Titre : T'avise pas de raconter ça à la vieille !

Disclaimer : Les personnages et l'univers de My Hero Academia ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété pleine et entière de Kõhei Horikoshi.

Pairing : Aucun.

Genre : OS / Family.

Résumé : Masaru profite d'être seul chez lui pour se faire plaisir, mais se fait surprendre par son fils.

Note des auteures : Non, il n'y a ABSOLUMENT RIEN de sexuel dans cette histoire. Juste une petite idée toute bête qui nous est venue.

Bonne Lecture,

Yzan & Lili.


~ T'avise pas de raconter ça à la vieille ! ~

Profitant d'être seul à la maison, Masaru lança sa "playlist de la honte" comme l'avait nommé son fils unique et adoré : Katsuki. Tout en enfilant des gants en latex rose, le tablier à fleurs de son épouse noué autour des hanches, Masaru poussa un soupir. Certes, ce groupe n'était pas au goût de Katsuki, ni de Mitsuki, mais Masaru lui l'aimait bien. C'était festif, dansant, et ça lui rappelait les fêtes de famille quand il était enfant.

Ce n'était pas parce qu'il appréciait particulièrement la musique classique qu'il n'avait pas le droit de ne pas écouter et se divertir d'autres styles de musique. Mistuki était fan de Jpop, Katsuki ne jurait que par le rock à forte tendance métalleuse, et lui, Masaru ne s'en plaignait jamais. Mais dès qu'il tentait de mettre son album, les deux blonds de sa vie hurlaient à l'ignominie.

Alors, oui, il profitait éhontément d'être seul cet après-midi pour faire la vaisselle en écoutant l'un de ses groupes fétiches : Abba ! Tout en frottant une casserole, il chantonna joyeusement les paroles de "Gimme, Gimme, Gimme", se dandinant au rythme de la musique. La chanson arriva à son terme et les premières notes de la suivante se firent entendre.

Incapable de résister, Masaru abandonna la vaisselle et, se saisissant d'une louche, se mit à chanter à pleins poumons, tout en dansant énergiquement dans la cuisine. Dancing Queen était une de ses chansons favorites.

- You are a dancing queen, chanta-t-il en tournoyant sur lui-même.

Il s'arrêta net, la louche devant sa bouche grande ouverte, en voyant l'adolescent appuyé contre la porte de la cuisine, le fixant d'un air goguenard.

- Ben alors, le vieux, on s'enjaille ? ricana Katsuki.

- Qu'est-ce que tu fais déjà là ? s'offusqua Masaru en jetant un regard vers la pendule. Tu as cours jusqu'à dix-sept heures trente, il n'est que seize heures !

- Le prof de maths est malade, répondit Katsuki en entrant dans la cuisine, ôtant la veste de son uniforme de collégien et la posant sur le dossier d'une chaise.

- Tu aurais pu en profiter pour aller te promener avec tes amis, soupira Masaru dépité.

Pour une fois qu'il se lâchait un peu, il fallait que cet enquiquineur de professeur de mathématiques soit malade, libérant plus tôt Katsuki. Masaru était sûr que le professeur n'était même pas réellement malade. Il avait fait ça juste pour l'embêter, c'était obligé !

- Dis le si je t'emmerdes hein ! râla Katsuki en relevant les manches de sa chemise d'uniforme.

- Bien sûr que non, sourit Masaru.

Il fronça les sourcils en voyant son fils trifouiller la télécommande de la chaîne hifi. Nul doute qu'il allait lui mettre une de ses musiques qui écorchait les oreilles de Masaru. Trop de batteries, trop de guitares saturées, trop de voix écorchées... Katsuki posa la télécommande et se saisit d'un tablier bleu qu'il noua autour de sa taille et d'un torchon.

- Bon, on la finit cette vaisselle ? demanda l'adolescent en dardant un regard moqueur sur son père. Ou tu préfères nous la jouer pop star ?

Masaru sourit et rejoignit l'évier où l'attendait toujours casseroles et assiettes. Il se figea en entendant la musique retentir et son sourire s'agrandit. Katsuki avait remis Dancing Queen au début. Ayant les mains couvertes de gants en latex rose, Masaru se pencha pour embrasser le haut du crâne de son si adorable fiston.

- Tsss... bougonna ce dernier.

Masaru plongea les mains dans l'eau, chantonnant les paroles, et reprit son activité première : faire la vaisselle. Malgré son caractère pour le moins affirmé, Katsuki mettait volontiers la main à la pâte pour aider ses parents dans les tâches ménagères et Masaru savait que sous ses airs de gros dur, son fils avait un bon fond. Dommage qu'il le cache si soigneusement. Il espérait qu'avec le temps, Katsuki gagnerait en maturité et se calmerait un peu. Mais il n'avait actuellement que treize ans, un âge où l'on se cherche encore et où il était mal vu de paraître trop faible ou trop gentil.

- You can dance, you can jive...

Masaru tourna la tête, aussi surpris qu'amusé d'entendre Katsuki chanter avec lui. Croisant son regard, l'adolescent râla immédiatement :

- Ça va hein ! Ouais, je connais ! J'ai un minimum de culture quand même !

- Je n'ai jamais dit le contraire, s'amusa Masaru.

- T'avise pas de raconter ça à la vieille ! tempêta Katsuki.

- Promis, sourit Masaru.

C'était un petit moment tout simple, rien de bien extraordinaire. Il faisait simplement la vaisselle avec son fils, en écoutant son groupe de musique préféré. Mais, c'était la première fois que Masaru entendait Katsuki chanter, la première fois aussi que son blondinet de fils ne hurlait pas à l'infamie en écoutant Abba. Donc, oui, Masaru était très heureux de ce petit moment. Finalement, il pardonnait au professeur de mathématiques d'être tombé malade.

~oOo~

Mitsuki poussa la porte de sa maison avec satisfaction. La journée avait été longue et pénible. Elle n'avait eu à faire qu'à des clients désagréables au possible et son patron était d'une humeur de chien. Dès qu'elle avait pu, elle avait quitté son poste pour rentrer chez elle, bien décidé à retrouver son tendre époux. En plus, elle l'aurait pour elle seule durant encore une bonne demi-heure, Katsuki ne quittant le collège qu'à dix-sept heures trente. Il était dix-sept heures. C'était parfait !

Elle se figea sur place dès qu'elle franchit le seuil de son séjour. Au milieu de la salle à manger, une louche à la main, un tablier à fleur sur les hanches et des gants à vaisselle roses aux mains, Masaru chantait à plein poumons en dansant allégrement. Mais, ce qui la choqua et l'amusa le plus fut de voir que Masaru n'était pas seul dans son délire Abbaesque.

Un tablier bleu autour de la taille, les manches de sa chemise relevées jusqu'aux coudes, un torchon à carreaux en guise de micro, Katsuki chantait et dansait avec son père, connaissant visiblement les paroles de "Waterloo" par cœur. Mitsuki du se mordre les lèvres pour ne pas rire en assistant au spectacle involontairement donné par les deux hommes de sa vie. Elle se fit discrète, attendant patiemment la fin du show, ne voulant pas interrompre ce moment père-fils.

La dernière note de musique retentit et Mitsuki se montra, applaudissant tout rompre. Son sourire amusé devient carnassier quand elle vit son fils blêmir et son mari rougir.

- Ma chérie ! Tu... rentres tôt !

- J'ai eu une journée épouvantable, répondit Mitsuki. Mais j'avoue qu'elle vient de grandement s'améliorer.

- Tu veux quoi en échange de ton silence ? négocia d'entrée de jeu Katsuki.

Mitsuki prit un air faussement offusqué.

- Pour qui me prends-tu, fils ingrat ? Tu crois que j'oserai me servir de ça contre toi pour obtenir quelque chose ?

- Carrément ouais ! confirma Katsuki.

- Mais non Katsuki, tempéra Masaru. Ta mère ne ferait jamais ça !

- Bien sûr que non, confirma Mitsuki avec un sourire angélique. En revanche... Compte sur moi pour raconter ça à ma future belle-fille, ou futur gendre. Et à mes petits enfants.

Katsuki bougonna, tempêta, ragea, vociféra, Mitsuki répondit sur le même ton, et Masaru soupira dépité. Ce ne fut que bien plus tard dans la soirée, une fois seul avec son épouse dans le lit conjugal qu'il se permit de faire une remarque :

- Tu sais... Katsuki est capable de ne jamais se caser juste pour être sûr que tu ne raconteras ça à personne. Jamais !

- Je sais, admit Mitsuki. Mais, je n'ai pas envie qu'il se case avec n'importe qui. Donc, si un jour il nous présente quelqu'un, en sachant que je raconterais ça, c'est que ce sera vraiment du sérieux. Et qu'il l'aimera vraiment.

- Tu veux surtout garder ton bébé d'amour le plus longtemps possible pour toi, devina Masaru avec tendresse.

- Aussi oui, sourit Mitsuki. Il grandit trop vite...

Masaru ne répondit rien, étant parfaitement d'accord avec sa femme. Oui, Katsuki grandissait trop vite. Bientôt, il serait au lycée, bientôt il serait sur la voie pour devenir un héros. Et si Masaru et Mitsuki encourageaient leur fils dans cette voie, ils avaient cependant bien conscience des risques qu'elle impliquait. Les héros risquaient quotidiennement leurs vies. Leur petit Katsuki d'amour risquerait sa vie tous les jours, et ce bien trop tôt à leurs goûts. Alors, Masaru comptait bien profiter de chaque seconde avec son fils adoré.

Fin.


Commentaire des auteures :

Voilà, une petite idée toute bête, qui donne naissance à une petite scène dans la vie de la famille Bakugo.
On espère que ça vous a plu.


Bureau des plaintes et réclamations des personnages martyrisés :

Pendant que Yzan, Lili et Masaru chantent et dansent en chœur sur "Mamma Mia" de Abba, Katsuki et Mitsuki se disputent allègrement :

- Je te présenterai personne putain !

- Mais je connais déjà Izuku, sale gamin !

- Rien à foutre, jamais je te le présenterai !

- J'irai le voir chez sa mère !

- T'as pas intérêt à faire ça bordel !

- Je fais ce que je veux ! Je suis ta mère ! Tu n'as rien à m'interdire !

Assis à l'écart, Inko et Izuku regardent tout ça avec un amusement désabusé.

- C'est pas demain la veille qu'on fera un repas tous ensemble, se désole Izuku.

- Ne t'inquiètes pas mon chéri, le rassure Inko. Je vous inviterai à manger un soir, et j'inviterai Masaru et Mitsuki, sans vous prévenir. Comme ça, Katsuki n'aura rien à dire et tu n'auras pas à le lui cacher.

- Merci maman, sourit Izuku. Mais promet moi que tu ne mettras pas Abba en fond sonore.

- Oh non, promis Inko. Je mettrai un groupe que Mitsuki adore même si elle le cache bien.

- Lequel ? s'enquit Izuku avec curiosité.

- Backstreet boys, avoue Inko. Elle connait même leurs chorégraphies par cœur.

- Le répète à personne, rigole Izuku. Mais Kacchan aussi...