TW sexe, littérature érotique, lemon, drogues
Univers original, personnages de la série Sherlock, ship Sherlock/Jim Moriarty
One Shot


[Pour rappel, le fait d'être sous une quelconque substance ne permet pas de donner un consentement éclairé et donc une relation sexuelle avec une personne sous l'influence d'une substance constitue une agression. Un texte qui s'inscrit dans ce contexte n'est donc clairement pas un exemple, ni un modèle de romance, surtout dans une relation entre ennemis]


L'homme avait un sourire en coin en montant l'escalier. Il n'aurait pas pensé avoir une telle opportunité. Depuis de nombreux mois, il surveillait de près ce détective aux capacités de déduction impressionnantes, attendant le moment opportun pour le traîner dans un piège, le provoquer, attiser ses sens et son attention. Mais en apprenant que Sherlock Holmes était sorti, seul, sans la présence de ce médecin attentif ou d'un contact de la police, il n'avait pas pu résister à l'envie de se rapprocher, de créer un contact avec lui. Plus proche que jamais. Il était cependant assez sceptique sur le lieu, une bâtisse isolée, abandonnée, dans un piteux état. Une lumière faible s'échappait par le bas de la porte, et il l'entrouvrit. La silhouette de Sherlock Holmes était allongée, dans son long manteau coupé, et il ne sembla pas remarquer sa présence. Son sourire s'élargit doucement. Il savait que son rival était sujet à une addiction violente aux drogues, mais il n'aurait pas cru le trouver dans une tel état de faiblesse. Il aurait pu en finir avec leur combat d'intelligence qui n'avait même pas encore commencé dès maintenant, mais il ne voulait pas que son jeu s'achève si vite. Sherlock n'était même pas encore officiellement au courant de leur duel. Il hésitait, debout dans l'encadrement de la porte. Dans cet état, il ne pourrait rien tirer de lui, mais d'un autre côté, quelle image savoureuse. Quelle opportunité. Il se décida et entra dans la pièce.
- Je suppose que vous ne vous souviendrez de rien demain, monsieur Holmes, susurra-t-il avec un poil d'insolence.
Un grognement lui répondit, et il sourit, s'asseyant près du matelas abandonné sur lequel le détective reposait. Ce dernier se retourna, alerté par le bruit, et il ouvrit les yeux, plongeant dans le regard de l'inconnu. Ses pupilles étaient dilatées, et son regard vide, mais après un long moment, il fronça les sourcils.
- Vous êtes qui vous ? Lâcha-t-il d'une voix peu articulée.
L'homme rigola, amusé de le voir si perdu, sans son habituel sens de la déduction.
- Je suis celui qui tourmente vos pensées depuis quelques temps, un nom glissé à l'oreille. En temps normal, vous auriez tout de suite compris, mais vous semblez, diminué, monsieur Holmes. Je vais vous aider, mon nom est Jim Moriarty…
Sa voix était un murmure doucereux, impertinent. Sherlock ferma un instant les yeux, ses mèches de cheveux emmêlées cachant son regard, répétant à voix basse.
- Moriarty… Oui, Moriarty… Je vous cherchais… Moriarty est donc un nom, votre nom…
- Je sais. Je voulais vous surprendre, vous provoquer, en venant ici à votre rencontre, mais vous n'êtes pas en état de réfléchir à quoi que ce soit. Dites-donc, mon ami, vous ne faites pas les choses à moitié vous. Mais je vous remercie de m'offrir un tel spectacle.
L'autre grogna, puis, soudainement, dans un effort sans doute surhumain pour lui, il se redressa sur ses coudes pour se lever afin de voir un peu mieux celui qui l'intriguait depuis longtemps, mais il perdit rapidement son équilibre et s'écroula sur Moriarty, qui se retrouva presque allongé sur le dos. Leurs yeux se rencontrèrent à nouveau.
- Wow, vous êtes rapide, monsieur Holmes.
Il regarda autour d'eux, cette pièce poussiéreuse, délabrée.
- Cela dit, vous avez encore du progrès à faire sur les endroits où vous emmenez vos rendez-vous amoureux. C'est hygiéniquement très discutable. Quel romantique vous faites.
L'autre battit des paupières, essayant de rester concentré, de graver les traits du visage de l'inconnu dans sa mémoire si redoutable, et faible en cet instant.
- Je rêve ou vous essayez de me draguer, Sherlock ? Murmura alors Moriarty en prononçant son prénom avec un ton aussi insistant que mielleux, souriant avec insolence.
Contre toute attente, Sherlock frissonna en guise de réponse. Intrigué, Moriarty ne put s'empêcher de lui saisir le visage pour lui redresser la tête et le forcer à confronter son regard.
- Est-ce que c'est moi, ou je vous fait de l'effet ?
Ignorant sa question, le détective rassembla ce qu'il lui restait de conscience pour demander :
- Qu'attendez-vous de moi ?
Sa voix était faible, grave, et cette fois, ce fut Moriarty qui frissonna. Il n'aurait pas cru que sa nouvelle distraction soit aussi…. distrayante.
- Tout, murmura-t-il en réponse, tenant toujours son menton du bout des doigts. Je veux tout de vous, Sherlock. Et apparemment même plus que ce que j'imaginais à la base….
Moriarty voulut se redresser, écrasé par le corps du détective défoncé, et sa jambe heurta involontairement l'entrejambes de celui-ci, qui laissa échapper un gémissement plaintif, à sa grande surprise. Moriarty ne sut s'il devait rire ou être interloqué, et lorsqu'il eut réussi à se redresser, redressant l'autre à la force de ses bras, il le regarda avec attention avant de le rallonger sur sa banquette, sans que Sherlock ne lui résiste d'aucune manière. Il n'était pourtant pas inconscient, sa respiration était juste un peu plus rapide, et quelques couleurs rouges coloraient ses joues.
- Et bien… Vous voilà étrangement docile… Mes informations disaient pourtant que vous ne connaissiez rien au sexe, ou au désir, et vous voilà semble-t-il, totalement allumé par ma présence. Vous me flattez.
- Vous étiez très près… Se justifia l'autre dans un souffle embarrassé.
Moriarty sourit, il appréciait cette facette innocente.
- J'ai décidément bien choisi mon obsession, vous êtes fascinant…
- Je suis votre obsession ? Demanda Sherlock, le regardant avec un air toujours perdu.
Moriarty crut qu'il allait défaillir, jamais il n'aurait pensé se sentir si attiré par son rival. mais cette expression incontrôlée le rendait fou.
- Oh que oui, Sherlock…
Il voulut se lever pour partir avant de faire plus, mais la main de Sherlock entoura son poignet.
- Restez….
- Quoi ?
- Je vous ai enfin trouvé… Ne partez pas…
- Mais il délire, ma parole, pensa Moriarty à haute voix avec amusement. Le docteur Watson va avoir du pain sur la planche avec un cas comme vous. Je me demande d'ailleurs comment il a pu vous laisser sortir dans cet état.
- Il avait rencard, l'informa l'autre d'une voix plate.
Moriarty sourit.
- Oh, oh. Et vous êtes jaloux ? Est-ce pour cette raison que vous voulez que je reste ? Suis-je votre rencard pour le rendre jaloux ? Je vous en prie, Sherlock, ne jouez pas avec mon petit cœur.
Il était décontenancé, mais ça ne l'empêchait pas de s'amuser de la scène, et de trouver très agréable leur échange. Sherlock ne répondit pas, ailleurs, et Moriarty rapprocha son visage du sien en se penchant vers lui.
- Je vous ai posé une question.
- Vous sentez bon…
- Hein ?
Il ne put s'empêcher de rire.
- Vous essayez vraiment de me draguer, ma parole. En tant normal, je ne suis pas un homme facile, vous savez…. Mais vous… vous êtes….
Sherlock replongea dans ses yeux et termina sa phrase pour lui.
- Votre obsession ?
Moriarty sourit, le détective venait de l'achever.
- Mon obsession.
Il se pencha pour s'emparer des lèvres de Sherlock, et à sa grande stupeur, celui-ci répondit au baiser avec vigueur. Quand il recula, il demanda, étonné.
- N'êtes vous pas vierge et asexuel ?
- Vierge, oui… L'autre, on dirait que non finalement…. J'en voudrais encore, s'il vous plaît.. je voudrais plus…
Moriarty se lécha les lèvres, le fixant avec délice. Il allait devoir commencer un autre jeu avec le détective en attendant de pouvoir reprendre le premier.
- Quel bon garçon bien élevé… Je vous guiderai avec plaisir sur cette voie, Sherlock… Puisque c'est votre désir… et le mien…
Moriarty se pencha de nouveau pour l'embrasser, et Holmes répondit avec énergie. Il ne pouvait pas trop réfléchir, mais il savait qu'il ne s'était jamais senti aussi désireux. Il était horny et il ne savait pas gérer, encore moins sans lucidité. Moriarty se sentait fébrile lui aussi, il n'avait pas prévu de se sentir aussi attiré par le détective, ni que cette rencontre tournerait ainsi, mais il ne regrettait pas. Tout en l'embrassant, il déboutonna la chemise de Sherlock, se faisant la réflexion que personne avant lui n'avait eu le plaisir de faire ce qu'il faisait, et ce qu'il s'apprêtait à faire. Reculant et se redressant pour le regarder, il glissa ses mains sur le torse dénudé de l'autre, et Sherlock frissonna en sentant les paumes si douces de Moriarty. Les mains du criminel s'arrêtèrent sur le bouton du pantalon du détective, et il leva les yeux pour le regarder, pour voir s'il voulait aller plus loin, et Sherlock le fixa avec un air implorant, impatient.
- Ne me faîtes pas attendre….
Jim sourit.
- Je sais pas ce que vous avez pris ce soir, mais ça vous fait un de ces effets.
Il déboutonna le pantalon avant de le faire glisser le long de ses jambes, observant le devant du caleçon de Sherlock qui se tendait déjà sous l'envie. Il fit la même chose avec le caleçon, avant de saisir doucement dans sa main le sexe du détective qui gémit. Il voulait depuis longtemps se rapprocher de Sherlock Holmes, mais il n'aurait pas cru qu'il en serait proche au point de pouvoir le tenir ainsi, si bien littéralement que métaphoriquement. Il commença de légers gestes pour le masturber, et Sherlock se cambra en gémissant. En cet instant, Moriarty aurait pu faire de lui n'importe quoi, tout ce qu'il voulait. Il était curieux, et aussi excité par cette constatation. Il pencha son visage pour lécher le pénis qu'il tenait, lentement d'abord, puis plus vite, jusqu'à le placer dans sa bouche pour le sucer avec avidité. Sherlock rejeta la tête en arrière en gémissant. Moriarty arrêta très rapidement ce qu'il faisait, conscient que c'était la première fois de son partenaire imprévu, et donc qu'il ne durerait pas longtemps. Il lui écarta les cuisses, caressant du bout de l'index son anus.
- Je ne m'attendais pas à ce que nous ferions, Sherlock, aussi veuillez me pardonner, je n'ai pas pensé à emporter du lubrifiant, il va falloir improviser.
Il se pencha de nouveau, mais cette fois sa langue vint s'insérer là où était son doigt, et il entreprit de lécher tout ce qui était à portée de sa langue, avec application, appréciant les gémissements que produisait Sherlock. Il laissa dans la cavité sa salive, faute d'avoir mieux pour lubrifier, et il éloigna son visage pour y glisser son index lentement, sentant le corps de Sherlock se resserrer autour à cause de l'intrusion. Il se redressa pour voir l'expression du détective et le vit grimacer.
- Détendez-vous lentement, tranquillement… Susurra Moriarty.
Sensible à sa voix, Sherlock obéit, et en quelques minutes, Moriarty put ajouter un second doigt, tandis que les gémissements reprenaient. Quand il fut prêt, Moriarty abaissa ses vêtements, libérant son propre sexe, tout aussi tendu depuis le temps qu'il était allumé par les réactions du détective, et il se plaça entre ses jambes avant de le pénétrer lentement. La voix de Sherlock se fit plus bruyante, et il en demanda davantage, ce qui amusa Jim, qui accéléra dans ses va et vient pour le satisfaire. Rapidement, quelques minutes à peine après la pénétration, Sherlock fut pris d'un spasme, et il jouit en gémissant, l'esprit percuté par la sensation incroyable qu'un orgasme amenait. Cette vision suffit à avoir raison de Moriarty, qui se libéra à son tour malgré la courte durée. Il se retira et observa le détective, qui, loin d'être lucide, semblait pouvoir de nouveau s'exprimer autrement que par des sons.
- Je ne savais pas que ça faisait ça… Que c'était si… si…
- Agréable ? Suggéra Moriarty avec un sourire.
L'autre hocha juste la tête. Le criminel replaça ses vêtements, puis il remit ceux de Sherlock, et il passa sa main dans la chevelure du détective.
- Je suppose qu'il est fort probable que vous ne vous souveniez de rien demain matin compte tenu de votre état. Mais je vous assure que désormais, à chacune de nos prochaines rencontres, j'aurais toujours du lubrifiant et de quoi m'occuper de vous sur moi, au cas où vous réclameriez de nouveau.
Il avait dit ça avec un ton un peu insolent, mais il était sincère.
- Vous comptez beaucoup à mes yeux Sherlock, parce que vous êtes…. Mon obsession…
Il se leva et quitta la pièce délabrée. Il avait encore beaucoup de travail, beaucoup à faire, avant de pouvoir se tenir de nouveau face à Sherlock Holmes.