Déjà 41 chapitres! Et dire que sur mon fils chronologique il n'y en avait que 30!
Merci à mes éternelles soutiens: Pims10, Katymyny, e Holybleu ! Vos reviews me donnent l'énergie pour continuer j'espère que d'autres lecteurs viendront rejoindre ce petit groupe!
Voici la suite!
Chapitre 41 : Potion, balais et cabot
Harry refusait toujours d'aller aux cours de potions. Il enlevait systématiquement le sticker sur son planning, se mettait à pleurer à chaque fois que Remus le trainait jusqu'aux cachots. L'homme ne savait plus que faire quand un matin, Severus en personne toqua à la porte.
-Je viens voir Harry dit-il en envahissant l'appartement du loup garou.
Remus qui était fatigué de voir Harry se refermer sur lui-même alors qu'il raffolait des potions en profita pour s'éclipser discrètement. Rogue pouvait très bien se débrouiller avec Harry tout seul ! Il avait bien réussi à lui faire dire son premier mot !
Severus vérifia plusieurs fois que le loup avait disparu. Par soucis de prudence, il apposa plusieurs sortilèges anti-écoute. Sa conversation avec Harry ne concernait qu'eux.
-Bonjour Harry
L'enfant sursauta en entendant l'homme dans son dos. Severus s'était approché avant de s'assoir à même le sol pour être à hauteur de l'enfant.
-Que ce passe-t-il donc bonhomme ? Tu ne viens plus faire des potions ?
Harry semblait tendu. C'était évident. Des années d'espionnage lui avait appris à repérer le danger dans le comportement des gens en face de lui.
-Tu boudes ?
Pas de réponse, Harry se leva sans le regarder et se mit à chercher Remus. L'homme n'était pas en vue. Il s'était enfermé dans la douche, lieu imparable pour avoir un peu d'intimité. Le bruit de l'eau rassurait l'enfant signe qu'il n'était pas tout seul.
Severus ne bougea pas, il sentait bien que l'enfant avait besoin d'espace. Qu'il n'était pas à l'aise face au Severus sévère professeur de potion. Et sa patience paya (bon il avait quand même sorti une revue de potion en attendant que Harry change d'avis). Severus vit du coin de l'œil, Harry pointer le bout de son nez de derrière la porte de sa chambre. L'homme prit soin de ne pas regarder lorsque l'enfant jetait un regard. Puis après une dizaine de minutes de ce jeu, l'homme s'éclipsa entre deux regards de l'enfant. Harry, toujours aussi curieux, se mit à le chercher dans l'appartement.
-Bah, tu boudes plus ? demanda doucement Severus en voyant l'enfant devant lui.
Sans attendre, il lui tendit la main.
-Potion ? suggérât-il d'une voix qu'aucun élève de Poudlard n'avait jamais entendu. Le genre de voix que pouvait utiliser Arthur Weasley quand ses deux derniers voulaient jouer.
Harry sautilla d'un pied sur l'autre tout en tordant ses mains. Comment pouvait-il avoir effrayé autant le fils de Lily ? Si elle le voyait, lui son ancien ami, elle l'étriperait à main nue. Comment avait-il pu faire une telle chose ? Rendre triste le plus grand trésor de sa Lily ?
-Harry, je suis désolé d'avoir crié l'autre jour. Je crois que je t'ai fait peur. Tu n'aimes pas quand je cris, n'est-ce pas ? s'enquit-il
-non répondit l'enfant d'une toute petite voix.
Severus ouvrit un bras et l'enfant s'empressa de se réconcilier avec le maitre de l'art qu'il aimait.
Le duo toqua rapidement à la porte de la salle de bain pour prévenir Remus qu'ils partaient brasser quelques potions. L'homme leur répondit de l'autre côté de la porte.
Comme à chaque fois que Harry se rendait dans les cachots, il en ressortait apaisé, confiant et souriant. Les potions l'apaisaient c'était indéniable. L'enfant avait un don d'après les dire de Severus. Et ça Remus lui faisait confiance : les potions étaient le domaine de l'homme tout comme la magie noire. L'enfant avait même commencé à apprendre la recette de la Tue-loup constatât-il en lisant le carnet de liaison. Pourquoi l'enfant avait-il tant de mal avec lui alors qu'il se comportait plutôt bien avec l'horrible chauve souri des cachots ?
*
Un autre défis attendait Remus pour la journée : Harry allait avoir son premier cour collectif.
Après avoir consulté les médicomages et travaillé le sujet avec Remus, Dumbledore tenait à voir Harry se confronter à un cours normal. Normal avec une certaine limite : Remus assisterait au cours et assisterait l'enfant pour le comportement, la compréhension des consignes.
Il avait tout d'abord fallu mettre l'uniforme à Harry qui n'avait pas envie de sa cravate ce jour-là. Sa tenue de première année non réparti lui allait bien. Il portait également une casquette bien que l'homme ne sache pas où l'enfant avait trouvé l'objet. Peut-être un sortilège de l'enfant ?
Remus ne sut jamais que la casquette avait été métamorphosé avec l'aide de Severus. L'enfant avait vu un poster dans le dortoir des Weasley et souhaitait avoir pareil. Il avait inconsciemment imposé l'image dans l'esprit du professeur de potion. L'homme avait souri en reconnaissant la casquette préférée de Lily. Se pouvait-il ? Il avait repoussé l'idée d'un souvenir dans l'esprit du jeune Harry pour lui montrer comment métamorphoser un vieux chapeau de sorcière en couvre-chef plus moderne.
Harry avait gambadé tout le chemin menant au stade de Quidditch. Il s'était tendu en voyant le monde présent. Remus avait pris soin de mettre sur le calendrier tous les visages pour faire comprendre à l'enfant « beaucoup ». L'enfant se pressa à son côté et prit sa main, se cachant presque derrière lui. Il était plus petit que les autres. C'était frappant.
-Harry, regarde ! Y a des balais !
L'enfant tendit le cou pour voir les objets
-tot gand ! dit-il en pointant le doigt vers les objets alors qu'ils s'approchaient du groupe
-non ! intervint Remus à temps avant que l'enfant ne rétrécisse les balais
-Ce sont de grands balais, alors que toi tu as un balais-jouet c'est normal qu'il soit plus petit. Ton balais il va devenir trop petit car tu deviens grand. Un jour tu auras un grand balais qui sera mieux que le petit. Tu comprends ?
-Hahi veut petit balais ! chuchotât-il
-Alors vas-y, fais le tour des balais et trouve-moi le plus petit des grands balais !
L'enfant sourit à cette idée et fila examiner les objets. Les élèves étaient curieux de ce drôle d'élève qu'ils n'avaient pas vu auparavant ainsi que ce nouvel adulte. Remus se présenta et rappela aux élèves qui était Harry oubliant au passage de mentionner « potter » et « survivant ». « Harry sauvage » suffirait pour le moment. Certains élèves firent la moue à cette mention, d'autres ricanèrent. Il retint leur visage en vue d'un coup fourré.
Madame Bibine arriva rapidement et prit le temps de saluer Harry avec douceur
-Ai touvé petit balais !
-Je vois ça. Aller on commence le cours. Tu te tiendras bien ? Je compte sur toi ! l'encouragea-t-elle.
Les autres élèves avaient déjà eu de nombreux cours et arrivaient désormais tous à appeler leur balais et décoller sans difficulté. Harry parvint sans mal à suivre le niveau. Le cours comportait un parcours d'obstacle et une leçon d'entretien du balais avec sortilèges de protection basiques. Si l'enfant réussit avec difficulté son premier tour de parcours, Remus eut en revanche du mal à lui faire entendre la consigne de Bibine : 1 tour et vous retournez faire la queue ! Au deuxième tour, Remus sentit son cœur bondir dans sa poitrine ! L'enfant avait accéléré à un point que s'en était dangereux mais le parcours se finit sans difficulté sauf que le niveau de stress des adultes s'était multiplié par cent ! Heureusement il n'y avait qu'un Harry dans la classe !
En fin de cours, sentant le coup fourré venir, Remus invita Harry à faire ses au-revoir, évitant de justesse la bagarre orchestré par quelques moldus maraudeurs !
Pourquoi n'avait-il pas insisté pour que Harry se réconcilie plus tôt avec le maitre des potions ? L'enfant n'avait pas fait une seule crise de la journée. Il avait passé plus de dix minutes à table au diner, bien assis sur sa chaise. Il avait peu mangé mais les progrès étaient là. Et l'enfant s'était endormis comme une souche. Bon toujours dans la chambre de Remus mais il n'avait pas eu besoin de la présence constante de son protecteur pour sombrer dans les bras de morphée. Ils travailleraient cela pendant les prochaines vacances. Remus aimait bien avoir Harry pas loin pour pouvoir veiller sur son sommeil, être là en cas de cauchemar, ou de crise. Mais avoir sa chambre rien que pour lui était aussi un confort auquel il ne dirait pas non !
*
Sirius était toujours en mauvais état. Il n'avait réussi à prendre qu'une seule douche digne de ce nom depuis son évasion. Sans baguette, il ne pouvait pas faire grand-chose. Sa magie sans baguette se limitait à quelques sorts basiques. Voler sa baguette au ministère était hors de question. Se rendre chez Ollivander également. La probabilité de tomber par hasard sur un sorcier peut soucieux de son objet le plus précieux et qui soit par le plus grand des hasard compatible avec sa magie, était proche de zéro. Il devrait se débrouiller sans baguette. Tant qu'on ne l'attaquait pas, pas de problème. Mais s'il tombait sur des aurors et un périmètre anti-transplannage, il ne donnait pas cher de sa peau. Il se contenterait de magie accidentelle et des quelques sorts qu'il maitrisait sans baguette.
Il savait qu'il était sale, qu'il devait faire peur. Même sa forme animagus, peu attirante, était plus réconfortante. Il avait comme souvent, cherché un petit ruisseau ou une fontaine où faire sa toilette. Malgré ses réticences morales, il avait fini par voler des vêtements chez un moldu. Il ne pouvait pas garder les loques qu'il portait en prison. Ces vêtements ne le protégeaient ni du froid ni de la pluie et étaient par ailleurs bien trop voyant. Cela aurait pu passer le jour de carnaval mais le reste du temps…
Il avait pris soin de trouver un moldu d'apparence riche et de prendre une tenue à l'arrière de la penderie, là où finissent toutes les tenues non utilisées depuis des décennies. Son cœur se serrait à chaque fois qu'il repensait à son geste. Quand il serait innocenté, il irait rendre à ce moldu la somme pour une tenue, juré !
Sirius savait une chose : il devait se procurer la gazette du sorcier. Les quelques articles qu'il avait pu lire en prison ne se suivaient pas et semblaient assez extravagants. Il lui fallait plus d'information sur son filleul. Sur Harry.
L'homme était agacé, Azkaban avait abimé sa mémoire, il ne se souvenait pas de tout ce qu'il avait lu. Les gardiens distribuaient des journaux au petit bonheur la chance et les récupéraient moins d'une heure après. C'était trop peu de distraction et de temps pour réveiller un cerveau embrumé.
Cracmol. Harry, cracmol. Pourquoi avait-il retenu ces deux mots ?
C'était à propos de Hollivander. L'homme avait-il refusé une baguette au fils de James ? L'enfant avait-il révélé avoir aucune magie lors de son passage dans la célèbre boutique ? Quel âge avait-il ? Il ne connaissait même pas la date exacte.
Sirius avait trouvé un espace où se poser, une vieille ruine près d'un village mi-sorcier, mi-moldu. Peut-être réussirait-il à saisir un journal ? La ruine possédait une pièce couverte et fermée. Un lit d'eau parcourait le domaine lui permettant de s'hydrater régulièrement. Pour la nourriture, être un chien était bénéfique. Entre les rongeurs, les restes dans les poubelles, son corps était moins capricieux sur son alimentation.
Sirius avait hâte de retrouver Harry, il savait pertinemment qu'il ne pourrait pas s'approcher de l'enfant tant qu'il ne serait pas innocenté. Et pour cela, il lui fallait… Au tant ne pas y penser tout de suite.
Alors il occupait ses jouer à panser ses nombreuses coupures faites sous la forme de Patmol. Il soignait également son esprit à coup de longue séance de magico-méditation. Enfant, il n'était pas très fan de ces séances imposer par ses parents. Le but à l'époque était de renforcer sa magie et de se préparer à la magie de l'esprit. Actuellement cela lui permettait de s'ancrer dans la réalité et d'identifier dans son esprit le vrai du faux. Foutus détraqueurs. Ils méritaient bien leur nom !
En fin de journée, lorsque la nuit tombait, il tentait d'allumer un feu sans baguette. Ce qui se finissait souvent par un échec. Pourquoi n'avait-il pas appris les méthodes moldues comme James ou Lily ? Un caillou un peu magique et hop, une flamme ! Mais Sirius ne savait pas reconnaitre le silex-caillou-magique d'une vulgaire pierre.
Une phrase de journal lui revint dans son sommeil « l'enfant s'est réfugié dans la librairie où il a été récupéré par Lucius Malfoy ». Pourquoi Harry avait-il eu besoin de refuge ? Pourquoi Lucius était-il impliqué ? Il ne savait plus, son esprit lui jouait un tour à moins que le journal ne l'ait pas dit. Mais il devait vérifier. Lucius avait un fils… Peut-être était-il ami avec Harry ? Chez qui Harry vivait-il ? Il ne savait pas qui se chargeait de l'enfant… Remus ne pouvait pas, le ministère interdisait aux loup-garoux d'adopter et même de procréer. Ses professeurs de Poudlard étaient trop vieux pour prendre en charge un gamin. Un membre de l'ordre ? Des sorciers anonymes ? Dumbledore en personne ? Il n'en avait aucune idée. Il lui fallait un foutu journal si possible complet…
Sirius n'attendit pas de savoir, il devait se rendre près du manoir Malfoy, et s'il apercevait Harry dans le jardin ? Que ferait-il ? Réussirait-il à rester caché ?
Après plus d'un mois d'observation, Sirius n'aperçut pas Harry. Ni le fils Malfoy. A vrai dire, il avait aperçu de nombreux domestiques s'animer dans les jardins de l'immense bâtisse mais pas un Malfoy en vue. Pas un enfant, ni un bruit. C'était un espace sans vie, trop parfait.
Mais qu'est-ce qu'il pouvait être bête ! Les enfant étaient à Poudlard ! C'était évident. Sauf qu'il ne pouvait pas approcher Poudlard comme le domaine Malfoy. Là, il devait glaner des infos avant… La chasse aux journaux était ouverte. Il devrait prendre des risques… Avec l'aide de Patmol. Sirius retourna à sa ruine. Au moins, il serait à l'abri des intempéries. Tous les matins, au lever du soleil, il se transformait en Patmol pour tenter d'attraper un hibou. Certains étaient paresseux et prenaient une petite pause avant de délivrer leur courrier. Mais il restait trop lent face à ces animaux. Le midi, il tentait d'amadouer les petites vieilles pour obtenir un morceau de viande ou autre aliment. Cela fonctionnait rarement. Une fois, il avait même été chassé à coup de balais !
L'après-midi, il cherchait les journaux dans les poubelles ou les parcs. Mais la faim restait un problème. Quand il n'avait rien mangé, il n'était plus capable de distinguer un journal d'un magazine. Le soir, lorsqu'il se retransformait, et découvrait avec tristesse son maigre butin.
Jusqu'au jour où il finit par obtenir une gazette toute fraiche.
Cela lui permit déjà d'avoir un ordre d'idée sur la date avril était déjà bien commencé ! Et Harry, cela lui faisait 11 ans déjà ! Et lui n'avait même pas été là pour le conduire au Poudlard express pour sa première rentrée.
Il aurait pleuré si les détraqueurs ne l'avait pas influencé pendant une dizaine d'année.
Curieusement, le journal semblait indiquer que Harry n'était pas entré en septembre… Qu'il y avait un problème avec Harry… Pourquoi avait-il le mot abandon en tête ?
Sirius finit par tomber sur un journal particulièrement détaillé. Il datait de plus de cinq ans en arrière !
Sa magie explosa quand son cerveau réalisa que Harry avait été abandonné à lui-même dans une forêt par un couple de moldus ! L'enfant avait été maltraité annonçait la gazette. Il ne contrôlait plus ses émotions ni même ses pensées. Tant et si bien que la ruine qu'il habitait fini par s'effondrer dans un grand bruit. La poussière volait tout autour de lui quand quatre pop retentissant envahirent la tornade de sa magie hors-contrôle. Des sorciers. Son instinct de survie pris le dessus : il devait fuir. Harry avait besoin de lui et se faire capturer n'aiderait pas. Il venait d'amorcer son transplannage quand un rayon de lumière chassa la poussière. Avant d'être compressé en tout sens, Sirius eut le temps de voir la tête de Fol Œil. C'était moins une ! Réalisa-t-il en découvrant la campagne paisible qui l'entourait. Il était à l'autre bout du pays.
C'était un meilleur endroit pour lui ! Surtout que le sorcier du coin était un petit vieux pas très en forme qui fut ravi d'accueillir un chien. Encore mieux, il était abonné à la gazette et ne semblait pas trop se soucier de son bout de papier une fois qu'il l'eut lu.
« Black a été vu ! » titrait la gazette. La suite ne lui était d'aucune utilité. Des spéculations sur ce que ferait un mangemort dans ce cas-là. Il sourit. En tant qu'ancien aurore, il savait parfaitement qu'un mangemort n'était pas prévisible. Il n'obéissait qu'aux ordres d'un fou encore plus imprévisible ! Et quand le « maître » eut disparu, il valait mieux ne rien prédire.
La gazette imaginait qu'il viendrait égorger des né-moldus ou encore qu'il attaquerait Azkaban pour libérer ses « collègues ». L'homme qui le nourrissait lisait également la presse moldue et d'autres journaux sorcier.
Le Daily Mail rappelait à la population que le dangereux criminel psychopathe était en fuite et qu'il restait toujours aussi dangereux. Si le premier ministre avait tenu à informer les moldus c'est que la situation était critique pour lui ! Il en avait des sueurs froides. Il ne devait surtout pas perdre le contrôle de ses pouvoirs ! Il ne pouvait pas se faire arrêter une fois de plus. Surtout quand la gazette promettait à la population sorcière de lui faire subir le terrifiant baiser du détraqueur.
Sirius eut, grâce au petit papi de nombreuses informations sur son filleul. Mieux, il eut droit aux commentaires très informés de l'homme.
-Le cabot, si tu veux mon avis, c'est tout une grande blague cette histoire ! Dumbledore c'est assuré en personne que le gamin ait tout ce dont il a besoin. Ted, le medicomage pas très aimé de la gazette, si tu veux mon avis, c'est un brave type. Je l'ai croisé quand ma petite fille passait des vacances dans le coin. Elle était tombée de sa balançoire. Ted, il avait pris son temps pour la soigner, tout en douceur et efficacité. Une perle cet homme. Il en a de la chance ce gamin. Après tout ce qui lui est arrivé, c'est heureux. Maintenant, il faut le laisser tranquille, le pauvre gosse, avoir la presse sur le dos…
L'homme pouvait passer des heures à monologuer tout en démêlant les poids de Patmol. Le chien avait droit à un bon bain chaud toutes les semaines, il mangeait à sa faim et l'homme, heureux de la compagnie n'hésitait pas à sortir se promener avec lui. Sirius reprenait des forces, en apprenait plus sur son filleul. L'homme était une mine d'or. Cela lui permit de se tenir à l'écart du danger tout en mettant à jour ses connaissances sur les dix dernières années.
Pouvait-il prendre le risque de s'approcher de Poudlard et de Harry ? Un jour, il partit en exploration tâter le terrain. LA forêt interdit n'était pas totalement dans l'enceinte de Poudlard, il lui suffisait de ne pas trop s'approcher de la limite, Dumbledore ne pourrait pas le sentir. S'il se souvenait bien, les professeurs ne les avaient jamais senti traverser les limites lorsque sous forme animagus, le trio passait la barrière. Peut-être que… Il ne pouvait pas compter sur le silence de Remus. L'homme pouvait très bien avoir parlé de Patmol sans pour autant que la presse ne soit mise au courant. C'est ce qu'il aurait fait à sa place pour mieux endormir sa méfiance. Des barrières de magies se modifiaient très facilement pour ajouter une petite close. Le soir, le vieux sorcier qui l'abritait parut heureux et soulagé de retrouver son compagnon à deux pattes.
-Je te soule trop avec mes discours, n'est-ce pas ? C'est pour cela que tu as fui hein ?
Sirius tenta de faire comprendre un non afin de pouvoir toujours se tenir informé.
-Tu as raison, je suis trop bavard. Mais que veux-tu je suis seul. Mes enfants ne viennent que pendant les vacances et tu ne pourras malheureusement pas rester, Jo est allergique aux poils de chien… Si tu veux, je te construirais un abri plus loin dans le bois. Je te déposerai une gamelle tous les jours. Tu peux aussi aller voir de l'autre côté de la colline, il y a une famille sorcière là-bas. Lov quelque chose. Quelques sangs pures ce sont installés dans le coin. Ils n'ont plus les moyens de tenir leur rang comme autrefois. Quoique c'est pas plus mal. Ce n'est pas à l'apparence qu'on reconnait la richesse des gens. Eux, ils sont pauvres mais leurs gosses… Ils viennent souvent jouer par ici. Ce sont de bons gamins. Rigolard, bien élevé, toujours un sourire aux lèvres et la main tendue pour aider son prochain. Il en faudrait plus dans le grand monde. Aller, assez parlé comme ça ! Au bain !
Sirius ne refusa pas l'offre, sa balade dans la forêt interdite l'avait frigorifié. Il faisait froid en écosse…
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