Bonne année 2023 !

Je vous souhaite tous ce qu'il peut vous arriver de mieux pour cette nouvelle année. Accomplissez vos rêves avec grandeur ! Soyez libre d'être qui vous voulez être ! Mais n'oubliez pas de prendre soin de vous et de vos proches ! Amour, Bonheur et Santé !

En ce début d'année je débarque avec une petite surprise que je garde pour moi depuis quelques mois ! Oui, oui il s'agit bien de cette histoire ! "365 jours à tes côtés" a été imaginée et écrite par "L'atelier des chats" qui, il y a de cela quelques mois, m'a demandé si j'étais assez folle pour travailler avec elle sur ce projet.

J'ai accepté cette folie avec plaisir !

Mon travail était d'ajouter ma petite trace dans ce qu'elle avait déjà écrit, voir même d'ajouter des détails ou des petits plus pour faire de cette histoire, non plus une histoire à elle, mais une histoire à nous ! Le pari est réussi et je vous présente aujourd'hui notre introduction !

J'espère que vous prendrez plaisir à découvrir cette histoire autant que nous prenons plaisir à la créer pour vous.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Sei, en collaboration avec L'atelier des chats.


Introduction.


Alors qu'ils se promenaient le long du canal, s'ennuyant à mourir et ne sachant comment s'occuper par cet après-midi ensoleillé, deux enfants de sept et six ans marchaient en traînant des pieds, les mains dans les poches, donnant des coups de pied dans les cailloux qui traînaient sur leur passage. Ils étaient à la recherche d'une distraction pour faire passer le temps quand le plus jeune des enfants fut attiré par un scintillement plus loin devant eux. L'enfant donna un coup de coude à son aîné pour lui pointer du doigt l'endroit où il avait cru voir quelque chose. Ils s'observèrent un instant, intrigués, puis un sourire illumina leur visage et ils coururent vers l'endroit en question dans l'espoir d'y trouver un trésor. Ils furent déçus de découvrir qu'il s'agissait juste d'une personne assise contre le garde-corps du canal. Dormait-elle ? Était-elle morte ? Cela les aurait beaucoup amusés que cette personne soit morte, mais son torse se soulevait au rythme de sa respiration... Dommage... Ils auraient eu une histoire trépidante à raconter !

Ils observèrent la personne avec amusement, constatant que leur approche pourtant bruyante ne l'avait pas réveillé. Elle semblait dormir profondément ! En un regard, leur sourire s'élargit, la même idée avait germé dans leur esprit. Qu'avaient-ils l'intention de manigancer ? Ils continuèrent d'observer la personne qui leur faisait face en se lançant des petits regards en coin, un sourire moqueur marqué sur leurs lèvres. L'inconnu avait sa veste ouverte et sa botte droite manquait. Son bras droit cachait ses yeux et son visage. La montre à gousset en argent attira le regard des deux enfants et leur sourire s'étira un peu plus. Ils avaient trouvé une idée et pas des moindre !

L'aîné donna un coup de coude au plus jeune et lui fit un signe de tête vers l'inconnu, pointant du doigt la montre. Il voulait qu'il aille lui dérober. Le plus jeune sembla un instant réticent mais le regard insistant de son aîné le fit déglutir et il s'approcha doucement de l'imposante carrure qui lui faisait face. Lorsque ses petits doigts effleurèrent la montre, une main s'empara de son poignet et un cri déchirant s'échappa de ses lèvres sous le coup de la surprise. Son regard d'enfant terrorisé croisa celui furibond de la personne à qui il était en train de voler la montre.

Surpris par le cri de l'enfant qu'il tenait et par son aîné qui avait pris peur également, cette dernière le lâcha. Les deux enfants déguerpir à toute vitesse hurlant à en perdre haleine. L'adulte se releva en balançant tout un chapelet de jurons, sa joue et son œil droit lui faisaient affreusement mal...

Alors qu'il cherchait la raison à cette douleur, il se rappela sa nuit mouvementée. Il se demandait quelle heure il était quand il entendit les cloches sonner.

- Bordel, je suis en retard !" Cria-t-il en partant en courant à travers les rues.


oOo


Roy Mustang bientôt trente ans, n'avait qu'un seul et unique but dans sa vie : ne jamais se marier. Et quand il disait "jamais", c'était JAMAIS en lettre majuscule, pour le meilleur et pour le pire et cela, jusqu'à sa mort !

Dire qu'en tant que quatrième fils et bâtard de son père, cela aurait dû être facile... À un homme de sa position sociale, on ne demandait jamais rien à part de faire honneur à son père, ses demi-frères et accessoirement ses frères tant qu'ils étaient vivants.

À un bâtard, on demandait de raser les murs, de se faire discret ou alors de mourir pour le royaume. Un bâtard n'avait pas sa place dans la bonne société. Alors quelqu'un pouvait expliquer à Roy Mustang, fils d'une porteuse d'eau et d'un Duc, qu'est-ce qu'il faisait là debout devant l'autel à attendre celle qui allait devenir son épouse pour les douze prochains mois ?

Une épouse qu'il n'avait pas choisi et encore moins vu ! Cette putain d'histoire n'était que folie... S'il tenait le responsable de cette folie, il le frapperait à mort et ses poings se serrèrent juste à cette pensée. Dire qu'il était en colère était un bel euphémisme... Il bouillonnait d'une rage intérieure et ne rêvait que d'une chose, voir les lieux brûler sous les flammes pour que ce putain de mariage soit annulé.

Lequel de ses trois crétins de demi-frères avait inventé cette comédie ? Se demanda Roy en observant d'un regard noir les trois hommes en question qui étaient debout devant lui et qui le regardaient avec amusement.

Au moins, il y en avait trois qui passaient un bon moment !

- Tu ne vas pas te dégonfler, Roy ?" Déclara l'ainé de ses trois crétins légitimes.

Il ressemblait trait pour trait à Roy. La seule différence était la couleur de ses yeux. Ils étaient verts et non noirs. Roy le haïssait plus que les autres. Il était l'ainé, du coup, à une époque à présent lointaine et que Roy aimerait rayer de sa vie, il prenait un malin plaisir à le torturer. Tel un sadique, il avait aimé et même adoré tester toutes sortes de tortures psychiques comme physiques sur lui, parce qu'après tout, il n'était qu'un simple bâtard et ne représentait absolument rien à ses yeux ! Du moins, était-ce ainsi qu'il avait été éduqué !

Si Roy devait citer quelques tortures endurées durant son enfance, il se souvenait encore parfaitement de ses nombreuses fois où il avait été enfermé des heures entières dans des coffres remplis de souris, d'araignées, voir même de scorpions ou de serpents ! Aujourd'hui encore, la simple vue d'une malle lui procurait une chair de poule incontrôlable...

Cachant sa haine pour cet imbécile qui héritera de tout, Roy se mit à sourire lorsque son regard se porta sur l'horloge accroché au mur.

- Vue l'heure qu'il est, je pense que c'est ma future "épouse" qui s'est dégonflée, ricana-t-il en appuyant ironiquement sur le terme "épouse" tout en grimaçant. Elle ne doit pas être si désespérée que cela pour avoir trente minutes de retard !" Renchérit-il avec diplomatie.

Cette femme, qu'il n'avait jamais vu, avait été décrite par ses "frères" comme désespérée, vieille fille, un caractère hideux et un corps plat et long comme un concombre. Bien entendu, ils avaient ajouté que pour un bâtard de son espèce, c'était déjà exceptionnel qu'il puisse épouser une femme de la haute société et qu'il devrait se réjouir de ce détail au lieu de se lamenter sur son physique détestable.

- Il est de notoriété publique qu'une femme de la haute société n'arrive jamais à l'heure. Tu t'y feras, Roy." Fit le second frère légitime en souriant sardoniquement.

- Tu parles, ça doit lui rappeler de bon souvenir, pouffa le troisième frère légitime. Vous vous souvenez ? Roy avait l'habitude d'arriver en retard en classe quand on était à l'académie militaire." Commenta-t-il avec un sourire amusé.

Roy ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel devant cette remarque.

- Je n'arrivais pas en retard ! Stipula-t-il. Toi et tes amis, me faisaient arriver en retard !" Lui rappela-t-il ironiquement se remémorant cette époque où il avait été le souffre-douleur de son frère et de sa bande d'abruti qu'il nommait "amis" avant de briller comme le soleil.

- Tout cela était de ta faute. Si tu ne dormais pas aussi profondément et si tu avais été plus intelligent, tout cela ne serait jamais arrivé", Se défendit le frère de Roy en grimaçant à l'évocation de ce souvenir.

- Tu veux dire comme aujourd'hui ? Si j'avais été plus intelligent, je n'aurais pas eu à subir cette pièce de théâtre ridicule ?" Rétorqua Roy, agacé.

- Effectivement, si tu avais eu l'intelligence de te marier, on n'aurait jamais pensé à toi pour épouser cette... sauvage".

- Une vieille fille désespérée, au corps de concombre, au caractère hideux et sauvage... Réénuméra Roy en comptant sur ses doigts avant d'afficher un sourire moqueur. Quel crétin de notre lignée aurait eu le plaisir d'épouser ce cauchemar ambulant si j'avais été marié ?" Demanda-t-il en cherchant une ultime solution à cette folie sans nom.

Comment échapper à ce mariage ? Enfin, était-il encore possible d'y échapper ? Pouvait-il l'annuler si sa future épouse continuait à ne pas montrer le bout de son nez ?

Face à lui, les trois frères se regardèrent en cherchant la réponse à cette question. Ce fut une voix féminine qui répondit à leur place.

- Aucune idée. Heureusement que la question ne se pose pas, car tu es là, pouffa la voix. Franchement, pour la première fois de ma vie, je suis heureuse de dire que tu es mon demi-frère. Comme quoi, avoir quelques bâtards à portée de main, peut être utile, donna-t-elle une tape dans l'épaule de Roy avec un sourire de faux-cul dessiné sur ses lèvres peintes de rouge. Vous ne pensez pas, mes frères ? Renchérit-elle à l'intention des trois autres. Bon que fait cette... tâche ? Si, elle ne vient pas toute suite, je vais la trainer de force pas les cheveux." Grogna-t-elle, tout à coup furieuse en s'impatientant.

Ce n'était pas comme si elle était ici de gaîté de cœur ! Mais bon, en tant que "demi-sœur" de Roy, et elle tenait à appuyer sur ce détail, elle ne pouvait pas ne pas assister à ce mariage, même s'il n'était qu'un bâtard ! Une question de lien de sang... Même si le sien était pure et celui de Roy souillé !

La femme qui venait de parler ressemblait à ses quatre frères mais en femme et surtout, elle avait une aura de garce.

- Cela risque d'être difficile, June. Je te rappelle qu'elle n'a plus de cheveux." Se moqua Mandy, une amie de cette fameuse June et épouse du deuxième frère légitime.

À ses mots, June, Mandy et les deux sœurs jumelles présentes, dont l'une était également sa belle-sœur, explosèrent de rire. On aurait dit des poules qui pinaillaient dans un poulailler.

Néanmoins, la remarque de sa belle-sœur alerta le brun sur le point de se marier.

- Parce qu'elles, elles ont eu le droit de la voir ?" Hurla-t-il consterné en pointant grossièrement du doigt les quatre femmes.

Pourquoi ces quatre vipères avaient eu droit à ce privilège alors que lui non ? Après tout, c'était lui qui allait devoir se coltiner cette désespérée à partir d'aujourd'hui, pas elles !

L'attitude de Roy fit sourire sardoniquement sa demi-sœur qui prit un air de garce total et précisa, tout en se remettant une mèche derrière l'oreille et en affichant une fois de plus son meilleur sourire de faux-cul.

- Bien sûr ! Il fallait bien que l'on approuve sa robe de mariée !"

Roy n'avait pas besoin d'en savoir plus, juste au regard qu'affichait sa sœur et au ricanement des trois autres derrière elle qui parvint à ses oreilles, il comprit tout de suite qu'elles avaient préparé un sale coup... Mais lequel ? Devait-il en rire aussi ou être désolé pour sa future épouse ?

- Démodée !" Fit Pipa, l'épouse de son troisième frère légitime en levant son index de manière prétentieuse.

- Moche." Ajouta la sœur jumelle de Pipa.

- Ridicule." Poursuivit Mandy.

- Parfaite pour une horreur sociétale et un bâtard." Termina June avec un sourire qui n'annonçait rien de bon.

Roy avait envie d'hurler son désespoir mais l'arrivée d'une jolie rousse l'en empêcha. Son cri resta bloqué au fond de sa gorge qu'il en toussota, gêné. La rousse observa tour à tour les trois frères légitimes ainsi que June, Mandy, Pipa et sa jumelle. Enfin, son regard se posa sur Roy. Elle posa un pied en avant et réajusta la lavallière de Roy qui excédé l'avait dénoué.

- Elfy..." Commença Roy, confus quand la jeune femme fut proche de lui.

Jadis, il l'avait aimé. De nombreuses fois il avait rêvé à un avenir avec elle... Jusqu'à ce qu'il découvre qu'elle était destinée à un autre, l'héritier du titre des Mustang, l'aîné de ses demi-frères, celui qu'il haïssait le plus. Elle avait épousé ce dernier pour sauver sa famille de la misère quitte à se faire haïr de Roy. Aujourd'hui, elle était la future Duchesse la plus respectée du royaume.

- Je sais que cette journée et cette histoire sont un cauchemar pour toi, Roy, murmura-t-elle, un sourire compatissant sur les lèvres. Mais ne laisses personne te gâcher ce moment ! Ajouta-t-elle. Sa robe sera moche, ridicule, démodée, et alors ? Si, la cérémonie est réussie, elle sera à la mode demain." Conclut-elle avec un clin d'œil.

- J'en doute fort." Commenta June qui avait tout entendu, en se retenant de rire.

- Elle arrive !" Hurla une femme en s'approchant de l'autel tout essoufflée d'avoir couru jusque-là.

- Du calme, Jessica, tu vas tomber !" La réprimanda June.

Elfy tapota le torse de Roy avec un dernier regard encourageant avant de s'éloigner pour s'approcher de son époux. Elle lui prit le bras et retourna s'asseoir du côté de la famille du marié. Alors qu'il observait sa "famille", Roy constata que sa future épouse n'avait personne de son côté. Était-elle seule ? Ou avait-elle trop honte pour inviter son poulail... Enfin ses amies ?

Roy ne put se poser plus la question, au même instant, les portes en chêne de l'église s'ouvrirent... Son heure était arrivée.


To be continued...


À très vite !