrivée et l'avait ainsi manqué.

Elle me lança un regard noir, un regard qui me prévenait qu'il ne fallait pas qu'elle voit ne serait-ce qu'une esquisse d'un sourire sur mon visage sinon elle me faisait la peau.

« Ne rigole pas. » me prévint-elle en guise d'avertissement supplémentaire. Son regard m'avait pourtant déjà bien alerté.

« Ça va? » demandai-je en l'aidant à se relever avant que l'on ne se mette dans un coin pour éviter que les personnes derrière nous n'imitent Clarke. Je devais me mordre très fort l'intérieur des joues pour ne pas exploser de rire.

« Ne rigole pas. » répéta-t-elle en regardant la réaction des gens qui avaient vu la scène et qui eux pouvaient se permettre d'esquisser un sourire.

« Je ne rigole pas. » dis-je le plus sérieusement du monde. Du moins j'essayai de m'en convaincre car maintenant je me mordais les lèvres pour m'empêcher d'exploser de rire. Plus je me disais qu'il ne fallait pas afficher le moindre rictus, plus mon corps avait envie de faire le contraire.

« Je ne sais pas ce qui est le plus blessant. Le fait que tu me mentes en disant que tu ne rigoles pas. Le fait que je me sois cassée la figure devant tout le centre commercial ou le fait que ma présence ne rende les boutiques que supportables. » lista-t-elle en frottant ses vêtements comme si elle avait de la poussière de partout.

« J'ai dit plus supportable. » précisai-je pour la faire rire et cela fut mission réussit. « Est-ce que tu t'es fait mal? » demandai-je de nouveau lorsque je vu que ma vie n'était plus en danger si je souriais.

« Non. » dit-elle honteuse.

« Si tu n'existai pas, il faudrait t'inventer. » rigolai-je en la prenant dans mes bras. Elle n'en ratait décidément pas une mais qu'est-ce que je l'aimais pour ça.

« Je vais prendre ça pour un compliment. » répondit-elle fièrement. « Allez viens, je vais te montrer que de faire les boutiques avec moi c'est génial. » ajouta-t-elle en reprenant sa marche.

« Je ne voulais pas te vexer. » dis-je en lui emboîtant le pas. « La seule fois où j'ai fait les boutiques avec toi, il y avait ta mère et c'était pour meubler mon appartement. » ajoutai-je en me rappelant que la mère et la fille avait dévalisé les magasins avec des choses complètement inutiles.

Ma blonde devait avoir le même souvenir que moi car elle rigola.

« Je me souviens que tu avais particulièrement apprécié le rayon des bougies. » me taquina-t-elle fièrement.

« C'est reparti avec ça. » grognai-je en roulant des yeux.

« Ne grogne pas, dans trois secondes tu vas être aux anges. » répondit-elle en entrant enfin dans un magasin.

Du moins, je pensais que c'était une bonne nouvelle mais lorsque je vis de quoi il s'agissait je fis moins la maline.

Parmi les centaines d'enseignes de ce fichu centre commercial, Clarke avait décidé d'aller dans celui qui vendait de la lingerie…

« S'il vous plaît, faites que la foudre s'abat sur moi. » murmurai-je pour moi-même en entrant. J'étais très mal à l'aise et je préférais regarder le sol plutôt que les petits bouts de tissus qui étaient vendus.

« Le sol est à ton goût? » rigola Clarke lorsque j'arrivai à sa hauteur.

« Hum. » fis-je gênée en osant lever les yeux mais je n'eus le courage de le faire que pendant quelques secondes car très vite la gêne s'empara de nouveau de moi.

« Tu es adorable. » rigola ma blonde en déposant un baiser sur ma joue. « J'ai l'impression de te retrouver devant ce bus il y a plus de 3 ans quand tu étais incapable de parler et de me regarder. » ajouta-t-elle fière de son manège.

« Je peux t'attendre à l'extérieur? » demandai-je sans relever son attaque car je n'étais pas dans de bonnes dispositions pour avoir de la répartie.

« Ce serait dommage… » murmura-t-elle d'une voix grave à mon oreille. Il ne m'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité et me donner le courage de lever la tête pour regarder ma blonde.

« Tu m'intéresses. » dis-je un sourire en coin en plongeant mon regard dans le sien. « Pourquoi ce serait dommage? » demandai-je car cet échange de regard devenait long même s'il était plein de promesse.

« Tu n'as qu'à aller là-bas, et tu verras. » me proposa-t-elle en m'indiquant la cabine d'essayage. J'eus un petit doute sur son plan et cela me refroidit instantanément. Elle sembla le déceler car elle s'approcha de nouveau de mon oreille. « Même si je rêverais te voir dans ces lingeries, il n'y a que moi qui vais en porter. » précisa-t-elle le regard soudain plus sombre.

Cette idée me provoqua un petit frisson et je me secouai légèrement pour le faire partir.

Clarke se mordit la lèvre pour s'empêcher de rigoler face à ma réaction mais je ne lui en voulais pas. Je ne pouvais pas lutter face à elle.

« Je suis faible. » rigolai-je en secouant la tête.

Puis tout en évitant toujours du regard les bouts de dentelle, je me rendis vers ces fameuses cabines.

Je vis qu'un fauteuil était installé donc je m'empressai de m'y assoir.

L'endroit était plutôt luxueux. Il était recouvert de marbre blanc et les cabines étaient démesurées. Je pense qu'on pouvait facilement y rentrer à 6.

Je ne comprenais jamais pourquoi tout était toujours démesuré dans le luxe.

« Tu ne t'ennuies pas? » me demanda ma blonde en cachant ses trouvailles derrière son dos.

« Un peu. J'espère que tu vas très vite changer ça. » répondis-je en essayant de regarder ce qu'elle avait trouvé mais elle semblait vouloir garder la surprise.

Ce n'est pas moi qui allais me plaindre.

« Je pense pouvoir rendre ta journée plus agréable. » dit-elle en s'empressant d'entrer dans la cabine.

« Si tu as besoin d'aide, tu peux m'appeler. » la taquinai-je de derrière le rideau.

« Il y a les vendeuses pour ça. » me provoqua-t-elle à son tour.

« Hum. » marmonnai-je à l'idée qu'une de ces filles mettent les mains sur Clarke. Je n'étais pas possessive, c'était son corps, elle faisait ce qu'elle voulait mais depuis que je l'avais rencontré, j'avais toujours avec elle un petit côté machiste. « Je pense pouvoir être de très bons conseils. » ajoutai-je en lançant un rapide regard vers la boutique.

« Je n'en doute pas. » rigola-t-elle.

Je pris donc mon mal en patience mais après de longues, très longues minutes, je commençais à trouver le temps long.

« Je me répète, mais si tu as besoin d'aide, tu peux m'appeler. » dis-je pour le lui faire comprendre.

« Je ne pense pas avoir besoin d'aide. » répondit-elle en ouvrant brusquement le rideau.

Quelle fut ma déception de la voir toujours vêtue de la même manière.

« Mais. » dis-je sans m'en rendre compte ce qui fit rire ma blonde.

« T'attendais-tu à quelque chose de particulier? » me demanda-t-elle faussement innocente.

« Je ne peux que te répondre oui. » répondis-je sans rentrer dans son jeu car ma frustration était énorme.

« Et quoi donc? » rigola-t-elle encore car ma tête devait être hilarante.

« Je m'attendais à voir ma petite amie très légèrement vêtue. » expliquai-je très sérieusement, toujours assise dans mon fauteuil.

« Il faudra patienter pour ça. » répondit-elle en me tendant la main.

« Je n'irais nulle part. » grognai-je de m'être faite avoir en croisant les bras comme un bébé a qui on avait promis une sucette avant de le lui enlever.

« Alors je te laisse là. » dit-elle en haussant les épaules. Elle allait retourner dans la boutique mais son comportement me fit me lever pour la rattraper.

« À quoi joues-tu? » lui demandai-je très sérieusement.

« Je cherche à te frustrer… » répondit-elle fière de son coup. Elle avait les yeux pétillants et semblait avoir un plan très précis en tête.

« Je pensais que tu devais rendre mon après-midi très agréable. » répétai-je ses mots pour essayer de la déstabiliser.

« J'ai dit ta journée et non ton après-midi. » précisa-t-elle de m'avoir sur les mots alors que j'étais habituellement très forte à ce jeu.

« Bien joué Griffin. » m'avouai-je vaincue pour l'instant. « Mais je dois te rappeler que j'ai entrainement ainsi que ma réunion des AA. » ajoutai-je pour essayer de la convaincre de me donner quelque chose maintenant. « Et tu n'as pas utilisé l'heure et demie dont tu disposais avec moi. » continuai-je mais elle ne faiblissait pas. Je jetai donc un rapide coup d'oeil vers l'entrée de la pièce où nous étions et lorsque je remarquai que nous étions toutes les deux seules, je l'attirai dans la cabine qu'elle occupait quelques instants plus tôt.

« Que fais-tu? » rigola-t-elle lorsque je referai le rideau derrière nous.

Heureusement, la taille de la cabine était toute aussi démesurée que le magasin où nous nous trouvions donc nous tenions largement à deux dedans.

Pour ce que j'avais prévu, nous n'avions pas besoin d'autant de place…

« Montre-moi. » ordonnai-je en regardant le sac où elle cachait ce qui devait me faire tourner la tête. Elle semblait hésiter, c'était ma chance! « J'ai vraiment besoin de voir ce qu'il y a dans ce sac. » insistai-je en m'approchant d'elle doucement.

Elle passa son regard du sac à mes yeux, puis vers la sortie. Elle savait qu'elle était prise au piège, elle savait aussi que si elle disait non, je m'arrêterais. Mais surtout, elle savait que je savais qu'elle adorait quand je dominais.

« Lexa. » dit-elle simplement tandis que mon corps frôlait maintenant le sien.

Je plongeai mon regard dans le sien pour voir si au milieu de cette mer assombrie se trouvait le moindre message qui me demandait d'arrêter. Je ne vis rien alors je continuai mon plan de contre-attaque. J'étais sûre que le plan que j'avais était celui qu'elle avait eu de base mais qu'elle s'était simplement dégonflée. Je voulais donc l'encourager à continuer car cette idée me plaisait beaucoup.

« Oui? » répondis-je en approchant de très près mes lèvres des siennes. Elle avança sa tête pour combler la distance mais se stoppa à quelques millimètres. « Va au bout de tes idées. » dis-je pour lui faire comprendre que je voulais seulement la même chose qu'elle.

« Non. » dit-elle timidement en baissant la tête. Je lui attrapai le menton de mon pouce et mon index pour qu'elle me regarde. « Pas ici. » ajouta-t-elle en réponse à ma première requête lorsque je l'avais entrainé ici.

« D'accord. » dis-je en embrassant son front. « On y va? » lui proposai-je ensuite car je ne voulais pas qu'elle soit mal à l'aise.

Elle hocha timidement la tête donc je lui pris la main pour qu'on se dirige jusqu'aux caisses.

Je n'osais toujours pas regarder la marchandise du magasin mais je trouvai tout de même le chemin jusque vers l'une des vendeuses afin qu'elle nous encaisse.

« Tu peux m'attendre dehors. » dit enfin Clarke car elle voyait que personnellement, je n'étais toujours pas dans mon élément face à tous ces morceaux de lingerie.

« Merci. » rigolai-je en m'enfuyant rapidement en dehors de la boutique.

D'un pas pressé, je rejoignis le hall du centre. Voyant que Clarke semblait discuter lingerie et bout de ficelle avec la vendeuse, j'en profitai pour regarder mon téléphone.

J'avais bien évidemment un message de Toni pour me remercier de notre aide mais aussi un de Madi.

Madi : Coukou Lexa.

Aïe mes yeux.

Madi : Se matin un aiducateur et venu me parlé. Il ma prouposé de jouet au fout mes gai di non. Jeu ne ve pas i jouer s'en toi. Parcontre gai fait un desin.

Je mis plusieurs minutes à déchiffrer le message et lorsque la mission fut réussie, je pus enfin regarder le fameux dessin en question.

Madi s'était dessinée en Spider-Man et elle était accompagnée de Nana.

En tout cas, elle dessinait mieux que ce qu'elle écrivait.

Lexa : Merci de me donner de tes nouvelles ! On fera autant de partie de foot que tu veux quand tu viendras à la maison.

Ton dessin est très joli, je le montrerai à Clarke et Nana !

Je ne fis aucune réflexion sur son écriture, je ne voulais pas la braquer et nous aurons le temps de corriger cela quand nous aurons enfin sa garde! Du moins j'espérais l'obtenir.

« À quoi penses-tu? » me demanda Clarke.

Cela me sortit très rapidement de mes pensées et comme réponse, je me contentai de lui sourire en lui montrant le message.

« Je pense qu'elle est accro à Spider-Man, Toni a du souci à se faire. » rigolai-je.

« C'est plutôt l'orthographe, la grammaire et la conjugaison qui devraient se faire du souci. » rétorqua ma blonde après avoir déchiffré ce message.

« Heureusement que tu pourras l'aider. » la taquinai-je en essayant furtivement de regarder ce qui se trouvait dans son sac.

« Non mais. » râla-t-elle en cramant directement ma démarche.

« Qui ne tente rien n'a rien. » rigolai-je en venant l'enlacer.

« Ne crois pas que j'ai oublié ce que tu viens de dire. » dit-elle en me repoussant gentiment. « Je ne m'occuperai pas seule de ses devoirs. » précisa-t-elle au cas où mon cerveau ne soit pas assez irrigué pour comprendre.

Par chance, il l'était donc je compris du premier coup.

« Tu sais que je te taquine? » demandai-je amusée qu'elle tombe à chaque fois dans le panneau.

« Hum je ne suis pas si sûre à 100 %. » se méfia-t-elle faussement.

Je me secouai la tête pour m'empêcher de rigoler et je commençai ma marche en direction de la voiture.

« Avant que tu ne le demandes, oui, nous en avons terminé avec le shopping. » expliquai-je lorsque ma blonde fut revenue à ma hauteur.

« Il nous reste normalement 45 minutes de shopping. » grogna-t-elle tout en bavant devant une boutique de fringue.

« Je compte optimiser ces 45 minutes d'une autre façon. » râlai-je en la prenant par le bras car sa marche avait soudainement ralenti à la vue d'une paire de chaussures.

« Comment? » demanda-t-elle frustrée de ne pas pouvoir les essayer.

« Avec ce que tu as dans le sac. » répondis-je simplement. Cela la ramena soudainement à moi car elle n'avait d'yeux que pour moi.

C'est même elle qui accéléra le pas et même si cette nouvelle me ravissait, j'avais toujours envie de l'embêter.

J'adorais ça.

Je me stoppai donc devant une boutique de sport pour en regarder la vitrine sous les grognements de ma blonde.

« Tu as déjà mille affaires de sport. » dit-elle en me tirant par le bras mais je ne bougeai pas d'un millimètre, créant ainsi un effet de yoyo qui la ramena à sa place initiale. « Lexa. » s'énerva-t-elle en mettant sa main devant mes yeux pour m'empêcher de regarder.

Je me décalai juste pour retrouver la vue sous les contestations de ma blonde qui faisait tout pour attirer l'attention.

Elle semblait avoir épuisé toutes les idées qui lui venaient en tête alors elle me mordit l'épaule.

« Aïe. » râlai-je de la douleur que cela m'avait provoquée mais aussi de la légère excitation que j'avais ressenti.

Par réflexe je me frottai le bras et Clarke ne pu s'empêcher de rigoler face à la scène. Elle avait surtout compris que cela ne m'avait pas fait seulement du mal.

« Bien, maintenant que madame est de nouveau parmi nous, peut-on y aller? » demanda-t-elle fière de son coup.

« Tu ne perds rien pour attendre. » grognai-je d'orgueil en la saisissant par la taille afin de la porter tel un sac à patate sur mon épaule.

« Lexa. » rigola-t-elle honteusement de la scène. « Pose-moi. » m'ordonna-t-elle en me tapant sur les fesses.

« Même pas en rêve. » répondis-je en continuant de la porter sans faire attention aux regards des gens ni même aux photos que l'on prenait de nous.

J'irai même en enregistrer deux ou trois sur internet plus tard.

« Pourquoi faut-il toujours que tu sois dans l'excès? » me demanda-t-elle sans aucune réponse de ma part. « Lexa! » grogna-t-elle en gesticulant de plus en plus donc cela devenait compliqué de la porter.

« Clarke. » répondis-je sur le même ton qu'elle afin de me moquer mais cela me valut une nouvelle claque sur les fesses.

Je la posai donc par terre car j'avais peur qu'elle nous fasse tomber et je préférais qu'on évite de s'afficher encore plus devant les autres avec ses fessées incessantes.

« Je me demande ce qui te passe par la tête parfois. » rigola-t-elle en ajustant ses vêtements.

« Heureusement que tu n'étais pas en robe. » blaguai-je en la voyant faire.

« Il est vrai que cela t'aurait évité de me porter comme un sac à patate. » grogna-t-elle ce qui me fit rire. « Ton côté possessif n'aurait pas voulu afficher mon derrière à toutes les personnes qu'on a croisées. » ajouta-t-elle ce qui me cloua le bec.

« Je ne suis pas possessive. » râlai-je à mon tour.

« Un peu. » continua-t-elle de m'embêter en me prenant la main pour nous diriger sur le parking.

« Tu n'aimerais pas non plus que j'affiche mon derrière devant le monde entier. Il n'y a rien de possessif là dedans. » me justifiai-je en guidant Clarke dans les allées du parking car elle semblait avoir oublié où nous nous étions garées.

« Tu affiches déjà ton derrière quand tu joues devant des milliers de personnes dans un stade et des millions à la télé. » se moqua-t-elle en me volant mes lunettes de soleil que je venais de mettre sur le nez.

« Je suis sûre que tu fais partie de ces millions de personnes dont tu parles. » surenchéris-je en déposant un baiser sur sa joue avant de lui ouvrir la portière.

« Peut-être. » dit-elle en s'asseyant. « En tout cas j'aime ton côté possessif, surtout quand tu me le montres au lit. » ajouta-t-elle de façon explicite en fermant la porte.


A« Putain de camion. » marmonnai-je car cela faisait 15 min que l'on suivait un convoi exceptionnel, nous faisant rouler à une allure des plus lentes.

« Je ne dirais pas mieux. » souffla Clarke par perte de patiente mais aussi parce qu'elle avait compris que notre petit jeu tombait à l'eau…

« Je peux me garer sur le côté si tu veux. » me moquai-je en la regardant du coin de l'oeil.

« Je préfère que tu doubles ce camion. » répondit-elle sans rentrer dans ma provocation.

« Sauf qu'entre le camion et nous il y a déjà 5 voitures et j'ai promis à ta mère de prendre soin de toi. Imagine si je nous tue dans un accident de voiture parce qu'on n'a pas pu contrôler notre libido. » expliquai-je plus sérieusement.

« Étant médecin, elle serait capable de te ressusciter juste pour te tuer de nouveau. » rigola ma blonde en se détendant enfin. « Tu vas juste avoir le temps de prendre tes affaires et tu devras repartir. » constata-t-elle ensuite en regardant sa montre.

« Je sais. » répondis-je simplement. « Dieu merci ! » m'exclamai-je ensuite car le camion prenait enfin une direction différente de la nôtre.

« Tu crois en dieu maintenant? » se moqua ma blonde de mon expression.

« Avec ce que j'ai en tête, il ne vaut mieux pas que je crois en dieu. » la provoquai-je en retour pendant que je pouvais enfin utiliser ma pédale d'accélérateur.

« Tu n'as jamais cru en dieu? » me redemanda-t-elle plus sérieusement pour mon plus grand étonnement.

« Quel dieu enlèverait ses parents à un enfant, le placerait dans une famille odieuse, lui retirait un petit frère et lui ferait plonger dans l'alcool? » résumai-je rapidement les évènements de ma vie pour qu'elle comprenne que sa question était ridicule.

« Je suis désolée. » s'excusa-t-elle honteusement mais ce n'était pas mon but.

« Et toi? » retournai-je la question.

« Plus depuis que mon père est mort. » répondit-elle et je devais avouer que si nous devions compter les points, cela ferait un partout.

« Je suis désolée. » répétai-je à mon tour.

Il faut dire que ce petit échange avait refroidi l'atmosphère et on ne s'adressa plus la parole jusqu'à être arrivée à la maison.

« Enfin. » murmura-t-elle lorsque je me fus garée.

Je ne pris pas le temps de me garer dans le garage car j'allais très rapidement repartir.

« Clarke. » dis-je en la rattrapant par le bras car elle s'était dirigée sans m'attendre à l'intérieur de la maison. « Ça va? » lui demandai-je directement car il semblait que l'évocation de la mort de son père l'avait perturbé.

« Oui. » répondit-elle avec un sourire timide.

« Je sais qu'on en a jamais réellement parlé, mais si tu en as besoin, je suis là. » la rassurai-je en la prenant dans mes bras.

Effectivement, Clarke m'avait toujours posé des questions sur mon passé, j'en avais aussi souvent parlé malgré moi mais nous ne parlions jamais de son père. Je me sentais un peu honteuse de ne m'en rendre compte que maintenant.

« Je sais. » dit-elle en déposant un timide baiser sur mes lèvres. « Je t'aime. » dit-elle plus souriante notamment parce que Nana ne supportait plus que l'on l'ignore donc elle avait décidé de s'attaquer à mes lacets.

« Un vrai pot de colle. » rigolai-je en venant la caresser. « Comme toi. » ajoutai-je en regardant ma blonde.

« Lexa, on sait toutes les deux que c'est toi qui ne peux pas te passer de moi. » répondit-elle en regardant la scène.

« Je nie les faits qui me sont reprochés. » dis-je de façon très théâtrale.

« Allez, dépêches-toi, tu vas être en retard madame l'avocate. » rigola-t-elle en saisissant son sac de lingerie secrète pour se diriger à l'étage.

« Pour me donner de la force, je ne peux pas voir ce qu'il y a dedans. » tentai-je en bondissant sur mes pieds pour lui emboiter le pas.

« Pas touche. » grogna-t-elle en serrant le sac entre ses bras lorsque l'on arriva dans la chambre.

« Pas touche ? » répétai-je pour lui faire comprendre que je pourrais réutiliser cette phrase contre elle. Elle secoua négativement la tête en me faisant face et recula comme pour fuir.

« Joue, on verra qui sera la perdante. » dit-elle avec un large sourire aux lèvres, ce qui montrait qu'elle avait une idée en tête.

« Ces mots me rappellent une magnifique journée d'anniversaire que j'ai vécu il y a quelques années. » répondis-je au même moment où son dos toucha le mur. « Je parle surtout de la magnifique surprise dont j'ai eu le droit le soir. » ajoutai-je en plaçant mes mains de part et d'autre d'elle en veillant à ne pas la toucher et qu'elle ne puisse pas s'enfuir.

« Je n'en ai aucun souvenir. » mentit ma blonde en fixant mes lèvres. Elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle avait relâché sa prise autour de son sac et que je pouvais lui prendre.

« Je suis sûre que si, tu avais même choisi Fallin' d'Alicia Keys. » précisai-je en m'approchant mes lèvres le plus possible.

« Quelle mémoire. » souffla-t-elle en fermant les yeux car elle s'attendait à ce que je l'embrasse.

Ne me connaissait-elle pas encore assez pour deviner ce à quoi je jouais ?

« Pas touche. » dis-je en me reculant. « Je dois y aller, je vais être en retard. » ajoutai-je en prenant soin de regardant son visage remplit de frustration.

« Je t'assure qu'un des ces jours, tu n'y échapperas pas. » me menace-t-elle pleine de promesses. Effectivement cela faisait plusieurs fois que nos petits jeux tombaient à l'eau et je crois que nous étions toutes les deux frustrés de la situation.

« J'espère bien. » dis-je également pleine de promesses car je me doutais que ce n'était pas pour ce soir après ma réunion des AA.

« Tu veux que je vienne avec toi? » me demanda-t-elle avec sa fameuse capacité à lire dans mes pensées.

« Avec plaisir. Merci Clarke. » dis-je timidement avant de m'enfuir pour l'entrainement avec Ashlyn car elle me tuerait si je la faisais attendre.