Aloha !

Comme toujours, merci à Luciole et LénaFMA pour leur commentaire hebdomadaire *émoji souriant de toutes ses dents*.

J'espère que ça vous plaira toujours autant malgré le fait que les chapitres qui suivent seront plus court que d'habitude *émoji grimaçant*.

Nous faisons ce que nous pouvons !

Bonne lecture à tous.

Sei et Chacha.


Chapitre 10 : Asclépiade.


Une fois son état normal retrouvé : Roy s'était remémoré l'entretien avec son père pour raviver sa colère et faire retomber la pression sexuelle qui animait son corps. Le maître des lieux entra finalement dans le manoir. Il retira sa veste et la donna à son valet qui venait de prendre une sacrée promotion.

- Je vous fais préparer un bain, Monsieur ?" Demanda le valet en prenant la veste.

- Non. Juste une bonne bouteille." Répondit Roy toujours avec cet air dévasté en montant l'escalier.

Trois-cent soixante-deux jours, deux heures, vingt-cinq minutes et quarante-trois secondes, c'était le temps qu'il lui restait à vivre cet enfer. Car oui, désirer une femme à ce point et la voir tous les jours, sans pouvoir céder à ses pulsions c'était de la torture. Il avait besoin de repos. De l'éloigner de lui. Mais sans que sa famille ne sache rien car si une brèche en eux devait s'ouvrir, ils l'utiliseraient sans aucune retenue.

Son nouveau Majordome autoproclamé pénétra dans la pièce avec une bonne bouteille de vin.

- Quand le soleil sera levé, envoyez un message au Vicomte Hugues. Dites-lui que j'ai besoin d'une Asclépiade au plus vite." Ordonna Roy en quittant la pièce.

Il n'avait pas besoin de vin, mais d'un truc plus fort. Assez fort pour lui faire oublier sa souffrance. Mais est-ce qu'un tel produit existait sur cette terre maudite terre ? Il marcha jusqu'à son bureau et s'y enferma.


oOo


Au château du Duc Mustang, les habitants des lieux s'endormaient peu à peu. En tout cas, le Duc s'était endormi moins de cinq minutes après avoir fini son affaire avec la petite blonde qui lui servait de jouet en ce moment. Il ronflait bruyamment alors que cette dernière passait la porte de sa chambre pour remonter doucement, sur la pointe des pieds, vers la chambre d'amie où elle logeait.

Elle s'amusait beaucoup avec le Duc, elle ne pouvait le nier. Il avait l'âge d'être son père, mais puisqu'à chaque fois qu'il la souillait, elle avait le droit à une récompense, elle l'acceptait, et elle était même prête à réclamer par elle-même, comme ce soir, pour obtenir ce qu'elle voulait. Ici, en l'occurrence, c'était un nouveau diamant qu'elle avait eu en échange de ces cinq minutes qu'il avait passé entre ses cuisses. Dès qu'il buvait, il devenait ultra précoce, tant mieux ! Parce que Clary s'en lassait des ébats avec le Duc... Elle rêvait d'un corps plus jeune... D'un corps parfaitement sculpté, sans le moindre kilo en trop, elle ne supportait plus le ventre que prenait le Duc avec l'âge !

Au départ, elle n'avait jamais voulu finir la maîtresse du Duc, elle avait comme objectif, son héritier du titre, l'aîné de ses fils. Mais cette garce de rousse avait tout foutue en l'air.

En soufflant, Clary passa la porte de sa chambre, mais s'arrêta net en découvrant la rousse à laquelle elle venait justement de penser... Elfy était tranquillement assise dans la bergère près de la fenêtre et lisait un livre sur l'art des châtiments d'une époque révolue.

Le visage de Clary s'éclaira d'un immense sourire de faux-cul.

- Tu as reçu mon message à ce que je vois !" Annonça-t-elle.

Elfy leva les yeux au plafond et jeta le livre sur le lit.

Elle se leva et s'approcha de Clary.

Au sourire qu'elle afficha, Clary commença à paniquer. Cela n'annonçait rien de bon. Elfy lui posa sa main sur son épaule.

- Détends-toi. Ce n'est pas bon le stress pour le petit bâtard que tu portes."

- Ce n'est pas un bâtard !" S'offusqua Clary en posant ses mains sur son ventre.

Elle avait été tout aussi surprise en apprenant cette grossesse, prouvant bien que le Duc était encore compétent pour son âge s'il avait réussi à l'engrosser. Cela l'avait effrayée, puis elle s'était dit que grâce à cet enfant, son avenir serait assuré. Après tout, elle portait l'enfant du Duc Mustang !

- Ce n'est pas un bâtard ? Répéta Elfy, moqueuse. Alors comment tu appelles l'enfant d'un Duc né d'une liaison passionnelle en dehors des liens sacrées du mariage ?" Demanda-t-elle, sur un ton faussement innocent.

Cet air était également agaçant à regarder pour Clary.

N'ayant rien à répondre, la blonde garda le silence, les mains posées sur son ventre, en signe de protection. On lui avait conseillé de se débarrasser de cet enfant. Après tout, nombres de femme le faisaient pour sauver son mariage...

Clary était certaine qu'Elfy avait déjà dû le faire au moins une fois dans sa vie, vue la vie extra conjugale qu'elle menait, elle ne pouvait pas prendre le risque de mettre au monde un enfant qui ne serait pas celui de son époux.

Ce dernier était plus subtil d'ailleurs, car lui, il ne jouissait jamais dans ses maîtresses, en tout cas, c'était ce qu'elle avait entendu de l'une d'elle alors qu'elles comparaient les compétences de leurs amants respectives...

Le Duc, lui, n'avait que faire à l'idée de mettre au monde un bâtard. La preuve, il en avait déjà un et il allait en avoir un second.

- Nous sommes d'accord ! Renchérit Elfy face à son silence. Maintenant, laisses-moi t'exposer une autre vérité. Le Duc, ne le reconnaitra jamais. D'ailleurs, il ne quittera jamais sa femme. Où que tu iras, ton enfant sera vu comme le bâtard d'un Duc et toi comme la catin qui s'est entichée d'un homme marié et qui a refusé de faire disparaître cet enfant en apprenant sa grossesse. Ton père et toute ta famille vont te renier."

Les paroles d'Elfy étaient dures et violentes.

- Tout ça parce que tu as cru que tu pouvais avoir mieux que moi ! Ricana-t-elle de manière diabolique, en faisant référence au fait que Clary avait tenté de se taper son propre mari. La prochaine fois réfléchis avant d'écarter les jambes." Conclut-elle d'un ton sec et haineux.

Après tout, la première fois que Clary avait écarté les jambes, comme le disait si bien Elfy, c'était le fils du Duc et non le Duc qu'elle était censée voir apparaître... Cette garce l'avait berné et c'était jouée d'elle... Ils avaient un principe chez les Mustang, ne jamais coucher avec la femme de l'autre, ce qui allait de soi, mais c'était également valable pour leur maîtresse... Ainsi, en la faisant devenir la maîtresse du Duc, Elfy l'avait à jamais empêchée de s'approcher de son époux...

Perturbée par les hormones Clary se retint d'éclater en sanglot. Elfy le remarqua et se mit à sourire de plus belle.

- Parfait, maintenant que tu as appris la leçon, je vais faire preuve de générosité et t'aider à surmonter cette terrible erreur de parcourt."

- Et comment ? Hoqueta la blonde. En me trouvant un mari ?"

- Gagné !"

- Et tu crois réellement qu'un homme acceptera d'élever l'enfant d'un autre ?"

Clary ne se faisait pas d'illusion, elle était réaliste de sa situation. Si elle restait la maîtresse du Duc, alors elle pourrait lui demander de l'argent pour élever cet enfant à chaque rapport qu'elle accepterait de continuer à avoir avec lui.

- Aucun homme n'acceptera la charge d'un enfant qui n'est pas le sien. Cependant..."

Elfy s'arrêta pour plus d'effet. Cette femme avait l'art et la manière de transmettre ses perfides paroles.

- Cependant ?" Répéta naïvement Clary.

Car malgré tout, elle aimerait continuait à avoir les avantages que lui offrait le Duc, mais également se satisfaire avec un homme plus jeune.

- Je serais disposée à prendre en charge ton bâtard."

Après tout, le Duc voulait des petits-enfants !? Elfy pourrait toujours faire croire à son époux que cet enfant était de lui puisqu'il aurait les traits d'un Mustang et le Duc l'élèverait comme son petit-fils sans savoir qu'il s'agira en réalité de son fils.

- Bien évidement, il sera élevé comme mon enfant, précisa la rousse. Et à ce titre, il héritera de tout !"

Après tout, son époux était le futur Duc Mustang.

Devant les paroles d'Elfy, Clary ne put s'empêcher de rire nerveusement et rétorqua en guise de conclusion :

- Donc tu élèveras mon enfant pendant que moi je serais mariée à un vieux grincheux ?"

Parce qu'avec une garce comme Elfy, à coup sûr que le mari qu'elle avait en tête pour elle ne pouvait être qu'un vieux pervers, encore plus vieux que le Duc et surtout, extrêmement laid ! Au moins, le Duc avait beau avoir le double de son âge, il était bel homme, comme chaque homme de la famille Mustang.

- Qui a dit que l'homme que je te proposais était un vieux grincheux ?" Répondit Elfy avec un sourire sournois.


oOo


Alors que la nuit était morte depuis bien longtemps avec le lever du soleil qui était maintenant haut dans le ciel, Maes Hughes fut très étonné de voir le bureau de son ami plongé dans une total obscurité à son arrivée.

Roy Mustang avait vraiment un valet attentionné qui prenait soin de son employeur !

Bien évidemment, son entrée dans la pièce laissa filtrer la lumière du couloir dans la pièce et se fut donc avec un grognement de mécontentement qu'il fut accueilli par son hôte.

Roy Mustang était affalé sur son bureau. La nuit semblait avoir été mauvaise pour lui.

- Fermez cette putain de porte !" Aboya-t-il sèchement d'une voie pâteuse.

Il avait levé son bras devant ses yeux dans une grimace de douleur provoquée par la soudaine luminosité trop éblouissante pour ses yeux habitués à l'obscurité.

Maes s'exécuta aussitôt. La situation était encore plus critique que ce qu'il l'avait cru... Ça sentait mauvais ! Bordel, que s'était-il passé !? Il savait qu'il avait passé la soirée au Château du Duc... Mais que s'y était-il réellement passé !?

À tâtons, le brun aux lunettes rectangulaire décida d'avancer jusqu'à son ami. Il shoota dans plusieurs cadavres de bouteilles vides éparpillées sur le sol. Bordel, combien de litre d'alcool avait-il ingurgité ?

- T'abuses ! T'as vidé tout le bar ou quoi ?" S'inquiéta Maes au bout de la dixième carafe vide que rencontra son pied.

La dernière fois que Roy avait bu à s'en rendre malade, c'était lors du mariage de la rousse avec son crétin de demi-frère aîné... Et encore, dans son souvenir, il n'y avait pas eu autant de cadavre qui jonchaient le sol...

- Et alors..." Grogna Roy pour simple réponse.

Il finit par relever la tête. Maes s'habituait déjà à la pénombre et pu le voir froncer les sourcils. Roy était en train d'essayer de compter combien de bouteilles il avait sifflé.

- Ce n'est pas encore assez... Souffla-t-il en laissant retomber sa tête sur son bras. Pas assez pour oublier..." Ajouta-t-il tellement bas que Maes dut tendre l'oreille pour l'entendre.

Ce dernier souffla devant la misérabilité de son ami.

- Si tu réagis ainsi quand elle dort dans ta demeure au premier étage, je me demande qu'est-ce que ça sera quand vous serez divorcés... S'exclama-t-il, ennuyé. Tu vas vider les cuves d'une distillerie ?"

Il ne disait même pas cela avec humour, histoire de détendre l'atmosphère. Maes était sérieux. L'état de Roy était plus que pitoyable et à sa dernière remarque, il avait tout de suite compris que ce n'était pas à cause de sa famille de merde qu'il avait bu. Non. L'unique raison de son taux d'alcool élevé dans le sang, c'était son épouse.

- La ferme ! Tempêta Roy en lui lançant un regard noir. Que fais-tu ici ?" Renchérit-il en prenant une inspiration.

À son visage blafard, Maes comprit qu'il était en train de se retenir de vomir l'intégralité de son estomac.

- Tu voulais "Asclépiade", alors me voilà ! Répondit-il alors. Que puis-je faire pour toi ?"

Asclépiade...

C'était un terme qu'ils avaient mis en place entre eux pour faire comprendre à Maes qu'il avait une dette envers Roy. Une dette immense qu'aucun argent ne pourrait rembourser. Roy n'avait jamais demandé un remboursement de toute façon, c'était Maes qui avait insisté, parce qu'il devait tellement à son ami.

Voilà comment Roy avait abordé l'asclépiade. Le jour où il lui demanderait, Maes ne devrait rien lui refuser, en faveur de ce jour où Roy lui avait sauvé la vie en le cachant derrière un buisson d'asclépiade...

Visiblement, ce jour était arrivé !

Qu'elle était la requête de son ami ?

- Caches mon épouse chez toi !" Ordonna Roy d'une voix toujours aussi pâteuse.

Choqué, Maes en ouvrit des yeux ronds.

- C'est tout ?" S'étonna-t-il, incrédule.

Roy ne pouvait pas être sérieux !? C'était quoi que cette requête ?

- Pour rembourser ma dette, je dois la cacher chez moi ?" Renchérit-il n'y croyant toujours pas.

Son ami avait perdu la tête dans l'alcool ce n'était pas possible autrement... L'envoyer se battre dans un duel à mort à sa place pour rembourser sa dette aurait été plus crédible que... Que ça !

Pourtant, Roy était le plus sérieux possible dans son état d'ivresse avancé.

- Oui ! Affirma-t-il. Pendant trois cent soixante-deux jours." Précisa-t-il même et là, Maes ne put s'empêcher d'exploser de rire.

Il en était certain à présent, Roy n'était plus lucide de rien et racontait n'importe quoi. Ce n'était pas Asclépiade qu'il demandait, non. C'était bien plus que ça !

Enfin...

Maes stoppa son fou rire lorsque le soupire de Roy lui parvint aux oreilles. Son ami était des plus sérieux malheureusement...

- Tu es au courant que votre mariage sera annulé si elle passe les six premiers mois chez un autre homme ?" Fronça-t-il les sourcils.

Roy ne pouvait ignorer ce détail tout de même ? Ils étaient pourtant ensemble quand ils avaient cherché par tous les moyens une façon de rendre ce mariage le plus court possible.

- Maudite loi de merde !" Vociféra le brun en envoyant valser un des cadavres abandonnés sur le bureau à l'autre bout de la pièce.

La pauvre bouteille s'éclata contre le mur et explosa en mille morceaux.

- Quel crétin a inventé ce genre de connerie ?" Renchérit-il, indifférent aux dégâts qu'il venait de faire.

- Sûrement le même qui a dit que pour divorcer, il fallait attendre trois cent soixante-cinq jours." Haussa les épaules Maes.

Roy lâcha un nouveau juron. Et Maes comprit que finalement, il y avait un peu de sa famille qui était la cause de son état. L'avait-il menacé quant à son attachement à son épouse ? Parce que si Maes l'avait de suite grillé, il était certains que ces vipères l'avaient également remarqué... Or, s'ils avaient marié Roy à Riza, ce n'était pas sans raison ! Mas ignorait lesquels, mais il était certains que ça ne plairait pas à la famille Mustang que Roy s'attache à elle. Ça n'irait pas avec le plan qu'ils avaient en tête.

Du coup, son ami avait ce besoin de s'éloigner d'elle pour essayer de se défaire de cette attache.

Maes souffla. Il était pourtant persuadé que Riza était la femme parfaite pour Roy. En plus, ils étaient déjà mariés ! Que demander de plus ?

M'enfin... Il sentait que Roy avait besoin de faire retomber la pression qui pesait sur lui... Il devait faire quelque chose. Il ne voulait pas que la famille Mustang détruise aussi facilement ce qui était en train de naître entre ces deux-là.

- Je peux la garder une journée voir deux jours." S'exclama-t-il alors, venant en aide à son ami.

- Deux jours contre Asclépiade, c'est de l'arnaque ! Aboya Roy, fou de rage. Pour le bien l'humanité, j'aurais dû laisser mourir un avare comme toi !" Grogna-t-il en tâtonnant sur son bureau à la recherche d'un reste d'alcool.

Il était vrai qu'utiliser Asclépiade pour cacher deux jours l'épouse de son amie chez lui ne valait rien à côté du fait que Roy Mustang lui avait sauvé la vie ! Après tout, grâce à lui, il avait pu rencontrer Gracia, l'épouser, et surtout, il allait bientôt devenir père. Sans l'aide de Roy ce jour-là, rien de tout cela ne se serait produit. C'était peu cher payé comme Asclépiade...

- Deux jours comme cadeau de noces et non pour Asclépiade !" Rectifia-t-il alors.

Il voyait bien que son ami était au plus mal malgré l'obscurité.

Surpris de ce "cadeau", Roy releva brusquement la tête, grimaçant sous le geste brusque, et sourit à Maes.

- J'ai bien fait de te sauver la vie. L'humanité est sauvée avec un homme toi !"

Maes répondit à son sourire. Oui, il serait le sauveur de leur mariage et de leur avenir ! Plus tard, quand ce sera au tour de Roy de devenir père, il espérait qu'il réaliserait ce que Maes avait fait pour lui. Elle serait là son Asclépiade.


To be continued...


À très vite.