Note d'auteure: Bonsoir/Bonjour tout le monde! Pour ce chapitre je tiens à vous dire que je ne suis pas du tout une experte en navigation maritime, en survie et comment se passe la ''déchirure'' d'un bateau au contact de rochers (j'ai essayé de m'inspirer du Titanic, mais je ne pense pas y être parvenue) et sa reconstruction.
Bien sûr, je me doute bien qu'au 15ème siècle (plus exactement en 1478) les choses prenaient beaucoup de temps, j'en ai conscience, comme j'ai parfaitement conscience que ce que vous allez lire pourra vous sembler bizarre ou incorrect, mais je ne souhaite rien changer. Ça me prendrait trop de temps et d'énergie pour corriger mes écrits.
Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture!
Chapitre 13
Deux mois.
Cela fait deux mois qu'ils vivent à Paris et bien qu'ils aient pu découvrir la difficulté d'y vivre en tant que Bohémiens, ils ont su se trouver une place. Et se faire accepter de quelques personnes.
Le document remis par Agnarr stipule que Ruben, sa famille et sa Cour sont sous la protection de la famille royale d'Arendelle, rendant toutes actions de Frollo contre eux inefficaces, mais Ruben n'est pas idiot. Il sait très bien que parmi sa Cour se cachent d'anciens truands ou voleurs, ils les gardent à l'œil car au moindre écart de leur part, il n'hésitera pas à les renier.
Le soir de leur arrivée à Paris, Ann et Leland apprirent à Clopin, Ruben, Rubis et aux enfants qu'ils ont été accepté comme Dame de compagnie et Capitaine en chef des souverains de Barnes. Esmeraldo avait été inconsolable à l'idée d'être séparé de son parrain et de sa marraine, mais le couple lui avait promis de lui écrire le plus souvent possible afin qu'ils ne perdent pas contact.
Luc et Abraham avaient dû partir eux aussi: L'un était retourné à Reims afin de poursuivre ses études alors que le second compte découvrir son pays sous un nouveau œil en dessinant ce qu'il verrait tout au long de ses voyages à pieds. Et qui sait? Essayer d'initier de nouvelles personnes au culte de Mère Nature.
Les quatre amis avaient promis à la famille Lopez, Clopin et Améthyste de leur écrire, précisant avec amusement qu'ils ont la chance incroyable d'avoir Vent avec eux qui leur remettra leurs lettres beaucoup plus rapidement qu'à cheval, approuvé par l'Esprit millénaire.
Entre-temps, Esmeraldo eut une vision dans laquelle la famille de Châteaupers retrouverait Christine, mais il n'avait pas pu en dire plus car il n'avait vue que les retrouvailles.
Durant le voyage les menant à Paris, Améthyste avait parlé à Ruben, Rubis et Clopin de son désir de se déguiser en soldat sous les ordres de Frollo afin de mieux les aider. De ce fait il ne pourra pas les suivre jusqu'à l'emplacement de la Cour des Miracles de Paris.
Le couple Lopez avait approuvé, jugeant l'idée de l'adolescent comme excellente, mais Clopin avait fait remarqué une chose.
-Comment pourrions-nous te reconnaître?
-Je ne porterais pas de bottes. avait été la réponse évidente d'Améthyste.
Car oui, un détail qui avait beaucoup fait s'interroger Agnarr et les domestiques est qu'Améthyste n'a jamais porté de chaussures depuis qu'ils le connaissent.
Pendant sa formation Améthyste avait été sous les ordres du Lieutenant Alexandre Rocher, un soldat de taille moyenne et rondouillard. Toujours secondé par son collègue et meilleur ami Jules Gris qui est plus grand en taille et, trop!, fier de sa moustache.
C'est durant sa formation qu'il avait rencontré Renaud de Châteaupers, un jeune homme fort sympathique de 17 ans aux yeux gris et cheveux bruns dont la particularité physique est d'être né avec trois doigts à la main droite...avant qu'ils n'embarquent, tous les deux, pour l'Angleterre après avoir entendu parlé de la conquête du Nouveau Monde dirigée par le Gouverneur Ratcliffe.
Le Roi d'Angleterre, Edouard IV, avait écrit à celui de France qu'il envoie 500 hommes pour grossir les rangs dans la conquête du Nouveau Monde. Le bateau choisi pour cette exploration étant assez grand pour accueillir mille hommes, chargements compris.
Le Roi Louis XI avait accepté la demande. Trouvant en quelques semaines les 500 têtes voulues par l'Angleterre.
De soldats et d'autres corps de métiers, on devient explorateurs? Si c'est une farce, elle est bizarre. avait été la pensée d'Améthyste.
C'était en juin 1478. Plus précisément le 29.
Une dizaine de jours avant son départ, Améthyste avait pu obtenir un tête à tête seul à seul avec Ruben.
Ce dernier avait su reconnaître Améthyste grâce à son "déguisement" d'Oscar Colombe, les cheveux plus courts que la première fois qu'il s'était "déguisé" tout en ayant conservé sa taille réelle et ses bijoux.
Améthyste lui apprend que grâce à l'entraînement d'Hylomoné, il a gagné pas mal de temps sur la durée réelle pour devenir soldat.
-Alors vas-y, mon garçon. avait sourit le patriarche López, une main sur son épaule.
-Mais...
Ruben avait serré légèrement son épaule, lui intimidant gentiment de se taire, le visage sérieux.
-En 4 ans tu as tant donné pour ma famille et mes gens qu'il est grand temps que tu penses à toi. Nous serons nous débrouiller. Et puis...
💧Je suis là, moi!💧 se manifeste Vent par une douce brise dans leurs cheveux. 💧Je te raconterais tout! Absolument tout!💧
Ému, Améthyste avait tenté de retenir ses larmes, mais un simple sourire de la part de Ruben lui avait donné l'autorisation pour lâcher prise.
Sans réfléchir, Améthyste s'était jeté dans les bras de son aîné qui l'avait réceptionné avec douceur.
-Je...vous allez me manquer. Terriblement….
C'est l'âme en paix, quoique le cœur tremblant, qu'Améthyste partit pour Londres.
La veille de son départ, Améthyste enlace Rubis, les enfants et Clopin sous sa véritable apparence. C'est Ruben qui l'avait gardé le plus longtemps dans ses bras, lui murmurant à l'oreille d'être prudent.
-Promis. acquiesce l'adolescent.
Il leur faut 57 heures pour arriver à Londres où Améthyste, Renaud et d'autres hommes s'installent dans une auberge le temps de se reposer.
L'arrivée de soldats français sur le sol britannique provoque bien des murmures, mais ni Renaud ni les autres hommes n'y prêtent attention, bien trop curieux sur les éventuelles richesses que peuvent cacher ce nouveau pays.
Seul Améthyste ne prend pas part aux conversations, inquiet pour ses amis et les enfants restés en France.
Fais pas cette tête, voyons! tente de le réconforter Vent. Tu sais bien qu'à la moindre alerte je t'en avertirai aussitôt! Si ce n'est pas moi, ça sera Mère Nature!
Je le sais bien, mais...
💧Tu ne peux t'empêcher, je sais.💧 termine l'Esprit invisible dans un faux soupir exaspéré.
-Oscar!
Battant des paupières, Améthyste tourne la tête par-dessus son épaule gauche pour voir Renaud qui se tient dans l'encadrement de la fenêtre du toit où il se trouve.
-Oui?
-Les inscriptions commencent maintenant! Tu viens?
-J'arrive!
Se levant prestement, Améthyste rejoint le dernier fils de Joseph et Amélie de Châteaupers où tous deux quittent l'auberge pour le port qui n'est qu'à 20 minutes à pieds.
Le port est plein à craquer de civils venus adresser un dernier ''Au revoir'' à leurs fils, maris ou frères prêts à embarquer sur le majestueux navire répondant au nom de Virginia Compagny.
À peine Améthyste signe-t-il que retentit plusieurs trompettes et tambours, faisant se retourner l'assemblée pour voir sortir d'un majestueux carrosse l'heureux chanceux choisi par Henri VII pour mener à bien sa mission.
Son nom? John Ratcliffe.
Je ne sais pas toi, gamin, mais je ne l'aime pas ce gros plein de soupe!
Adossé au mat, bras croisés, Améthyste ne dit rien, mais n'en pense pas moins.
-Dommage que mes frères soient en train de guerroyer, je les aurais rejoins avec plaisir! Je n'aime pas ce type. Que Mère Nature me foudroie si je me trompes.
Étonné d'entendre le nom de Mère Nature à ses côtés, Améthyste jette un œil à son voisin qui se révèle être Renaud, les sourcils froncés.
-Que lui reproches-tu? Tu es noble toi aussi.
-Peut-être, mais sa façon de se pavaner comme si c'était lui le Roi me hérisse les poils. grimace le jeune homme. Contrairement à ce que tu viens de dire Ratcliffe n'est pas noble, il a su monté les échelons, c'est vrai, mais n'est pas encore reconnu comme noble pour autant.
💧Il marque un point.💧 sourit Vent.
Améthyste se retient de sourire. À la place, il questionne discrètement son camarade sur sa foi envers Mère Nature. Il est agréablement surpris d'apprendre que la croyance de Renaud est profonde et sincère. Comme il apprend que contrairement à ce qu'il a dit précédemment Ratcliffe n'est pas né noble.
-Messieurs, votre attention, s'il vous plaît! prend la parole le capitaine du Viriginia Compagny en attirant leur attention tout en frappant dans ses mains. Le Gouverneur Ratclifle va parler!
Il nous prend pour des demeurés ou quoi?
Toujours adossé au mat, Améthyste n'écoute pas le discours, il capte seulement que le Roi Louis XI a envoyé quelques hommes pour tirer un enseignement de ce voyage, que les français présents devront répondre au Gouverneur Ratclifle comme à l'un de leurs supérieurs.
L'attention d'Améthyste est captée par une ombre au-dessus de leur tête.
-...j'ai le plaisir de vous apprendre que le célèbre John Smith nous accompagne, son expérience nous sera très utile! Capitaine?
-Je suis ici Gouverneur!
Excepté Améthyste, tout le monde lève la tête pour voir le nommé John Smith debout sur un canon.
Sautant, John Smith atterrit souplement sur ses pieds, à la gauche du Gouverneur Ratcliffe sous le regard admiratif de tous les autres hommes qui l'applaudissent.
Frimeur! songe Améthyste en roulant des yeux.
-Messieurs, je suis ravi de partir avec vous pour cette nouvelle aventure! J'ai appris que Sa Majesté Edouard IV a accepté quelques français parmi nous. Puis-je connaître vos noms, Messieurs?
Les hommes venus de France donnent leurs noms pour ensuite terminer par Améthyste et Renaud. Ce dernier crée la surprise, mais d'un geste de la main il indique clairement qu'il ne souhaite pas s'expliquer.
-Parfait! sourit John Smith en frappant son poing gauche dans sa main droite. Sachez qu'au bout de ce voyage vous ne serez plus les mêmes, je peux vous le garantir!
Deux heures plus tard tout est prêt, l'ancre est levée, le vent gonfle les voiles, les matelots britanniques font signe à leurs proches restés sur le quai.
C'est le cœur en fête que tous ces hommes partent en quête de richesses avec l'espoir au cœur de revenir au pays en hommes riches.
Quelques heures plus tard le temps change de tout au tout, le ciel jusque là bleu devient gris, le vent souffle en rafales, la pluie cingle les visages des hommes qui tentent de plier les grandes voiles, de grosses vagues font rouler le bateau alors que certaines s'écrasent sur le pont, le rendant glissant.
Dans un premier groupe Améthyste et quelques autres tirent les cordes en s'encourageant mutuellement pour ensuite nouer les cordages aux endroits prévus à cet effet alors qu'un second groupe attache solidement les canons.
Une vague plus grosse que les autres s'écrasent sur le pont, faisant perdre l'équilibre à quelques hommes dont Renaud.
-Des hommes à la mer!
Ni une ni deux Améthyste et John Smith abandonnent ce qu'ils étaient en train de faire pour plonger à la mer, sourds aux cris ''N'y allez pas!' des autres.
À peine l'eau se referme sur lui qu'Améthyste laisse tomber son ''déguisement'', sentant avec une grimace douloureuse ses jambes se coller pour former une queue de poisson couleur sable.
Prenant une profonde inspiration, Améthyste nage en direction de l'une des silhouettes qu'il identifie comme celle de Renaud qui, fait surprenant, possède aussi une sombre queue de poisson.
Comprenant que le dernier fils d'Amélie de Châteaupers est évanoui, Améthyste bat de la nageoire pour le rattraper.
Calant Renaud sur ses épaules, Améthyste nage à la recherche des autres, mais la violence des eaux ne lui permet pas d'atteindre les quelques silhouettes qu'il parvient à voir que déjà ces mêmes silhouettes coulent. Il comprend alors que ces hommes ont péris noyés.
Il apprend par un dauphin que Smith a su sauver deux hommes, ils sont en train de remonter à la surface.
Remerciant l'animal marin, Améthyste en fait de même avec sa charge tout en tapotant la joue droite de Renaud, permettant à ce dernier de se réveiller.
Le sentant éveillé, Améthyste lui ordonne d'attendre qu'ils soient seuls pour répondre à ses questions.
C'est en même temps que John et Améthyste percent la surface, aidant leur charge respective à monter après que le premier ait attrapé une première corde.
Attrapant la deuxième corde après quelques difficultés, Améthyste aide Renaud à grimper, remerciant l'obscurité ambiante pour lui permettre de reprendre son ''déguisement''
Une fois les hommes ayant failli périr à bord, John Smith et Améthyste remontent à leur tour. Lorsqu'ils posent pieds, c'est exténués de fatigue qu'ils se laissent tomber sur le pont, quelques hommes leur apportant des serviettes, d'autres aident les presque-noyés à se réchauffer en leur frictionnant le dos et les bras alors que Lon et Ben leur offre des tasses de thé brûlantes pendant que Smith et Améthyste acceptent de serrer des mains tout en recevant quelques remerciement.
-Retournez à vos couches, Messieurs, vous méritez bien quelques heures de repos!
C'est ce que font Renaud, William et Richard après avoir remercier Smith, encore grelottants de leur mésaventure.
-Bravo Colombe! le félicite John Smith avec une tape dans le dos. Pour un français vous nagez comme un poisson!
Ne montrant qu'un visage de marbre, Améthyste remercie son vis-à-vis tout en le félicitant à son tour après avoir pris une longue gorgée du breuvage brûlant.
-Vous êtes plutôt bon nageur, vous aussi.
Ce moment ne dure guère lorsqu'un jeune garçon, Matthieu Juillet, 14 ans, leur demande où sont les autres. John et Améthyste lui expliquent, avec compassion, qu'ils n'ont pas pu sauver les autres à cause de la violence des eaux.
Épouvanté par la nouvelle, le jeune garçon tremble de la tête aux pieds, de grosses larmes roulant sur ses joues. Oubliant qu'ils ne sont pas de la même nationalité, c'est John Smith qui le prend dans ses bras, tentant de le réconforter.
Peiné pour l'adolescent, mais ne pouvant rien y faire, Améthyste quitte le pont, se rendant à la gale supérieure (1) tout en adressant une courte, mais sincère prière aux défunts.
Arrivé à destination, Améthyste constate que les deux anglais sauvés par John dorment profondément alors que Renaud a le regard ailleurs, en pleine réflexion, enveloppé dans sa couverture.
Refermant la porte derrière lui, Améthyste se dirige vers le hamac du dernier fils de Châteaupers.
-Renaud?
Sans détourner la tête du mur, le jeune homme prend la parole.
-Qui es-tu? Mère Nature m'avait prévenu que je rencontrerais un homme mystérieux, mais sympathique.
Améthyste sourit pour ensuite prendre place dans son propre hamac, faisant tourner la tête de Renaud dans sa direction. Qui découvrit, éberlué, que les iris de son ami ont changé!
-J'espère que tu es bien installé car c'est une longue histoire.
C'est durant l'aube du 5 novembre 1478 que le Virginia Compagny accoste avec fracas sur une île.
Le bruit réveille en sursaut les différents hommes pour constater avec effroi que l'un des côtés du bateau a été rayé sur toute la longueur, ayant été entrer en contact avec des rochers, permettant à l'eau d'entrer en force sous les cris d'horreur de tous.
Tout ce beau monde accourt dans l'escalier, paniqué, qu'il monte quatre à quatre, se bousculant les uns les autres, certains tombant en arrière sous le regard inquiet d'Améthyste.
Mère Nature que se passe-t-il ?!
💧Ce n'est pas mon œuvre, sachez-le!💧se manifeste Vent. 💧Quelqu'un manipule les mers et les océans! Et ce quelqu'un n'est pas Triton!💧
Améthyste se souvient qu'à son époque l'Esprit millénaire lui avait raconté que contrairement à ce que l'on pourrait croire sa « fonction » n'avait pas disparu lorsqu'il s'était retrouvé enfermé avec les autres Esprits peu après la guerre ayant opposant les Northuldras et le père d'Agnarr.
Que du contraire! Ce sont ses fils connus sous les noms de Borée, Zephyr, Notos et Euros qui avaient pris le relais, mais contrairement à leur père ils ne se mêlaient jamais aux humains.
Arrivés sur le pont, tous courent vers des endroits précis sous les hurlements encourageants de John Smith.
Améthyste apporte son aide comme il le peut, mais lorsque le côté droit commence à s'incliner vers la gauche, ce fait lui fait réaliser qu'il est plus que temps de mettre les canots à la mer.
Moins de cinq minutes plus tard le jeune garçon voit le bateau se retourner entièrement sur le flanc gauche, les voiles précédemment en proie aux flammes s'éteignent en entrant en contact avec l'eau salée.
Une heure plus tard les canots amarrent sur du sable, permettant aux hommes de tomber à genoux, en pleurs, remerciant le Ciel d'être en vie après ces deux terribles tempêtes.
Ce moment de glorification adressé au Dieu catholique prend fin lorsque Matthieu, la plus jeune recrue de France, fait remarquer qu'il manque des hommes.
En effet, sur les mille explorateurs il en manque une bonne trentaine. Aussi bien anglais que français. Comme les victimes de la première tempête qui était au nombre de quinze.
À partir de cet instant tous ces hommes durent mettre leurs différends de côtés pour travailler mains dans la main afin de repêcher les corps [et quelques pépites miraculeusement épargnées (2) ], leur creuser de modestes tombes dans le sable, trouver de la nourriture sur l'île et de l'eau douce pendant que certains se révèlent doués pour la pêche, de même que de construire des abris et des armes de fortune.
C'est ainsi que ces hommes découvrirent avec scepticisme puis appréciations les différents fruits locaux.
Cependant un homme refusa de s'abîmer les mains dans les différentes opérations de survie. Son nom? Ratcliffe.
Perdant son calme, Renaud avait craché à l'homme imbu de lui-même que s'il voulait rentrer en bonne santé il avait intérêt à mettre la main à la pâte.
Son discours avait été approuvé par le reste des rescapés, rendant caduque toutes objections de la part du Gouverneur.
-Sa Majesté le Roi sera des plus intéressés d'apprendre que vous n'avez pas bouger le moindre orteil de cette situation qui est la nôtre. avait sourit John Smith, une main par-dessus les épaules de Renaud.
Si Renaud avait été surpris par le geste de Smith, il n'avait rien dit. Appréciant qu'un anglais, et pas n'importe lequel!, approuve ses dires.
Un rapide tour du bateau quelques jours plus tard, avec John Smith et un homme du nom de Théodore, permit à Améthyste de rassurer les rescapés sur la possibilité de retaper le Virginia Compagny.
Le tout pris quatre longues années où tous se crurent seuls au monde. Seuls Renaud et Améthyste savaient que ce n'était pas le cas.
Un mois après leur arrivée les deux amis étaient tombés sur un village où ils apprirent au chef de ce village qu'ils n'avaient rien à craindre d'eux, mais que Réhan (3) et ses gens devaient rester cachés afin d'éviter tout problème avec le Gouverneur Ratclifle.
D'ailleurs ce dernier baptisa l'île sous le nom de Queen Elizabeth une année après leur ''installation'' en l'honneur de la Reine Elizabeth Woodville.
Il serait chimérique de penser que tous gardèrent la santé, mais ce ne fut pas le cas: Un tiers parmi les survivants périt soit par maladie soit par une attaque d'animaux sauvages.
En quatre ans bien des amitiés naquirent comme celle unissant John Smith à Améthyste, Renaud et le jeune Matthieu. Ce dernier et Smith s'étant découvert quelques points communs.
En secret des autres, alors profondément endormis, et aidé de Renaud, Améthyste se métamorphosait en une gigantesque Saccodomus formivorus (4), consolidant avec sa toile les réparations et parvenant même à créer une grande voile que les deux hommes hissèrent difficilement au mat malgré l'aide précieuse de Vent. Sans oublier celle de Nokk qui vidait le bateau de l'eau salé.
C'est finalement le premier novembre 1480 que le Gouverneur Ratclifle (n'ayant rien perdu de ses kilos en trop) et ses hommes quittèrent l'île afin de reprendre le chemin vers le Nouveau Monde.
Nouveau Monde où ils posent pieds le 6 janvier 1481 (5).
Note d'auteure : Alors? Qu'en avez-vous pensé? J'espère que les parties avec les tempêtes vous ont plu car il m'a été assez ardu de les écrire!
1) Je n'ai aucune idée de l'endroit sur le bateau où dormaient John Smith et tous les autres. Si vous avez la réponse à cette question, merci de me l'envoyer dans un message privé s'il vous plaît!
2) Comme des malles de vêtements intacts, des bouteilles d'alcool (aussi bien français qu'anglais), de la poudre à fusil, des biscuits secs, etc...
3) Prénom créole masculin à défaut de vrais noms de l'époque.
4) Véritable araignée vivant en Australie, mais elle n'est pas aussi grosse que dans mon histoire.
5) Je ne sais plus le temps réel qu'il faut entre Haiti et la Virginie, mais admettons qu'il y avait trois mois de bateau. Si vous connaissez la bonne réponse, merci de me le dire dans un message privé s'il vous plaît!
