Bonjour Bonjour !
Et oui, voici une nouvelle histoire en partenariat avec Zia. Une écriture pleine de défi.

Voici que je vous présente Carmen qui va plonger alors dans les méandres de la Grande Line.

A part les OCs, les personnages et le monde appartient à notre Cher ODA (grand maitre devant l'excellence).

Bonne lecture et n'hésitez pas à aller voir l'histoire en parallèle de Zia : C'était Ace pour le SEKEI.


Chapitre 1

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La porte était entrouverte, ne laissant qu'un filin de lumière vacillante. Le bruit sourd, régulier et déroutant résonna. La lueur de la lumière vacilla à nouveau. La vieille lampe à huile soufflée par le vent de la fenêtre alors que la nuit noire ne laissait voir aucune étoile.

La petite chambre semblait encore plus oppressante alors que les ombres bougeaient au gré de la flamme.

Et à nouveau le rythme doux et sourd d'un tambour étouffé coupa le silence. Régulier, sans la moindre interruption. Le joueur n'arrêtait pas sa frappe inlassable contre la pièce de peau tendu autour.

Pourtant, chaque coup semblait plus éloigné et en même temps si proche. C'était presque un murmure. L'odeur acre des herbes commença à remplir la pièce, laissant la légère fumée.

Les mains tirèrent la couverture de la petite chambre sombre. Les pas incertains, tanguant sur le bois du plancher, laissait la petite ombre s'approcher de la porte ouverte. Le son résonnait encore, dans un souffle lointain.

Un murmure coupa alors le rythme oppressant des ombres. Les pas se pressèrent alors, courant. La porte pourtant fut comme éloignée.

- Non … non …

La voix était étouffée, suppliante. La main se posa sur la poignée. Mais, la lumière s'éteignit dans un rire cruel. Et elle eut l'impression de tomber dans une mer d'encre.

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- Marines ! Vous êtes en état d'arrestation !

Les yeux s'ouvrirent alors que l'on venait de tambouriner à la porte du voisin. Des coups de feu résonnèrent de l'autre côté ainsi que des bruits de combat. La personne s'assit dans le lit, frottant la sueur de son visage alors que des cris résonnaient et des combats. Elle regarda le réveil matin de la chambre de location. Celle-ci valait à peine ce qu'elle payait pour l'avoir. En fait, c'était du vol mais la politique était le silence. Que la marine soit là voulait dire que quelqu'un avait soit eu les poches bien garnies, soit la marine avait pu mettre une taupe dans le quartier.

Les pas se dirigèrent vers la petite salle de bain. Le robinet perlait, à moitié rouillé. Les yeux fixèrent le liquide couler avant de frotter le visage et d'attraper les longues mèches noirs et rouge qui tombaient autours des yeux. Rouge comme le sang, noir comme la nuit, alors que les yeux violets s'ouvrirent pour fixer le reflet du miroir à moitié cassé.

La peau basanée, le visage fin mais marqué par une cicatrice en forme de trois griffes au coin de la joue. Malgré cela, un faciès délicat qui pouvait attirer le regard. La main attrapa le ruban bleu sombre sur le côté et les tresses lâches furent refaites rapidement.

Quelqu'un frappa à la porte un peu violemment alors que la jeune femme terminait d'attraper la chemise noire ainsi que de remettre le pantalon et la paire de botte. Elle regarda le bois un instant avant d'approcher de la fenêtre. À la chaise, les doigts se saisirent de la longue veste sombre de cuir qui descendait en dessous des genoux ainsi qu'une arme posée contre. La longue faux pliée s'accrocha dans le dos de la veste avec la petite chaine en métal qui vint servir de ceinture autour du pantalon. Les bottes ne furent même pas attachées alors que les coups contre la porte se répétèrent encore plus violement.

La jeune femme termina de prendre le sac et tirer quelque chose de celui-ci, ressemblant à une capsule, pas plus grande que sa main. Elle regarda la porte, nonchalante et tourna l'anneau supérieur avant d'ouvrir en grand les fenêtres.

Puis, lorsque le bois explosa, elle sauta dans le vide. Tombant alors le long de la falaise des favelas de la ville. La ville riche, sûr et vibrante de vie s'étendaient sur les bras de mers. Mais, lorsqu'on remontait dans la ville, c'était la famine, la drogue, les gangs et les lieux de non-droits où la marine fermait les yeux sur les crimes les plus graves.

Les pieds se posèrent alors, comme sur une feuille, sur le toit d'une des maisons inférieure, composé de tôle récupéré ou de morceau de tissus déchirer.

Elle avança, entendant l'explosion au-dessus de sa tête et le feu montant vers le ciel dans l'immense favelas. Entre deux ombres, elle se glissa dans la rue qui se réveillait au cris pour venir éteindre le feu. Au détour d'une ruelle, elle rentra dans un bar et s'installa à la table proche d'une des fenêtres. La vieille femme qui nettoyait son verre ne donna même pas un regard à la jeune femme de vingt ans qui bailla, frottant les cernes encore bien visible au coin des yeux.

- Je t'ai déjà dit de pas venir si tôt dans mon bar.

- Occupe toi de ta merde. Tu me dois un service alors ferme là.

- Si tu arrêtais seulement de frapper mes clients, Carmen.

Carmen. La jeune femme aux cheveux bicolore ricana au commentaire de la vieille femme. Elle releva la tête vers elle, le sourire légèrement forcé.

- Bien sûr. Le jour où ils ne tenteront pas de violer la moitié des femmes qui vienne boire ici.

- Tu vas te faire tuer et tous ceux que tu aides. ... Sinon, le petit Diego est venu. Son frère s'est fracturé le bras...

- Il connait mes tarifs, marmonna la femme en attrapant derrière le bar une bouteille.

- Il a des noms.

La jeune femme hocha la tête, terminant de prendre la bouteille de Rhum et s'en servit un verre. Elle leva celui-ci en direction de la mer, comme saluant un fantôme qui n'était pas présent avant de le vider cul sec.

- Au fait, Fran... Comment la marine savait pour moi ?

L'ancienne se tendit juste un instant, continuant de laver ses verres. Un rire désabusé monta dans la gorge de Carmen. Celle-ci se redressa, attrapant alors le tricorne dans le fond du sac pour le mettre sur la tête. L'ancienne vit juste un instant un étrange fruit dépassant du sac. Seulement, lorsqu'elle se baissa, la main attrapa la chevelure et l'ancienne fut tirée contre le bois un peu violemment et un scalpel se planta dans le bois à un cheveu de son œil.

- Je commence à me demander, Fran, si tu n'as pas un peu trop joué, ces derniers mois, avec plus gros que toi.

- Tu es folle.

- On me l'a souvent dit. Diego est déjà venu me voir, tu le savais ? Mais c'est pas parce que son frère a fracturé son bras. Non. C'est plutôt parce qu'on lui a retiré un rein. Et qui … est l'indic de la pègre ici ?

Les tremblements de l'ancienne furent l'unique réponse. Une des personnes présentes de la salle se redressa pour aider l'ancienne, levant son arme pour tirer. Le coup de feu traversa la tête de la jeune femme qui tomba au sol, ne bougeant plus.

L'ancienne se redressa, essuyant alors sa tenue et regardant alors l'homme.

- J'en avais besoin ! La tuer n'aide pas le commerce. Tu sais combien de médecins on peut trouver dans la pègre ? Si elle s'était faite arrêtée comme c'était prévu. Elle aurait été reconnaissante que je la sorte.

- Tu es sûre.

- Je connais ce genre de grande gueule. Cette fille aboyait fort mais ne mordrait pas. Et avec le fruit du démon avec lequel elle se balade. Bien. Allez-vous occuper du garçon. Il a trop...

La femme s'arrêta à cet instant, comme si l'air lui manquait. Puis, les trois personnes du bar se tournèrent vers le corps qui se redressa et la jeune femme qui avait un sourire au coin des lèvres, tenant la balle entre les doigts.

- Vous savez ce qu'est l'hypoxie, non ? C'est l'insuffisance d'oxygénation des organes du corps humain. Un manque d'air en fait. D'abord, c'est une difficulté à respirer, on cherche l'air. Cela s'accompagne d'une bradycardie plus la situation se prolonge petit à petit. Et à la fin, c'est la mort. Et cela, seulement par manque d'air.

- Comment tu … ?

Les trois hommes n'eurent pas le temps de comprendre ni de réagir qu'ils finirent assommée par des coups venant de leur dos. Carmen se tourna vers la fameuse Fran qui tenait son cou, cherchant encore plus l'air. Et l'ancienne vit alors enfin la main absente de la jeune femme, comme si elle s'était évaporée.

- Dernier conseil, fais mieux tes recherches sur les médecins qui viennent proposer leurs services.

La tête tomba sur le sol, le visage bleuit par le manque d'air. Puis, l'arrêt du cœur fut ce qui suivi. Carmen regarda un instant les quatre corps. Elle fit le tour du bar et regarda la trappe sur le sol puis ouvrit celle-ci. L'odeur pestilentiel remonta.

La jeune femme tira sans trop d'effort les trois encore en vie et les attacha fermement dans les sous-sols. Et elle laissa visible sur la trappe l'ancienne après avoir glissé dans la gorge une cacahuète. Elle revint dans la planque qui débouchait clairement dans les égouts en direction du port. il y avait une table ainsi que plusieurs outils chirurgicaux. Mais surtout, en soulevant le couvercle d'une des caisses, des restes humains.

- Des vendeurs d'organes qui alimentent l'ensemble des hôpitaux des iles du coin. Diego avait raison que ça puait.

Elle laissa des traces avant de ressortir. Elle descendit vers le quartier rouge. Après tous, c'est par la qu'elle avait commencé à travailler. Une des prostitués la vit et la salua rapidement.

- Merci ! Merci.

- Où est Diego ?

- Toujours à faire ses courses. Son frère semble malade depuis hier. Tu penses...

- Je suis déjà allée le voir hier soir. Pas bon. Par contre, je pense que vous aurez moins de disparition. C'était Fran.

La femme se tendit de terreur. Carmen tira juste une bague de sa poche, couverte de sang. La prostituée regarda celle-ci avant de fondre en larme.

La médecin laissa le sac entre les mains d'une autre des filles et regarda la femme en larme.

- Je veux mes noms.

- … L'officier Valez.

- Merci.

Carmen descendit vers une des favelas dans les hauteurs. Elle gravit comme un chat les maisons de fortune avant d'arriver à ce qui pourrait être appelé une maison de trois planches et d'un bout de tissus. Un garçon était assis devant, la tête entre les jambes.

La femme tira son paquet de chewing-gum des poches et s'assit à côté.

- Bon, Diego. Ça va aller. J'ai un truc pour toi et ton frère.

Elle chercha dans sa poche et sortit une grosse liasse de billet pliée. Le garçon redressa la tête, regardant alors avec surprise l'objet.

- Tu m'as donné les noms, comme je voulais. Et tu as bien joué ton rôle pour ton frère. Mais fais-moi plaisir, dégage de cette putain d'ile. Descends vers des iles comme le village de Fushia ou encore Shimotsuki. C'est des coins les moins pourris de East Blue. Un navire part dans deux heures.

- … merci.

La femme frotta le crane de l'adolescent avant d'aller voir le second qui dormait, coucher sur la maigre couchette. Elle souleva le tissu pour laisser apparaitre la marque de chirurgie de boucher qu'il avait subi. Elle se souvenait, le soir d'avant, lorsque le jeune Diego avait trouvé son frère dans une des décharges de la ville, entre la vie et la mort. Elle avait sauvé juste à temps le garçon alors qu'elle s'occupait de plusieurs des drogués de la favelas.

Elle escorta les garçons jusqu'au navire et leur paya la place. L'argent qu'elle leur donnait était pour recommencer une nouvelle vie. Après tout, l'argent sale permettait de construire des hôpitaux. C'était parfois un peu trop vrai.

Carmen trouva ensuite une auberge sur le port pour prendre un déjeuner alors qu'on annonçait qu'une vieille ancienne qui était la bonne âme d'une des favelas s'était éteint le matin même. Elle eut un sourire, entendant plusieurs apprendre que la bonne vieille avait de très gros squelette dans les placards de dessous son bar.

Elle tira alors le papier de la dernière lettre pour la lire.

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À Rhyddid Carmen, dortoir de l'université de Nightingall, East Blue.

Carmen,

J'ai bien reçu ta dernière lettre. À part avoir fait pleurer un idiot sur ta préférence d'oncle, tout le monde va bien. Néanmoins, me traiter de "pigeon" en utilisant des noms de molécules de médicaments, je dois saluer la performance. Qui t'a soufflé l'idée ?

Par contre, la fête a duré plusieurs jours pour tes résultats. Je pense que le vieux Aarch doit être fier comme un pou. Je sais qu'il te manque. Et je dois dire que cette peluche Plumeuse a le mérite de me manquer aussi après toutes ces années. Il restait mon aîné et un frère.

Pour ta question, s'il serait fier de toi ? Je te répondrais ce qu'il dirait. Et toi ? Es-tu fière de ce que tu es ? Si tu l'es, ne pose pas de question stupide et fonce. Si on passe sa vie à attendre l'approbation des gens qui nous entourent, on se met des chaines.

Et que je sache, tu es libre comme l'air.

Excuse l'idiot et son commentaire déplacer ci-dessus.

Par contre, tu as raison. Le commerce d'organe a commencé à un peu trop se développer dans les environs de Sao Miguel. Mais, à mon avis, je pencherais plutôt parce que c'est proche de Red Line. Tu ne trouveras pas comme cela la piste. Et tu as raison aussi. Il y a bien une nouvelle drogue qui commence à circuler.

J'ai pu repérer plusieurs points communs avec celles des violeurs. La personne se retrouve à oublier ce qu'il s'est passé mais elle développe une dépendance accrue à celle-ci. Il y a la bonne vieille méthode d'attacher la victime de cette drogue à un lit en la gardant hydrater pour commencer le sevrage. Mais ça prendra trop de temps et tu remarqueras que cela ne fonctionnera pas. Je t'ai marqué plusieurs molécules qui fonctionnent au dos.

Il y a eu plusieurs soucis sur le nouveau monde. Tu dois avoir un bout d'informations via les journaux. Je te conseillerais d'y jeter un coup d'œil. Il y a une photo qui mérite d'être vue, au grand drame du concerné.

Envoie des nouvelles lorsque tu auras terminé ce que tu fais sur Sao Miguel.

Oncle M.

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Carmen eut un sourire avant de se rappeler du rêve du matin même. Elle attrapa le papier de son sac, regardant le fruit du démon à nouveau. Elle replia sur celui-ci le tissu et commença à écrire avec un soupir.

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Salut oncle M,

Déjà, dit à l'idiot qu'il me doit des vêtements et on verra sa place dans le classement. Je retiens la dernière visite avant que tu m'amènes dans East Blue. En tout cas, j'aurais peut-être préféré la vieille comme professeur d'examen. Et pour les idiots qui m'ont ouvertement dit qu'il fallait que je passe sous le bureau pour de meilleures notes, il n'y a rien de mieux qu'user de la marine et d'un escargophone bien placé et allumé.

Sinon, j'ai encore fait ce rêve. Enfin, ce cauchemar. Je suis encore dans ma chambre et j'entends le battement de mon cœur. La porte est entrouverte alors que mon père travaille. Puis, la lumière vacille et j'entends comme des coups. Et lorsque j'atteins la porte, le corps est là, sur le sol. Le griffon, l'animal gardien et insensible aux poisons. Ironique de se dire que le possesseur du fruit du démon en question soit mort d'une overdose de drogue et accusé d'un scandale.

Pardon... dure journée. Et dure nuit actuellement. J'ai pu remonter à la vendeuse ainsi que celui qui chasse les personnes pour le trafic d'organes. Ils ne poseront plus de soucis.

Je vais partir vers l'archipel du Laos. J'ai reçu des échos sur des trafics de drogues et je pense qu'on pourrait avoir besoin d'un médecin qui sait ce qu'il fait et non pas un boucher. Je suis écœurée encore par certain de ceux que je dois à présent appeler confrère. Ils ne soignent que ceux qui peuvent payer, et encore. Ce sont plus des vendeurs de poisons et des soigneurs d'égo.

Sinon, j'ai croisé un marine qui a failli perdre sa capacité de reproduction lorsqu'il a vu mon nom et a voulu m'interdire d'exercer dans les favelas. Il est un du G5 aux mains baladeuses. Lieutenant Léon. Il est reparti pour son poste du G5. Je n'ai pu le chopper avant. Mais, il serait favorable d'une intervention pour son narcissisme et sadisme. Je te donne un chiffre : treize. Et il doit souffrir actuellement d'une MST à cause de l'une d'elle. Karma is a Bitch.

On verra si je remonte la Grande Line. Je te tiendrais au courant. Et j'ai acheté un Denden. Donc, tu peux me contacter au besoin.

Rhyddid Carmen

PS : J'ai trouvé une bonne recette de Mochi.

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Elle relut sa lettre avant de la plier et de la sceller. Elle indiqua par la suite l'adresse d'une ile et alla la poster rapidement. Puis, la jeune femme tira la mèche rouge qui avait glissé de sa coiffure et la plaça derrière son oreille tout en prenant le journal du jour.

Plusieurs informations diverses la firent à moitié sourire alors qu'elle tirait un nouveau chewing-gum de son sac. Puis, elle arriva au port et rentra dans la capitainerie pour payer les jours de présence de son bateau. L'homme tenta de gonfler le torse en la regardant, donnant un sourire charmeur. Elle lui indiqua qu'il avait une femme et qu'il puait l'alcool. Et qu'elle préférait encore embrasser le cul d'un monstre marin.

Elle arriva devant le Trimaran où les voiles étaient pliées et monta dessus. Rapidement, elle tira son sac dans la petite cabine et tira les cordages rapidement. Les grandes voiles se gonflèrent alors que l'instant d'avoir, il n'y avait pas le moindre souffle de vent.

Le navire fila sur les flots, comme soulevé au-dessus de la mer alors que le trois-coques prenait de la vitesse.

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Et voilà pour un premier chapitre.

Ne vous inquiétez pas. D'autres histoires arriveront par la suite ainsi que d'autres chapitre ^^.