Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appeler aussi Plectrude si ça vous dit ^^)
Disclaimer : MHA appartient à Horikoshi.
Couple : BKDK
Note : Cette fic a été écrite pour un défi pour le discord défi en pagaille, que vous trouvez sur Wattpad à defisenpagaille.
Le but : écrire une histoire incluant un (le Dragon) ou plusieurs signes astrologiques chinois, avec comme personnage principal, le Dragon.
Note 2 : j'ai remanié un peu tout ça à ma sauce, Bakugo et Izuku sont les deux personnages principaux, et j'espère que ma vision de ce défi vous plaira.
1. Dans cette nouvelle société.
Les humains au fil des âges avaient évolué. Mais personne ne s'attendait à ce qu'un jour cette évolution octroie aux humains des pouvoirs et des particularités physiques.
En effet, un jour, un enfant était né avec des cornes, un autre avec des oreilles de lapin, ou encore une queue de cochon. C'était comme une bénédiction, ces enfants prenaient les attributs des signes astrologiques chinois. Tigre, buffle, lapin, chien, cochon, rat, coq, chèvre, singe, cheval, serpent et bien entendu le plus puissant : dragon. Cela ne dépendait pas forcément de leur année de naissance, mais plutôt de leur personnalité. Ils naissaient hybrides, portaient sur eux une ou plusieurs des caractéristiques des signes, et développaient des pouvoirs qui leur étaient propres. Par exemple, certains singes étaient plus agiles que leurs congénères, certains chiens avaient un odorat hyper développé ou se montrait très bons chasseurs.
Personne ne savait d'où venait cette évolution, aucune étude ne put expliquer ce qui avait provoqué un tel changement.
Au tout début ces humains différents avaient fait peur, avaient subi le rejet, on les mettait de côté, on les évitait voir même on les attaquait parfois. Mais petit à petit les choses avaient changé, la balance avait penché. Car désormais, dans un monde ou plus de quatre-vingts pour cent de la population avait évolué en hybride et possédait des pouvoirs, la tendance s'était renversée. Les hybrides étaient devenus la normalité tandis que ceux qui naissaient sans faculté, sans pouvoir, sans distinction astrologiques étaient dénigrés.
Le monde avait dû instaurer de nouvelles règles, prendre en compte ces changements, construire de nouvelles écoles où en plus des cours basiques on apprendrait à se servir de ses pouvoirs et les employer pour la communauté.
Certains utilisaient leurs nouvelles facultés à mauvais escient, mais le taux de criminalité n'augmenta pas tant que ça, car les policiers eux aussi dotés de pouvoirs pouvaient s'en servir pour arrêter les criminels. Faisant d'eux des quasi super-héros.
Les choses se régulèrent petit à petit, et avec la quatrième génération, le monde avait trouvé une certaine stabilité.
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— Eh Deku, beugla Bakugo du haut de ces quatorze ans, va me chercher un soda, j'ai soif !
Aussitôt, le garçon dénommé s'exécuta, il courut le plus vite possible, paya la boisson à la machine et revint vers Bakugo à toute vitesse, sans faire attention au fait qu'il secouait le soda tout en sprintant.
— Trop tard le nerd, j'ai plus soif, fit Bakugo quand Deku lui tendit la canette.
— Je fais quoi de la boisson ? interrogea alors l'autre garçon.
— Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre ? T'as qu'à le boire.
Deku sentait venir le piège. Il hésita. Les yeux rouges de Bakugo posés sur lui. Il finit par ouvrir la canette qui lui explosa à la figure. Évidemment puisqu'il l'avait secoué dans tous les sens, sans le faire exprès. Les sbires de Bakugo éclatèrent de rire.
— Mais quel con ! s'exclama l'un d'entre eux.
Bakugo se leva de sa chaise, sur laquelle il était assis comme s'il s'agissait de son trône.
— Tu comptais me faire exploser une boisson à la tronche ? interrogea-t-il en s'approchant de Deku.
— N…non Kacchan, ce n'était pas ce que je voulais. J'ai juste couru sans penser…
Bakugo appuya son index sur la tempe de Deku :
— Et bien tu devrais apprendre à penser, le nerd !
Puis avec un sourire mauvais, il ajouta :
— Ou bien peut-être que c'est impossible pour un banal humain ?
Deku ne baissa pas les yeux, même s'il avait un peu peur de Bakugo. De son regard perçant, de son sourire qui ressemblait plutôt à une grimace de requin. Le plus impressionnant chez Bakugo, c'était les cornes de dragons qu'il avait sur la tête, qui indiquaient qu'il appartenait au signe astrologique le plus puissant depuis sa naissance. Quand Deku les voyait, il ne pouvait s'empêcher de les admirer. Elles étaient blanches, partaient du haut de son crâne jusqu'à l'arrière de celui-ci tout en ondulant. Ces cornes lui donnaient l'air ultra cool, même si ses yeux crachaient les flammes de l'Enfer quand il le regardait avec colère. Il aurait dû le détester, mais il ne pouvait s'empêcher de l'admirer. Bakugo cogna son front avec le sien, assez fort pour que Deku retrouve ses esprits et se souvienne qu'il devait craindre le dragon.
— Qu'est-ce que t'as à sourire misérable ? Tu vaux moins qu'une souris dans ce monde.
Et c'était vrai. Deku n'était rien ni personne depuis toujours. Parce que les naissances n'étaient pas égales dans ce monde. En vérité, elles n'avaient jamais été égales, mais depuis l'apparition des hybrides, c'était devenu pire. Un système hiérarchique s'était mis en place, et Bakugo était au-dessus de la chaine alimentaire, tandis que Deku était un genre de mauvaise herbe.
Habituellement, les dragons étaient connus pour être fiers et protéger les plus faibles, mais Bakugo ne suivait que ses propres règles depuis qu'il avait compris qu'il était plus fort, plus doué, plus intelligent. Les autres le suivaient parce qu'il était charismatique, il était admiré par tous leurs camarades. Deku, lui, subissait brimades et moqueries, parce qu'il n'était pas hybride, parce qu'il n'était rien.
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La mère d'Izuku Midoriya était une lapine, elle en avait les oreilles et exprimait ses émotions en les bougeant, son père était de la même espèce, mais plutôt que les oreilles, il avait hérité de la queue en pompon. Tous les deux étaient très rapides et pouvaient bondir sur de grandes distances, ils avaient un esprit doux et diplomate, évitant le conflit. Inko surtout, la mère d'Izuku était d'une gentillesse à toute épreuve.
Les parents étaient à peu près sûrs que leur enfant naîtrait avec les attributs du lapin. Même si les signes astrologiques se distribuaient avec une sorte de hasard, l'ADN pouvait peut-être jouer également (en fait les scientifiques n'en savaient rien et ne faisaient qu'exprimer des hypothèses). Mais Izuku vint au monde sans aucun attribut, pas plus du lapin que d'un autre signe astrologique. Il était de ces rares cas où l'on naissait humain et non hybride.
Inko l'aima immédiatement, car peu importe qu'il soit hybride ou non, c'était son enfant, son petit bébé et pour elle c'était le plus mignon du monde. Son père fut plus mitigé. Oh bien sûr, il adorait son fils, mais il craignait pour lui qu'il soit mis au ban de la société.
Rien que les regards de pitié que les médecins posaient sur ce bébé, ce n'était pas bon signe. Déjà, ils pensaient, « ce pauvre gosse va souffrir dans ce monde-là ». Inko fit ce qu'elle put pour préserver son enfant. Elle lui acheta un serre-tête avec de fausses oreilles de lapin et jouait avec lui aux gentils qui sauvaient le monde des méchants.
Quand elle l'emmenait jouer au parc d'à côté, des mamans le regardaient et s'adressaient à Inko :
— Il n'a pas d'attribut ? Pauvre gosse.
Inko trouvait ça triste. Quelle importance que son fils soit un simple humain, où était le mal ? On ne choisissait pas sa naissance. Tant qu'il était en bonne santé, n'était-ce pas le plus important ?
Elle voyait bien que les autres enfants repoussaient Izuku. « T'es trop bizarre » disaient-ils. Et de plus en plus Inko hésitait à sortir son fils dans le parc. Jusqu'au jour où une femme tigre s'assit à côté d'elle sur le banc. Elle avait des rayures orange sur le visage et des oreilles rondes sur la tête.
— C'est lequel le vôtre ? demanda-t-elle sans doigté.
— Le petit garçon aux cheveux verts.
La femme regarda les enfants avant d'apercevoir Izuku. Inko serra les dents, encore une fois on allait plaindre son fils, encore une fois on éprouvait de la pitié voir du mépris pour Izuku. Mais, contre toute attente, la femme tigre eut une réaction totalement différente :
— Il est trop mignon. Il s'appelle comment ?
Inko resta bouche bée un instant avant de répondre :
— Izuku.
— Quel âge a-t-il ?
— Trois ans.
— Comme le mien. Vous le voyez c'est la petite terreur blonde aux cornes là-bas, celui qui grogne et fait peur aux autres enfants, dit la femme tigre en pointant son gosse du doigt. Il s'appelle Katsuki. Katsuki Bakugo. Il a trois ans, ajouta-t-elle.
Puis semblant se rappeler d'une chose elle reprit :
— Oh, mais je manque à tous mes devoirs, je me présente. Je suis Mitsuki Bakugo et vous ?
— Inko Midoriya, répondit la mère d'Izuku toujours un peu étonnée et sur ses gardes.
La femme tigre fit signe à son fils de venir.
— Katsuki, ramène-toi ici !
Sa façon de parler était peu conventionnelle, mais Mitsuki avait un côté attachant. Le gamin arriva en trainant des pieds. Il avait des petites cornes de dragon sur la tête et l'air boudeur. Il ressemblait beaucoup à sa maman.
— Je veux faire du botogan, se plaignit Katsuki.
Mitsuki sortit un mouchoir de son sac pour essuyer la poussière sur le tee-shirt de son fils, puis elle pointa Izuku du doigt :
— Va jouer avec lui, ordonna-t-elle, il est tout seul et on ne laisse pas les gens jouer tout seul.
Katsuki se tourna vers le gamin et acquiesça aux paroles de sa mère. Le blondinet voulait jouer les héros sauveurs des plus faibles, et Izuku-tout-seul réveillait sa fibre protectrice. Il alla donc droit vers Izuku et lui proposa de faire de la lambaçoire (balançoire), et comme ce dernier avait l'habitude qu'on le rejette, fut étonné.
— Tu veux jouer avec moi ?
— Ouais. Dépêche-toi.
Izuku le suivit immédiatement.
— Je m'appelle Katsuki, se présenta l'enfant blond.
— D'accord Kats… Kast… Katuki…
— Katsuki, répéta le gosse.
Mais Izuku réduisit le nom.
— Kacchan.
Le dragon haussa les épaules comme si ça lui convenait. Ils jouèrent ensemble à la balançoire, puis au toboggan, puis à d'autres jeux où Izuku était en danger et où Katsuki venait lui sauver la vie des grands méchants.
Inko regarda son enfant se faire un ami et d'émotion, une larme coula sur sa joue. Mitsuki lui tendit un mouchoir :
— Désolé, c'est l'émotion, fit Inko. Mon fils est sans cesse rejeté et c'est la première fois qu'on lui tend la main.
Mitsuki, assez franche du collier, demanda :
— Parce qu'il n'a pas d'attribut ?
Inko acquiesça. Mitsuki se tut un instant, cherchant ses mots puis elle avoua :
— J'ai le problème inverse, mon fils est un dragon et les gens le portent aux nues même quand il joue les petits crados et se fout les doigts dans le nez. Ça a le don de m'agacer. Pour moi c'est juste un enfant, tout comme votre fils. Il n'y a pas de différence.
Inko sourit à la femme tigre. Elle entrevit une lueur d'espoir pour son petit Izuku.
Quand il se fit tard, Mitsuki se leva pour aller chercher son fils :
— Il est temps de rentrer !
— Non je joue avec Izuku.
— Tu joueras avec lui un autre jour.
C'était une promesse. Les deux mères avaient échangé leurs numéros, garantissant ainsi de rester en contact. Inko prit la main d'Izuku pour le ramener à la maison lui aussi. Les deux enfants se regardèrent, se firent un signe de la main et Katsuki beugla :
— À la prochaine Izuku.
— À la prochaine Kacchan.
Et sur tout le chemin du retour, Izuku décrivit tous les jeux qu'il avait faits avec « Kacchan ». Il souriait jusqu'aux oreilles, il était heureux et Inko se sentit un peu soulagé. Pour une fois, la société n'avait pas fait peser sur les épaules du petit Izuku le poids de sa différence. Il avait trouvé un ami, et peu importe que l'un soit un dragon et l'autre un simple humain.
Le père d'Izuku fut plus mitigé.
— Inko, ma chérie, c'est un dragon, j'ai peur que ça se retourne contre Izuku.
— Ce ne sont que des enfants, hybrides ou non.
— Mais la société n'est pas aussi ouverte d'esprit que toi. Les gens vont les juger et il est possible que le dragon se rende compte de sa supériorité !
— Il n'est pas supérieur à Izuku, ils sont égaux, ce sont juste des enfants ! s'agaça la lapine.
— C'est ta façon de penser, mais le monde est plus dur que tu ne le souhaiterais.
Inko têtue, souhaitant le meilleur pour son fils, resta en contact avec Mitsuki et les deux enfants purent passer du temps ensemble. Beaucoup de temps. Izuku souriait beaucoup plus qu'avant, la sensation d'avoir un ami le comblait. Katsuki, s'amusait bien avec le petit humain sans attribut et s'était attaché à lui.
Mais le mari d'Inko était celui qui avait raison.
Au final, la société avait eu raison de cette amitié.
Katsuki se rendit compte vers ses quatre-cinq ans qu'il était traité avec plus de déférences que les autres enfants. Il apprenait à lire vite, il était fort en sport. Il tirait beaucoup de fierté de ses talents, et quand les adultes le félicitaient cela nourrissait son orgueil. Alors qu'Izuku, lui, était plutôt rejeté, moqué. Même les adultes trouvaient que ce gosse sans attribut était sans espoir et aurait du mal à se faire une place dans cette société. Katsuki, encouragé par le comportement des autres, commença à ne plus jouer avec Izuku, mais à se jouer de lui.
— Tu savais que ton nom se pouvait lire « Deku » comme bon à rien ? Ça te va bien, toi qui es juste un humain banal.
C'était la première fois que Katsuki parlait aussi mal à Izuku et le traitait en inférieur et pas comme son ami. Ce dernier ne sut pas comment réagir alors que les autres enfants riaient. Il finit par rire aussi, c'était sans doute une plaisanterie de Kacchan, voilà tout. Mais petit à petit, leur dynamique changea. Katsuki se sentait supérieur et commença à se moquer d'Izuku. Tous les hybrides avaient un ou plusieurs talents particuliers, Deku, lui, n'en avait aucun, il était bon en sport, mais sans plus, bon en classe, mais sans plus, il ne courrait pas plus vite, pas plus loin, il avait une certaine agilité, mais sans plus, il ne faisait pas des bonds de lapins et on n'avait rien à lui apprendre sur ses pouvoirs, puisqu'il n'en possédait aucun. Il y avait donc certains cours où les profs le laissaient seuls dans la classe, c'était inutile de l'entraîner à se servir de quelque chose qu'il ne possédait pas. On l'abandonnait à son sort d'humain.
Izuku était ostracisé par les enfants de son école, mais le comportement des adultes n'était pas meilleur. Néanmoins, Izuku se souvenait de son amitié avec Kacchan, de tous les jeux qu'ils avaient inventés ensemble, alors il continuait de suivre le dragon. Peu importe les moqueries, peu importe les brimades. Il admirait malgré lui Kacchan, ses cornes qui poussaient sur sa tête, ses facilités à l'école et surtout en sport. Le dragon avait des sbires qui le suivaient partout aussi, mais aucun d'eux n'admirait Kacchan autant qu'Izuku. Pour lui, le dragon deviendrait un héros de la société et Izuku marchait dans ses pas, le prenait pour modèle et tant pis si lui n'avait aucun attribut.
Alors que Kacchan comprenait petit à petit son pouvoir, sa puissance et son rang, il en était de même pour Izuku qui avait un jour interrogé sa mère :
— Ils sont où mes attributs à moi ? Ils sont cachés ?
Inko s'était aussitôt mise à pleurer et Izuku avait compris. Il était cette exception, ce gamin né humain et non hybride. Sa mère l'avait pris dans ses bras alors qu'il demandait s'il pouvait quand même avoir des pouvoirs et sauver des gens comme Kacchan. Les larmes d'Inko avaient redoublé, mettant presque fin à ses espoirs.
— Je suis désolé, mon chéri, je suis tellement désolé.
Elle avait fait de son mieux pour le préserver, elle avait espéré qu'avec Katsuki, son fils aurait une chance de grandir sans se sentir bafoué. Mais son mari avait eu raison, cette société pouvait être vraiment pourrie pour les sans attributs. Le petit Izuku allait grandir écrasé sous le poids du regard des autres, des moqueries. On le croirait bon à rien et il devrait faire mille fois plus d'efforts que les autres pour ne même pas atteindre leur niveau. C'était tellement injuste qu'Inko, en maman lapine adorant son fils, aurait voulu pouvoir renverser cette société. Son fils valait autant qu'un dragon, autant qu'un autre signe astrologique, personne n'avait le droit de lui dire le contraire.
Mais les gens s'en foutaient de l'amour d'une mère pour son fils, surtout si ce fils était un banal humain. Et c'était si drôle de se moquer de lui, à l'école principalement. Les autres enfants étaient durs avec lui, et comme le dragon était le premier à brimer Izuku, on s'en donnait à cœur joie. On l'appelait Deku, le banal humain, le rien du tout, on le rabaissait. Katsuki ne participait pas toujours aux moqueries, mais il aimait montrer à quel point son niveau était élevé par rapport à celui de Deku. Tu as vu comme je cours vite, lui disait-il, et toi tu n'es pas plus rapide qu'un escargot, tu vaux même moins qu'un escargot. Les sbires de Katsuki ricanaient méchamment. Pourtant Izuku donnait tout dans la course, en vain. Personne ne voyait ni ne reconnaissait ses efforts, simplement parce qu'il n'avait pas de cornes, ou d'oreilles, ou de queue, ou de griffes, ou de bec.
Katsuki était déjà loin devant lui, ce fut pire quand le blondinet découvrit qu'avec ses pouvoirs, il pouvait cracher du feu. C'était comme s'il avait fait un bon de lièvre, laissant Izuku encore plus à la traîne. Parce qu'il ne pourrait jamais cracher du feu, avoir une force démesurée, sauter hyper loin ou hyper haut, avoir une super agilité, et aucun autre pouvoir que conféraient les attributs.
Dire qu'Izuku n'était jamais découragé aurait été un mensonge, parfois cela aurait été plus facile de se laisser dominer, couler, écraser. Mais même s'il avait bien compris l'injustice qu'il subissait, il n'arrivait pas à lâcher l'affaire. Le fait qu'il continue de suivre Kacchan en était la preuve. Il était sûr que son ami d'enfance était le meilleur, pas seulement parce que c'était un dragon, mais parce qu'il savait que Kacchan bossait plus que personne parce qu'il rêvait d'être un héros et qu'il ne pouvait pas seulement se reposer sur ses lauriers.
Il bosserait dans la police, serait haut gradé et arrêterait tous ceux qui utilisaient leurs pouvoirs à mauvais escient.
Et Izuku, banal humain sans attribut, embrassait le même rêve, même s'il pouvait paraître vain.
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Katsuki était un gamin fier, à la limite de l'orgueil. Il n'était pas seulement un dragon, il était également un prodige. Du moins le désirait-il, il serait le meilleur dragon parmi les dragons. Il n'était pas comme tous ses idiots qui louaient les pouvoirs hybrides sans même savoir complètement les utiliser, sans avoir aucune ambition non plus. Depuis l'enfance, il poursuivait le même but, le même rêve et rien ne viendrait perturber ses envies, rien ne ferait dévier sa route.
Il allait entrer à Yuei, ce lycée réputé pour former les meilleurs policiers, ceux qui auraient les postes les plus élevés dans le pays et qui combattraient le plus de vilains. Katsuki était bien décidé à devenir le héros de la population. Toute l'école savait qu'il y arriverait, même les professeurs l'encourageaient.
On lui cirait les chaussures, on le mettait sur un piédestal, on le félicitait pour la moindre chose. S'il avait commencé à mettre ses pulls à l'envers, il était bien possible que les gens de sa classe auraient fait pareil.
Cela énervait Mitsuki, sa mère. Sa nature de tigre la poussait pourtant à prendre en compte le regard des autres, mais elle explosait de rage face aux idiots qui élevaient son fils au rang de sacré.
— Tu n'es qu'un sale gamin et tu fais caca comme tout le monde ! disait-elle à son fils, pas la peine de te prendre pour Sa Majesté le dragon.
Katsuki avait mauvais caractère et répondait à sa mère sur le même ton :
— Lâche-moi la sorcière, c'est pas de ma faute si tous les autres sont des nazes.
— Puisque tu le prends ainsi, tu nettoieras les toilettes pendant une semaine, ça te remettra les idées en place de te salir les mains.
Katsuki grommelait, mais n'avait pas le choix d'accepter la punition. Sa mère serait bien capable de le pousser à le faire pendant un mois et avec une brosse à dents. Plus il insisterait et plus la colère de sa mère rendrait la punition infernale. Il en avait déjà fait plusieurs fois l'expérience.
Mitsuki était celle qui aidait son fils à redescendre sur terre, mais même si leur lien était important, que Katsuki, malgré leurs disputes, adorait sa mère, il y avait trop de monde pour le monter aux nues.
— Tu verras, un jour tu te casseras la gueule, le mettait en garde Mitsuki.
Katsuki n'écoutait pas.
Leur professeur principal leur rendit les feuilles d'orientations qu'ils avaient remplies. Katsuki était persuadé d'être le seul à vouloir entrer à Yuei et à en avoir les moyens. Les autres se contenteraient de banales écoles, qui feraient d'eux de banals hybrides. Ce qui vaudrait toujours mieux qu'un banal humain. Quand le prof annonça, un sourire mauvais aux lèvres, qu'Izuku Midoriya avait osé proposer Yuei comme orientation, toute la classe explosa de rire. On pointa du doigt Deku qui cherchait à se cacher derrière ses bras, et on se moqua.
— Ce sale nul sans rien ? Tu vas te faire exploser et laminer pendant l'examen d'entrée.
Personne ne croyait en lui, et Deku n'en était pas étonné.
La pire réaction fut celle de Katsuki. Il ne se mit pas à rire lui, il savait que Deku était très sérieux. Et il n'aimait pas ça. Deku n'était qu'un humain, essayer d'entrer dans la police le mettrait en danger, et surtout, surtout, ça l'agaçait qu'un non-hybride bon à rien veuille se mettre à son niveau.
Il beugla contre Deku qu'il n'y arriverait jamais et quand la classe prit fin, il s'approcha de lui et lui vola un de ses cahiers de note. Un cahier, où, Katsuki le savait, Deku notait tout ce qu'il pouvait sur les caractéristiques spéciales des signes astrologiques chinois. Il cracha du feu dessus et le cahier flamba.
— T'as aucune chance Deku, c'est pas avec tes cahiers que tu vas réussir à rentrer à Yuei.
— Mais j'ai le droit d'essayer, fit le garçon l'air à la fois effrayé par Kacchan et énervé.
Katsuki secoua la tête :
— Tu n'as même pas le droit d'y penser. Si tu veux à ce point devenir un héros Deku, saute du toit et espère renaître avec un signe astrologique cette fois-ci.
Deku ne broncha pas et Katsuki quitta la classe à son tour. Le blond, bien entendu, malgré ses paroles dures n'en pensait pas un mot. Il ne souhaitait pas que Deku se suicide, il souhaitait qu'il lâche l'affaire, se préserve, trouve un boulot sympa qu'un humain banal pourrait exercer. Ça devait bien exister encore non ?
Katsuki devait être le seul de ce collège rempli de nazes à rentrer à Yuei.
Deku n'avait aucune chance. Aucune chance.
Des fois, Katsuki avait des réminiscences du passé, de quand il était trop jeune pour comprendre qu'il était un dragon et qu'un dragon ne trainait pas avec un humain sans attribut. Il s'entendait très bien avec Deku. Leurs caractères à tous deux étaient très différents, mais d'une certaine manière ils se complétaient bien. Deku adorait jouer les personnes en détresse, sauvé in extremis par Katsuki. Il supportait son mauvais caractère et l'apaisait en l'appelant « Kacchan ». Deku était le plus résilient des deux, et son sourire réchauffait le cœur de Katsuki. Ils s'inventaient des jeux, ils parlaient leur propre langage. Une fois, alors qu'un gosse plus grand qu'eux les avait bousculés exprès, se moquant de Deku et de Katsuki, l'enfant humain avait tout de suite réagi et s'était mis devant Katsuki comme pour le protéger. Putain, cet idiot était déjà comme ça même tout petit. Prêt à foncer dans le tas en oubliant qu'il était plus faible et qu'on l'écrabouillerait facilement d'une pichenette.
Deku ne cessait de dire à Katsuki qu'il adorait ses petites cornes et se demandait bêtement quand les siennes pousseraient. Ils ne comprenaient pas à ce moment-là, ils étaient trop petits.
Mais ils avaient grandi, et tout avait volé en éclat.
Katsuki shoota dans une poubelle en rentrant chez lui. Ce monde injuste lui paraissait pourri et pourtant il était le premier à en suivre les codes, à jouer le jeu. Il se demandait si ses paroles avaient suffisamment fait peur à Deku pour l'empêcher de se mettre en danger pour entrer à Yuei. Il n'aurait pas dû dire ça, c'était trop tard, il l'avait fait. Deku n'allait pas sauter du toit n'est-ce pas ?
Katsuki pensa au sourire de Deku, à ses larmes, à ses jambes tremblantes, à son regard déterminé. Non. Il ne sauterait pas. Mais il le maudirait très certainement. Des fois le blond se disait qu'il était vraiment tordu, qu'il protégeait Deku de lui-même en le menaçant et qu'il aurait pu être plus gentil.
Mais enfin, un dragon ne pouvait pas s'abaisser à se préoccuper d'un humain.
Il rentra chez lui, les mains dans les poches, salua ses parents, et s'enferma dans sa chambre pour bosser ses cours. Au bout d'une heure, Mitsuki frappa à sa porte et l'ouvrit sans attendre qu'il lui dise d'entrer.
— Inko vient de m'appeler, dit-elle, Izuku n'est pas rentré, tu ne saurais pas où il est.
Le dragon était du genre bouillant, c'était un être de feu mélangé au caractère explosif de Katsuki. Pourtant le blond eut l'impression que son sang se glaçait.
Merde, merde, merde, merde.
Sans répondre à sa mère, Katsuki bondit de sa chaise, enfila ses chaussures et sortit de chez lui en claquant la porte.
Tu n'as pas fait ça Deku.
Tu n'as pas fait ça.
Le dragon courrait vite, mais pas suffisamment. Il voulait aller plus vite, plus vite encore, il voulait voler !
C'est là que ça arriva.
C'est à ce moment-là que tout bascula.
À suivre.
L'autatrice : je ne sais pas du tout si vous allez aimer cette fic, j'ai remanié le monde de MHA, mais les bases restent à peu près les mêmes, mais en différent (c'est pas vachement clair ce que je raconte). J'ai réutilisé des passages du manga tout en changeant quelques petites choses par-ci par-là (par exemple le fait que les héros soient des policiers et qu'il n'y ait pas deux catégories) et j'espère que ça ne vous dérangera pas à la lecture de cette histoire. Je ne suis pas du tout sûre de moi avec cette fic, mais quand même j'espère que vous l'apprécierez. Bref, n'hésitez pas à me laisser un petit mot pour me donner votre avis.
