Je vous met au défi de détroner Pims 10 de sa place de Reviewer-plus-vite-que-son-ombre!
Merci Sylfaen (guest) pour ta review. ça m'a donné beaucoup d'idée. Tous aux abris!
Chapitre 12 : Premières fois
James. James était devant lui. Immobilisé dans un bloc de marbre. Godrics Hollows. Harry les avait emmenés à Godrics Hollows. Comment ? Le petit se souvenait-il de ce lieu ? De ses parents ? Y était-il déjà venu ?
Une larme coula sur son visage. Pardon James. Pardon Lily. Pardon de ne pas vous avoir protéger. Pardon d'être partit espionner les loups garous pour Dumbledore. Pardon de ne pas avoir vu que Sirius était le traitre. Il avait le cœur tout prit dans un étau glacial. Pourquoi avait-il aussi mal ? Il avait fait son deuil depuis bien longtemps…. Pourquoi avait-il toujours se vide glacial dans le cœur à la seule vue du couple de marbre entourant le petit bébé ?
Il sentit une petite main gelée sur son visage. Harry était réveillée. Et il avait froid. Il leur fallait un abri. Il leur fallait prévenir l'ordre.
L'enfant lui avait essuyé les joues, comprenait-il ce que cela représentait ? Savait-il ce que c'était que de pleurer ? Il ne se souvenait pas l'avoir vu verser des larmes…
Aurait-il le courage de rentrer dans la maison ? Il savait que l'ordre avait pris soin des corps de James et Lily. Ils reposaient ensemble dans le cimetière moldu. Loin des tombes sorcières mais pas vulnérables pour autant. Peut-être que Harry avait une idée précise en venant ici ? Il posa l'enfant à terre qui immédiatement se colla à lui, tremblant et le regard inquiet. Le petit tendit les bras pour être porté de nouveau. Remus lui prit la main mais ce ne fut pas suffisant. Bien l'enfant n'avait visiblement pas de but précis. A quoi avait-il pensé au moment de transplaner ? A ses parents ? Au lieu ? Ou était-ce une magie plus primitive qui avait décidée de leur destination ?
Remus entra dans le jardin. Toujours aucune réaction de Harry. La première arriva dans le salon. Harry voulut être posé. Il se dirigea vers le canapé et attrapa un petit livre coincé sous le meuble : c'était un des préféré de l'enfant. Comment faisait-il pour se souvenir du lieu ? Y était-il passé pendant sa cavale seule dans la nature ? Il faudrait attendre pour le savoir. Attendre que l'enfant puisse mettre des mots pour décrire son passé. La réaction de Harry face à sa chambre d'enfant vu plus… violente. Il se tordit de douleur, griffant sa cicatrice. Remus lui-même sentit la magie noire à l'œuvre. Ils partirent très vite de la petite pièce décorée par les soins de Lily. Etonnamment, Harry s'apaisa dans la chambre parentale et finit même par s'endormir sur le lit qui fut celui de ses parents. Personne ne les trouverait là. Alors Remus borda l'enfant, s'assis non loin et envoya un patronus a Albus.
Le survivant kidnappé !
Après une vaillante équipe de libération du sauveur, nous sommes au désespoir de vous annoncer que le petit Harry Potter a été kidnappé par un loup-garou mage noir. Comme vous le savez, l'hôpital Sorcier est protégé d'un charme anti-transplannage, le loup garou chargé de l'incarcération du petit sorcier a révélé ses dons de magie noirs en transplanant grâce à un sort innommable usant de l'énergie magique du petit garçon. Il y a fort à craindre que l'enfant qui n'a pas résisté soit endoctriné par son geôlier. L'ensemble des aurors du ministère viennent d'être réquisitionné pour retrouver le petit sorcier. En attendant, le procès du pédiamage Ted et de ses complices s'ouvre dans la semaine. S'ils ne se présentent pas devant le magenmagot un avis d'arrestation sera fait à leur encontre.
Albus avait rouvert l'ancienne demeure familiale. La maison relativement modeste était protégée de nombreux sorts et tout à fait adaptée pour accueillir un enfant tel que Harry. Le jardin était spacieux, bien fleuri avec de nombreux arbres, et surtout clôturé d'une haute haie cachant la vue des voisins et ensorcelée pour que les enfants y soient en sécurité. Après avoir rejoint le duo dans la maison Potter, il leur proposa se nouveau refuge. Harry fut difficile à emmener, il hurla et alla même jusqu'à taper les deux adultes. Il ne se calma que quand Remus transforma le vieux journal qui trainait sur le canapé en calendrier et qu'un crayon métamorphosé en sticker représentant la maison vint rejoindre la case du lendemain. Harry eut du mal à se faire à la maison inconnue. Albus eut l'idée de protéger une petite partie du jardin afin que Harry ait un contact avec la nature. Il ensorcela un carré de neige qu'il fit fondre, il réchauffa l'air dans le petit périmètre, permettant ainsi l'enfant en poncho de sortir malgré le froid glacial.
Pendant que l'ordre tenait conseil dans la salle à manger du logis, Harry s'apaisait dans le jardin. Noël approchait, l'équipe enseignante était en vacances avec peu d'enfants au château. Ce serait le premier Noël de Harry depuis un bon bout de temps et tous étaient d'avis qu'il fallait marquer le coup. L'enfant progressait bien avec Remus, il avait accepté Marianna et Ted. Mais il lui fallait aussi découvrir des compagnons de son âge. Molly proposa tout de suite de venir avec ses deux plus jeunes. Ils avaient l'âge de Harry et pourraient jouer avec lui. Visiblement la mère de famille ne voyait pas le décalage entre ses enfants et l'état de Harry. Ce dernier marchait difficilement en s'accrochant aux murs, il ne parlait pas et s'agitait au moindre son strident. Le mettre face aux deux enfants serait… difficile. Il fut convenu que Harry verrait d'abord un des ainé, les plus grands comprendraient mieux la situation et seraient tout aussi joueur si l'enfant en montrait l'envie. Il rencontrerait les plus jeunes si ça se passait bien avec les plus grand. Albus se chargeait avec Kingsley, Madame Bones et d'autres membres travaillant au ministère de faire innocenter au plus vite Ted. En attendant ce dernier resterait avec Harry et Remus pour surveiller l'enfant et continuer les soins. Severus n'avait pas eu le choix : Dumbledore l'avait forcé à rester dans la vieille bâtisse avec le loup et Harry, il pourrait utiliser le vieux laboratoire pour y brasser les potions dont Poudlard avait besoin. Son rôle ? Défendre l'enfant, continuer les recherche sur le sort de mort et préparer la tue loup pour Lupin. Le professeur avait marqué son mécontentement mais Albus n'était pas dupe. Quelque chose se tramait…
La petite troupe finit par prendre ses habitudes : Harry sortait deux fois par jour dans la neige, un sort imperméabilisant et un sort chauffant sur son poncho mais ne restait pas plus de cinq minutes dehors à son grand désespoir. S'il acceptait d'enfiler une robe de sorcier, ou un pantalon ou bien mieux encore : une bonne doudoune ! Mais cet utopie n'était pas encore réalité. Le grenier avait été aménagé en un gigantesque gymnase-salle de jeu où l'enfant jouait avec Remus sur son balais-jouet ou avec son vif doré. Remus essayait d'apprendre à l'enfant les notions du cache-cache mais celui-ci ne faisait pas preuve de patience et ils avaient besoin d'une aide extérieur pour montrer à l'enfant comment jouer. Severus avait refusé catégoriquement de se prêter au jeu. C'était Ted qui avait rejoint la partie. Un minuteur ensorcelé permettait à tous de voir le décompte du temps, Harry ne connaissant pas encore la valeur des chiffres. Le petit manège sembla amuser l'enfant qui malheureusement pour les deux adultes continua le jeu bien plus longtemps que prévu : à l'heure du coucher, le matin très tôt, à l'heure de la douche, au moment du repas. De par la nouvelle disposition des lieux, les fruits n'étaient plus en accès libre pour l'enfant : il y avait désormais une heure pour manger, heure où un des adultes partait chercher les fruits ou autres aliments pour les présenter à l'enfant. Il n'y avait pas encore de table et de couvert mais c'était un progrès. Sauf que Harry qui filait se cacher au moment de manger, cela devenait problématique : l'enfant ne pouvait pas encore se permettre de sauter des repas et il fallait lui faire comprendre que ce n'était pas un jeu. Peine perdu.
Le nouveau nid était immense. Il avait accès à une multitude de petits nid plus bizarre les uns que les autres. Dans certains, les deux pattes venaient le chercher pour qu'il n'y reste pas. Dans d'autres, il avait tout le loisir d'observer les étranges choses qui agrémentaient l'espace. Et s'est ainsi que Remus se marra en voyant Harry utiliser une fourchette pour se coiffer. Le sorcier n'hésita pas. Il partit chercher un appareil photo et une brosse. Après avoir immortalisé la scène, il présenta le nouvel objet à l'enfant. Peut-être comprendrait-il son utilité ? En effet ! L'enfant se mit à brosser furieusement le tapis avec de longs poils blancs… Ted qui passait par là se tordit de rire en voyant la mine dépitée du loup garou.
Lorsque Madame Weasley, accompagnée de Bill et Charlie sonna, Remus était occupé à aider Harry à enfiler un poncho propre. L'enfant avait refusé le premier : violet, il s'était énervé au point de déchirer le vêtement. L'homme essayait de lui apprendre le sens du mot non pour que l'enfant puisse exprimer son refus mais cela ne marchait vraiment pas fort. L'enfant finit par échapper à la poigne de l'homme et se mit à gambader allégrement dans le salon poursuivit par Remus. D'un commun accord, ils avaient convenu avec Ted de limiter au maximum l'usage de la magie pour restreindre Harry dans ses mouvements. Cela risquait de renforcer son obscurial. Et c'est ainsi que Charlie et Bill découvrirent le petit : en caleçon dans le salon. Sauf que l'enfant ne s'attendait pas à découvrir du monde…
Il y avait trois nouveaux deux pattes. Sur son territoire. Son cœur battait à toute allure dans sa poitrine. Allaient-ils être gentils comme l'Autre ? Il n'y avait qu'un seul endroit sûr dans le nouveau nid : son dodo. Et comme il en avait prit l'habitude depuis si longtemps : il détalla sans attendre son reste.
Remus n'était pas surpris de voir partir l'enfant. Il s'y attendait. C'était soit ça soit une la curiosité craintive soit l'agressivité immédiate. Cette option lui convenait. Il monta dans la chambre du petit et en profita pour le calmer et lui proposer un poncho que l'enfant acceptait régulièrement. Il quitta ensuite l'enfant pour accueillir ses invités en espérant qu'un petit curieux le suive…
Molly préparait le thé lorsque Harry se décida enfin à pointer le bout de son nez. A moitié caché derrière le coin du mur, l'enfant les observaient. Remus s'approcha pour lui proposer un gâteau. Il ne voulait pas que l'enfant se sente abandonné et rejette les étrangers envahissants. Mais l'enfant prit le présent et repartit en tout hâte.
Charlie avait très envie de sympathiser avec le petit. Il lui rappelait certaines créatures que Hagrid lui avait montré en secret à Poudlard. L'enfant était comme ces animaux fantastiques : une petite merveille qui une fois en confiance révèlerait tous ses talents. Le garçon en devinait quelques-uns déjà ! Le vol sur balais d'après les dires de Remus. Lorsque son regard tomba sur un petit vif doré d'entrainement perché en haut de l'armoire du salon, il demanda à l'homme si c'était Harry qui jouait avec. Affirmatif.
Le jeune adulte proposa d'approcher Harry doucement et, si possible, seul. Après avoir été mis en garde par Remus des signes à regarder pour comprendre que l'enfant ne se sentait pas bien en sa présence, il partit pour la salle de jeu. Qu'il trouva vide contrairement aux suppositions de Remus.
Alors il décida de s'assoir dans un coin et de jouer avec la petite balle. Il finit par voir arriver une petite bouille au coin de la porte. Il n'eut pas le temps de croiser le regard du petit que celui-ci faisait déjà un pas en arrière. Alors l'homme, d'un sort sans baguette, un des rares qu'il maitrisait, envoya la petite balle entre eux deux. Et l'enfant s'en saisit avant de le regarder droit dans les yeux.
Une heure plus tard lorsque Remus monta pour vérifier que tout allait bien, il retrouva le duo en plein fou-rire. Harry et Charlie sur le balais jouet, qui volait à reculons !
Molly était restée au salon avec Ted. Bill était monté s'installé dans la salle de jeu, très loin des deux autres garçons pour lire. Essayant ainsi d'habituer Harry à la présence d'un étranger. Harry finit par s'approcher de Bill. Ce dernier était en train de « lire » tout en surveillant du coin de l'œil son frère qui jouait avec l'enfant. Le petit lui prit son livre des mains et sans attendre, le retourna ! L'homme ne s'était pas aperçu qu'il lisait à l'envers !
Charlie sourit. Il ne s'était pas trompé, l'enfant était intelligent…
De son côté Molly cherchait à trouver avec Ted de nouvelles pistes pour faire progresser l'enfant. Il ne communiquait pas, pourtant le pédiamage était sûr de lui en affirmant que l'enfant n'était pas sourd. Muet ? Il poussait des cris de temps à autre mais jamais de son articulé. L'enfant devait tout reprendre à zéro et comme pour un bébé cela prendrait du temps. Sauf que contrairement à un bébé, Harry avait l'intelligence très développé, il appréciait son autonomie et ses anciennes expériences négatives avec les humains étaient encore perceptibles. Il recommanda donc à la mère de famille de ne pas pousser le petit mais de le laisser venir à eux. S'il n'y avait pas de crise avec les deux grands et à condition d'expliquer les règles aux plus jeunes, ils prépareraient un réveillon en commun.
Le jeu de cache-cache n'avait décidément pas été une bonne idée : voilà deux heures qu'ils cherchaient Harry pour le mettre au lit. Où était donc passé le garnement ? Il avait accès à toute la maison sauf le sous-sol propriété exclusive du maitre des potions : laboratoire, chambre, bureau, il ne quittait jamais son antre. Mais le jardin, le grenier et les étages lui étaient intégralement ouvert (bon sauf la cuisine et l'espace des elfes de maison à priori !). Pointe à Harry ne fonctionnait pas. Ils le savaient depuis la première disparition de l'enfant des années plus tôt. Le petit avait du mettre en place par magie accidentelle un puissant sortilège anti-repérage à moins que ce ne soit un effet du sort de protection qu'aurait mis Lily en place à sa mort ? Car d'après Albus, il y avait un sort magnifique qui couvrait le petit et le protégeait. Le vieux sorcier avait longtemps pensé qu'il était lié à la magie du sang mais ce dernier persistait sans source de rechargement. Pas la magie du sang définitivement.
C'est vers deux heures du matin que Severus les appela par patronus interposé : Harry était dans l'ancienne maison de ses parents. Remus vint le chercher : le petit dormait sur le lit de ses parents, les joues mouillées de larmes et une robe fermement serrée dans son petit poing. Il était frigorifié et ne s'était pas réveillé malgré les secousses de Remus. Ted avait rapidement diagnostiqué un épuisement magique. L'enfant était parvenu à franchir les barrières de protection. Dès le lendemain, aux premiers rayons du soleil, Albus vint renforcer les sortilèges : hors de question que Harry puisse disparaitre dans la nature à nouveau. Ou pire : qu'un sorcier malveillant lui fasse du bien ou qu'un sorcier bienveillant lui fasse, sans le vouloir, du mal !
Depuis la venue des aînés Weasley, ils avaient pris soin deux fois par jour de montrer à Harry une photo de la petite (pas si petite) famille en pointant chaque membre et en disant son nom. Au début l'enfant balayait la photo de la main. Pas intéressé. Quand il comprit qu'une fois les noms dit il serait tranquille, il laissa Remus faire avant d'avoir la paix.
