Bom dia !
Nous espérons que vous allez bien et que vous étiez impatients de l'arrivée de ce troisième chapitre !
Nous remercions LénaFMA et Luciole pour leur commentaire et nous vous souhaitons une bonne lecture !
Sei et Chaha.
Chapitre 3 : La ménagère idéale... Selon Roy Mustang.
La propriété de Roy Mustang était vaste et agréable avec sa partie boisée et son petit lac. Riza le constata par elle-même lorsqu'elle décida de s'aventurer à travers les arbres de la propriété. Les feuilles tombaient doucement autour d'elle dans un tourbillon de tâches de couleurs ocre, fauve, paille et carmin. Qu'est-ce qu'elle aimait cette saison où les couleurs dominantes étaient le rouge, l'orange et le marron dans toutes leurs nuances. Se poser devant un bon feu de cheminée en savourant une délicieuse soupe de potiron tout en écoutant le crépitement du bois se consumant.
L'idée enchanta Riza et cela la replongea dans un souvenir lointain de son enfance. La propriété de son futur ex-époux lui rappelait chez elle. Qu'est-ce qu'elle aimerait retrouver son "chez soi", pouvoir se balader dans son domaine sans la moindre conséquence... Être libre...
Ses pensées l'attristèrent... Sa maison lui manquait, ses parents également... Jamais elle ne retournerait chez elle tant que cette histoire de mariage ne serait pas terminée... Mais voulait-elle seulement y retourner !? Que ferait-elle, seule, là-bas, mis à part se noyer dans la nostalgie de souvenirs lointains et réprimer des cauchemars beaucoup plus récent qu'elle souhaitait seulement chasser de son esprit... Au moins, pour l'année à venir, elle était tranquille et n'aurait plus à craindre pour son avenir.
Riza chassa ses mauvaises pensées en se concentrant plutôt sur le paysage et s'imaginant déjà le cadre qu'elle avait sous les yeux au fil des saisons. Le paysage devait offrir un magnifique panorama à chaque occasion, sous un tapis blanc de neige, sous la floraison du printemps, sous le ciel blanc de l'été... Vu le panorama que lui offrait l'automne, elle n'en doutait point.
Ses pas la menèrent à une clairière et à un puit abandonné. Le cadre était magnifique. Des fleurs poussaient tout autour de vieux puits. Des fleurs rares violette et orange. Émerveillée, Riza se pencha pour sentir leur parfum quand elle stoppa son geste, en alerte. Elle sentait une présence derrière elle. Une présence malsaine. Lorsqu'elle tenta de se retourner, une lame se posa sur sa gorge, l'empêchant de protester. Immobile, elle remonta l'épée du regard pour y découvrir à son bout, un homme grossier à qui il manquait quelques dents.
oOo
Roy venait enfin de finir sa correspondance quand un homme pénétra dans son bureau. Ce dernier observa le brun, ébahi et annonça, dépité :
- De toutes mes hypothèses sur ton retard à notre partie hebdomadaire de billard, jamais, je n'aurais imaginé cette excuse... Être en retard car Roy Mustang fait de l'administratif ! Il va neiger ou la foudre va s'abattre sur nous ! "
- Ni l'un, ni l'autre Maes. " Répondit Roy en soufflant, le regard perdu loin dehors à travers la fenêtre.
Il faisait encore beau et chaud pour la saison et aucun nuage ne pointait à l'horizon. Il ne risquait pas de pleuvoir aujourd'hui et encore moins de neiger avec une température aussi haute.
Néanmoins heureux de voir un visage amical, Roy se leva pour se rendre vers son minibar. Il sortit une bonne bouteille de celui-ci et servit deux verres avant de tendre l'un d'eux à son ami et de boire cul sec le sien, s'excusant de son retard au passage.
- Alors ? Comment est ta femme ?" Demanda Maes en sirotant son verre.
- Indéfinissable." Répondit Roy qui se resservit un deuxième verre qu'il but plus lentement.
- Elle est belle à ce point ?" S'amusa Maes.
- Plutôt son contraire." Avoua Roy sans détour tout en grimaçant dans son verre.
- Oh ! Elle est rousse comme Elfy." Comprit Maes.
- Non. Blonde." Répondit-il par automatisme.
- Je vois. Elle a les yeux violets comme Elfy?" Proposa Maes en essayant d'imaginer la femme de son ami.
Roy grogna, pourquoi fallait-il qu'il compare cette femme à Elfy !?
- Non. Je crois qu'ils sont bleus ou noirs... Enfin, ils sont d'une couleur quelconque." Poursuivit-il alors qu'il n'avait vraiment aucune idée de la couleur des yeux de son épouse.
- Alors, elle une poitrine énorme ?" mima son ami, bien décidé à avoir une description de l'épouse de Roy.
- Même pas. Souffla ce dernier, dépité. Elle tellement plate que l'on dirait deux cerises."
L'image le fit boire le reste de son second verre cul sec.
- Elle de belles hanches ?" Poursuivit Maes.
- Je viens de te dire qu'elle était plate ! " Râla Roy en se resservant un autre verre.
- Alors, elle est très intelligente." S'enthousiasma son ami.
- Même pas ! Elle est moche, informe et sotte." Commenta Roy en vidant d'une traite son troisième verre.
Pouvait-il stopper ce calvaire ! Pourquoi tout le monde tentait de lui rappeler dans quelle merde il s'était fourré pour tout une année...
- Elle a sûrement une qualité qui te fera la supporter un an." Fit Maes en lui tendant son propre verre pour que Roy le remplisse.
Tout en soufflant et en se retenant de lever les yeux au ciel, Roy s'exécuta.
- Aucune, l'informa-t-il alors, dépité au plus haut point. Je ne sais pas comment je vais tenir un an." Se plaignit-il carrément.
Maes était certainement la seule personne sur cette terre avec laquelle il pouvait se montrer sincère et honnête.
- D'ailleurs, qui est le crétin qui a dit qu'un couple n'avait pas le droit de divorcé avant un an de mariage ? Une heure aurait été parfait." Grogna-t-il, ne se retenant plus de lever les yeux au ciel, submergé de désespoir.
- Te plains pas trop, l'informa son ami d'une tape sur l'épaule. Dans cette affaire, elle a plus à perdre que toi ! Souligna-t-il en l'observant par-dessus ses lunettes rectangulaires. Dans douze mois, ta réputation sera intacte alors que la sienne sera détruite, grimaça-t-il doucement. Tu seras le pauvre Roy Mustang qui a été cocufié par son épouse. Tu seras invité partout et toutes les femmes de tourneront autour alors qu'elle sera réduite à vivre recluse dans son manoir et pointée du doigts pour le reste de sa vie."
- Crois-moi, elle n'a que faire de sa réputation ou la société." Toussota doucement Roy au souvenir du bref aperçu qu'il avait eu d'elle et de son comportement lors du petit déjeuner.
- Vous voilà avec un point commun ! Je suis sûr qu'en cherchant un peu, on pourrait en trouver d'autre." Fit remarquer Maes.
- Maes, tu..." Commença-t-il avant de se taire.
Il n'avait pas envie de parler de celle qui était sa femme pour un an. D'accord elle était laide, moche, informe, sotte... Bref ! La liste des qualificatif peu glorieux à son sujet était longue, mais pour autant, méritait-elle seulement ce qui lui arrivait !? Il avait encore le son de son rire dans l'oreille et ça, ce n'était pas aussi moche qu'il l'avait décrit... Il était en train de gâcher sa vie... N'était-ce pas se rabaisser à devenir comme son père !? Cet homme qu'il maudissait tant et auquel il avait juré de ne jamais ressembler... ?
- Comment va Gracia ?" Demanda Roy dans l'espoir de changer de sujet.
Le sujet d'Elizabeth devenait trop gênant.
- Elle est paniquée et dort très peu, grimaça Maes, perdant de sa superbe. Cependant, elle fait comme-ci tout allait bien, souffla-t-il. Si, seulement, elle avait quelqu'un à qui parler... Quelqu'un qui pourrait la rassurer et lui dire qu'un accouchement ne se passe pas forcément mal."
Roy allait répondre quand son Majordome entra en courant dans le bureau.
- Monsieur, s'exclama-t-il, essoufflé d'avoir tant courant. Des criminels recherchés ont pénétré sur vos terres. Les officiers sont venus nous informer de ne pas quitter la demeure jusqu'à leur arrestation mais votre épouse est sortie et..."
Mais le pauvre homme n'eut pas le temps de terminer ses explications. Roy s'était déjà précipité hors de son bureau et faisait un sprint en direction de l'écurie. Une fois sur place, il attrapa son cheval, non scellé, et le chevaucha dans l'espoir fou de la retrouver.
Intrigué par son attitude, Maes le suivit. Pourquoi s'inquiétait-il pour sa femme si elle ne l'intéressait pas !? Il fallait qu'il en sache plus et puis, en tant qu'ami, il ne pouvait pas le laisser seul affronter des criminels.
oOo
Lentement, Riza se redressa et observa les cinq hommes qui lui faisaient face. À leurs profils, elle n'eut aucun mal à déduire que ces hommes étaient des détenus en fuite.
- Tu travailles pour Roy Mustang, déclara celui qui la tenait immobile par son épée. Tu es plutôt maigre et frêle pour un de ses serviteurs... Note-t-il, notamment en fixant l'horrible cocard dont elle portait encore les marques sur son œil droit. Tu dois accompagner son épouse. Par où est-elle partie ?"
Riza garda le silence en cherchant une solution. Diplomatie ou violence ?
- Dis-le nous, on ne te veut aucun mal, renchérit l'un des quatre autre, le plus gros. On veut seulement l'épouse de Roy Mustang.
- Mais, si tu résistes on sera obligé de te tuer, ricana un troisième, qui semblait le plus psychopathe de tous. Attend... Ton visage me dit étrangement quelques choses. On ne se serait pas déjà rencontrer ?"
Bien sûr qu'elle l'avait déjà rencontré ce criminel. C'était à lui qu'elle devait son magnifique hématome à l'œil. Que devait-elle lui répondre ? Pour la diplomatie, la déformation de la vérité devrait suffire. Mais pour la violence, la vérité. Elle cherchait quel choix faire quand elle entendit le quatrième répondre :
- Je sais, t'es le merdeux du bar !"
Pourquoi le destin s'acharnait ainsi sur elle ? Dans une autre vie, avait-elle était une femme odieuse et cruelle ?
oOo
Roy fonça vers le nord sans un regard en arrière. Son instinct le poussait dans cette direction. Son instinct ? N'était-ce pas plutôt le souvenir de l'avoir vu partir par-là plus tôt dans l'après-midi... ? Enfin, qu'importe, ça semblait donc normal de commencer ses recherches de ce côté non !? En fait, il n'avait aucune idée de ce qu'il allait faire... De ce qu'il devait faire ! Pourquoi diable s'était-il emporté de la sorte ? Et devant Maes en plus ! Sûr et certain que son ami allait s'imaginer tout un scénario rocambolesque à présent...
- Mustang ! Attends-moi !" Pouvait-il l'entendre hurler au loin.
Cela ne l'étonnait pas de constater qu'il l'avait suivi, mais il n'avait pas le temps de l'attendre. Elizabeth était certainement en danger. Cette idée le fit serrer les dents et il ordonna à sa monture d'accélérer la cadence.
Mais pourquoi se mettait-il dans tous ses états ?
Les galops de son cheval le menèrent vers un endroit charger de souvenir... Il en était conscient... Ces souvenirs étaient principalement de bons souvenirs, mais l'un d'eux, le dernier, était des plus horrible... La chair de poule le saisit sans qu'il ne puisse rien y faire et il déglutit malgré lui lorsqu'il reconnut les arbres...
Il lui était inconcevable de s'aventurer dans cette direction...
- Pitié... Faites qu'elle ne soit pas partie par-là..." Grogna-t-il entre ses dents tandis qu'il faisait prendre une autre direction à sa monture.
Mais Roy dut stopper son cheval d'un geste brusque lorsque des bruits étranges se firent entendre en direction de l'endroit qu'il souhaitait par-dessus tout éviter...
- Bordel !" Ne peut-il s'empêcher de pester.
Pourquoi fallait-il que ce soit à cet endroit précisément ! Roy ferma les yeux, de rage, ne sachant que faire. L'image de sa mère lui vint à l'esprit très vite remplacé par celui de son épouse... Son cœur en rata un battement tandis que Maes s'arrêtait à côté de lui.
- Bordel !" Répéta le brun à lunettes, excédé par le comportement de son ami.
Roy rouvrit les yeux en grand et fonça en direction du puit sans même accorder le moindre regard à son ami.
- Bon sang ! Souffla Maes derrière lui, repartant au galop. Et après il va me dire qu'il est pas amoureux !" Marmonna-t-il pour lui-même avant de lever les yeux au ciel.
Ils arrivèrent sur les lieux pour découvrirent l'un des serviteurs de Roy en train de se battre contre un bandit. Sur le sol, on pouvait en compter quatre autres, inconscients.
Se demandant qui avait réalisé un tel exploit, Roy observa son serviteur, intrigué. Son cœur rata un second battement lorsqu'il la reconnut. Bon sang ! Que faisait-elle ainsi vêtue et en train de se battre comme un homme !?
Roy n'eut pas le temps de se poser plus de question. Le criminel leva son poing. Il allait toucher au joli visage de son épouse.
- Waouh ! Siffla son ami. Tu n'as vraiment que des professionnels à ton service !" Commenta-t-il, impressionné par les exploits du "serviteur" en observant les quatre hommes au sol.
Mais Roy n'écouta rien des paroles de Maes. Tout ce qu'il voyait, c'était ce bandit en train d'agresser sa femme. Voyant tout à coup très rouge, il se jeta sur le criminel et le plaqua au sol, à plat ventre. Son poignard vola et tomba plus loin sur le sol. Il le neutralisa en posant l'un de ses genoux sur son dos.
Rassuré, il leva son regard vers son épouse et laissa retomber la pression, sortant tout ce qu'il avait sur le cœur.
- Vous êtes totalement folle ! Ils auraient pu vous tuez ! Hurla-t-il, sur les nerfs. On vous a jamais appris à être..."
Mais Riza n'écouta pas ce que son crétin d'époux avait à dire. Elle venait de se battre contre quatre voyous, elle n'était pas d'humour pour un combat verbal, surtout avec lui. Elle se contenta donc de souffler un bon coup et de partir, sans un mot. Elle avait eu sa dose de crétin pour la journée.
Roy attacha le criminel avec sa ceinture. Il se releva et hurla de plus bel :
- De rien ! C'était un plaisir ! Sale folle ingrate !"
Bon d'accord, les mots dépassaient peut-être sa pensée, mais là, il était à bout. Il s'était inquiété pour elle et c'était comme ça qu'elle le remerciait !? Non mais sérieusement !
À quoi s'attendait-il en même temps...
La réponse de Riza ne se fit pas attendre.
Il pouvait la voir s'arrêter plus loin et se pencher vers le sol. Avant qu'il ne puisse comprendre ce qu'elle était en train de faire, elle se redressa pour lui balancer de toute ses forces l'une de ses bottes sans même prendre la peine de se retourner.
Bien que surpris par le geste, il l'esquiva sans problème et se vanta même de cet exploit. Il fut arrêté dans son monologue narcissique quand la seconde botte le toucha en plein visage. Il perdit l'équilibre et tomba sur sol. Maes explosa de rire et hurla :
- Bien visé, Madame Mustang !"
Elle lui répondit d'un signe amical de la main droite et continua sa route. Roy vexé se releva et fusilla Maes du regard. Ce dernier avait un agaçant sourire peint sur son visage.
- Dis ce que tu penses." Ordonna Roy qui sentait le sous-entendu derrière son sourire.
- D'accord, si tu insistes, répondit Maes, dont le sourire ne faisant qu'accroitre. Je pense que dans douze mois, vous n'allez pas divorcer et que même un mini Roy Mustang naitra."
Roy en resta coi.
- N'importe quoi. Se ressaisit-il aussitôt. Tu as vu comment..."
- Elle est parfaite pour toi." Le coupa Maes, toujours avec son sourire goguenard sur les lèvres.
- N'importe quoi." Répéta Roy, n'ayant aucune riposte, ce qui fit rire son ami.
- La femme de ma vie, sera une femme que je n'aurais pas besoin de protéger. Imita Maes en se rappelant une certaine conversation autour d'un verre tout en lançant une corde à Roy. Une femme capable de se battre contre dix hommes. Une femme donnant des uppercuts et des coups de massue avec les talons. Une femme maitrisant l'art de l'épée." Poursuivit-il tandis que Roy grognait.
- J'ai dit ça parce qu'il est impossible qu'une telle femme existe ! Se justifie-t-il en attachant le bandit. Vous décriviez tous votre future épouse et comme moi, je ne voulais pas me marier, j'ai dit n'importe quoi."
C'était l'entière vérité, mais bien évidemment, Maes n'avait pas envie d'en croire un mot. Pourquoi fallait-il qu'Elizabeth existe !? Pourquoi était-elle devenue sa femme !?
- Et bien visiblement l'impossible est devenu possible ! Ricana Maes. Et ça tombe bien, parce qu'en prime, tu l'as épousé ! Appuya-t-il, toujours hilare.
Roy ne préféra même pas relever. Il se contenta de s'approcher des autres bandits pour les attacher avec une corde, aidé de son ami.
Ils s'arrêtèrent en voyant des gouttes de sang sur le sol. Ils observèrent les corps des bandits mais ne trouvèrent aucune plaie. Pris d'un doute, ils se regardèrent. D'où venait ce sang !?
Maes fut le premier à réaliser que les traces de sang se situaient à l'endroit où quelques minutes avant, se trouvait Madame Mustang. C'est en voyant Maes perdre son sourire et devenir livide que Roy comprit.
- Je vais la tuer si elle n'est pas déjà morte !" S'emporta-t-il en remontant sur son cheval, partant à tout allure vers l'endroit où était partie son épouse.
To be continued...
À très vite.
