Bonjour à tous
Je suis en retard dans ma publication. Ce chapitre est long mais je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire en ce moment ne soyez pas surpris si la suite venait à tarder bien que je tacherait de publier quitte à faire plus court...
merci à Holybleu Katymyny et Pims10 pour vos reviews
merci aussi à Lowlyy qui rejoins l'aventure avec nous!
bonne lecture
Chapitre 43 : Patty
Harry aimait bien jouer avec les grandes herbes. Y en avait plein en dehors de Téhié ! Harry faisait courir ses doigts dans les herbes, la caresse sur ses mains, le soleil sur son visage. Il aimait courir pour sentir le mouvement sur ses doigts. Harry avait aussi envie d'être seul. Il y avait trop de monde. Il aimait bien Hon et les jumeaux. Il aimait bien Athu et Molly et tous les autres mais parfois il voulait être seul. Même en se réfugiant dans la chambre de Emus, les adultes venaient le chercher et le ramenaient avec les autres. Il avait découvert des trucs trop bien, des jeux géniaux ! Mais là, il en avait marre.
Harry continua de courir dans le champ d'herbes folles, les bras étendus de chaque côté comme un avion. Un grand sourire éclairait son visage. Il finit par atteindre le sommet de la colline et découvrit deux maisons, une de chaque côté de la colline et plus loin, une forêt. Il avait envie parfois de retourner dehors. Comme avant. Loin des vêtements qui grattent et des méchants deux pattes comme celle en rose. Mais d'un côté, il savait, s'il partait, Remus resterait chez les deux pattes. Quoiqu'il n'en soit pas si sûr. D'instinct, l'enfant se mit à quatre patte et fila vers le petit bois. Il reprit rapidement ses activités préférés à courir derrière des animaux, tenter d'en attraper un ou deux. Depuis qu'il vivait chez les deux pattes, il n'avait plus aussi faim. Il chassa donc pour le plaisir de la vitesse. De saisir sa proie. Mais il n'avait pas faim alors il relâchait la pauvre bête. Il cueillit de nombreuses baies et en cacha quelques-unes dans ses vêtements. L'enfant avait fait des tâches partout, sur le visages, les mains, son pantalon ou encore son T-shirt. L'enfant aperçut un chat et s'empressa de le courser en grognant de plaisir. Il ne fut pas assez rapide. Lorsqu'il s'arrêta, il sentit quelque chose l'observer. Dans l'ombre, il y avait une bête. Harry ne le sentait pas et prit rapidement le chemin du retour. En route, il se jeta dans un petit ruisseau et profita de l'eau glaciale pour se rafraichir. Quand il franchit le seuil du Terrier, il fut tout de suite accaparé par les jumeaux
-T'étais où ?
-Tu as loupé le repas !
-Viens, tu dois avoir faim.
Sauf qu'au salon, les adultes ne paraissaient pas contents, les enfants le comprirent directement, sauf Harry…
-Harry, où étais-tu ?
-Ohet ! sourit l'enfant tout content, insouciant de son aspect de petit vagabond.
Molly s'empressa de prévenir Remus d'un sort, Arthur pointa sa baguette sur l'enfant pour le sécher avant de le mener à la cuisine pour le débarbouiller façon moldue et lui laver les mains.
-Harry, viens ici ordonna Remus en arrivant dans la maison.
-Tu était où ?
-Ohé ! répondit le gamin avec un grand sourire provocateur pour qui ne le connaissait pas.
-Qui t'a autorisé à aller dehors ?
L'enfant ne parut pas comprendre.
-Qui t'a dit « oui » tu peux aller dehors ?
-Hahi ! s'exclama le gamin tout sourire.
-Non Harry ! C'est aux adultes de dire oui. Tu dois venir nous voir et dire « est-ce que je peux aller dans la forêt ? ». Parce que si tu dis pas, nous on sait pas où tu es.
L'enfant parut perplexe.
-Qu'est-ce qui se passe si je disparais. Si d'un coup je ne suis plus là ?
-Nooonn ! Ars as ! s'exclama l'enfant tout d'un coup inquiet.
-Tu sens la peur dans ton ventre Harry ! Bah quand toi tu as disparu, j'avais pareil dans mon ventre. Tu aimes la peur dans ton ventre ?
-Non pleura l'enfant en tentant de se blottir contre son protecteur, qui, pour une raison qu'il ignorait, tentait de le repousser. L'enfant le prit mal. Il se recroquevilla sur lui-même comme il savait si bien le faire. Et commença à sa balancer doucement sur un rythme qui lui était propre.
-Tiens-toi droit ! cingla l'homme en écartant du plat de la main une nouvelle tentative de Harry pour lui faire un câlin... Harry sembla comprendre qu'il était dans le pétrin.
Molly s'empressa de faire monter ses enfants. Cela ne les regardait pas. Ils étaient encore trop jeunes pour comprendre la nécessité d'une telle chose.
Harry se baissa la tête et courba le dos comme il avait l'habitude de le faire quand quelqu'un criait.
-Si tu veux sortir, tu demandes à Molly, à Arthur ou à moi. Sinon tu seras puni ! Tu iras dans ta chambre pendant un tour de sablier expliquât l'homme en lui tenant le menton pour être sûr d'avoir son entière attention. Est-ce que tu as compris ?
L'enfant ne bougea pas. Son regard était fuyant. Mais pas comme celui d'un gosse arrogant qui ne veut pas reconnaitre ses torts, c'était son regard habituel quand il n'était pas à l'aise et qu'il ne comprenait pas la situation.
-Je ne veux plus que tu disparaisses dans la nature, Harry. Si tu veux aller dehors, tu viens me le dire à moi ou à Molly. C'est clair ?
Toujours rien.
-Harry !
L'enfant pleurait silencieusement à chaudes larmes. Alors Remus laissa tomber les réprimandes pour accepter de le prendre dans ses bras.
-Ars as ! chuchotât le gamin contre son torse.
-C'est toi qui es partit Harry. Pas moi répondit calmement l'adulte
-Ardon entendit-il contre son oreille.
-Qu'est-ce que tu feras la prochaine fois Harry ?
-dit peux soti.
- à qui ?
-Toi.
-à qui d'autre ?
-Molly, Athu !
-C'est bien Harry répondit-il en le gardant tout contre lui. Il avait eu peur. Molly l'avait rassuré du mieux qu'elle pouvait, l'endroit était sécurisé, la forêt n'était pas bien dangereuse, aucune créature magique dangereuse n'y séjournait.
-Emus artit ? demanda l'enfant avec la voix coupée. La crainte toujours présente dans son regard.
-Viens allons voir le calendrier. Tu sais, on suit le calendrier. Comme ça tu sais quand je suis là. Et quand je pars c'est pour revenir après.
Remus prit le temps de lui pointer le sticker pleine lune et ceux montrant son absence. Harry devait comprendre que cela n'avait pas de lien avec sa bêtise. Le doute persistait dans l'esprit de Remus… Qu'est-ce que comprenait vraiment cet enfant ? Parfois il semblait si adulte, surtout devant un chaudron, à d'autre on aurait dit un bébé de deux ans…
Molly finit par pointer le bout de son nez, d'un doigt, elle essuya les sillons tracés par les larmes sur les joues de l'enfant.
-Tu m'as fait peur petit gredin. Un bisou pour te faire pardonner ?
L'enfant s'empressa de satisfaire la deux patte tout content qu'elle ne soit plus en colère contre lui.
-Aller, à table ! Tu dois avoir faim !
Harry qui avait le ventre plein de baies et de petites bestioles attrapées dans les bois n'avait aucune envie de se mettre à table. Si bien qu'il projeta ses pensées dans l'esprit de Molly.
-Oh ! Un télépathe ! s'exclamât-elle avec sa bonne humeur habituelle.
-Tu n'as plus faim à ce que je vois, après un tel festin ! C'est pas bon chez moi ? C'est pour ça que tu es allé manger dehors ?
Elle n'obtint malheureusement pas de réponse, Harry s'était précipité à l'étage pour rejoindre les autres jeunes.
*
Le lendemain, juste après le repas, Harry se dirigea de façon hésitant vers Molly alors que la deux patte était en train de laver assiettes. Il ne savait pas trop comment attirer son attention alors il tira sur sa jupe. Un peu trop violemment visiblement.
-Eh ! Petit gredin ! Harry, qu'est-ce qui se passe mon ange ? dit la mère de famille en rajustant la jupe sur sa taille.
-Eut Soti ! marmonnât-il d'une toute petite voix.
-J'ai pas entendu mon chou, faut parler plus fort ! sourit-elle
-…
Harry parut mal à l'aise et s'empressa de déguerpir laissant Molly perplexe. Ses enfants avaient tous parlé tôt et bien que Ginny soit timide en public, en privé, ils avaient tous su faire entendre leur voix.
-Charlie appela-t-elle, profitant de la présence d'un de ses grands
-Peux-tu surveiller Harry, il a besoin de quelque chose mais je n'ai pas réussi à comprendre sa demande… reprit-elle lorsque son grand l'eut rejoint.
Charlie trouva Harry dans la chambre des jumeaux. Il ne jouait pas et semblait dans son monde. L'enfant se laissa en revanche faire quand le grand Weasley le prit sur ses genoux, assis au milieu de ses frères et sœur. L'enfant était tendu et fini par s'apaisé contre lui.
-Qu'est-ce qui se passe Harry chuchotât-il pour ne pas déranger la bataille de carte qui se déroulait devant eux.
-Hahi eut soti chuchotât l'enfant en retour
-tu veux aller dans le jardin ?
-Non, Ohé !
-Ohé, ça veut dire forêt ?
-uiii cria l'enfant tout en cherchant à sortir des bras du plus grand.
Il se leva et chercha à mettre debout Charlie en tirant sur son bras. Le chasseur de dragon se laissa faire et suivit l'enfant.
-Eh ! faut prévenir Maman ! s'exclama-t-il alors que l'enfant ouvrit la porte de la maison. Il te faut aussi des chaussures et un blouson ! Il fait froid tu sais ?
Tout en tenant le petit garçon par la main, il trouva sa mère dans le salon.
-Maman, nous sortons faire un tour en forêt.
-oh ! C'est Harry qui veut n'est-ce pas ?
-Oui. Je crois que les jumeaux, Ron et Ginny voudront nous rejoindre.
-Je leur dirai où vous trouver. A tout à l'heure !
-Tu vois Harry, pour sortir faut demander ! Maman va prévenir Remus et comme ça tu seras pas puni !
Sauf que Harry parut inquiet à la mention de Remus et « puni ». Il fit demi-tour et le grand lâcha sa main. L'enfant se précipita dans la maison laissant quelques traces de terres sur son passage. Charlie s'empressa de les faire disparaitre d'un coup de baguette. Harry entra dans la chambre de Remus sans toquer, le réveillant de sa sieste du même coup.
L'homme accueillit l'enfant dans ses bras, se demandant quelle pourrait être la raison de ce réveil un peu brutal.
-Tout va bien Harry ?
-Hahi eut sohi !
-Avec moi ou tout seul ?
-Eul !
Charlie toqua à la porte.
-Bonjour Charlie. Tout va bien ?
-Oui, non, je ne sais pas. Nous étions sur le point de sortir avec l'autorisation de Maman quand Harry est revenu dans la maison.
-Je crois qu'il voulait mon autorisation. C'est bien Harry ! Tu peux aller dehors avec Charlie.
-Nous allons dans la forêt précisa le jeune homme.
-Bien. Tu restes avec Charlie, Harry ?
-Ouiiiiii ! Hahi as uni !
-Tu as demandé, je t'autorise donc tout va bien mon ange. Murmura l'homme en le poussant discrètement vers la sortie.
Le duo fut rejoint rapidement par le reste des enfants Weasley. Sauf Percy qui n'avait absolument pas envie de sortir par ce mauvais temps. Il n'y avait pas assez de soleil à son goût !
Les enfants passèrent plus de deux heures à courir dans les hautes herbes, à monter aux arbres et à se lancer des pétales de fleurs trouvés dans la nature. La petite troupe commençait à fatiguer. Le groupe se posa au pied d'un arbre pour se reposer. Harry lui n'était absolument pas épuisé. Charlie confia Harry aux jumeaux avant de retourner travailler au Terrier. Après avoir tenté de faire relever ses compagnons de jeux, Harry finit par partir à quatre pattes, alternant avec la position debout, et réussit à attraper un petit rongeur. Au plus grand dégout des autres enfants qui assistèrent au spectacle, le petit sauvage le dépeça devant eut et engloutit l'animal. Il s'empressa de repartir, le visage tout sale pour en trouver un autre, qu'il offrit à Ron. Le Gryffondor semblait sur le point de mourir à la vue d'un campagnol mort entre les dents de Harry. Le rouquin se recula avec une moue de répugnation.
-Je crois que je comprends Maman maintenant dit George
-C'est dégueu de voir quelqu'un manger de la sorte compléta Fred
-J'ai plus faim pour la journée renchérit Ron.
-Pourquoi il fait ça demanda Ginny. On a eu un bon déjeuner et en rentrant y aura du goûter, Maman a fait un gâteau !
-Je sais pas. Harry il a vécu dans la nature pendant longtemps. Il avait pas de Maman ni de Papa pour lui faire à mange proposa George.
Harry finit par garder pour lui sa nourriture. Les enfants n'osaient pas toucher aux baies car on leur avait toujours affirmé que ce type de fruits étaient empoisonnés.
Harry s'enfonça encore plus dans la forêt et finit par apercevoir un animal, de dos, plus petit qu'un poney et plus grand qu'un chat. Il était tout noir. L'enfant s'approcha à quatre pattes en restant sur ses gardes : l'animal était plus grand que lui dans cette position. La bête tourna la tête vers lui. C'était un chien reconnut-il.
-Ouaf Ouaf fit Harry en souriant
-Wouf, Wouf répondit le chien en agitant la queue.
Harry s'approcha à quatre pattes et finit par se redresser face au grand chien. C'était mieux debout. A quatre pattes, il avait l'impression d'être fragile. Certains chiens étaient gentils, d'autres l'avaient déjà mordu !
Une fois près de Harry, le gros chien se coucha sur le dos, l'enfant reconnu la demande de caresse et, de façon un peu brutale, se mit à jouer avec l'animal. Il finit par s'assoir contre le flanc de l'animal et de poser sa joue dans la fourrure noir tout en passant ses doigts dans les longs fils sombres.
Brusquement le chien se releva et s'enfuit rapidement.
-Attend ! cria Harry en se relevant plus lentement.
-Harry ? Tout va bien demanda George
-Mésant cria Harry
-Ein ? Qu'est-ce qui se passe ?
-Kien pati ! Toi mésant ! s'énerva Harry.
-C'est bon, tu as fini de manger des bestioles ?
-Mésant continua l'enfant.
Sa magie commença à se réveiller.
-Harry ! Ta magie ! Faut la garder dans la maison. On a pas le droit de faire dehors !
Sauf que l'enfant ne maitrisait pas grand-chose. En revanche, il suivit Fred lorsque le jumeau vint au secours de son frère. Fred le tenait fermement par le bras et courrait vers la maison.
-Maman ! cria George en entrant.
-Harry a un accident! Ajouta Fred
Très rapidement, tous les adultes se précipitèrent autour de l'enfant. Remus prit les choses en mains et emmena Harry au calme dans leur chambre. Heureuse surprise : Harry se précipitât sur son lit, il prit Luni dans ses bras et d'un coup sa magie virevoltante se calma.
-Harry qu'est-ce que tu as sur le visage ? Et tes mains ? questionna l'homme en regardant les tâches sur la tenue de l'enfant. Il n'eut pas de réponse.
-Mais c'est du sang ?
D'un coup le cœur de Remus fit un bond dans sa poitrine. Il saisit Harry et s'empressa de le mener à la salle de bain appelant d'un coup de baguette une trousse de secours. Avec un linge humide, il débarbouilla doucement le visage de l'enfant, à la recherche d'une blessure. Quand il n'en vit pas, il forçat Harry à ouvrir la bouche. L'odeur de sang était encore plus prenante. Il dut utiliser sa baguette pour laver la bouche de l'enfant au plus grand désespoir de Harry qui se tortillait.
-Tu t'es fait bobo où ?
Silence
-Harry, c'est important : T'as mal où ?
-Hahi as bobo !
-Oui je sais tu à mal à ton bobo mais faut que tu me dises où il est le bobo !
Harry qui n'aimait pas du tout l'arrière-gout laissé par le sort de nettoyage se mit à mordiller sa peluche pour chasser le vilain goût qui persistait. Voyant qu'il avait nettoyé tout le sang et que Harry ne répondait plus à ses questions, Remus sortit de la chambre pour aller interroger les autres enfants.
-Il mangeait des rats, c'était dégueu entendit-il en arrivant dans le salon.
-Harry ?
-Oui dit Ron en se tournant vers le nouvel arrivant.
L'adulte se tourna vers les jumeaux qui acquiescèrent avant que l'homme ne remonte à l'étage
-Harry? Le sang, c'est celui des rats ?
-Hahi as gadé hat pou Emus ! Hahi va sèsé hat pour Emus ! dit-il en se relevant.
-Non ! Je n'ai pas besoin de rat, Harry, on ne mange pas de rats. Ils peuvent te rendre malade !
Remus soupira devant la tâche qui l'attendait. Comment expliquer à Harry les dangers d'un monde qui lui avait permit de survivre jusque-là ?
Au diner, Harry vint à table mais ne mangea pas, il finit par venir sur les genoux de Remus comme il aimait bien le faire. Il était sur le point de s'endormir lorsque le repas se termina. Après s'être excusé auprès du maitre de maison, Remus monta Harry au lit
-Dans la chambre de Ron ou dans ma chambre ? demanda-t-il
-Sambe Emus ! s'exclama Harry
-Tu te souviens ce qu'il y a écrit sur le calendrier ?
-Ouiiii ! Demain Emus ars et Hahi tois dodo avec Hon ! Apès Emus evient. Dit-il dans un bâillement.
Remus sourit, Harry avait encore un long travail à faire avec Gondolphe. Son élocution n'avait pas beaucoup bouger pour le moment, une petite différence se faisait sentir entre le matin et le soir mais les autres enfants avaient toujours du mal à décoder ses mots.
*
Charlie avait bien fait attention cette fois-là. Harry ne devait pas rester seul et il ne devait surtout pas partir à la chasse aux rongeurs ! Aussi fût-il surpris quand l'enfant lui présenta un grand chien noir.
-Il est à toi Harry ?
-Ouii s'exclama l'enfant tout souriant.
Charlie eut un doute, Remus n'avait pas parlé de chien. Peut-être datait-il de la période dans la nature ?
-Il s'appelle comment ?
-Euh… Patty s'écria l'enfant tout content.
-Et il est où le collier de Patty ?
L'enfant ne sut pas répondre. En revanche, le chien semblait avoir reconnu son nom. Le duo joua longtemps devant Charlie. Comme l'animal n'était pas violent, Charlie laissa tomber et rejoignit le jeu de lancer de bâton.
En arrivant devant le jardin du Terrier, Harry se mit derrière le chien, il voulait pas qu'il s'enfuit comme l'autre jour. Fred, George et Ron qui jouaient au souaffle-attrapeur dans le jardin se posèrent rapidement. Très vite le chien devint l'attraction principale.
Lorsqu'elle vint chercher les enfants pour dîner, Molly fut un peu effrayé par l'énorme chien. Par précaution, elle jeta quelques sortilèges de détections, de nettoyage. On ne savait pas où l'animal avait pu trainer. Il était propre et paraissait en bonne santé mais on n'était jamais trop prudent.
Au moment de rentrer, un nouveau problème se posa. L'animal ne semblait pas vouloir entrer dans la maison. Harry se jeta au coup de l'animal et refusa de s'écarter et de laisser son chien derrière. Arthur resta avec l'enfant et tenta de la persuader de venir à table. Il avait beau se mettre à sa hauteur, lui caresser le dos, rien à faire, l'enfant semblait terroriser de perdre l'animal.
-Et si je lui mettais une laisse ? Comme ça il restera près de la maison et demain tu retrouveras ton chien ?
-Est quoi laize ?
-Je te montre.
D'un coup de baguette, il enchanta une simple corde en collier et laisse très solide. Avec des gestes lents pour n'effrayer ni Harry ni l'animal, il passa le collier autour du cou du cabot et l'attacha contre le mur.
-Tu vois, là il ne pourra plus sortir du jardin. Il peut bouger, on lui donnera à manger. Maintenant, à table petit monstre ! conclut-il en prenant la main de l'enfant.
-A demain Patty !
L'animal aboya en retour.
A table, Molly avait prévu de la viande. Elle mit double dose dans l'assiette d'Harry. L'enfant semblait aimer la viande et il ne mangeait pas beaucoup… Harry accepta de s'assoir à côté de Arthur. Et sans attendre, saisit à pleine main la viande dans son assiette.
-Harry ! s'exclama Molly, c'est quoi ces manières ?
-Arthur prit doucement la main de l'enfant et sentit sur ses doigts un sortilèges. Quelques coups de baguettes plus tard, il comprit que les mains de Harry s'étaient enchantées pour purifier sa nourriture des saletés et des parasites ! L'enfant mangeait peut-être des animaux crus cependant sa magie le protégeait !
Ayant peu envie de voir Harry déchirer sa viande comme un sauvage, Arthur envisagea un compromis. Quelques coups de couteaux plus tard, la viande de Harry était coupée en rectangles de la taille d'une bouchée. L'homme tendit une petite cuillère à l'enfant qui refusa et replongea ses mains dans son assiette.
La viande était bonne ! Meilleur que celle qu'il trouvait dans la nature ! Il aimait juste pas ne pas pouvoir le déchirer, la déchiqueter tout seul ! Il avait des dents puissantes ! Arthur le savait peut-être pas. Il faudrait qu'il lui montre, comme ça l'homme arrêterait d'utiliser les dents de métal…
A la fin du repas, Arthur s'empressa d'emmener Harry se laver les mains. Ils pouvaient laisser passer certains comportement, en revanche, pas question que Harry en mette partout !
L'enfant accepta sans mal de se coucher dans la chambre de Ron ce soir-là. La lune était presque pleine et Remus restait à Poudlard. Arthur prit le temps de border Harry, de vérifier que Luni et Bambi étaient dans ses bras, que la veilleuse était en place. Puis il fit la même chose avec Ron bien que le jeune collégiens n'admettrait jamais avoir besoin des peluches qui trainaient dans sa chambre et encore moins de la veilleuse.
La nuit fut calme, Harry fit un cauchemar mais qui ne le réveilla pas. Heureusement Ron avait le sommeil lourd.
Le lendemain, l'enfant demanda immédiatement après son chien. Molly ouvrit la porte pour trouver… rien. Pas de corde. Pas de chien. Pas de trace de son passage.
Et si le chien n'était qu'un objet de métamorphose qui s'était évaporé ? Etait-il réel ? Elle avait tendance à dire oui, Arthur s'en serait aperçu s'il n'était qu'un simple esprit ou une simple image magique ? En attendant, elle avait un enfant en pleurs à réconforter.
-On va le retrouver ton chien mon ange. Voilà ce qu'on a qu'à faire : tu vas te doucher, tu t'habilles et on part se promener. On pourra le chercher ton chien ?
Harry finit par accepter que Molly le douche et l'aide à s'habiller. Les enfants Weasley mirent plus de temps à se lever : les vacances signifiaient grasse matinée !
Il était près de dix heure quand la petite troupe fut prête. Ils avaient à peine fait six mètres hors du domaine familial que le gros chien noir montra son nez, le collier d'Arthur toujours autour du cou. Il resta à distance, la tête basse et la queue entre les jambes.
-Patty s'écria Harry avant de se ruer sur l'animal. L'enfant étreignit l'animal tellement fort que Molly craignit pour lui ! L'animal les suivit en sautant lors de leur promenade. Au repas, l'animal accepta finalement de rentrer dans la maison.
-iens ! s'exclama Harry en glissant à l'animal un morceau de jambon qu'il ne mangeait pas.
-Harry ! on va faire une assiette pour le chien, il faut que tu manges !
L'enfant s'empressa de sortir de table, son assiette à peine finie.
-Harry, je sais que tu as envie d'aller jouer mais le repas n'est pas fini. Retourne t'assoir mon grand !
Harry était sur le point de désobéir quand le chien le poussa du bout du museau vers sa chaise. L'enfant s'assit et la grosse bête posa sa tête sur les cuisses maigres de Harry qui s'apaisa d'instinct en sentant l'animal à côté de lui. Ses doigts se perdirent dans les poils de Patty tandis qu'il n'écoutait qu'à moitié la conversation à table. Dès que la permission de se lever fut donnée, l'enfant s'empressa de sortir dehors, rapidement suivit par son chien.
-Atta moi !
Mais l'animal ne bougea pas.
-Attape moi tenta-t-il une nouvelle fois.
Cette fois-ci l'animal parut comprendre la demande et s'élança sur le gamin. Bien évidemment, le chien était plus rapide que Harry bien que ce dernier avait retrouvé sa démarche préférée…
Ils furent interrompus dans leur jeu par l'arrivée de Gondolphe.
-Non ! Eux as ! s'écria Harry en fuyant loin de son enseignant.
Mais Patty ne semblait pas de cet avis. Au lieu de poursuivre le jeu avec l'enfant, il s'installa confortablement aux pieds du phonomage et entama sa sieste. Se retrouvant à jouer seul, chose qui n'était pas si amusante, Harry finit par rejoindre le sorcier pour se prêter, bon gré mal gré, à ses exercices. Il était plutôt bon pour le dessin à la bouche, surtout quand il y ajoutait une petite touche de magie pour aider l'encre à sortir…
-Harry ! Tu triches !
-On
-Ah, j'ai pas compris ce mot, tu redis ?
-Tiche as !
Gondolphe eu une autre idée, il sortit de sa trouve un lot de plusieurs bougies et les alluma. Il montra ensuite à Harry comment cracher dessus pour les éteindre. Même Patty sembla s'amuser de ce jeu et y participa.
-Pe.
Harry, après beaucoup trop d'essais à son goût finit par cracher suffisamment fort pour éteindre la bougie, aussitôt ce fut un concert d'aboiement. Gondolphe, avec un petit sourire moqueur, libéra l'enfant satisfait de ses progrès. Avant de partir, il remit à Molly l'exercice qu'il souhaitait voir Harry faire. La mère de famille avait bien remarqué que Harry ne semblait pas mâcher comme tout le monde. L'exercice serait simple : macher deux fois du côté droit un jouet à mâcher, puis deux fois à gauche et enfin, deux fois devant mais son tirer sur le jouer.
-iens Patty ! On va zoué jadin ! Attape moi !
Molly sourit en entendant Harry communiquer avec son animal. L'enfant s'était un peu renformé lors de son arrivée. Après tout ce n'était pas évident de se retrouver entouré de sept gredins du lever au coucher du soleil dans une maison si… particulière. Oui, cet animal apaisait Harry. Remus ne les avaient pas prévenus de sa présence, Harry et lui semblaient si complice… Elle espérait que cette deuxième nuit sans Remus se passerait sans problème. La pleine lune serait le soir même. Ted était passé et l'avait rassuré, l'enfant en avait connu d'autres mais bon, on ne remplaçait jamais vraiment une maman ou un papa, même s'ils n'en portaient pas les titres…
Le soir, le chien refusa de monter dans les étages. Peut-être avait-il été dressé pour respecter certains espaces de la maison ? Arthur l'attacha à nouveau mais prit soin de prendre une chaine, une vraie et non objet métamorphose. Hors de question que le chien s'évanouisse dans la nature comme la veille.
Au milieu de la nuit, Molly fut réveiller par des petits bruits, comme, peut-être un mix entre le rat de Ron, la chouette de Percy, la goule dans le grenier. Non, c'était pas cela. Le chien ? Non plus. Cela venait de la chambre de Ron. Harry ? Ron ? Avaient-ils un cauchemar ? Faisaient-ils la fête en pleine nuit au lieu de dormir ?
Un discret lumos à la main, Molly pénétra dans la chambre pour trouver Harry, assis dans un coin en train de se balancer d'avant en arrière. Luni blottit contre sa poitrine. L'enfant pleurait.
-Harry, mon ange, tu as fait un cauchemar ? dit-elle en se mettant à sa hauteur.
Elle n'eut pas de réponse.
-Veux-tu un câlin ?
Le boulet de canon qu'elle reçut lui confirma le besoin de l'enfant. Elle le prit dans ses bras. Il était plus petit et bien plus léger que sa Ginny. Pourtant d'un an plus vieux… Enfant, Bill avait besoin de se livrer, de raconter ses cauchemars, Charlie préférait faire le dure à cuire et se rendormir « tout seul » aider d'une main dans les cheveux, les jumeaux se suffisaient à eux même, leur moitié les réconfortaient. Percy ne savait pas bien utiliser les mots et, comme Harry appréciait un bon câlin en silence, sans contrepartie. Tous ces enfants étaient différents. Et à chaque fois, il fallait trouver ce qui convenait au mieux au petit bout. Avec Harry c'était plus difficile, ce n'était pas Son enfant, elle ne l'avait pas vu grandir, elle découvrait à peine son tempérament. Mais s'il y avait une chose qu'elle avait bien comprit c'est que le petit avait besoin de repère. Alors sans un mot, elle s'installa dans le fauteuil à bascule de la chambre de Remus et le berça jusqu'à ce que Morphée le récupère. Puis, elle hésita… Seul dans la chambre de Remus ? Ou avec Ron ? Avec Ron décida-t-elle en imaginant Harry se réveiller seul dans la chambre, et ne trouvant pas son protecteur.
NA: 5 000 mots environ je crois que c'est mon plus long chapitre j'espère qu'il vous a plus pour ça laissez une reviews que je sache ce que vous en pensez!
a bientôt pour la suite
courage à tous ceux qui ont des examens des concours ou tout simplement beaucoup de travail! Force à tous!