Chapitre 36 : pensées & cie
**Censored**
Je gardai ce chapitre pour moi-même. Pour le moment, nous avions encore plein de choses à explorer et c'était tellement plaisant que je n'avais pas envie d'amener ce stress. Un jour, quand je serais peut-être plus à l'aise ou que je trouverais qu'on serait rendu à explorer autre chose, je publierais ce chapitre.
Chapitre 36 : Pensées & cie
Pensées & cie – 02 – 11 - 2023
Plein de questions me tournaient dans la tête. Elles n'étaient franchement pas tant importantes pour le moment. On avait tellement de choses à essayer, mais j'imagine que c'était comme lorsque je m'étais intéressée au bdsm : tant d'options qui me faisaient me questionner, mais rien ne pressait.
Je lui avais demandé s'il était plus top/bottom/switch et éventuellement top/bottom/vers. Il m'avait confirmé qu'il était switch. Quand on se vit, il me demanda si j'avais posé la question parce que je pensais être switch, mais je répondis que je savais que je l'étais. Cependant, il ne me posa pas la question au regard de top/bottom/vers. Peut-être que la question s'était perdue à travers les avalanches. Peut-être qu'il n'avait même pas considéré la possibilité que je pourrais être autre chose que bottom. En fait, être bottom au sens bdsm était parfait puisqu'il avait à décider et contrôler et j'adorais cela, mais au sens queer (top/bottom/vers), j'étais pas mal certainement d'être vers, voir même top. Évidement, je ne le saurais jamais vraiment avant d'avoir essayé, mais mes intérêts sexuels ou disons ponographiques parlaient d'eux-mêmes. Je savais bien que plusieurs gars cis-het regardaient de la porno lesbienne, mais certainement pas avec l'optique de « je voudrais tellement être une de ses 2 actrices en ce moment ». Moi, quand je regardais de la porno gay c'était toujours dans l'optique de « je voudrais tellement être celui qui top en ce moment ». C'était d'ailleurs ce qui avait mené à me questionner sur mon identité de genre : « suis-je vraiment non binaire ou est-ce juste un intérêt sexuel hors norme? M'étais-je souvent demandé. Comment tracer la ligne entre des intérêts sexuels impliquant des activités typiquement associées à un autre genre ou sa propre identité de genre. Évidement que des femmes cis-het pouvait porter un strap-on et toper (quoique cela ne semblait pas chose commune), mais alors quelle distinction faire entre sexualité et identité de genre?
J'en étais venu à la conclusion que j'étais non binaire en lien avec une variété de choses, mais mon questionnement par rapport à mes intérêts sexuels demeurait. Est-ce que je pourrais bien vivre en étant toujours bottom (au sens queer) ou est-ce que je trouverais que quelque chose me manque? Est-ce que j'avais le gout de vivre tout ce stress de toper? Je veux dire, toute nouvelle pratique sexuelle avec un partenaire avec qui on ne l'avait jamais fait était stressante, mais c'était pire puisque je n'avais juste jamais fait cela avant. Si Mage avait été stressée lors de notre première relation anale juste alors que la seule nouveauté pour lui était de l'essayer avec moi, comment allais-je gérer non seulement l'idée de cette nouvelle pratique sexuelle AVEC lui, mais d'une nouvelle pratique sexuelle tout court, pratique qui impliquait que je sache ce que je voulais faire.
Je gardai ce chapitre pour moi-même. Pour le moment, nous avions encore plein de choses à explorer et c'était tellement plaisant que je n'avais pas envie d'amener ce stress. Un jour, quand je serais peut-être plus à l'aise ou que je trouverais qu'on serait rendu à explorer autre chose, je publierais ce chapitre.
Pensées & cie – 11-11-2023
Ce chapitre allait peut-être être décliné en plusieurs au final. Après notre discussion entourant l'idée d'orgasme, je me mis à réfléchir sur la chose. Deux conclusions m'apparurent : j'avais certainement en tête deux manières d'y arriver, mais les deux demandaient que je prenne la posture de top et les deux étaient des choses que je ne voulais pas admettre avoir le gout de faire. Qui plus est, je ne pouvais pas être certaine que ça mènerait réellement vers l'orgasme, alors l'acceptation de la chose allait devoir être sans volonté ou objectif d'atteindre l'orgasme, mais être plutôt une acceptation de la chose exempte d'attente : encore plus pénible et difficile!
Sans surprise, la première chose qui me venait en tête était l'idée de toper (in a queer/gay/strap-on way). Pour les raisons déjà mentionnées, je détestais tout de l'idée d'apprécier cela. J'évitais le plus possible tout ce qui me rappelait que j'étais non-binaire et, ça, ça ne faisait qu'accentuer la chose. Pourtant, je n'avais pas nécessairement de problème à être non-binaire (certains diront que c'est parce que ça n'avait aucune répercussion dans ma vie puisque je n'en faisais rien), mais il semblait rester une bonne dose d'internalized-transphobia. C'était toujours stupide de penser ça puisque je n'avais jamais ce sentiment pour les autres, que quelqu'un soit trans, cis, peu m'importait, c'était moi par rapport à moi le problème.
Sans surprise – probablement encore en lien avec l'identité de genre-, côté orgasme, dans ma vie, j'évitais les situations de pénétration vaginale parce que ça n'amenait pas vraiment la chose. Pas que ce n'était pas déjà arrivé, mais c'était plutôt rare. C'était aussi plutôt rare que j'aie particulièrement envie de ce type d'acte sexuel. Et ça se voyait certainement dans mes vidéos de porno : la grande majorité n'avait rien à faire avec la pénétration. N'était-ce pas sous-entendu que tous les propriétaires de pénis s'étaient toujours masturbés de la manière « hand-job » et que tous les propriétaires de vagin se masturbaient par pénétration vaginale et stimulation du clitoris? C'était peut-être mon impression personnelle des « normes » sociétales et évidemment je savais bien que tous n'entraient pas dans ces stéréotypes, mais c'était quand même dérangeant de constater que je n'entrais pas dedans. Je n'avais jamais vu – je ne voyais toujours pas – l'intérêt de la pénétration relativement à la pénétration. Mon go-to avait toujours été n'importe quoi relatif au humping. Ça avait toujours été de soi, alors de moi-même à moi-même ça allait. Mais le dire à quelqu'un semblait un effort. Le plus stupide étant qu'il avait vu mon compte de porn alors il pouvait bien s'en rendre compte de lui-même. Mais le laisser s'en rendre compte et lui dire étaient deux choses distinctes. Alors, sans surprise, l'autre option aurait été quelque chose en lien avec le humping, mais je savais que ça devait être dans une situation où j'allais être par-dessus lui et ou je toperais la chose. Qui plus est, je pouvais fortement me douter que ça ne serait pas classic make-out humping qui serait disons pour lui comme une partie d'un classique foreplay, mais plus quelque chose du genre « moi humping sur sa jambe » et juste penser la chose me faisait avoir des expressions faciales d'un mélange de surprise et de dégout. Même en écrivant les mots, je ne pouvais retenir ces expressions.
Le plus stupide était que je me doutais que ça n'allait pas le déranger, mais, moi, ça me dérangeait. Comme il disait, c'était un travail de moi à moi, mais si je lui demandais de m'aider, il le ferait. Mais pour cela, fallait-il encore simplement que j'accepte moi-même ces désirs.
Pensées & cie – 15-11-2023
Plus j'y pensais, plus je me disais que ces deux éléments que je voulais faire/essayer n'avait rien à voir avec l'idée d'orgasme. En fait, dans une discussion précédente, j'avais proposé deux avenues pour essayer d'arriver à la chose, toutes deux basées sur le fait qu'en général, toute seule, je viens assez rapidement et donc le problème était peut-être que tout était trop long. En toute franchise, je me disais alors que simplement d'essayer de faire les choses dans un délai plus restreint allait probablement suffire.
Alors, qu'en était-il de ces 2 choses que je proposais ici? L'idée de humping était toujours intéressante, mais ce n'était pas quelque chose que je tenais absolument à essayer un jour dans ma vie; je pourrais vraiment vivre sans, mais ça demeurait tout de même intrigant. L'idée de toper (au sens gay/queer), elle demeurait sans surprise. Je ne pouvais toujours pas décerner son origine, mais il y avait quelque chose dans cette action qui semblait m'appeler; de toute manière, j'avais toujours su que voir quelqu'un se faire pénétrer était parmi mes choses préférée, alors je me doutais bien que si c'était moi qui le faisais, ça serait potentiellement d'autant plus plaisant.
Malgré toute cette réflexion, j'espérais quand même secrètement que j'essaierais et que je n'aimerais pas cela, mais je me doutais que ça n'arriverait pas.
Pensées & cie 17-11-2023
La chose était maintenant parfaitement claire : il s'agissait ici de deux avenues qui seraient « sexually pleasing », mais qui n'avait potentiellement aucun lien avec l'idée d'orgasme. Le blocage de l'orgasme résidait ailleurs, je ne pouvais pas trop dire dans quoi, mais je l'avais vu en hypnose que ça ne semblait pas lier à autre chose. En fait, ça semblait être lié directement à Mage. J'avais bien vu le blocage qui cachait Mage du champ de vision et je l'avais vu disparaitre pour me laisser accès à lui. J'avais aussi constaté en me masturbant à la suite de ce changement que je pouvais soudainement penser à lui pendant la chose. Avant, c'était absolument impossible de l'imaginer en me masturbant et, à ce moment, c'était tout le contraire : il était la seule chose à laquelle je pouvais penser.
Alors, je choisirais de partager ce chapitre qui devait en être un en simple lien avec l'idée d'essayer ses choses, sans motivation ultérieure. Et cette idée était lourde de sens. Quelque part c'était encore une fois la gestion de cette internalized-transphobia et l'acceptation de mes gouts et désirs sexuels.
Pensées & cie 02-12-2023
Bonnn, est-ce que ça allait être aujourd'hui que je publierais ce chapitre? D'une part, j'avais réalisé que ce chapitre en était un qui relevait vraiment plus de choses qui seraient intéressantes à essayer, mais probablement rien qui mènerait à un orgasme. D'autre part, je n'en avais quand même rien à faire d'avoir un orgasme ou pas, alors tout mes discours et mes pensées n'étaient jamais vraiment lié avec le « désir » de la chose. Quand j'en parlais, c'était dans l'optique de « ah, ça serait peut-être lfun, mais je vis très bien sans/ce n'est tellement pas CA que je recherche quand je suis avec Mage ».
J'imagine par contre que la simple écriture de ce chapitre m'avait amené à faire un petit effort d'exploration sexuelle dans le sens ou, de moi-même, je n'avais pas tant explorer : j'étais le genre de personne routinière qui fait toujours la même chose et clairement lorsqu'il était question de masturbation c'était absolument la même chose. Je ne voyais pas de plus value à changer quelque chose qui était bien correct.
Mais en commençant à explorer le côté sexuel « avec quelqu'un », j'imagine que cela vient avec l'explorer aussi seul. J'imagine aussi que l'écriture de ce chapitre tombait à point dans l'année, puisqu'il concordait avec le blackfriday, ce qui voulait dire plein de boutiques de jouets sexuels qui feraient des liquidations. Et voilà qu'en dedans de quelque temps j'étais passé de la personne qui n'a aucun jouet sexuel à une personne qui se demande « combien de pénis peut posséder un seul individu avant que ça soit trop? » J'imagine que dans ça et dans toutes les réflexions sous-jacentes à ce chapitre, j'avais décidé de faire l'effort d'explorer la pénétration vaginale, disons plus en détail. J'étais vraiment le genre de personne à éviter la chose quand j'étais seule parce que ça ne me semblait pas tant sympathique, mais je me rendis compte qu'à chaque essaye, l'inconfort (que je disais associé avec l'idée de dysphorie de genre) partait de plus en plus. J'avais toujours réussi à détacher la dysphorie de genre des situations dans la majeure partie des contextes et peut-être était-ce, pour cela aussi, qu'une simple question d'habitude. Je me retrouvai alors dans une situation ou je voyais quand même beaucoup plus l'intérêt de la pénétration vaginale. Allais-je même aller jusqu'à dire que je voyais autant l'intérêt que la pénétration anale : probablement. L'une était une coche plus plaisante sur le plan sexuel (la pénétration vaginale) et l'une était une coche plus plaisante sur ce que j'appelais le plan émotionnel (la pénétration anale). J'imagine que c'était une bonne chose de voir de plus en plus de choses positives là-dedans!
J'étais donc rendu à un point de ma réflexion ou je ne savais vraiment plus trop l'apport de ce chapitre. Il avait certes été un chapitre de réflexion qui m'avait fait réfléchir (ou acheté vraiment beaucoup trop de choses…), mais est-ce que je voulais le partager? Est-ce que je voulais qu'il est un impact quelconque dans ma relation avec Mage? À cette dernière question, je répondrais : je ne sais pas. À la première, probablement oui, juste parce que j'aime lui partager mes réflexions même si elles sont souvent non pertinentes. J'aurais cru que ce chapitre allait avoir une pertinence, mais je me rendais compte qu'au final, je ne lui accordais pas une aussi grande importance que j'aurais cru à ce chapitre.
