Je vous salue !

Aujourd'hui je publie le chapitre 51.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout appartient à la merveilleuse J K Rowling, aux comics et à Netflix, sauf l'histoire.

Un soupçon de magie

Crossover Harry Potter et Umbrella Academy

Résumé : Et si les Hargreeves faisaient leur entrée à Poudlard en même temps que Harry, Ron et Hermione.

Attention : pour coller à l'univers de JK Rowling, ici les frères et sœurs Hargreeves seront nés en 1980.

Voilà fin du blabla

On se retrouve en bas.

Bonne Lecture


Chapitre 51 :

Cinq resta attentif alors que des inconnus entraient dans la pièce. Il était toujours concentré sur ses calculs, mais quelque chose le dérangeait. Que faisaient ces hommes ici ? C'était une école. Il traça une autre équation, cherchant vivement un moyen d'arrêter l'apocalypse. Le problème était qu'il ne savait pas ce qui allait arriver durant cette année là. Harry lui avait seulement parlé des sorts qu'il avait appris, il ne lui avait rien dit sur cette dernière année vécue à Poudlard. Peut-être n'avait-il pas voulu lui en parler. Après tout, il avait dit à son jeune lui, la date du retour de Voldemort.

« Que puis-je faire pour vous ? » Demanda Lupin.

Le crayon grattait toujours le papier, les équations défilant à une vitesse folle.

« Nous avons découvert qui a tué l'elfe de Monsieur Malefoy. » Déclara l'un des deux inconnus.

« McNair ! » Siffla l'autre.

Cinq tourna la page de son cahier, le trouvant terminé. Oh, il n'avait plus de place. Devait-il trouver un autre cahier ou se servir des murs ?

« Numéro Cinq Hargreeves, vous êtes en état d'arrestation. »

Oh. Ça il ne l'avait pas vu venir. Il ferma son cahier plein et joua avec son stylo. Que devait-il faire ? Qui était cet elfe ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Il ne tuait pas les animaux lui. OK. Il devait analyser la situation. Une créature qu'il ne connaissait pas était morte. Elle avait été tuée. Comment il ne savait pas. Mais il était accusé de ce meurtre.

« C'est n'importe quoi ! » Cria Allison.

« Vous n'avez rien à dire ! » Siffla le plus petit homme, pointant sa baguette vers Allison.

Cinq se leva d'un bond. On ne s'attaquait pas à sa famille.

« Eh connard ! C'est moi que tu cherches, laisse la. » Lança-t-il, faisant tournoyer le crayon entre ses doigts, alors que Luther s'était levé pour défendre sa sœur tandis que Diego avait attrapé une lame.

« D'après Lucius Malefoy, vous êtes dangereux. » Indiqua le noir.

Cinq lui lança un grand sourire.

« Moi ? Dangereux ? » Demanda-t-il, gardant ce sourire innocent sur son visage.

Notant qu'il ne répondait pas, Cinq se tourna vers les élèves.

« Je peux avoir des cahiers ? » Demanda le Serpentard.

Il restait calme. Peu importe cette histoire de meurtre, il devait arrêter l'apocalypse, c'était sa raison de vivre.

Allison, Luther, Harry et Diego se levèrent lui donnant rapidement des carnets vierges. Visiblement, ils savaient qu'il devait calculer. Ils avaient un peu de cervelle tout compte fait. D'autres Gryffondor, dont Hermione, lui donnèrent un ou deux cahiers. Résultat, il se retrouva avec au total vingt-sept carnets. Cela devrait suffire.

Ensuite, Cinq fit face aux deux hommes.

« De quoi suis-je accusé ? » S'enquit-il, ouvrant le premier livret, pour y noter une équation.

La pile tenait en un équilibre précaire, et cela semblait inquiéter les hommes.

« Veuillez nous suivre. Nous vous expliquerons au Ministère. » Reprit le noir.

« Cinq ! Ce n'est pas toi ! » Cria Diego.

« Je ne sais même pas qui est mort. Évidemment que ce n'est pas moi, mais ils semblent vouloir me voir dans leur bureau. » Déclara Cinq.

« Y a tes empreintes. » Commença à s'énerver le dénommé McNair.

Cinq leva un sourcil. Il nota une équation, pinça les lèvres et ferma le cahier. Il posa vingt-six cahiers, en gardant un, il s'avança vers les deux agents sorciers.

« Laissez les cahiers ici. Ne les bougez surtout pas. » Lança-t-il.

Le professeur Lupin hocha la tête, semblant mécontent de la situation.

« Cinq ! »

Allison l'attrapa par derrière, le serrant maladroitement contre elle. Il était tendu et elle dû le sentir, parce qu'elle s'écarta doucement, gardant une main sur son épaule.

« Tu vas revenir ? » Souffla-t-elle.

« Tu sais bien que rien ne peut me retenir. » La rassura-t-il, avant de s'éloigner.

Une fois qu'ils eurent quitté le château, puis le parc, l'homme noir attrapa Cinq par surprise et il eut l'impression de passer dans un tuyau. C'était très différent des sauts spatiaux. Quand il sautait, il avait un calcul précis, un itinéraire précis, tout était calculé. Alors que là, il se trouvait dans un grand hall, entouré de cheminée dans lesquelles brûlaient des feux de couleur verts. Il se sentait nauséeux, mais il avait l'habitude avec le voyage dans le temps.

Il se sentait mal à l'aise ici. Il avait envie d'attraper sa baguette, au moins pour pouvoir se défendre sans avoir à utiliser le crayon qu'il tenait encore. Mais il se retint. Il devait faire semblant. Il devait paraître inoffensif. Il devait paraître normal. On devait le considérer comme un garçon, comme l'enfant auquel il ressemblait.

Il fut amené devant un guichet auquel on réclama sa baguette. Il la remit sans faire d'histoire. Il gardait toujours son carnet et son crayon, essayant de ne pas faire les cents pas ou sauter dans un portail pour partir d'ici.

« Par ici. »

L'homme noir le conduisait dans une salle d'interrogatoire. OK. Les choses sérieuses commençaient. Cinq s'installa sur la chaise disponible pour lui.

« Que faisiez-vous hier matin, entre cinq heures et onze heures ? » Demanda-t-il.

Cinq haussa un sourcil.

« J'étais à Poudlard. » Déclara-t-il.

Qu'avait-il fait ? Il avait fait un cauchemar, alors il s'était promené dans le parc pendant trois heures, tout en réfléchissant à l'apocalypse, Voldemort et son retour. Il était quatre heures lorsqu'il était rentré dans le château. Donc il ne mentait pas. Il était dans le château. Il s'était baladé dans les couloirs durant deux heures, puis il avait repris ses calculs pendant cinq heures.

« À Poudlard. Qu'y faisiez-vous ? »

Cinq décida d'être honnête. Enfin en partie.

« De cinq à six heures, je me baladais dans les couloirs. De six à onze heures, je me trouvais dans mon dortoir. » Répondit le garçon.

« Quelqu'un peut prouver vos dires ? »

Cinq pencha la tête. Il n'avait croisé personne.

« J'étais seul. »

Quelques coups furent portés contre la porte. Elle s'ouvrit laissant passer Lucius Malefoy. Il tenait une canne, qu'y cachait-il ? Cinq serra son cahier, jouant tranquillement avec le crayon.

Le fameux McNair entra à sa suite, glissant un morceaux de parchemin à l'homme noir. Celui-ci leva la note jusqu'à ses yeux, prenant le temps de lire ce qui y était inscrit. Il pinça les lèvres, jeta un coup d'œil à Cinq, puis il quitta la pièce, semblant mécontent de cette situation, mais en même temps impuissant.

Un autre homme entra, il s'installa dans un coin, observant attentivement la scène devant lui. Visiblement, il semblait qu'il n'interviendrait pas.

« Pourquoi as-tu tué mon serviteur ? » Cracha Malefoy, une fois que la porte fut fermée.

Cinq ne broncha pas. Il calculait mentalement. Il devait se contrôler, sinon il serait vraiment accusé de meurtre.

« Je n'ai rien fait. » Déclara Cinq.

« Menteur ! » Siffla Mcnair.

« Je ne mens pas. »

« Il y a tes empreintes sur l'arme ! »

« Cela ne prouve pas que c'est moi. Je ne connais pas cette créature, ni son nom, je ne sais même pas où vous habitez. Comment aurais-je pu la trouver ? »

« J'en ai rien à faire. Les faits sont là. Il y a tes empreintes sur l'arme qui a tuée Dobby, de plus il a été retrouvé à Poudlard, cela ne peut être que toi ! »

Cinq ne répondit pas. Cet homme ne voulait pas entendre sa défense. Il voulait des aveux.

Énervé par son manque de réaction, McNair s'avança vers lui, il l'attrapa par les épaules et le secoua. Cinq leva une main, lui attrapant le poignet.

« Je ne vous permet pas. » Lança-t-il.

Malefoy dégaina la baguette. Oh, voilà donc ce que cachait sa canne. Il la pointa sur Cinq et un sort fusa. Évidement, il l'esquiva en se téléportant.

« Je n'ai pas tué votre elfe » Siffla Cinq.

McNair l'attrapa par la gorge, alors le garçon lui envoya un poing dans la figure, se téléportant pour échapper à sa prise.

Il était épuisé. En plus il n'avait pas bu de café depuis son cauchemar. Au vue du nombre de fois qu'il s'était téléporté, il devait lui rester un saut ou peut-être même aucun.

Merde.

« Coup sur un agent ! Un petit tour en prison te remettra les idées en place. De toute façon, aveux ou non tu auras un procès et tu iras en prison pour ton crime. » Déclara l'homme que le vieil homme ne connaissait pas.

« Dawlish, me laisserais-tu choisir la cellule ? » Demanda McNair, alors que Malefoy semblait content de la nouvelle.

Le dénommé Dawlish hocha la tête et ils poussèrent Cinq qui les fusilla de ses perles froides.

Vive la justice. Il n'avait même pas pu se défendre. Il quitta la pièce et Malefoy lui arracha son carnet des mains, ainsi que le crayon.

« Qu'y a-t-il là-dedans ? » Siffla-t-il.

Il l'ouvrit, découvrant les quelques équations tracées. Il fronça les sourcils, puis tourna le livre vers Cinq.

« C'est quoi ce code ? » Demanda-t-il.

« Des équations. Vous êtes trop idiot pour comprendre. » Rétorqua l'enfant.

Une gifle le toucha. Il ne bougea pas, même si il pouvait sentir le goût du sang dans sa bouche. Évidemment, si il voulait dire que Malefoy l'avait frappé, personne ne le croirait, il n'y avait aucun témoin, il avait profité du couloir désert pour agir.

Il fut poussé vers les cellules, se retrouvant avec des hommes qui puaient l'alcool. La porte se ferma et Cinq soupira. Que pouvait-il faire maintenant ? Il ne pouvait pas calculer, il n'avait ni crayon ni carnet. Il ne pouvait même pas partir d'ici, il n'avait plus d'énergie.

Il pinça les lèvres et jeta un coup d'œil à ses colocataires. Deux types ivres, sales et hideux. L'un d'eux se redressa lorsqu'il capta son regard.

« Tu nous veux quoi le mioche ? »

Cinq détourna le regard. Il ne voulait pas créer de problèmes. Il ne voulait surtout pas tuer un de ces gars. Il savait bien qu'ils l'avaient placé ici pour qu'il se prenne une raclée par les occupants. Peut-être pensaient-ils qu'il recevrait une bonne correction ? La situation semblait déjà tourner dans ce sens.

Au manque de réponse de Cinq, l'homme qui avait parlé se plaça devant le vieil homme qui ressemblait à un adolescent, le fixant de toute sa hauteur, semblant vouloir le dominer, l'intimider. Cinq leva les yeux, le fixant avec un sourire narquois, sans ouvrir la bouche.

Cela ne sembla pas plaire à l'autre. Il se pencha, attrapa Cinq par le col de sa chemise, le relevant tout en le plaquant contre le mur. Cinq ne bougea pas. Il se contenta de le fixer, mais il ne lâcha pas un mot. Il préférait réfléchir plutôt que de tuer cet homme. Il devait trouver comment on avait pu retrouver ses empreintes sur une arme et surtout qui voudrait le faire accusé d'un tel meurtre.

Son cerveau tournait à plein régime, les coups le touchèrent, mais il occulta la douleur. Il devait trouver. Il devait comprendre. La première et dernière fois qu'il avait vu Lucius Malefoy c'était à Poudlard en 1992. Que s'était-il passé déjà ?

Un coup de pied plus violent lui coupa le souffle, brisant le fil de ses pensées. Il était tellement pris dans son raisonnement, qu'il n'avait même pas remarqué qu'il avait glissé jusqu'au sol et que, maintenant, ils le frappaient à deux.

Du coin de l'œil, il remarqua que c'était Dawlish qui surveillait les cellules. Pourquoi ne réagissait-il pas ? Oh, cela était logique, il était du côté de Malefoy. Il voulait donc le voir souffrir. Peut-être était-ce une astuce pour le forcer à avouer un crime qu'il n'avait pas commis ? Mais Cinq n'était pas idiot, il allait encaisser la douleur. Il avait vécu bien pire, dans l'apocalypse ou à la Commission. Ceci n'était rien. Il devait se concentrer. Il devait trouver comment cela avait pu arriver.

Il ferma les yeux. Son expression était neutre tandis que les types ivres arrêtaient de le rouer de coups, ricanant entre eux. Ils pensaient qu'il était inconscient, parfait. Il resta là, ignorant le petit insecte qui courait le long de sa jambe, préférant réfléchir à la situation.

*Tu sais qui est le coupable.* Souffla la voix de Dolores.

Après deux heures de réflexion, il fut coupé par des pas qu'il connaissait. Il ouvrit les yeux, sans bouger, montrant à l'agent du Ministère qui était venu le chercher à Poudlard avec McNair, qu'il l'écoutait.

« Par Merlin ! » Cria-t-il.

Il déverrouilla la porte de la cellule, menaçant les deux autres hommes de sa baguette.

« Hargreeves ? »

Cinq se redressa légèrement alors que tous les membres de son corps protestaient.

« Quand le procès a-t-il lieu ? » Demanda le vieil homme.

« Dans deux semaines. Vous pouvez vous lever ? Je vais vous mettre dans une autre cellule. »

Pour seule réponse, Cinq se releva en vacillant. Il laissa l'homme sortir, le suivant à sa demande. Il se retrouva dans une autre cellule, cette fois, il était seul.

« Puis-je avoir un cahier et un crayon s'il vous plaît ? » Demanda-t-il alors que l'homme verrouillait la porte de la cellule.

« Désolé, je ne peux pas vous fournir cela. »

« Pas grave. »

Cinq s'installa au sol, s'appuyant contre le mur.

« Vous voulez quelque chose pour vos blessures ? »

« Inutile, j'ai deux semaines pour comprendre. Au revoir. »

L'homme s'éloigna et Cinq soupira, s'autorisant une grimace. Maintenant, il devait trouver le plan qui avait servi à l'accuser pour prouver son innocence.


Cela faisait une demie heure que Cinq avait suivi les agents du Ministère lorsque la famille Hargreeves se rassembla autour de la table des Serdaigle. Ils étaient tous là, même Dave, Sissy, Raymond, Sloane et Lila. Harry était inquiet, en plus les autres n'étaient pas encore au courant.

« Il est où encore Cinq ? » Demanda Ben.

Harry grimaça.

« Il est parti. » Commença Allison.

« Encore ! » S'écria Klaus.

« Il n'est pas vraiment parti. » Expliqua Luther.

« On comprend rien là, il est parti ou pas ? » Demanda Vanya.

« Il a été emmené au Ministère. » Déclara Harry.

« Hein ? Pourquoi ? » Demanda Ben.

« Ils l'accusent du meurtre de l'elfe de Malefoy. » Siffla Diego.

« Quoi ? » Lança Dave.

« Mais c'est pas lui ! » S'exclama Sloane.

« Pourquoi ils pensent que c'est lui ? » Demanda Sissy.

« C'est logique. Le couteau, c'était le tien Diego. Si c'est un couteau que Cinq a tenu, c'est simple pour un sorcier de ne pas toucher le couteau. » Rappela Lila.

« T'as raison. » Lança Harry. « C'est un coup monté. Quelqu'un veut écarter Cinq. »

« Mais pourquoi ? » Cria Vanya.

Harry haussa les épaules. Il ne savait pas.

« Où c'est une vengeance. » Lança Ben.

« Hein ! » Cria Klaus.

« Explique Ben ! » Cracha Allison.

« Vous vous souvenez de la rencontre entre Malefoy et Cinq ? »

Ils hochèrent presque tous la tête. Évidemment Lila n'était pas présente cette année là.

« À un moment, Cinq t'a volé un couteau Diego. Il jouait avec, puis il a sauté sur le dos de Malefoy. Et Malefoy est parti. Mais le couteau avait disparu. »

« J'avais pas vu ! » Lança Vanya.

« Moi non plus ! » Ajouta Luther.

« Je ne les ai pas compté. » Indiqua Diego.

« Tu les comptes ! » Cria Klaus.

« Ben, dépêches toi ! » S'énervèrent Allison et Vanya.

« Ma théorie serait : Malefoy a tué son elfe avec le couteau et il la déposé à Poudlard pour faire accusé Cinq. »

« C'est complètement fou ! » Souffla Lila.

« J'espère qu'il ne va pas péter un câble. » Murmura Diego.

« C'est un adulte. » Rappela Harry.

« Et si on allait le voir ? » Proposa Sloane.

« Mais on va pas partir comme ça ?! » Lança Allison.

« Suffit de demander. » Déclara Lila.

Ils se levèrent tous d'un même mouvement et se dirigèrent vers la table des professeurs. Ils se placèrent en ligne, faisant face à Dumbledore.

« Professeur. » Commença Klaus.

« On doit vous demander quelque chose ? » Poursuivit Harry.

Le vieux sorcier hocha simplement la tête.

« On peut aller voir Cinq ? » Demandèrent les Hargreeves, Harry et Lila d'une même voix.

« Ceci est malheureusement impossible. Mais vous le verrez dans deux semaines lors du procès. » Répondit Dumbledore.

« Quel procès ? » Cria Diego.

« Cela pourra prouver l'innocence de Numéro Cinq. »

« Et... et si ils disent qu'il n'est pas innocent ? » Osa demander Allison, bien qu'elle connaissait déjà la réponse.

« Il ira sans doute en prison. »

« On peut prouver son innocence ? » Demanda Klaus, soudain très sérieux.

Dumbledore hocha la tête. Klaus s'agenouilla au sol, fixant un espace vide. Harry supposa qu'il devait voir un fantôme.

« Je comprend. Mais peux-tu m'expliquer ? » Lança-t-il doucement.

« Qu'est-ce que... ? » Commença McGonnagall.

« Chut ! » Grogna Vanya.

McGonnagall sembla outrée, mais un geste de Dumbledore la calma. Lui aussi, il fixait Klaus avec attention.

« Tu veux parler à Harry. OK. Quand ? »

Un silence suivit les paroles de Numéro Quatre, alors que Harry fronçait les sourcils.

« Dans deux semaines mais... Bon OK... »

Klaus sembla résigné.

« Cinq est innocent, mais mon informateur ne veut parler qu'à Harry et le jour du procès. » Expliqua-t-il.

Des soupirs de soulagement se firent entendre. Donc ils avaient raison. C'était un coup monté. Cinq était innocent et ils allaient le prouver.


Cela faisait deux semaines que Cinq se trouvait dans cette cellule. Il ne mangeait presque pas, n'en trouvant pas l'utilité, il ne dormait pas réfléchissant à la situation, cherchant le vrai coupable. Et il pensait l'avoir trouvé.

Kingsley, l'homme noir, était revenu le voir, essayant de le convaincre de manger quelque chose. Mais ses efforts avaient été vains. Cinq n'avait pas décroché un seul mot, réfléchissant encore et encore. Mais pour une fois, il n'était pas focalisé sur l'apocalypse. Il avait longuement cherché et il avait une idée du plan créé pour le piéger.

Des pas inconnus lui parvinrent et il leva des pupilles fatiguées vers les hommes. La porte de sa cellule s'ouvrit. Oh, c'était l'heure du procès. Il se redressa lentement en position assise et s'aida du mur pour se lever. Il avait mal partout. Il tendit la main vers la tasse que lui tendait Kingsley. Enfin un café. Comment avait-il pu savoir qu'il en désirait un ? Il n'eut pas à chercher longtemps, en voyant la personne qui se tenait derrière l'homme.

Harry se jeta sur lui, le serrant doucement dans ses bras.

« On sait que c'est pas toi. » Lui souffla-t-il, s'éloignant doucement.

Cinq avala le café d'une traite, apaisant sa gorge asséchée.

« Tu es là. » Lâcha-t-il, simplement.

« Oh Dumbledore pensait que si tu voyais un visage amical, ça te remonterais le moral. »

Cinq hocha la tête, il se contenta de suivre les agents, avançant lentement, vacillant à chaque pas. Ils avaient essayé de l'empoigner afin d'éviter un acte rebel, mais Kingsley avait protesté, faisant remarquer aux autres l'état pitoyable du criminel. Il était sûr que si il essayait de fuir, il n'irait pas loin.

Les hommes poussèrent les portes de la salle Numéro dix. Harry alla rejoindre la famille de Cinq sur le banc des témoins, tandis que le vieil homme titubait vers le fauteuil disponible au milieu de la pièce. Il ne s'y installa pas, tournant ses perles vertes vers le Ministre.

« Asseyez vous ! » Ordonna Fudge.

Cinq était épuisé. Il s'installa sur le fauteuil, ignorant les remarques tristes de sa famille ou les chaînes qui s'enroulaient autour de ses poignets. Il resta attentif alors que le Ministre indiquait qu'il était accusé du meurtre de Dobby, l'elfe de maison de Lucius Malefoy.

Cinq lâcha un long soupir.

« Un problème monsieur Hargreeves ? » Demanda Fudge.

« Je n'ai pas tué cette créature. En plus vous emprisonnez quelqu'un sans le laisser se défendre mais continuez, je vous prouverai que je suis innocent et que le coupable est Lucius Malefoy lui-même. » Répondit Cinq.

« Impossible ! » Cria le Ministre.

Pour toute réponse Cinq lui lança un sourire narquois.

Lucius Malefoy fut interrogé. Il indiqua avoir travaillé toute la nuit au Ministère, prouvant ainsi qu'il ne pouvait pas avoir tué son elfe à Poudlard.

Sa version fut acceptée. Ensuite la famille de Cinq fut interrogée au sujet de Cinq.

Le premier à passer fut Diego.

« Jurez vous de dire la vérité ? » Demanda une femme.

« Bah oui. » Répondit Numéro Deux.

« Parlez nous de votre frère. »

« Bah Cinq, c'est Cinq. Vous savez quand on était petit, on devait avoir sept ans, on s'était barré pour manger des Donnuts et notre père devait pas le savoir. On était en retard, on allait se faire chopper. Alors notre petit Cinq nous a tous attrapé et il nous a ramené chez nous. Résultat, il était crevé par un si gros saut et papa la vu, mais on était sauvé. Alors Cinq, il a fait des trucs dans sa vie. Des tas de trucs, mais il ne tuerait pas une bête qui ne lui a rien fait. »

« Vous dites que votre frère a « fait des tas de trucs », pouvez-vous expliquer ? »

« Il fait ce qu'il veut, quand il veut. Il est arrogant. Mais bon, il est là pour nous. »

Numero Deux lui lança un sourire que Cinq ignora, gardant ses perles sur celles du Ministre. Il trouvait que sa famille était étrangement calme. Peut-être que quelqu'un leur avait dit qu'une bagarre en plein procès ne l'aiderait pas à le libérer. C'était sans doute Dumbledore, après tout Harry avait dit que c'était grâce à lui qu'il avait pu le voir avant le procès. Pour une fois que le directeur servait à quelque chose...

Diego fut remercié, puis ce fut au tour de Vanya. Elle leur parla de la bonté de Cinq. Du fait qu'il les protégeait toujours. Qu'il était intelligent, parfois méchant, mais qu'il faisait tout pour eux.

Ben leur parla des livres que Cinq et lui lisaient. Il leur parla de l'organisation pour l'anniversaire de Harry. Cela ne prouvait pas qu'il n'avait pas tuer Dobby, mais Ben semblait s'en moquer.

« Cinq, bah il est chiant. C'est même souvent un connard. Mais c'est mon frère. » Déclara Luther.

« Pourquoi dites vous que Cinq est « chiant » ? »

« Il faut qu'il ait toujours raison. Enfin, il a toujours raison. Mais il est pointilleux là-dessus. Oh et il écrit sur les murs ! »

Cela allait vraiment l'aider à prouver qu'il était innocent... Ah Luther...

« Il écrit sur les murs ? »

« C'est quand il n'a plus de place. Il calcule vous comprenez ? »

« Il calcule ? » Répéta la femme près de Fudge.

« Ouais, mais il vous expliquera, j'ai jamais bien compris. »

Luther n'ajouta rien d'autre et il fut remercié. Allison leur parla des actes de leur père, des rumeurs qu'elle avait lancé à son frère, mais elle ajouta qu'il lui avait pardonné. Elle lui lança un bref sourire, mais il resta de marbre. Klaus se leva alors que son tour arrivait.

« Oui la vérité je le jure. Mais en vrai, c'est pas moi qui vais parler. Mais se sera quand même la vérité. »

« Heu... quoi ? »

Cinq éclata de rire. Un rire moqueur, froid, amer.

« Klaus, tu vas gâcher mon plaisir. » Lâcha-t-il.

« SILENCE ! » Aboya Fudge.

Cinq lui lança un regard noir.

« T'en fais pas petit Cinq, il veut parler à Harry. » Sourit doucement Klaus.

Cinq hocha simplement la tête.

Klaus leur raconta les jours quand Cinq était malade. Le brun grimaça face à ce passage. Il détestait être malade. Et finalement, il ne fit pas appel au fantôme.

Puis ce fut le tour de Harry. Le brun expliqua que Cinq était rapidement devenu son ami. Il ne parla pas de l'apocalypse, ce que Cinq apprécia. Il leur expliqua que Cinq l'avait toujours aidé et qu'il était un grand frère pour lui.

« Bien, passons à Numéro Cinq. »

« Monsieur le Ministre ? » Lança Cinq, le fixant sérieusement.

« Oui ? »

« J'aimerai me dégourdir un peu les jambes. Deux semaines sans bouger après avoir reçu une raclée, c'est un peu long. »

« Impossible. »

« C'est ça les bleus ? » Souffla Vanya.

Cinq tira légèrement sur les chaînes, il jeta un sourire moqueur à Fudge, puis il se téléporta. Il avait gâché un saut, mais il avait besoin de bouger.

« Je ne demandais pas votre avis. Oui je vais dire la vérité. Commençons par une vérité, j'ai soixante ans. »

Sa famille lâcha un petit rire.

« Impossible ! » Cria une femme habillée de rose.

« Voyage temporel. » Déclara la famille entière.

« Pourquoi vous ne vous êtes pas échappé dans ce cas là ? » Demanda un homme.

« C'est vrai qu'il aurait pu. » Marmonna Diego.

« Notre petit psychopathe est sage. » Déclara Klaus.

« Je suis resté tranquillement en prison, alors que je n'ai rien fait. J'ai été accusé d'un crime, on ne m'a donné aucun détail. Je n'ai même pas pu me défendre. On m'a mis dans une cellule, avec des ivrognes qui m'ont tabassé pour de la merde. Je... »

« Cela n'est pas de notre ressors, vous devez vous en prendre à ceux qui vous on fait du mal. » Le coupa Fudge. « Pourquoi vous ne vous êtes pas défendu ? »

Cinq ne pouvait pas lui dire qu'il ne voulait pas tuer ces hommes. Il lui lança un sourire froid.

« Comme Luther l'a dit, je dois calculer. Comme vous l'avez vu, je me suis téléporté. Mais pour utiliser mes pouvoirs, je dois calculer. Mais je dois avoir de l'énergie pour sauter, un café aide beaucoup en général. Mais je n'en avais pas bu depuis le matin. Du temps c'était tout de même écoulé, en sachant que j'ai essuyé une attaque de Malefoy et Mcnair en salle d'interrogatoire. J'avais usé le peu de sauts que j'avais encore. »

Cinq attendit. Mais personne ne parla. Personne ne releva le mot « attaque ». Sa famille semblait un peu surprise, mais il savait se défendre, ils le savaient. Il faisait toujours les cents pas, arpentant la pièce, sans regarder les autres.

« Vous voyez, j'aurai pu facilement sortir de cette cellule. Mais je devais trouver. »

« Que deviez vous trouver ? » Demanda Fudge.

« Le plan de Lucius Malefoy. J'ai réfléchi. J'ai longtemps réfléchi durant ces deux semaines, Monsieur Malefoy. » Cinq se tourna vers lui, fixant les perles aciers du blond. « Comme l'ont dit mes frères et sœurs, je suis très intelligent. Je me suis souvenu de notre dernière et première rencontre. Le couteau. Voyez-vous, mon frère Diego possède des couteaux. » Pour preuve, Diego sortit l'une de ses lame. « Lorsque Lucius est venu me voir à Poudlard, pour m'accuser d'avoir envoyé son fils dans l'apocalypse, oui l'apocalypse, il me menaçait, j'ai prit un des couteau de mon frère pour jouer avec. Quand il est parti, monsieur Malefoy a dû l'emmener avec lui. Puisqu'avec la magie un sorcier n'a pas besoin de toucher un objet, il est facile de tuer quelqu'un en disant que c'est moi, alors que non. »

Le silence s'installa. Puis des murmures s'élevèrent. Ils le prenaient pour un fou. Ce n'était pas une surprise. Il s'en moquait. Klaus se leva, tirant Harry avec lui.

« T'es super fort petit Cinq, maintenant c'est à moi. Je vais prouver que tu es innocent. » Sourit Klaus. Il se tourna vers le Ministre. « Harry est là, tu m'as dit que tu parlerais. »

Rien de mieux pour résoudre un crime que d'interroger la victime elle-même. Cinq lança un sourire en coin à son frère. Ce dernier agita sa baguette et une petite créature apparut enveloppée de lumière bleutée.

« Harry Potter Monsieur... » Souffla le petit elfe, regardant Harry avec admiration.

« Bonjour Dobby. » Sourit doucement Harry, s'agenouillant pour être face à la créature.

« Harry Potter monsieur est trop bon. Il se met à la hauteur de Dobby. Vous êtes trop bon. »

« Dobby j'aimerai te demander quelque chose. »

Fudge semblait prêt à intervenir, mais Cinq leva une main, l'empêchant de parler. L'homme lui lança un regard noir que Cinq ignora.

« Tout ce que Monsieur Harry Potter Monsieur veut. » Déclara Dobby.

« Qui t'a tué ? » Demanda Harry, d'une voix légèrement tremblante.

« Dobby va... »

« Dobby ! » Claqua la voix de Lucius Malefoy.

Le petit elfe se figea, se tournant vers son ancien maître.

« Eh ici petit Dobby ! » Appela Klaus, détournant l'attention du fantôme vers lui. « Il ne peut rien te faire. Tu es un fantôme, il ne peut pas te toucher. »

Il hocha la tête et se tourna vers Harry.

« Le... le maître a ordonné à Dobby de se suicider à Poudlard avec le couteau qu'il avait volé, sans le toucher. Dobby a obéi. »

« Mais c'est horrible ! » Cria Allison.

« Lucius... » Souffla le Ministre, choqué.

« Pourriez vous m'innocenter, j'aimerai partir. » Siffla Cinq.

« Oui, oui, au vu des circonstances, Monsieur Numéro Cinq Hargreeves est innocenté, relevé de tout soupçons dans l'affaire concernant l'elfe de maison Dobby. Un agent va aller chercher votre baguette. »

« Merci Dobby. » Souffla Harry.

« Adieu Harry Potter. » Salua l'elfe, avant de disparaître.

« Oh, c'est trop mignon petit Harry. Il a rejoint la lumière. » Sourit Klaus.

Cinq quitta rapidement la pièce. Une fois dans le couloir, il s'appuya contre un mur et se laissa glisser jusqu'au sol.

« Ça va Cinq ? » Demanda une voix douce.

Il leva les yeux vers Vanya. Il se leva, mais vacilla, manquant de tomber. Ce furent des bras puissants qui le rattrapèrent. Luther. Pour une fois, Cinq s'appuya sur lui.

« Rentrons à Poudlard. » Lança Ben.

Cinq essaya de se redresser, mais il n'avait plus aucune force. Il glissait doucement vers le bas, Luther se pencha, puis il le prit dans ses bras, la tête de Cinq se plaça contre la poitrine de son frère. Boum, boum, boum, boum, boum, boum. Les battements de son cœur. Un son rassurant. Sa baguette toucha sa main et il l'attrapa, rassuré par son énergie.

Ses paupières se fermèrent. Il était plus calme. Bercé par le pouls régulier, les pas de son frère et les murmures de sa famille, il s'endormit.


Un nouveau chapitre fini.

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

À bientôt.

Biz

Gin' pour vous servir