Hola !

L'atelier des chats et moi-même nous vous présentons aujourd'hui notre chapitre deux et nous remercions LénaFMA et Guest pour les commentaires !

Et pour répondre à Guest et aux autres qui se poseraient la même question : Riza est en mode "cheveux court" dans cette histoire et s'habille comme un homme : Pantalon/chemise. D'où cette impression de masculinité !

Mais ne vous inquiétez pas ! Roy à 365 jours pour ouvrir les yeux (Nous n'allons pas tout vous spoiler non plus !).

En vous souhaitant une bonne lecture.

Sei et Chacha.


Chapitre 2 : Notre premier jour conjugale.


Roy se réveilla avec une seule idée en tête : survivre mentalement à ce mariage. Ce n'était malheureusement pas gagné ! Pour cela, il devait instaurer des règles et vite.

Bien décidé à mettre en pratique cette pensée, il se leva et s'habilla, plus déterminé que jamais. Il n'avait aucune idée de ce que la chose qui lui servait d'épouse était en train de faire, mais en vrai... En avait-il seulement quelque chose à en cirer !? Bordel... Pourquoi était-il obligé de la garder chez lui... Foutue condition du contrat.

Une fois descendu, il se rendit dans la salle à manger pour le petit déjeuner, mais son visage se décomposa quand il découvrit qui s'y trouvait... Sa "femme"... Mais était-ce réellement ça femme !? Parce qu'ainsi vêtue, il avait plutôt l'intention d'avoir à faire à l'un des serviteurs...

Bordel, cette travestie allait ruiner sa santé mentale plus vite qu'une partie d'échec... Comment pouvait-on sortir avec de tels guenilles sur le dos !? Elle n'était déjà pas gâtée par la nature, elle pourrait au moins faire un effort vestimentaire ! En plus d'être moche, elle avait mauvais goût... Non mais sérieusement !?

Roy leva les yeux au ciel avant de souffler bruyamment. Vivement que ce mariage prenne fin et bon courage au pauvre abruti qui aura l'audace de devenir le second mari de cette créature démoniaque !

- Vous ne connaissez pas, les jupes et les robes ?" S'exclama-t-il en contournant la table pour s'asseoir à l'opposé d'elle.

Il ne voulait pas non plus que son apparence ne lui coupe l'appétit !

Sa femme, qui tartinait son pain grillé de beurre stoppa son geste, leva son regard vers la pendule, puis vers lui.

Sérieusement !? Il commençait à cette heure-ci ? Il n'avait donc aucune intention de la laisser tranquille ? Se rendait-il compte que ce mariage était tout aussi chaotique à ses yeux qu'au sien ? Ou n'était-il qu'un hypocrite qui ne pensait qu'à sa petite personne !?

En tout cas, s'il voulait la chercher, il la trouverait ! Elle en avait battu des plus forts que lui à leur propre jeu !

- Bonjour à vous aussi !" Le nargua-t-elle d'un sourire forcé, avant de reprendre le tartinage de son morceau de pain, l'ignorant royalement et n'attendant pas de réponse à son "bonjour".

Le silence s'installa entre eux le temps que son "mari" commence son petit déjeuner.

- Et pour information, la dentelle et les fanfreluches ne font pas partie de mes tenues vestimentaires !" Se sentit-elle obligée de lui faire comprendre après le énième regard en coin dégoûté sur sa tenue vestimentaire.

Si ça ne lui plaisait pas, ce n'était point son problème. Ce n'était pas comme si elle allait l'obliger à la regarder ! Il ne manquerait plus que ça...

- J'ai passé une nuit horrible..." Renchérit-elle, histoire de faire la conversation et de lui faire comprendre le fond de sa pensée.

L'attention de son époux se reporta sur elle et il l'observa d'un air de dire "Et alors ? Qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse !?".

- La décoration de ma chambre a hanté mes rêves ! Répondit-elle à la question que lui renvoyait ses yeux. J'ignore qui l'a réalisé, mais il devrait changer de métier. J'avais l'impression d'être dans un cabinet de curiosité. Sérieusement, il ne faut pas être saint d'esprit pour faire une telle chambre."

Puis, n'ayant plus rien à ajouter, elle retourna à son assiette.

De l'autre côté de la table, Roy fit la moue, vexé. C'était lui qui avait personnellement choisit la décoration de ces pièces. Cette chambre n'avait rien d'hideuse, ni de cauchemardesque, c'était juste le thème à la mode. Cette emmerdeuse n'avait aucun goût.

- Moi aussi, j'ai mal dormi. Notifia-t-il, de mauvaise humeur et ne souhaitant pas laisser le dernier mot à cette emmerdeuse. Je n'ai fait que revivre encore et encore le moment où vous avez vidé votre estomac sur mon sublime costume. Votre tête était tellement monstrueuse à ce moment-là. Je vais avoir besoin de soin pour l'oublier à jamais." Rétorqua-t-il, fier de sa répartie.

Il faisait semblant d'avoir le corps parcourut de frissons et son magnifique visage arborait une grimace de dégout.

Mais bien évidemment, ces paroles ne firent que survoler la blonde assise de l'autre côté.

- Et moi, c'est pour oublier votre chambre que je vais avoir besoin de soin !"

Si quelqu'un comptait les points, il était clair que la blonde menait la partie haut la main.

- Le bon côté de ce mariage, c'est qu'une fois divorcée je pourrais dormir dans une forêt tropicale sans moustiquaire." Renchérit Elizabeth agacée par ce comportement enfantin.

Mais cela ne fit qu'empirer la colère du brun.

- Et moi, je pourrais baiser une pauvre crasseuse atteint de la syphilis." Rétorqua-t-il sur le même ton qu'Elizabeth.

Si elle voulait jouer, alors il jouerait aussi. Il n'avait pas dit son dernier mot.

Elizabeth qui tartinait son pain de plus en plus énergiquement s'arrêta au tableau que Roy venait d'exposer. Elle le regarda silencieusement d'un regard qui troubla le brun. Puis sans que personne ne puisse expliquer pourquoi, elle explosa littéralement de rire. Etonné par cette réaction, Roy l'observa d'un air perplexe. Son rire et l'expression de son visage à cet instant étaient adorable, mais pour rien au monde, il ne l'avouerait.

- Pardonnez-moi, je viens de vous imaginer en train de baiser la pauvre crasseuse atteint de la syphilis dans votre cabinet de curiosité. Un magnifique tableau." Fit Elizabeth en essayant ses yeux remplis de larme de joie.

Incapable de réagir, Roy la regarda, choqué. Il avait la même expression qu'à l'église. Elisabeth quant à elle, se leva sans la moindre délicatesse, faisant traîner sa chaise sur le sol. Son morceau de pain beurré en main, elle s'approcha de son époux, posa sa main sur la sienne et la tapota gentiment. Étonné par ce contact, Roy porta son regard tour à tour sur sa main et sur le visage d'Elizabeth sans trop savoir comment il devait réagir.

- Merci beaucoup pour votre image, je crois que ce soir, je vais faire de très beaux rêves." Renchérit-elle, toujours en souriant, moqueuse.

Puis, elle retira sa main pour venir tapoter l'épaule de Roy comme un vieux camarade classe. Après quoi, elle marcha en direction de la porte. Elle passa devant le Majordome de Roy tout en grignotant tranquillement sa tartine. Surpris, ce dernier la regarda partir avec ses vêtements.

- Trois cent soixante-trois jours, dix-heures et trente minutes." Prononça Roy, le regard perdu dans le vide.

Il n'avait plus du tout aucune envie de manger après ce qu'il venait de se passer. Il se sentait dépasser par les évènements et surtout, il avait l'impression que la rire de sa "femme", remettait tout en question. Y avait-il seulement quelque chose à remettre en question !? Bien sûr que non !

Il devrait faire attention de garder ses distances avec cette sorcière ! Était-elle en train de l'ensorceler !? Hors de question qu'il tombe dans ses filets ! Plutôt mourir !

- Monsieur ?" Fit le majordome, inquiet, devant le comportement du maître des lieux.

- C'est le temps qui me reste à la supporter." Hurla Roy en jetant sa serviette sur la table, de rage.

Et voilà, cette emmerdeuse était parvenue à ruiner son petit-déjeuner.

Agacé, il quitta la pièce. Il avait du travail à rattraper.

Tentant de reprendre le contrôle de ses émotions, il marchait en direction de son bureau quand il remarqua la calèche de son père.

Bordel... Sa journée ne faisait que commençait et il en avait déjà marre ! Ne pouvait-on pas lui foutre la paix cinq petites minutes !? Il devait sûrement s'agir de son agaçante demi-sœur qui venait se moquer de cette comédie.

Il n'avait pas besoin qu'on vienne rajouter une couche d'hypocrisie !

Encore plus énervé, il fit volteface pour se retrouver face à face avec son majordome qui le suivait dans l'ombre, comme s'il avait senti qu'on aurait bientôt besoin de lui.

- Dites à la Sorcière que je ne peux la recevoir car je suis en train de consommé mon mariage et que je prends un putain de plaisir." Annonça-t-il à ce dernier d'une voix sèche et énervée.

Le Majordome déglutit, gardant le silence. Il voulait vraiment qui dise cela à Mademoiselle Mustang ? N'était-ce pas complètement irréaliste ? Impossible que Mademoiselle Mustang croie une telle sottise, même lui n'y croyait pas...

- Dites-lui que je suis partie au bordel. " Modifia Roy, voyant la perplexité de son majordome.

Il fut ravi de constater que ce dernier devint encore plus livide qu'avant. Il détestait le voir s'abaisser à de telles bassesses, pourtant, il n'y avait rien de plus libérateur qu'un petit moment de plaisir sans conséquences.


oOo


De retour dans cette hideuse chambre, Riza se posa à son secrétaire dans le but d'écrire une lettre. Il fallait bien qu'elle occupe ses journées et continue de s'instruire. Pourtant, il lui était impossible de se concentrer... Une image revenait sans cesse dans son esprit. Une image certes plus belle à voir que ce monstrueux cabinet de curiosité, mais pour autant légèrement dérangeante et déroutante...

Elle voyait son futur ex-mari nu dans les bras d'une pauvre crasseuse malade, elle aussi entièrement nue... Si la pauvre femme était hideuse et avait le corps parsemé de furoncle dans son imagination... Celui du brun était magnifiquement bien sculpté... Et c'était déroutant parce qu'elle n'avait aucune idée de ce à quoi ressemblait son "époux" nu alors pourquoi l'imaginait-elle aussi parfait !? Peut-être parce qu'ils étaient mariés et qu'elle ne pouvait tolérer l'idée d'être mariée à un homme qui n'était pas un minimum bien bâti !? Qu'est-ce que ça pouvait lui faire d'abord ? Et puis... Avait-elle seulement envie de le voir nu ? Ce mariage n'était qu'une comédie qu'elle n'avait jamais voulue. Peut-être par curiosité, parce qu'elle s'ennuyait et qu'elle n'avait rien d'autre à faire ? Ou simplement pour se faire à l'idée de ce à quoi pouvait ressembler son mari... ? Ils étaient mariés après tout ! Et puis de toute façon, tout ceci était de sa faute ! C'était lui qui lui avait mis cette image en tête !

Bref... N'arrivant à rien, Riza décida d'aller faire le tour de la propriété, seule. Elle n'avait besoin de personne pour visiter les lieux et puis de toute façon, elle savait que son futur ex-mari ne l'aurait jamais emmené avec lui car elle n'était pas son problème. Enfin quoique... Elle était évidemment un "problème", mais pas le genre de problème avec lequel on avait envie de traîner, plutôt celui dont on souhaitait se débarrasser ! Elle le savait, parce que c'était exactement ce qu'elle ressentait.

Elle le détestait tellement !

Tellement ?

Alors pourquoi et comment de par une simple conversation des plus puériles et stupide, avait-il réussi à lui réchauffer le cœur et à la faire rire !? À quand remontait son dernier fou rire ?


oOo


Enfermé dans son bureau, Roy observait sa main. Celle que sa future ex-femme avait touché. Elle avait la paume de la main abimée. Une main de travailleuse. Pourtant une femme de son statut sociale ne faisait rien de manuel. Qu'avait-elle fait pour avoir des mains aussi abimées ? Ne pensant qu'à ce contact, il décida de se ventiler l'esprit. Il se leva et observa par la fenêtre. C'est là, qu'il la vit dehors au pied d'un arbre. Elle tenait du bout de son index droit un oisillon. Elle semblait en grande conversation avec ce dernier.

- Elle est totalement dérangée !" Commenta Roy à voix haute sans bouger.

Étrangement, son corps refusait de bouger de là et ses yeux restaient fixés sur elle. Le jeune oiseau tenta de voler une première fois. Il allait s'écraser sur le sol quand elle le rattrapa. Elle le rassura et l'encouragea.

- Une folle ! Bonne à interner." Continua Roy en l'observant.

Il était comme envouté par cette folle de femme et son bébé oiseau. L'oiseau retenta de voler mais retomba. Une nouvelle fois, elle le rattrapa et l'encouragea. Au bout de quinze minutes, l'oiseau prit enfin son envol. Heureuse, elle eut un magnifique sourire angélique. Un sourire qui toucha Roy jusqu'au plus profond de son cœur. Ce dernier se mit à battre étrangement. Que lui arrivait-il ? Cherchant la réponse, il la vit se retourner vers lui. Pris d'une panique à l'idée d'être surpris à épier son épouse, il se cacha dans le rideau. Que lui arriverait-il pour se comporter ainsi ? Le mariage l'avait transformé.

- Monsieur ?" Appela le Majordome surpris de ne pas voir Roy à son bureau.

Roy sortit de derrière son rideau de manière tout à fait naturel et son majordome ne chercha même pas à comprendre ce qu'il lui prenait soudainement, il s'éclaircit la voix avant de reprendre.

- Mademoiselle Mustang est rentrée chez elle. Elle m'a dit de vous dire, de bien vous amuser dans votre maison des plaisirs mais de ne surtout pas confondre une prostituée avec votre épouse. Monsieur ? " Toussota-t-il légèrement, comme honteux de devoir "répéter" de telles paroles.

Puis Roy le congédia sans fournir la moindre explication. Après tout, il ne devait rien à son employé.

Il se mit à sourire bêtement et retourna à son bureau.


To be continued...


À très vite.