Chapitre 34 : Post-chlamydia
On avait enfin terminé nos antibiotiques tous les deux, donc on pouvait recommencer à faire tout ce qu'on voulait. De mon côté, c'était mon quotidien depuis plusieurs années de ne pas avoir de relations sexuelles, alors ça ne me manquait pas tant. Quoique, je m'étais quelque peu habitué à le voir une ou deux fois par semaine, alors j'avais hâte de pouvoir ré-avoir des relations sexuelles avec lui, mais j'étais capable de tolérer la chose. Lui, par contre, semblait avoir trouvé la chose bien difficile et il attendait le moment avec impatience. Je ne savais pas à quoi m'attendre en termes de ce que nous allions faire : est-ce que ça allait être simple? Rapide? Long? Est-ce que il déciderait de rentrer en mode « punition » ou « récompense », deux choses qu'il avait dit qu'il ferait éventuellement? Je me dis que ça serait certainement court en termes de temps parce que je ne pensais pas qu'il durerait longtemps : j'avais tort.
Lorsque j'arrivai chez lui, on s'installa dans son lit et il me serra dans ses bras. Nous parlâmes un peu et je profitai de sa chaleur et de sa force. Je m'attendais à ce qu'il initie les choses plus rapidement, mais il me garda serré dans ses bras un bon moment. J'aurais pu passer des heures dans cette position avec la chaleur de ses bras autour de moi, avec la sensation de son souffle chaud sur mon oreille et avec l'écoute de sa respiration et il le savait très bien.
Les choses progressèrent lentement, comme s'il faisait exprès de prendre son temps et en plus de prendre son temps en faisant des choses que j'aimais. Il se mit sur moi, tout en restant habillé et continua de m'embrasser tout en se frottant contre moi. Je lui avais déjà dit que d'être habillé faisait partie de mes kinks et il avait certainement entendu la chose. Nous enlevâmes nos vêtements après plusieurs minutes et il continua de se frotter à moi, toujours d'une manière aussi délectable que lorsque nous étions habillés.
Au travers de cela, il me toucha et, contrairement à l'habitude, je le laissai faire jusqu'à ce qu'il décide d'arrêter. J'avais bien l'intention de profiter de tout ce qu'il faisait, mais une partie de moi lui criait de juste mettre enfin son pénis en moi. Contrairement à avant, je me tu volontairement et non parce que je ne savais pas quoi dire ou comment le dire. J'aurais pu lui dire, mais je ne voulais pas. Tout ce qu'il faisait était tellement parfait que je ne voulais pas qu'il arrête, mais, en même temps, s'il m'avait demandé de le supplier de me pénétrer, je l'aurais fait sans hésiter parce que j'avais juste besoin de lui en moi.
Après de longues minutes de douce torture, je finis par le guider entre mes jambes pendant qu'il changeait de position. Il comprit le message et s'installa. Il entra en moi plus lentement que jamais. C'était enfin parfait : lui en moi, comme il se devait. Il se mit à bouger et j'eu la chance d'entendre ces sons qui sortaient de lui traduisant son plaisir. J'aurais certainement pu avoir un orgasme juste à l'entendre, mais semblerait-il qu'en sa présence la chose semblait plus difficile que toute seule.
Il se mit à genou et je ne pouvais simplement pu supporter le plaisir. Contrairement aux fois ou je l'avais arrêté, ce n'était pas assez intense pour que je l'arrête, mais c'était tout de même trop. Il me demande si je voulais qu'il me touche et j'acquiesçai. Et voilà que la chose était encore mieux. Je ne pouvais que gigotter dans tous les sens comme une chenille qui ne sais pas où elle va. J'avais, comme à chaque fois que tout était intense, mes mains sur ses cuisses et je ne pouvais qu'ouvrir et fermer la main comme si en m'accrochant à lui j'allais pouvoir mieux tolérer le plaisir. En plus de son toucher, il faisait particulièrement beaucoup de sons et c'était encore mieux qu'à l'habitude. Afin de prendre une pause de ce « trop de plaisir », j'ouvris les yeux, comme pour me déconcentrer. Mauvais plan! Évidement que ça ne faisait qu'ajouter à la chose de le voir dans cette position avec le plaisir qui transperçait non seulement ses sons, mais aussi son visage. Comme toujours, c'était trop et je refermai les yeux.
Je n'avais plus aucun contrôle de ma personne et je ne faisais qu'être bien dans ce moment. À un moment je cru que j'allais juste pleurer parce que c'était trop : étrange, me dis-je! Je fus quand même surprise de ne pas avoir d'orgasme parce que ça avait été tellement intense. En comparaison avec toutes les fois où je me masturbais, c'était tellement mieux alors ça me dépassait un peu qu'avec lui ça n'arrive pratiquement jamais, alors que seul c'était ultra facile. Je me dis qu'il devait avoir une question d'aisance et que, éventuellement, ça viendrait avec lui aussi. Pourtant c'était étrange, j'avais complètement confiance en lui et je me sentais super à l'aise de dire ou faire n'importe quoi.
Après un long moment, il vint avec des sons majestueux. Nous restâmes enlacés quelques minutes, puis il sorti de moi.
Nous restâmes collés, puis nous discutâmes quelques peu. Évidemment, ce n'avait pas été un hasard que j'avais trouvé le tout lent. Il me dit qu'il avait lu que j'avais souvent écrit que les choses étaient rapides alors il avait fait exprès de faire le contraire. J'appris également qu'il avait été surpris de ne pas pleurer en venant, comme quoi je n'avais pas été la seule dans cette situation.
Nous discutâmes également de notre relation, surtout au regard des chapitres qu'il avait lu. Il avait constaté que ma plus grande insécurité résidait dans le fait que je ne savais pas si on allait arrêter de se parler du jour au lendemain ou si notre relation allait perdurer dans le temps. Souvent, quand il était question de cela, il parlait soit en donnant totalement l'idée qu'il y avait une possibilité que ça dure ou il disait qu'on ne peut jamais être sur de rien. C'était toujours un peu paradoxal à mon avis puisque je ne savais jamais à quel point cette idée de « tout peu arrivé » voulait dire qu'il entrevoyait la possibilité qu'on ne se voit plus. Par contre, je savais que, à ce moment, ne plus se voir ne faisait pas partie des choses qu'il voulait : heureusement!
Il continua et, pour la première fois, il affirma le paradoxe en le résolvant. Il affirma qu'il entrevoyait qu'on allait continuer à se voir longtemps, mais que, en effet, on ne pouvait jamais être certain de rien. Mais, il ajoute quelques mots; il dit que ça n'arriverait pas qu'on arrêterait de se voir du jour au lendemain. Sans être une promesse, c'était la traduction de son sentiment par rapport à notre relation et c'était enfin les mots qui confirmaient avec toute la certitude dont j'avais besoin, une stabilité dans le temps à notre relation. Au-delà de ça, je n'avais besoin de rien de plus.
Il resta dans mes bras plusieurs minutes et ce fut finalement le temps de quitter. Sur le pas de la porte, il m'enlaça comme j'aimais tant qu'il le fasse et il leva la tête pour m'embrasser. Si un jour j'avais été plus ou moins hésitante de comme le saluer avant de partir, maintenant je le faisais aisément et avec grand plaisir : il fittait parfaitement dans mes bras et moi dans les siens. En plus, il avait cette parfaite habitude de m'enlacer en passant ses mains en dessous de mon manteau et je ne pouvais pas m'empêcher de trouver ça juste trop sexy. J'imagine que ça allait de pair avec mon kink d « être habillé », rien de mieux qu'être habillé, mais d'avoir ses mains allées sous mes vêtements.
Je l'embrassai une dernière fois et je quittai.
