Chapitre 3 : Un été chez les Potter

Cette fois, au lieu d'utiliser le foyer de cheminé du Leaky Cauldron, James prit la main d'Harry et fit le même tour de disparition.

Il lui dit que ça s'appelait une Apparition et qu'il apprendrait à le faire quand il sera plus grand. Harry n'était pas sûr d'être impatient de le faire. Les Apparitions étaient inconfortables et lui donnaient l'impression d'être mis en morceaux au niveau moléculaire, forcé dans une paille, puis réassembler. Alekta se secoua et émit un cri énervé.

Harry était trop occupé à regardé la maison, bouche bée.

Donc c'est ici que mon frère a eut le droit de grandir.

Il balança ce bout de ressentiment de côté. Jules allait peut-être être un gamin insupportable, mais peut-être pas, et Harry ne pensait pas grand chose de son père, mais ça ne voulait pas dire que Jules serait automatiquement déplaisant. D'un autre côté, Harry n'avait pas d'antécédents très positifs avec les garçons de son âge.

La maison, par contre. La maison était simplement magnifique.

Elle était faite de vieilles briques rouges, avec beaucoup de fenêtres soulignées de volets blancs. Le porche d'entré était éclairé chaleureusement et les portes d'entrées étaient massive, peintes en blanc avec des poignées de fer. Harry compta quatre- non, cinq étages. On pouvait faire tenir quatre Number 4, Privet Drive, dans cette maison.

"Le Manoir Potter," dit James, souriant de toutes ses dents à Harry et bondissant jusqu'en haut des marches. "Le siège ancestral de notre famille. Ta nouvelle maison."

Cet endroit n'est pas encore ma maison , songea Harry, mais il suivit James à l'intérieur avec plus ou moins d'enthousiasme, observant avec intérêt les peintures suspendues aux murs.

Les peintures qui bougeaient .

Harry recula avec un petit cri embarrassant quand le portrait le plus près cria "C'est l'héritier ! Harry Potter est de retour !"

James rit légèrement "Pardon, j'ai oublié de t'avertir- les photos et peintures bougent dans le monde sorcier," expliqua-t-il alors que les autres portraits commençait une conversation bruyante. "Ils sont basiquement des réflexions animées de la personne à partir de laquelle ils ont été faits. La plupart d'entre eux peuvent se déplacer entre les portraits, aussi." Il désigna de la tête une femme corpulente débarquant dans la peinture de trois hommes en train de jouer aux cartes. "Je peux les rendre silencieux, en tant que Lord Potter, mais en général j'évite. Ils méritent de s'amuser un peu."

Harry se dit qu'il les garderaient silencieux tout le temps quand il sera Lord, juste pour le bien de sa santé mentale.

"Jules !" cria James en direction de l'escalier massif dans le coin gauche du fond du hall d'entré. "Descend ! On a un invité !"

Harry arrangea son sac.

Le bruit de pas assourdi atteignit ses oreilles quelques secondes avant qu'un autre garçon s'arrêta en dérapant en haut de l'escalier. "Oi ! Harry !" cria-t-il, avant de dévaler les marches.

Harry oublia comment respirer.

Voir James avait était l'effet bizarre qu'a un miroir a forme. Voir Jules -son frère- était encore pire. Il était la copie parfaite d'Harry, sauf que sa cicatrice était plus grande, plus argentée, et ressemblait plus à une simple ligne qu'une forme déchiquetée. Il avait des lunettes rondes, aussi, et Harry fut soudain soulagé d'avoir pris une paire rectangulaire.

"Julian," sortit-il de sa gorge. "Heu. Salut."

Hé bien c'était putain de parfait. Tu sais faire une bonne première impression toi.

Les yeux de Julian était tout autant écarquillés. "Salut," parvint-il a répondre. "C'est étrange. Tu es... exactement comme moi."

Harry parvint à surmonter la ressemblance physique et regarder le reste de son frère.

Le haut de Julian était un T-shirt de coton simple, et il portait un short kaki de style cargo. Bon à savoir, les sorciers imitaient certains choix vestimentaires de muggle. Il y avait une sorte de tache ou de saleté sur le T-shirt rouge et ses cheveux étaient encore plus sauvages que ceux d'Harry.

Le silence traina.

Harry ouvrit la bouche même s'il ne savait pas exactement ce qu'il allait dire.

"Okay," fit James, claquant ses mains l'une contre l'autre. "Jules, pourquoi est-ce que tu ne montrerait pas sa chambre à Harry ? Je vais nous préparer de quoi manger."

"Prend a commander," dit immédiatement Jules. "S'il te plait."

James fit la grimace. "Ma cuisine n'est pas si mauvaise."

"Ouais, mais elle n'est pas génial," dit Jules. "Et c'est la première nuit d'Harry ici."

"Bon point. Pizza semble ok ?"

"Um, oui . Avec du pepperoni. Et... de la saucisse."

"Des légumes, aussi. Souviens toi, tu dois manger sainement pour avoir un corps sain.

"D'accord, ces trucs pimentés."

Harry cligna des yeux, toujours en train d'essayer d'assimiler la conversation à bâtons rompus. Dudley ne parlerait jamais comme ça à Oncle Vernon. Comme un... tellement amical.

"Uh. N'importe quoi fera l'affaire. Je n'ai pas vraiment eut de pizza avant."

Jules parut choqué. "Quoi ! Comment tu a pu ne pas en avoir ! Les pizzas sont géniales. Papa, est-ce qu'on peut en avoir trois ?"

James sourit. Ça ne paraissait même pas vraiment forcé. "Trois pizzas, ça arrive tout de suite."

"Ta chambre est par là," dit Jules, avant de trainer Harry en haut des escaliers, bavardant à propos des portraits et de comment il avait passé la mâtiné à nettoyer la chambre parce qu'elle n'était pas loin de la sienne et qu'il y gardait des trucs de temps à autre et de comment il ne pouvait pas attendre d'emmener Harry dehors et de lui apprendre à voler et de comment il ne pouvait pas croire qu'il avait un frère-

Harry fit de son mieux pour se rappeler de comment respirer et marcher sans trébucher en même temps.

"Et voila," fit Jules, ouvrant la porte d'un geste. "Elle est un peu plus petite que la mienne, mais beaucoup de pièces sont fermées parce qu'on est que deux dans cette maison depuis très longtemps et c'était une de celles qu'on pouvait préparer le plus rapidement-"

"C'est très bien," l'interrompit Harry. "Vraiment."

"Okay, cool," dit Jules.

Harry tenta d'ignorer à quel point il se sentait soulager d'avoir une vrai chambre, et une grande en plus- plus grande que les deux chambres de Dudley, à sa grande satisfaction. Le grand lit était tapissé de rouge et or sur bois marron chaud ; il avait des étagères et une grande armoire et un bureau et un pouf et un fauteuil dans le coin et une grande fenêtre donnant vu sur la pelouse du jardin de derrière, qui s'adossait à une forêt.

Jules se jeta sur le lit d'Harry. "Est-ce que tu aime la couverture ? J'ai aidé papa à la choisir. On en a pas mal dans le grenier avec des charmes de préservation. Elles avaient toutes le même genre de couleur mais celle-là était la plus chaude. Rouge et or sont les couleurs de Gryffindor. Papa t'as parlé des Maisons, pas vrai ? J'suis sûr qu'on va tous les deux être chez les Gryffindors- c'est la meilleur maison !"

Harry pris une inspiration profonde et envoya son meilleur sourire à Jules. "Ouais, c'est vraiment génial- Je, heu, j'ai un peu besoin de... me changer, et tout," dit-il, agitant une main vaguement dans l'air. "Et- désolé, ça a juste- été une très longue journée, et j'apprécierai- quelques minutes avant le dîner-"

"Oh ! Ouais, d'accord." Jules roula hors du lit avec aise. "Je toquerai quand la pizza sera là, d'accord ?"

"Pas de problème. Merci."

Harry lui ferma la porte à la tête et reposa son front contre le bois pendant un long moment.

Respire. Respire. Tu vas bien. Respire.

Il se concentra sur le bois frais contre ses doigts et son front jusqu'à ce que les choses ne lui paraissent plus autant constituer une vague infinie s'écrasant contre sa tête, et il se tourna.

La chambre était presque trop grande. Harry ne pouvait pas imaginer posséder assez de choses pour utiliser tout l'espace. Ne pouvait pas imaginer considérer cet endroit assez comme sa maison pour ranger des vêtements dans l'armoire et des livres sur les étagères et laisser sa vie prendre racine ici.

Pour l'instant, il laissera tout dans son coffre.

Harry se délesta de la cape d'été et échangea sa tunique pour un simple T-shit noir, un des rares formats qui avait ressemblé à des vêtements muggles normaux chez le tailleur. Il mordilla sa lèvre pendant une minute avant de mettre des jeans et de garder ses botte en cuire de dragon. La baguette de houx se retrouva dans sa poche arrière. Il plaça les vêtements qu'il portait dans son coffre, le re-miniaturisa, et le rangea à nouveau dans son sac. Puis il changea d'ais et sortit le coffre pour le placer au pied du lit, à sa taille normale. Il pouvait faire au moins cette concession. Mais il n'allait pas sortir quoi que ce soit, au cas où il ait besoin de partir rapidement.

Ceci fait, il se tint au milieu de sa nouvelle chambre, sans rien à faire.

Harry soupira lourdement. Avec James là, Pétunia n'avait pas osé refuser quand Harry avait demandé s'il pouvait prendre certains des vieux livres de fictions muggle de Dudley avec lui. Il avait choisit ses huit favoris et James les avait rangé dans un sac avec un charme d'expansion indétectable. Harry aurait pu lire un de ceux-là maintenant, mais il n'avait pas envie d'aller traquer James aussi tôt pour les demander.

Il parcourut sa magie sans baguette juste pour être sûr qu'il ne l'avait pas perdue maintenant qu'il avait une baguette. Tout fonctionnait parfaitement, du charme de chaleur à l'invocation de lumière, de la lévitation à la pousse de ses cheveux. Il verrouilla et déverrouilla même la porte une ou deux fois, mais quand il essaya sur son coffre, sa magie glissa et s'éloigna du verrou. Ce qui montrait au moins que les protections et le mot de passe fonctionnaient.

D'accord. Donc il avait toujours accès à sa magie sans baguette. Il devrait continuer de la travailler, voir s'il pourrait apprendre de nouveaux tours...

Harry soupira et sortit le livre de Charmes. Ils étaient arrangés alphabétiquement mais s'il le tapotait avec sa baguette et disait "facile", tous les charmes considérés comment étant de niveau débutant brillaient d'une douce couleur menthe. Il le feuilleta et tenta un charme de lévitation simple- "Wingardium leviosa !" -sur son sac quelques fois avant qu'il ne s'élève, instable, dans les airs. Il fronça des sourcils, se concentra, et le sac se stabilisa.

Un peu d'expérimentation et Harry pouvait faire léviter des choses sans mots. Il avait beaucoup plus de contrôle avec sa baguette, remarqua-t-il, sur le mouvement de la chose qu'il faisait léviter, et ça le fatiguait beaucoup moins. Il commença à léviter plusieurs choses en même temps et arriva à quatre oreillers dans les airs avant qu'il ne les fasse tomber. Quand il lévitait plusieurs choses, Harry découvrit qu'il avait toujours besoin de l'incantation.

Quelque chose sur quoi travailler.

Il ramassa sa baguette et la fit tourner un peu entre ses doigts, allongé sur le lit. C'était assez agréable de pouvoir simplement se relaxer. Cette journée avait été absolument épuisante , et maintenant il venait juste de passer trente minutes à pratiquer sa magie...

Quelqu'un frappait à la porte. "Oi ! Harry ! Les pizzas sont là !"

Harry ouvrit les yeux et enregistra le haut plafond, la chambre. C'est vrai. Sorcier. Père. Frère. Pizza.

Son estomac grogna, lui rappelant à quel point de la nourriture semblait être une bonne idée.

Harry fourra la baguette de houx dans sa poche et ouvrit la porte.

Jules indiqua les escalier d'un coup de tête. "La cuisine est par là."

"Est-ce que tu marches toujours jusque là pour manger ?" demanda Harry. Ils descendaient un escalier différent, un plus petit construit dans le mur au lieu du grand qui descendait dans le hall d'entré.

Jules haussa des épaules. "Je suppose. Ça semble pas vraiment important."

"Est-ce que papa cuisine d'habitude ?"

"Ouais, lui ou les elfes de maison."

"Elfes de maison ?"

Jules fit la grimace. Il était tellement expressif. Harry ne savait pas comment son jumeau pouvait être confortable, en portant ainsi ses émotions, ouvert au monde. "Ils ressemblent un peu à des gobelins sauf qu'ils sont moins tranchant, et plus petit. Ils sont liés au service de la famille qui vit dans leur maison."

"Donc de l'esclavage."

Jules eut l'air horrifié. "Non ! Ils aiment servir. C'est la plus grande honte pour un elfe de maison, d'être renvoyé."

"Hm." Harry devrait aller voir ça lui-même, mais il supposait qu'il allait plus ou moins croire Jules pour l'instant. "Comme les brownies*, je suppose."

"Je vais supposer que tu ne parle pas de la pâtisserie et passer à autre chose," dit Jules.

Alors tu peux avoir du répondant. Peut-être qu'il y a encore de l'espoir pour toi. "Et ils font la cuisine ?"

"Ouais. En général il n'y a que quelques minutes entre le moment où j'entre dans la cuisine et celui où la nourriture est prête. Ils ne font pas très bien les pizzas, pour une raison ou une autre. C'est peut-être juste les nôtres – Bidda et Corker sont tous les deux un peu vieux, et Marnee est... étrange. Tu verra."

"Est-ce qu'ils prennent des demandes?" demanda Harry, songeant au pain naan et au curry épicé dont il avait mangé les restes quand Tante Pétunia avait été persuadée de prendre à emporté une fois. Aucun des Dursley n'avaient aimé le piment et elle lui avait donné tous les restes. Ça avait été un repas fantastique.

"Ouais, on t'expliquera," dit Jules. "Comment c'était avec les muggles ? Est-ce que leurs photos ne bougent vraiment pas ?"

"Heu, non. A moins que tu n'ailles voir un film, c'est à dire... une séquence d'évènement, enregistrés pour pouvoir les rejouer après. Sauf que les films sont des fictions. Ils n'interagissent pas du tout avec toi."

"Donc pas comme des portraits," dit Jules. "Attend, on en a de Sir Lucas au quatrième étage et il refait le même tournois de joutes encore et encore et ne parle à personne- est-ce que c'est à peu près ça ?"

"On dirait que c'est pas loin en tout cas," dit Harry.

"On pourra aller voir un film un jour ? Comment on fait ça ? Où est-ce qu'ils sont gardés ?"

Harry fit de son mieux pour expliquer le principe du cinéma et fut soulagé quand ils arrivèrent à la cuisine et la présence de nourriture distrait Jules.

Il était à peu près sûr que le papotage hyperactif de Jules tantôt avait simplement été causé par l'excitation, et que maintenant que son frère s'était un peu calmé, il y aurait... de la curiosité. Harry espérait qu'ils pourraient être amis, au moins, bien qu"il savait qu'il n'appellerait pas Jules son frère autrement que par le sang avant un long moment. Et il ne pensait pas jamais appeler James Papa.

Jules et James se jetèrent sur les pizzas. Harry protégea ses deux tranches et écouter leur conversation gênée et maladroite; elle était perturbée par sa présence. La dynamique à deux personnes de la maison avait été fondamentalement dérangée.

Harry détestait être celui qui gâchait les choses.

Les pizzas étaient bonnes, au moins, et l'atmosphère se réchauffa un petit peu. Harry devait naviguer avec précaution autour de toutes les questions de Jules à propos de grandir comme un muggle, mais la plupart d'entre-elles se centraient autour du fonctionnement du monde muggle, et pas spécifiquement le rôle qu'y avait eut Harry, ce qui rendait cela en quelque sorte plus simple. James semblait être impossiblement tendu, mais Harry l'ignora pour se concentrer sur Jules. Petit à petit.

Jules semblait un peu marcher à tâtons autour d'Harry, lui aussi, mais ça aurait pu être pire. Ils auraient pu se haïr à vu.

Même si c'était toujours bizarre de regarder quelqu'un d'autre et voir une image miroir de lui-même lui rendre son regard.

Harry regarda la quantité de nourriture que Jules mangea, et resta une part en dessous de son frère, gardant un œil sur James pour être sûr qu'il ne mangeait pas plus que ce qui était autorisé. Mais James ne semblait pas se préoccuper de si Harry mangeait beaucoup ou peu.

Même s'il n'avait pas vraiment faim, il prit une tranche de plus que Jules.

James ne dit rien.

Harry la mangea lentement, attendant une réaction, mais James ne sembla pas remarquer, et encore moins s'intéresser, à qui d'entre eux mangeait le plus. Harry décida que c'était un point en sa faveur. Au moins Jules avait eut une éducation décente.

"Papa, il fait toujours jour dehors," dit Jules, tournant des yeux suppliant vers James. "Est-ce que je peux emmener Harry voler ?"

Voler . Alors ça ça parait intéressant. Harry voulait désespérément essayer. Mais il était aussi épuisé, et il avait passé assez de temps à cuisiner et nettoyer avec peu de sommeil derrière lui pour savoir que, plus il sera fatigué, plus il sera maladroit.

"Aujourd'hui n'est peut être pas le meilleur moment," dit-il. "Ça a été une longue journée, je suis super fatigué. Peut-être plutôt demain ?"

"D'accord," dit Jules, haussant des épaules et retournant à sa dernière part de pizza.

"Et je me disais qu'on pourrait te donner un tour de la maison," dit James.

Harry inclina la tête. "J'aimerai bien." Il prévoyait d'explorer de lui-même, bien sûr, mais avoir un guide lui indiquerait clairement dans quelles parties de la maison il n'était pas autorisé, et lui donnerait une chance de poser des questions, de trouver où se trouvaient les limites.

Il devra écrire à Nott dans les prochains jours. Avec un peu de chance, Alekta savait déjà plus ou moins comment délivrer le courrier. Il l'avait laissée sortir de sa cage et le faucon s'était immédiatement envolé pour aller chasser.

"James ?" dit-il avec hésitation. "Aujourd'hui, tu as... tu t'es beaucoup énervé à propos de Theo Nott. A quel point les Death Eaters sont-ils encore dangereux ?"

James posa lentement sa serviette.

Jules croisa le regard d'Harry, soudain sérieux. "Ils sont toujours là," dit-il. "Certains d'entre eux. Et beaucoup de croyances des sangs-purs sont toujours là aussi. La famille Nott est l'une d'entre elles. Est-ce que tu as rencontré leur fils ?"

"Oui," dit Harry, se demandant comment exactement formuler ça. "Je, heu, je l'ai croisé quand j'achetais mon télescope aujourd'hui. On a un peu parlé."

"Les Notts sont une vieille famille," fit James. "Je pense qu'il y avait quelques uns de leurs cousins qui ne se sont pas impliqués dans la guerre, mais la branche principale... ils supportaient complètement Tu-Sais-Qui.

Harry fronça des sourcils à Jules. "Est-ce que tu connais Theo Nott ?"

"J'aimerai ne pas le connaitre," grommela Jules. "Ouais, il vient à une majorité des même fêtes, galas, et autres que moi."

Harry envoya un regard confus à James.

"Jules est le Garçon Qui à Survécut," dit James, avec un regard fier en direction de son fils cadet. "Ça s'accompagne de beaucoup d'attention de la part des médias. On organise un gala de charité tous les Noëls ; je dirige un camp d'entrainement de Quidditch en son nom pour les enfant de familles qui ne peuvent pas se permettre des colonies de vacances en été. Des trucs comme ça."

"Ils ont écrit des livres," dit Jules, paraissant vaguement horrifié. "Des livres pour enfants, est-ce que tu imagines ? Jules Potter et la femme de neige bourrue. C'est ridicule. Je suis destiné à me battre contre des sorciers Noirs, pas à me balader un peu partout pour faire ami-ami avec des bonhommes de neige enchantés."

"Jules," le réprimande James gentiment. Et sans effet.

Harry tenta de ne pas rouler des yeux.

Mais-

"Alors tu vas à des événements sociaux," dit-il. "Avec... d'autres enfants sang-purs."

"On a pas vraient le choix," dit James. "Les adultes les utilise pour les négociations politiques et pour améliorer leurs réseaux. En tant que chef auror et possesseur d'un siège au Wizengamot, je suis officieusement obligé d'être à ces trucs. Les enfants jouent dans la maison de la famille hôte pendant qu'on parle et n'importe quel frère ou sœur plus âgé supervise. Ça arrive, oh, quelques fois dans une année."

Harry décida de poser des questions sur les autres enfants dans son groupe d'âge plus tard, quand il n'était pas trop fatiguer pour réfléchir correctement. Il ajouta ça à sa liste mentale sans-cesse grandissante de questions.

"Ta question de base, par contre- ce n'est pas tant les Death Eaters que les sorciers Noirs en général," expliqua James. "Il y a toujours quelques sorciers ou sorcières avec une baguette et une envie de faire de mauvaises choses. Ça immortaliserait le nom de n'importe qui de mettre le Garçon Qui à Survécut en terre. Jules est une cible."

Le frère d'Harry était une célébrité avec énormément de pouvoir social et d'importance culturelle, et aussi une cible mouvante pour n'importe quel sorcier au désir de grandeurs criminelles prometteur. Fantastique.

"Pourrais-je aller dans ma chambre ?" demanda-t-il doucement. "Je... suis vraiment fatigué."

"Oui, bien sûr," fit James, paraissant surpris. "Est-ce que tu te souviens du chemin ou-"

"Je vais m'en sortir, merci," dit Harry.

James hocha la tête. "Si tu as besoin de quoi que ce soit, utilise le nom "Corker" pour appeler un elfe de maison. Il s'en chargera pour toi. La chambre est ok ?"

"Elle est parfaite," dit Harry, n'ayant à feindre qu'une petite part de son enthousiasme.

"Bien," fit James avec un soulagement visible. "D'accord, à demain."

Harry sortit de la pièce et fit attention à laisser ses pas s'éloigner bruyamment de la pièce avant de revenir silencieusement pour écouter.

"-plutôt silencieux," disait Jules. "C'est bizarre. Il est bizarre."

Harry plissa les yeux.

"Hé bien," fit James après une pause qui indiquait à Harry qu'il ne protestait pas. "il a eut une enfance très différence de la tienne." Je n'ai pas eut d'enfance grâce à toi James Potter. "Vous deux vous ressemblez peut-être, mais vous n'alliez pas juste vous connecter comme les jumeau Weasley."

"Je sais mais-" Jules interrompit avec un son frustré. "Est-ce qu'on va... le dire aux gens ? Les papiers vont devenir fous avec ça, pas vrai ?"

James soupira. "Très probablement, oui. Je parlerai à Ethan demain ou le lendemain pour voir quand et comment on révélera l'existence d'Harry. Pour l'instant, je suppose que... la meilleur chose à faire ait d'essayer de l'aider à s'ajuster. Être sûr qu'il ne soit pas trop loin derrière les autres quand les cours commenceront."

"D'accord," dit Jules. Une pause. "Je dois l'inviter avec tous mes amies, pas vrai."

"Ce serait impoli si tu ne le faisait pas," dit James.

Harry décida rapidement d'accepter au moins une de ces invitation, même s'il ne se sentait pas de parler à des gens, juste pour énerver Jules Potter. Qui apparemment n'était pas beaucoup moins insupportable que James.

"Je suppose..."

Harry décida qu'il en avait assez entendu et remonta discrètement à l'étage supérieur jusqu'à sa chambre.

Ce n'est qu'une fois sa porte fermée qu'il laissa ses mains trembler et ses yeux brûler. Il regarda d'un air sombre les ombres de la chambres, remarquant à peine Alekta quand elle s'envola pour se percher sur son épaule, à peine conscient qu'il avait levé une mains tremblante pour la caresser.

Donc James et Jules pensaient qu'il était étrange. Trop silencieux, trop différent.

Anormal.

Harry lança un regard noir au livre de charmes posé sur son bureau. Très bien. S'ils pensaient qu'il était bizarre, il le serait. Si les amis de Jules ne l'aimaient pas, il se ferait simplement ses propres amis, ou peut-être pas, en fonction du genre de personne qu'il rencontrera. S'il ne trouvait personne -hé bien, il s'en était parfaitement sortit pendant toutes ces années sans amis de son âge. Il pourra en gérer quelques unes de plus.

Et pendant ce temps, il sera meilleur que Jules. Il sera meilleur que tout les amis de Jules. Il prouvera qu'ils auraient dut le garder, que James Potter était dans l'erreur pour ne pas vouloir de lui.

Si ça faisait de lui quelqu'un d'anormal pour eux, il vivra avec. Anormal veut simplement dire différent. Les gens étaient effrayés des choses différentes. Si sa famille stupide pensait qu'il était anormal, alors il pourra les rendre effrayés de lui, parce qu'il ne se souciait pas d'être différent de ceux qu'il n'aimait pas.

Harry ferma les yeux et laissa sa résolution s'ancrer dans son esprit comme une pierre, puis il déplaça gentiment Alekta sur sa perche et se changea dans ses nouveaux pyjamas avant de s'installer dans son nouveau lit.

Harry se tourna.

Il faisait tellement chaud... les Dursley devaient avoir allumer le chauffage dans le placard pour une fois... Et son pyjamas était étrangement doux...

Quelqu'un frappa à la porte.

"J'arrive, Tante Pétunia," fit Harry aussi fort qu'il le pouvait, avant d'ouvrir les yeux.

Oh. C'est vrai. Manoir Potter. Sa vraie famille. Magie.

Harry sortit du lit d'un bon et ouvrit rapidement la porte.

"Tante Pétunia," dit Jules. "La sœur de Maman ?"

"Ouais," dit Harry sans s'étendre. Il ne voulait pas parler des Dursley. Ou de James. Ces deux choses ruinerait sa bonne humeur actuelle.

"Je veux la rencontrer un jour," dit Jules.

"Non, tu ne veux pas. Elle n'est pas très gentille." Harry fit un pas de côté et Jules fit exactement ce à quoi il s'attendait, entrant directement dans la chambre, et faisant paraitre la chambre beaucoup plus petite d'une façon ou d'une autre. Il sauta sur le pouf d'Harry.

"Où sont tes vêtements ?" demanda Jules, regardant le placard à moitié ouvert avec un froncement de sourcils.

Harry indiqua son coffre.

"Tu n'as pas encore déballé ?"

"On ne dirait pas qu'il y ait vraiment d'intérêt," fit honnêtement Harry. "On part pour l'école dans un mois."

"Je suppose." Jules regarda le coffre. "Tu as tes livres scolaire, pas vrai ? Ils ont pas l'air ennuyant ? J'ai juste envie d'apprendre des mauvais sorts." Il sortit sa baguette et l'agita. "Est-ce que tu connais déjà des sorts ?"

"Heu- un peu," dit Harry.

"Lesquels ?"

"Le charme de lévitation. Reparo."

"Je fais ceux là depuis des siècles ," fit Jules rudement.

Harry cligna des yeux. Et dire qu'il pensait qu'il s'en sortait bien. Pendant une seconde, il sentit ses entrailles être envahie par l'embarras, puis il le délogea et se décida à travailler d'avantage.

"Est-ce que je peux voir ?" dit Jules, souriant.

Harry pointa sa baguette en direction du pouf. " Wingardium leviosa ! "

Jules glapit quand le pouf s'éleva lentement mais progressivement à un pied au dessus du sol.

Harry serra les dents et se concentra, bataillant pour le garder stable. Il ne pouvait garder un objet aussi grand, et supportant autant de poids, au dessus du sol que pendant un moment.

L'atterrissage fut un peu brusque, mais au moins il ne laissa pas Jules tomber au sol.

"Génial," dit Jules. "J'ai pas lever quelque chose d'aussi grand pour l'instant. Est-ce que je peux essayer ?"

Il commença à se lever du pouf, mais Harry n'était absolument pas près à faire assez confiance à Jules pour le laisser léviter Harry autour de la chambre. "Montre moi quelque chose d'autre ?" fit-il précipitamment. "Un- un sort que je ne connais pas."

Jules réfléchit pendant une seconde. "Okay... Oh, je sais. Papa utilise celui-là quand on joue au Quidditch." Il pointa sa baguette en l'air et dit, " Aquafy ! "

Un jet d'eau sortit de sa baguette, s'arqua dans les airs, et disparut avant de toucher le sol. Jules montra à Harry comment boire du jet, puis dit " Finite ," finissant le sort.

"Cool," dit Harry, qui ne trouvait pas réellement ça vraiment cool.

Jules sourit. "Celui là est drôle. Je connais aussi le sort croche-pied, mais je n'y arrive pas encore très bien."

"Quels sont les... mots ?" dit Harry.

"L'incantation," corrigea fièrement Jules. Harry résista à l'envie de lancer l' Aquafy dans la tête de Jules, principalement parce qu'il n'était pas sûr d'y arriver au premier coup et que ce serait gênant s'il n'y arrivait pas. " Fallo ambulare. "

Harry l'enregistra et se pencha vers son coffre, murmurant le nouveau mot de passe - Firedrake , d'après un personnage d'un de ses livres favoris- et l'ouvrit au compartiment vêtements.

"Bref. Papa n'est pas encore réveillé, soit ça soit il a dut aller travailler tôt, donc je me disais qu'on pourrait demander un petit-déjeuner aux elfes de maison et te mettre sur un balais," dit Jules.

Est-ce que tu peux penser à quelque chose d'autre que voler ? "Ça me va."

Harry sortit un haut gris, un jean et ses bottes, parce que Jules portait un T-shirt et un autre short cargo, et il ne voulait pas être mal habillé pour quoi que ce soit. Puis il hésita -à l'école, en gym, la plupart des enfants se changeaient ensembles, mais Harry ne l'avait jamais fait. Peu importe combien il se faisait taquiner pour ça, se cacher dans une salle de bain valait mieux que montrer ses cicatrices à tout le monde. Et Jules n'avait pas besoin de les voir pour l'instant.

"Je- désolé, ça doit être un truc de muggle, mais je- n'aime pas me changer en face des autres," dit-il, trébuchant un peu sur ses mots. "Est-ce que tu peux-"

"Oh ! Ouais, bien sûr." Jules glissa du pouf et fourra sa baguette dans sa poche. "On se voit en bas. Oh, et j'ai quelques amis qui arrivent plus tard dans la journée. On avait prévu ça avant que j'apprenne pour toi, et maintenant que tu es là tu va pouvoir rencontrer tous ceux de ton âge. On peut voler un moment et ensuite rentrer pour manger avant qu'ils n'arrivent."

Harry fixa la porte après que son frère soit partit.

Des gens. En plus du chaos des dernière vingt-quatre heures, on lui demandait maintenant de gérer des gens.

Harry tenta de calmer sa respiration avant qu'il ne plonge dans l'hyperventilation. Il s'en était bien sortit avec Nott hier. Ok, ce n'était qu'un seul autre garçon au lieu de plusieurs, et Nott paraissait très correct, ce qu'il doutait que les amis de Jules seraient.

Je vais m'en sortir. Je vais m'en sortir. Harry s'agrippa à sa baguette et se changea aussi vite qu'il le pouvait, décidant qu'il aurait sûrement besoin de nourriture pour tenir la journée.

Les elfes de maison étaient aussi doués que Jules l'avait dit. Harry entra dans la cuisine et trouva son frère assis à la vieille table massive en face d'un immense plat d'œufs brouillés, bacon, toast, flocons d'avoines, et tranches de pomme. Il y avait un plat identique de l'autre côté de la table.

"Tout est pour moi ?" vérifia Harry, yeux fixés sur la nourriture. C'était plus que ce qu'il n'avait jamais mangé en une seule fois de sa vie.

"Ouich," dit Jules, avant d'avaler bruyamment. "Si c'est pas assez, les elfes en amèneront plus."

Harry changea la direction de son regard de son plat à son frère. "Pas moyen que je mange... tout ça !"

Jules haussa des épaules. "Tu verrais Ron. Il peut manger le double de ça. Sans parler des jumeaux."

Harry se souvenait que James avait parlé d'une paire de jumeaux, mais pas d'un Ron. "Qui sont-ils ?" demanda-t-il en entament son repas, qui était délicieux. Il pouvait vraiment apprécier les bénéfices des elfes de maison.

"Weasleys," dit Jules. "Ils sont une grande ancienne famille, alliée aux Potters. Ils ont pleins d'enfants. Les jumeaux, Fred et George, ont deux ans de plus que nous. Ron a notre âge, et Ginny un an de moins. Ron est mon meilleur ami. Lui, les jumeaux et Ginny vont venir aujourd'hui."

Harry se contenta d'acquiescer. Avoir à manger dans la bouche était un bon moyen de ne pas avoir à parler. Il avait grandit en étant silencieux et il pensait déjà que James et Jules parlaient trop pour lui.

Jules, heureusement, semblait content de se détendre et manger sans parler.

Harry l'observa du coin de l'œil, puis jeta un regard à sa vieille montre abimée à son poignet, se demandant combien de temps Jules pouvait rester silencieux.

Un temps impressionnant de trois minutes plus tard, Jules avait finit de manger et plaçait ses coudes sur la table. "Prêt ?"

Est-ce que j'ai l'air prêt ? voulait lui répondre Harry d'un ton acerbe. Il baissa les yeux vers la nourriture restante dans son assiette et décida qu'il ne devrait probablement pas manger plus que ça de toute façon. Son estomac était habitué à de petits repas, et il s'était goinfré les quelques fois que Tante Pétunia le laissait manger autant qu'il voulait et finissait toujours pas vomir dans les toilettes plus tard. Il aura à s'habituer à des repas complets. "Ouais, j'ai finis."

Jules le tira hors de sa chaise et jusqu'à l'arrière de la maison, sur la pelouse qu'Harry pouvait voir de sa fenêtre. Il y avait un petit abri dans le jardin, contre l'arrière de la maison. Jules plaça une main sur le verrou et dit "Ouvre," et le verrou cliqua pour les laisser entrer.

Harry cligna des yeux, les laissant s'ajuster à l'obscurité de l'abris. Jules se saisit quelque chose et le lança à Harry, qui sursauta et l'attrapa de justesse.

Un balais. Bien plus fin que ceux qu'il avait vu dans la chambre forte. Celui-là avait même des repose pieds. Il était plus grand qu'Harry lui même et vibrait presque de potentiel.

Sa prise se resserra.

"Ce sont des Cleansweep Dix," dit Jules. "Papa m'a promis un Nimbus Deux-Milles si j'arrive à entrer dans l'équipe de Quidditch de Gryffindor, mais pour l'instant on est coincés avec ces vieux là." Il avait un balais identique à celui d'Harry à la main.

"Les Cleansweep Dix ne sont pas bien ?" demanda Harry.

Jules haussa des épaules, tout en ouvrant la marche hors de l'abri. "Ils sont sortis l'année dernière, donc je suppose qu'ils sont décents. Pas les meilleurs, par contre."

Il rappelait inconfortablement Dudley à Harry. Trente-six ! L'année dernière j'ai eut trente-huit cadeaux ! Harry fit de son mieux pour s'accrocher à sa bonne humeur.

"Ok, pose le au sol," indiqua Jules. Harry l'imita, se tenant juste à la gauche de son balais.

"Tend ta main et dit Up !" Quand Jules le fit, le balais sauta du sol jusqu'à sa main avec un smack.

"Up !" dit Harry, se sentant idiot. Mais le balais sauta dans sa main presque aussi vite que l'avait fait celui de Jules.

"Bien," fit Jules.

Il montra à Harry comment s'assoir sur le balais, comment tenir la poignée, et où ses pieds iront.

"Ensuite tu fais juste ça," dit Jules, avant de pousser gentiment contre le sol, de façon à ce qu'il flotte un peu au dessus de la terre. Il se pencha et son balais tourna dans un cercle lent, et Harry plissa des yeux, regardant la position de Jules, ses pieds, la façon dont il se penchait en avant. "Essaie."

Harry prit une profonde inspiration et poussa contre le sol.

Le charme d'amortissement placé sur le balais entra en action, Harry sentit le sol s'éloigner de ses pieds, et ne put arrêter le grand sourire qui s'étendit sur son visage.

"Pas vrai ?" fit Jules en souriant lui aussi. "C'est génial."

"Ouais," répondit Harry dans un souffle. "Ok, comment est-ce que je-"

Il entendit le vent à côté de lui, suivit d'un whoop ! et Jules était partit, accélérant en direction de la maison.

"Gamin," cria Harry après lui, mais Jules disparut.

Il soupira. Baissa le regard vers le sol. Se pencha un peu en avant et poussa vers le bas -son balais plongea lentement vers la terre.

Il marqua une pause, se tenant sur place, regardant vers la maison. Il devrait probablement ranger le balais et aller à l'intérieur pour attendre jusqu'à ce que James ou Jules soient dans les environs pour continuer.

Ce serait la chose intelligente à faire.

Mais -il avait quelque chose à prouver. Qu'il était aussi bon que Jules. Qu'il n'était pas une erreur. Et Harry savait qu'il ne serait pas instantanément aussi bon au vol que Jules, mais il ne serait pas non plus le faible qui ne pouvait pas voler.

"Okay," murmura-t-il, donnant un nouveau coup au sol. Un léger, de façon à ce qu'il ne soit qu'environ deux pieds du sol. "Okay, bien lentement..."

Il expérimenta avec des mouvements lents, subtiles, se penchant d'un côté ou de l'autre, prêtant attention à ne jamais surcompenser et ne jamais faire quoi que ce soit de trop drastique. Il pouvait aller en haut et en bas, se tourner des deux côté sur place, et faire de grands cercles au dessus de la pelouse, quand il entendit un bruyant slam en provenance de la maison.

Harry leva brusquement la tête avant qu'il ne réalise que c'était simplement le bruit d'une porte claquée. Le mouvement le déséquilibra et il dut se débattre un moment pour rester sur le balais. Quand il regarda à nouveau en direction de la maison, rien ne semblait avoir changé.

Il vit un petit étang retiré, au niveau de la barrière formée par les arbres, près du côté est de la maison, et dirigea le balais dans cette direction. S'il voulait essayer quoi que ce soit de plus compliquer, il préférait risquer de tomber dans l'eau que sur la terre ferme.

L'étang était grand, environ de la taille du parking de la bibliothèque. Harry fit quelques cercles autour avant d'oser aller plus haut et tenter quelques plongeons, se rétablissant toujours bien au dessus de l'eau mais se rapprochant de la surface à chaque fois. Sa vitesse tournait l'air chaud de Juillet en une brise fraiche contre son visage et il avait l'impression de pouvoir surpasser n'importe quoi. Harry ne pouvait pas arrêter de sourire. Il ne voulait jamais avoir a abandonner cette sensation.

Il plongea en direction de l'étang et osa s'approcher de l'eau, traçant une ronde serrée autour de l'étang, puis décida sur un coup de tête d'enlever un de ses pieds du repose pieds et de laisse ses orteils effleurer l'eau.

"Yaaaaaah!"

Un flou de rouge et bleu passa rapidement à côté de l'épaule d'Harry. Rapidement suivit d'un autre.

Il s'arqua violemment pour s'en éloigner. Du côté du pied qui n'était pas sur le balais.

Et en l'espace d'un instant, il s'écrasait dans l'eau.

Il s'agita et se débattit. Le haut et le bas perdirent sens. Il y avait de l'eau autour de ses oreilles, de l'eau dans son nez et ses yeux, et tout ce à quoi il pouvait penser était la fois où Dudley et Piers avait passer une heure à l'enfoncer dans et hors de l'eau, le maintenant jusqu'à ce qu'il commence à se débattre, cette fois au lac trois ans auparavant, et qu'il ne pouvait pas nager-

Et ensuite une main s'accrocha à son haut et le sortit de l'eau.

Harry s'étouffa et toussa et se débattit. Il devait s'éloigner de peu importe qui le tenait-

"Harry !" cria quelqu'un, et le choc d'entendre son nom le ramena. Harry se débarrassa de l'eau qu'il avait dans les yeux, et secoua la tête pour se débarrasser de celle qu'il avait dans les oreilles, et se perçut rapidement le groupe d'enfant debout sur la berge, en train de rire de lui.

Celui qui l'avait sortit de l'étang était un garçon légèrement plus âgé, aux cheveux violemment rouges et au haut bleu trempé. "Ca va, mec ?"

Quelqu'un sur un balais glissa habillement à côté de lui. Harry passa de l'un à l'autre, confus. Des jumeaux.

Les jumeaux Weasley.

"Désolé pour ça," dit Jumeau Balais. "On ne voulait pas-"

"-que tu tombes dedans," dit Jumeau Étang. "Voulait juste-"

"-te surprendre, vraiment."

"Considérez mon surpris," dit Harry sèchement. Les jumeaux souriaient tous les deux, mais il y avait un éclat intelligent dans leur yeux et le regard qu'ils échangèrent qui indiquait qu'il avaient au moins réalisé qu'ils avait appuyé sur un bouton plus sensible que prévu.

"Tu ne sais pas nager, alors ?" fit Jumeau Étang.

"Comment t'as deviné ?" grogna Harry, s'extirpant de l'étang en lançant un regard noir au groupe d'enfants de son âge qui riait toujours, un peu sur le côté, autour de la rive et près de la maison.

Jumeau Balais atterrit et tendit son Cleansweep à Harry. "Oh, peut être juste le fait que tu ais eut une foutue crise de panique."

"Un indice assez grand ça," acquiesça Jumeau Étang.

Harry les regarda l'un après l'autre. Il n'aurait jamais été capable de les discerner si ce n'est pour le fait que l'un d'entre eux était complètement trempé. Bien que Jumeau Balais semblait juste un peu plus sauvage, d'une certaine façon, que l'autre.

"Quel dommage," dit Jumeau Balais.

"Il reste tout un été,"

"Serait une honte de le gâcher."

"Je suis Fred, au passage."

"Non, je suis Fred. Tu es George. Honnêtement, est-ce que Maman t'as encore donner un coup d'horloge sur la tête ?"

Ils pouffèrent tous deux, mais Harry se tendit. La mère des Weasleys-

Les jumeaux regardèrent la tête d'Harry et leur rire mourut. "C'était une blague, mec," dit Balais Jumeau. "Elle n'irait pas vraiment..."

Il ne finit pas sa phrase, les jumeaux partagèrent un autre regard chargé, et Harry sut qu'ils assemblaient quelques unes des pièces ensembles.

"Je suis Harry," dit-il. "Je vous remercierait bien pour m'avoir sortit de l'étang, sauf que vous êtes la raison pour laquelle j'y étais de base."

George/Fred/Jumeau Étang haussa des épaules impénitent. "C'est juste. On peut-"

"t'apprendre," ajouta l'autre. "Geste pour montrer nos bonnes intentions et tout ça."

Harry les regarda. Il n'était pas sûr de ces deux là pour le moment, mais au moins ils ne se moquaient pas de lui comme les autres. "Marché conclus."

Jumeau Balais claqua Harry au dos. "Viens, allons retrouver le reste des bébés."

"Je ne suis pas un bébé," fit Harry avec indignation, se dirigeant vers les autres enfants même s'il ne voulait vraiment pas.

Les jumeaux sourirent en le suivant, chacun à un de ses côtés, expressions de malice identiques. "Ohh, petit bébé Harry n'aime pas être un bébé, hm ?"

"Est-ce que tu es grincheux ?" le taquina l'autre. "Est-ce que tu as besoin que quelqu'un change ta couche ?"

"Seulement si je peux frotter celle qui est usée contre ton visage," répliqua Harry.

"Ahey, ça mord !" fit Jumeau Balais, partant en arrière avec une main collée dramatiquement contre sa poitrine.

"J'aime bien celui-là," dit Jumeau Étang à son frère au dessus de la tête d'Harry.

Jumeau Balais sourit d'un air machiavélique. "Ça va être une année intéressante, c'est sûr."

Harry décida de ne pas tenir rigueur d'avoir été jeté à l'eau. Ils ne pouvaient pas savoir que ses réflexes étaient un bordel monstre et le propulseraient dans l'étang. Il l'avaient repêché de l'eau et n'avaient même pas trop insister sur son incapacité à nager.

Les autres par contre-

Harry pouvait clairement voir un garçon aux cheveux roux, qui semblait être le petit frère des jumeaux, rejouer l'agitation paniquée d'Harry. Une fille, elle aussi rousse, était en train de rigoler, mais il semblait que c'était principalement parce qu'elle s'était évidement entichée de Jules, qui riait si fort qu'Harry était vaguement surpris de le voir parvenir à rester debout. Deux autres filles, dont la famille semblait être originaire d'Asie du Sud, s'agitaient inconfortablement, et un garçon empoté aux cheveux blonds sable riait un peu avec Jules et les deux roux.

"Tu trouves ça drôle ?" fit froidement Harry.

"C'était totalement hilarant, ça oui," répondit le roux, souriant. "Je suis Ron, d'ailleurs. Ron Weasley."

"Tu sais faire une première impression, Har," dit Jules entre deux rires.

Harry ne souriait pas.

Le rire de Jules et Weasley mourut lentement.

"C'est notre frère," dit Jumeau Balais, désignant Weasley. "Il est insupportable, tu peux l'ignorer."

"Hé !" protesta Weasley.

"Et c'est notre petite sœur, Guinerva," ajouta Jumeau Étang, indiquant la fille d'un coup de tête. Elle lui répondit d'un regard noir.

"Ginny," fit-elle sèchement. "Si quelqu'un m'appelle Guinerva, je lui lancerait un mauvais sort dès que j'aurai ma baguette."

"Ce qui est dans un an," fit Weasley d'un ton dédaigneux. "Comme si tu t'en souviendra."

Ginny tourna toute la force de son regard noir sur lui. Harry haussa un sourcil. La fille avait un tempérament, c'était sûr. Il ne parierait pas sur l'oubli de ceux qu'elle voulait maudire. Il parierait, par contre, que Ron était sur cette liste.

"Je suis Parvati," dit une des autres filles.

"Et je suis Padma," ajouta l'autre.

"Il y a beaucoup trop de jumeaux par ici," murmura Harry.

Elles répondirent toutes deux par un mi-sourire, mi-grimace.

"Oui, enfin, on est plus simple à différencier, au moins," dit Parvati. "Je suis plus petite d'un pouce."

Harry se tourna vers le dernier garçon du groupe.

"Neville," dit le garçon, avant de s'éclaircir la gorge. "Neville Longbottom."

Pas de chance avec le nom de famille. "Un plaisir," dit Harry, regardant le roupe en imitant la façon dont il avait vu un des collègue de Vernon traiter Pétunia quand il était venu diner. Harry avait eut l'impression distincte, à ce moment là, que l'homme ne trouvait absolument pas le fait de rencontrer la femme de l'homme-morse un plaisir ; il fit de son mieux pour faire passer le même message ici.

Longbottom cligna des yeux, et Padma et Parvati semblèrent percevoir l'insulte subtile, mais elle passa droit au dessus de la tête de Weasley, Jules et Ginny.

"Rentrons chez vous pour que je puisse me changer," proposa Jumeau Étang. "Je suis sûr qu'Harry aimerait des vêtements secs, lui aussi. Ensuite on peut tous récupérer des balais et jouer un peu."

"Quelqu'un devrait plutôt apprendre à Harry comment rester sur un balais d'abord," ajouta Weasley.

Harry décida que Weasley était désormais sur sa liste "à maudire".

Je peux faire un charme de séchage," dit Padma, sortant sa baguette et la mouvant en une paterne spécifique à Harry et Jumeau Étang. " Adsiche. "

Leur vêtements et cheveux séchèrent instantanément. Harry serra ses orteils et se dit qu'ils étaient toujours trempés, mais il n'allait pas se plaindre. Il se rappela de rechercher ce charme plus tard.

"Mais la Trace !" protesta Longbottom.

Parvati roula des yeux. "Ils ignorent la Trace pour les élèves qui n'ont pas commencé leur première année," dit-elle d'une façon distinctive de quelqu'un qui aime savoir des choses que les autres ne savent pas, et aime le montrer. "Et en plus, on est dans une maison de famille sorcière. Si une Trace s'active ici, ils ne sauront pas si c'était nous ou Lord Potter."

"Il t'a dit de l'appeler James des tas de fois," dit Jules, et lui et Padma et Parvati commencèrent à se disputer, tout en avançant vers le manoir.

Harry traina derrière. Les jumeaux s'étaient déplacés pour embêter Ginny, volant en cercles autour de sa tête et lançant des feuilles sortit dont ne sait où sur elle. Weasley rejoignit la discussion animée de Jules et des filles, laissant-

"Désolé pour tout ça," fit Longbottom, restant en arrière avec Harry. Ils étaient loin derrière le reste du groupe. "Moi aussi je suis nul sur un balais, c'est pas si important."

Je ne suis pas nul sur balais. "Merci."

Longbottom le regarda lui, puis les autres garçons. "Tu- oh, tu es juste énervé contre Jules et Ron."

Harry ne lui donna pas de réponse, ce qui, il supposait, était une réponse en soit.

"Ils sont un peu..." Longbottom s'interrompit, évidement incertain de la fin de cette phrase, et Harry ne s'embêta pas à tenter de continuer la conversation. Son opinion des amis de Jules avait été correcte.

"Est-ce que quelqu'un d'autre vient ?" fit-il après une seconde.

Longbottom haussa des épaules. "Je crois que cette fille, Luna Lovegood, était supposée venir, mais elle n'est pas douée pour être à l'heure. Seamus Finnegan, Cedric Diggory, quelques autres."

Harry grimaça. Il ne voulait pas plus de gens dans les alentours pour regarder Jules et Ron prendre leur tour pour lui passer dessus, mais il n'allait apparemment pas avoir le choix.

Jules ouvrit l'abri à balais et commença à les faire passer. Les jumeaux Weasley jouaient apparemment pour l'équipe de Gryffindor et avaient ramené leur propre balais aujourd'hui ; Weasley, Longbottom, Padma, Parvati, et Ginny, n'étaient as propriétaires de balais décents, alors Jules leur prêta les siens.

"Je ne comprends pas pourquoi Jules l'a mis sur un Cleansweep Ten pour commencer," Harry entendit quelqu'un murmurer.

Il réalisa que, en s'appuyant contre l'extérieur de l'abri à balais, il pouvait entendre quelqu'un à l'intérieur, juste de l'autre côté du mur. Quelqu'un qui ressemblait beaucoup à Jumeau Étang.

"C'est un balais de course ," dit Jumeau Balais. "Ou un balais de Quidditch- pour un débutant ?"

"Jules n'a jamais était le balais le plus rapide du lot," dit Jumeau Étang, ce qui les fit tout deux rire doucement et aurait peut-être fait Harry les rejoindre dans leur rire s'il n'avait pas été aussi putain de furieux .

Une pause, pendant laquelle Harry supposa qu'ils communiquaient sans mots d'une façon ou d'une autre, et ensuite, "Non, tu as raison, c'est moitié trop intelligent pour Jules."

"Après, mettre un débutant sur ce balais, c'est quelque chose qu'on pourrait faire."

"On l'a fait. Tu te souviens de Ginny ?"

"Sauf qu'elle l'avait volé comme si elle était née en l'air."

"Petit Potter s'en sortait plutôt bien avant qu'on ne l'effraie."

Une autre pause.

Harry était prêt à frapper Jules. Les jumeau pensaient que comploter pour tourner Harry en ridicule en le mettant sur un balais de haute qualité et dur à voler était trop intelligent pour Jules, et Harry était incliné à être d'accord, mais même comme ça, ça démontrait que Jules était égocentrique, inconsidéré, et idiot.

La prise d'Harry sur le balais se resserra jusqu'à ce que sa main lui fasse mal.

Il ajouta le Quidditch à la liste des choses dans lesquelles il avait comme objectif de battre Jules Potter.

Mais il n'était pas encore assez doué pour être meilleur que son frère, pour l'instant . Lors quand les autre sortirent de l'abri s'élancèrent dans les airs, se faisant des passes avec une grande balle rouge appelée Quaffle pendant que les jumeaux Weasley faisaient des cercles autours d'eux et tentaient de le faire tomber des mains des gens, Harry fut prudent. Il s'appliqua à garder ses virages larges et sa vitesse basse, une main sur le balais à tout moment. Il ne leur donna pas de raison de se moquer de lui, mais il n'attira pas l'attention non plus. Il prit soin de voler juste un peu moins bien que la fille Weasley, qui était d'un an plus jeune mais avait au moins déjà été sur un balais avant.

Luna Lovegood fut la prochaine à arriver, une fille blonde et rêveuse que la majorité des autres semblaient traiter avec une sorte de supériorité, sauf Ginny et Neville. Ginny semblait considérer Luna comme une amie étrange, et Neville tournait autour d'elle avec une fascination évidente, probablement parce que Luna était si visiblement différente . Harry observa son regard rêveur, et l'observa dire à Jules qu'il devait éviter quelque chose appelé un Warckspurt, observa la façon dont Jules et Ron et Parvati semblait se moquer d'elle, et décida que Luna était un autre enfant qui avait probablement était appelé anormal auparavant.

Il n'aimait pas beaucoup Seamus Finnegan. Le garçon était brusque, plutôt impoli, et parlait beaucoup trop du fait que son père était un autour de renom. Dean Thomas était tolérable, comme l'étaient Susan Bones et Ernie MacMillan, mais Harry n'aimait pas la façon dont ils pendaient au moindre mot de son frère. Longbottom pourrait être convenable s'il surpassait sa timidité et son évidente insécurité.

Harry se retira finalement du jeu de Quidditch et s'assit dans l'herbe avec Ginny, Luna et Neville pour regarder les autres jouer. Luna parlait à un Neville fasciné et confus d'un Crumple-horned Snorkack, tandis que Ginny fronçait des sourcils en direction des joueurs.

"Pas une fan de Quidditch ?" lui demanda Harry.

Elle souffla. "J'adore le Quidditch, mais ma mère ne veux pas que je joue et Ron lui dirait."

Harry remarqua qu'elle ne disait que Ron, pas les jumeau. De ce qu'il avait vu, ça se tenait ; ils étaient des fauteurs de troubles et vivaient probablement pour en causer le plus possible.

"Tu volais bien, tu sais. Avant que les jumeaux ne t'effraient."

Il lui lança un regard de côté. "Merci."

Elle hocha la tête. Harry remarqua qu'elle regardait principalement Jules faire des cercles et des plongeon autour de Weasley et Finnegan, qui avaient clairement des balais moins rapides et ne pouvaient pas exactement atteindre la vitesse de Jules. Il avait vu des filles agir comme ça à l'école. Ginny avait un crush.

Harry cacha son sourire et s'étendit dans l'herbe, accordant moins d'attention aux joueurs et plus au ciel.

Les amis de Jules partirent autour d'une heure de l'après midi, après un repas agité qui laissa Harry épuisé juste en essayant de suivre tout ce qui se passait. Il fut majoritairement ignoré dans le chaos, sauf par Longbottom et Lovegood, parce que le premier était curieux à propos des muggles, et la seconde était curieuse en général. Même les jumeaux Weasley furent distraits, occupés à rire de Jules, leur frère, Finnegan et Thomas, ce pourquoi Harry ne leur en voulait pas puisqu'il appréciait grandement de regarder Weasley et Finnegan, en particulier, recevoir les moqueries.

Jules avait apparemment une sorte de cours particulier spécial les après-midis de semaine, pour un "entrainement physique", quoi que ce soit. Après quoi il avait parfois le repas du soir avec des amis, et comme James n'était toujours pas rentré du travail, Harry avait la maison entière pour lui tout seul pour cet après-midi.

Il le passa blotti avec un de ses nouveaux livres sur l'étiquette des sorciers, la politique et l'histoire.

Harry dédia le reste de son été à être sûr qu'il ne serait pas désespérément derrière les autres élèves quand il irait à l'école.

James et Jules lui firent le tour de la propriété ; Harry tenta de ne pas laisser paraitre à quel point il ne les aimait pas et posa des questions sur la maison. A sa grande surprise, aucune partie ne lui était interdite, techniquement. Bien que James l'avertit qu'entrer dans n'importe quel pièce fermée à clé lui donnerait probablement une série d'éternuement à cause de toute la poussière. Il vit aussi le niveau d'intérêt de James et Jules pour la bibliothèque, qui était très faible , et commença rapidement a l'utiliser comme refuge.

C'était facilement son endroit préféré de la maison.

Harry passa des heure blottit en un nœud étrange dans la bibliothèque. Grandir dans un placard lui avait appris à être confortable dans des endroits et positions étrange ; il pouvait escalader des étagères comme un singe, s'installer dans des recoins, et ramper dans des espaces étroits, et rester là, parfaitement à l'aise, pendant une heure ou trois. Il ne comprenait pas la majorité de ce qu'il lisait, mais ce qu'il comprenait était fascinant. Une certaine partie de la bibliothèque ne voulait pas le laisser entrer. Il passa une semaine à l'attaquer avec les différents sorts de déverrouillage provenant des livres qu'il avait achetés à Flourish and Blotts, puis dans sa lettre suivante à Nott, il demanda de l'aide. Nott lui envoya en retour un livre sur les sorts de protections, traitant à la fois comment les installer et les briser, avec l'avertissement qu'il n'était pas légal de le posséder et que la plupart des sorts traités étaient au moins restreints. Harry était à peu près sûr qu'il s'agissait d'un test d'une forme ou d'une autre, et prit soin de remercier Nott sincèrement dans sa réponse, ainsi qu'à lui dire qu'après deux heures de travail il parvint finalement à entrer dans la section bloquée de la bibliothèque de la famille Potter.

Les livres, là, étaient définitivement presque Dark. Ou au moins, ce que James Potter appelait "magie noire" dans un de ces longs monologues sur le Camp Dark et le Camp Light et les Death Eaters dans lesquels il avait tendance à tomber en fin de soirée. Harry le dirigerait dans un de ces monologues et se contenterait ensuite d'écouter et d'emmagasiner les informations que James laissait passer dans sa colère. James exploserait probablement s'il savait le genre de livres qu'Harry trouvait là bas. Même si Harry ne pouvait pas comprendre la majorité d'entre eux et ne s'embêtait pas à essayer la plupart des sorts... quelque chose dans la promesse contenue dans ces pages, promesses de malédictions tordues et de douleur lente, et la capacité de se défendre de lui-même et de se venger de ceux qui l'avaient blesser -était attirant.

Il s'abstint pendant plusieurs jours avant de décider que James et Jules ne passaient jamais de temps dans la bibliothèque, et que personne ne remarquerait si quelques uns des livres venaient à manquer. Harry était l'héritier de la Maison Potter, de toutes façons ; techniquement il avait tout autant de droits sur la bibliothèque que James. La majorité des livres "Darks", il laissa sur les étagères, mais sa collection de livres grandit beaucoup à l'aide de livres chipés de la bibliothèque Potter.

La tension ne fit qu'augmenter après l'anniversaire de Jules et d'Harry ; le mystérieux Ethan avait apparemment décidé de révéler la présence d'Harry au cours d'une conférence de presse, et quand James proposa cette idée, Harry répondit d'un non sans appel. Il était hors de question qu'il rejoigne le Drama de la Famille Potter alors qu'il ne savait presque rien du monde sorcier. Il ferait probablement un faux pas si grand qu'il disparaitrait à jamais. Ceci, bien sûr, mena à une dispute de trois heures qu'Harry conclue en s'enfermant dans sa chambre avant de réduire trois coussins en poussière. Les elfes de maison les remplacèrent sans commentaire et Harry se cache dans sa chambre pendant le gala d'anniversaire du Garçon qui Avait Survécut, qui était apparemment le plus grand rassemblement social de l'été. Les jumeaux le traquèrent jusqu'à sa chambre et trainèrent un peu avec lui. Les trois passèrent un moment à lancer des sortilèges trébucheurs à des gens au hasard depuis la fenêtre d'Harry, au deuxième étage, qui donnait par pur coïncidence vu sur le cœur de la fête. Ce ne fut que lorsqu'une femme aux cheveux roux vit Ron Weasley tomber tête la première dans un rhododendron et leva les yeux en direction de la fenêtre ouverte que les jumeaux exécutèrent un replis et laissèrent Harry seul avec ses livres à nouveau.

Il se dit qu'il ne se sentait pas seul, ou jaloux.

Ethan se trouva être Ethan Thorne, l'avocat de la famille Potter et un bon ami de James. Il avait été désigné comme le deuxième parrain de Jules quand celui-ci avait trois ans, puisque son premier parrain, Peter Pettigrew, était mort. Harry posa des questions sur son propre parrain et appris qu'il avait auparavant été appelé Harry Sirius Potter, jusqu'à ce que Sirius les trahisse en faveur de Vous-Savez-Qui, coutant presque leurs vies à Harry et Jules, après quoi James choisit de nommé Rémus, son autre ami, parrain d'Harry, et changea le deuxième prénom de celui-ci. Rémus, cependant, n'était pas revenu en Angleterre depuis sept ans ; il voyageait quelque part en Europe, peut-être en Asie. Harry songea qu'il était assez étrange qu'un supposé meilleur ami ait si peu de contact avec James, mais décida que la question ne méritait pas son temps. Ethan, en revanche, était... problématique. Harry n'appréciait pas que l'homme de haute taille, un peu dégingandé, soit aussi perceptif. Il avait des yeux bleus humides tirant un peu sur le trop larges, qui ne semblaient jamais manquer le moindre détail. Et il n'aimait clairement pas Harry. Harry maintint une discussion polie durant le dîner et prétendit avoir un mal de crâne pour pouvoir partir plus tôt.

Voler, au moins, était incroyable, et cela devint rapidement le centre du temps qu'Harry passait avec son père et son frère. Les trois volaient au moins quelques fois chaque semaine. Harry serra les 12dents contre les blagues sans goût et garda tous leurs conseils de côté ; il étudia des diagrammes animés dans Quidditch à travers les âges et Exercices pour les joueurs débutants et Les bases du balais et L'entrainement au Quidditch : les fondamentaux pour des plongeons qu'il pouvait essayer pendant les après-midi et soirées que James et Jules passaient occupés avec des choses liées au Garçon qui Avait Survécut. Beaucoup d'entre elles semblaient impliquer se rendre à divers rassemblements ministériels, parfois une conférence de presse, des rassemblements sociaux chez leurs pairs, et le mystérieux "entrainement" de Jules, qui semblait surtout consister en bourrage de crâne sur le ton de "Tous ceux qui n'aiment pas la Maison Potter ou les Gryffindors ou le ministères sont des méchants", ainsi que "comment esquiver quand des méchants t'envoient des sorts", puisqu'il était techniquement trop jeune pour lancer quoi que ce soit. Il était en effet naturellement doué sur un balais, par contre, et avait beaucoup plus de pratique qu'Harry, alors celui-ci ignora Jules et ses tangentes sur les jumelles Patil et Ronald putain de Weasley, et l'imita dans les airs. James semblait penser qu'ils étaient destinés à être les joueurs stars de Gryffindor, les héritiers de la légende de James Potter, puis Charlie Weasley, puis les jumeaux Weasley, et maintenant le retour des Potters.

Harry faisait attention à ne pas voler mieux que Jules. Ou faire quoi que ce soit mieux que lui. James céda et leur appris quelques sorts de bases, comme le charme de changement de couleur, applicable sur les cheveux de quelqu'un pour faire une blague, un sort de bouclier très simple contre les sortilèges, et le sortilège de jambes-gellées. Harry pris soin de laisser Jules parvenir à les utiliser avant d'y arriver, même s'il aurait probablement pu battre son frère. Ça aidait, un peu, de voir qu'il s'en sortait au moins aussi bien que Jules, qui avait grandit en tant que sorcier, en magie.

Et pendant la nuit, il changeait la baguette de houx pour celle d'if et s'entrainait avec jusqu'à ce qu'il soit trop fatiguer pour lancer le moindre sort.

Il savait, grâce à son livre sur les baguettes, que les baguettes d'if étaient bien pour l'intelligence, la réflexion et la connaissance, tandis que le houx était associé à la protection et au feu. Il appris à connaitre la personnalité de ses baguettes plus que tout autre chose. La baguette de houx faisait penser à Harry lui-même -jeune, pas encore mise à l'épreuve, impatiente, curieuse. Elle semblait aimer lancer des sorts et sa magie lui paraissait plus volatile quand il l'utilisait.

La baguette d'if, de son côté, était définitivement patiente . Harry en recevait l'impression qu'elle l'aimait assez, mais se contentait de lui faire plaisir jusqu'à ce qu'il parvienne au niveau où il pourra lancer des sorts plus compliqués. Elle semblait particulièrement prête à lancer les sortilèges et les mauvais sorts tirés des livres que Nott lui recommandait, qu'il avait acheté sans prévenir James, ou avait récupérés de la bibliothèque ; auxquels il s'exerçait durant la nuit.

Sa correspondance avec Nott était continue et -retenue. Aucun d'entre eux n'étaient totalement partant pour discuter sans barrière par lettre ; Harry suspectait Nott d'être aussi rebuter que lui à l'idée de transcrire noir sur blanc quelque chose qui pourrait être utiliser contre l'un d'entre eux plus tard. Harry devint plutôt bon pour lire entre les lignes, et à écrire en retour des lettres alambiquées impliquant, en sous-entendus, l'irritation d'Harry contre son père ainsi que son intérêt actuel pour les parties discutables de la magie. Nott semblait particulièrement intéressé en herbologie, et quand Harry trouve un livre près de (mais pas dans) la section interdite couvrant diverses plantes Darks ainsi que leurs usages et conditions de croissance, il passa deux semaines à apprendre le charme de duplication pour en emporter une copie à l'école. Il prévoyait de la donner à Nott en échange du livre sur les protections, qui lui avait déjà été utile non seulement pour entrer dans la bibliothèque, mais aussi pour améliorer la sécurité de sa malle et pour lui permettre d'entrée dans la chambre de Jules un après-midi. Pas qu'il ait trouvé quelque chose d'intéressant, mais c'était toujours une occupation bienvenue.

Il traîna avec les amis de Jules. Les jumeaux Weasley étaient drôles, et Harry songea qu'un jour il pourrait peut-être les compter parmi ses amis. La même chose était valable pour Ginny, et Longbottom s'il devenait un jour capable d'arrêter de bégayer et de trainer autour des gens sans savoir quoi faire de lui-même. Diggory était décent, bien qu'un peu trop honnête et simple à lire pour vraiment retenir l'intérêt d'Harry. Mais la majorité des autres -au mieux, Harry les trouvait ennuyant. Au pire, ils étaient simplement insupportables.

Cette catégorie contenait principalement Ron Weasley et Seamus Finnegan. Et bien sûr Jules Potter lui-même.

Harry compta les jours jusqu'au premier septembre.