Aloha !

Avec Chacha (Abréviation et surnom pour désigner L'atelier des chats, se sera plus simple et surtout plus court lol), Nous remercions Musing-and-Music, LénaFMA et Luciole pour les commentaires postés sur l'introduction ! Nous remercions également Musing-and-Music, alpahis, lxouisoppa, Erza-Briseis et inesildaanto pour les ajouts de notre histoire en suivis et/ou favoris.

Nous sommes très heureux de voir que cette histoire vous plait et vous intrigue ! Nous espérons apporter des réponses à certaines de vos questions avec ce chapitre un ! Mais surtout de continuer à alimenter votre intrigue *émoji qui tire la langue*.

Notre planning prévoit de poster un chapitre chaque lundi... Mais, si nous prenions du retard sur l'écriture ! Nous pourrions ne rien poster certains lundis suivant la nuit du FoF pour gagner une semaine. Puisque je participe à la nuit du FoF, nous savons que malgré tout, vous aurez tout de même quelque chose à lire *émoji souriant*.

Merci de votre compréhension.

Bonne lecture à tous.

Sei et Chacha.


Chapitre 1 : Une "sacrée" union.


Le cœur battant la chamade tant l'inquiétude le rongeait, Roy observa les portes s'ouvrirent. Il n'entendait plus rien tellement son pouls cognait dans ses tympans. La chair de poule parcourait sa nuque et ses mains étaient compètement moites. C'était le moment de la révélation ! Il allait enfin savoir l'identité de cette femme qui allait partager son quotidien pour les douze prochains mois.

Douze mois.

Douze...

Mois...

Il allait devoir rester marié avec elle durant les trois cent soixante-cinq prochains jours... Trois cent soixante-cinq jours et il serait libéré d'elle, personne ne pourra l'empêcher de mettre fin à cette supercherie une fois la date limite atteinte ! Ce mariage n'aboutira qu'à une seule chose, un divorce !

Mais en attendant le divorce, il n'avait d'autre choix que de vivre avec elle, alors Roy serra les poings et pria de toutes ses forces pour que sa future femme soit un minimum belle et acceptable. Sa supplique sera-t-elle entendu ? En tout cas, il était trop tard pour faire marche arrière, les portes achevèrent de s'ouvrir et la lente révélation fut faite. Un homme.

Que... Quoi ?

Roy souffla de soulagement quand il se rendit compte que ce n'était pas sa future épouse mais simplement un invité qui était arrivé en retard. Décidemment, ils s'étaient passé le mot ?

Il observa plus précisément cet invité et se rendit vite compte qu'il était mal apprêté. L'homme avait visiblement fait la fête toute la nuit. Il lui manquait une botte à sa tenue de gentilhomme. Sa veste était déchirée et il manquait des boutons. Son visage fin et androgyne arborait un joli œil au beurre noir. Souvenir de sa soirée mouvementé certainement... À moins que ce soit sa future femme qui ne lui avait fait ça ? Elle l'avait agressé avec ses chaussures ou autre accessoires féminin car il était en retard pour le mariage ? L'homme marcha vers l'hôtel et Roy attendit en regardant la porte. Il attendit encore, et encore avant de comprendre.

Oui... Il comprit que cet invité qu'il avait pris pour un homme n'était pas un invité. Non. Sa future femme était cet homme !

C'était une blague ?

- Désolée pour le retard, la soirée a été rude," s'excusa la future femme de Roy en s'adressant au prêtre et non à son futur époux.

Non mais pour qui se prenait-elle à lui manquer de respect de la sorte !? Non seulement elle arrivait en retard à leur propre mariage, mais en plus, elle le snobait !

Le visage décomposé, Roy était prêt à crier au scandale. Dire qu'à une autre époque, cette femme à l'allure masculine aurait été assassinée pour avoir osé se balader dans une telle tenue...

N'y tenant plus, il ouvrit la bouche, mais avant qu'il ne puisse prononcer le moindre mot de mécontentement et toujours en l'ignorant royalement, la blonde renchérit à l'attention du prêtre :

- Pourrait-on faire vite ? Le pressa-t-elle en observant autour d'elle. Le prochain couple attend son union. Ils ont vraiment l'air de s'aimer ou alors pressés de le consommer." Renchérit-elle en désignant d'un signe de tête la porte par laquelle elle venait d'arriver.

Le prêtre ouvrit des yeux scandalisés. S'il n'avait pas été bien payé pour célébrer ce mariage, il en aurait tout annulé ! Comment pouvait-il tolérer une telle dégaine pour une cérémonie religieuse !? Si ça n'avait pas été un mariage de la famille Mustang, il aurait refusé ! Mais malheureusement pour lui, on ne refusait rien aux Mustang !

D'ailleurs la fameuse famille Mustang semblait tout aussi choquée que le prêtre du comportement de la future épouse de Roy.

Enfin, tous !? Peut-être pas ! June se retenait de partir dans un fou rire. Elle se pencha vers Elfy pour lui murmurer à l'oreille.

- Je doute que sa tenue soit à la mode demain." Railla-t-elle moqueuse.

Elfy la fusilla de ses yeux violets tandis que Mandy, Pipa et sa sœur jumelle, elles, ne purent se retenir plus longtemps et explosèrent de rire. Même les frères de Roy esquissèrent un sourire moqueur.

Bien évidemment un regard noir et froid de Riza fit taire tout le monde. Ça ne l'enchantait absolument pas de se marier contre son gré, alors si le poulailler pouvait la fermer cinq minutes !

Une fois le silence tombé, Riza reporta son attention sur le prêtre, sans avoir porter une seule fois le moindre regard vers son futur mari. À quoi bon !? Ce n'était pas comme si elle aimait cet homme, donc pourquoi regarderait-elle quelqu'un qu'elle n'aimait pas ? Sous prétexte qu'il serait bientôt son mari elle devrait avoir un minimum de considération pour lui !? Et puis quoi encore !

Le prêtre toussota, se sentant légèrement menacé par la future mariée, il s'empressa donc de commencer la cérémonie.

- Nous sommes ici pour..."

- Pourriez-vous aller plus vite !?" Grogna la blonde en soufflant d'exaspération, coupant grossièrement le pauvre prêtre.

Tous écarquillèrent les yeux dans la salle, le prêtre y compris. Il observa la jeune femme, puis son futur mari à la recherche d'un soutien peut-être ? Mais le brun semblait devenu une véritable statue... Alors il tenta de se tourner vers la famille du marié... La plupart semblaient sur le point de partir dans un fou rire.

- Nous célébrons tout de même votre union sacrée... Bafouilla-t-il timidement en reportant son attention sur la jeune femme qui semblait s'impatienter les bras croisés, tapotant nerveusement ses doigts sur ses biceps plutôt bien développés pour une femme.

La phrase du pauvre prêtre semblait l'agacer parce qu'elle souffla une fois de plus et se pinça l'arête du nez.

- Vous voulez que je vous dise ce qui est sacré ? Grogna-t-elle. C'est le mal de crâne que j'ai !"

Elle le fusilla du regard et le pauvre prêtre n'eut d'autre choix que de déglutir.

- J'ai une affreuse migraine et votre voix ne fait que l'amplifier !" Expliqua-t-elle devant l'incompréhension totale de ce dernier.

Ce n'était pas possible !? Ils étaient tous bouchés dans le coin ou quoi ? Riza appuya ses propos d'un signe de la main pour le presser à poursuivre plus rapidement afin de mettre fin à son supplice au plus vite.

Choqué, le prêtre se tourna vers Roy pour voir s'il partageait l'avis de cette folle. Mais il ne put que constater que son cerveau était toujours sur pause. Il ne bougeait pas et ne réagissait pas. De toute sa vie, il en avait vu des couples mais celui-là avait la palme du couple qui lui resterait pour toujours en mémoire.

Derrière, la famille semblait s'amuser du spectacle, elle n'allait donc pas l'aider non plus.

Devant l'insistance de la folle, il décida de faire comme elle venait de le lui dire. De le lui ordonner même !

- Bien... Mademoiselle Elizabeth Hawkeye", lit-il sur sa feuille. "Souhaitez-vous prendre pour époux Monsieur Roy Mustang ici présent ?"

La blonde pouffa avant de lever les yeux vers le plafond. Est-ce qu'elle, elle "souhaitait" ce mariage !? Elle était bonne celle-là ! M'enfin... Elle n'avait pas le choix !

- Oui... Grogna-t-elle de dépit. Mais je tiens à vous préciser que je "concède" à le prendre pour époux, parce que ce mariage n'a jamais été mon choix et encore moins mon "souhait" !" Souligne-t-elle tout de même d'un regard sévère et froid en insistant sur le terme concéder et en mimant des guillemets au terme souhait.

Le prêtre acquiesça confus.

- Monsieur Roy Mustang souhai... Heu... Concédez-vous..." Poursuivit-il alors, totalement perturbé par cette cérémonie des plus grotesques.

Il n'était pas près de l'oublier !

Face à lui, Roy était de plus en plus livide.

Impossible. Il ne pouvait pas épouser ça... Si ? ... Non ! Il pouvait supporter une vieille fille plate comme un concombre et même aussi moche qu'un laideron, mais ça... ? Non ! IM-POS-SIBLE !

- Oui, il accepte !" Hurlèrent en chœur la famille Mustang.

Roy sursauta, il en avait complètement oublié ce sordide mariage. Le prêtre attendait sa réponse et sa future femme aussi en vue du coup de coude bien violent qu'elle venait de lui balancer dans les côtes et le regard fou de rage qu'elle osa enfin lui accorder. Son premier regard !

- O... Oui !" Croassa-t-il avec difficulté et ne retenant absolument pas la grimace de dégoût que lui provoquait cette Elizabeth qui était en train de devenir son épouse.

- Parfait, procédons à l'échange des alliances, poursuivit le prêtre tandis que Riza levait une fois de plus les yeux vers le plafond, souhaitant que cette cérémonie prenne fin au plus vite.

D'ailleurs, afin de prendre de l'avance, lorsque le coussin contenant les alliances fut amené par une fillette qui était beaucoup trop lente au goût de la blonde, celle-ci s'empara de son anneau et le glissa à son doigt. Le prêtre et Roy l'observèrent, consternés, mais le regard qu'elle lança les dissuada de répliquer, Roy se contenta de soupirer et de passer sa propre alliance au doigt, au moins, la peau de cette souillonne ne toucherait pas la sienne !

Le prêtre ne se fit pas prier pour clôturer ce désastre.

- Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrass..."

Mais une fois de plus il fut coupé dans son discours par Riza qui souffla fortement un bon coup tout en marmonnant un "alléluia" de délivrance avant de tourner les talons et de quitter bruyamment les lieux sans un mot supplémentaire et surtout sans avoir accordé son "baiser" à son mari afin de sceller leur "union sacrée".

Roy consterné resta debout incapable de réagir. Dans quoi l'avait-on embarqué !?


oOo


Elizabeth, alias Riza, attendait assise dans la calèche personnelle de son tout récent mari Roy. Elle avait allongé ses jambes et croisé ses bras sur sa poitrine et tentait de rester éveillée, mais surtout, de ne pas vomir.

Trois cent soixante-quatre jours, vingt-trois heures, quarante-cinq minutes et trente-six secondes. C'était exactement le temps qu'il lui restait pour supporter ce maudit mariage. Elle souffla de dépit, que ce mariage allait être long...

Le regard perdu dans le vague, elle sursauta lorsqu'elle entendit du bruit approcher, elle reconnut la silhouette de Roy et décida de faire semblant de dormir, elle n'avait pas envie de lui adresser la parole. Elle avait à peine jeté un regard vers son mari durant toute la cérémonie, à quoi bon le regarder !? Elle ne l'avait pas choisi ! Tout ce qu'elle avait pu observer, c'était qu'il avait un regard d'abruti...

Elle entendit la porte s'ouvrir et comme si elle était possédée d'un sixième sens, elle avait cette lourde impression de sentir un regard menaçant et méprisant sur elle... Ce n'était pas pour autant qu'elle en ouvrit les yeux ! Peut-être que s'il la pensait vraiment endormie il la laisserait tranquille ?

Un coup sur sa botte lui fit comprendre que non...

- Vous êtes sur ma banquette, femme, alors bougez !" Aboya Roy de mécontentement en donnant des coups de pieds dans l'unique botte que portait sa femme.

Il ne supportait pas être le dos contre le sens de la route, cela lui donnait la nausée. Et il ne supporterait pas de rester assis une heure à droite de cette chose qui était sa femme pour trois cent soixante-quatre jour, vingt-trois heures et quarante-trois minutes.

Riza souffla et prit la parole sans jamais ouvrir les yeux.

- J'ai la nausée, grogna-t-elle. Si je me mets dans l'autre sens, je risque de rendre le contenue de mon estomac sur vous !" Répondit-elle en se pinçant l'arête du nez pour ne pas le frapper.

Car elle n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir où il se trouvait.

Sérieusement, il n'était pas censé être charmant et lui promettre monts et merveilles ? Au lieu de cela, il lui aboyait dessus et la frappait du bout de sa chaussure.

- Ce n'est pas mon problème. Vous n'aviez qu'à moins boire ! Maintenant, bougez !" Hurla Roy à bout de patience.

Elizabeth consternée en ouvrit finalement les yeux. Son regard croisa celui de son époux et à bout de patience elle aussi, elle se mit à hurlait.

- Ce n'est pas votre problème ? S'indigna-t-elle. Je suis votre épouse ! Je suis donc "votre" problème, monsieur." Renchérit-elle en mimant des guillemets à "votre" tout en appuyant bien sur le mot.

Un combat de regard commença entre eux. Aucun des deux ne cillait. Au bout de cinq minutes, perdant patience, Roy lui attrapa le poignet.

- Comment os..." Commença la blonde.

Elle ne put continuer sa phrase que Roy la tira et la jeta violement sur l'autre banquette.

Heureux d'avoir eu le dessus, il prit possession de la banquette. Sa banquette.

- Aie ! Vous êtes..." Hurla Elizabeth qui s'était cognée la tête durant le transfert de banquette.

Prêts à lui rendre son coup, elle se releva, mais une fois de plus, elle ne put termina sa phrase. Roy venait de donner l'ordre de partir à son cochet et le mouvement de la calèche la fit basculer.

À deux doigts de tomber sur son jeune époux, ce dernier la repoussa d'une simple pichenette sur le front. Elle retomba donc sur la banquette, se cognant une fois de plus la tête.

Face à elle, Roy s'amusait de la situation. Il l'observa avec un sourire moqueur peint sur les lèvres. Visiblement, la voir dans ce misérable état était un vrai moment de plaisir.

- Magnifique, j'ai épousé un moucheron." Commente-t-il avec froideur pour cacher son amusement.

Consternée, elle ouvrit la bouche pour protester mais aucun son ne sorti de sa gorge. Que pouvait-elle répondre à cela ? Certes, elle n'était pas très agile même si elle se défendait plutôt bien quand il le fallait. Mais elle n'avait aucune idée de la force de son mari... Il semblait risqué de le juger sans rien savoir de lui ! Vaincue, elle referma donc la bouche et serra les poings, furieuse. Il ne perdait rien pour attendre ! Elle allait tout apprendre de lui, jusqu'à sa plus grande faiblesse et s'en servir pour le détruire.

Quant à Roy, heureux d'avoir eu le dernier mot contre sa femme, se détendit sur la banquette et allongea ses jambes.

Un silence s'installa dans l'habitacle, Riza ferma les yeux non pas pour dormir mais pour se concentrer sur les soubresauts de la calèche et pour éviter de vomir.

Roy lui, il admirait ses bottes quand il remarqua le pied de sa femme. Enfin, son bas. Il était déchiré et son pied avait des plaies superficielles.

- Qu'est-il arrivé à votre botte ?" Demanda-t-il par curiosité.

Non pas que cela l'intéressait, mais après tout, il devait se coltiner cette femme pour épouse pour les douze prochains mois... Il espérait qu'elle se tiendrait un minimum en place durant ce temps. Il avait une réputation à tenir !

Réputation qui ne venait-elle pas de s'effondrer avec cette cérémonie de mariage des plus chaotique !?

- Ce n'est pas votre problème." Rétorqua Elizabeth, toujours les yeux fermés et luttant pour ne pas vomir sur Roy.

L'époux se retint de rire devant la remarque. Sa femme était une contradiction à elle seule ! Il n'était pas sorti de l'auberge...

- Il faudrait savoir ce que vous voulez ! Ne venez-vous pas de me dire que vous étiez "mon" problème justement ?" Souligna-t-il avec ironie et insistant à son tour sur le pronom possessif.

Devant lui, il put entendre sa femme grogner, elle devait se demander quand est-ce qu'il arrêterait d'avoir le dernier mot sur elle. Ce qui l'amusa d'autant plus.

- Et à votre œil ?" Poursuivit-il, continuant l'inspection curieuse de l'état de sa femme.

Agacée, Elizabeth ouvrit les yeux. Elle allait lui répondre d'une manière peu féminine quand le contenu de son estomac remonta dans sa gorge.

- Ne me vomissez pas dessus !' Aboya Roy en remarquant son visage verdâtre.

Il n'eut pas le temps d'en dire plus, qu'elle gratifia son époux du contenu de son estomac. C'est à dire : de la bile. Voyant rouge, Roy laissa sa rage exploser à voix haute.


oOo


Une fois arrivée à son manoir, après presqu'une heure de route, ou plutôt de torture, Roy pénétra dans les lieux en hurlant comme un fou. Personne ne pouvait ignorer sa mauvaise humeur et le personnel se fit tout petit, de peur de se prendre des représailles gratuites de la part du maître des lieux.

Ce dernier alla s'enfermer dans sa chambre, sans même prendre la peine de présenter sa femme, hurlant à ses domestiques de lui préparer un bain de toute urgence. L'odeur s'était imprégnée de lui... Elle avait intérêt à disparaître ou bien c'était sa nouvelle épouse qui disparaîtrait ! Il n'était pas un assassin, mais il était prêt à faire une exception pour elle ! La tuer de ses mains serait le seul moyen d'apaiser son courroux.

Non mais de quel droit s'était-elle permisse de lui vomir dessus !? Il était peut-être un bâtard, mais ce n'était pas une raison pour le traiter ainsi.

Alors qu'il se frottait la peau dans l'espoir de faire disparaitre l'odeur aigre, son Majordome entra dans la pièce. Il déposa des vêtements propres sur une chaise et ricana en entendant Roy maudire son épouse. Les mois à venir s'annonçaient riche en péripéties dans le manoir.


oOo


Epuisée par sa journée, Elisabeth s'affala à plat ventre sur son lit à baldaquin une fois lavée. Les domestiques avaient déposé un déshabillé en soie bleu nuit dans la salle de bain pendant qu'elle se débarbouillait, emportant avec eux ses vêtements souillés. Trop épuisé pour faire un scandale, elle se contenta de s'en vêtir en grimaçant. Avec tout ce que le vêtement laissait entrevoir, elle aurait pu rester nue qu'il n'y aurait pas eu de différence...

Tout en soufflant, la blonde se retourna sur le dos et observa la chambre dans laquelle on l'avait emmené. Elle était horrible. La décoration était hideuse et lugubre. Les murs étaient recouverts de tête d'animaux empaillés, d'insectes sous cadres et d'objets souvenir venant des pays frontaliers.

Comment allait-elle survivre un an, enfermée dans cette prison de l'horreur ? En plus, elle était sûre que beau comme il était, son mari ne devait pas être pour autant cultivé. Après tout, il avait accepté de l'épouser sans la voir ni même la connaitre...

Sentant le sommeil arriver, elle se releva et ouvrit son armoire. Il n'y avait que les robes ridicules que ses belles-sœurs avaient sans aucun doute commandées. Des trucs à froufrous, à nœuds et en dentelles. Enfin, ces vêtements auraient pu être beau, s'ils n'étaient pas rose bonbon et jaune poussin ! Ses pestes devaient vraiment haïr son époux...

Elisabeth referma la porte, dépitée et se coucha en peignoir, seul vêtement portable qui se trouvait dans cette chambre. Avec un peu de chance, elle pourrait trouver la buanderie des domestiques demain et y voler des vêtements plus simples.


To be continued...


À très vite.