Hello !

Et hop, le chapitre du mercredi ! Bonne lecture, et enjoy :)

Stella : On est d'accord, c'est un beau fantasme à réaliser... et on en reparlera ;)


KAGAMI

Sa main se crispe un peu plus sur la cuisse d'Aomine, il a bien envie d'aller vérifier cette histoire d'érection en béton. Cela dit niveau érection il n'est pas en reste non plus. Il remonte sa main jusqu'à l'entrejambe de Daiki sous le short, le bout de ses doigts frôlent ses testicules.

Daiki se raidit et pousse une plainte étouffée en lui mordant un peu la lèvre. Puis, il se recule un peu et lui lance un regard voilé de désir.

« Peut-être qu'on... peut-être qu'on devrait rentrer... murmure-t-il, un peu haletant.

— Ouais... C'est une bonne idée... »

Il recule un peu sa main qui tient toujours la cuisse de Daiki vers son genou. Il la serre encore un peu avant de la lâcher à regrets et de s'écarter de son homme.

Daiki enfile en vitesse son pantalon, secoue sa serviette qu'il fourre dans son sac avec celle de Taiga et lui sourit presque timidement.

« Ok, on se dépêche alors ! »

Et puis il se détourne pour quitter la plage sans tarder, sa main palpant nerveusement ses clés dans sa poche comme pour s'assurer qu'elles ne se sont pas envolées.

L'empressement de son petit ami fait écho au sien. Il le suit pour quitter la plage, le trajet retour est bien plus rapide que l'aller. Les deux garçons sont impatients de rentrer et avancent à grandes enjambées jusqu'à l'immeuble de Daiki.

AOMINE

Il compose le code d'une main un peu fébrile et s'engouffre dans l'ascenseur. Dès que les portes se referment, il attire Taiga à lui pour l'embrasser à nouveau, et ne le lâche que lorsque les portes se rouvrent au dernier étage. Ensuite, il galère un peu pour déverrouiller sa porte. Il soupire de soulagement une fois entrés. Il balance son sac et ses chaussures et se tourne vers son homme, le souffle un peu court. Il le dévisage, soudain presque intimidé. Il faut dire que ce récit de fantasme était si intime et si détaillé... Ça le fait rougir rien que d'y repenser.

KAGAMI

Il sourit en voyant son homme hésiter. Il le pousse doucement contre le mur et revient l'embrasser avec passion. Il dévore ses lèvres, les aspire doucement ou les mordille. Il l'embrasse longuement avant de se reculer légèrement et le regarder avec désir. Il reste silencieux quelques instants, haletant avant de murmurer.

« Montre-moi... »

AOMINE

Il regarde son homme le cœur battant.

« Que... que je te montre quoi ? demande-t-il d'une voix faible, un peu hésitante.

— L'état dans lequel ça t'a mis... »

Un sourire doux aux lèvres, il s'écarte légèrement pour lui permettre de se déshabiller.

Son souffle s'accélère encore. Il s'exécute et enlève toutes ses fringues, se retrouvant rapidement nu sous le regard de son petit ami. Il le laisse le détailler, il aime sentir son regard se promener sur son corps comme une caresse.

KAGAMI

Son regard achève sa course sur l'entrejambe de son homme. Il revient contre Daiki et pose ses mains sur ses hanches, il embrasse son cou doucement, tète un peu la peau fragile.

« Tu es beau love... Tellement sexy... Désirable... »

Il descend doucement le long du corps de Daiki, l'embrassant sur son chemin, léchant sa peau salée par l'eau de la mer. Il est bientôt agenouillé devant lui et embrasse l'intérieur de sa cuisse. L'érection dressée devant lui est presque intimidante, mais ne le fait que saliver plus. Il embrasse encore sa cuisse remonte jusqu'à son aine. Il regarde son homme comme pour attendre son signal.

Daiki passe une main dans ses cheveux, sa respiration soulevant sa poitrine rapidement.

« Suce-moi, love... » murmure-t-il dans un souffle.

Il approche ses lèvres du membre tendu et l'embrasse doucement. Il le prend dans sa main et le presse contre sa joue, contre ses lèvres. Il entrouvre sa bouche et aspire doucement la peau fine avant de commencer à le lécher. Il sourit.

« J'avais raison... Tu es salé love... »

Il le lèche sur toute sa longueur plusieurs fois avant de venir sucer son extrémité mise à nue. Puis doucement, il fait glisser le membre entier entre ses lèvres serrées, sa langue se presse sur les veines palpitantes.

AOMINE

« Ahh... »

Il crispe une main dans les cheveux de Taiga, l'autre se serre en poing contre le mur. Il s'y appuie plus lourdement, soulevant le bassin pour mieux sentir sa verge coulisser dans la bouche brûlante de son petit ami. Sa langue agile fait naître une cascade de frissons au creux de ses reins. Il est soulagé, soulagé d'éprouver enfin la réalité de ses sensations fantasmées un moment plus tôt à la plage. Il baisse les yeux sur son homme, la vision de sa bouche refermée sur sa queue est terriblement érotique.

KAGAMI

Sa voix gémissante, ses doigts qui se crispent un peu dans ses cheveux lui prouvent que Daiki apprécie. Sa main glisse de la hanche d'Aomine sur une fesse qu'il masse doucement. Il avale progressivement sa verge entièrement. Lentement, il commence à aller et venir, prenant le temps de s'habituer. La sensation de ce membre épais qui glisse entre ses lèvres serrées et le goût sur sa langue attise son désir. Il le savoure, frissonnant sous son regard. Bizarrement, quand il suce Daiki tout dans cette activité l'excite et particulièrement la sensation de soumission que lui procure cet acte. Il a l'impression de pouvoir s'offrir entièrement à son homme, de se libérer de ses craintes et de toutes ses appréhensions. Il aime se sentir aussi libre de pouvoir céder à des désirs profonds.

AOMINE

Il est surpris du plaisir que semble prendre son homme à lui faire une fellation. Personne ne l'a jamais sucé avec tant d'intensité et de désir. Tout à l'heure, il était embarrassé en lui dévoilant ce fantasme qu'il avait eu avant qu'ils ne se mettent ensemble, mais maintenant il ne regrette pas d'avoir évoqué le sujet...

Il ne peut plus détacher son regard de Taiga, il doit bien s'avouer qu'il aime l'avoir ainsi à ses pieds. Lentement, il commence à onduler du bassin pour accompagner le mouvement de ses lèvres sur son membre. Il observe sa queue glisser dans sa bouche, puis s'en retirer, et le plaisir contracte son bas-ventre plus fort.

« Taiga, you're just so good at this... »

KAGAMI

C'est la première fois qu'il éprouve une certaine fierté en entendant ces mots, et qu'il n'a pas l'impression que ça fait de lui une pute douée. Il plonge un regard plein de désir dans celui de son homme. Il presse un peu plus sa main sur la fesse d'Aomine. Sa main quitte la base de son membre et vient presser ses testicules. Il le suce plus vite, plus avidement. Il veut l'entendre gémir, il veut le voir jouir. Il veut que Daiki libère lui aussi ses désirs et se laisse gouverner par son plaisir. Son propre sexe le brûle un peu dans le short de bain encore humide.

AOMINE

Il ne sait pas pourquoi, mais cette fois ce qui se passe entre eux lui semble particulièrement intime, pourtant ils ont déjà eu plusieurs relations sexuelles. Peut-être est-ce parce qu'ils sont restés dans l'entrée, peut-être aussi parce qu'il n'a pas encore vraiment l'habitude de lâcher prise et de s'abandonner au plaisir que lui procure autrui. C'est pour ça que d'ordinaire, il préfère se concentrer sur le fait du donner du plaisir, pas d'en recevoir. Mais avec Taiga tout est différent... Il sent dans la façon dont son petit ami s'active sur son membre, pressant ses testicules, qu'il a vraiment envie de le faire jouir, mais pas seulement, il veut justement obtenir ce lâcher prise de sa part. Son regard sur lui est brûlant et l'émeut autant qu'il l'excite. Suffisamment pour réduire en cendres cette pudeur émotionnelle qui la plupart du temps le maintient sur la réserve. Une plainte s'échappe d'entre ses lèvres et il ne cherche pas à la retenir, pas plus que la suivante. Il bouge le bassin plus vite, tirant un peu sur les cheveux de Taiga tandis qu'il s'enfonce dans sa bouche.

Les mots de son petit ami lui reviennent en tête et il gémit en donnant un coup de reins.

Parce que j'adore que tu me baises la bouche...

Et c'est ce qu'il a vraiment envie de faire. Baiser cette bouche aux lèvres si attirantes qui le déconcentrent à tout propos, s'enfouir dans sa chaleur et y trouver finalement la jouissance.

KAGAMI

Il gémit quand le membre plonge plus profondément dans sa bouche. Il resserre ses lèvres autour de lui pour lui donner plus de plaisir. Il masse affectueusement la fesse de son homme alors qu'il presse plus fermement ses testicules. Il ne se crispe pas, il ne résiste pas. Il accepte ses coups de reins plus fermes, ses mains qui retiennent sa tête. Ses yeux voilés par le désir s'ancrent à ceux de son homme, l'invitant à continuer, lui affirmant qu'il est parfaitement d'accord avec ça et même que c'est ce qu'il désire. Il veut que son homme soit rassuré, les mots prononcés sur la plage sont vrais. Et même si avant de raconter cette scène fantasmée il n'en avait pas réellement conscience, c'est véritablement un désir profond que Daiki baise sa bouche.

Jusqu'à présent, il accompagnait ses mouvements de bassin encore timides, mais sentant son homme prendre de l'assurance et accepter la situation, il cesse de bouger de sa propre volonté et il laisse Daiki le guider entièrement. Il lui laisse le contrôle total. Et c'est encore plus libérateur. Il est totalement dominé et ne s'en sent pas humilié, il se sent libre, parce que c'est simplement ce dont il a envie.

Il enveloppe son homme d'un regard débordant de désir et d'amour. Il est prêt à recevoir sa jouissance comme un cadeau.

Il ne le lâche pas des yeux alors que son sexe brûlant, palpitant va et vient dans sa bouche brutalement et la pensée lui traverse l'esprit en cet instant de pur plaisir charnel et érotique.

Je l'aime tellement ce mec.

Et l'émotion lui étreint le cœur. Alors qu'il savoure cet instant de plaisir et de luxure.

AOMINE

Quelque chose se débloque en lui, quelque chose d'inconnu alors qu'il croyait avoir déjà franchi toutes les barrières en laissant Taiga le prendre. Mais il croit commencer à comprendre, à entrevoir, que Taiga n'est pas le genre d'amour qui brille fort puis s'éteint. C'est le genre d'amour qui s'approfondit et se ramifie jusqu'à ce qu'il fasse partie de lui au même titre que le reste de ses organes. Dans les premiers jours il y avait tellement de choses qui se bousculaient dans sa tête... Maintenant, il y a une certitude qui grandit avec son plaisir, une certitude qu'il cherchait jusqu'ici à consolider pour justifier son choix d'être avec Taiga, mais qui s'offre désormais à lui avec une grande pureté.

Taiga est la clé. C'est lui qui va déverrouiller la porte qui mène au reste de sa vie, même si c'est à lui qu'il incombe de l'ouvrir.

Ces pensées le traversent comme une averse de printemps, légère et fugace, effacées à peine émergées par la chaleur pulsante du désir. L'émotion demeure, mais sa tête se vide. Il se perd dans le regard rubis ardent de Taiga et s'autorise à éprouver ce plaisir qui le consume, il s'autorise à s'y laisser aller comme son petit ami l'y invite. Alors il continue à aller et venir brutalement, à se servir de lui comme instrument de sa jouissance. Les muscles de ses cuisses frémissent et se contractent, ses genoux se dérobent un peu tandis que le plaisir monte vers son apogée.

« T-Taiga... murmure-t-il d'une voix rauque et entrecoupée de gémissements. Je vais jouir... »

Comme pour l'empêcher de se dérober à l'apogée de son plaisir, les lèvres de Taiga se resserrent autour de son sexe et sa main agrippe sa fesse pour qu'il ne s'écarte pas de lui.

Il se sent happé par cette bouche qui semble le réclamer, et il donne encore quelques coups de reins, plus lents, alors que l'orgasme éclate en lui. Il continue de fixer son homme, hanté par son regard, c'est si érotique de jouir en le regardant dans les yeux... Et en un spasme de pur plaisir, il se répand dans sa bouche, dans sa gorge, jusqu'à ce qu'il se sente vide, la tête bourdonnante, le corps engourdi par l'intensité des sensations.

KAGAMI

Il laisse la semence chaude couler dans sa gorge. Il n'a pas quitté son homme des yeux un seul instant. Il libère son sexe. Il est essoufflé un peu, mais il sourit. Il prend les mains de Daiki dans les siennes et l'invite à descendre à sa hauteur. Et il l'enlace enfouissant son nez dans son cou.

« I love you so much... »

AOMINE

Il le serre contre lui, percevant la chaleur de son corps sur sa peau nue à travers ses vêtements. Il se sent un peu ivre, désorienté. Il caresse sa nuque du pouce, l'agrippant avec force. Cette fois, ce n'est pas simplement l'euphorie post-orgasme qui lui fait tourner la tête. Il est ému, troublé... Non. Bouleversé.

« I love you too... murmure-t-il d'une voix étranglée. So much... »

Il le savait déjà bien sûr, mais ce sentiment se déploie en lui ce soir, il se confirme, il s'affirme, et en l'éprouvant il franchit un autre point de non retour. Il se rappelle vaguement comment il avait perçu, un jour ou deux à peine avant sa rupture avec Lola, que sa vie était sur le point de basculer. Il avait pressenti tout ce qu'il risquait avec Taiga, et tout ce que Taiga pouvait lui offrir.

À de nombreuses reprises au cours de ces derniers jours, et même dans les moments insignifiants ou ceux de calme, il a éprouvé une crispation, une réticence. Comment peut-on laisser autant de place à quelqu'un dans sa vie ? A-t-il vraiment envie de partager cette intimité-là avec Taiga ? Il s'aperçoit avec un certain effroi que cette peur d'être proche de qui que ce soit a autant entretenu ses mensonges que, réciproquement, ses mensonges ont nourri sa peur. En faisant semblant d'être hétéro, il s'est assuré de ne pas vivre ce genre de relation si intense qu'elle peut briser ses murs, ses barrières, le pousser à baisser sa garde et à renoncer à se cacher, à garder l'autre à distance raisonnable.

Mais avec Taiga il ne peut pas, il ne peut plus. Une nouvelle fois, la même pensée émerge : Taiga est la clé. Pas seulement pour déverrouiller le reste de sa vie, mais pour ouvrir son propre cœur. Pour cesser de baigner dans cette solitude certes choisie, mais parce qu'elle fait un aussi bon refuge qu'une bonne prison.

Il refoule l'émotion qui monte en lui, se contentant de serrer son homme plus fort contre lui.

KAGAMI

Il devine l'état de son homme à ses bras qui le serrent étroitement et à sa voix étranglée. Il remonte sa main sur sa nuque qu'il masse doucement et le serre contre lui, il embrasse son cou. Il ne sait pas ce qui se passe dans la tête de Daiki, il lui rend son étreinte parce qu'il a l'impression que c'est ce dont il a besoin. Il le sent presque trembler contre lui.

Il a un peu peur, que son homme se soit prêté au jeu pour lui faire plaisir, sans vraiment apprécier d'avoir cette domination sur lui et que ce soit ce qui le trouble à présent. Il caresse doucement sa nuque, et dépose de multiples baisers dans son cou.

« Love… Are you ok ?

— Yeah... Don't worry I'm alright... »

AOMINE

Il se recule un peu pour regarder son homme. Et puis, il ne sait pas quoi lui dire, alors l'embrasse à la place, relâchant un peu son étreinte pour laisser ses mains dériver sur sa nuque et sur son dos. Puis, il lâche ses lèvres et se penche pour poser un baiser sur son épaule, avant de murmurer :

« Merci, Taiga... »

C'est tout ce qui lui vient à l'esprit dans l'immédiat, ce qu'il lui semble urgent de dire.

KAGAMI

Il est un peu amusé par ce petit mot. Il semble toujours troublé, mais il préfère ne pas chercher à le faire parler maintenant.

« Alors... Merci à toi aussi Dai... »

Il reste encore un moment à le câliner là à genoux dans l'entrée puis il brise le silence.

« Ça te dirait d'explorer une autre pièce de ton appartement ? Genre... On pourrait terminer nos bières sur le balcon ou dans ton canap'... »

AOMINE

Cette proposition le tire un peu de sa confusion et de son engourdissement. Il sourit.

« Ouais... T'as raison... Le vestibule ça a son charme c'est sûr... Mais temporairement, quoi... »

Il prend son visage entre ses mains et pose un baiser sur son front.

« Prends un sweat et allons boire un coup sur le balcon. »

Il se relève, sentant ses jambes un peu cotonneuses, puis tend la main à Taiga pour qu'il en fasse de même, et attrape le pack de bière. Puis, il se dirige, toujours glorieusement nu, vers son balcon, sans se préoccuper de la recommandation qu'il vient de faire à Taiga de se couvrir.

« Dai... T'es à poil j'te rappelle... »

Taiga rigole et attrape un sweat qui traîne sur le canapé et l'enfile et prend aussi un plaid pour en couvrir son homme. Puis, il s'assoit à côté de lui en rapprochant sa chaise de la sienne et prend sa main dans la sienne.

« Arg... C'est pas très agréable le short de bain mouillé... J'crois que j'vais aller prendre une douche après cette bière au moins pour me rincer de l'eau salée.

— T'as qu'à te mettre à poil, c'est plus agréable ! Merci pour le plaid... »

Il se niche dessous et entame sa bière. La ville ronronne à leurs pieds, plus loin, l'océan muet scintille dans les lueurs de la nuit. Il caresse la main de Taiga et prend le temps de redescendre, ses émotions confuses laissant place à plus de sérénité. Malgré le fait même qu'il le bouleverse, Taiga trouve toujours le moyen de l'apaiser, par sa simple présence à ses côtés. C'est déstabilisant, mais il va sans doute falloir qu'il s'y habitue...

KAGAMI

Il sirote sa bière et joue avec les doigts de Daiki. Il regarde le crépuscule et aussi son homme qui semble plongé dans ses pensées. Il reste silencieux aussi à profiter de la fraîcheur et du calme de la nuit en buvant sa troisième bière. Habituellement, le silence le gêne et l'angoisse. Quand il n'y a aucun bruit, il a l'impression d'être seul avec ses pensées et il n'aime pas l'introspection. Souvent, ça le déprime et lui donne un sentiment d'anxiété.

Mais le silence ce soir, ne lui fait pas peur. Ses pensées dérivent, beaucoup autour de Daiki, autour de ce qu'il découvre sur ses propres besoins et envies. Oui, ce qu'il découvre le chamboule un peu, oui ça génère un peu d'angoisse. Il remet beaucoup de choses en question, sur tout ce qu'il croyait savoir de lui-même… C'est déstabilisant et très troublant. Mais il accepte de laisser ses pensées venir à lui, parce que contrairement à d'habitude. Il n'est pas seul, la main de Daiki dans la sienne le rassure. Parce qu'il n'a pas peur de se mettre à nu face à lui. Si ses pensées deviennent trop angoissantes, il pourra les partager avec lui et accepter son aide, ses mots et ses étreintes rassurantes.

Il murmure sans réfléchir, ses pensées ayant finalement dérivées dans cette direction sans qu'il ne les maîtrise.

« C'est vrai que la vue est chouette d'ici...

— Hm, ouais... Je la trouve apaisante. Ça c'est un truc que j'ai jamais trouvé à Tokyo, tu vois... Une vue dégagée. »

AOMINE

Il reprend de la bière. Le sang pulse dans tout son corps comme après une bonne séance de sport. Finalement, il se tourne vers son homme et déclare :

« Taiga... Y a un truc qu'il faut que je te dise... plusieurs trucs, en fait... »

Il déglutit et n'attend pas que son petit ami lui demande quoi, et reprend :

« Tu vois, tu me rends vraiment heureux... et pas seulement parce que tu viens de me faire une super pipe ! »

Il rit un peu. Il temporise. Il cherche ses mots.

« Depuis le début je sais... que c'est sérieux entre nous. C'est difficile de te formuler ce que je pense, ce que je ressens, mais... Je pensais pas que ça me remuerait autant. J'ai jamais été aussi proche de quelqu'un. D'habitude, je baisse pas ma garde, tu vois. Avec toi c'est différent... Y a des moments où je le fais et je m'aperçois que j'en ai envie, que j'en ai peut-être même besoin... J'ai jamais fait ça avant... Quelque part ça m'arrangeait presque de vivre des relations vouées à l'échec. Parce que je m'exposais jamais comme... comme je le fais avec toi maintenant. Et j'te cache pas que ça m'effraie un peu... Et comme... comme c'est vraiment important... Je vais pas continuer à me cacher. Je veux te donner de la place dans ma vie... Ça veut dire que... »

Sa voix tremble un peu, il ne pensait pas que ce serait si difficile à dire.

« Ça veut dire que je vais en parler à mes parents... Et j'vais pas te mentir ça va être plutôt très compliqué... Ils approuvent pas grand-chose de ce que je fais dans ma vie et on s'est pas parlé depuis un moment... Mais ils continuent d'attendre des trucs qui arriveront pas... Et va falloir que je le leur dise. Que ça va pas arriver. »

Il reprend son souffle et ajoute :

« T'avais raison l'autre jour quand t'as dit que j'avais pas à me justifier et tout... Mais j'pense que t'es bien placé pour savoir qu'un amour qu'on dissimule et qui n'existe qu'en privé... C'est pas vraiment de l'amour. En tout cas si la raison pour laquelle il existe qu'en privé c'est parce qu'on n'a pas envie de le mettre à l'épreuve du monde réel ou de ses proches. »

Il s'interrompt, le cœur battant. Il serre toujours la main de Taiga mais ne le regarde pas, et boit à nouveau quelques gorgées de bière pour faire passer l'anxiété soulevée en évoquant ce sujet, même si bien sûr un peu d'alcool sera loin de suffire...

KAGAMI

Les mots de Daiki l'émeuvent. Il regarde le profil de son petit ami et leurs mains liées. Son estomac est noué et sa gorge un peu sèche. Il est heureux et à la fois effrayé de ce que lui offre Daiki. Dans le même temps, quand il parle de s'exposer ça fait un gros écho en lui. Il est le seul avec lequel il se dévoile comme il le fait, alors oui il comprend. Et il comprend ce mélange de peur et de soulagement d'avoir l'impression d'exposer ses blessures et ses faiblesses. Et oui ça l'effraie un peu que Daiki s'ouvre à lui, parce que c'est une grosse responsabilité, mais il en est aussi profondément honoré. Il est rassuré que son petit ami se sente en confiance avec lui au point de se sentir prêt à aller jusque là.

Ce qu'il y a entre eux c'est vrai, c'est fort. Il en prend conscience chaque jour. Daiki aussi semble-t-il et c'est plutôt un soulagement. Il est content de la décision que son homme a pris et il sait qu'elle n'est pas facile. Il lui a fallu des années pour réussir à en parler à son père. Alors même s'il n'arrive pas à leurs parler tout de suite, c'est encore plus délicat à distance, au moins qu'il y réfléchisse et qu'il en ait la volonté le touche énormément.

« Merci… De m'accorder tout ça… De t'ouvrir à moi. Je sais que ça fait flipper… Mais ça soulage tellement aussi… De pouvoir être soi-même et de pas avoir peur d'être faible et même de l'assumer. Et content que ça ait été une super pipe. »

Il boit un peu de bière car sa gorge sèche craque quand il essaie de parler.

« Je peux pas te contredire… Que se cacher, ne pas assumer ça empêche de rendre les choses réelles mais… Tu n'es pas n'ont plus obligé de te précipiter… Ce serait normal que tu veuilles attendre de voir tes parents pour leur en parler par exemple… J'veux juste dire… J'te mets pas la pression pour ça… Mais ça me fait vraiment plaisir que tu l'envisages. »

Il avale encore quelques gorgées pour s'hydrater et reprendre.

« J'ai pas cette impression que tu le caches ou que tu assumes pas… Tout à l'heure… Sur la plage. Tu as pas hésité à me prendre dans tes bras, à m'embrasser… Dans un lieu public c'est énorme déjà… Et puis, dans tes actes, dans tes mots, je ressens la même frustration que la mienne de devoir se cacher… J'essaie juste de te dire que dans tous les cas… Tu n'agis pas comme lui… Et je te rassure, je n'ai pas l'impression que tu as honte de notre relation. »

Aomine hoche la tête et réfléchit quelques instants en silence avant de reprendre la parole.

« C'est juste que... C'est vrai, je croyais que y avait pas d'avenir pour deux mecs... Mais, Taiga... Je croyais aussi que y avait pas d'avenir pour moi. Que j'étais mal foutu de base, inadapté pour la vie, j'avais toujours ce sentiment tenace que je faisais que passer... Bien sûr c'était pas en permanence, y avait des moments où j'y pensais plus et je vivais sans trop me poser de questions... Mais ça finissait toujours par revenir, par me prendre à la gorge. Parfois plus rien n'avait d'importance et je me foutais royalement de ce qui pouvait m'arriver... Et tout ça, toutes ces pensées... Je peux plus m'y accrocher comme avant. Parce que je peux pas... Je peux pas te les cacher. Et avec toi... Ça me fait changer mes perspectives. Je remets tellement de trucs en question... Je pensais à ça tout à l'heure... Avant qu'on se mette ensemble, quand on s'est retrouvés... J'ai eu le pressentiment que ma vie allait être bouleversée. Y a une part de moi qui savait que j'étais arrivé à la fin de quelque chose. Et pas seulement de ma relation avec Lola... La fin de tout une partie de ma vie. »

Il sourit et boit une gorgée de bière, ajoutant, pensif :

« Y a un avant et un après Taiga... Y a eu un très long prologue à ce qu'on est en train de vivre maintenant. C'est ça le sentiment que j'ai...Que j'ai enfin fini d'écrire le prologue. »

Au fil des mots de Daiki, ses doigts cessent de jouer pour venir se glisser entre les siens et doucement il serre sa main de la sienne.

Il l'écoute et son coeur bat violemment dans sa poitrine. Il reste immobile à fixer un point devant lui. Il ne pense même pas à boire la bière qui se réchauffe définitivement dans son autre main.

Il écoute et il se dit qu'il devrait flipper et fuir. Les mots de Daiki tournent dans sa tête.

Il y a un avant et un après Taiga.

C'est comme s'il avait libéré de Daiki d'un long cauchemars, ou de ce long prologue selon ses mots duquel il ne parvenait pas à sortir. Et maintenant, il doit prendre la responsabilité, d'avoir tout foutu en l'air. Il a mis un gros coup de pieds dans le joli mensonge qu'était sa vie.

Bouleverser. Remettre en question. Changer ses perspectives.

Tout ce que son arrivée dans la vie de Daiki provoque pour lui, c'est un tel chamboulement.

Et honnêtement, s'il avait eu autant d'impact dans la vie de quelqu'un d'autre que Daiki. Il n'est pas sûr qu'il aurait pu assumer ça. Il aurait juste eu envie de fuir par crainte d'étouffer sous la pression et les attentes qu'on aurait de lui après un tel changement.

Alors oui, ça devrait lui faire peur d'avoir autant de pouvoir sur la vie de Daiki. Et oui, ça lui fait un peu peur en vrai. Mais ce n'est pas la peur de devoir l'aider à se reconstruire dans ces nouvelles perspectives. Il a peur de ne pas être à la hauteur et de tout foirer.

Mais fuir non. Il se rappelle de cette déclaration affreuse qu'il lui avait faite dans ce bar et de la réaction de Daiki, de sa volonté de sortir de sa vie. Et la peine qu'il avait ressentie à cette idée, alors même que rien avait pu débuter entre eux. Alors non, il ne va pas fuir. Même s'il a peur de ne pas être à la hauteur. Il ne va pas fuir, parce qu'il n'a pas peur d'épauler Daiki dans sa reconstruction. Il est prêt à assumer la responsabilité de lui avoir fait prendre un virage à 180 degrés.

Il a du mal à croire, qu'ils prennent ensemble autant de poids l'un pour l'autre, autant d'engagement l'un envers l'autre en si peu de temps… Alors qu'en deux ans, il n'avait rien su construire avec Levi. Mais Daiki… Daiki c'est son évidence. D'aucun lui dirait qu'ils vont beaucoup trop vite, qu'ils se connaissent tellement peu. Mais parfois les choses ne peuvent pas s'expliquer. Depuis qu'ils se sont retrouvés, les choses vont vite sans qu'ils ne puissent ni ne veuillent ralentir. Dès l'instant où il l'a revu dans cet aéroport, il n'a plus eu envie de le voir quitter son champs de vision. La preuve, il a été le premier à lui proposer un verre dès le premier soir. Et c'est lui qui a le premier fait sa déclaration et précipité la révélation de ses sentiments.

Alors oui les choses vont vite, mais il n'a pas envie de lutter contre ça. Avec Daiki, c'est tout ou rien. C'est brutal, direct. C'est comme au basket, ils n'ont jamais fait dans la demi-mesure. Ils se sont toujours donnés à fond sans se ménager.

Après un long silence, il prend enfin la parole. Il se tourne vers Daiki, serrant toujours sa main dans la sienne.

« Je suis pas désolé d'être responsable de tous ces bouleversements. Même si ça peut être difficile à vivre pour toi… Je suis pas désolé. Et j'assume la responsabilité de vouloir te rendre heureux et de te libérer de ce prologue qui t'emmenait dans la mauvaise direction. J'ai aucun doute Dai… Je n'ai pas peur sinon peut-être… De ne pas toujours être à la hauteur… Ce qui est sûr c'est que j'ai envie d'écrire la suite de l'histoire avec toi… Notre histoire. »

AOMINE

Il n'a pas su comment interpréter ce long silence et ça l'a inquiété, mais il a attendu patiemment. C'était sans doute beaucoup à encaisser pour Taiga. Puis, lorsque son petit ami s'est tourné pour le regarder, il a relevé les yeux vers lui et écouté. Il sourit doucement à ses derniers mots.

Notre histoire.

Il aime la consonance de ces mots.

« Je suis pas désolé non plus que tout ça soit arrivé, Taiga... C'est vrai j'ai toujours été réticent au changement, mais ça veut pas dire que c'est une mauvaise chose... J'avais besoin d'être secoué... J'avais besoin d'être bouleversé pour pouvoir passer à autre chose. Et si je t'ai dit tout ça, c'est pour que tu saches et que tu comprennes où j'en suis, parce que moi aussi, j'ai peur de pas être à la hauteur pour toi. Toi aussi t'as pris des risques à te mettre avec moi. Après tout... »

Il détourne le regard et ajoute plus doucement :

« Tu viens d'avoir le cœur brisé. Ça aurait pu encore arriver. Ça peut toujours arriver. C'est ni mon souhait ni mon intention mais je peux pas non plus promettre que ça arrivera pas. Mais ça m'empêche pas d'avoir confiance. »

Il adresse un léger sourire à Taiga et porte sa main à ses lèvres pour y poser un baiser.

KAGAMI

Il répond à son sourire et le regarde avec tendresse avant de se pencher sur lui et d'embrasser sa tempe. Puis, son sourire s'élargit et même il rit un peu à ses propres pensées.

« Pour être tout à fait exact... Tu m'as déjà brisé le cœur une fois... Mais tu vois, j'ai décidé de pas te laisser faire. Moi aussi j'ai confiance... J'suis sûr qu'on peut s'écrire une belle histoire ensemble et j'espère qu'elle ne s'arrêtera qu'avec l'un de nous deux très vieux... Très très vieux. Mais ouais on sait pas ce que l'avenir nous réserve. Peut-être que l'aboutissement de cette histoire ne sera pas celui que j'attends... Mais comme on a rien sans rien. Je ferais en tout cas ce qu'il faut pour atteindre cet happy end. Et j'y crois.

— Hmpf... Si ça peut te rassurer, j'me suis brisé le cœur en te brisant le cœur, alors... C'est Inception édition déboires sentimentaux, quoi... »

Daiki rigole un peu et poursuit plus sérieusement :

« Moi aussi je ferai ce qu'il faut... En tout cas, je ferai de mon mieux. Parce que t'en vaux la peine. »

Il embrasse à nouveau sa main.

Taiga sourit et s'empourpre un peu. Il en vaut la peine ? Son coeur chauffe dans sa poitrine.

« Toi aussi... Tu en vaux la peine. »

Il caresse sa main de son pouce et souffle.

« Je t'aime Daiki. »

AOMINE

Il sourit. Ce soir, après avoir livré ce qu'il avait sur le cœur, ce genre de déclarations ne l'inquiète pas et ne le met pas mal à l'aise comme ça lui arrive trop régulièrement. Souvent, quand on s'adresse à lui comme ça, il a l'impression qu'on parle à quelqu'un l'autre, et soit ça ne l'atteint pas, soit ça le préoccupe et nourrit son mal être, parce qu'il ne se sent pas à la hauteur ou capable d'exprimer la réciproque. Mais ce soir, il est juste bien. S'il accepte ses propres sentiments, il accepte aussi ceux de Taiga, et ça fait du bien de ne pas nager à contre-courant, de laisser simplement les choses se produire.

« Je t'aime aussi », murmure-t-il.

Puis, il lui lance un regard taquin et ajoute :

« Mais t'emballe pas, c'est surtout pour tes fellations. Et ta cuisine ! »

Taiga rigole et lui fait un clin d'oeil.

« Faut bien commencer avec quelque chose... C'est que le début. J'suis confiant, je vais te rendre accro pour pleins d'autres trucs.

— J'en attendais pas moins de toi. T'as toujours aimé les challenges. J'adore ça chez toi. »

Il se penche pour l'embrasser, s'attardant un peu pour savourer ses lèvres et sa langue au léger arôme de bière. Puis, il se recule et déclare :

« Bon, j'vais finir par attraper un rhume à traîner dans les courants d'air. Et toi aussi puisque t'es encore mouillé. On devrait passer sous la douche.

— Ouais t'as raison... C'est clairement très désagréable d'être encore humide ! »

Taiga boit rapidement le fond de sa bière.

« Alors Go ! »

Ils se rendent rapidement sous la douche dès que l'eau est chaude, et Aomine en profite pour câliner un peu son homme dont il n'a plus envie de se passer des lèvres, des mains, de la peau nue. Il embrasse doucement son cou, le lobe de son oreille, sa joue, puis sa bouche.

KAGAMI

Il presse ses mains sur ses reins et le serre contre lui. Il répond à ses lèvres et sa langue joueuse avec plaisir. Il aime quand Daiki se montre demandeur. Il soupire de contentement et de bien-être. Limite il ronronnerait.

AOMINE

Il entreprend de le laver juste pour le plaisir de promener ses mains sur lui et sur sa peau légèrement halée par le soleil, massant doucement son dos et sa nuque. Il a une irrésistible envie de prendre soin de lui et le chouchouter, et comme Taiga semble apprécier, il ne s'en prive pas.

KAGAMI

Il a surtout peu l'habitude qu'on s'occupe de lui. Il préfère être celui qui cajole et prend soin des autres que l'inverse. Être celui qui donne, qui cajole c'est comme ça qu'il montre son affection à ceux qu'il aime et apprécie. Mais accepter qu'on prenne soin de lui, voire quémander de l'attention n'a jamais été simple pour lui. Cela lui donne un profond sentiment de faiblesse et de vulnérabilité. Depuis gamin il s'auto-convainc qu'il doit être fort et infaillible pour être utile à ceux qu'il aime. Il sait d'où lui vient cette conviction, même s'il l'a compris tardivement. C'était ce que bon nombre d'adultes lui avait fait comprendre au décès de sa mère : sois fort, sèches tes larmes et soutiens ton père. Le genre de discours qui marque profondément l'esprit d'un gamin de huit ans.

Avec Daiki, même s'il a toujours cette impression de fragilité à se laisser cajoler, cette part de lui qui n'a pas hésité à se murger avec lui et à lui déballer sa vie dès leurs retrouvailles réclame ses attentions. Cette part de lui, c'est le gamin qu'il était et qui a retenu ses larmes alors qu'elles étaient encore nombreuses à vouloir couler. C'est sa vulnérabilité, qu'il n'accepte pas, qu'il refoule et qui pourtant est là. Et devant Daiki, juste un peu, sa faiblesse est la plus forte et s'expose sans qu'il n'arrive à la contrôler, ou peut-être qu'il n'en a simplement pas envie. Il ne sait pas pourquoi Daiki a cet effet sur lui, mais il a décidé de l'accepter dès cette soirée très arrosée. Parce que c'est comme une évidence, il ne peut pas lutter pas face ses yeux bleus couleur tempête. Il a l'impression qu'il s'est déjà mis à nu face à lui et qu'il ne peut rien lui cacher.

Et au fond il éprouve un vrai soulagement à s'autoriser à être faible. Et avec Daiki, il arrive à l'accepter. Alors, il apprécie particulièrement toutes les attentions qu'il veut bien lui accorder.

AOMINE

Il se place derrière Taiga pour mieux le masser, jouant des pouces pour détendre les muscles des épaules, entre les omoplates, et dans le creux de ses reins.

« Ça peut paraître con mais tu as un dos très beau, love. »

Il dépose un baiser sur sa nuque et poursuit son massage. Il aime le genre d'intimité que ça crée entre eux. Comme il l'a déjà dit à Taiga, il est loin d'être un pro sur ce genre de question, plutôt effrayé et mal à l'aise quand il s'agit d'être proche de quelqu'un. Il apprend aux côtés de Taiga. Parce qu'il a envie de le protéger, de le faire se sentir bien. Et puis... Malgré le sentiment de vulnérabilité qui parfois ressurgit, trop puissant, il découvre aussi que la tendresse de ce genre de moment n'a rien de désagréable. Pourvu qu'on veuille bien s'autoriser à en profiter... Et c'est ce qu'il fait, concentré sur le travail de ses mains sur les muscles, sans penser à rien d'autre qu'à les dénouer et à faire passer un bon moment à son petit ami.

« Thanks. T'es doué... J'sais pas où t'as appris... Mais ça fait vraiment du bien. »

Il s'illumine au compliment.

« J'ai appris nulle part. J'ai juste l'habitude d'avoir les muscles un peu douloureux alors je sais ce qui me ferait du bien à moi, et je le reproduis ! Heureux que ça fonctionne pour toi.

— Ah je vois... Bah ouais c'est efficace... J'avais même pas réalisé que j'étais à ce point tendu. »

KAGAMI

Il a fermé les yeux et profite de la sensation bienfaisante des mains de Daiki sur lui. C'est agréable, et en plus c'est une bonne excuse pour qu'il le touche. Il n'a sûrement pas besoin d'excuses, mais il ne lui vient pas naturellement de quémander.

AOMINE

Il continue un moment, jusqu'à ce qu'il sente son dos plus souple sous ses doigts.

« Ok, je crois que t'es moins tendu, maintenant. »

Il embrasse de nouveau sa nuque, tendrement.

« Bon, maintenant, sors de là ! J't'ai déjà dit que trop d'eau c'est pas bon pour la peau !

— Hey ! C'est toi qui a commencé à me masser sous la douche. »

Taiga se retourne et vient poser ses lèvres avec douceur sur les siennes.

« Merci love. »

Le tigre sort de la douche et le laisse seul pour finir de se laver.

Daiki le regarde sortir en souriant et se nettoie en vitesse. Une fois sorti il n'est pas fâché de se sécher complètement ce coup-ci, et il va aussi se chercher des fringues dans sa chambre où il trouve Taiga en train de s'habiller aussi.

« Ça te dit de mater un film ce soir ? J'ai le blu-ray du dernier Avengers. C'est bien pour se reposer le cerveau.

— Ouais. Parfait pour moi ! »

Taiga achève d'enfiler un sweat et retourne dans le salon.

« Hm... Love... J'peux me permettre de faire du thé ? J'ai envie d'un truc chaud...

— Yes, sers-toi ! Y a du thé sencha du Japon, si tu veux. »

Il finit de s'habiller et le rejoint dans le salon. Il note alors un détail qu'il n'avait pas remarqué en rentrant : un petit mot qu'on a passé sous le pas de sa porte. Il va le ramasser et examine le bout de papier.

« Ah ! s'exclame-t-il, ravi. La voisine me dit qu'elle a réceptionné un colis pour moi ! Et en parlant du Japon, y a de grandes chances pour que ça vienne de là, j'attends rien d'autre ! Attends-moi deux secondes, j'vais chercher ça ! »

Et s'éclipse avec enthousiasme dans le couloir, il a hâte de découvrir de quoi il s'agit.

KAGAMI

Le moins qu'on puisse dire c'est que la cuisine de son petit ami est vraiment équipé du minimum vital. Il remet la main sur le thé, pas difficile de se rappeler où il était rangé vu le vide des placards. Pas étonnant pour quelqu'un qui vient de s'installer et ne cuisine pas du tout. Il met l'eau à chauffer et verse du thé dans la théière en attendant que l'eau chauffe.

AOMINE

Il revient cinq minutes plus tard avec son précieux paquet, qu'il pose sur le comptoir et se dépêche de déballer. Il découvre une jolie boîte à pâtisserie soigneusement fermée avec un ruban violet et une petite carte.

Salut Minechin. Je les ai faits à la fraise. Tes préférés. Mais partage-les, sinon tu vas grossir. C'est pas bon pour un basketteur. T'as qu'à en donner à Kagamin. Il paraît qu'il mange beaucoup. Sans grossir. Bon appétit - Atsushi

« À la fraise ?! Des mochis, faites que ce soit des mochis ! »

Il ouvre la boîte et découvre deux douzaines de gâteaux.

« Des MOCHIS !

— Oh! Ça fait longtemps... Nickel pour le thé. Qui t'envoie ça ? »

KAGAMI

Il est amusé de voir à quel point ça a l'air de lui faire plaisir. Il note donc son homme à un faible pour les mochi. Bon à savoir, même si les pâtisseries ce n'est pas vraiment sa spécialité à la base.

« Tiens, regarde toi-même, c'est pour toi aussi ! Enfin, en quelques sortes... »

Daiki lui tend la carte et pioche sans attendre l'un des petits gâteaux.

Il rigole tout seul.

« Ok. Bon alors finalement j'vais pas tenter. Sympa de sa part de penser à moi.

— Tu vas pas tenter quoi ? »

AOMINE

Il croque dans son mochi et fond littéralement de plaisir. C'est le goût de son enfance, avec quelques subtilités en plus. Sans travestir ses souvenirs, les saveurs délicates de menthe et de basilic viennent au contraire réhausser le fondant et la douceur de la fraise dans son nid de riz.

« C'est trop bonnnnn ! T'as intérêt à te servir vite fait parce que sinon je finis tout ce soir, sans déconner.

— Hey! Le thé est pas tout à fait prêt ! »

KAGAMI

Il regarde Aomine savourer, c'est intéressant de voir ses traits se détendre totalement, ce léger sourire et cet air un peu rêveur dont il ne doit même pas avoir conscience. Même ses makis n'ont pas suscité un tel enthousiasme. Définitivement, il ne tentera pas l'expérience du mochi, il laisse ça à Murasakibara qui semble maîtriser son sujet.

« Hm... Si tu m'en laisses un ça me suffira t'inquiètes. Et je crois que Murasakibara ne sait pas que tu te dépenses suffisamment tous les jours pour pouvoir ingurgiter ça et trois bières sans craindre pour ta ligne. »

Il sort des tasses et sert le thé sur la table basse.

AOMINE

Il dépose la boîte ouverte sur la table basse, va lancer le film et s'affale dans le canapé en re-piochant un gâteau.

« C'est vrai qu'en plus avec toi je fais des extras hors entraînement ! » Il lui adresse un clin d'œil. « Nan mais sers-toi, ça serait bête que tu savoures pas ça, c'est vraiment top. »

Il les couvre tous les deux d'un plaid et se cale contre son homme.

« Vu ta tête quand tu en manges un j'en doute pas que c'est vraiment top ! »

Taiga pose un baiser sur sa joue et pioche lui aussi dans la boîte. Il croque dans le mochi.

« Hm... J'avoue ils sont bons.

— Pas vrai ?! Ça fond dans la bouche... C'est doux et un tout petit peu herbacé pour balancer le sucré... Sérieux si il continue comme ça, j'pense qu'il va décrocher des étoiles dès qu'il aura son propre établissement ! »

Il prend sa tasse en souriant et boit une petite gorgée, juste avant de reprendre un mochi.

« Quelle jolie description, tu devrais lui envoyer ça lui ferait une bonne pub marketing. »

Taiga sourit et termine son mochi avant de boire un peu de thé, qui est très bon lui aussi d'ailleurs.

« Le thé c'est expédié par Satsu, précise-t-il en souriant. Ouais... C'est vrai que je pourrais lui faire sa pub... j'adore ses pâtisseries. Tu vois comment il est, c'est le genre de gars difficile à cerner qui exprime pas grand-chose... Mais en vrai il est sensible, et cette sensibilité-là, tu la trouves dans ce qu'il prépare.

— Ok. Je vois ce que tu veux dire. »

Taiga sirote son thé et reprend un mochi.

« Ils sont très bons c'est vrai. Mais j'avoue le sucré ça reste à petite dose pour moi.

— Tant mieux ! Ça en fait plus pour moi ! »

Il se ressert plusieurs gâteaux pour ne pas avoir à se pencher pour en reprendre et se renfonce dans le canapé, pieds sur la table, en poussant un soupir de contentement.

Taiga pose sa main sur sa cuisse sous le plaid et sirote son thé confortablement installé et se laisse absorber par le film qui comme le dit si bien Daiki, repose bien le cerveau.

Daiki engloutit ses gâteaux un à un en essayant de bien les savourer, les arrose de thé, et passe son bras autour des épaules de Taiga.

« Ha ! Bien fait, ça ! s'exclame-t-il en commentant une bagarre à l'écran. Thor c'est le meilleur de toute façon.

— Ah ouais ? Tu trouves c'est le côté Viking qui te plaît ? »

Taiga vient se caler plus contre lui, posant sa tête contre la sienne et pose un baiser sur sa joue.

« Ouais, les Vikings, c'est...! » Il s'interrompt et ajoute d'une voix plus basse : «...sexy. »

Il rougit légèrement et rigole, embarrassé. Et en même temps, c'est super libérateur de faire ce genre de commentaire qu'il ne s'est jamais permis auparavant.

KAGAMI

Il rigole et masse la cuisse de son homme.

« Je vois t'aime le genre... Beau blond, grand, musclé et un peu sauvage donc... »

Il vient mordiller le lobe de son oreille.

« Hm... La couleur de cheveux ça importe peu... mais j'aime bien le côté grand, bien bâti et sauvage, ouais c'est sûr... le côté warrior ! Bref, l'aspect nordique en moins... comme toi, quoi ! »

Il sourit et pose un baiser sur sa joue.

« Non mais t'inquiète j'suis pas vexé si je correspond pas à ton idéal masculin. J'te taquine. Et comme tu l'as dit c'est pour mes fellations et ma bouffe que tu m'aimes. »

Il lui fait un clin d'oeil.

« Ouais. C'est vrai, ça ! Et tu te débrouilles pas trop mal en basket, aussi. Donc ça va, t'es plutôt ok. J'pense que j'vais te garder encore un peu.

— J'suis rassuré alors ! Désolé Thor mais j'ai encore l'avantage. »

Il se ressert un peu de thé, puis se réinstalle confortablement dans les bras de Daiki.

« Spiderman est beaucoup trop souple pour être vrai...

— Yes, ça aussi ça parle à l'imagination, hm ?... »

Daiki observe son homme avec un sourire, puis se détourne pour croquer un mochi avec un air aussi innocent que son sourire était pervers.

« Clairement... »

Il a un sourire immense qui lui mange le visage. Il fait mine d'ignorer celui pervers de son homme et il ajoute d'une voix plus chaude.

« Le fil aussi parle pas mal à l'imagination... »

Daiki lui lance un regard en coin et demande :

« Ah tiens ? Et qu'est-ce qu'il évoque donc à ton imagination enfiévrée ? »

Il rigole.

« Il faut avouer que c'est le personnage qui amène le plus de fantasmes... La souplesse, la corde pour des petits jeux de soumissions... »

Le brun hausse un sourcil intéressé, sans faire mine de trop l'être.

« Hm... je vois... Alors c'est ton truc, les petits jeux de soumissions ?

— Hm... J'disais ça plus dans l'imaginaire collectif... le fantasme de s'attacher pour faire l'amour est assez commun. Mais j'ai jamais testé ce genre de choses en fait. »

Gêné, il rit un peu nerveusement.

« L'image que t'as de moi... Du gars qui est un peu... coincé niveau sexe... Et même si j'aime ça... Est assez vraie en fait. Je suis toujours resté dans le très classique. Le truc le plus fou que j'ai fais j'pense... C'est... La pipe tout à l'heure... »

Il ne compte pas les fois, où il a subi sans être consentant les assauts d'un partenaire un peu trop enthousiaste et qu'il a recadré rapidement. Au contraire, il a toujours eu des difficultés à accepter la soumission avec ces précédents partenaires et les dominer dans ce genre de jeux, il n'y a jamais pensé et n'aurait probablement jamais osé.

Daiki hoche la tête tout en écoutant son homme.

« Ouais, je vois, dit-il finalement. Moi, j'pense pas que j'suis coincé, juste... pas vraiment très expérimenté puisque... enfin... tu sais, quoi. Pas vraiment eu l'occasion encore de découvrir ce qui me plaisait vraiment, donc j'imagine que là-dessus on est à peu près dans le même cas. Mais bon... le côté positif, c'est qu'il nous reste tout un tas de trucs à expérimenter. Et ça nous permettra justement de découvrir ce qui nous plaît, classique ou pas !

— Hm... Ouais c'est vrai. On a tout le temps... Pour découvrir... Et se découvrir. »

Il pose un baiser dans son cou.

« Mais... Je découvre déjà des trucs qui me plaisent alors que j'y aurai pas cru avant... »

Daiki caresse sa nuque doucement et murmure d'une voix chaude :

« Comme quoi ? Dis-moi tout... »

Il se redresse un peu, comme si ça allait l'aider à ordonner ses idées. C'est vrai qu'il n'a pas parlé à son homme de ce qu'il a ressenti lors de cette fellation et de ce massage sous la douche. Et pour lui c'est encore un peu confus, alors il cherche un peu ses mots.

« … Tu sais que j'avais des a priori pour être dessous dans le sexe… Parce que c'est la position de soumis, du faible… Et en fait, j'aime pas me sentir vulnérable. Sûrement beaucoup de fierté mais aussi… De conditionnement… T'es un mec… T'as pas le droit de pleurer, tu dois être fort pour soutenir tes proches… Alors, accepter de me montrer faible c'est très difficile. C'est pour ça que j'suis toujours très prudent avec l'alcool… Je suis toujours prêt à prendre soin des autres. Mais je laisse rarement les autres me rendre la pareille. »

Il laisse échapper un petit rire.

« Sauf… Avec toi visiblement. Et j'sais même pas pourquoi… Mais j'aime que tu me cajoles que tu prennes soin de moi… Même pire que ça, j'ai presque l'impression que le gamin capricieux en moi, que j'ai muselé il y'a longtemps ressort et réclame toute ton attention… Limite quand tu complimentes les mochi de Murasakibara j'suis jaloux… Alors ouais je découvre que… J'ai envie de pas toujours être fort et de me laisser chouchouter… I feel so comfortable with you... »

Il se tourne vers son homme et lui sourit penaud.

« Alors… J'dis pas qu'il y aura pas des moments où je ferai pas de résistance involontaire à te laisser prendre soin de moi… Et dans la même idée… la fellation tout à l'heure… C'était de la pure soumission, de la pure vulnérabilité… Et c'est moi qui l'ait voulue… Et j'ai vraiment vraiment kiffé… Je te l'ai déjà pour moi, la fellation c'était toujours pour faire plaisir et fallait vraiment que je contrôle sinon je trouvais ça humiliant… Là… J'voulais que tu contrôles tout… Et j'ai pas trouvé ça humiliant mais… Libérateur. Libre de ne pas être fort, de ne pas contrôler, de me laisser porter par les évènements par… quelqu'un… »

AOMINE

Même s'il ne l'exprime ni le vit de la même manière, ces paroles font profondément écho en lui. Il continue à caresser la nuque de son homme et pose un doux baiser sur sa joue avant de reporter son regard sur l'écran. Ce film n'est pas très difficile à suivre de toute façon, alors autant admirer les biceps musclés du dieu nordique dont la maladresse dans ses interactions sociales lui fait aussi parfois un peu penser à Taiga !

« Je comprends ce que tu veux dire... J'ai vécu un peu la même chose même si la partie 'soutenir ses proches' a jamais fait partie du programme. Pour moi ça a plutôt été 'serre les dents et fais ce qu'on attend de toi'. J'ai toujours eu l'impression qu'il n'y avait pas de place pour ce que je pouvais ressentir ou désirer. Moi, c'est à ma fierté que je me suis raccroché. Sauf que contrairement à toi, j'ai pas toujours été capable de refouler et parfois c'est justement tellement dur que je me laisse volontairement aller en buvant trop, par exemple, puisque tu évoquais ça. Y a des fois la seule solution c'est de foncer dans le mur, tu vois ? Parce que tu te dis que comme ça, il va peut-être éclater. Et que tu vas atteindre cette liberté dont tu parlais. »

Il réfléchit, contemplant d'un œil distrait un combat épique, et reprend :

« Pour toi, être fort ça implique de prendre soin des autres. Pour moi, ça implique de prendre de la distance. C'est pour ne pas craquer que je me suis jamais confié. Pour rester fort. »

Il reste un moment silencieux, puis se détend un peu et esquisse un sourire.

« Dans tous les cas, je suis heureux si je peux atteindre le gamin qui vit toujours en toi. C'est marrant j'ai pensé à ça tout à l'heure sur la plage quand tu me parlais de ton grand-père et de la façon dont il avait disparu de ta vie. Je me suis dit que j'aurais aimé pouvoir parler à ton toi de huit ans et lui dire qu'il ne serait pas toujours seul et que les choses finiraient par s'arranger. Alors je suis content de savoir qu'il est toujours là pour pouvoir le lui dire en face. »

À ces mots il tourne la tête vers son homme et lui caresse la joue d'un geste tendre avant de poser un léger baiser sur ses lèvres.

KAGAMI

Ses joues le chauffent un peu à ses mots.

« Ouais... J'crois qu'il est toujours un peu là. »

Il sourit et embrasse ses lèvres lui aussi doucement.

« Être fort... C'est ne pas montrer ses faiblesses... À ma manière, j'ai toujours gardé de la distance aussi en refusant de montrer mes vulnérabilités. Faut qu'on apprenne à laisser tomber nos carapaces...

— Ouais... Mais j'pense qu'on est déjà pas trop mal partis, vu qu'en tout cas en ce qui me concerne t'es la première personne à qui je parle aussi désespérément longuement des trucs que je ressens... »

AOMINE

Il rigole un peu et se réconforte avec un mochi.

C'est vrai, il y a des moments où il se sent idiot à en dire autant et se dit qu'il en fait trop. Mais peut-être aussi que c'est difficile de s'arrêter une fois les vannes ouvertes. Parce que parler de tout ça, en un sens, ça fait du bien. C'est comme le disait Taiga, pouvoir être vrai avec quelqu'un. Ça a quelque chose d'apaisant.

« Je suis d'accord... Je crois qu'on est très bien parti. On peut blâmer autant qu'on veut Levi... J'sais que j'ai ma part de responsabilité justement à ne pas l'avoir vraiment laissé m'approcher. Et j'crois que justement on prend vraiment une meilleure voie tous les deux. »

Daiki grimace en entendant le nom de Levi.

« Ouais bah c'est pas plus mal que tu l'aies pas laissé approcher, pour ce qu'il en avait à foutre ! Hm... Excuse... C'est juste qu'il s'est pas vraiment battu pour que ça arrive non plus, quoi... Il a même fait tout l'inverse. »

Il re-pioche un mochi qu'il mastique un peu plus hargneusement.

« J'ai pas dit que j'étais le seul responsable... Je sais qu'il s'est pas battu... Enfin j'voulais pas parler de lui... Juste dire que ouais... J'suis content de réussir à te parler et à me sentir aussi bien, autant en confiance avec toi... Même si j'me l'explique pas... »

Taiga rigole doucement.

« Et j'avoue... ça m'questionne un peu quand même... Si ça s'trouve tu m'as envoûté ! »

Daiki lui jette un coup d'œil en haussant un sourcil.

« Envoûté ?! Pfiu, pas besoin de ça. C'est juste que je suis irrésistible. »

Il affiche un grand sourire satisfait et prend un nouveau mochi dans la boîte qui diminue à vue d'œil.

« Irrésistible... Ouais... C'est clair... »

Taiga se penche pour dévorer son cou.

« Au moins autant que ces mochis visiblement...

— Yep ! Je suis aussi irrésistible qu'un mochi à la fraise, parfaitement. »

Il rigole, penchant la tête par réflexe pour mieux offrir son cou aux lèvres de Taiga qui font naître de doux frissons sous son épiderme.

« Hm... J'me demande si tu vas avoir goût de mochi après... »

Taiga égratigne la peau fragile de ses dents. Il se marre un peu, émoustillé par ce traitement.

« Peut-être... faudra que tu me regoûtes plus tard pour voir. »

Taiga abandonne son cou quelques instants pour inspecter la boîte de mochi.

« Ben tu lui as fait un sort... Quand tu auras terminé les deux derniers je ferais un test alors ! »

Les lèvres du tigre reviennent goûter son cou, mordiller la peau, lécher la jugulaire. Il soupire légèrement, sensible à la caresse, et murmure à contrecœur :

« Hm nan mais je te les laisse.. t'en as presque pas eu..

— Promis j'en ai eu assez. Fais toi plaisir. »

Évidemment, il espérait que Taiga dirait ça... Et il prend le temps de savourer comme il se doit ces divins gâteaux. Tandis que, son petit ami lui préfère se resservir en thé.

« Promis je dirais pas à Murasakibara que tu as presque tout mangé tout seul.

— Bah... J'pense qu'il va s'en douter de toute façon... Il sait que je suis accro à ses pâtisseries… Désolé d'avoir tout mangé... »

Il arbore une petite moue contrite.

KAGAMI

Il rigole. Daiki est trop mignon.

« T'excuse pas je t'ai dit que c'était ok... »

Il glisse ses bras autour de la taille d'Aomine et l'attire contre lui.

« Voyons voir maintenant si tu as goût de mochi à la fraise... »

Il happe doucement ses lèvres entre les siennes, les lèche, les suce, les mordille en gémissant de gourmandise.

« Hm... J'approuve le Daiki goût mochi à la fraise... »

AOMINE

Daiki l'embrasse avec conviction. Il ne sait pas s'il a le goût de mochi, mais son homme est légèrement salé et alcoolisé et c'est terriblement séduisant.

Taiga glisse ses mains sous son t-shirt et continue de savourer ses lèvres en caressant doucement son dos. Il semble que le film est été quelque peu oublié dans l'histoire. Mais les deux hommes ont visiblement mieux à faire, ils ont encore tellement à découvrir l'un de l'autre.

De nouveau, il a cette impression d'être un adolescent qui vit ses premières expériences amoureuses... Et il réalise que même s'il n'est plus adolescent, il s'agit vraiment de ses premières expériences amoureuses... Ce n'est pas tout à fait déplaisant, d'ailleurs. Son cœur bat fort dans sa poitrine à tout propos, et il adore embrasser Taiga, il l'impression qu'il pourrait faire ça pendant des heures. Il est juste bien dans ses bras, avec ses mains qui parcourent son dos, à s'imprégner de son odeur et savourer ses lèvres.

Et ça tombe bien, qu'ils ne soient plus adolescents. S'ils l'étaient, ils n'auraient sans doute pas réussi à se parler comme ils le font, et il est heureux qu'ils puissent surmonter ensemble leurs inquiétudes, s'en ouvrir à l'autre et trouver un soutien en lui. Par-dessus tout, il est heureux d'avoir trouvé quelqu'un qui lui ressemble, qui peut le comprendre, et réciproquement. Sa solitude a volé en éclats, et il ne regrette rien. Il n'a plus envie d'être seul, mais il a fallu Taiga dans sa vie pour qu'il comprenne à quel point il avait besoin de quelqu'un. Et aujourd'hui, il ne désire rien d'autre que d'écrire cette nouvelle histoire, découvrir Taiga, découvrir ce qu'il représente pour lui et évoluer avec lui. Il a trouvé plus qu'un ami, plus qu'un amour, il a trouvé un compagnon de route pour traverser l'existence.

Il glisse une main dans les cheveux de son homme, l'autre venant caresser sa peau sous son t-shirt et il continue à l'embrasser amoureusement, comme un adolescent qui a emmené sa conquête au cinéma pour un rendez-vous, mais se découvre plus intéressé par les baisers et les mains baladeuses que par le film.

KAGAMI

Il a oublié même qu'un film se jouait sur la télé. Il n'entend plus que les battements de son coeur, leurs souffles qui se mêlent, leurs gémissements parfois et leurs sourires quand ils font quelques rares pauses pour respirer avant de reprendre ces baisers passionnés.

Il savoure le toucher de la peau de son homme sous ses doigts. Le corps d'Aomine est chaud, musclé, sa peau est douce et légèrement moite alors que l'échange se fait plus torride. Les doigts qui fouillent ses cheveux le font frissonner. Il a toujours été sensible aux mains qui viennent caresser son crâne. La température de son propre corps s'élève aussi doucement et son désir se réveille visiblement.

La pensée de calmer le jeu l'effleure, mais il n'a pas envie de se séparer des lèvres d'Aomine. Il aime ses baisers, il aime le goût de ses lèvres, de sa langue. Il aime sentir qu'il lui appartient, que tout ça n'est pas un fantasme mais la réalité. Une belle et parfaite réalité.

AOMINE

Son souffle se fait plus lourd à mesure que l'excitation monte. Il ne peut pas rester insensible au contact de son homme, tout en lui réveille son désir. Son odeur chaude, un peu âpre comme le cuir, ses mains calleuses et puissantes, son torse aux muscles bien dessinés, sa chevelure indisciplinée... ses lèvres qu'il ne cesse d'embrasser, aussi délicieuses et attirantes qu'un mochi. Il déboucle sa ceinture et défait son pantalon, glissant une main à l'intérieur pour caresser son érection à travers le tissu de son boxer.

Taiga gémit contre ses lèvres à ce contact et ses mains pressent plus son dos.

La main de Daiki coulisse lentement, le teasant un peu, puis elle passe sous l'étoffe et ses doigts s'enroulent autour du membre dressé en appliquant un léger mouvement de va et vient.

Taiga mordille un peu sa lèvre en gémissant, sa main descend aux creux de ses reins. Il halète doucement sous cette stimulation.

« Dai... »

Il aime tellement provoquer ce genre de réaction... ça lui donne aussitôt envie d'en obtenir d'autres, de le faire gémir plus fort. Il commence à se sentir à l'étroit dans son propre pantalon et libère son érection tandis que son pouce vient appuyer sur le gland de son homme et que sa main accélère légèrement le mouvement.

KAGAMI

À cette stimulation, il gémit et se penche dans le cou de Daiki pour mordiller une clavicule. Il descend l'une de ses main sur les fesses de son homme qu'il palpe à travers le tissu de son pantalon, alors que la seconde remonte entre ses omoplates pour le serrer contre lui, il halète contre son cou, ses lèvres frôlent régulièrement la peau moite et délicieusement odorante de Daiki sans s'y poser franchement.

AOMINE

Il frissonne en sentant le souffle entrecoupé de Taiga sur sa peau sensible. Il a envie de lui, il veut voir son corps nu et le toucher, le goûter, le savourer. On dirait bien qu'il ne peut plus s'en passer... Alors il abandonne sa queue un instant pour lui ôter son t-shirt. Il enveloppe son torse d'un regard brûlant avant d'y poser ses lèvres gourmandes, tandis qu'il le masturbe plus vite et plus fort.

Il voulait entendre la voix de Taiga et c'est réussi. Le tigre gémit à la stimulation plus intense sur sa verge.

KAGAMI

Il cherche à son tour à lui retirer son vêtement remontant son t-shirt sur son torse, dévoilant ses abdominaux. Sa respiration est saccadée. Daiki réveille un feu brûlant de désir dans son abdomen. Il revient dévorer ses lèvres fébrilement, s'interrompt pour définitivement lui retirer son vêtement. Une fois fait, il fond de nouveau sur sa bouche appétissante et ses mains viennent chercher à tâtons à dégrafer son pantalon, il y glisse la main pour venir caresser la bosse brûlante qui enfle dans son sous-vêtement.

AOMINE

Il lâche une plainte étouffé, traversé par une frémissement de plaisir. Il veut plus de contact, le sentir contre sa peau. Alors, il se redresse et s'assoit à califourchon sur les cuisses de son petit ami, pressant son érection contre la sienne, venant lécher ses lèvres comme une friandise avant de les mordiller en étouffant un gémissement de plaisir tandis qu'il ondule du bassin contre lui.

KAGAMI

Il s'enfonce un peu plus dans le canapé, ravi que son homme se presse contre lui. Ses mains peuvent parcourir sans entraves son dos dont il palpe les muscles fermement. Il mordille ses lèvres. Son rythme cardiaque s'affole, ses abdominaux se contracte sous le plaisir et la frustration. Il a envie de prendre Daiki, maintenant. L'allonger sur ce canapé, le dévorer et lui faire l'amour passionnément. Avec ce désir qui lui noue la gorge et brûle ses reins, il vient prendre dans son poing leurs deux verges pour les masser langoureusement.

AOMINE

« Mmh... Taiga... C'est bon... »

Sa voix est rauque, lourde, tandis qu'il accompagne des hanches les mouvements de la main de Taiga. Il se penche pour mordiller son cou à la jointure de l'épaule, l'agrippant à la racine des cheveux, Puis, il baisse les yeux sur leurs verges stimulées ensemble, attardant son regard sur les abdos de son petit ami, si sexy quand ils se durcissent sous l'effet du désir.

Il s'humecte les lèvres, fasciné par la vision, le souffle court.

« You're so hot, love... » murmure-t-il.

KAGAMI

Quand Daiki glisse ses mains dans ses cheveux comme ça, il gémit de bonheur. Il pose son front contre son épaule et se laisse envahir par les sensations, les yeux clos, haletant. Les frissons courent sous son épiderme quand ses lèvres se posent sur lui, quand ses doigts tirent ses cheveux, quand sa verge coulisse contre la sienne, quand il murmure ces mots de cette voix chaude et pleine de désir.

« Dai… That's so good… »

Il glisse son pouce sur leurs glands humides et les stimule tour à tour, ses gémissements se font plus plaintifs, sa main sur le dos de Daiki s'agrippe à lui comme s'il avait peur de perdre pieds.

AOMINE

Il s'accroche lui aussi à son homme, étourdi de désir. Leurs corps se cherchent, s'attirent, se pressent , et c'est si bon de s'abandonner avec Taiga, de prendre leur pied ensemble en tirant tant de plaisir de l'autre. C'est déjà la troisième fois aujourd'hui qu'ils cèdent à l'attirance qui les pousse l'un vers l'autre, mais ça lui est égal, il n'y a pas de limite à ce qu'ils peuvent faire ensemble, et il aime aussi l'idée de ne jamais étancher sa soif de Taiga.

KAGAMI

Il gémit plus fort, étouffe les modulations de sa voix trop intenses dans l'épaule de Daiki. Enfiévré par le plaisir dévorant qui sévit dans son corps, provoqué par les stimulations nombreuses de son homme... Ses mains, ses lèvres... Les sons... Il frissonne alors que les doigts de Daiki caressent sa nuque.

« Dai... Je vais... »

AOMINE

Son souffle s'accélère encore et il murmure d'une voix cassée :

« Yes love... Je veux te voir jouir... »

Il pose les doigts sous son menton pour lui redresser la tête et embrasser ses lèvres, puis il plonge son regard dans le sien, qu'il trouve tellement hypnotique, magnétique dans le plaisir.

KAGAMI

Ce regard semble lire au fond de lui. Un bleu intense. Ce regard qui le dévisage comme s'il était la plus belle chose au monde. Ce regard l'intimide autant qu'il lui plaît réchauffant son cœur de se sentir aimé, choyé. Ce regard suffit pour déclencher l'orgasme qui lui arrache un nouveau gémissement de plaisir impossible à contenir.

« Dai... »

Il jouit entre leurs deux ventres et dans sa main, il ne relâche pas ses mouvements de poignets alors que sa semence chaude glisse entre ses doigts.

AOMINE

Il frémit quand la semence brûlante éclabousse sa peau, la voix de Taiga brisée par le plaisir précipite son orgasme et il ne faut que quelques coups de poignet supplémentaires pour l'amener lui aussi à la délivrance. Il se cambre, éjaculant dans un spasme intense de plaisir qui lui laisse la tête vide et le cœur battant. Essoufflé et légèrement étourdi, il revient quêter les lèvres de son homme pour les embrasser passionnément avant de reprendre haleine, se laissant aller contre lui en caressant doucement sa nuque.

KAGAMI

Il enfouit son nez dans son cou, les yeux clos, un peu stone de son orgasme. Il reprend doucement son souffle. Les doigts de Daiki déclenche de nouveaux frissons sur son épiderme, donnant la sensation que ses cheveux se hérissent sur sa tête. C'est doux et agréable. Il soupire de contentement.

« Dai... You're amazing...

— Thanks, love... »

Daiki se redresse et caresse ses lèvres du bout des doigts.

« Toi aussi... Tu me rends accro... J'ai tout le temps envie de toi... »

Taiga rigole un peu.

« Alors... J'avoue que... J'suis plutôt porté sur le sexe mais... Bien que ça n'ait jamais été aussi satisfaisant... J'ai pas souvent été aussi actif. »

Le brun s'illumine à ses mots :

« Ah ouais ?! J'suis flatté, alors ! Je te l'avais bien dit que j'étais irrésistible ! Mais... ça pose quand même un problème. C'est la deuxième fois que j'essaie de regarder un film avec toi. La première, j'me suis endormi. La deuxième, j'me retrouve à moitié à poils ! Est-ce qu'on va un jour réussir à voir un film en entier ?!

— Hm... Ouais t'inquiète j'pense que quand on aura 80 piges on n'aura plus la même endurance... Suffira qu'on zappe le viagra et on pourra se voir plein de films en entier... Ah... Tu risques quand même de t'endormir par contre… »

Le brun éclate de rire.

« Ah je vois... Je suis condamné à toute une vie sans films, mais avec beaucoup de sexe... Hm... Bon ça va, je pense que je m'y ferai ! »

Taiga sourit et pose un baiser sur ses lèvres.

« Thanks. Hm... Va falloir se nettoyer un peu... »

AOMINE

Il soupire un peu, il n'a pas vraiment envie de bouger, mais en même temps, tout ça lui a donné sommeil et il irait bien dormir.

« Ok ça marche... On ferait mieux d'aller se coucher. »

Il pose encore les lèvres sur celles de Taiga, puis se relève et éteint la télé – le film est déjà terminé de toute façon. Puis, il se dirige vers sa chambre où il s'essuie avec un kleenex avant de se glisser sous les draps, fatigué et satisfait.

KAGAMI

Il préfère passer par la salle de bain pour se nettoyer plus efficacement et rejoint son homme dans sa chambre. Il s'assure que l'alarme est bien programmée pour le lendemain matin sur son téléphone et se glisse enfin sous les draps. Il s'approche doucement de Daiki pour ne pas le réveiller s'il dort déjà.

AOMINE

Il sourit en sentant le matelas s'enfoncer sous le poids de Taiga, et se tourne vers lui pour se blottir contre lui, passant ses jambes et ses bras autour de lui. Il soupire de contentement et murmure :

« Good night love... »

KAGAMI

Il est content que son homme ne soit pas encore tout à fait endormi. Il aime bien quand il fait le poulpe. Il enroule ses bras autour de lui et embrasse son front. Il répond avec un sourire.

« Good night Daiki... »

Il ferme les yeux et profite de la chaleur du corps de son petit ami contre lui, de la caresse de son souffle contre son torse, de ses bras qui l'enveloppent. Il y a bien un truc qu'il a toujours apprécié en étant en couple, c'est le fait de pouvoir partager sa nuit avec quelqu'un. Cela peut sembler étrange, mais il dort toujours mieux quand il n'est pas seul. Et Daiki le comble à se coller à lui systématiquement, sa présence est infiniment rassurante. Il se détend rapidement entre ses bras qui l'empêchent de tourner en rond. Il s'apaise avec son odeur qui l'envoûte et sa chaleur qui le plonge dans une douce torpeur. Dans les bras de Daiki, il ne lui faut pas longtemps pour s'endormir.