Hello !
Tiens, pour une fois, le chapitre du dimanche correspond au dimanche dans l'histoire. On espère que vous passez une aussi bonne journée que les fauves ! Enjoy !
Stella : Merci ! Eh oui les fauves sont très chauds. On les arrête plus. Ça échappe à notre contrôle :D
Guest : Même pas un petit pseudo auquel s'adresser directement, zut ! Bref ! Merci beaucoup pour la review, on est ravies que tu prennes plaisir à lire cette histoire ! Bonne lecture pour la suite !
KAGAMI
Il s'est endormi rapidement aussi, bien crevé de sa journée et de sa précédente nuit trop courte. Il dort définitivement bien dans les bras de Daiki et il ne se réveille qu'en milieu de matinée, quand le jour est déjà levé depuis longtemps.
Il est toujours au creux des bras de son homme, mais il s'est retourné dans les nuits et il sent son corps chaud contre son dos. Il sourit, même la nuit Daiki ne semble pas décider à le laisser s'enfuir. Il glisse sa main sur celle qui est posée sur son ventre. Il n'a pas envie de se lever tout de suite. Il veut profiter encore de lui, de son contact, de la chaleur de son corps. Il veut savourer ce matin dans les bras de son petit ami.
AOMINE
Il sent Taiga remuer contre lui et enfouit son nez dans sa nuque en émettant un petit grognement de protestation. Il resserre son étreinte, passant une jambe par-dessus les siennes, ce qui a pour effet de coller son érection matinale contre ses fesses.
KAGAMI
Un frisson parcourt son dos au contact sur sa nuque. Il se demande si son homme dort vraiment. En tout cas, une partie de son corps est bien réveillée elle. Il aime quand Daiki fait le poulpe. Il bouge un peu le bassin pour frotter ses fesses contre son sexe.
AOMINE
Il gémit doucement son approbation à cet agréable contact qui le réveille peu à peu. Il pose des lèvres ensommeillées sur sa nuque pour l'embrasser.
KAGAMI
Il frémit et resserre ses doigts sur la main qui l'enlace, son cou est toujours aussi sensible, surtout au réveil, alors ces petits attentions ravivent facilement son désir.
AOMINE
Il ondule doucement du bassin et sa verge se glisse entre ses fesses, se nichant dans une douce chaleur. Il lèche sa nuque de bas en haut avant de la mordiller, alors que le désir commence à affluer dans son bas ventre et que Taiga gémit faiblement.
KAGAMI
Son coeur bat plus vite dans sa poitrine. La lèvres d'Aomine provoquent de longs frémissements dans tout le corps. Il cambre instinctivement le bassin pour permettre au sexe d'Aomine de mieux se loger entre ses deux lobes.
AOMINE
Sa main commence à se promener sur son torse, effleurant ses tétons qui durcissent, puis il explore le relief de ses abdos tandis que les mouvements de son bassin s'accentuent, recherchant plus de friction et de pression.
KAGAMI
Il soupire de plaisir, il aime sentir les mains de Daiki sur lui, quand il semble vouloir découvrir la moindre courbe. Il bouge lui aussi le bassin puis lâche la main de Daiki pour attraper le lubrifiant resté sur le chevet. Il en enduit ses doigts, et doucement glisse sa main entre ses cuisses pour venir caresser son intimité.
AOMINE
Il s'écarte un peu pour lui laisser de l'espace et le regarde faire, hypnotisé par ce spectacle. Il décale sa main dans son dos, suivant le dessin de sa colonne vertébrale, haletant doucement.
KAGAMI
Il sent son homme s'éloigner alors qu'il commence tout juste à se pénétrer de deux doigts, comme il ne le voit pas, il s'inquiète un peu. A-t-il mal interprété ses caresses ? Parce qu'il en a vraiment envie lui. Alors il murmure d'une voix alanguie et un peu inquiète.
« Daiki ? »
Le brun se penche pour embrasser doucement sa nuque et chuchote :
« Go on, love... I'm watching you... »
Il frissonne. Il ne sait pas si c'est plus le baiser sur sa nuque, les mots de son homme où de savoir qu'il le regarde mais son désir monte d'un cran tordant son ventre déjà brûlant. Un soupir de plaisir lui échappe et il s'évertue à se préparer consciencieusement, cambrant ses reins pour en montrer le plus possible à son homme.
AOMINE
Il est tout à fait réveillé maintenant, observant attentivement le spectacle qui s'offre à lui. C'est terriblement érotique de regarder les doigts de Taiga disparaître dans son intimité et de le voir onduler des hanches dans la chaleur croissante du désir. Il se contente de savourer cette vision, proche de lui mais le touchant à peine. Il murmure, comme s'il craignait de briser la fragile beauté de l'instant en parlant trop fort :
« You're beautiful, love... And you're so sexy when you're doing this... »
KAGAMI
Un long soupir de plaisir lui échappe pour toute réponse. La voix de son homme, ses mots, son regard... Il déglutit. Tout contribue à faire grossir son extase. Sa voix est comme une plainte entre désir, frustration et supplication. Il ne sait même plus lui même ce qu'il ressent, un savant mélange de tout ça qui contribue à exacerber son plaisir. Il a l'impression d'être encore plus conscient de ses propres doigts qui vont et viennent en lui et surtout qu'il parvient vraiment à se donner du plaisir... Ce n'est pas simplement mécanique pour se préparer et se détendre... Ce matin, il prend vraiment son pied à se toucher et il vient chercher sa prostate pour se faire du bien sous le regard brûlant de son homme. Il souffle.
« I like it... When... You're watching me... I... Like it... When you say... That... I'm beautiful and... Sexy... I... Like your voice when you say it... »
Sa respiration est plus lourde et il achève dans un soupir plus chaud.
« That's turning me on even more... I even like to feel my own fingers in me... That's good Daiki... »
AOMINE
Il déglutit, encore plus échauffé par les mots de son homme. Le voir se donner du plaisir devant lui, sans même qu'il ait à le toucher, est profondément excitant. Il commence à se caresser pour soulager un peu la tension qui monte. Il s'approche de lui pour souffler au creux de son oreille :
« And watching you is turning me on like crazy, love... That's so hot watching you as you give yourself such pleasure... »
Son poignet s'active, sa respiration s'accélère tandis que le plaisir électrise ses nerfs. Il mordille l'oreille de Taiga et ajoute d'une voix basse :
« Come on, love... Give me more... I want to hear your voice... »
KAGAMI
Ces mots le font instantanément gémir. Son coeur bat plus fort dans sa poitrine et sa respiration s'accélère. Un frisson parcourt sa colonne vertébrale. Sa respiration s'alourdit et se mue en quelques profonds gémissements. Ses yeux clos il se concentre sur ses sensations, le souffle chaud de Daiki sur sa nuque, sa voix vibrante, son regard sur lui et ses propres doigts qui vont et viennent en lui et stimulent sa prostate, alimentant son plaisir. Il gémit plus fort. Ce qu'il fait est totalement obscène, s'exposer à son homme de cette manière… C'est embarrassant et c'est justement ce qui accentue son plaisir.
« Hm… Dai… It's so good… I like that… Fuck… I really like doing that for you… »
AOMINE
Discrètement, tout en continuant à observer son homme, il attrape le lubrifiant et en enduit son membre. Aussi sexy que soit ce spectacle, le désir qu'il réveille en lui est trop impérieux pour l'ignorer encore bien longtemps. Il masse sa verge en retenant un gémissement d'envie, et prend encore quelques minutes pour profiter de la vue et des plaintes érotiques de son homme. Il attend autant que possible, laissant la tension travailler son corps et envahir son esprit d'un désir de plus en irrépressible. Et lorsque, finalement, il ne peut plus le dompter, il prend le poignet de Taiga et le tire pour qu'il ôte ses doigts de son intimité. Il appuie sur son épaule pour qu'il roule sur le ventre, puis il cale son membre contre l'orifice détendu et humide de lubrifiant, et pousse pour le pénétrer d'un seul mouvement.
KAGAMI
Il laisse son soulagement s'exprimer avec un long gémissement de plaisir.
« Oh… Fuck yes… »
Ses doigts se crispent sur les draps alors que son dos se contracte sous le plaisir intense qui remonte de ses reins jusqu'à sa nuque. La sensation d'être enfin comblé, le laisse haletant et vibrant. L'impatience contracte ses abdominaux. Le poids de son homme sur lui l'excite et fait monter un désir profond en lui. Il courbe un peu l'échine comme l'animal qui se soumet et expose sa nuque. Sa voix gronde.
« Dai… Fuck me hard… Make me cry… »
AOMINE
La sensation quand il le pénètre est si intense qu'il doit s'arrêter quelques instants, son souffle rauque râpant sa gorge sèche. La réaction de Taiga l'électrise, et ses mots allument un brasier dans son bas-ventre. Il regarde son dos et sa nuque offerte, et se penche pour la mordre tout en plantant un coup de reins robuste qui cloue son amant au matelas. Il ne lui laisse pas le temps de récupérer et recommence, encore plus fort, avide tout à coup de le posséder, de le faire crier si c'est ce qu'il veut... Il plante de nouveau les dents dans sa nuque et pousse un grognement animal tandis qu'il enchaîne les coups de bassins secs et brutaux. La nécessité d'étancher sa soif de Taiga rend ses mouvements incontrôlables. À chaque fois qu'il s'enfonce en lui, la chair claque, résonnant de façon obscène dans le calme matinal de la chambre.
KAGAMI
Il peine à respirer sous les coups de reins brutaux et frénétiques de son homme. Il martèle sa prostate et lui arrache des gémissements plaintifs d'extase. Le plaisir monte et le rend fou. Il n'a plus conscience de rien que du corps d'Aomine qui pèse sur le sien et de son sexe qui le pilonne sauvagement. Il gémit, supplie. Il ne veut pas que son homme s'arrête, pas tout de suite, encore un peu… Il est à deux doigts de… Il a l'impression à chaque que fois c'est le coup de reins qui va le faire sombrer… Il n'en peut plus c'est trop bon et à la fois trop frustrant. Il ne sait plus, s'il veut que ça cesse où que ça continue indéfiniment.
« … C'est trop bon… Love… J'en peux plus… T'arrête pas… Fais moi jouir… »
AOMINE
La sueur recouvre sa peau, son cœur cogne lourdement dans sa poitrine, son souffle résonne fort dans ses oreilles. Il a la tête qui bourdonne, mais il ne s'arrête pas, s'enfonçant profondément dans le corps de son amant, amplifiant ses mouvements pour lui donner le plus de sensations possible. Il attrape ses poignets et les plaque sur le matelas, prenant appui sur eux tandis que son bassin se meut sans relâche. La jouissance monte en lui, toute proche, et il investit toute l'énergie qu'il lui reste pour envoyer Taiga au septième ciel.
KAGAMI
Il crie de plaisir sous ses assauts violents, se sentir prisonnier décuple ses sensations. Des plaintes lui échappent, il est au bord du gouffre son sexe est douloureux plaqué contre le matelas. Il se mord la lèvre et se contracte soudain. Il gémit suppliant.
« Dai... »
L'orgasme lui arrache des larmes sur quelques coups de rein sauvages et il sent l'humidité chaude de son sperme mouiller les draps et son ventre signifiant la fin de sa jouissance qu'il accueille presque avec soulagement.
AOMINE
Il étouffe un cri étranglé lorsque Taiga se resserre sur lui, comprimant violemment son membre. Il force le passage encore quelques fois, le temps pour lui de le rejoindre dans la brume rouge et trouble de la jouissance. Il broie ses poignets entre ses mains tandis qu'il éjacule en lui en une décharge de plaisir si intense qu'elle en fait presque mal. Il reste un instant figé, puis, lentement relâche l'emprise de ses mains et détend ses muscles, pesant un peu plus sur son amant. Ses lèvres cherchent sa nuque, il goûte la peau salée de sueur, le souffle court et l'esprit vide. Tout en lui n'est que pure sensation : son pouls vigoureux, la chaleur qui sature son épiderme, l'épuisement qui envahit ses muscles, et le flot d'euphorie qui vibre à travers son corps.
KAGAMI
Essoufflé, il frissonne violemment quand les lèvres de Daiki se posent sur sa nuque. Son corps ne semble plus vouloir lui répondre tellement il est saturé d'hormones du plaisir. Les yeux clos il n'est plus capable de formuler une pensée cohérente. Il navigue dans les brumes du plaisir et reprend doucement pied à la réalité.
AOMINE
Il caresse doucement le bras de Taiga, embrassant sa nuque à intervalles réguliers tandis que son esprit s'éclaircit.
Il ne s'attendait pas à autant d'intensité. Quand ils ont commencé à se chauffer mutuellement, il était encore engourdi de sommeil et ne pensait pas en arriver à un tel paroxysme. C'est drôle, quand il y pense. Cela ne fait pas longtemps que Taiga et lui sont en couple, et pourtant, leur relation n'a cessé d'évoluer, de révéler de nouveaux aspects et de s'approfondir, à chaque jour, à chaque heure, presque. Il se demande vaguement ce qui les attend ensuite. Il aime cette intensité-là, mais elle ne peut probablement pas durer des années... voire tout une vie ? Ou bien est-ce que leur relation sera un peu différente chaque matin, exactement comme un lever de soleil restera toujours un lever de soleil, tout en se parant de nouvelles nuances chaque jour ? Il l'espère... Il ne veut pas cesser de découvrir sa vie avec Taiga. Jusqu'au dernier jour.
Il délaisse ces pensées et reprend conscience de ses muscles qui le tirent, du fait qu'il a trop chaud, et se retire le plus délicatement possible avant de s'allonger aux côtés de son homme. Il referme les yeux, une main posée sur sa poitrine, la respiration maintenant apaisée.
KAGAMI
Les yeux fermés le visage tourné vers l'extérieur du lit, il reprend conscience de son corps endolori par cette petite séance de sexe musclé. Un sourire étire ses lèvres. Musclé mais sacrément bon et intense. C'est le genre de réveil plutôt plaisant. Ses pensées ne vont pas aussi loin que celles de Daiki. Il se dit juste avec satisfaction que c'est encore une fois l'une de ses plus intenses parties de jambes en l'air. Daiki semble réussir à se surpasser à chaque fois. Il soupire d'aise.
« Thanks love. »
AOMINE
Il s'aperçoit qu'il était sur le point de se rendormir quand il entend la voix de Taiga. Sa main se pose dans le creux de ses reins.
« Pas besoin de me remercier... réplique-t-il dans un murmure. C'était génial...
— Ouais... J'aime bien... Ce genre de réveil... »
Taiga tourne la tête vers lui, ouvre enfin les yeux et lui sourit tendrement.
« Bonjour Love...
— Hm... b'jour... » réplique-t-il dans un marmonnement sans rouvrir les yeux, gagné par une certaine léthargie après l'effort.
KAGAMI
Il en profite pour l'observer, détailler son visage, ses pommettes saillantes, la sueur qui colle quelques mèches sur son front et ses traits détendus. Il regarde son torse se soulever au rythme de sa respiration qui s'apaise doucement, sa peau halée luisante de sueur. Il est beau. Il sourit, appréciant cette vision, savourant simplement le fait qu'il est sien. Il lève une main et fait glisser ses doigts sur un biceps. Il grimace un peu et se redresse pour embrasser son épaule. Il souffle absolument pas sûr que son homme l'entende et qu'il ne soit pas déjà endormi.
« J'vais courir… Je prépare le petit dej en rentrant… Repose-toi bien »
Il sourit et se lève doucement.
AOMINE
Le matelas qui se soulève quand le poids de Taiga quitte le lit lui fait davantage reprendre conscience que les paroles qu'il vient de lui adresser. Il entrouvre les paupières et murmure :
« Ok... À tout à l'heure, love... »
Puis, il se tourne sur le côté et s'empare de l'oreiller de Taiga pour le caler contre son ventre. Il enfouit son visage dans son propre oreiller et pousse un soupir satisfait avant de sombrer rapidement dans l'engourdissement profond des longues grasses matinées.
KAGAMI
Il passe par la salle de bain et enfile rapidement une tenue pour aller courir. Après avoir bu un peu et grignoté un morceau, il enfile ses baskets, met son casque sur ses oreilles et sort de l'appartement en direction de la plage. Dès les portes de l'immeuble franchies, il démarre avec une foulée soutenue au rythme d'une playlist de rock californien. Ça fait du bien aux oreilles et au corps. Il apprécie l'air marin sur son visage, l'odeur iodée emplit ses narines et lui donne l'impression de purifier ses poumons. Ce matin, il a l'impression de déborder d'énergie, peut-être que c'est le sexe au réveil qui fait ça, mais il allonge sa foulée et au rythme de la musique, il court plus vite. Il sent la sueur couler dans son dos. L'adrénaline coule dans ses veines et semble lui donner des ailes. Il court jusqu'à s'arrêter à bout de souffle après un long sprint dans le sable. Il pose ses mains sur ses genoux pour reprendre sa respiration. Puis il se redresse et s'étire. Il ferme les yeux pour mieux apprécier la sensation de la brise sur son corps moite de sueur. Il profite. La mer est calme aujourd'hui mais la brise est agréable. Quand il a retrouvé un souffle tout à fait normal, il fait demi-tour et repart à un rythme plus calme. Il fait un circuit qu'il connaît bien et revient enfin au pied de l'immeuble de Daiki. Il rentre dans l'appartement silencieux, prend une douche rapide et enfin s'attelle à la préparation d'un petit déjeuner copieux, qui vu l'heure va se retrouver être le déjeuner finalement. C'est dimanche jour du brunch. Il pose les différents plats sur la table basse et termine ses préparatifs par le café, dont il porte, quelques minutes avant midi, une tasse chaude aux arômes corsées dans la chambre de Daiki. Il pose la tasse sur le chevet et s'allonge à côté de lui, il fait glisser ses doigts sur ses flancs et embrasse sa nuque.
AOMINE
Il a bien profité de cette grasse matinée. Il s'est réveillé souvent, pour mieux replonger dans ses rêves, qui lui paraissent toujours plus vifs quand il prolonge sa nuit jusqu'à midi. Il dort à peine lorsqu'il sent le matelas de nouveau s'enfoncer sous le poids de son homme. Il attrape la main de Taiga qui se balade sur son flanc et la serre contre son ventre.
« Hm... bien couru ? » demande-t-il d'une voix rauque de sommeil.
Puis, il remarque une odeur qui chatouille ses narines et stimule ses nerfs engourdis.
« T'as fait du café... » constate-t-il en souriant légèrement, paupières toujours closes.
Taiga sourit contre sa nuque et l'embrasse encore tendrement. Ses doigts se mêlent doucement aux siens.
« Hm... Oui, très bien... Du café... Et plein de trucs à manger... Tu as bien profité de ta grasse matinée ?
— Ouais, carrément... J'ai rêvé que... »
Il s'interrompt soudain en se rappelant la nature exacte de son rêve, et tout à coup, il est parfaitement réveillé, le cœur battant. Il crispe imperceptiblement sa main sur celle de Taiga.
J'ai rêvé qu'on se mariait.
Ce n'était qu'un rêve, qui exprime probablement son désir de rester auprès de Taiga le plus longtemps possible... Mais il ne peut certainement pas dire ça à un homme qu'il connaît certes depuis quelques années, mais avec lequel il est en couple depuis si peu de temps. Surtout qu'il ne comprend pas son propre rêve. Il y a quelques jours encore... il n'envisageait aucun avenir avec un homme, et maintenant, son inconscient va chercher aussi loin ?!
Non, se corrige-t-il mentalement. Il refusait d'envisager un quelconque avenir. Parce qu'il ne voulait pas finir encore plus brisé qu'il ne l'était déjà.
Il s'est souvent trouvé lâche, pathétique, voire méprisable. Mais ce matin, à la lumière de son rêve, une nouvelle idée émerge dans son esprit. Il a fait tout ça pour se protéger, et il avait de bonnes raisons pour ça. Des cœurs véritablement brisés, ça existe. Le sien l'est depuis l'adolescence. Pas parce qu'il a vécu une déception amoureuse, mais parce qu'il n'a pas pu se faire confiance, et faire assez confiance à quiconque, pour se sentir assez libre et en sécurité pour aimer comme il a toujours, au fond, eu envie d'aimer. Ce qui est brisé en lui, c'est son cœur de gamin qui essaie de grandir, et découvre un monde laid et hostile qui ne fait que lui renvoyer ses propres cauchemars à la figure.
Le temps que toutes ces pensées se forment dans sa tête, il a dû rester silencieux bien trop longtemps. Il se ressaisit et caresse le dos de la main de Taiga.
« Je sais plus de quoi j'ai rêvé, conclut-il. Mais c'était cool. »
Son homme se serre contre son dos et embrasse plus longuement sa nuque.
« J'espère que j'y étais aussi alors... Si ça te laisse un souvenir aussi agréable... »
Taiga croque sa nuque.
« Et si t'as rêvé que tu me prenais sauvagement avant même de vraiment se réveiller... Ce n'était pas un rêve love... Tu m'as vraiment fait l'amour sauvagement... Et c'était divin. »
Il rit légèrement à ces mots.
« Nan, ça, je m'en souviens très bien... Moi aussi j'ai trouvé ça divin... Et c'est probablement pour ça que t'étais dans mes rêves ce matin même s'ils sont un peu flous. »
Il se retourne sur le dos et regarde son petit ami, avec une once d'inquiétude cette fois qui n'a rien à voir avec ses fantasmes oniriques.
« Alors t'as vraiment kiffé ? J'y suis pas allé trop fort ? »
KAGAMI
Il est un peu surpris de cette soudaine inquiétude. Il sourit pour le rassurer et se penche pour embrasser et mordiller ses lèvres.
« It was perfect... J'ai vraiment aimé. »
Il fait glisser ses doigts sur son torse. Il aime le toucher, juste comme ça pouvoir laisser ses mains explorer son corps au gré de ses envies et de leurs moments intimes.
« Tant mieux alors... murmure le brun. J'ai pas trop l'habitude de me laisser aller... alors à chaque fois ça m'inquiète un peu. D'être allé trop loin ou... enfin, si c'était cool pour toi, ça me va. »
Daiki s'étire comme un chat, jetant un coup d'œil à la fenêtre. La lumière ensoleillée filtre à travers les rideaux, ne laissant la chambre que dans une pénombre très relative.
« J'imagine qu'il est super tard, non ? ajoute-t-il en se redressant dans le lit. Vu que j'ai eu le temps de dormir super longtemps et toi d'aller courir…
— Hm... Il doit être midi maintenant. Peur d'aller trop loin ou ? »
Ça fait deux fois ce matin que Daiki s'interrompt. Il a laissé passer sans s'inquiéter pour le rêve, les rêves c'est magique quand on les vit, quand on les explore et quand on les raconte ils sont toujours différents, mais là il a envie de savoir ce que son homme a dans la tête.
AOMINE
Il jette un coup d'œil à Taiga et attrape sa tasse de café. Il hume son arôme à la fois grillé et boisé, et en boit une gorgée avant de parler. Il n'a pas du tout envie de répondre à cette question, mais il faut bien dire que c'est lui qui a laissé planer le doute.
« C'est juste que quand je me laisse aller comme ça j'ai l'impression d'être égoïste. De me faire passer en priorité. Et je sais que c'est idiot à partir du moment où t'y prends du plaisir aussi mais c'est juste que ça m'inquiète. »
Et ça me renvoie une sale image de moi-même, ajoute-t-il mentalement, même s'il sait qu'il pense de façon irrationnelle. Mais on ne se débarrasse pas de ses vieux démons en leur demandant poliment de déguerpir.
KAGAMI
Il remonte sa main sur le cou puis sur la joue de son homme. Ces mots font écho en lui. Il ressent la même chose, cette impression d'oublier l'autre de juste penser à soi et son propre plaisir.
« Je... Je comprends ce que tu veux dire... J'ai ressenti ça aussi quand je t'ai pris hier... »
Il rougit un peu et continue.
« Tu n'as pas été égoïste... Dai... C'est moi qui t'ai demandé ça, qui t'ai demandé de me faire pleurer de plaisir... Et quand je te dis que c'était divin... Je plaisante pas... J'ai vraiment kiffé. Je crois que... J'apprécie autant que tu me prennes comme ça... Que quand on inverse les rôles. »
Il sourit.
« J'crois que dans les deux cas... C'est une forme de liberté différente qui s'exprime... Mais c'est pour ça que j'aime les deux. »
AOMINE
Il hoche la tête, réfléchissant aux paroles de Taiga en buvant une autre gorgée de café. Il laisse le goût et la chaleur amères envahir son palais et sa gorge. Il se détend légèrement.
« Ouais... T'as sans doute raison. Deux formes de liberté. »
Il regarde Taiga et lui offre un sourire en coin.
« Désolé mais moi j'ai pas eu le temps d'aller courir pour y penser. J'me suis juste rendormi comme un con. »
Et fait des rêves super chelous.
« Du coup... Je sais que t'as raison mais j'ai juste un peu de mal à l'accepter. Mais ça viendra t'inquiète. »
Il roule des épaules comme pour en chasser la tension et prend la main de Taiga dans la sienne. Il sait bien qu'au fond de lui, derrière cette inquiétude, se cache la peur hurlante d'être rejeté, abandonné, et il se doute que Taiga a dû ressentir la même chose. Alors il poursuit, pour le rassurer autant que pour se rassurer lui-même :
« Et puis tout ça... Ce qu'on ressent l'un pour l'autre, et la manière dont ça s'exprime... On peut faire des ajustements au fur et à mesure. On apprend toujours à se connaître, et puis... Enfin... moi, j'ai l'impression que plus je te connais... » Il détourne le regard un peu gêné mais achève quand même : «...Plus je me connais moi-même. »
KAGAMI
Il sourit vient se coller un peu plus contre Daiki. Il pose un baiser sur sa joue et serre sa main dans la sienne alors que l'autre se pose sur sa cuisse nue. Il n'aurait jamais cru ça, mais finalement l'absence de pudeur de son homme, sa passion pour se balader nu lui plaît même si ça a tendance à attiser son désir.
« Honnêtement... J'suis pas allé courir parce que j'avais besoin de me vider la tête ou réfléchir ce matin... Nan... Ce matin... J'étais bien... Plutôt débordant d'énergie. Pour une fois, j'avais aucune pensée parasite, j'ai juste apprécié de cramer mon énergie pour cramer mon énergie et profiter de cette balade sur la plage. Et... J'étais... Non je suis même pas affamé. J'ai pas eu besoin de réfléchir à tout ça... »
Il caresse la paume de sa main du pouce et réfléchit à la suite de ses mots.
« C'était juste dans l'ordre des choses je suppose... J'avais envie et besoin de ça... De tout ça... m'exposer à ton regard et ensuite me soumette... Je comprends ton malaise... Mais comme tu me l'as dit hier... J'ai envie de continuer à explorer ça avec toi. Parce que j'ai vraiment envie de recommencer. »
Sa main glisse doucement, tendrement sur cette cuisse nue. Puis il la lève pour caresser la joue de Daiki. Il prend son menton et l'invite à le regarder.
« Moi aussi... J'ai l'impression de mieux me connaître avec toi... De mieux comprendre tout ce que je cache... Et j'ai vraiment envie de continuer à explorer tout ça avec toi... Le sexe, notre couple et moi-même... En fait j'crois que tout est lié... Tout ça c'est un tout et on peut pas en explorer un sans toucher aux autres. Parce qu'on est comme ça toi et moi... »
AOMINE
Il déglutit en regardant Taiga. Il ne peut rien lui cacher, et peut-être que ce n'est pas nécessaire. Après tout, ils se comprennent...
« Ouais... On est entiers... On est comme ça. Avec toi... J'vais peut-être finir par pouvoir complètement accepter qui je suis et ce que je suis. Tu sais j'ai toujours pensé, même au delà-du fait que j'ai refoulé ma sexualité... que je devais changer qui j'étais. Mais t'as raison, c'était probablement lié de toute façon. Pas étonnant que je fonçais dans le mur... Mais tu sais comment c'est... Ce genre de trucs, on s'en rend pas forcément compte tout seul. Ou même si on le réalise... Ça peut être trop dur de faire une vraie démarche d'acceptation de soi, seul. J'avais besoin d'accorder ma confiance pleine et entière à quelqu'un qui puisse être là pour moi tous les jours... Et cette personne... C'est toi... »
Il rit un peu et détourne le regard.
« Hm... Désolé pour la grande déclaration avant même le petit-dej...
— T'excuse pas... »
Taiga lui adresse un sourire rayonnant. Il semble définitivement de bonne humeur aujourd'hui. Il vient l'embrasser avec passion.
« I love you Dai... Je suis content d'être cette personne pour toi... J'dis oui... J'ai envie d'être là pour toi et je serai là pour toi tous les jours. Merci de m'accorder ta confiance. Je suis heureux de pouvoir avancer avec toi, qu'on se construise ensemble... Je suis content qu'on se comprenne si bien... C'est tellement reposant d'être avec toi et de pouvoir être soi-même... »
Daiki pose son café sur la table de chevet et passe un bras autour de lui pour l'enlacer.
« Thanks, Taiga... »
Il passe son autre bras autour de sa taille et pose le front sur son épaule.
« I love you too... »
Il caresse le dos de son homme, sa nuque, s'imprégnant de sa présence, de la chaleur de sa bonne humeur, de son amour.
KAGAMI
Il glisse sa main sur la nuque de Daiki et pose des baisers dans ses cheveux. Il le serre doucement contre lui, sentant que son homme a besoin de lui ce matin. Il prend le temps de masser sa nuque doucement et de le laisser se détendre. Alors qu'il se sent léger et sur un petit nuage, il a juste envie de communiquer sa bonne humeur à son homme. Il lui accorde ce câlin dont il a besoin avec plaisir, jouant de ses doigts dans ses cheveux. Il se doute que Daiki n'a pas tout dit, son rêve devait être vraiment cool mais semble l'avoir un peu perturbé. Il reste silencieux encore un long moment, puis il murmure avec un sourire dans la voix.
« Love... Tu me raconteras quand même ton rêve une prochaine fois... En attendant, je dois te rappeler un truc... »
AOMINE
Il s'est doucement détendu et apaisé dans les bras de son homme, se laissant aller à ses caresses sans penser à rien d'autre qu'à ses mains qui le touchent. Il relève la tête quand Taiga reprend la parole.
« Hm ? Quoi donc ?
— Qui va j'en suis sûr... Te donner le sourire et ravir ton coeur d'enfant... »
Taiga lui offre un immense sourire ménageant son suspens.
« Notre programme du jour c'est zoo !
— Oh, yes, c'est vrai ! Les crocodiles ! T'as déjà vu des crocodiles en vrai ?! Moi ouais mais j'étais petit... Et ceux qu'on va voir, c'est les plus GRANDS du monde !
— Redonner le sourire à Daiki : check. A noter dans mon carnet spécial 'faire plaisir à Daiki' : Meilleure méthode parler de lézards ! »
Taiga rigole puis reprend pour répondre à sa question.
« Oui je suis déjà allé au zoo avec mon père. Mais... Ça fait bien longtemps que je n'y suis pas allé. Et d'ailleurs il est déjà tard. On va manger ? Plus vite on aura fini, plus vite tu pourras voir des reptiles géants !
— Ok, faisons ça... »
Il s'extrait du lit mais ne prend pas la peine de s'habiller, de toute façon il faudra qu'il prenne sa douche avant de partir.
« T'as un carnet spécial ?! Et y a quoi d'autres comme méthodes ? »
KAGAMI
Il sourit et le suit. Et comme c'est à disposition il ne se gêne pas pour lui peloter les fesses.
« Hm... Faire du poulet Teriyaki, faire des milkshakes, les makis, lui préparer un bon petit plat en général et de préférence japonais, faire un basket, l'emmener à la plage, lui servir une bière, lui parler de dinosaures, lui faire découvrir de la bonne musique, l'emmener chez un vieux disquaire... Et...»
Il se colle à lui et vient mordiller son oreille.
« Le sucer... Lui faire l'amour... Qu'il me fasse l'amour... Le sexe en général en fait... »
Daiki frissonne et déglutit.
« Ah ouais... J'vois que tu me connais pas mal... »
Puis son homme se retourne et l'enlace, posant ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser passionnément. Il sourit en mordillant un peu sa lèvre et profite de ce baiser ses mains revenant tâter sans se priver ses fesses dénudées. Il libère sa bouche pour murmurer en indiquant la table basse d'un mouvement de tête.
« Le repas est prêt... Et ouais... Je commence à te connaître... Mais j'ai encore pleins de choses à apprendre. J'suis sûr qu'il y a encore bien d'autres choses que tu aimes.
— Ouais... T'as tout le temps de remplir ton carnet. »
AOMINE
Il sourit et se détache de lui pour aller s'asseoir dans le canapé. Taiga a prévu large et il y a plein de bonnes choses à manger. On ne lui a jamais fait un petit-déjeuner comme ça, même si c'est aussi à moitié un déjeuner... Toutes les attentions de Taiga lui font du bien, et le remuent aussi un peu. Ça lui fait drôle d'avoir quelqu'un qui prend soin de lui comme Taiga le fait.
Il entame son repas et frissonne un peu en repensant à son rêve. Avant d'en arriver là, déjà... il se demande ce que ça serait d'habiter ensemble. Il n'est pas sûr d'être prêt pour ça, mais... La pensée tourne dans sa tête.
KAGAMI
Il sourit à son homme et se passe une main gênée sur la nuque en rougissant.
« Oui je sais… J'en ai fait beaucoup mais… J'avais faim… et on va partir pour l'après-midi. Bref… Euh… Ben bon appétit. »
Il prend son bol, sentant toujours un peu ses joues en feu et il commence à se servir.
« Bon et tu sais pleins de trucs alors sur les reptiles ? D'ailleurs… Plus que Indiana Jones… C'est pas Crocodile Dundee que tu devrais kiffer ? »
AOMINE
Ça le fait sourire de le voir rougir comme ça. Il trouve ça mignon. Taiga en a peut-être fait beaucoup, trop pour qu'il mange tout c'est certain, mais il en profite pour piocher un peu dans tous les plats, et puisque tout est délicieux, il se régale. Il interrompt sa dégustation quelques instants pour répondre :
« Hm... Je sais c'est un classique, mais je préfère un film qui va un peu plus dans l'outrance... Lake Placid ! C'est l'histoire d'un crocodile géant qui bouffe plein d'abrutis. Jouissif. Et ouais, j'connais quelques trucs sur les reptiles. En fait j'aime bien les animaux qui font peur en général, surtout ceux qui ont presque pas évolué depuis des millions d'années... Comme les requins, aussi !
— En somme t'aimes bien les animaux qui peuvent nous bouffer… Hm… Les serpents ? Les araignées ? »
Il rigole.
« Nan t'as raison j'dois kiffer les animaux qui peuvent nous bouffer, parce que les serpents et les araignées, bof. Même si techniquement y a de gros serpents qui peuvent bouffer un humain. Bref. J'suis sûr que la psychanalyse aurait beaucoup à dire sur mon cas. »
KAGAMI
Ils dévorent les différents plats qu'il a préparés, enfin il se charge lui même dans d'en engloutir une bonne partie. Il pose plein de questions à son petit ami sur les reptiles. Plus pour voir l'enthousiasme de son homme que par réel intérêt pour ces bestioles, même si c'est toujours intéressant d'apprendre surtout avec quelqu'un de passionné.
Le repas terminé, il laisse Daiki aller se laver et s'habiller pendant qu'il débarrasse, met les restes au frais, range et fait la vaisselle. Il a le sourire aux lèvres, ce week-end est juste parfait de son point de vue. Peut-être aussi parce que pour lui c'est nouveau. Il n'a jamais fait ce genre de choses avec ses ex. Il a l'impression que tout est plus réel avec Daiki. Et il aime ça, tout est plus concret.
Il fredonne un vieux morceau de Rage en finissant le ménage et attendant le retour de son petit ami. Il est finalement aussi impatient que lui d'aller au zoo, plus pour le fait d'y aller « en couple » que pour le fait d'aller au zoo. Mais il garde ça pour lui, l'important c'est qu'il partage l'enthousiasme de Daiki pour cette sortie.
AOMINE
Il profite longuement de sa douche. La bonne humeur communicative de Taiga a effacé l'anxiété de son deuxième réveil, et il ne pense plus qu'au reste de la journée. Il réalise que ça fait du bien de faire de vraies pauses, de penser à autre chose qu'au basket et de faire redescendre la pression le temps d'un week-end en s'aérant l'esprit.
Mais aucune des activités de ce week-end n'aurait été aussi fun et détendante si ça n'avait pas été avec Taiga. Ils se comprennent, ils se complètent, et contrairement à ce qu'il avait craint au début de leur relation, il ne le tire pas vers le bas. Malgré ses appréhensions et ses doutes, il voit bien que Taiga est heureux avec lui. Il espère juste qu'il le reste, car... Il ne veut vraiment pas se tromper. Pas cette fois. Mais il repousse ses pensées et sort de la douche pour se sécher et s'habiller.
Tout frais, il rejoint son homme dans la cuisine et parcourt la pièce d'un regard étonné.
« Wah... Elle est jamais aussi nickel ma cuisine ça fait chelou…
— Oh... »
Taiga a la tête des gamins pris en faute.
« Comme j'ai cuisiné ben... J'ai rangé... Ça te gêne ?
— Hm... Que ma cuisine soit nickel ça me dérange pas, mais... Ce qui m'embête c'est que tu fasses tout… »
Il se frotte l'arrière du crâne, embarrassé.
« J'ai cru remarquer qu'on n'avait pas vraiment le même seuil de tolérance au bordel, mais... T'as pas à te donner tout ce mal, surtout après avoir fait tout le petit-dej ça a dû déjà être beaucoup de boulot… »
Taiga hésite.
« Alors... Le fait que... J'fasse... Comme chez moi... ça ça te dérange pas ? C'est juste... Que je fasse tout qui t'embête ?
— Ben... ouais. Tu peux faire ce que tu veux ici, t'es pas... un simple invité... »
KAGAMI
C'est nouveau pour lui ça. Il est un peu mal à l'aise. Il a pris facilement ses aises dans la cuisine parce que c'était le seul endroit où Levi lui laissait carte blanche, il n'a pas pensé que Daiki puisse ne pas apprécier.
« Ouais... Mais c'est chez toi... Tes règles... et tu pourrais ne pas aimer que je touche à tes affaires... »
Le brun sourit et s'approche pour poser la main au creux de ses reins.
« Taiga, ça fait pas longtemps qu'on est en couple, mais on passe notre temps ensemble. On peut bien partager nos affaires, nan ? Alors ouais si tu décides de réarranger tout l'appart sans me consulter j'risque de mal le prendre... Mais autrement... tu fais ce que tu veux. J'veux que tu te sentes à l'aise ici.
— N-non... Pas réarranger juste... Ranger... »
Il soupire et avoue penaud.
« C'est juste que... Levi avait horreur de ça... Y'avait que la cuisine où... Enfin bref... Non mais ça m'embête pas de ranger. J'aime bien cuisiner... Mais j'aime bien aussi que la cuisine soit propre...
— Hm... Je vois... Bah si t'as envie de ranger... fais-toi plaisir... mais te sens pas obligé de tout faire, quoi...
— Je me sens pas obligé... C'est... Juste je sais pas... Comme un truc que je fais sans y penser.
— Dans ce cas, ok, juste t'embête pas pour moi. »
Il pose un baiser sur sa tempe.
« Bon, t'es prêt du coup ? On peut y aller ?
— Bien-sûr que j'suis prêt ! J't'attendais moi ! »
— Quoi, je serais en retard, moi ?! On m'attendrait, moi ?! J'y crois pas une seule seconde ! »
Il se marre et entraîne son homme vers l'entrée.
« Allons-y ! J'suis sûr que tu m'as pas encore tout dit sur les crocodiles !
— Sûrement pas ! »
Daiki rigole et enfile ses chaussures, puis le pousse à l'extérieur en appuyant sur ses fesses. Ils descendent à pied, puis prennent un taxi. Le zoo est à 30 minutes environ, ils ont le temps d'admirer le paysage. Ils traversent des quartiers totalement inconnus pour Daiki, qui pose plein de questions à son homme.
« Et Hollywood ? T'as déjà été à Hollywood ?!
— Hm... Oui. J'y suis allé une fois avec l'école et une fois avec mon père. On pourra y retourner si tu veux. »
Il aime vraiment le Daiki enthousiaste pour tout comme un gamin. Il réalise qu'il n'a probablement jamais autant vu le sourire de son homme que depuis ces derniers jours. Et ça lui réchauffe vraiment le coeur, sur son visage aussi un sourire prend place et il n'est pas près de le quitter.
« Bah ça dépend si c'est intéressant ou si c'est juste de la poudre aux yeux ! »
AOMINE
Il reporte son attention sur la ville ensoleillée qui défile derrière la vitre. Ça lui fait plaisir de faire un peu de tourisme. Il n'a jamais été fan des visites guidées, mais ça n'a rien avoir de visiter avec un "local". Surtout quand le local en question est son petit ami.
« En plus, ajoute-t-il doctement, aucune star peut être aussi classe qu'un crocodile.
— Nan c'est sympa Hollywood. Ça vaut le coup d'oeil. Mais on verra probablement pas de star t'inquiète !
— Quoique... »
Un sourire taquin se dessine sur ses lèvres.
« Si c'est le type qui joue Thor, ça pourrait m'intéresser !
— What ?! Non non non ! J'te laisserai jamais rencontrer ce type ! J'te vois d'ici m'annoncer qu't'as trouvé mieux qu'moi ! »
Il rigole, c'est trop amusant de provoquer ce genre de réactions !
« Tu sais que y a pas mal de gens connus qui viennent voir les matchs de NBA, hein ? Pourquoi pas lui ? »
Taiga fait la moue.
« Bah... Il peut venir voir le match... Tant qu'il vient pas te draguer dans les vestiaires après...
— J'espère qu'il viendra pas ! Ça me déconcentrera ! »
Il se marre encore en voyant la tête de Taiga...
« T'inquiète, love... J'te fais juste enrager.
— Je sais... mais ça marche quand même. »
Le tigre fait la moue, en soupirant.
« Désolé... j'sais bien qu'suis pas le seul mec sur lequel tu fantasmes... Mais bon...
— Ce qui compte c'est que t'es mon plus grand fantasme ! Et que c'est toi qui partages mon lit. »
Taiga caresse discrètement sa cuisse, un doux sourire aux lèvres.
« Ouais ! Et je compte bien m'assurer que ça change pas... »
Il ajoute en souriant et regardant par sa fenêtre.
« Hey on arrive love...
— Oh, cool ! »
Le taxi les dépose devant un vaste zoo, dont une partie est réservée à un jardin botanique. Sans être idéales, les conditions sont plutôt bonnes pour des animaux en captivité. C'est dimanche et il y a pas mal de monde, mais la queue avance rapidement. Enfin, munis de leurs tickets, ils pénètrent dans ce sanctuaire, ce lieu privilégié où des environnements de diverses zones de la planète sont reproduites avec un étonnant réalisme afin que les animaux résidents ne soient pas dépaysés.
Daiki avance le nez plongé dans le plan qu'il a chopé à l'accueil, la priorité de la visite étant bien sûr les crocodiles !
« C'est par là ! » annonce-t-il en pointant du doigt un sentier qui s'enfonce dans une végétation tropicale.
KAGAMI
Il sourit. Son homme est presque euphorique. Il le suit sans protester et s'adapte à son rythme, alors qu'il court presque... Presque seulement, il n'a quand même plus cinq ans, mais c'est tout juste. Il imagine d'ici la déception de son homme si les crocodiles restent cachés et qu'il n'a pas l'opportunité de les voir. Il observe son petit ami et il se dit qu'il aurait aimé connaître le Daiki gamin, de ce que Kuroko lui avait raconté du collège, il imagine un gamin curieux, énergique et souriant. Oui il aurait aimé le connaître à l'époque. Il fait chaud aujourd'hui, il repositionne sa casquette sur sa tête correctement pour se protéger du soleil et remonte ses lunettes de soleil. Il a aussi envie d'embrasser le sourire de Daiki quand il a l'air aussi heureux, ça lui donne envie de le prendre dans ses bras.
AOMINE
Le sentier les emmène sur un ponton en bois bordé de barrières traversant des marécages un peu sinistres, ombragés par endroit par de grands arbres au feuillage dense pesant sur l'eau. Le son profond et rauque des cris des animaux résonne dans cette atmosphère immobile et menaçante. Loin de se sentir menacé cependant, il se pose appuyé sur la barrière et cherche un spécimen, des étoiles plein les yeux. Il attrape le poignet de Taiga et indique de son bras libre une forme immobile comme un bout de bois flottant sur l'eau.
« Regarde ! Y en a un ! Comment il a trop la classe !
— Classe ?! Je l'aurai pas qualifié comme ça... » rigole Taiga « Mais je vois... Enfin je te crois on dirait un morceau de bois mort. »
Son homme se retourne en sentant un truc lui agripper les jambes. Taiga sourit et se décale pour laisser une petite fille passer devant et se coller à la rambarde. Son homme se met un peu derrière lui, alors que la petite fille crie en manifestant autant d'enthousiasme à la vue des reptiles géants que lui-même un peu plus tôt.
« Papa ! Daddy ! Là là ! J'en vois un ! »
Deux hommes s'approchent et s'excusent pour elle.
« Désolé... Lily tu pourrais t'excuser.
— Non vous en faites pas. C'est rien. »
Il jette un coup d'œil à la gamine :
« Bah voilà ! Enfin quelqu'un qui comprend que les crocodiles c'est trop génial ! »
Elle lève la tête vers lui.
« Mais évidemment ! Les crocodiles ce sont les plus forts ! »
Elle fronce les sourcils et le jauge du regard.
« T'aime les croco toi ?
— Carrément que j'aime les crocos ! Tu savais que les crocodiles marins c'étaient les plus gros et qu'ils pouvaient s'attaquer à un animal gros comme un buffle ?! Perso, je parie que même un éléphant ça leur ferait pas peur !
— Vraiment ?! Et on peut en voir ici ? »
L'un des papas de la petite regarde Taiga.
« Oh la... S'il la lance là-dessus... Elle va plus vous lâcher. »
Le tigre hausse les épaules.
« Pas de problème. Moi j'y connais rien. J'suis sûr qu'il est ravi de pouvoir partager avec quelqu'un qui a un peu de répondant sur le sujet. »
Daiki n'entend même pas cet échange, trop accaparé par sa conversation et sa nouvelle amie. À vrai dire, il a à peine remarqué les deux hommes. Il s'accroupit à la hauteur de la gamine et lui désigne une forme sombre sous les arbres.
« Regarde-le, là-bas. Il est énorme. Hey ! Il se réveille ! On dirait qu'il a envie de prendre un petit bain… »
Lily regarde émerveillée et chuchote.
« Hey... c'est un gros ? C'est un adulte ? »
Il chuchote par réflexe lui aussi :
« À mon avis il est pas loin des cinq mètres... Alors ouais c'est un adulte, et un mâle, sans doute. Le petit qui chill dans l'eau a de quoi se faire du souci ! À sa place, je laisserai son étang au gros balourd !
— Ils peuvent se manger entre eux ?! Comme les canni-truc ?
— Ouais. Ils sont cannibales. Mais seulement si c'est nécessaire... Ou bien s'ils sont de mauvais poil ! Enfin, j'imagine qu'on les nourrit correctement ici, donc espérons juste que le gros soit pas de mauvais poil.
— Oh... Oh regarde ! regarde ! Le petit il bouge ! Il s'enfuit ! »
KAGAMI
Il observe la scène en souriant, restant debout derrière son homme. Il a l'air de vraiment apprécier l'échange avec la petite connaisseuse.
AOMINE
Il regarde attentivement le plus petit animal regagner la sécurité relative de la terre ferme, aussi passionné que la petite.
« Tu vois, je te l'avais dit, il se méfie ! Faut dire que l'autre bestiole est sacrément impressionnante ! »
KAGAMI
Il suit la scène des yeux et franchement le gros a pas l'air commode, il aurait sûrement choisi la même option que le petit. Il se fait la réflexion avec un petit sourire et jamais il n'osera dire ça à Daiki et sa nouvelle amie, mais quand même c'est super laid un crocodile.
AOMINE
Lily et lui observent fascinés le gros spécimen évoluer placidement dans les eaux boueuses. Le roi du marécage finit par s'immobiliser, à peine visible sous la surface. Seulement alors il reprend conscience de son environnement, et adresse un petit salut aux deux hommes qui accompagnent Lily.
« C'est pas tous les jours qu'on rencontre une telle fan de crocodiles », déclare-t-il avec un sourire.
L'un des deux hommes rit.
« Et c'est pas tous les jours qu'elle rencontre un tel fan de crocodiles. On pensait honnêtement qu'elle était la seule à être aussi passionnée.
— Et d'après moi c'est plutôt bizarre d'en trouver aussi peu ! »
Il se redresse et sourit à Taiga avant de reporter son attention sur les deux hommes.
« Celui-là est probablement venu uniquement pour me faire plaisir ! »
Taiga rigole.
« Bah oui bien-sûr ! »
Lily ouvre la bouche en regardant le tigre et tire sur sa manche. Taiga baisse la tête pour la regarder.
« Oui ?
— Vous êtes les nouveaux de l'équipe des Lakers ! Papa ! Mon papa il est fan des Lakers ! »
Le papa en question rougit gêné, il les avait visiblement reconnus mais choisit de rester discret. Mais avec les enfants faut s'attendre à se taper l'affiche régulièrement.
« Désolé ! Lily ! Reste discrète s'il te plaît. Ils sont juste venus voir les crocodiles... Ils veulent pas être embêtés tu comprends ?
— Oui mais... »
Daiki regarde le papa et la fille.
« Vous en faites pas y a pas de mal... Eh ouais c'est nous les petits nouveaux... Nous aussi on est des fans des Lakers, en fait. Juste... Maintenant, on en fait partie !
— Pourquoi t'as un accent bizarre ? »
Taiga se marre et lâche en japonais à son homme.
« J'adore cette gamine ! J'suis sûr que t'avais autant de tact qu'elle à son âge.
— Baka ! »
Il lève les yeux au ciel et regarde la gamine.
« C'est parce que je suis japonais. Ça fait que six mois que j'habite ici.
— Ah! D'accord. C'est où... Euh... Ton pays ? Il s'appelle comment ? »
Le daddy s'amuse du sans gêne de sa fille tant dis que son papa est gêné et pose une main sur son épaule.
« Lily arrête de les embêter...
— Non mais ça me dérange pas, assure Daiki. C'est juste de la curiosité... C'est un bon défaut d'après moi ! Donc... Mon pays, il est de l'autre côté de la mer, et il s'appelle le Japon.
— De l'autre côté... Du Pacifique ?! C'est super loin ! Daddy tu me montreras sur la terre à la maison ?
— Yep. Pas de problème ma chérie.
— Et y'a des crocodiles au Japon ?
— Ah ouais elle perd pas le nord..., rigole Taiga.
— Bah non y en a pas ! C'est bien pour ça que j'ai dû venir jusqu'ici ! Pfiu, j'suis soulagé d'en voir enfin !
— T'en avais jamais vu ? Y'a pas de zoo au Japon ?!
— Pas des comme ça en tout cas, donc non j'en avais jamais vu... Par contre... Il y a un très très grand aquarium où on peut voir... des requins-baleines !
— Oh... Et des tortues ? Y'a des tortues au Japon ?
— Des tortues ?! Oh, bah... J'pense que oui ! T'aimes les tortues aussi ?
— Oui! J'adore les tortues ! Les croco sont les plus cool mais les tortues sont les plus belles !
— Et d'ailleurs Lily si tu veux voir les tortues c'est le moment d'y aller.
— Oh... »
Lily regarde encore les crocodiles.
« On pourra repasser ici en partant ?
— Oui bien-sûr.
— Ok ! Au revoir Mr le Japonais des Lakers ! »
Et elle prend la main de son daddy et celle de son papa pour aller voir les tortues.
« À plus Lily ! »
Il se tourne vers son homme en souriant.
« Tu vois que les gens bien aiment les crocodiles. »
Taiga rigole mais approuve.
« Elle était en effet absolument charmante. »
Le tigre s'appuie de nouveau à la rambarde.
« Bon alors vas y dis-moi... Le gros là... C'est quoi sa vitesse ? La puissance de sa mâchoire ?
— Ben figure-toi que ça peut sortir de l'eau et te bondir dessus à 30km/h... »
Il frémit rien que d'y penser et s'accoude à côté de son homme.
« Et la puissance de sa mâchoire... Disons que s'il en a envie il te coupe proprement en deux sans effort !
— Oh... Ok. Ça donne pas trop trop envie de le croiser au coin d'une rue... C'est le genre de gars que tu viens pas trop chatouiller quoi... »
Taiga se tourne vers lui et le regarde accusateur.
« T'aimes vraiment les bestioles qui peuvent nous bouffer. »
Daiki éclate de rire.
« Bah ouais ! Je sais pas, c'est... super impressionnant ! Ça force mon admiration, quoi ! Quand tu vois ça... Ça te remet à ta place, et tu te dis que ces trucs là ont survécu pendant des millions d'années ! Nous on arrive en conquérants mais en attendant... sur leur territoire, on reste à leur merci. »
KAGAMI
Il sourit. Se remettre à sa place ? Oui ça lui parle ça. Même si pour se rappeler qu'il n'est rien, lui il préfère contempler l'univers, le ciel immense, infini. Parce que oui on n'est peut être à la merci de ses bêtes impressionnantes. Il n'empêche que c'est elle qui est derrière des barreaux aujourd'hui, même si c'est triste à reconnaître.
« Hm... J'comprends... C'est vrai ça force le respect. Mais on est rien et tellement fragile... Pas de carapace, pas de griffes, de cornes ou de crocs... Et pourtant on a réussi l'impossible : conquérir la terre... Et la détruire... Je crois qu'on peut dire que ça force le respect aussi. Même si... Malheureusement, on ne fait pas que du bien... Non... On fait surtout du mal en fait. Au moins... On n'a pas réussi à conquérir l'univers.
— T'inquiète, j'suis sûr que y a des aliens qui nous observent et qui veilleront à ce que ça arrive pas ! »
AOMINE
Il sourit, contemplant encore un moment les crocodiles. Ce qu'il aime aussi chez ces bestioles c'est qu'elles ressemblent à des pierres, capables d'une patience infinie, et pourtant de passer aussi en un instant à l'attaque avec une rapidité et une précision mortelles.
Puis, il se dit que ce serait pas mal d'explorer le reste du zoo et propose à son homme de se remettre en chemin. Il a envie de le toucher mais la rencontre précédente prouve à quel point ils peuvent être reconnus facilement. D'ailleurs, quand il y songe, ils n'étaient pas ensemble les deux gars avec la gamine ?! C'est vrai qu'ici les couples gay peuvent adopter...
Et se marier, comme dans ton rêve !
Il repousse sa pensée, exaspéré. Ils passent sous une serre tropicale où évoluent de magnifiques papillons, et des oiseaux multicolores. Des fleurs telles qu'il n'en a jamais vues déploient leurs corolles dans l'atmosphère humide.
« Wah, c'est beau ! » s'enthousiasme-t-il.
Définitivement, le zoo le ramène en enfance, et ce n'est franchement pas désagréable.
KAGAMI
Il sourit. Daiki semble vraiment détendu et ça fait plaisir à voir. Il profite de la balade. Il fait beau. Les enfants crient çà et là. Certains animaux attirent plus de monde que d'autres et quelquefois une foule plus compacte se forme.
Oui c'est beau. C'est agréable. Ils s'amusent de certaines bizarreries qu'ils peuvent lire sur les pancartes présentes devant les enclos. À l'entrée, il s'arrête un moment pour admirer le vieux carrousel mais ne se laisse pas tenter, surtout vu la foule qui s'amasse et fait la queue pour en profiter. Ils s'attardent un peu devant les félins qui leurs rappellent quelqu'un, puis Taiga entraîne son petit ami vers un petit stand de nourriture.
« Tu veux un truc à grignoter ? Y'a des hot dog et des milkshake et de la barbe à papa... »
Le brun observe le stand et sourit.
« Hm... Quitte à retomber en enfance, j'vais me faire plaisir avec une barbe à papa. Mais pas de milkshake. Je serai forcément déçu après avoir goûté le tien.
— Oh... J'suis flatté. »
Il fait un clin d'oeil à son homme et prend place dans la file d'attente. Le soleil chauffe. Il a remonté les manches de sa chemise pour avoir moins chaud et déboutonné les premiers boutons de son col.
« Je m'attendais pas à ce qu'il fasse aussi beau aujourd'hui.
— Ouais, on de la chance. »
AOMINE
Son regard dérive sur cette chemise et le torse qu'il devine dans l'échancrure. Son homme est resplendissant dans le soleil. Et sexy. Désirable. Il détourne le regard, le magnétisme exercé par Taiga sur lui le surprend toujours un peu.
« Tu veux continuer à te promener encore un peu après manger ? Ou tu veux rentrer ? Ou faire autre chose, peut-être ?
— C'est ton après-midi love. C'est toi qui décide ! Tout me convient.
— 'Mon' après-midi ?! Waouh ! On dirait que c'est mon anniversaire ! »
Il rigole, mais ça lui fait plaisir. Il réfléchit un peu et ajoute :
« On pourrait aller se promener dans la partie jardin botanique. Avec un peu de chances y aura des coins assez tranquilles pour qu'on puisse se rouler des pelles. »
À ces mots, le couple devant eux se retourne en leur jetant un regard noir.
Et merde, des touristes japonais !
Mais bizarrement, ça le fait plus rire qu'autre chose. Il a l'impression d'être un adolescent qui prend plaisir à provoquer les adultes. Et puis, le couple est sur le point de commander et ils n'auront pas à supporter leur compagnie longtemps.
Taiga rougit violemment et baisse la tête pour se cacher sous sa casquette, mais bizarrement son réflexe est de se rapprocher de lui comme pour se protéger et il lui souffle à l'oreille en anglais cette fois.
« Ok... Ça m'plait comme plan le jardin botanique. »
Il doit contenir son envie de le serrer contre lui. Le couple de prudes passe sa commande et leur laisse la place. Ils se prennent à boire et à manger et s'éloignent jusqu'à trouver un banc au calme, au fond d'une allée étroite bordée d'arbres et couverte d'un treillis de plantes grimpantes. Ils s'assoient et Daiki profite que l'endroit soit désert pour poser une main sur la nuque de son homme et attirer son visage à lui. Il pose ses lèvres sur les siennes, le cœur battant.
KAGAMI
Il répond à son baiser presque avec hésitation. Il a le visage en feu. Daiki est vraiment en train de l'embrasser ici au zoo ? Son pouls s'accélère et il n'ose plus bouger de peur de briser la magie du moment. Il est fébrile des frissons parcourent son dos sous les doigts de Daiki qui effleure sa nuque. Il a l'impression que ça fait une éternité qu'il n'a pas pu l'embrasser et sentir la douceur de ses lèvres, cette tendresse dans ce geste. Ça l'émeut un peu.
AOMINE
Il se recule un peu, regarde les lèvres de Taiga, et n'enlève pas tout de suite sa main. Son cœur bat toujours la chamade, il a l'impression que c'est son premier rendez-vous amoureux. Il est vrai qu'ils n'ont guère eu l'occasion de sortir encore en tant que couple, alors en un sens, ça l'est...
« Sorry... J'ai pas pu m'en empêcher... » murmure-t-il.
Taiga lui sourit, un sourire heureux et chaleureux, comme sa voix quand il lui répond.
« T'excuse pas... J'en avais très envie aussi. »
Il lui rend son sourire, et le lâche pour lui donner ses victuailles.
« Allez, la pause bouffe, c'est sacré !
— Je te le fais pas dire ! En plus... C'est largement l'heure du goûter. J'ai faim ! »
Il s'ouvre une canette de coca et en boit quelques longues goulées, c'est vrai qu'il faisait soif ! Même si sa barbe à papa va probablement lui donner encore plus soif... Mais c'est agréable de retrouver cette texture vaporeuse qui disparaît en bouche, c'est aussi bon que frustrant ! Alors il savoure comme un gamin, d'ailleurs ça doit bien faire dix ans qu'il ne s'est pas offert ce petit plaisir.
KAGAMI
Il boit aussi de longues gorgées de son soda. Ils sont restés en plein soleil un bon moment et ils n'avaient rien prévu pour se désaltérer. Il croque dans son hot dog avec appétit. Le hot dog dans la rue c'était un petit plaisir qu'il se faisait souvent à New York. Quand il fait froid ça réchauffe les mains et le corps et puis c'est terriblement bon. Il se dit qu'il faudrait qu'il essaye d'en faire à l'occasion.
AOMINE
Il déguste sa friandise en rêvassant, soudain il lui semble que le temps s'est arrêté, et que le soleil a suspendu sa course dans le ciel. Il adore cette après-midi, dans ce cadre exotique, où ils peuvent partager des instants qui sortent de ce qu'ils ont l'habitude de faire. Il jette un regard en coin à son homme :
« Bon, même si t'es venu pour me faire plaisir... J'espère que t'apprécies la sortie quand même. Dimanche prochain on fera ton programme, ok ?
— J'apprécie énormément la sortie... »
Taiga rougit un peu.
« C'est... Un peu la première fois que je fais ce genre de chose alors... Ouais j'trouve ça cool. Et c'était pas que pour te faire plaisir... Ça me convenait très bien comme sortie. J'ai... Pas trop d'idées de programme... J'sais pas ce qu'on est censé faire quand on sort... Euh... En couple... »
Cette fois ses joues s'enflamment franchement. Ça le fait rire un peu.
« Je pense qu'on est censé faire ce dont on a envie. Pas besoin d'avoir un programme ou quoi... C'est juste que... C'est sympa de faire des trucs qu'on n'a jamais fait ensemble. Ça me donne l'impression de te découvrir sous d'autres jours.
— Hm... Oui... C'est vrai. Mais j'ai l'impression que ce week-end n'a été que ça... Et c'était bien sympa. Je réfléchirai pour dimanche... Mais si j'dis plage... Tu seras déçu ?
— Ben non... J'm'attends pas à des trucs fous... T'as pas besoin de me sortir le grand jeu... J'veux juste qu'on passe de bons moments ensemble à faire les trucs qu'on aime.
— Ok. »
Taiga sourit et se penche sur lui pour embrasser ses lèvres à son tour et s'écarte en se marrant doucement.
« Hm... Tes lèvres sont sucrées. »
Daiki lui lance un regard de biais.
« Ouais ? J'ai cru remarqué que t'aimais ça quand j'étais sucré. »
KAGAMI
Il rougit et son coeur se met à battre plus vite. Un frisson parcourt son corps.
« Oui... J'aime beaucoup... »
Ils sont toujours à l'abri des regards alors il revient sucer doucement ses lèvres sucrées.
AOMINE
Il lui prête ses lèvres volontiers, savourant le baiser. Ça a quelque chose d'excitant de s'embrasser clandestinement comme deux ados qui se planquent de leurs parents au fond du jardin. L'environnement a quelque chose de magique qui le fait se sentir bien, hors du temps. Il repose sa main sur la nuque de Taiga et approfondit le baiser, mêlant sa langue à la sienne tandis que ses doigts se glissent à la naissance de ses cheveux et le massent doucement. Ce qui lui arrache un léger gémissement.
KAGAMI
Il pose sa main sur celle d'Aomine et mêle leurs doigts. Son coeur bat vite. Il est profondément remué par la situation et un peu trop excité par l'interdit. On pourrait les surprendre. Même si l'homosexualité est plutôt bien acceptée à Los Angeles tout n'est pas rose non plus et puis... On pourrait les reconnaître. Mais il aime cet échange et n'a pas envie d'y mettre fin. Sentir les doigts d'Aomine sur sa nuque qui le font frissonner, goûter et mordiller ses lèvres. Il n'a pas souvenir d'avoir jamais autant aimé embrasser quelqu'un.
Il rompt l'échange haletant, un sourire aux lèvres.
« I love you Daiki... I love you so much. »
Le brun lui sourit tendrement.
« I love you too... »
Daiki caresse sa joue, revient poser un baiser furtif sur ses lèvres et finit sa canette et sa barbe à papa.
« Ça te dit d'aller te promener un peu, et après on rentre ?
— Ça me va ouais. »
Il se lève pour jeter ses déchets dans la poubelle la plus proche et il adresse un sourire taquin à son homme en demandant : « Tu veux... Revoir les crocodiles une dernière fois avant de rentrer ?
— Uh... Comment dire non à ça ?! »
Daiki s'approche et pose une main au creux de ses reins.
« Mais j'veux te voler un dernier baiser avant. »
Il sourit. Il adore ce genre d'initiative venant de son petit ami. Mais il fait mine de s'écarter et répond un peu joueur.
« Voler ? Alors faut pas que j't'aide ? »
Daiki réagit aussitôt en l'attrapant par la taille et par la nuque et l'emprisonne contre lui, avant de presser ses lèvres sur les siennes. Il se recule un peu en souriant.
« Si c'est ce qu'il faut... Ça me fait pas peur. »
Il agrippe son vêtement et lui adresse un sourire en mordillant légèrement sa lèvre inférieure. Il murmure.
« J'aime bien... quand tu me voles un baiser.
— Good. Je ferai ça plus souvent alors. »
Le brun sourit et ressort son plan pour le consulter.
« Alors on peut visiter le reste du jardin botanique en passant par l'allée à droite au bout de celle-là... Et ça nous ramènera à l'entrée et de là on pourra retourner voir les crocos ! »
Il passe son bras autour des épaules de son homme et vient mordiller son cou en approuvant le parcourt et il lui emboîte le pas.
« C'est vrai que c'est reposant de se promener ici. »
AOMINE
Il regarde autour de lui, les arbres inconnus qui projettent une ombre appréciable en cette chaude journée, plus loin, les cactus aux formes étranges sur la rocaille, et les massifs floraux multicolores. Le jardin comporte de nombreuses petites allées, leur donnant l'impression d'évoluer presque seuls. On n'entend que des cris d'enfants et éclats de rire lointains, le pépiement des oiseaux et le vrombissement des insectes. Il acquiesce.
« Et j'aime bien me promener avec toi. Ça aussi, c'est reposant. »
Ils finissent par ressortir du jardin, retrouvant l'affluence de visiteurs, et accélèrent le pas pour rejoindre la zone des crocodiles. L'énorme crocodile marin de tout à l'heure est sorti de l'eau et étale maintenant à la vue de tous son vaste corps puissant sous le soleil, ses redoutables mâchoires entrouvertes.
« Vraiment trop la classe », murmure-t-il comme pour lui-même.
KAGAMI
Il se colle à lui, accoudé à la rambarde. Le soleil baisse dans le ciel, l'ambiance change avec la luminosité. Le genre d'ambiance un peu feutrée, qui donne une impression d'irréalité et à la fois d'intimité. Une atmosphère qui lui donne envie de se blottir dans les bras de Daiki. Les cris des enfants ont diminué, les visiteurs ont commencé à quitter les lieux. Il pose sa main sur l'avant bras de Daiki et le caresse sans y penser, juste pour pouvoir le toucher. Il jette de fréquents regards attendris sur lui, il a l'air fasciné. Daiki pourrait rester des heures à observer le gros reptile, lui il pourrait passer des heures à observer Daiki.
Le brun finit par se détacher de sa contemplation et lui jette un coup d'œil, surprenant l'un de ses regards.
« Hey ! C'est pas moi le spectacle ici ! »
Daiki rigole et ajoute :
« On rentre ?
— Hm... J'trouve que tu aies un spectacle bien plus intéressant... »
Il serre doucement le bras de son homme dans sa main et il se redresse.
« Ok. Rentrons love. »
AOMINE
Il commande un taxi en chemin et la voiture est déjà arrivée lorsqu'ils quittent le zoo. Ils s'installent sur la banquette arrière et il attrape la main de Taiga alors qu'il tourne la tête vers la fenêtre, regardant la ville se découper dans la lumière rasante de la fin d'après-midi.
« C'était vraiment une chouette journée... »
Il caresse doucement sa main, le regard dérivant toujours sur le paysage.
« Ouais... C'était une très belle journée. Et tu sais quoi ? Elle n'est pas encore terminée... »
Taiga sourit et serre sa main dans la sienne. Les rues filent derrière les vitres du taxi et ils arrivent bientôt au pied de de son immeuble. Son petit ami descend, le laissant payer et l'attend sur le trottoir devant le bâtiment.
KAGAMI
Il regarde dans le vague la rue devant lui. La nuit est quasiment tombée. Les voitures circulent tous feux allumés, les fenêtres brillent dans la nuit et les arbres semblent plus grands plus imposants. Il frissonne un peu, la nuit est fraîche après cette journée si chaude.
Il sourit quand son homme le rejoint et il le suit jusqu'à l'entrée de l'immeuble. Il a hâte d'entrer. Il a hâte de l'embrasser, de le toucher.
« Pour la suite du programme de ta journée… Qu'est-ce que tu dis que ton homme te prépare un bon repas ?
— Hm... Ça me plaît bien ! » répond Daiki en pianotant son code. Il ouvre la porte et la tient pour le laisser passer en premier.
Il entre dans l'immeuble et rejoint l'ascenseur en frissonnant un peu.
« Hm... Il commence à faire frais dehors.
— Tu as froid love ? »
Daiki sourit et l'attire dans ses bras.
« Better now ? »
Il glisse ses bras autour de la taille de Daiki et pose un baiser sur ses lèvres.
« Yes... So much better. »
Le brun frictionne légèrement son dos et l'embrasse plusieurs fois, jusqu'à ce que le *ding* de l'ascenseur les avertisse qu'ils sont arrivés. Quelques instants plus tard, ils entrent dans l'appartement et Daiki referme la porte derrière eux.
Il retire ses chaussures, enlace de nouveau son homme et embrasse sa nuque. Il la croque même en souriant.
« Hm... Tu sens bon love... J'adore l'odeur de ta peau quand elle a pris le soleil. »
Daiki sourit, amusé.
« Ah bon ? Ça sent le caramel chaud ?
— Hm... ça sent le soleil... T'as jamais remarqué que la peau exposée au soleil avait pas la même odeur ? »
AOMINE
Il décide de tester cette affirmation en flairant son cou.
« Yes, t'as raison. Tu sens bon aussi, love. Très bon... »
Et il commence à piquer de nombreux baisers sur toute la surface de peau disponible.
Taiga rit un peu et se mordille la lèvre en le provoquant.
« Tu es sûr que tu vois la différence avec là où... J'ai pas pris le soleil ?
— Serait-ce une invitation ?! »
Il commence sans attendre la réponse à déboutonner la chemise de Taiga, le faisant frissonner. Taiga le laisse le pousser contre le mur, un sourire aux lèvres.
« Une invitation ? Tellement pas mon genre... »
Il pose ses lèvres sur son torse, commençant par les pectoraux qu'il embrasse du sternum jusqu'à l'aisselle, tandis que sa main parcourt ses abdos du bout des doigts.
« Je confirme... murmure-t-il ensuite dans son cou. Tu sens très bon... »
Taiga soupire doucement et glisse une main sur sa nuque.
« Tu me trouves à ton goût ? »
— Yes love... Je te trouve délicieux. »
Il se redresse et fait glisser la chemise de Taiga sur ses épaules. Il observe son torse en se léchant les lèvres, puis sourit à son homme.
« On va dans ma chambre ? »
Taiga deglutit difficilement.
« Ouais... J'pense que c'est une bonne idée... »
