Chapitre 46: la semaine du souper de fête
Ça faisait presque deux mois qu'il avait organisé son souper de fête et ça allait enfin avoir lieu. J'étais passé de complètement stressé à complètement zen. J'allais enfin rencontrer le grand Asmodeus, un des plus grands démon connu; le père de Mage. Non seulement cela, mais j'allais également rencontrer sa meilleure amie Catharina ainsi que les deux autres personnes qu'il datait (Rafael et Camille).
Au départ, j'étais un peu stressé de rencontrer Rafael et Camille parce que j'avais peur de constater qu'ils auraient une relation différente dans le sens de mieux que la nôtre. Qu'est-ce qui aurait pu être mieux? Je disais toujours que notre relation était parfaite et elle l'était, mais il y avait certainement des choses qui m'auraient surprise dans le mauvais sens. Par exemple, j'aurais été surprise s'il avait eu une excellente communication avec eux. On avait enfin trouvé notre mode de communication, mais cela avait été assez long et si j'avais constaté qu'il avait une meilleure communication avec ses dates et sans effort, je me serais sérieusement demandé quel était le problème avec moi. Il y avait toujours une partie de moi qui avait une petite crainte qu'il trouve quelqu'un de tellement génial qu'il ne veuille plus me voir, mais c'était là toute l'essence du polyamour; la possibilité de fréquenter plusieurs personnes qui nous intéresse en même temps.
Les autres craintes que je portais en moi étaient également sans fondement. Quelque part, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire « et si il tombait en amour avec quelqu'un, voudrait-il cesser de me voir? », « et si finalement il décidait qu'il voulait habiter avec une des personnes qu'il fréquente, cesserait-il de me voir? » « et si jamais il changeait d'idée et voulait des enfants avec quelqu'un, serait-il alors trop occupé pour me voir? ». C'était trois choses que je savais qui soit n'arriverait pas ou qu'il ne voulait simplement pas, mais l'occurrence d'une de ces trois choses avait certainement le potentiel de me faire grandement de la peine.
Je constatai dans ces craintes qu'aucune d'entre elles n'avait lieu d'être. Soudainement, je n'étais plus stressé de rencontrer Camille et Rafael. J'étais quand même un peu fébrile de rencontrer son père, sa belle-mère et sa meilleure amie par contre.
La semaine qui précéda le souper fut intense. On se vit une fois qui fut intense sur le plan du plaisir sexuel. Je lui demandai d'arrêter à deux reprises tellement c'était trop. C'était étrange parce qu'il n'était aucunement question d'orgasme, c'était beaucoup trop intense pour cela, c'était juste un simple plaisir sexuel intense. La première fois que je lui demandai d'arrêter, je faillis pleurer tellement le choc de l'arrêt fut intense. La deuxième fois que je lui demandai d'arrêter, il arrêta et continua de me caresser et juste ça c'était encore trop. Je lui pris donc les mains en redescendant sur terre en quelques secondes.
On se revit la journée avant le souper. Ça faisait plusieurs fois qu'on se voyait et que j'étais assurément toujours vraiment beaucoup trop horny. Pour une fois, lorsqu'on se colla, je pensai que ça serait une bonne journée pour une cuddledate. Pas moins d'une seconde après que j'aie eu cette pensée, il me dit qu'il n'était pas certain de feeling sexuelle cette soirée-là. Je ris; comme à l'habitude nos besoins et volontés se recoupaient. On resta simplement enlacés à discuter de plusieurs choses. J'aimais toujours discuter avec lui et en apprendre davantage sur son passé.
Le lendemain matin, je me réveillai alors qu'il dormait encore. J'allai voir mes enfants puis je retournai me coucher. Je pus l'admirer longtemps et, comme toujours, j'étais ébahi de sa beauté. Quand il se réveilla, on se colla un peu et on échangea quelques mots. Un « bonne fête » était certainement de mise!
On continua la routine matinale puis j'allai le reconduire. Je savais que je le reverrais bientôt puisque c'était son souper de fête le soir même.