Note de l'auteur : En tant qu'étudiante spécialisée en cycle géochimique, je suis loin d'être une experte dans le domaine minier. Bien que je possède des connaissances géologiques et théoriques, l'aspect pratique de l'industrie minière reste relativement flou pour moi. En élaborant cette histoire, j'ai utilisé mes connaissances et des faits scientifiques comme base, mais certains éléments de l'histoire peuvent sembler erronés ou surréalistes. Vous comprendrez que, par moments, j'ai dû prendre certaines libertés pour faire avancer le récit. Merci de ne pas me jeter de pierre pour cela.
Bref, bonne lecture :)
Sous le soleil qui brûle dans le ciel, le chantier minier se perd dans une fournaise de chaleur écrasante. Soap se tient stoïque à l'extérieur, plongé dans les plans étalés devant lui. Son chandail bleu marine, imprégné de sueur, s'ajuste aux contours de son corps musclé forgé par des années d'efforts acharnés. Tout autour de lui, le chantier bourdonne d'une activité fébrile, semblable à une ruche en ébullition, remplissant l'air du grondement des machines et des murmures étouffés des ouvriers. Les montagnes environnantes semblent être des spectateurs silencieux de ce ballet industriel déployé à leurs pieds.
Les gants de Soap reposent dans la poche arrière de son pantalon cargo, laissant ses mains libres pour manipuler les plans complexes. Les lignes, notations et schémas forment un labyrinthe sur le papier. Ses doigts, endurcis par le travail, suivent les contours des strates géologiques, identifiant les points critiques où la démolition contrôlée sera déterminante. Il visualise chaque détail de l'opération, imaginant les vibrations du sol, le fracas des charges explosives et le nuage de poussière qui s'élèvera dans l'air.
Une brise légère caresse son visage, faisant flotter délicatement les plans devant lui. Les calculs des quantités d'explosifs nécessaires, des angles de tir et des délais défilent rapidement dans son esprit. Ses yeux azur, derrière des lunettes de protection, étincellent d'excitation.
Cette mine représente un défi monumental pour la société Task Force. Mais pour Soap, c'est une opportunité inestimable. C'est l'occasion parfaite pour lui de mettre en avant ses compétences et de démontrer son expertise singulière en matière de démolition.
« Hey, Soap, » la voix de Roach tire l'Écossais de ses pensées. « Le type est avec Price. »
Soap lève les yeux des plans, son front légèrement plissé de confusion. « Qui ça? »
« Le gars envoyé par le bureau pour superviser le chantier avec Price. »
« Ah, celui-là, » marmonne Soap, se rappelant vaguement que Price lui avait parlé de la visite imminente d'un membre de la haute direction. « Merde, j'avais complètement zappé. »
Soap pousse un soupir agacé. La perspective de devoir faire face à un bureaucrate lui donne un goût amer. Le dernier inspecteur envoyé par le bureau central était arrivé sans la moindre connaissance pratique. Cet idiot n'avait même pas réussi à distinguer la dynamite du gelignite.
« Probablement un autre bureaucrate qui n'a jamais mis les pieds sur un chantier de sa putain de vie, » marmonne-t-il pour lui-même. « Il va probablement passer son temps à nous donner des ordres depuis un coin propre et bien éclairé loin du chantier. »
Soap espère que ce nouveau venu « aura tellement peur de salir son élégant costume » qu'il évitera le chantier. Il méprise profondément l'idée que quelqu'un qui n'a aucune connaissance du terrain vienne lui dicter comment faire son job.
« J'ai vu ce type, Soap. Tu risques d'être surpris.
-Surpris? Dans quel sens? » Soap lève un sourcil, une lueur d'interrogation dans les yeux.
Roach hausse les épaules, gardant le mystère. « Disons juste que ça ne ressemble pas au genre habituel de bureaucrate qu'ils nous envoient d'habitude. »
Soap fronce les sourcils, mais avant qu'il puisse poser d'autres questions, Roach s'éloigne en secouant la tête, laissant Soap avec sa curiosité non assouvie.
Intrigué, Soap observe l'endroit où Roach s'éloigne, mais décide finalement de ne pas laisser cette nouvelle distraction entraver son travail. Retournant à ses plans, il se concentre à nouveau sur sa tâche.
Après avoir fini l'inspection de ses plans, Soap se plonge dans la manipulation des explosifs dont il aura besoin pour la première phase. Après plusieurs minutes, un frisson parcourt son corps. Une sensation de froid s'insinue subitement dans l'air chaud du chantier. Les cheveux sur sa nuque se dressent, et une atmosphère électrique semble épaissir l'air autour de lui.
Soap, généralement imperturbable dans son travail, sent quelque chose d'inhabituel, presque tangible. Un poids lourd s'abat sur lui. Il sent une présence menaçante analyser chacun de ses gestes. Les bruits du chantier semblent s'évanouir, laissant place à un silence oppressant.
Son cœur bat plus rapidement, l'adrénaline commençant à circuler dans ses veines. Il lève les yeux, cherchant à percer le voile invisible qui enveloppe cette présence. Le brun se retourne lentement, faisant face à Price accompagné d'un homme.
Cet individu, grand aux yeux bruns, scrute Soap avec une intensité troublante, comme s'il cherche à percer les couches les plus profondes de son être. L'expression sévère sur son visage ajoute à son aura intimidante. Ses cheveux blonds, courts et légèrement bouclés, contrastent avec la noirceur de ses vêtements.
Soap à l'impression de faire face à une bête féroce, un prédateur. Il a l'étrange sensation d'être un lapin devant un loup affamé... et il adore ça.
Un sourire subtil étire les lèvres de Soap. Il ne recule pas devant le regard scrutateur de l'homme en noir. Au contraire, il soutient ce regard, une lueur d'anticipation brillant dans ses yeux bleus. La peur initiale se transforme en excitation, et Soap embrasse cette énergie nouvelle qui pulsait dans l'air.
« Soap, » commence Price en désignant l'homme à ses côtés, « permets-moi de te présenter Simon Riley. »
Le nom de Simon Riley résonne dans l'esprit de Soap et ses yeux se rétrécissent légèrement. Il a déjà entendu parler de ce type.
Soap se remémore les histoires sur cet homme qui est devenu une légende, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons. Ancien lieutenant des forces spéciales britanniques avant d'être renvoyé de l'armée, Riley a acquis la réputation d'un leader froid et calculateur. Un homme impitoyable qui a l'habitude de diriger ses projets d'une main de fer.
Soap échange un regard avec Simon. Une poignée de main ferme scelle leur première rencontre. Bien que l'excitation emplisse toujours l'air, Soap peut sentir une certaine appréhension se former dans son ventre.
« Bienvenue sur le terrain de jeu, Riley, » dit Soap, essayant de cacher son excitation et sa nervosité. « John MacTavish, mais vous pouvez m'appeler Soap. »
La poignée de main qu'ils échangent, bien que polie en apparence, résonne comme un échange de défis. La main de Simon est grande et calleuse, une poigne forte qui pourrait écraser la confiance de quiconque. Soap, cependant, ne recule pas. Il maintient sa propre poigne avec fermeté, exprimant silencieusement qu'il n'est pas facile à briser.
Une lueur subtile brille dans les yeux couleur whisky de Simon, comme s'il apprécie la confiance apparente de Soap face à sa présence intimidante.
Les regards de Soap et Simon se défient, chacun évaluant l'autre avec une intensité palpable. Les yeux de Simon semblent disséquer l'Écossais, cherchant des fissures dans son assurance. D'un autre côté, les yeux azur de Soap reflètent une détermination tranquille, une réponse silencieuse à l'égard du grand homme.
Sous le regard inquiet de Price, un silence tendu s'installe entre les deux hommes, seulement brisé par le murmure distant des machines et le souffle léger du vent. Soap essaie de garder sa façade intacte, mais il bouillonne littéralement de l'intérieur alors qu'une électricité invisible charge l'air.
Finalement, c'est Soap qui rompt le silence tendu. « Alors, Riley, qu'est-ce que je peux faire pour vous? »
- MacTavish, expliquez-moi comment vous comptez ouvrir cette mine. Méthode, types d'explosifs, mesures de sécurité, déroulement de l'opération. Soyez précis. » Simon observe attentivement Soap, son regard scrutateur ne laissant rien passer. Il croise les bras, montrant son attente tacite pour que Soap commence son exposé.
Soap, quant à lui, prend une inspiration avant de parler d'une voix assurée. « Bien, pour ouvrir cette mine nous allons devoir faire exploser une section de la montagne, ici. » Il pointe sur les plans, indiquant la zone stratégique.
« On va devoir utiliser des explosifs spécifiques, des charges adaptées à la nature de la roche. La dynamite conventionnelle ne suffira. Nous aurons besoin de charges plus puissantes et des détonateurs bien synchronisés pour éviter les mauvaises surprises. »
Simon écoute attentivement, analysant chaque mot de Soap, il demande d'une voix calme, « Et si quelque chose ne se passe pas comme prévu? »
Soap répond sans hésitation toujours aussi confiant : « Nous avons des procédures d'urgence en place pour gérer les imprévus. L'équipe est formée pour réagir rapidement en cas de cris. Et si une charge déconne, on peut la désactiver à distance pour limiter les dégâts. »
Le blond semble satisfait des réponses de Soap, et son regard scrutateur se détente légèrement. Il commence à détailler Soap de haut en bas, comme s'il cherchait quelque chose d'autre, quelque chose au-delà des mots et des plans.
Soap remarque que le regard de Simon s'arrête un instant sur l'autocollant de savon collé sur son casque. Bien qu'aucun sourire n'apparaisse sur le visage sérieux de Simon, Soap capte l'amusement dans le regard de son supérieur. Un léger éclat de malice éclaire les yeux bruns.
« Bien, Soap… Continuez avec la préparation. Je veux que tout soit en ordre avant le déclenchement des charges. »
Soap acquiesce, un sourire fier aux lèvres. « Je vous tiendrai informé de chaque étape, Lieutenant. »
Simon plisse les yeux, une lueur d'interrogation passant brièvement dans son regard alors que Soap l'appelle « Lieutenant ». Un moment de silence tendu s'installe, puis Simon se détourne sans rien dire, continuant son inspection du chantier. Le regard de Soap suit Simon pendant un moment, conscient que le surnom a touché une corde sensible.
