Note de l'auteure : Vous aurez sûrement compris en lisant ma fiction que certains événements historiques ne peuvent avoir lieu à la bonne date, mais imaginez que les différentes conquêtes espagnoles ont eu lieu le siècle passé, sauf pour Haïti, qui est l'île sur laquelle Améthyste et les autres ont été naufragés pendant quelques années!

PS: J'aurais adoré pouvoir écrire que jamais les espagnols n'ont posé le pied chez les Mayas et les autres, mais comme je ne connais pas grand choses de ces pays, j'ai préféré ne pas chercher à écrire dessus. Et il était hors de question de demander davantage à ma chère Dina!

Chapitre 17

Pendant ce temps, sur le rivage, les Français et les Anglais n'ont pas perdu de temps malgré les nombreux désaccords survenus lors de leur accostage. Ils avaient notamment failli se déchirer pour savoir quel drapeau serait apposé, à qui reviendrait la terre. Les Français ne voulant pas séjourner en territoire britannique. C'est pourtant ces derniers qui l'emportent, puisque c'est leur nation et leur Roi, qui ont autorisé et financé l'expédition.

-J'ai l'honneur de revendiquer cette terre et toutes ses richesses au nom de sa Majesté le Roi, Edouard IV d'Angleterre. Elle constituera l'ultime joyaux de sa couronne! proclame Radcliffe, sous les applaudissements des matelots britanniques.

Il interpelle ensuite John.

-J'ai l'impression d'avoir choisi l'endroit idéal! se vante-t-il. Pas un sauvage en vue.

-Ce n'est pas parce que nous ne les voyons pas, qu'ils ne sont pas là, Monsieur. réplique ce dernier.

-Et ce ne sont pas des sauvages! renchérit brusquement Améthyste.

Il déteste ce terme par-dessus tout. « Sauvage » est un terme péjoratif pour « Différent ». Les bohémiens sont considérés par beaucoup comme des sauvages. Les païens ou croyants en Mère Nature sont des sauvages pour les monothéistes. Et maintenant, les Indiens sont des sauvages pour des nations et des hommes qui se prétendent civilisés.

-Crédule et Français. se moque Radcliffe. Vous n'irez pas loin dans la vie et n'y survivrez pas longtemps avec cette mentalité ridicule, Colombe.

Il se retourne vers John.

-Organisez donc une expédition et déterminez s'ils sont là ou pas.

-S'il y a des Indiens dans les parages, je les trouverai. affirme ce dernier.

-Je t'accompagne. décide Améthyste.

-C'est inutile, Oscar.

-Mieux vaut être deux que seul, et je ne dis pas cela en raison des natifs. Tu ne sais rien de ce pays, que ce soit de sa faune et sa flore ou même sa configuration. À deux, nous avons moins de chance de nous perdre et si l'un se blesse, l'autre sera là pour l'aider.

-Je resterai ici, pour aider à l'installation du camp et assurer la cohésion. Comme lors de notre naufrage, l'heure est à s'entraider et non à s'entre-tuer. Je conserverai tout de même un œil sur le ciel, pour tout signe d'appel à l'aide. Déclare Renaud en fixant notamment Améthyste.

-Très bien. cède John. Allons-y alors.

Les deux hommes s'enfoncent dans les bois. Renaud se tourne vers le reste de l'équipage.

-Pourrais-je avoir l'attention de tous, s'il vous plaît ? s'exclame-t-il en prenant la place de John, sur le rocher, pour avoir une position surélevée.

Tous les hommes se tournent vers lui, intrigués, sortant de leur contemplation du paysage.

-De nombreuses tâches nous attendent encore avant que la nuit ne tombe et que nous puissions nous reposer. Nous allons nous répartir en deux groupes. Les uns déchargeront le navire et les autres construirons le fort.

-Nous constituerons un troisième groupe. intervint Radcliffe. Pour déjà débuter la recherche de l'or. À vos pelles et vos pioches, messieurs. Il est grand temps de creuser.

-Creuser? s'interrogent certains.

-Bien entendu. N'oublions pas ce qu'ont trouver les Espagnols en débarquant dans le Nouveau Monde: De l'or. Des montagnes d'or. Et aujourd'hui, c'est à notre tour.

Renaud voulut protester contre cette dernière commande, mais malheureusement il sait qu'il n'a pas l'autorité pour le faire publiquement et qu'il ne sera pas écouter.

L'équipage se divise donc en trois et commence son ouvrage.