Coucou, bon weekend, camarades. Prêts à retourner sur la Grande Line ?

One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.

Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.

Bonne lecture et laisser une petite review.


Chapitre 20

La médecin regarda la jeune Marina du coin de l'œil alors que celle-ci venait de proposer de l'aide pour quoique ce soit. Et Carmen avait proposé qu'elle aide à faire le petit déjeuner. Rien n'avait manqué durant la nuit. Pas de tentative, rien.

Marina s'était tenue sage.

Et elle savait cuisiner. Quoiqu'en dise Ace, même si Marina semblait avoir certainement lâché, à cause du stress, beaucoup de choses, elle avait indéniablement des compétences.

Le silence fut assez pesant. Même si Carmen était tranquille de son côté, il était clair que Marina cherchait à ne pas déranger, se rendre utile, et certainement fêter qu'elle soit loin des griffes de son oncle. Elle avait même fait le tour, trois fois, de ses affaires, pour retirer le morceau de papiers que la marine pouvait utiliser pour pister quelqu'un.

Et, elle avait quand même une petite préparation dans ses affaires. De l'argent en petits rouleaux bien plier dans le fond et les doublures, des armes, passeports et faux passeport. Il y avait aussi un manuscrit à moitié écris, des crayons, un log pose. Elle s'était préparée à prendre un navire pour partir, et en acheter un pour continuer.

Le chien arriva, penaud. Il se mit la tête sur la chaise et couina. Il semblait clairement malheureux à cet instant. Marina eut un rire.

- Eh bien, Strike ? T'arrive pas à avoir tes papouilles, mon gros ? Attends. … je peux… ?

- C'est certes, mon navire, mais ton chien. Ta responsabilité.

- Merci !

Elle attrapa la tête du Patou, caressant alors ce dernier sans merci. Le chien agita alors la queue de joie d'avoir quelqu'un qui s'occupe de lui.

Carmen posa sur la table les pancakes qui avaient été préparés par Marina et son thé. Le lait de Kali fut posé à la place aussi. Kali émergea de la chambre et se glissa sinueusement à sa place pour attraper sa tasse et ne parler à personne. Néanmoins, le Patou se tenta avec le serpent, posant sa tête sur le bord du banc, attendant un geste de la part de l'elfe. Celle-ci lui frotta un peu le crâne d'un geste absent, sans plus. Mais ça suffit pour rendre heureux un chien.

Ace arriva à cet instant d'avoir fait le tour de garde avec le journal entre les mains.

- Buenos días, salua le D. en rentrant dans la zone cuisine. Journal du jour et courrier.

- Marina devrait rester en cuisinière, commenta Carmen. Les pancakes sont parfaits.

La concernée se mit à rougir en enfonçant la tête dans la fourrure de son chien. Carmen attrapa le journal pour le lire et tiqua en voyant alors la photo de leur passagère sur une des pages. Néanmoins, ce qui l'intéressa fut plutôt la première page. On parlait d'avoir revu le navire des Rocks avec Xebec. Et que ce dernier, vraisemblablement, serait responsable de la mort des Tenryuubitos. Certains avait fumé. Mais Ace avait réussi une illusion parfaite.

- Marina, fy rhediad bach, regarde ce que tu as là.

La concernée, n'ayant pas compris le dialecte, attrapa la feuille de papier avec sa photo dessus. Le visage se figea net et elle ne bougea pas. Le chien commença même à être inquiet puisqu'il tenta de la faire réagir. Carmen ouvrit la bouche en voyant le chien commencer à agir comme un chien de sauvetage et déblaiement. Il s'était mis contre sa maîtresse, et couinait en les regardant. Marina ne respirait plus, livide en regardant le journal.

Qu'est-ce qu'il se passerait si le monde apprenait qu'une jeune fille avait sa photo dans le journal pour avoir fuguer pour éviter un mariage. Et que la marine usait alors l'argent des contribuables pour le faire. Qu'est-ce que ce serait amusant.

Elle se tourna vers Ace qui était actuellement à regarder la pauvre tête de Marina avant de revenir à son courrier.

- Mesdames messieurs, l'argent de vos impôts sert à financer les intérêts personnels de haute ponte, marmonna Ace en revenant à son courrier sans s'occuper de la fugueuse. Je vais envoyer un mot au patron pour voir si on ne peut pas rebondir dessus pour décrédibiliser Akainu. Cela nous fera gagner un peu de temps avant qu'on commence notre plan.

Carmen soupira. Elle pinça alors la joue de la jeune fille qui sauta presque à la douleur et les regarda avec de grands yeux.

- … Me planquer jusqu'à ma majorité. Et déballer l'ensemble de sa merde à un journal. Il veut la guerre, pas de problème !

- On se calme et on mange, coupa Carmen. Je tiens à mon petit déjeuner en paix.

Elle s'installa dans le siège pour prendre son thé. Cependant, Ace décida de lui mettre sous le nez une lettre plus ou moins épaisse avec une écriture familière.

- De la part d'un de tes oncles.

Elle ouvrit la lettre, c'était Thatch. Qu'est-ce qu'il lui voulait ? Elle commença à lire le courrier et eut un rictus très amusé. Il se plaignait déjà qu'elle savait des choses que lui pas. Et que Marco se fichait de sa gueule, actuellement. Normal, elle ne jouait pas avec les cœurs, elle. La meilleure histoire d'amour est lorsqu'on laisse faire. Ensuite, il se plaignait qu'elle ne soit pas restée. Elle n'allait pas passer sa vie avec des pirates atteint d'un syndrome du père poule. Et puis, elle aimait la liberté et avait une mission et un objectif de vie.

Si Cassandra lui avait dit qu'il ne fallait pas s'occuper des morts, elle avait dit à celle-ci qu'on ne pouvait parfois pas avancer si on ne soignait pas les blessures passées.

- Olalala, où pourrions-nous trouver le moyen de contacter un journal, et surtout, un ou une journaliste avec assez de cran pour écrire un papier contre un amiral, je me le demande bien.

- Ace, le sarcasme, c'est pas bon pour la santé, lui pointa Kali en levant enfin le nez de son verre de lait.

- Mais c'est une question qui mérite de se poser, continua le D. en parcourant son courrier.

Carmen eut un sourire, terminant de plier la lettre de Thatch, notant aussi une seconde lettre de la part de Kureha avec un chèque ainsi qu'une série de documents sur un type de maladie. Elle mordit dans le pancake en lisant cela tranquillement.

Cependant, son œil fut attiré, par le côté, sur l'expression d'Ace d'un instant. Elle regarda juste l'enveloppe et eut presque envie de rire et de, comme un chat, sauter à côté et lire. Mais non. Elle avait passé l'âge. Et Ace n'avait pas encore ouvert son courrier.

- Alors, je veux bien que ton zoan te donne une vision nocturne, Ace, mais lire au travers le papier, c'est pas encore dans tes compétences, pointa placidement Kali

- Mais, au besoin, je peux te donner une prescription, ricana Carmen. Juste au cas où. Il semble que tu ais pris de la fièvre.

- Calla, siffla le journaliste.

Il rangea le courrier de Marco pour prendre une autre. Mais Ace était définitivement plus rouge qu'avant. Une véritable tomate qui avait pris de belle couleur au soleil.

Carmen tourna son attention sur le courrier de Kureha et lut les différents éléments. C'étaient les ébauches d'un travail sur le saturnisme. Même si les gens étaient morts, il était nécessaire de faire un traitement. Et elle était d'accord avec la plus ancienne.

- Carmen, j'ai réfléchi à un truc. Si on débarque ensemble à Water Seven, nos amis du Gouvernement sur place vont sentir le coup fourré. On devrait peut-être y aller séparément, marmonna le brun.

- Je m'en doute. Et on en connait plusieurs qui seront bien trop curieux si on arrive. Surtout avec l'autre.

Elle parlait bien du gars que le D. était allé voir plusieurs fois durant la semaine au point que Carmen décide d'investir dans un nouveau kit de suture.

- Je vais juste voir si l'illusion est toujours active, mais il me touchera pas.

Carmen n'allait pas dire que c'était une bonne nouvelle. La dernière fois avait été assez pesante pour ses réserves et surtout son stock de cigarettes.

Elle nota du coin de l'œil que Marina était plongée dans son esprit, raturant sur le carnet qu'elle avait. Elle pencha la tête. Tiens ? La suite de sa série. Allait-elle pouvoir lire en avant-première ? Elle retourna son regard vers Ace. Elle n'allait pas se faire spoiler l'histoire.

- Je propose qu'on s'arrête à San Faldo, c'est un carnaval perpétuel. On ne prêtera pas attention au trimaran, proposa le journaliste. J'y resterai le temps que mon cerveau me demande de changer. De là, je prendrais l'Umi Ressha pour Water Seven. À vous de voir si vous souhaitez arriver avant moi ou après moi. D'ailleurs, fais-moi penser à te faire lire l'ébauche de l'article. Quant à toi, Marina-san, si tu veux parler à la presse de tes ennuis, je peux envoyer une lettre à mon patron pour lui parler de ton cas… sans entrer dans les détails, parce que je suis pas fou au point de lui faire confiance aveuglément.

La concernée releva la tête et eut alors un sourire.

- Merci ! Je vais y réfléchir.

- Bien. Je vais me diriger vers San Faldo, puis, direction Water Seven, intervint Carmen. Et sinon, il faudra peut-être trouver aussi une solution pour toi, Marina. Tu as un pauvre sac de vêtements pour te changer mais pas beaucoup plus. Et ta photo est sur le journal. Bien qu'il soit étrange que tes cheveux soient ainsi.

Il était vrai que la photo sur le papier, était la jeune Marina avec les cheveux détachés.

- C'est la photo d'école. Ça donne une idée du nombre de fois qu'il me voit, pas vrai ? Elle a un an. J'ai de quoi acheter des vêtements ainsi que de faire une couleur. Et puis, il me voit toujours en uniforme. La dernière nounou m'a repéré parce qu'il avait mis une vive card sur Strike.

- Tu as vérifié même dans les doublures, soupira Carmen.

- Oui, grogna Marina de désespoirs. Un avait mis un morceau dans mes sous-vêtements, cousus dans la bretelle. Des salauds obsédés. La marine est remplie d'obsédé.

On pouvait dire ça. Carmen but sa tasse, retenant le commentaire sur le G5, entre autres. Ace reprit alors avec l'air de chat qu'il était.

- Obsédé, je vais pas dire le contraire, mais y'a des chics types… et des bons coups, je plaide coupable, ricana Ace en brandissant la lettre de Smoker. Dieu, il va me mettre une prime quand je vais lui dire qu'on passe de sexe friend à juste pote. J'ai remarqué aussi que plus les marines sont haut gradées, plus ils ont tendance à laisser de côté leur famille, le vice-amiral Aarch étant l'exception à la règle, continua le journaliste.

Carmen mordit ses lèvres pour ne pas exploser de rire à celle-là. Marina regarda avec horreur Ace. Surtout qu'elle devait avoir peut-être été traumatisée par des vices amiraux depuis son enfance. Donc, il était certain qu'elle avait dû mal avec pareille vision.

- Tu nous feras signe quand tu auras fini de divaguer, dit Kali. Je peux, Marina-san ?

Celle-ci se tourna vers l'elfe qui regardait les tresses. Elle cligna des yeux puis sourit.

- Vas-y. Je les fais avec des perles en plus, parfois. Ou des anneaux.

- Tu mets les perles généralement à la racine, non ? devina-t-elle avec une voix étrange tremblante.

- Kal' ? appela Ace.

- … Oui ? paniqua à moitié Marina.

Carmen regarda la jeune elfe avec inquiétude aussi. La réaction était assez surprenante de la part de Kali.

- Tu es allée à la Petite Sarkomand ?

Kali resserrait la tresse entre ses doigts. Heureusement que Marina avait les cheveux longs sinon, elle se serait plainte certainement. Celle-ci secoua la tête.

- Euh … non ? Jamais ? C'est un ami qui m'a appris à faire les tresses comme ça. Il disait que ça avait une signification lorsqu'on plaçait d'une certaine façon les perles et les anneaux.

- Kali ? appela doucement Carmen.

- Cheveux tressés à l'envers, perles aux racines, anneaux pour servir à les garder plus facilement en place, mais surtout, pour porter les outils utiles à la putain de caste des scribes !

Elle saisit Marina avec force dans sa main, lui aplatissant les joues.

- Qui ? Comment ?! PARLE !

Ace intervint avant que cela ne dégénère en combat. Carmen tira la nièce du chien rouge plus loin alors que Ace se chargeait de calmer Kali et comprendre de quoi il était question.

Marina regarda avec surprise, frottant ses joues encore douloureuse.

- Mais … Qu'est ce... ?

- Ne pose pas de question. Tu as certainement rencontré une personne de son passé. Kali a été interdite d'avoir un nom et mit à l'esclavage depuis qu'elle est petite.

- … mais...

- Laisse pour l'instant. Moi-même j'ignore de quoi il est question. Ace va s'occuper pour l'instant de Kali, je vais m'occuper de tes joues. Les marques des doigts de Kali sont là.

Elle tira une pommade d'un tiroir et les passa sur les joues. Elle regarda les tresses et revint à Marina qui ne disait rien. On lui avait appris à se taire et ne pas réagir depuis longtemps.

Carmen laissa Marina et se dirigea vers la chambre ou Kali était au bord de l'hystérie. Elle s'assit à côté de la plus jeune, la tirant doucement contre elle, frottant alors dans le dos. Les progrès étaient lents et fragiles. Elle était déjà impressionnée que Kali soit arrivée aussi loin en si peu de temps.

Carmen commença alors à chanter doucement. La vieille chanson que son père lui chantait. Ça venait de sa mère.

- Ta bean in Eirinn a phronnfadh sead damh is mo shaith le n-o. 'S ta beann in Erinn is sa binne leithe mo rafla ceoil no seinm thead. Ata bean in Eirinn is niorbh fhearr le beo. Mise ag leimnigh no leagtha ! gcre is mo tharr faoi fhod.

Elle chanta doucement, comme une berceuse. Mais elle voulait que Kali ne se concentre que sur elle. Même si c'était pour lui dire de ce la fermer. Méthode qui pouvait fonctionner ou non.

- Durgâ, chwaer bach, il faudra me passer sur le corps si quelqu'un voudra te faire du mal. Et je suis sûre que notre chaton résidant le fera aussi.

Elle regarda Ace qui s'était changé de forme pour finir entre Iro et Kali en boule. Carmen retourna son regard vers Kali.

- Veux-tu parler ? Marina peut aussi attendre sur le pont pour ne pas qu'elle écoute. Ou changer de coiffure si tu veux.

- J'ai besoin de prendre l'air.

- Sors avec Iro, alors, recommanda Ace.

Kali se leva du cocon, prit son cardigan dans son placard pour sortir avec sur le pont, suivi par la panthère grise d'inquiétude. Quand la porte se fut refermée, Ace poussa un profond soupir et roula sur le dos en reprenant sa forme humaine, les bras en croix, les yeux fermés.

- Marina-san ?

- … Oui, Portgas-san ? demanda la concernée qui était contre son chien actuellement.

Ace fit signe d'un mouvement de bras de venir. Marina, bien que presque majeur, était encore assez jeune. Elle se redressa et vint en silence, gardant la tête vers le bas. Carmen allait frapper Akainu si elle en avait l'occasion. Ou les membres des écoles qui avaient été imposé à une personne.

Quand elle fut à portée, Ace se redressa avec vivacité, lui attrapa un bras et l'entraîna dans un même mouvement dans le nid, où il l'attaqua à moitié avec des chatouilles et le reste du temps avec des gentils coups de coussins.

Carmen eut un sourire en entendant alors les rires explosés de la brunette. Elle était donc chatouilleuse, mais c'était une très bonne chose, ça.

- Arrête de tirer cette tête de six pieds de long !

- Pitié ! Ha ha ha ! Arrête ! Je vais …

Carmen vit juste le chien sauter alors sur le tas, attaquant alors avec la langue les deux, considérant qu'il fallait participer au jeu. Ace eut le droit à une grosse langue râpeuse sur le coin du visage. Et, comme un chat, il s'écarta violemment de la bestiole qui écrasait sa maîtresse dans les coussins. Carmen mordit le bord de sa cigarette pour ne pas exploser de rire.

- Stupide clebs.

Il tourna les talons pour aller se laver le visage. Seulement, il se tourna vers le vide en pestant.

- ET TOI TA GUEULE !

Il claqua la porte derrière lui en boudant. Carmen se tourna vers Marina qui réussit à sortir enfin de sous la masse de poil.

- … c'est normal qu'il parle au vide ?

- Oui. On s'y habitue. Il t'expliquera plus tard. Et ne prends pas le monde sur tes épaules. Kali expliquera peut-être un jour. Bon... moi, je n'ai pas de souci avec Strike, je ne suis pas un chat.

- Je vais lui faire arrêter de tenter de sauter sur les gens. Mais il est formé à être un bon juge de caractère. Un bon chien aussi de sauvetage, hein mon gros ? Aller, arrête de tenter de faire copain avec Portgas-san. Il aime pas les chiens.

Carmen revint voir Ace alors que le chien sortait du nid pour revenir à l'espace qui lui servait actuellement de panier. Marina retourna dans la salle principale pour ranger les affaires et nettoyer au besoin.

- Bon... je ou tu parles avec Kali ?

- Je te laisse faire… juste un truc. J'ai un soupçon depuis longtemps, mais je sais assez lire entre les lignes pour deviner que le vieux a vu l'île natale de Kal. Et qu'il en a gardé un mauvais souvenir. T'as bien vu la façon dont le vieux joueur l'a regardé à Shabaody…

Il soupira et alla ramasser son sac de travail avant de revenir vers Carmen. Et oui, elle avait vu.

- Le premier qui la touchera… je sais pas ce que je ferai à cet instant, outre qu'il aura pas le temps de lui faire du mal avant que je m'occupe de son cas.

Il resserra sa main sur la tête de sa hache.

- Elle a pas eu une vie facile, mais en dépit de ça, la simple ombre de son enfance l'a mise dans cet état. C'est tout juste si elle ne m'a pas dit vouloir retourner à Laos plutôt que revoir son peuple.

- Ce n'est pas parce qu'elle a l'air d'aller bien, qu'elle l'est. Kali a réussi à faire un long chemin en très peu de temps mais il y a des cicatrices qui peuvent apparaître n'importe quand. Je le sais car, je connais une personne qui, encore aujourd'hui, peut tomber gravement dans une dépression suicidaire. Je vais parler avec Kali. Mais, soit simplement là pour elle lorsqu'elle le demande. Ce sont des petits pas.

Marina passa à cet instant et pinça ses lèvres. Carmen revint vers Ace avec un sourire.

- Mais, elle est bien plus forte que beaucoup de personnes qui ont subi pareil enfer. Soit elle tentera de découper les tresses de Marina, soit, demander une nouvelle coupe, ou passer par-dessus et ignorer. Mais il faut beaucoup de temps. Cependant, j'ai envie de déclencher un cataclysme chez ceux qui lui ont fait subir pareille horreur.

Elle le jurait avec un sourire qui fit se tendre beaucoup de personnes. Il y a une raison pour laquelle Marco lui avait appris à garder son calme avec son fruit. Le vent était indomptable et dangereux, pour de nombreuses raisons.

- Je peux venir avec ma hache ?

- Allons Ace, je serais déçue si tu ne venais pas avec.

- Faut garder une place pour ma mère. Garp lui-même a peur de sa poêle à paëlla.

Marina regarda alors cela avec la tête penchée. Elle avait juste entendu la fin de la conversation en terminant de ranger.

- Garp comme le vieux sénile frappa-dingue aux crackers qui dort avec un ours en peluche ?

- Et en caleçon Daffy Duck, compléta Ace avec un mauvais sourire. Il m'a kidnappé quand j'étais gosse pour m'abandonner sept mois plus tard dans une jungle d'East Blue en guise d'entraînement… Ou comment traumatisé à vie un enfant.

- Caleçon en Daffy Duck. Excellent. Bon, ça n'atteint pas le niveau de l'amiral Aokiji avec le caleçon hello kitty. Mais pas loin.

Ace se tût et regarda Marina, avant de la prendre par les épaules.

- Marina-chan. Tu es un filon d'or.

Carmen pinça son nez et commença à sortir. La conversation allait très mal tourner. On venait de rendre, possiblement, amie, la nièce de Akainu et le fils du roi des pirates. Ça n'allait pas être une bonne nouvelle pour la Grand Line pour les prochaines années.

Surtout qu'Ace venait de tirer, comme un fou, Marina vers son sac et sortir des dizaines de journaux pour en ouvrir à une page avec une bande dessinée dessus.

- T'as déjà vu ces petits trucs, n'est-ce pas ? Certes, c'est de la propagande pro-marine, mais même si le Gouvernement essaie d'avoir son mot à dire, le SEKEI essaye de faire pression, Morgans tient à conserver ses plumes sur le marché de l'information… imagine une autre petite section, toute aussi drôle, avec des petits facts drôle sur certains membres de la Marine… accompagner de ce genre de chose…

Carmen se souvenait avoir vu la caricature en question. Ace l'avait fait, il y a peu. Marina regarda la planche de dessin, presque les doigts tremblant en regardant cela. C'était comme si on venait de lui mettre un texte sacré entre les mains.

- … Portgas... Je vais t'embrasser. Tu veux savoir quoi ? J'ai passé ma vie là-bas. J'ai autant que la vieille Tsuru sur la marine. Et elle m'en a raconté beaucoup ! J'avais même, pour m'amuser, fait un répertoire sous forme de petites histoires courtes des pires trucs ou les plus drôles. Une seconde. Strike ! Mon sac.

Le chien apporta le sac et elle sortit un autre calpin, plus petit, de couverture noire, avec un diable rouge dessiné dessus qui semblait se moquer du monde.

- Merci ma truffe, dit-elle en caressant la tête de son chien.

Le chien aboya et revint s'assoir au bord du banc pour dormir. Marina se tourna à nouveau vers Ace avec le carnet et un sourire montant jusqu'aux oreilles.

- Tu es doué à quel point pour dessiner des perles ?

Ace attrapa le carnet pour le feuilleté. Le chat avait trouvé le morceau de saumon le plus gros. Que dirait le phénix si il voyait cela ? Carmen était sûre que Marco participerait.

- C'est le début d'un sublime partenariat. Je ne peux pas contacter pour l'instant mon boss, mais je me ferais un plaisir de lui parler de ça. Je te laisse feuilleter le calepin. Il n'y a pas que des carricatures, mais ça devrait te donner une idée de ce que je peux faire.

Il pointa un doigt par-dessus son épaule à Carmen qui était sur le seuil, prête à sortir sur le pont.

- T'éloigne pas, tu dois toujours me donner ton avis sur le brouillon de l'enquête. Iro est avec Kal', tu peux souffler.

- Soit, fais voir le brouillon. J'en profiterais pour voir les notes de Kureha en même temps.

Elle s'assit à côté et récupéra le brouillon tendu par Ace. Elle parcourut tranquillement les lignes alors que Marina faisait le tour du calepin de dessins en riant à moitié. Et elle tira, à un moment, son carnet d'écriture et commença à gratter sur la feuille blanche pour la recouvrir de noir. Le pire qui pouvait arriver. Elle était sûre que plusieurs morts devaient avoir des frissons.

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Carmen regarda la cité du carnaval éternel. Ace et Marina allaient descendre là avec Strike. Iro restait à bord, certainement. Et Kali avait accepté la coupe de cheveux de Marina. Difficilement, mais elle accepta. C'était compliqué pour la Zoan, actuellement.

Ace émergea de la cabine sur le pont et retint un frisson en regardant le carnaval au loin.

- J'ai un flash-back de Nassau, grogna le D. en réprimant un frisson. On te suit Carmen.

- Possiblement la même merde.

Elle nota les coins de rues et laissa son haki se glisser dans les ruelles. Oui, les mêmes merdes que dans l'autre ville. La manœuvre du trimaran entre les autres navires était assez simple. Bien qu'un des pirates, sur son navire, siffla, voyant les différentes personnes sur le Trimaran.

- Hey ! Baby ? Tu veux un vrai homme ?

Carmen roula des yeux en continuant de faire avancer le navire jusqu'au port. Marina sauta sur le port pour amarrer avec Ace et Carmen payait la place à la régie qui s'était approchée.

Carmen et Kali n'allaient rester que pour la journée, le temps de faire les achats et le stock de vivre. Marina et Ace iraient en ville.

La nièce de Akainu avait voulu respecter sa parole sur partir le moment même où ils poseraient les pieds sur une nouvelle île. Elle en avait été dissuadée le soir d'avant avec une longue discussion sur l'irresponsabilité de laisser quelqu'un en danger entre les mains de Akainu. Enfin, Ace avait parlé autrement mais c'était un Tsundere. Donc, jusqu'à une solution plus longue, ou une décision de partir, Marina faisait à présent parti du Calypso avec Strike.

- Vous avez les bébés dendens ? demanda Carmen en se tournant vers les deux qui descendaient.

- Oui maman, lui dit Ace en levant les yeux au ciel.

Carmen fit semblant d'éternuer à ce commentaire et Ace faillit finir dans l'eau du port. La médecin frotta son nez. Seuls les réflexes de chat lui avait permis de s'accrocher à l'un des poteaux du port pour éviter la chute dans l'eau.

- Pardon, rhume des foins. L'amarre est à ton goût ?

Ace lui montra les dents comme unique réponse en sifflant. Mais, pouvait-il vraiment lui en vouloir ? Il était encore sec. Marina cacha son rire dans sa main avant que Carmen ne termine la liste de ce qu'il manquait. Elle préférait ne pas rester longtemps pour rejoindre une île, non loin, le temps que Ace soit à Water Seven avec Marina et y reste un petit temps. Puis, le Calypso irait discrètement vers l'île.

La médecin rejoignit le marché et récupéra le nécessaire pour refaire les réserves. Marina avait donné de quoi acheter pour son chien aussi. Carmen fit en sorte d'avoir ce qu'il faut et revint au navire. Néanmoins, elle passa à l'hôpital local mais fut rassuré qu'un médecin s'occupait déjà des junkies. Elle fit alors, simplement, un commerce de traitements et recettes pour aider avant de rejoindre à nouveau le navire, faire le chargement avec Kali et repartir.

Plusieurs avaient déjà été un peu trop dérangeant, selon la façon dont se tenait l'elfe.

Le Calypso quitta, alors que le soleil déclinait, vers l'île de Long Land Long Ring. Le lieu était assez calme et peu touristique. Il n'y avait rien de tel pour attendre.

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Kali passa de longues heures à travailler sur des poisons alors que Carmen profitait d'un peu de temps pour se plonger plus sérieusement sur le saturnisme. Elle regarda les informations qu'avait trouvé son père et les dossiers médicaux et les compara à ce qu'avait trouvé Kureha.

Oui. Un médecin avait tenté d'appeler à l'aide. Personne ne l'avait écouté, croyant les horreurs du gouvernement mondiale. Sur ce qui était vrai, dans leurs papiers, c'étaient les symptômes. Carmen relut les informations avec ce qui était fournie par son père.

Il y avait une apparition de plaques blanches sur la peau et les cheveux commençaient à blanchir. La personne souffrait aussi de douleur chronique dans l'ensemble du corps qui à force entraîner la mort du porteur.

Et Kureha entoura un point intéressant. La maladie s'était déclarée réellement, une génération ou deux après que le commerce du Blanc de Saturne avait été mis en commerce. Elle avait appris, il y a longtemps, qu'il n'y avait pas de hasard dans la médecine.

Un médecin avait clamé qu'il y avait une cure possible et qu'il fallait de l'aide. Et il avait raison. Si on mettait les bons cerveaux en liens, on pouvait trouver une solution.

Une semaine et demie. Voilà ce qu'ils avaient décidé ensemble. Leur signal serait l'appel d'Ace et l'article dans le journal. Donc, elle guettait chaque matin l'oiseau postier. Bien que ça ne servirait à rien. Ça ne le ferait pas arriver plus vite. Mais, elle avait hâte que le piège s'ouvre. Il y avait des années qu'elle attendait d'avoir des réponses.

Elle attendait depuis longtemps, à présent. Comprendre cette nuit qui restait gravée dans sa mémoire tout en étant flou. Qu'il ne reste que des cauchemars et la colère.

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Petit Clin d'oeil à notre cher Law. Mais, bon, les filles ont déja d'autres cibles, à présent.