NA / Hello, je reviens tout juste de vacances mais je n'ai pas chômé car voici le c hapitre suivant!
J'en profite pour vous souhaiter à tous une merveilleuse nouvelle année ! J'espère qu'elle vous sera propice et de bon augure afin de réaliser vos rêves, vos souhaits et vos désirs.
Chapitre 38 – Réveil difficile
PDV Alec
De retour dans ma chambre d'hôpital après ma radio du thorax, je fus surpris de ne pas y retrouver Magnus et les enfants. Je me sentais coupable vis-à-vis de Côme et avais besoin de lui présenter mes excuses, il me tardait aussi de refaire sa connaissance et de le redécouvrir. Nous étions pères de deux enfants désormais, c'était incroyable.
Je comprenais quand Magnus m'assurait que je n'étais responsable de rien, ce n'était pas comme si je faisais semblant d'avoir perdu une partie de mes souvenirs après tout, toutefois, cela me pesait. Je voulais que tout redevienne normal rapidement et cela passait par recouvrer la mémoire. C'était primordiale pour moi et j'allais tout mettre en œuvre pour y arriver sous peu.
Ça m'aiderait que mon cher et tendre me raconte tout ce qu'il s'est passé ces cinq derniers mois, pensai-je en soupirant. Pourquoi refusait-il ? Était-ce réellement uniquement pour des raisons médicales ? En même temps, il n'avait aucune raison de me mentir, conclus-je.
Fatigué de ruminer, je commençai à m'assoupir quand on toqua à la porte. J'ouvris les yeux précipitamment.
— Bon retour parmi nous frangin ! s'exclama mon frère Jace en pénétrant à l'intérieur suivi de Clary et oh...grande surprise, d'Izzy, et Simon !
Nous nous embrassâmes chaleureusement.
— Les amis ! Je suis trop heureux de tous vous revoir. Izzy ? Simon ? Quand êtes-vous arrivés et où est mon neveu ? les questionnai-je.
Ces derniers échangèrent un regard confus.
— Euh...ça fait un moment déjà me répondit Simon qui semblait un brin mal à l'aise. Tu nous as flanqué une belle frayeur, enchaîna-t-il.
— Ouais, pour changer, plaisantai-je.
Ma sœur me jeta un regard blanc.
— Même si tu es jeune, je ne suis pas certaine que ton cerveau puisse supporter des traumatismes à répétition alors j'espère vraiment qu'il n'y aura pas de troisième fois, me sermonna-t-elle comme si je le faisais exprès.
Sa remarque me vexa légèrement mais je comprenais car je l'avais inquiété...comme chacun d'entre eux.
Je soupirai.
— Je vous ai causé du souci...je m'excuse sincèrement.
— Alec...Izzy ne cherchait pas à te faire culpabiliser. Tu as été victime d'un accident grave, nous avons tous eu très peur de te perdre.
— Je sais Clary, j'en ai conscience. J'aimerai vous promettre qu'une telle chose ne se reproduira plus mais pour être honnête, je ne sais même pas ce qu'il s'est passé. Les circonstances de cet accident tout comme mes souvenirs à ce sujet sont une page vide pour moi.
— Mag's ne t'en a pas parlé ? fit un Jace surpris.
— Non. À vrai dire, il refuse de me dire quoique ce soit concernant mes souvenirs manquants.
— Comprends-le Alec, ça peut être très dangereux pour toi et ralentir ta convalescence, m'expliqua Clary.
Encore ce discours, pensai-je.
Elle faisait également partie du milieu, il n'était pas surprenant qu'elle se rallie à l'avis de son frère.
— Ma puce...quand même...je ne vois pas le mal à lui donner les détails sur son accident, intervient Jace. Ça doit être frustrant pour lui de ne pas s'en souvenir.
— Si Alec ne s'en souvient pas ce n'est pas anodin Chéri, son subconscient cherche forcément à le protéger car il sait qu'il est encore fragile d'un point de vu psychologique. Quand le moment sera venu, il retrouvera naturellement ses souvenirs.
— Mais nous ne savons pas quand viendra ce moment, en attendant je trouve ça triste qu'on ne puisse pas l'aider, plaida ma sœur à son tour.
Il discutait de ma personne comme si je n'étais pas présent avec eux dans la pièce. Je me demandais s'ils avaient pris cette habitude pendant que j'étais encore dans le coma.
— Quoiqu'il en soit, je pense que nous sommes d'accord sur le fait que nous devons faire ce qu'il a de mieux pour lui garantir un rétablissement total, n'est-ce pas Alec ? me questionna Simon tout à coup.
Je le regardai un moment dans le vague, le temps que mon cerveau se reconnecte et analyse les données.
— Je...je veux juste retrouver la mémoire. La méthode m'importe peu, finis-je par dire.
— Je doute que mon frère approuve, me prévient Clary.
— Je sais, il m'a déjà donné son avis sur la question. Où est-t-il d'ailleurs ? Il devait m'attendre ici avec les enfants.
— Euh... c'est de notre faute. Il patiente en salle d'attente. Il nous a laissé venir te saluer avant sachant que nous ne t'avions pas encore vu, m'expliqua Jace un brin gêné alors qu'il n'y avait pas de raison. On va y aller du coup, poursuivit-il.
— Mon frère, je ne vous chasse pas, lui dis-je d'un ton narquois.
— Mouais...fit-il loin d'être convaincu.
— Non, je te promets. C'est juste que ça ne s'est pas très bien passé avec Côme. Je ne l'ai pas reconnu comme vous vous en doutez et l'ai pris pour un ami d'Aria. Il a dû être blessé, j'ai besoin de m'expliquer.
— Attends...mais du coup, tu te souviens de lui maintenant ? s'enthousiasma Simon.
— Non mais Magnus m'a révélé qui il était et ce qu'il représentait pour nous.
— Je suis un peu perdu sur comment est décidé ce que nous sommes en droit de te dire ou pas, bouda Jace.
Il n'avait pas tort. Je ne comprenais pas non plus. Pile à cet instant, mon homme entra accompagné de nos enfants. Côme accrocha mon regard, je lui fis un sourire que j'espérais réconfortant.
— La règle cher beau-frère est qu'Alec doit retrouver sa mémoire de manière naturelle, sans stimulations brutales. J'ai fait une entorse concernant notre fils car je trouvais ça injuste pour lui. Ça ne se reproduira pas toutefois.
Jace qui était très loquace une minute plut tôt, ne dit plus un mot sur le sujet.
— Bien, nous allons vous laisser. Alec rétablit toi rapidement, nous reviendrons te voir bientôt et surtout, si tu as besoin de quoique ce soit, nous sommes là. Rag' et Cat' seront là demain, ils ne savent pas encore la bonne nouvelle concernant ton réveil, ils seront soulagés de l'apprendre toutefois, m'informa ma belle-sœur.
— Oh ? Je ne savais pas qu'ils étaient de retour ! fis-je excité par la nouvelle.
— Je pense qu'une petite célébration entre amis et famille s'impose, qu'en dites-vous ? proposa Simon.
Je me mis à observer Magnus pour avoir son autorisation. Il me lança en retour un regard en demi-teinte.
— Rien d'extravagant dans ce cas, Alec doit se reposer, finit-il par dire.
— Ça marche ! s'exclama un Simon ravi.
— On s'occupera de tout mais si on peut juste réquisitionner votre magnifique demeure pour l'occasion, ce serait mieux en termes d'espace, dit Jace.
J'éclatai de rire en entendant mon frère insinuer que de toutes nos habitations, notre appartement était le plus spacieux.
— Tu penses que l'on vit où frangin ? À Versailles ? Je te rappelle que votre maison à toi et Clary, est plus grande que notre appartement. Nous avons bien prévu de déménager mais pour le moment, ce n'est pas encore fait malheureusement.
Ils commencèrent tous à me dévisager après ma remarque.
— Euh ouais bon...Mag's on te laisse gérer la suite, intervient Izzy. On doit y aller et libérer la nounou d'Enzo. Jace peut conduire les enfants à la maison quand ils seront prêts à rentrer, tu les récupéreras après si cela vous convient.
— Attendez une minute, gérer quoi ? demandai-je complètement largué.
— Parfait, on se voit plus tard lui dit Magnus en ignorant ma question.
Quelques minutes plus tard, Izzy et Simon s'en allèrent suivi de Clary qui devait commencer son service.
— Je vous attends dehors les enfants, nous informa Jace avant de quitter la chambre à son tour.
Aria vient s'installer à mes côtés.
— Daddy, nous avons déménagé il y a quatre mois, m'annonça-t-elle sans préambule.
J'écarquillai les yeux de surprise.
— Qu-quoi ? Vr-vraiment ? bafouillai-je. Bébé ! Je t'ai demandé s'il n'y avait rien d'autre d'important mis à part notre fils que je devais savoir ! l'accusai-je.
Côme eut l'air surpris que je parle de lui en ces termes-là. Le pauvre, une heure plutôt je le traitais comme un étranger et maintenant, j'étais là à proclamer haut et fort qu'il était mon fils. Magnus ne semblait pas du tout ébranlé par mon accusation.
— J'aurai fini par le dire voyons, je n'y ai juste pas pensé sur le moment, se justifia-t-il simplement. Côme, approche fiston, ton Daddy aimerait discuter avec toi.
Ce dernier s'exécuta. Je me mis à l'observer attentivement. Il portait un ensemble de survêtement gris clair de la marque Champion sous une veste en cuir noir. Ses cheveux teints en blond contrastaient parfaitement avec son bonnet et ses Nike noirs. Son regard était franc et honnête, on pouvait y deviner aussi une certaine vulnérabilité teintée d'une souffrance palpable. Son histoire qui m'avait été racontée par Magnus me revient en mémoire. Il avait perdu son plus proche parent et n'avait jamais connu son père. Ce magnifique petit ne méritait pas d'être oublié et encore moins de souffrir davantage.
— Côme...je te dois de plates excuses pour tout à l'heure. J'ai dû te faire de la peine en ne te reconnaissant pas.
Avant de me répondre, je le vis accrocher mon époux du regard comme pour être rassuré. Ce dernier lui fit un signe d'encouragement.
— À chaud, il est vrai que j'ai été blessé et en colère, admit-il.
Son honnêteté était louable.
— Et maintenant ? le questionnai-je plein d'espoir.
— Ça va mieux. Un ami m'a fait réaliser que le plus important était que tu sois en vie et il a raison. J'espère juste que tu retrouveras tes souvenirs rapidement...en quelque sorte, je me sens comme exclus de notre famille car je suis le seul dont tu ne te souviens pas. Je sais que c'est normal car je ne fais partie de votre vie que depuis quelques mois mais jusqu'à maintenant, je n'avais jamais ressenti cette différence car vous m'avez tous traité comme si j'avais toujours fait partie des vôtres et c'était réconfortant.
J'étais impressionné par la facilité avec laquelle il nous partageait ses pensées et ses sentiments. Il en avait-il été toujours ainsi ? Ou alors avons-nous dû travailler dure pour gagner sa confiance et bâtir cette relation incroyable ? J'avais tant de questions et étais curieux de tant de chose.
— Aussi bien à toi, qu'à ta sœur, je vous promets que je ferai mon possible afin que les choses redeviennent ce qu'elles étaient avant mon accident.
— Ouais enfin...ce serait bien que l'on remonte encore un plus loin quand même, maugréa ma princesse.
Magnus soupira. Quant à moi j'étais de nouveau largué.
— Si vous pouviez évitez de faire des insinuations ça m'arrangerait, je vous rappelle que mon état est déjà suffisamment frustrant, me plaignis-je.
— Pardon Daddy...s'excusa Aria en faisant une moue triste.
— Écoutez, commença Magnus. Nous allons tous devoir nous adapter pendant un certain temps. Je sais que nous désirons la même chose. Nous souhaitons qu'Alec retrouve ses souvenirs afin que nous puissions tous enfin tourner la page sur cette période difficile mais je serai intransigeant sur la méthode. J'ai bien conscience Mon cœur que la facilité serait que nous te racontions tout simplement mais et après ? Rien ne nous garantit que ça t'aidera à récupérer la mémoire. Ces cinq mois manquants ne seront au final qu'une histoire que nous t'auront contée et rien d'autre. Je suis persuadé que ce sera encore plus frustrant pour toi de savoir dans le moindre détail ce dont tu dois te souvenir mais en être dans l'incapacité la plus totale, sans parler des dommages psychologiques que ça peut engendrer.
De ce point de vue, il n'avait pas tort, pensai-je.
— Donc même si c'est difficile, nous devons être prudent. Alec doit retrouver naturellement ses souvenirs. Bien entendu certains stimulus sont autorisés, nous les travaillerons ensemble, en famille. C'est bien compris ?
— Cinq sur cinq, répondîmes-nous comme un seul homme.
— Parfait. Allez les enfants, dites au revoir à votre père, oncle Jace vous attend. Vous passerez la nuit chez Oncle Simon et tant Izzy, je vous récupérais demain dans la journée.
Côme et Aria vinrent m'embrasser. Je les serai très fort contre moi.
— À demain mes chéris, je vous aime.
— Nous aussi Daddy, me répondit Aria.
Ils partirent ensuite saluer leur père.
— Oh, j'ai failli oublier, dit Magnus. Tiens Côme, Drew m'a demandé de te remettre ceci.
Je le vis sortir de sa poche une petite enveloppe puis la lui remettre.
— Il est déjà parti ? s'enquit ce dernier avec une déception non dissimulée dans la voix.
Depuis quand étaient-ils devenus si proche ? pensai-je surpris. De ce dont je me rappelle, Drew était le meilleur ami d'Aria.
— Oui, lui confirma mon époux.
— Très bien... merci Papa, je t'aime. On y va.
— Bye Papa, je t'aime, fit Aria à son tour en allant se blottir contre son père.
Une chose était certaine, avec ou sans mes souvenirs, je savais qu'il y avait un amour incroyable entre nous quatre. Je pouvais le ressentir et cela me réchauffait le cœur. Avec leur aide et leur amour, je me rétablirais assurément rapidement.
PDV Magnus
— Quelle est le programme pour le reste de la journée ? me demanda mon mari.
— On attend tes derniers résultats afin de savoir quand tu pourras quitter l'hôpital et commencer ta rééducation.
— Entendu. D'où provient tous ces cadeaux ? J'ai été choqué d'en voir autant à mon réveil.
— Il y en a de la famille bien sûr et de ton université.
— Waouh, j'avais oublié à quel point j'étais populaire, se venta-t-il.
Ouais...même trop, pensai-je.
— Tu m'aides ? j'aimerai en ouvrir quelques-uns.
— Quoi maintenant ? Tu as eu beaucoup de visites ce matin, tu devrais te reposer.
— Bébé, j'ai dormi un mois entier, je ne suis pas fatigué. Tiens, amène-moi celui-là ! fit-il tout excité en me montrant un paquet soigneusement emballé dans du papier noir et doré. Au regard de la forme, c'était probablement un livre.
Je le lui pris. Il y avait une carte accrochée. Il commença à la lire à voix haute.
— « Alec, tout le département littéraire attend ton retour. Nous avons été peiné et choqué d'apprendre pour ton accident. Rétablis-toi vite. Ce sont dans les épreuves que nous forgeons notre force. Pierre ».
Alec avait failli perdre la vie, j'ai été à deux doigts de devenir veuf et lui, il appelait ça une épreuve comme si ce n'était pas grand-chose. Sérieux...d'où sortait ce mec ? pensai-je avec sarcasme.
— Pierre est vraiment adorable. Regarde Bébé, c'est un livre sur les biens fait de la résilience.
— Hmm, intéressant...
— Cache ta joie, répliqua-t-il devant mon manque d'enthousiasme.
— Pierre c'est qui déjà ? lui demandai-je.
Je le vis rouler des yeux avant de me répondre.
— Vraiment ? Pas très grand, lunettes rondes, cheveux ondulés et longs. Il enseigne la philosophie, tu l'as déjà croisé plusieurs fois.
— Ah oui, ça me revient maintenant.
— Et dire que c'est moi qui ai perdu une partie de mes souvenirs maugréa-t-il.
Je ne relevai pas et lui pris un autre paquet.
— C'est étrange quand même, habituellement, les gens donnent des corbeilles de fruits et des fleurs.
— Les fruits, je les ai offerts au personnel en ton nom, autrement, ça aurait été rien d'autre que du gaspillage. J'espère que tu ne m'en veux pas.
— Non, tu as bien fait. Et pour les fleurs ?
J'haussai un sourcil.
— Aurais-tu des problèmes de vue mon amour ?
On avait l'impression d'être chez le fleuriste ou encore dans une pépinière tant il y en avait.
— Non...ce que je veux dire c'est qu'elles sont fraîches...comme si elles avaient été livrées ce matin ...avant mon réveil.
— Qu'en penses-tu ? lui demandai-je joueur.
Il m'observa longuement une minute puis s'intéressa tout à coup au nouveau paquet que je lui avais tendu plus tôt.
— Waouh, une édition limitée Des Hauts de Hurlevent...ça doit couter une fortune. Je me demande de qui elle provient. Il n'y avait pas une carte avec ? me demanda-t-il.
— Pas que je sache.
Il continua à détailler le livre puis ouvrit la première page. Là, il commença à lire quelque chose attentivement. Sans trop savoir pourquoi, je commençai à me sentir mal à l'aise.
— Qu'est-ce- que c'est ? lui demandai-je.
Il releva la tête puis me dévisagea longuement. Son teint était devenu pale. Il me tendit le livre d'une main tremblante. Je le lui pris puis commença ma lecture.
« Parce que tu m'as fait découvrir un monde inconnu, j'ai voulu te conquérir et te garder rien que pour moi. Mon obsession t'a conduit à cet acte dramatique. J'ai été égoïste. Le remord me ronge mais sache que jamais je ne pourrai t'oublier. Peut-être que dans une prochaine vie, on se rencontrera de nouveau avec une fin différente. Je te souhaite de tout cœur de te rétablir. En hommage à notre première soirée ensemble, en souvenir au moment où tout à commencer, Les Hauts de Hurlevent auront à jamais une saveur particulière à mes oreilles. D.S.J»
Je fermai les yeux en serrant le livre de toutes mes forces entre mes doigts. Ce putain d'enfoiré venait en un claquement de doigt de ruiner tous mes efforts pour protéger Alec de cette déchirante vérité.
— Non...non...je refus de le croire...non...jamais je...je...non...je n'ai pas pu te faire ça...commença-t-il à paniquer
— Calme-toi mon ange, tentai-je en allant le prendre dans mes bras.
— Non ! fit-il en me repoussant. Ce message ! Ce mot ! J'ai...je t'ai...
Les mots ne sortaient pas, c'était trop pour lui et moi j'étais complètement démuni.
— Bébé...écoute-moi, ce n'est pas ce que tu crois...essayai-je de nouveau.
— Arrête de me mentir ! cria-t-il. Pourquoi me protèges-tu ? C'est écrit là ! Je t'ai...je t'ai trahi ! hurla-t-il en vomissant ces derniers mots.
Un torrent de larmes ruisselaient sur ses joues. J'avais eu le temps d'entamer le processus de guérison afin de refermer cette entaille qui avait été si vive et douloureuse dans mon cœur mais pour Alec il en était autrement, il n'y avait pas de passé, il n'y avait que le présent. Cette souffrance qui le terrassait actuellement et la culpabilité qui n'allait pas tarder à venir le trouver n'étaient que les prémices d'une longue et douloureuse route sur le chemin de l'acceptation et du pardon...accepter ce qu'il avait fait...se pardonner lui.
Il n'avait même pas encore les détails et pourtant, le simple fait de découvrir qu'il avait eu une aventure aussi légère soit-elle avec un autre homme était suffisant pour qu'il se crée son propre purgatoire et s'enferme dedans. Je refusais de le laisser faire ça, je refusais de le laisser nous faire ça et par-dessus tout, je ne laisserai pas ce connard de David avoir encore une fois ce pouvoir sur notre relation et notre vie. La bombe avait été lâchée mais j'avais encore l'espoir qu'elle ne nous éclate pas complètement au visage.
Fin du chapitre.
