Jasper :

M'a bien aimé Alice. Mon amour, ma moitié.

Elle est là . Je n'ose y croire. Je tente de la toucher mais elle se rétracte.

- Vous n'estes qu'une brute monsieur.

- Alice, tu es vivante ?

- on se connaît ?

- Alice , je suis jasper.

Son regard est rempli de mépris et de haine. Elle si douce habituellement semble animée par une noirceur que je ne lui connais pas.

Physiquement, elle est restée la même a l'exception de fines cicatrices sur sa joue droite et ses bras. Elle en a peut-être d'autres cachés sous ses vêtements.

Mon épouse en a profité pour s'échapper dans les bras d'Esme.

Carlisle : jasper, elle souffre d'amnésie.

Demandons lui de venir à la maison.

Alice : je ne suis pas venue pour ça . Je prends la petite et on s'en va.

- Il en est hors de question.

Ma douce Alice fonce sur moi. J'esquive et la repousse avec douceur.

- Alice, nous devons parler.

Ma parole. Elle a perdu son don. Elle ne semble plus voir l'avenir.

Étrange...est ce en lien avec son amnésie ?

Elle continue a s'échiner à me combattre. Je ne veux pour rien au monde la blesser. Mais elle y met tout son cœur. Je suis contraint de l'assommer pour mettre un terme à cette mascarade qui aurait pu mal finir.

L'autre gamine, veut se précipiter vers elle . D'un grognement, je la repousse.

- Maya, emmène ta sœur a l'intérieur. Et pas de blague. Tu as déjà mis ma patience à rude épreuve. Je ne voudrais pas devoir vous corriger aujourd'hui. J'ai d'autres préoccupations.

Je couche Alice sur le sofa avant de me retourner vers Maya.

- Maya, qui est cette fille? Et ne me mens pas cette fois.

- Ma soeur Nadine.

- Nadine , approche.

L'enfant s'avance accroché au bras de sa sœur.

- Major, ne lui faites rien. Par pitié. Je vous en supplie. Elle est si jeune. On était si proche, on voulais se retrouver... S'il vous plaît.

- je ne lui ferais rien si elle m'explique ce que fait ma compagne, « décédée » avec elle?

- Nadine, explique nous.

- ( craintive) Alice est venue me délivrer ainsi que Leila .

Elle venait de volturi où elle a rencontré Claire, notre sœur aînée.

Avant la mort de Claire, elle lui a promis de venir nous délivrer.

- Elle était captive à volturi ?

- oui major. Je sais rien de plus.

- toi, tu vivais où?

- Chez les Denali.

Leila dans l'école de formation, juste à côté.

Soudainement animée d'une sourde colère.

Claire marié a un homme de volturi qui l'a battue à mort. Un homme comme vous!!!! Un monstre, buveur de sang.

Nadine a presque hurlé ses derniers mots. Je me retourne vers elles. Maya se place protectrice devant sa cadette.

- major, ma sœur a un caractère volcanique, elle gère mal ses émotions, J'implore votre clémence. C'est une enfant. Je vous en prie...

Je les regardent avec lassitude. Peu m'importe.

Alice est vivante, amnésique et elle me prend pour un monstre.

La situation est catastrophique. Moi qui ai tant rêvé de nos retrouvailles. Moi qui entretenais durant des années cet espoir fou qu'elle soit encore en vie.

Alice :

Je reprends conscience sur un sofa dans une demeure somptueuse. Moi qui pensais me réveiller entravée dans une cave comme à volturi.

Ces vampires semblent me connaître et souffrir pour moi. Je ne comprends pas.

- où sont les petites ?

- Nous sommes ici.

Alice, je dois t'expliquer un truc.

- quoi?

- cette famille est en réalité ta famille.

Tu as perdu la mémoire suite aux tortures à volturi. Mais nous t'aimons et nous sommes ta famille. Le major serait ton compagnon.

- ce type, ce mufle, ce monstre bourreau d'enfant...impossible !!!!

- Alice, je m'appelle Carlisle. La situation est plus complexe . Laissez moi vous expliquer.

Carlisle m'expliquera notre rencontre. Ma rencontre avec ce jasper dans ce petit restaurant. Notre venue à Forks ... Il me parlera de sa vie d'avant au Texas. De Maria, de Charlotte et Peter, de sa vie et ses démons.

Il me montrera des photos. Des souvenirs.

Nous étions semble-t-il heureux. Une famille.

Je ne me rappelle pourtant pas d'eux.

Je ne me rappelle que de la souffrance et des tortures à volturi.

- Alice , laisse lui une chance.

- Ce qu'il a fait à cet enfant est impardonnable.

- je sais. Mais, il était désespéré.

Tu sais, j'ai moi même voulu prendre une petite hybride. J'en avais le droit et les moyens. Émmet et Rosalie aussi.

Juste pour avoir une enfant. Rosalie souffre tellement et Esme aussi.

La faiblesse guette chacun d'entre nous.

Laisse lui une chance.

- D'accord, mais il laisse les petites.

- les petites doivent rester. Elles Sont beaucoup trop précieuses . Un vampire pourrait les kidnapper. Les vendre ou s'en servir à usage personnel.

- Vous avez raison. Mais , que jasper ne les touche pas.

- il ne le ferra pas. Il est trop heureux de t'avoir retrouvé.

Mais que s'est il passé à volturi ?

- Je dois aller chercher Leila. Elle est au Motel.

Esme:

Je ne peux m'empêcher de regarder Alice. Elle a comme jasper tellement changé.

Une petite fille s'accroche à sa ceinture. Elle doit avoir une petite dizaine d'années. Max 12 ans.

A la vue de Maya, elle fond en larmes et se jette dans ses bras.

Je me love dans les bras de Carlisle pour y trouver réconfort. Cette scène est belle mais aussi déchirante. Claire, leur sœur doit tellement leur manquer.

Maya murmure des mots réconfortant à sa cadette, la couvrant de bisous et de caresses. Nadine s'agenouille à côté d'elles et comme sa tête au dos de sa sœur.

Elles ont tellement souffert. Ce sont des enfants.

Jasper :

J'écoute ma bien aimé expliquer sa vie à volturi.

Une sourde colère m'envahit. Il ont profité de sa faiblesse. De sa fragilité, ils se sont vengés de la perte de son don. Ils l'ont torturé, violée, réduite en esclave.

Je n'ai qu'une envie, courir en Italie et les massacrer.

Je me rends alors compte avec stupeur que je ne suis pas beaucoup mieux que ces hommes.

J'ai acheté, violé, menacé une gamine de 16 ans.

Je suis un monstre. Alice, même si elle retrouve la mémoire, ne me pardonnera jamais.

Je retourne au salon. Elle câline la petite Nadine et discute amicalement avec Maya et Renesme.

Maya porte sa tunique rouge et son chapeau blanc. Cet uniforme est abominable. Il représente son asservissement.

Maya semble l'avoir taquinée. Alice mime la colère.

Les sourcils froncés et les mains sur les hanches. Son expression est outrancière et clairement sur jouée laissant entendre le ton de la blague et taquineries.

Ma jeune épouse ne semble pas décrypter l'humour, elle se place immédiatement à ses pieds, tête baissée.

Ais je été si brutal, si dur et intransigeant?

La réponse est bien entendu. OUI.

J'ai marqué son petit cerveau en un an, j'ai détruit cet enfant.

Alice lui relève le menton avec douceur lui murmurant des gentillesses . L'enfant se détend et se love dans ses bras.

J'entre dans la pièce , attirant les regards. Maya va s'avancer vers moi, soumise quand Alice se place devant elle.

- Alice, je ne vais rien lui faire. Elle est libre. Mais pour votre sécurité, il faut rester avec nous .

Encore un peu.

Maya peut dormir avec Renesme ou sa sœur.

Je ne tenterais rien.

Je ne te demanderais qu'une chose. Une heure de ton temps pour discuter.

- nous verrons. Je dois réfléchir.

Alice :

Cet homme me fait peur. Je n'ai absolument pas confiance en lui.

Je dois emmener les enfants et partir au plus vite.

Cette nuit sera le mieux. Ils vont chasser. Moi aussi.

Je m'éclipserais et viendrais rejoindre les petites.

Les heures passent et nous tentons toutes de cacher notre stress.

La chasse commence. Tranquille.

Je prétexte aimer manger en solitaire. Le patriarche me fait signe qu'il accepte que je m'éloigne.

Après avoir vérifié ne pas être épiée ou suivie, je vais chercher les filles. Nous embarquons dans la voiture et filons a toute allure vers le sud.

Mais nous étions bien naïve.

J'aurais pu lui échapper. Mais les enfants constituent bien plus qu'un handicap. Elles sont des poids morts qui m'entraîne vers le fond.

En moins de 30 minutes. Il est là.

J'ordonne aux enfants de courir à travers les bois.

Ce que j'ignorais est que Carlisle, Émmet, Édouard et Rosalie étaient là pour les cueillir. Heureusement, en douceur.

Je suis pour ma part en bien mauvaise posture.

Un ami m'a renseigné sur ce Major, ce dieux de la guerre comme on l'appelle !!!! Ridicule!!!!

Ridicule oui, mais cet homme est redoutable et je ne suis pas de taille.

Petite, faible , sans prédisposition au combat.

Je suis un oiseau pour le chat.

Mais je ne me laisserais pas vaincre sans combattre.

Je l'attaque, pensant que l'effet de surprise m'aiderait.

Au bout d'à peine 5 minutes d'un combat ridicule, il me plaque au sol. Impossible de bouger, il est sur moi.

Je me débat, je crie, tente de mordre mais il est bien trop fort.

Un élan de panique me submerge, me ramenant à volturi. Au fond de ma cellule.

Je revois ses vampires, des gardes pour la grande majorité, se relayer pour abuser de moi.

Je suis attaché, affamé, faible dans une cellule sombre et humide.

Je supplie Aro, de me libérer. Mais il semble prendre plaisir à se délecter de mon supplice.

Jane prend un plaisir à peine dissimulé à me torturer grâce à son don.

J'ai envie de mourir. Je suis seule, je ne sais même pas qui je suis.

Je sais que Aro, Jane, Caius m'appelle Alice.

Quand. Ils n'utilisent pas d'autres termes grossiers. Comme putain, suceuse, garce, salope, chienne , vide burnes...

Je ne veux pas que cela recommence. Je n'y survivrais pas. Et à sa réputation, ce type pourrait me faire pire.

Prise de terreur. Je ne peux que hurler et gémir des pitiés désespérés.

Jasper :

C'est enfants sont si naïfs. Mais leur « sauveuse » également.

J'avoue être un peu agacé par tout ce remue ménage.

Mais je retrouve un peu mon Alice. Sauf, qu'à l'époque, grâce à son don, elle m'aurait échappé.

Aujourd'hui, je la retrouve en version si vulnérable que j'en ai les larmes aux yeux.

Je ne veux pas jouer .je veux la stopper et la pousser à m'écouter.

Elle hurle, gémit, se contorsionne avec désespoir. J'ai le coeur en miettes.

Comment peut elle penser que je vais lui faire du mal.

Que lui ont fait ses ordures en Italie !!!

Mon don ne fonctionne pas sur elle .Elle est ma compagne et à se titre, je ne peux la manipuler.

Sa panique ne fait qu'augmenter. Il ne faut pas être emphat pour s'en apercevoir.

Sans réfléchir, je la serre contre mon torse et la berse doucement dans ce sous bois éclairé par la lune.

Elle se calme et lève ses grands yeux vers moi.

- je ne vais rien te faire. Carlisle t'a dit qui j'étais.

Alice, je t'aime profondément. Ton absence m'a plongé dans un désarroi sombre et profond. J'ai mal agit et je n'attends pas que tu me pardonnes. Mais sache que jamais je ne te ferais de mal.

- je suis désolé. Ce sont ses souvenirs... ( elle est reprise de gros sanglots)

- tu veux m'expliquer ?

- Non, j'ai trop honte.

- je le respecte. Rentrons.

Mains dans ma mains , nous prenons la direction de la maison.

- je dois aller chercher les petites.

- ( rire) , elles sont déjà à la maison .

Lisant la crainte dans son regard, je m'empresse d'ajouter.

- pas de panique. Aucun mal ne leur sera fait.

Ni par moi, ni par notre famille.

Elle doivent manger, regarder la tv... elles vont bien.

Pour la première fois, elle me sourit.

J'ai l'espoir fou que nous puissions nous retrouver.