Hello !

Je sais que nous avons un peu de retard dans la publication, mais hier j'étais trop concentrée sur mes chapitres de la nuit du FoF pour venir me concentrer sur la relecture de ce chapitre avant publication...

Enfin bref... Le voici aujourd'hui avec un peu de retard !

Merci à Luciole et LénaFMA pour leur fidèle commentaire chaque semaine *émoji bisou cœur* et à Livie-livie pour l'ajout en suivis et favoris (Contente de voir que tu es toujours présente au fils des ans *émoji souriant*).

Bonne lecture à tous.

Sei et Chacha.


Chapitre 5 : L'alignement des planètes.


Riza s'étira doucement dans son sommeil, elle aurait pu dormir comme cela pendant des heures, mais elle émergea sous le doux chant du vent qui faisait vibrer les carreaux des fenêtres de sa chambre. Elle avait tellement hâte que le printemps revienne et avec lui, le chant des oiseaux. Elle ne vivrait cela qu'une seule fois dans cette demeure, mais elle était certaine que cela devait être quelque chose à ne pas rater.

Pour le moment, elle se contenterait du paysage automnal et du sifflement du vent s'infiltrant dans sa chambre qu'elle trouvait agréable à entendre. Enfin, pour être plus précis, c'était agréable car elle était bien au chaud, blottie sous son édredon... Elle était sous des draps chaud, grâce à l'attention des domestiques qui venaient y glisser des réchauffoirs... Elle ne se souvenait pas d'avoir eu autant d'attention dans toute sa vie et pourtant, ce n'était que son deuxième réveil ici...

Comment pourrait-elle envisager de quitter ces lieux dans trois-cent-soixante-deux jours avec toute cette attention ?

Et puis... Elle se sentait en sécurité ici.

Grâce à lui.

Lui...

Son nouvel ami...

Le seul qu'elle n'avait jamais eu...

Roy Mustang.

Comment le savait-elle ? Parce qu'elle ne se souvenait pas avoir une seule fois dans sa vie dormie aussi bien... La grande horloge dans le coin de la pièce indiquait onze heures neuf... Est-ce qu'un jour elle s'était levée aussi tard ? Elle aurait pu accuser l'alcool et ce serait certainement ce qu'elle prétexterait si on lui en faisait la remarque, mais ce serait vivre dans le déni... Quand elle se réveillait après une nuit d'alcool trop arrosée, elle se sentait pâteuse, ankylosée et affligée d'une affreuse migraine. Et là, elle se sentait si légère... Presque libre !

Était-ce l'alcool ou son nouvel ami qui lui faisait cet effet de liberté ?

Décidant que c'était le mélange des deux, Riza se leva. À cet instant, un tas de vêtements masculins soigneusement pliés posé sur son bureau attira son attention.

Intriguée, elle s'approcha et lut le mot qui accompagnait ces affaires :

"Habillez-vous comme il vous convient.
J'ai pris la liberté de faire brûler les choses immondes qui étaient rangées dans votre armoire.
Une couturière viendra prochainement.
Amicalement, Roy."

Émue par ce mot, Riza passa ses doigts sur la signature. Cet homme avait-il des défauts ? Avant-hier, elle ne voyait que cela en lui et ce matin, elle était bien incapable d'en citer un seul...

Ne souhaitant pas s'attarder sur des théories invraisemblables, mais surtout sur des sentiments qui ne pouvaient qu'être inexistants, Riza secoua la tête et se contenta d'apprécier l'attention de son ami. Elle enfila les vêtements et fut surprise de sentir un léger reste de l'odeur de Roy. À ce détail un sourire idiot apparu sur lèvre. Était-elle vraiment réveillée ou saine d'esprit pour continuer à penser ainsi à lui ?


oOo


Chez Maes, Roy jouait au billard contre son ami. Comme à son habitude, il gagnait. C'était déjà la troisième partie et il ne restait que deux boules. C'était gagné d'avance, aucun doute là-dessus. Le tire était si facile qu'en un seul coup il finirait le jeu. Il était d'ailleurs en train de se concentrer sur son tire, la queue en position, quand Maes annonça :

- Tu as couché avec ton épouse."

Pardon !?

À ces mots, la queue de Roy dévia et il rata son coup.

Furieux, Roy leva un regard noir de colère en direction de son ami. Si ses yeux avaient pu tirer, il l'aurait abattu sur le champ. Quel coup en traitre ! Le déstabiliser de la sorte pour l'empêcher de gagner. Maes était pourtant quelqu'un de fairplay...

Et puis... C'était une question ou une affirmation !?

Ce dernier ignora royalement son regard courroucé et se pencha à son tour sur la table, prêt à tirer à son tour, un petit sourire en coin peint sur le visage. Pourtant, il ne tira pas... Non. Il s'arrêta au dernier moment, et lança :

- C'était bon ?"

Les yeux de Roy s'écarquillèrent à nouveau. Devant lui, Maes retenait un rire. Il se moquait littéralement de lui.

- Vas-tu la fermer et jouer ?" Grogna-t-il alors, n'appréciant pas la plaisanterie.

- Pourquoi ? Tu es si impatient que ça de la retrouver et de lui faire voir les étoiles en plein jour ?" Poursuivit Maes de plus en plus amusé par la situation.

- JOUES !" Aboya Roy plus qu'énervé.

Si, Maes n'avait pas été son ami, il aurait déjà pris un crochet du droit dans la figure. Maes le comprit, puisqu'il n'insista pas et se remit en position. Grâce à son coup en traitre, il allait enfin avoir l'occasion de remporter une partie contre son ami et juste pour ça, il était content de son manque de fairplay. Pourtant, il ne joua toujours pas...

Non...

Parce qu'il avait dit cela pour rigoler... Alors pourquoi Roy était-il aussi frustré !?

- Tu es vexé car tu n'as pas pu la toucher ? Rétorqua-t-il alors, pensant comprendre. Roy Mustang aurait trouvé une femme insensible à son charme légendaire ?"

Il se souvenait la veille, avoir cru comprendre que la communication n'était pas vraiment un art qu'ils maîtrisaient l'un envers l'autre... Roy était-il frustré parce qu'il ne pouvait pas consumer son mariage parce que son épouse le repoussait !?

Bien évidemment, Maes ignorait que les termes du contrat de mariage interdisaient tout acte entre eux. Il était conscient que ce n'était pas un mariage d'amour, mais aux dernières nouvelles, depuis quand Roy Mustang avait-il besoin d'amour pour s'envoyer en l'air ?

- Ironique quand on sait que c'est la femme de ta vie !" Pouffa-t-il alors, au souvenir d'une vieille remarque de Roy.

Roy garda le silence et gratifia son ami d'un visage froid et énervé.

Voyant qu'il ne tirerait rien de plus, Maes se décida enfin à jouer quand Roy prit finalement la parole.

- Je lui ai fait l'amour toute la nuit et j'ai adoré." Affirma-t-il alors avec son sourire prétentieux.

Maes en rata sa cible, sous le choc et observa son ami. Venait-il vraiment de dire cela ?

Heureux de cet effet, Roy prit la place de Maes et marqua rapidement les derniers points qu'il aurait du marquer le coup d'avant.

La riposte de Maes ne vint toujours pas et face à l'incapacité de réagir de son ami, Roy précisa :

- Je lui ai fais l'amour dans mes rêves ! Souffla-t-il alors, avec une pointe de déception dans la voix. Je n'ai jamais vécu une nuit aussi torride... Renchérit-il avec un petit soupire rêveur. Il me tarde de dormir à nouveau pour revivre ce majestueux moment."

La réaction de Maes fut immédiate. Il attrapa un chiffon qui servait à nettoyer les boules et le lui lança en pleine figure. Ne s'y attendant pas, Roy se le prit en pleine face et avant qu'il ne puisse faire quoique ce soit, Maes le saisit par les épaules, passant son bras autour et lui ébouriffa les cheveux.

Roy se débattait quand la porte de la pièce s'ouvrit pour laisser apparaitre Gracia, l'épouse de Maes.

- Encore en train de vous battre ? Vous êtes pire que des gosses !" Commenta-t-elle, désespérée.

- C'est lui qui a commencé !" Firent Roy et Maes en chœur en s'accusant mutuellement de l'index.

- Pire que des gosses !" Répéta Gracia, dépitée, en levant les yeux au plafond.

Elle se détourna un instant, pour ranger quelque chose dans un tiroir et Maes et Roy en profitèrent pour reprendre leur combat amical. Quand elle se retourna, ils se séparèrent rapidement en souriant bêtement.

- Le thé est prêt." Annonça-t-elle en ignorant leur comportement.

Elle leur tourna le dos une nouvelle fois et Maes et Roy reprirent encore une fois cette bataille des plus puérile.

- Je me demande ce que penserait votre femme, Roy, de votre comportement... S'exclama Gracia qui n'avait pas besoin de se retourner pour comprendre ce qu'ils étaient en train de faire. En parlant d'elle, quand aurais-je le plaisir de la rencontrer ? Renchérit-il en se retournant, cette fois-ci. Est-elle comme les rumeurs la décrivent ? Une vieille fille désespérée, moche et avec un sale caractère ? Ou est-elle comme Maes me l'a décrite : une femme courageuse et amusante ?" Le questionna-t-elle avec un sourire amical.

En entendant le portrait pratiquement réaliste de son épouse, Roy regarda Maes avec surprise.

- Je vois, renchérit Gracia, devant la perte de parole de Roy. Vous pourriez l'emmener demain ? Insista-t-elle pourtant. Je serais ravie d'avoir une conversation avec quelqu'un d'autre que mon canari pendant votre partie de billard entre hommes." Justifia-t-elle sa demande.

Et puis, qui ne serait pas curieux de rencontrer la femme de Roy Mustang, cet homme qui prétendait sans cesse qu'il ne se marierait jamais ! Cette femme qui avait changé le discours de son propre mari sur le futur de ce mariage qui à première vue n'était même pas un mariage d'amour. Gracia était curieuse et elle ne le cacha point. Après tout, elle avait épousé Maes Hughes... Qui se ressemble s'assemble !


oOo


Dans la propriété du domaine de Roy Mustang, dans un coin du bois, à l'abri des regards, Riza dégaina une épée qu'elle avait dérobé dans une salle remplie d'armes en tout genre. Cette vieille ruine recelait de merveilleux trésor mine de rien !

Riza jeta le fourreau par terre et commença à effectuer quelques gestes techniques. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas manié une épée. C'était si plaisant. Elle se sentait invincible ainsi. L'épée et le combat avaient toujours été ses meilleures armes pour survivre. Comme quoi, même en naissant parmi les gens de la "haute société", on n'était pas forcément à l'abri de la misère... La preuve ! Sinon, pourquoi aurait-elle du s'embêter à se marier avec Roy Mustang pour fuir ce vieil arrogant riche, moche et pervers...

Au moins, sa vie d'épouse de Roy Mustang se contentait à fuir sa gouvernante. C'était moins hostile, mais pas des plus plaisant... Aujourd'hui, cette vieille folle avait essayé de lui faire enfiler une robe vert bouteille à froufrous, dentelles, perles et autres décorations. Non mais sérieusement ! C'était une femme pas un sapin de noël vivant !

Agacée, par ce vieux pervers qui l'obligeait à subir les folles idées de sa gouvernante, Riza se défoula en imaginant comme adversaire cette maudite bonne femme portant cette chose que l'on osait appeler robe. Imaginer ce pervers était trop traumatisant.

Tout se passait bien et Riza aurait pu passer le reste de sa journée à s'entraîner encore et encore, car apparemment, être mariée à Roy Mustang n'était pas sans risque, quand d'instinct, son corps réagit à la présence d'un individu arrivant par l'arrière.

Elle fit volteface et plaça le bout de sa lame sous son menton. Elle avait cru pendant un instant qu'il s'agissait de sa gouvernante et en l'effrayant un bon coup, elle aurait peut-être eu la chance d'être libérée de sa présence. Mais elle s'était fourvoyée.

- J'ignore ce qui vous a agacé, mais ce n'est pas une raison de menacer !" Fit son époux qui louchait sur la lame posée sur sa gorge.

C'était une blague. Pas une fois, il ne s'était senti menacé par elle. Habillement, Riza retira sa lame tout en donnant un coup de pied dans le fourreau. Ce dernier s'envola et elle en profita pour ranger sa lame dedans. Puis, elle lui tendit l'arme par la poignée. Roy regarda l'épée admiratif du geste, un sourire charmeur aux lèvres.

- Cette fois, je suis vraiment inquiet !" Annonça-t-il.

Il y avait de quoi. Riza se battait aussi habillement qu'un homme. Il comprenait à présent comment elle avait fait pour tenir tête à cinq bandits en même temps.

Au loin, dans sa tête, il pouvait entendre Maes rire et lui dire "Cette femme est parfaite pour toi".

- Vous n'êtes pas prêt pour le diner, votre famille va se poser des questions !" Constata Riza, le ramenant auprès d'elle.

- Vous non plus ! Rétorqua Roy, lui retournant sa constatation. Mais c'est bien connu, les femmes mettent plus de temps que les hommes pour s'habiller." Sourit-il, taquin.

Mais sa remarque lui vaut un regard méprisant de la part de son épouse.

- Cette phrase est une pure fabulation masculine ! Tempête-t-elle. Il me semble qu'aucun scientifique ne s'est penché sur le sujet !" Renchérit-elle, mécontente.

Certes, aucun scientifique ne s'était penché sur le sujet. Un point pour Riza. Mais Roy n'avait pas dit son dernier mot.

- Je vous ai attendu à l'église." Lui rappela-t-il, un sourire entendu sur les lèvres.

- J'avais passé une nuit horrible !" Se justifia Riza.

Ce qui était vrai, de surcroit.

- Moi aussi, mais j'étais à l'heure !" Se vanta Roy, pas près de lui laisser le dernier mot.

- J'avais un décalage horaire." Renchérit la blonde, haussant les épaules.

Un décalage horaire !? Elle se moquait de lui !?

- Nous sommes sur le même fuseau horaire." Rétorqua Roy, se retenant de lever les yeux au ciel devant cette excuse des plus minable.

Mais Riza n'avait pas dit son dernier mot.

- Absolument pas !

Était-elle sérieuse !? Son regard disait que oui... Faisait-elle de la fièvre dans ce cas !? Parce qu'aux dernières nouvelles, il lui avait semblé comprendre que son épouse n'était pas stupide... Donc si elle ne l'était vraiment pas, elle savait qu'en vivant sous le même toit, ils avaient forcément le même fuseau horaire...

- Et pourquoi cela !? Ne trouva-t-il qu'à répondre.

Après tout, en entendant les explications de sa femme, il comprendrait peut-être à quel moment il avait raté la case : "ma femme est cinglée".

- Vous êtes de Mars et moi de Venus, rétorqua-t-elle alors. Entre nous, il y a une autre planète qui nous sépare : la Terre."

Roy resta un instant coi avant d'éclater de rire. D'accord, non seulement sa femme n'était pas cinglée, mais en prime, elle pouvait avoir de l'humour. Elle lui plaisait de plus en plus.

Ne souhaitant pas mettre fin à ce petit moment de complicité entre eux, il décida d'entrer dans son jeu.

- Pour être honnête, je crois plutôt que vous êtes de Mercure et moi de Jupiter. Ce qui fait donc trois planètes qui nous séparent et non une !" Se hâta de préciser Roy.

- Et comme toutes ces planètes ne seront jamais alignées, nous avons donc un décalage horaire !" Conclut Riza avec un sourire de victoire.

À cet instant, Roy avait une irrésistible envie de l'embrasser. L'endroit était propice, tout comme leur complicité. Ses lèvres étaient tout à coup si attirantes... Il avait de plus en plus envie d'y goûter. Cette femme était vraiment très amusante. Surtout quand elle essayait d'avoir raison même quand elle avait tort.

Cette femme, c'était la sienne.

Prise d'une pulsion, Roy avança d'un pas et annonça d'une voix dévorée par la passion et l'envie :

- Jupiter et Mars viennent de s'aligner. Encore un pas et la Terre se joindra à eux."

Riza sursauta, surprise par cette remarque. Elle put observer son époux s'approcher d'elle et elle ne put s'empêcher de le trouver irrésistible. Tellement irrésistible. Totalement irrésistible.

À cet instant même de la conversation, elle était tombée sous son charme. Mais comment ne pas y succomber !? Il avait une étrange lueur qui dévorait ses yeux sombres. Une lueur qui l'attirait sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Et puis sa voix... Sa voix était si suave... Si sensuelle... Comment avait-elle fait pour ne jamais s'en rendre compte ? Et sa posture... Cet homme avait l'art de la faire se sentir à l'aise.

Riza n'y résista pas.

Que ferait-il si, elle aussi, elle approchait d'un pas ?

- Je crois que Mercure et Venus viennent elles aussi de s'aligner." Prononça-t-elle en franchissant ce pas, un petit sourire sur les lèvres.

Cela l'amusait de franchir ses propres limites. Elle ne savait même pas qu'elle en avait eu un jour.

Ils étaient de ce fait, à quelques millimètres de l'un et de l'autre.

Ils se regardèrent dans les yeux, se dévorant mutuellement du regard. Ils se désiraient tellement, unis par une passion si intense que cela leurs étaient impossible de résister. Comme deux aimants, ils approchèrent leur bouche pour s'embrasser.

Qu'est-ce qu'un baiser !?

Après tout, ils étaient unis par les liens sacrés du mariage non !? En tant que mari et femme, ils avaient le droit de s'embrasser !? Alors, pourquoi avaient-ils l'impression que ce qu'ils s'apprêtaient à faire était quelque chose d'interdit !?

En tout cas, cet interdit les tentait plus que tout.

Ce baiser, ils en voulaient tous les deux.

Ce baiser, il était l'image de cette passion nouvelle qui naissait entre eux.

Une passion ? Ou alors une pulsion !? Qu'importe. Tout ce qu'ils voulaient, s'était s'embrasser.

Ce baiser mettrait fin au désir ardent qui vrillait leur estomac.

Y mettre fin !? Ça, c'était ce qu'ils espéraient ! Car à l'inverse, il ne pourrait faire qu'accroitre ce désir, encore plus qu'avant ! Et de ce fait, ils en voudraient toujours plus et la seule chose qui pourrait les soulager, ce serait de céder à leur désir.

Ce baiser, devrait leur faire réaliser qu'ils étaient incompatibles et qu'ils étaient idiots de faire cela.

Après tout, n'étaient-ils pas des amis !? Des amis s'embrassaient-ils de la sorte entre eux !?

Peut-être que c'était de ne vouloir qu'être amis et rien de plus qui était incompatible en fait...

Ce baiser devait confirmer toutes ces affirmations, pour enfin leur donner des réponses.

Peut-être en prendraient-ils compte, peut-être pas... Pour l'instant, tout ce qu'ils voulaient, s'étaient s'embrasser.

Pourtant, à l'instant où leurs lèvres allaient se toucher, un coup de tonnerre retentit, mettant fin à la complicité qui les animait.

Roy en ferma les yeux, agacé. C'était comme si sa famille contrôlait le ciel pour l'empêcher de vivre sa vie...

- Il semblerait que la Terre ne souhaite pas s'aligner." Commenta Riza en faisant semblant de ne pas être atteinte par la déception.

Car oui, elle était déçue et frustrée de ne pas avoir eu le plaisir de goûter à ses lèvres. Elle avait pu sentir le souffle chaud de son haleine dans sa bouche et cela lui avait beaucoup plu. Elle était certaine que ses lèvres auraient un goût épicé sur les siennes... Mais pour s'en assurer, il faudrait déjà qu'elle puisse "enfin" y goûter.

- Il semblerait." Confirma Roy quand un second coup de tonnerre se fit entendre et qu'une immense rafale de vent se leva.

Comprenant qu'une magnifique averse allait tomber, ils échangèrent un regard et comme s'ils lisaient l'un en l'autre, ils se mirent à courir en direction de la demeure.

La pluie tomba d'un coup, plus épaisse et violente que jamais.

Ce fut trempés jusqu'aux os, qu'ils arrivèrent en même temps sur le pas de la porte.

À l'abri de la pluie, ils tentèrent de reprendre leur souffle... Ils étaient encore légèrement étourdis par cette étrange complicité qui était apparue entre eux. C'était comme s'ils avaient été de retour auprès de la cheminée, la veille au soir. Quelque chose était né, mais ils ignoraient quoi.

Leurs regards se croisèrent et quand ils virent dans quel état était l'autre, ils explosèrent de rire. Au même moment la porte s'ouvrit pour laisser apparaitre la Gouvernante et le Majordome. Les deux employés regardèrent leur patron rire comme un gamin.

C'était quelque chose qu'aucun des deux n'avaient jamais vu.

Cette femme était un sacré numéro pour qu'elle parvienne à faire tomber le masque de leur patron quand jusqu'à présent, encore personne n'y était parvenue depuis la mort de sa mère.


To be continued...


À très vite.