Bravo à Pims10 et Holybleu qui ont Reviewer plus vite que leur ombre !
Chapitre 11 : Harry fait des siennes
L'ordre entier avait sauté dans le réseau de cheminette pour se rendre à Sainte Mangouste. Ils arrivèrent avant le plus gros de la foule. Le service d'ordre était peu nombreux comme à son habitude et le ministère toujours aussi lent n'avait pas réagi à la nouvelle sensationnelle de la Gazette du Sorcier. Très vite, dirigé par Dumbledore en personne, l'ordre se sépara en trois groupes. Un tout petit pour évacuer Ted. Le médicomage devait se mettre en sécurité afin d'éviter un lynchage en règle. L'homme avait, contrairement aux rumeurs diffamatoires de Rita, prit le plus grand soin du gamin. Le petit Harry commençait à accepter sa présence sans grande difficultés ! Le deuxième groupe, le plus conséquent, avait pour mission de soutenir l'équipe de garde à l'entrée de l'hôpital. La troisième devait constituer le dernier rempart devant le petit. La situation était compliquée : l'enfant réagissait toujours très mal à la présence de plus de 2 sorciers ! Le dernier rempart se plaça donc en dehors du nid.
Remus était encore fatigué de la pleine lune quand le phénix de Dumbledore lui déposa une lettre avant de partir à tir d'ailes. Les nouvelles n'étaient pas bonnes. Il n'avait pas fini de lire que déjà, Harry s'impatientait de sortir rejoindre le gymnase pour jouer. L'enfant était intenable depuis plusieurs jours, la pleine lune l'avait fragilisé dans son équilibre nouvellement acquis et l'hiver l'empêchait de profiter des espaces extérieurs. Comment faisait-il seul dans la nature ?
Le petit sautillait autour de lui, à quatre pattes. Pourtant ses mimiques lui firent penser à James. Il le revoyait dans l'enfant. Là, il voyait James, dans la salle commune de Griffondor, en train de jouer avec son éternel vif doré. Il le laissait filer puis le rattrapait. Harry, bien que à 4 pattes, avait la même façon de sautiller. Voilà la solution pour se reposer et distraire le petit tout en le maintenant à l'abris de la foule : une balle vif doré !
Remus prit une des balles du coffre de l'enfant, il l'ensorcela. Elle ne devait pas voler trop vite, s'adapter au petit, et surtout pas trop haut ! Il fallait que le petit puisse l'attraper en se dressant sur ses pieds. Et se fut, comme pour tout les autres jouets nouveaux et bougeant, un succès. Harry rapportait le jouet à Remus qui rajoutait un niveau de difficulté.
Ils en étaient au sixième niveau quand un brouha monta du couloir adjacent.
Il les sentait. L'énergie. Elle embaumait l'air. Les deux pattes n'étaient pas loin. Ils étaient nombreux. S'en était presque étouffant. Première fois que ça arrivait. Les deux pattes n'étaient pas… envahissant. Mais là, il ne comprenait. Pourquoi, sentait-il autant d'énergie ? Autant de poids dans son cœur ? ça lui rappelait un autre deux pattes. Un large comme une ouverture avec des moustaches de chat. Un méchant. Très méchant. Qui faisait très mal au cœur et qui alourdissait toujours l'air. Combien y avait-il de deux pattes ? Que se passait-il ? Danger. Il se glissa contre le deux-quatre pattes. Il se blottit contre l'Autre. Le bruit montait de l'extérieur du nid. De plus en plus fort. Ça lui tapait dans la tête. Ça lui déchirait les oreilles. Il eu beau les protéger, ça ne suffisait pas. Il essaya de disparaitre dans l'Autre, de se protéger plus dans son compagnon de jeu. Il voulait que ça cesse. Il prit les mains du deux-quatre pattes et les mis sur ses oreilles. Mais l'Autre ne comprenait pas. Il voulait que tout redevienne comme avant. Il sentit contre lui les vibrations de l'autre, le son grave et apaisant était à peine audible tellement l'énergie l'envahissait.
Remus envoya un patronus à Albus, il avait besoin que celui-ci agisse et vite !
La brume lui fit du bien, elle dissipa la lourdeur de l'air. Elle apaisa son cœur. Il voulait que le deux-quatre pattes remplisse l'air de brume. Et il vit une deuxième brume, puis une troisième. Un loup finit par apparaitre. Il avait l'air… gentil ? Il tendit la main vers l'animal. Et sentit une brise fraiche et légère sur sa main mais l'animal disparu. Il se retourna tout penaud vers l'Autre qui très vite agita son bâton. Un nouveau loup apparu. Il tendit la main pour prendre le bâton mais le deux-quatre pattes l'empêcha. Il essaya de le refaire.
Comment faire comprendre au petit que sa baguette n'était pas un jeu ? Il eut une idée. Aussitôt que Harry eut la baguette en main (préalablement protégée d'un enchantement), le patronus s'évapora. Et Harry se crispa. Remus récupéra son bien et d'un coup de baguette: le protecteur revint. L'enfant ne tenta même pas de reprendre le « jouet ».
Les infirmières n'en pouvaient plus. Les journalistes n'ont pas leur place dans un hôpital ! S'il y a soupçon de maltraitance : c'est le département de protection de l'enfance qui doit intervenir ! Ces sorciers étaient de vrai vautour ! Ne pouvaient-ils pas comprendre qu'un enfant pouvait avoir peur d'une dizaine d'inconnus ! Et la foule qui grossissait encore ! Il y en avait dans tous les sens : certains essayaient d'interviewer le personnel, d'autres ouvraient les portes des patients sans aucune gêne, envahissait les chambre de petits enfants malades et terrorisé. Heureusement, l'équipe eut le soutient des parents de ces petits malades. Et un parent en colère, c'est très dangereux. Surtout chez les sorciers ! Certains journalistes en virent des vertes et des pas mures !
Wochita Chidwi était un grand ami de Rita et de Lucius. Il était sûr : il trouverait le survivant ! Il aurait droit à la une pour avoir sauver leur sauveur. Quelle ironie pensa-t-il avec un sourire mauvais aux lèvres. Il avait trouvé un mur étrange. Empli de magie. Ils se mirent à plus de trente pour dissoudre l'enchantement pour tomber sur un paquet de soignant et d'amis de Dumbledore : ils approchaient du but ! Bientôt, il serait célèbre. Rita le lui avait promis.
Ils ne purent contenir la vague très longtemps. Pourvu que la crise ne soit pas mortelle ! Pourvu que Remus trouve une idée, ou Dumbledore.
D'un seul coup tout changea. Il y eut une foule de deux pattes. Qui hurlaient. Qui gigottaient. Ils essayaient de l'attraper. Il eut mal leur bâton faisait mal. Il tenta de se cacher dans le deux-quatre pattes mais les deux pattes s'en prenait à lui. Ils voulaient les séparer ! Ils blessaient l'Autre. Ils…
Remus n'était pas prêt. A ça, non. Pas prêt du tout. Le bâtiment tout entier était sous un charme anti-transplannage permanent pour éviter la fugue de malade qu'ils soient dangereux pour eux-même ou pour les autres. Alors Remus ne s'attendait pas à sentir un crochet lui attraper le nombril puis que le monde se mette à tourner peut après une violente déflagration de magie pur. Harry était en crise, il le savait. Puis tout se calma. Combien y aurait-il de blesser ? Comment allait Harry ?
La première chose qui le choqua fut le froid. Mordant. Il était cu par terre dans la neige. Harry, toujours dans ses bras. Très vite, il fut rassuré : l'enfant n'avait rien, ou du moins, rien d'apparent. Il semblait dormir. Sa respiration était apaisée, son visage détendu. Le petit grimaça quand Remus l'éloigna pour le retourner. Pas de blessure dans le dos. Ils devaient se mettre au chaud, le manteau conjuré par Remus ne suffirait pas bien longtemps à les protéger du climat glacial. Ils devaient aussi trouver un lieu protégé des journalistes.
Où étaient-ils ?
Dumbledore venait d'atteindre le Nid quand une vague de magie empli la pièce renversant d'un seul coup tout le monde. Lui comprit. Ce n'était pas une vague d'obscurial. C'était bien plus doux mais plus puissant aussi. Le duo avait disparu. Un sort de révélation lui indiqua qu'ils avaient quitté le bâtiment. Transplannage. Qui ? Harry ou Remus ? Ou un mix des deux ? Magie accidentelle, pouvoir du loup, magie elfique, sortilège ancien ? Toujours est-il qu'il fallut évacuer les lieux, soigner les personnes qui s'étaient tombées dessus et se renseigner sur la nouvelle position de Remus et Harry. Ni une, ni deux, il envoya un magnifique phénix patronus au loup pour lui demander sa position. Il précisa bien qu'il ne devait envoyer son messager qu'a Poudlard. En espérant que cette précaution permettra d'éloigner les vautours de paparazzis qui lui tournaient autour. Peut-être était-il temps de présenter le château ancien au jeune enfant. Poudlard lui permettrait-il de s'épanouir ? Il restait peu d'enfants, les vacances scolaires de Noël avaient commencée la veille. Une quinzaine tout au plus. Les Weasley, quelques Serpentards qui ne pouvaient rentrer chez leurs tuteurs ainsi qu'un petit Poufsouffle. A moins que l'obscurus se rebelle face à tant de magie… Fallait-il prendre le risque ? Sinon, où se replier ? Chez Minerva ? Dans l'ancienne maison de ses parents ? Pas à la taverne de son frère, cela était sûr. Le lieu devait être protéger et un minimum fréquentable pour un jeune enfant qui avait besoin du meilleur modèle possible d'exemple sorcier.
Ils étaient dans un village. Moldu vraisemblablement. Attendez, peut-être mi-moldu, mi-sorcier… Il y avait une statue sur la place publique. Plus il regardait plus il avait l'impression qu'elle se transformait. Elle finit par prendre son apparence définitive. Son apparence sorcière, réveillant trois personnages bien connus.
Non, ce n'était pas possible !
Un loup argenté sortit Albus de sa rêverie :
Tout va bien, Harry est épuisé. Mon patronus vous attend dans la salle va et vient. Là personne ne pourra intercepter notre position. Passez par le septième étage vous y découvrirez une petite merveille.
