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Chapitre 1
2 Juillet 1998 – 13h54 – Manoir Malfoy
Harry arriva au manoir Malfoy et frissonna, il n'était pas revenu ici depuis la fois où ils avaient été fait prisonniers par les Rafleurs de Voldemort. Certes de l'eau avait coulé sous les ponts depuis ces événements, mais le jeune homme ne pouvait pas oublier les tortures que la Mage Noir avait fait subir à tout le monde. Draco passa son bras autour des épaules du petit brun :
-Ça va aller, je sais que ça doit te faire bizarre de te retrouver à nouveau ici. Mais les choses ont changé depuis la dernière fois.
-Je sais, vous avez rejoint l'Ordre et ça nous a beaucoup aidé pour vaincre Voldemort puisque nous avions les informations en interne. Et euh... est-ce que ce n'est pas trop bizarre pour vous ici depuis que ta mère ?
Le visage de Draco se rembrunit et il secoua la tête :
-Je ne suis pas retrouvé dans sa chambre ni dans son petit salon privé depuis sa mort. Mais le reste du manoir est toujours pareil. C'est aussi étrange de me retrouver seul avec mon père pour les repas quand je suis ici, mais on va finir par s'y habituer j'imagine.
Harry hocha la tête d'un air navré, il ressentait ce genre de choses depuis la mort de Sirius. Lui aussi sentait ce vide et cette impression de ne plus être à sa place lorsqu'il était à la table du manoir Black. Même si il était avec la famille Lupin, ce n'était plus comme quand son parrain était là, avec Sirius c'était une ambiance bien différente. Le jeune homme sursauta quand une voix lança dans son dos :
-Ah vous voilà enfin les garçons. Bonjours Harry.
-Bonjour Monsieur Malfoy.
-Voyons, tu peux m'appeler Lucius.
-Je... je sais pas, c'est bizarre non ?
-Pourquoi ça ?
-Parce que vous êtes le père de mon meilleur ami et que je sais qu'il vous a raconté une chose embarrassante me concernant.
Un éclair d'amusement passa rapidement dans les yeux clairs du patriarche Malfoy :
-Je ne vois rien d'embarrassant dans ce que mon fils m'a raconté. En attendant, Skilly va t'aider à monter tes affaires et à les ranger.
-C'est gentil mais je peux m'en charger seul.
-Ce n'était pas une option.
-Oh... d'accord.
Aussitôt la petite elfe de maison chétive arriva et s'inclina, son long nez touchant presque le sol :
-Skilly est heureuse de pouvoir s'occuper du jeune Maître Potter pendant son séjour ici. Maître Potter n'aura qu'à l'appeler dès qu'il aura besoin de quoi que ce soit.
-Merci Skilly, mais ne m'appelle pas Maître, appelle-moi simplement Harry.
La petite elfe se mit à trembler, lançant un regard terrifié en direction de Lucius. Le jeune brun soupira :
-Ok, appelle-moi Maître Potter si tu veux, je refuse que tu aies des ennuis à cause de moi.
L'elfe attrapa la valise d'Harry et se dirigea vers les énormes escaliers. Elle commença à les grimper, et Harry de la peine en la voyant porter la valise qui était plus grande qu'elle et qui était lourde. Une fois à l'étage, elle prit le couloir de gauche et expliqua :
-Le Maître a demandé que Skilly installe le jeune Maître Potter dans la chambre à côté de celle du jeune Maître Malfoy. Skilly a donc préparé la chambre d'amis orange.
-Oh d'accord, merci.
Ils arrivèrent devant une porte en bois sombre massif. Skilly claqua des doigts et la porte s'ouvrit. Ils entrèrent et Harry observa la chambre, elle était dans des teintes rouille et marron, ça donnait un sentiment de chaleur et de bien-être. Harry sourit, il était persuadé qu'il n'y avaient pas beaucoup de pièces aux teintes chaudes dans cette demeure. Il demanda en regardant Skilly :
-C'est original comme couleur.
-Oui, c'est la Maîtresse Malfoy qui avait choisi de décorer cette pièce. Elle disait que quand elle venait ici, elle avait l'impression d'être à Halloween.
-C'est vrai, ça donne réellement ce sentiment, elle avait raison.
Le jeune sorcier sourit et Skilly posa la grosse valise au pied du lit sur le petit banc. D'un nouveau claquement de doigts, la malle s'ouvrit et les vêtements en sortirent pour aller dans l'armoire. Elle observa le brun :
-Le jeune Maître Sorcier veut manger ou boire quelque chose ?
-Non merci Skilly.
Draco arriva et sourit :
-J'aime cette chambre. C'est assez surprenant que ma mère ait choisi ces teintes, car elle n'était pas très expressive. Mais elle adorait Halloween, elle aimait que je me déguise pour aller demander des bonbons.
-C'est vrai que vous le faites ici aussi.
-Oui, on se déguise en Moldus, tout comme eux se déguise en sorciers, sorcières ou monstres.
Ils échangèrent un sourire et Draco lança avec entrain :
-Cet été va être génial ! Et si on allait faire la course sur nos balais ?
-Super idée !
Harry prit son Éclair de Feu qu'il avait réduit grâce à un sort et qu'il avait mis dans sa valise. Les deux adolescents sortirent en courant, et une fois dehors, Harry redonna la taille normale à son balai grâce à un sort. Draco alla chercher son propre balais et aussitôt les deux jeunes sorciers commencèrent leur course en éclatant de rire. Harry se sentait toujours mieux sur son balai. Le vent dans ses cheveux, l'altitude, la vitesse... tout lui donnait la sensation de pouvoir faire tout ce qu'il voulait, d'être libre, et d'avoir le contrôle de sa vie. Car sur son balai, c'était lui qui décidait où il allait, à quelle vitesse et dans quel but. Alors que sur la terre ferme, dans sa vie de tous les jours, il ne contrôlait rien, il était le Survivant et devait accomplir des quêtes bien trop grandes pour lui. Draco lui lança une balle en mousse en pleine figure alors qu'il passait à côté de lui et cria :
-Arrête de réfléchir Potter, y a de la fumée qui sort de ta tête ! Profite mon grand, c'est pour ça que t'es là !
Harry hocha la tête en souriant, il savait que son ami avait raison et il lui en était reconnaissant de vouloir l'aider à aller mieux. Car Harry essayait de cacher son mal-être, et la plupart du temps il y arrivait à la perfection puisque tous ses proches se comportaient toujours de la même façon avec lui. Mais il se demandait si Draco ne décelait pas cette détresse en lui, car parfois dans les yeux argentés du blond, il avait l'impression d'y voir la compassion, comme si il comprenait ce qu'il ressentait, et le soutien dont Harry avait besoin mais qu'il n'osait pas demander. En attendant, il se pencha en avant sur son balai et le fit accélérer, criant par-dessus son épaule alors qu'il dépassait Draco :
-Essaye de me rattraper avec ton vieux bout de bois !
-Tu vas regretter tes paroles Potter !
Ils éclatèrent à nouveau de rire et continuèrent leur course folle, chacun voulant obtenir la victoire.
Harry se sentait si bien, Draco savait vraiment lui faire oublier ses problèmes. Les deux adolescents rangèrent leurs balais dans la remise et rentrèrent à l'intérieur du manoir, ils étaient affamés après plus de deux heures à faire la course sur leurs balais, à jouer au Quidditch et à faire d'autres activités du genre. Draco cria :
-Skilly on meurt de faim, apporte-nous le goûter dans le petit salon !
La petite elfe de maison apparut quelques instants plus tard dans la pièce où se trouvaient les deux jeunes sorciers. Elle posa l'énorme plateau recouvert de nombreuses pâtisseries, de bonbons, de thé, de fruits et de victuailles en tous genres qu'elle posa sur la table basse. Harry sourit :
-Merci beaucoup Skilly.
La créature eut un sourire timide et disparut aussitôt, de peur de se faire punir par Draco. Les deux garçons se jetèrent sur les pâtisseries comme si ils n'avaient pas mangé depuis des années. Toutefois, Harry s'arrêta d'un seul coup, une sueur froide venait d'envahir son dos. Là, devant lui, se trouvaient les bonbons préférés de Fred, un de ses plus chers amis, morts pendant la guerre à Poudlard. Le brun recula d'un bond, comme si on l'avait frappé, et eut un haut-le-cœur. Draco fronça les sourcils :
-Tout va bien Harry ?
Le brun respirait difficilement, il étouffait, mourrait de chaud et de froid à la fois. Sans même s'en rendre compte il recracha sur le tapis le dernier bout de gâteau qu'il avait croqué et qui était toujours dans sa bouche. Il se mit à frissonner, à la limite des convulsions et des spasmes nerveux. Il secoua la tête à la décrocher et se leva comme si un ressort l'avait poussé. Sans un mot il partit en courant pour se réfugier dans sa chambre et s'y enferma. Draco avait couru derrière lui, l'appelant et essayant de comprendre ce qui se passait, mais Harry n'avait pas répondu.
Le brun se roula en boule sur le lit parfaitement bordé et commença à se balancer d'avant en arrière, pleurant à chaudes larmes. Il y avait eu tellement de morts, tant de vies injustement prises à de jeunes sorciers qui avaient encore la vie devant eux. Tant d'adolescents avaient cru en lui et étaient décédés en essayant de vaincre Voldemort et son armée. Et Fred Weasley, un garçon qu'il considérait comme l'un de ses frères, faisait partie de ces victimes. Et depuis, George n'était plus que l'ombre de lui-même, car on lui avait enlevé une partie de lui, son frère jumeau. Le jeune brun se sentait tellement coupable, il aurait préféré mourir ce jour-là, mais que tous les autres aient la vie sauve. Lavande tuée par Fenrir Greyback, Colin qui était mort en le sauvant d'un sortilège mortel [1] et d'autres sorciers qui avaient été très grièvement blessés. Certains étaient toujours dans le coma, tout comme Severus. Les larmes d'Harry redoublèrent à cette pensée, il s'en voulait tellement d'avoir laissé le brun pour mort après l'attaque de Nagini, alors que si il était resté et avait constaté que son professeur était toujours en vie, ce dernier ne serait peut-être pas dans le coma ! Harry repensait aussi à Cedric qu'il n'avait pas réussi à sauver dans le cimetière, alors que la guerre n'était même pas réellement commencée à ce moment-là. Tant de personnes étaient mortes à cause de lui, c'était si dur à encaisser. Le jeune homme finit par s'endormir, épuisé par le fait d'avoir trop pleuré.
Harry se réveilla en sursaut un peu plus tard, il avait encore fait un horrible cauchemar. Il se leva, tituba jusqu'à la salle de bain dans un coin de sa chambre et prit une longue douche pour chasser la brume de cauchemar qui persistait dans son esprit. Après ça il enfila des vêtements propres et sortit enfin de sa chambre. Il trouva Draco assis dans le couloir, adossé au mur face à la porte, à attendre son ami. Malfoy junior se leva d'un bond quand la porte s'ouvrit enfin :
-Harry, tout va bien ? Ça fait des heures que j'attends que tu sortes de ta cachette ! Qu'est-ce qui s'est passé pendant le goûter ?
-Je... j'ai vu les bonbons préférés de Fred et j'ai pensé que le pauvre n'aurait plus jamais l'occasion d'en manger. J'ai repensé à toutes ces personnes qui sont mortes à cause de moi...
Draco soupira et serra son ami dans ses bras :
-Je suis vraiment désolé, et je ne peux même pas dire que je comprends ce que tu ressens car c'est faux. Je sais que personne ne peut ne serait-ce qu'imaginer tout ce que tu as vécu depuis ta naissance. Je veux dire, tu ne te souviens pas de la nuit où Voldemort a tué tes parents, mais déjà rien que ça, c'est dur à vivre et ça doit rester enfoui dans l'inconscient. Ensuite toute la maltraitance des Dursley, découvrir que tu es un sorcier, devoir tout comprendre de ce monde que tu ne connaissais pas, apprendre que tu as un destin hors du commun car tu as carrément une prophétie qui dicte ta vie... devoir affronter les pires dangers dès 11 ans avec un abruti de Serpentard toujours à te faire des crasses, ce qui n'arrange pas la situation, être obligé de risquer ta vie un nombre incalculable de fois pour sauver le monde sorcier qui t'étais encore inconnu quelques années auparavant. Découvrir que tu as un parrain accusé du meurtre de tes parents, le voir mourir sous tes yeux, être sans cesse manipulé par Dumbledore qui veut accomplir la prophétie pour vaincre Voldemort mais sans vraiment te dire ses plans, en te mettant simplement en péril et devant le fait accompli à chaque fois pour ensuite donner un nombre de points faramineux à Gryffondor. Être toujours épié, admiré ou au contraire détesté, ne jamais pouvoir être tranquille et passer inaperçu comme une personne normale. Car au fond, quand j'y pense, tu n'as jamais pu être simplement un garçon normal de ton âge. Tu as toujours eu de lourdes responsabilités sur les épaules. Et je crois que toute ta vie, les gens voudront continuer à profiter de ton image car même si Voldemort est mort et que la guerre est finie, tu restes le Survivant, le grand Harry Potter avec sa cicatrice en forme d'éclair.
Draco soupira de nouveau et serra un peu plus fort son ami :
-Je suis vraiment désolé que tu aies eu à vivre tout ça. Et comme si tous ces événements n'étaient pas suffisants en soi pour mettre à rude épreuve le plus fort des Hommes, tu as commencé à te poser des questions sur ta sexualité. Tu es sorti avec Cho et la belette femelle...
-C'est Ginny.
-Oui, Ginny, et pourtant tu t'es bien rendu compte que ce n'était pas comme les autres couples. Tu ne ressentais pas pour elles ce que les autres amoureux ressentaient, alors tu as commencé à douter mais sans vouloir l'admettre. Donc en plus des luttes que tu menais pour accomplir ta « mission » contre Voldemort, tu devais lutter intérieurement pour savoir si c'était simplement que tu étais tombé sur les mauvaises filles, ou si c'était que tu préférais les garçons mais que tu ne le savais pas. Donc ça ajoutait une autre charge mentale à toutes celles que tu avais déjà accumulées depuis toujours.
Harry était surpris par les paroles de son ami, car jamais il n'aurait imaginé que Malfoy, autrefois si imbu de lui-même et superficiel, puisse avoir des pensées aussi profondes et cohérentes. Il avait réussi à voir et comprendre certaines choses que même Hermione n'avait jamais décelées. Le jeune sorcier sentit les larmes revenir à ses yeux, il était si touché que Draco ait eu toutes ces pensées qui représentaient parfaitement ce qu'il ressentait mais dont il ne parlait à personne. Il n'en avait même jamais dit le moindre mot à Remus, même si ce dernier était devenu son parrain de cœur. Il ne lui avait pas non plus parlé de cet enfant qui criait et qui pleurait dans sa tête depuis la fin de la guerre. Harry ne savait pas ce que ça signifiait, mais avant il n'avait jamais entendu cette voix, et aujourd'hui il ne la mentionnait pas car il avait peur qu'on le prenne pour un fou, car lui-même se demandait si il ne le devenait pas. Draco conclut avant de reculer :
-En tout cas sache que je suis là pour toi, alors n'hésite pas à venir me parler, d'accord ?
-Merci Drake, c'est très gentil. Tu es la seule personne à avoir compris, en partie, ce que je ressentais, et à avoir mis des mots dessus. Je suis impressionné qu'un trou du cul comme toi ait réussi un tel exploit !
Les deux garçons éclatèrent de rire à cette dernière phrase et Harry passa un bras autour de la taille de son ami :
-Ça va aller, j'imagine qu'il faut juste un peu de temps pour que je digère tout ça, maintenant que cet enfer est fini.
-Tu devrais peut-être consulter un Psychomage, je pense que ça te ferait du bien.
-Je ne sais pas...
-Tu n'es pas obligé, mais tu devrais y réfléchir, d'accord ?
-Promis.
Ils changèrent un sourire et descendirent dans la salle à manger. Lucius regarda les jeunes hommes :
-Tout va bien les garçons ? Vous êtes en retard pour le dîner.
-Oui, Harry a eu une remontée de mauvais souvenirs et a ressenti le besoin de s'isoler. Mais ça va mieux.
-Oui, désolé Lucius, ça ne se reproduira pas.
-Tu es sûr que ça va mieux ? Tu as l'air épuisé, tu es pâle comme la mort et maigre comme un clou.
-Par Merlin papa ! Franchement, quel tact !
Le père de famille lança un regard plus glacé que le Pôle Nord à son fils, et les deux garçons s'assirent à table. Lucius lança de sa voix grave :
-Il semblerait que les Aurors soient sur la piste les derniers Mangemorts qui ont réussi à fuir. Apparemment ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils soient arrêtés et jugés car ils ont des preuves intéressantes pour les trouver. Bientôt le monde sorcier pourra vraiment respirer une bonne fois pour toute car toutes ces histoire seront derrière nous.
-Et au Ministère, tout se passe bien ?
-Pour l'instant je n'ai pas encore retrouvé de poste officiel, mais ça non plus, ça ne devrait pas tarder. J'ai malheureusement mon ancienne mauvaise réputation qui me colle toujours à la peau, alors il faut attendre un peu que l'opinion public change à mon sujet et que le Ministère soit à nouveau pleinement sur pied avant que je ne sois officiellement réhabilité.
Cringy apporta le repas et les trois hommes commencèrent à manger. Lucius demanda entre deux bouchées :
-Et sinon, qu'avez-vous fait avant que ces mauvais souvenirs ne refassent surface ?
-Nous avons volé sur nos balais pendant deux bonnes heures avant de venir goûter et ensuite...
-Je vois. Je pense que l'été ici te fera du bien Harry. Ça te coupe de ta demeure habituelle et de tes fréquentations habituelles, donc ainsi tu vas pouvoir faire le point et repartir sur de meilleures bases pour ta nouvelle vie. Tu ne penses pas ?
-Je... si, vous avez raison.
-Bien sûr que j'ai raison, je suis un Malfoy.
Draco leva les yeux au ciel sous la dernière phrase de son père et enchaîna :
-Demain je pensais qu'on pourrait aller dans la piscine, et peut-être faire une promenade à cheval. Ça te dirait Harry ?
-Ouais, ce serait super ! Enfin, j'ai jamais fait de cheval, j'ai juste été sur le dos de Bucky une fois, mais sinon je n'ai jamais réellement monté.
-T'inquiète, ça se passera bien, je te donnerai la jument la plus docile. Pour une vraie première fois, ce sera parfait.
-Je te fais confiance, de toute façon à part tomber de la selle et me briser les os, je ne vois pas ce qui pourrait m'arriver, lança le brun en riant nerveusement.
Lucius lança un drôle de regard à Harry suite à cette phrase :
-Plus personne ne subira la moindre blessure sur mes terres, j'y veillerai personnellement. Je viendrai avec vous demain pendant votre promenade à cheval. Après tout, même si Draco est un excellent cavalier, mon âge joue en ma faveur car il me permet d'avoir plus d'expérience. Donc c'est décidé, nous irons faire la promenade le matin, car l'après-midi je devrais aller au Ministère.
Les deux adolescents échangèrent un regard surpris, puis Draco hocha la tête :
-D'accord, merci de nous accorder de ton temps pour veiller à notre sécurité.
-Mais de rien, c'est normal. D'ailleurs, tout le domaine est protégé par des sorts très puissants, au cas où les quelques partisans de Voldemort encore en liberté voudraient venir se venger de nous, pour avoir changé de camp, ou si par une quelconque raison ils apprenaient ta présence ici Harry et qu'ils voulaient disons... terminer l'œuvre de leur maître.
Harry déglutit avec peine à cette dernière phrase, mais Lucius posa sa main sur la sienne d'un air réconfortant :
-Ne t'en fais pas, ils ne pourront jamais passer.
Le Gryffondor fut surpris par ce geste amical et intime de la part du père de son ami. Après tout, même si les Malfoy avaient fini par rejoindre l'Ordre du Phoenix, Lucius n'était pas réputé pour être un homme tendre, doux ou gentil. Non, même en venant dans le camp des gentils, il avait toujours gardé son attitude froide et distante. Le jeune homme hocha la tête :
-Je vous crois, merci de veiller à ma sécurité.
-C'est bien normal, quel hôte serais-je si je ne veillais pas à la protection de mes invités ? Je ne serai pas un Malfoy, ça c'est sûr !
Harry eut un sourire en coin qu'il ne put retenir, car il trouvait très ridicule cette fierté familiale que Lucius brandissait à tout bout de champ. Certes, le jeune sorcier pouvais comprendre que l'on soit fier de sa famille, mais l'aîné semblait utiliser cette même famille comme une espèce de règle qu'il fallait respecter, c'était très étrange. D'ailleurs Draco avait suivi une éducation très stricte pour coller au mieux à l'image de cette famille et à la réputation qu'elle avait. Le trio termina de dîner en silence, puis ils allèrent coucher.
Harry était épuisé et s'excusa auprès de son ami, car ce soir il n'avait pas la tête à s'amuser, même si Draco lui avait proposé de venir faire une partie de cartes auto-battantes avec lui. Harry aimait ce jeu, il suffisait de poser une carte, et elle se battait toute seule contre celle de l'adversaire, c'était très drôle à regarder. Mais ce soir le jeune sorcier n'avait vraiment pas la tête à s'amuser, les paroles que Draco avait prononcées quand il était sorti de la chambre un peu plus tôt, ainsi que le geste presque tendre de Lucius n'arrêtaient pas de tourner en boucle dans sa tête et ça l'épuisait. Il partit donc se coucher en se promettant d'être un meilleur invité le lendemain.
A suivre
[1] Dans les livres ont sait juste qu'il meurt pendant la Bataille de Poudlard, car bien que n'ayant pas 17 ans il refuse de quitter l'école et reste pour se battre, et qu'ensuite son corps est ramené dans la grande salle par Olivier Dubois et Neville. Mais j'ai cherché sur Youtube si il y avait une vidéo de sa mort car dans mes souvenirs on le voyait pas mais je voulais vérifier si c'était simplement ma mémoire qui faisait défaut. Et là, j'ai vu un reel qui dit qu'il n'a pas été tué par des Mangemorts, mais par le sortilège qu'un seul Mangemort aurait jeté sur Harry, mais que Colin serait arrivé de derrière Harry, se serait interposé sans sa baguette ni rien et que sa dernière pensée aurait été que Harry devait réussir à sortir de cette guerre vivant. Donc cette théorie m'a émue, alors j'ai choisi de la suivre car ça colle bien à notre petit Colin tout mignon.
