Je ne possède aucun des personnages des films ou des comics.

Un recueil de textes courts sur l'univers du film Robin des Bois, prince des voleurs, nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire.

Marianne cherche Robin depuis de longues minutes, mais ce dernier semble avoir disparu.

Ce texte a été écrit avec l'une des anciennes propositions des Nuits du FoF sur le thème "Mignon"

(Rappel des règles : 1 thème pour une 1 heure entre 21h et 4h du matin)

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Disparition

Marianne traversa le couloir du château pour la troisième fois en mois d'une vingtaine minutes. Le Roi Richard venait d'envoyer un messager et la jeune femme savait qu'il se passait quelque chose. Elle devait donc retrouver son mari au plus vite sauf qu'il semblait s'être totalement évaporé du château.

De dépit, Marianne tourna sur la droite et se glissa dans la cours. Il se faisait tard, la nuit ne tarderait pas à tomber, mais s'il n'était pas dedans c'est qu'il devait être dehors. D'un coup d'œil circulaire, elle constata que Robin ne paraissait pas non plus se trouvait dans les environs.

Une certaine inquiétude commença à s'emparer d'elle et elle se dirigea vers les écuries pour voir si son cheval était bien dans son box. Alors qu'elle trottait un peu plus vite, elle faillit entrer dans Azeem qui lui sourit.

- Vous paraissez préoccupée

- Je cherche Robin, vous l'avez vu ?

- Pas depuis qu'il est descendu à la rivière rejoindre son frère, cela fait bien deux heures. Ils ne sont pas rentrés ?

- Non, répondit un peu trop vite Marianne.

- Alors, allons voir si nous les retrouvons, lui répondit Azeem sur un ton qu'il tenta de rendre apaisant.

Marianne hocha la tête et ensemble, ils sortirent du château et bifurquèrent sur la gauche pour gagner la rivière en contrebas. En se rapprochant, ils ne remarquèrent pas leurs amis à l'endroit de pêche favori de Will et Marianne se sentit encore plus inquiète.

Avec tous les partisans cachés du shérif pas encore identifiés, elle craignit immédiatement le pire et se mit à trembler. Elle refusait qu'il se soit passé quelque chose sans qu'elle s'en soit rendu compte. Bouleversé, elle remonta un peu la rivière et sursauta lorsqu'Azeem l'appela.

Aussitôt, la jeune femme fit demi-tour pour le rejoindre et il lui montra un arbre un peu plus loin un arbre au pied duquel était étendu deux corps. Marianne sentit son cœur bondir dans sa poitrine et se rapprocha, se calma immédiatement au fut et à mesure qu'elle se rapprochait.

Robin et Will semblaient s'être étendus sous les arbres pour discuter. La jeune femme en avait l'habitude. Depuis que les deux frères s'étaient retrouvés, ils passaient de longues heures à se parler et à se raconter des histoires sur leurs vies d'avant. Ils se redécouvraient peu à peu et elle trouvait cela attendrissant.

Robin était étendu sur le dos, Will installé en travers dans l'autre sens, la tête sur son ventre. Discuter semblait avoir fini par les terrasser et les deux frères s'étaient endormis paisiblement. Ils paraissaient si détendus que c'était vraiment touchant de les voir comme ça.

- Vous voyez qu'il n'y avait pas de quoi à vous inquiéter, dit Azeem.

- Oui… merci Azeem.

- Vous voulez que nous rentrions ?

- Non, ils ont beau être très mignons, l'envoyé du roi Richard nous attends, je vais être obligé de les réveiller.

- Cela ne peut attendre demain ? La nuit tombe, elle est chaude et paisible. Ils ne sont pas en danger et l'envoyé doit avoir envie de se reposer lui aussi, vous ne pensez pas ?

Marianne observa Azeem et esquissa un sourire.

- Tout ça pour ne pas le réveiller ?

- Ils ont quelques années à rattraper. Laissons-les dormir. Quelque soit le problème, il peut sans doute attendre quelques heures.

- Vous avez raison. Rentrons, dit Marianne en esquissant un demi-tour.

Azeem la suivit, non sans jeter un dernier regard à son ami et son frère. Il était vrai que la scène était mignonne, mais elle reflétait surtout la tendresse et l'affection immédiate qui s'étaient nouées entre eux lorsque Will s'était écroulé dans ses bras et c'était sans doute cela le plus mignon pour Azeem, ce lien fraternel qui n'avait mis qu'une fraction de seconde à se tisser, comme s'il avait toujours été là.