Chapitre 14 :
Harry avait reçu un médaillon. Le présent était emballé dans un papier craft marron tout simple. Pas de lettre, pas d'expéditeur, pas de signature. Le présent était en argent, finement ciselé. Telle une dentelle métallique, l'argent recouvrait une petite pierre blanche. Le médaillon était composé de deux parties. Surement ouvrable. Mais comment ? Pas de mécanisme d'ouverture, pas serrure. Le bijou était étonnamment petit dans la paume de l'enfant. Remus s'était inquiété, il avait souhaité reprendre le cadeau des mains de l'enfant mais c'était compliqué. Harry semblait inquiet face aux présents. Il avait eu besoin d'aide pour comprendre qu'il avait des cadeaux. Alors impossible de récupérer l'objet pour l'examiner. Impossible de trouver sa source. L'enfant l'avait tenu dans sa main, son front s'était plissé. Avait-il compris le sens de l'objet ? Son utilité ? Le médaillon s'était ouvert révélant un ovale de chaque côté. Un petit miroir faisait face à une peinture. Une peinture flou. Masquée. Une silhouette se détachait de l'image brouillée. Discrètement, Remus et Molly lancèrent de nombreux sorts afin de vérifier l'objet. Pas de magie noire, pas de traceur. Il leur faudrait un expert pour vérifier. Qui mieux que Severus pour cette tâche ? Mais l'homme avait disparu peut après le début du grand déballage des cadeaux.
Qui était sur la peinture ? Qui avait offert le présent ? Pourquoi ne pas le signer ?
Pendant la nuit, Remus prit discrètement l'objet pour le donner au maitre des potions. Le lendemain matin, il le récupéra sur son bureau avant le réveil du petit : Pas de magie noir, objet sécurisé signé Severus Rogue.
Remus avait une idée : l'objet s'était ouvert dans les mains de l'enfant. Il y avait autre chose : il n'avait pas d'odeur. Comme si la personne qui l'avait offert savait qu'un loup garou était dans le coin capable d'identifier l'expéditeur à son odeur. Le sortilège camouflant l'image était des plus puissants. L'enfant pouvait-il voir à travers ? Albus finit par déranger le maitre des potions afin qu'il legilimencie le petit. La réponse était simple : oui l'enfant voyait l'image mais impossible de reconnaitre qui s'était. Une femme à la peau blanche sans autre détail discernable rapporta le maître en magie de l'esprit.
L'enfant tenait beaucoup à l'objet, il le portait tout le temps autour du coup comme le lui avait mis Molly le 25. Il passait aussi beaucoup de temps à regarder le portrait de la femme ou à contempler son reflet dans le petit miroir.
L'affaire avec Rita Skeeter avançait à un bon rythme. Albus attendait l'ouverture de la séance hebdomadaire du magenmagot. A l'ordre du jour : Affaire Potter et Tonks. Il voulait une bonne fois pour tous que le peuple admette la loi : Nul n'est coupable tant que preuve n'a pas été apporté. Cette règle avait été abrogée pendant la guerre. Peut-être une erreur…
Rita était présente vêtue d'une tenue des plus extravagantes fluo comme à son habitude. Un de ses collègues présents pour faire le reportage. Dumbledore du faire appel à de nombreux professionnels pour empêcher les dégâts causés par la femme. Rita soutenait que nul ne pouvait faire confiance à Dumbledore. Heureusement de nombreux membres du magenmagot soutenait le bien être du petit. Des souvenirs de l'enfant avaient été présentés. Certains venaient de Dumbledore : le découverte de la disparition du petit, des horreurs qu'il avait subies chez les Dursley. Preuve irréfutables que les dires de ces derniers n'étaient pas vrais. La foule s'était levée, un mandat avait été posé contre la famille moldue. Il y avait aussi eu quelques souvenirs provenant directement de Harry. Les images étaient plus ou moins compréhensibles, le son était des plus impressionnant : brouha impréhensible et permanent. Grâce à la maitrise de Severus des arts de l'esprit, le tribunal au grand complet avait été témoin de scène de douceur entre Harry et Remus, entre Harry et Ted ou encore avec Mariana. L'équipe médicale avait été déclarée innocente dès la fin du visionnage : à l'unanimité. Mais le mal était fait : des doutes planaient sur Dumbledore, sur les capacités du petit ou de son entourage. Une assistante sociale avait été désignée pour vérifier le bien être du petit. Une étrangère qui devrait accepter de s'adapter pour être accepté par le petit sauvage en apprentissage.
Harry avait bien progressé depuis Noël. Il marchait de plus en plus souvent sur ses deux jambes. Il était souvent tombé au début, il s'était fait mal aux fesses. Ce qui avait déclenché une violente crise de colère bien que Ted soit persuadé qu'il s'agisse de tristesse ou de douleur. Le petit ne connaissait pas encore suffisamment les codes émotionnels des humains. Un jour alors que Harry avait fait de la magie accidentelle, son balais jouet s'était envolé à plus de 10 mètres de hauteur. L'objet était pourtant sécurisé avec des charmes anti-vitesse supersonique et anti-altitude. Et malheureusement le petit était tombé. Ils ne l'avaient découvert qu'après trois jours de colères où l'enfant avait ravagé sa chambre et mordu Mariana. Ils avaient fini en désespoir de cause par utiliser à nouveau les services du maitre en legilimencie qui avait longtemps grommeler avant de se plier à la tâche. Severus les avait engueuller après avoir découvert la chute. Un sort de diagnostique plus tard le résultat tomba : un bras cassé. Et vite réparé par Ted. Maintenant que le petit acceptait de marcher, de rencontrer quelques autres sorciers plus ou moins jeune, qu'il mettait des vêtements qui s'approchaient de plus en plus d'une tenue décente que se soit selon les critères moldus ou sorciers, il était temps d'avancer dans le seul domaine à la traine : le langage.
Il avait trouvé. Ereka ! La potion restait stable. Les épreuves de tests étaient concluantes. Il ne lui manquait plus qu'un petit échantillon de sang de loup garou humain ou de salive du monstre. Un dernier essai de labo et il pourrait tester son œuvre sur un monstre. Et peut-être qui sait révolutionner la prise en charge de la transformation. Il espérait que sa concoction aurait aussi quelques visées efficaces sur l'épreuve de la transformation en tant que telle. Sa potion se préparait avec des ingrédients deux fois moins chers que la recette Tue-Loup de base. Et en plus il n'en fallait qu'une dose si les essais confirmaient son efficacité. Ce serait décidément un gage de sureté en plus. Lupin était un abruti inconscient qui mettait tout le monde en danger sans le savoir. Il avait plus d'une fois oublié de prendre sa potion ! Severus en personne avait du monter vers minuit le tirer du lit pour prendre le médicament avant le passage du nouveau jour.
Le maître en la matière était absorbé dans sa préparation lorsque la porte s'entrouvrit. Et une petite tête émergea dans le laboratoire. Lupin ! s'écriât Rogue. Comment cet incapable avait-il pu laisser le petit monstre sans surveillance ? Il fallait qu'il vienne au plus vite le débarrasser de la terreur sur maintenant deux pattes.
