Hello à tous !

Sorry pour le retard cette semaine, des problèmes d'Internet d'un côté, des problèmes de distraction de l'autre, et voilà le chapitre du mercredi qui aurait dû être celui du dimanche, bref ! Enjoy !

Stella : Merci pour ton soutien continu ! On espère que tu liras ce chapitre avec autant de plaisir :)


KAGAMI

Il se réveille une première fois quand son alarme sonne. Il se dépêche de l'éteindre et revient se blottir contre Daiki. Mais bientôt une seconde sonnerie retentit. Probablement le téléphone de son homme. Il grogne mais malheureusement, il ne peut rien faire, l'objet est trop loin sûrement resté dans la poche d'un vêtement.

AOMINE

Il émerge au son agaçant du réveil. Il se détache de Taiga à contrecœur et repêche le téléphone dans la poche de son pantalon, l'éteint, et retourne sous la couette.

« Hm... morning love...

— Morning Daiki... »

Taiga vient embrasser son épaule.

« Bien dormi ?

— Très bien... trop bien... »

Il passe une jambe par dessus les sienne et respire son odeur dans son cou.

« Pas envie de bouger de là... »

KAGAMI

Il sourit et inspire le parfum de ses cheveux. Il adore l'odeur de Daiki. Il aime son côté gros chat qui passerait sa vie à dormir et réclamerait sans cesse des caresses et à bouffer... Ok pour la partie sexe c'est peut-être pas un chat. Mais pour le reste... Il le serre contre lui, enfouit son nez dans ses cheveux et les frotte légèrement, le coeur débordant de bonheur.

« Moi non plus... Hm... Je t'aime Daiki. J'adore me réveiller dans tes bras le matin. »

Le brun pose des baisers dans son cou, sur son épaule, et murmure ensommeillé :

« Moi aussi... Je t'aime... mais le problème c'est qu'on est trop bien là, love... J'ai l'impression d'être un gamin qui veut pas aller à l'école... »

Daiki frotte son visage contre son torse, continuant sa série de petits baisers. Ça le fait sourire.

« Hm... Bizarrement... C'est vrai que j'ai plus envie de traîner au lit que d'habitude... Moins motivant de sortir du lit... Mais en même temps, ça me remplit de tellement de bonheur de me réveiller avec toi... Que je me sens carrément d'attaque et plein d'énergie pour affronter ma journée.

— Ah ouais... Bah si t'es plein d'énergie, pourquoi t'irais pas me faire un café alors, hm ? »

Daiki se recule pour le regarder avec un demi sourire mal réveillé, les cheveux ébouriffés se dressant dans diverses directions. Taiga le trouve adorable comme ça, il sourit et l'embrasse tendrement.

« Parce que jusqu'à présent tu faisais le poulpe ! »

Il profite de cette libération pour se lever. Il enfile rapidement un caleçon et file à la cuisine préparer le breuvage sacré de son petit ami.

AOMINE

Il sourit et se tourne sur le dos, refermant les yeux pour grappiller un maximum de sommeil. Et il ne manque pas de se rendormir en une minute chrono.

KAGAMI

Il met un peu de musique et s'affaire à préparer les boissons et un petit déjeuner. Il se sent définitivement à l'aise chez Daiki, il se sent libre. Bien plus qu'il ne l'a jamais été chez Levi. Il a un vrai sentiment d'accomplissement et de satisfaction dans leur couple. Il repense à leur promesse de la veille au soir. Un jour il épousera Daiki sur une petite crique de Californie. Peut-être dans un futur pas si lointain mais ce ne sera pas possible tant qu'il n'aura pas affronté Levi.

La bonne odeur de café, d'oeuf et de bacon grillé envahi la pièce. Le riz reste au chaud dans l'autocuiseur, il couvre la poêle et retourne dans la chambre avec une tasse pleine de café. Il sourit en voyant son homme endormi. Il se penche sur lui et embrasse ses lèvres.

« Café. »

Daiki ouvre les yeux à ce mot, comme s'il s'agissait d'une formule magique. La panthère flaire ensuite le parfum puissant et amer du café, et pose la main sur la nuque de Taiga pour l'attirer à lui et poser un baiser sur ses lèvres.

« Hm... j'adore avoir mon café au lit... c'est plus facile de se réveiller comme ça. Surtout quand c'est un basketteur sexy qui me l'apporte !

— Hm... Si tu t'y prends bien... Le basketteur sexy pourrait bien te l'apporter au lit tous les matins. »

Il se penche, le sourire aux lèvres pour revenir embrasser tendrement les siennes. Oui il adore se réveiller avec Daiki, même s'il y a plein de raisons qui ne donnent pas envie de sortir du lit, il adore ces petits moments plein de tendresse, d'amour et de bonheur.

AOMINE

Il regarde son homme et toute la soirée de la veille lui revient en mémoire. Il se souvient de la détresse que l'entrevue avec leur capitaine – bien que positive – a fait ressurgir. Il se souvient dans un flou général d'être rentré avec Taiga, d'avoir longtemps pleuré dans ses bras. Il s'en rappelle comme on tente de reconstituer avec précision une soirée d'ivresse, malgré les efforts ça reste confus et lointain. Taiga, cependant, a fini par l'apaiser, puis ils ont fait l'amour, et il lui a raconté son rêve et les larmes sont revenues, des larmes de soulagement et de bonheur cette fois. En un sens, la première crise en rentrant du bar, c'étaient aussi des larmes de soulagement. Depuis qu'il est avec Taiga, il ne cesse de faire ses adieux à des parts de sa vie qui s'en vont. Il devient peu à peu lui-même, enfin. Ce n'est pas un processus tranquille et apaisé, mais c'est ce dont il a besoin.

Avec la lumière du jour, les angoisses qui se cachaient dans les ténèbres de la chambre se dévoilent à nouveau, mais c'est différent aujourd'hui, parce que la terreur de se montrer vulnérable s'est affaiblie. Il se souvient très bien comment Taiga lui a demandé d'être lui-même, quelles que soient les émotions qu'il ait besoin d'exprimer. Il n'attend pas de lui qu'il soit droit et fort. Il lui sera difficile de ne pas attendre ça de lui-même, de prendre exemple sur la bienveillance de son homme pour cesser d'être son propre tyran, mais désormais il peut partager ses fardeaux et ne plus se battre en permanence contre lui-même.

Alors que ces pensées le traversent, il se redresse dans le lit et attrape la tasse de café. Il ferme les yeux un instant en inspirant l'arôme corsé, un peu boisé, qui a toujours le don de dissiper la brume et les mauvais rêves, et il sourit à Taiga.

« Thanks love.

— De rien Daiki. »

Taiga s'installe à côté de lui et embrasse doucement son épaule. Il souffle sur son café et boit deux gorgées, sentant la chaleur du liquide se répandre dans sa gorge et son amertume se déployer sur sa langue, l'aidant à se réveiller.

« Hm... Et t'as bien dormi ?

— Très bien love. Et toi ? »

Les doigts de Taiga caressent distraitement sa cuisse.

KAGAMI

Il est là près de son homme et respecte la douceur du matin. Ses gestes sont tendres et discrets, autant ses doigts que ses lèvres frôlent simplement la peau de Daiki. Il veut juste être près de lui, profiter de sa présence, savourer ces moments de calmes avant le rush de la journée. Il n'a pas besoin de parler à tout prix, il veut juste sentir sa chaleur contre lui, sa présence à côté de lui.

AOMINE

Il apprécie le calme de ces premiers instants après le réveil, lui laissant le temps d'émerger en douceur près de Taiga.

« J'ai dormi comme une souche. »

Il savoure son café en silence, puis le repose sur la table de chevet et s'étire.

« Hm... Bon, va falloir manger et se doucher maintenant ! Encore une grosse journée aujourd'hui... »

Il sait que l'entraînement va être costaud, mais il l'appréhende assez sereinement. Il jette un coup d'œil à son homme.

« On va déjeuner ? »

Taiga sourit et embrasse son cou.

« Ok. Je vais nous servir. »

Il pose un baiser sur sa joue et le regarde sortir du lit avec un léger sourire, puis il se lève pour ouvrir les rideaux et la fenêtre, et reste un moment accoudé à contempler le paysage en rêvassant. Il y a une brise agréable ce matin, et il la laisse glisser sur sa peau nue sans penser à rien en particulier, prenant ce moment pour se ressourcer et se préparer à la journée.

Du salon Taiga l'appelle pour le prévenir que le petit déjeuner est servi. La musique joue toujours et Taiga pose une tasse de café pleine sur la table basse à côté de son mug de thé. Il le rejoint en tenue d'Adam et s'installe dans le canapé, regardant son assiette qui lui met l'eau à la bouche.

« Thanks love, c'est parfait. Je vais définitivement plus pouvoir me passer de toi. »

Il lui sourit et entame son petit-déjeuner avec appétit.

KAGAMI

Il admire son homme caresse son corps des yeux tout en s'attaquant à son repas.

« C'est bien le plan... Que tu ne puisse plus te passer de moi. »

Il lui fait un clin d'œil et mange son petit déjeuner copieux en savourant.

« Du coup... Si ça te va on va chez moi ce soir ? Parce que... On y est passé qu'en coup de vent et j'ai pas arrosé les plantes du coup. »

Il réalise au moment où il prononce ces mots qu'il part du principe que ce soir encore ils vont passer la soirée, la nuit ensemble. Encore une fois, l'idée que c'est plus de galères qu'autre chose d'avoir chacun leur appartement lui effleure l'esprit. Il a conscience qu'il n'envisage déjà plus la possibilité de ne pas se réveiller dans les bras de Daiki. Pourtant, il n'y a aucun engagement pour ça entre eux. Et même s'ils se sont fait de belles promesses pour l'avenir, de mariage et d'engagement... C'est pour quel futur ? Un, cinq, dix ans ? Ils n'en sont pas au stade du vivre ensemble, dans un lieu qui serait à eux. Il s'emballe peut-être un peu là.

Ses pensées se déversent et s'enchaînent très vite dans sa tête, faisant battre son coeur et s'empourprer un peu ses joues, quand il balbutie.

« Enfin... Si t'es ok pour qu'on passe la soirée ensemble. »

Le brun lui jette un coup d'œil et sourit.

« Ouais, bien sûr... »

Puis, il avale une ou deux bouchées et ajoute en riant :

« On vient d'acheter de quoi personnaliser un peu nos apparts mais faudrait peut-être qu'on envisage de se prendre un appart à deux... Parce que si on se voit tous les soirs... »

Il se frotte la nuque gêné, Daiki le dit en riant, il n'est sûrement pas sérieux... Alors il sait pas pour l'appartement ce dont il est sûr par contre c'est qu'il a vraiment envie de passer ses nuits avec lui. Il lui sourit hésitant.

« Je sais pas si faut qu'on s'prenne un appart ensemble mais... J'aime dormir dans tes bras... J'aime me réveiller avec toi... Alors ouais j'suis carrément pour te voir tous les soirs... »

Daiki hausse les épaules.

« Dans ce cas, j'pense qu'on devrait quand même y réfléchir, love. »

AOMINE

Son cœur s'accélère. Cette solution lui semble une suite logique des événements, même si c'est une nouvelle étape, et en soit c'est intimidant. Il pose sa fourchette et boit une autre gorgée avant d'ajouter avec un léger sourire :

« Et puis, de toute façon, vaut mieux passer par cette étape avant de se mettre à la recherche d'une jolie crique isolée. »

KAGAMI

Il rit doucement.

« Tout dépend pour quoi on cherche notre jolie crique... pour la pipe... Il n'est pas nécessaire qu'on vive ensemble. »

Il adresse un clin d'oeil à son homme et il réfléchit à ses quelques mots. ça lui fait plaisir mais en même temps Daiki s'était laissé entraîné par "Lola" en s'installant avec elle. Alors qu'est-ce qu'il veut vraiment lui ?

« Et... Et toi love ? T'en as envie qu'on se voit tous les soirs ? »

AOMINE

Il prend le temps de réfléchir sérieusement à la question. Il ne se l'est pas vraiment posée avant. Depuis qu'ils sont ensemble, il a toujours envie de passer du temps avec lui, de dormir avec lui...

« J'me suis pas posé la question... Et j'pense que le fait que j'me suis pas posé la question est une réponse en soi. »

Il regarde sa tasse de café d'un air critique.

« Hm... faut croire que j'suis pas encore assez réveillé pour dire des conneries pareilles... Ou bien ça fait du sens pour toi ?! »

Taiga rigole un peu.

« J'ai envie que ça fasse sens... Mais dans le sens qui me convient alors... J'crois que je peux pas répondre objectivement à ta question... »

Il pose une main sur sa nuque et la caresse doucement.

« J'pense que ça veut dire que oui, j'ai envie qu'on se voit tous les soirs. » Il ajoute avec un petit rire : « De toute façon nos apparts sont grands, si j'en ai marre de toi j'aurai toujours une pièce autre que les toilettes ou la salle de bain pour te fuir ! »

KAGAMI

Il réalise à ses mots et sa main qui se pose sur sa nuque qu'il appréhendait cette réponse, bien plus que ce qu'il pensait. Il regarde son petit ami, surpris.

« Fuck... J'avais tellement peur que tu dises non... J'en avais même pas... Conscience. »

Il rigole un peu nerveusement et ajoute.

« Je sais que les choses vont vite... Je sais que c'est stupide de se mettre la pression comme ça... Je comprends même pas moi-même comment je peux avoir déjà envie de tout ça si... Si vite. J'ai tellement jamais vraiment envisagé la possibilité de laisser quelqu'un entrer dans mon intimité comme tu le fais... »

Il interrompt sa tirade et regarde son homme avec un sourire amusé.

« et je parle pas de trucs sexuels même si c'est aussi vrai... »

Il reprend plus sérieusement.

« J'ai toujours été sur la réserve... Mais... J'ai aucune réserve avec toi. J'ai aucun problème aucune réticence à te laisser franchir ma sphère intime... C'est juste... Normal... Et vu de l'extérieur, je sais que ça semble précipité mais... En fait, ce que je ressens c'est que ça l'est pas... ça l'est pas parce que... en quelque sorte... C'est comme ça que j'imagine les choses entre nous et pas autrement. Sans réserve. Sans restriction. Et aujourd'hui, ça m'semble une évidence que je veux juste... partager ton quotidien... Créer notre quotidien à nous deux... Que ces nuits dans tes bras, ces matins doux... Ce bonheur de me réveiller avec toi, cette impression d'être vraiment reposé après avoir dormi avec toi... Sérieux Dai... J'ai toujours eu un sommeil léger, tendu... Mais pas quand j'suis avec toi... Et tout ça... Tout ça j'ai envie que ça devienne notre routine, que ça devienne... Mon refuge... »

Il conclut en regardant son homme dans les yeux avec beaucoup d'émotions dans sa voix un peu nouée.

« J'm'en fous que ça puisse paraître précipité... J'ai envie de vivre avec toi Daiki. »

AOMINE

Il déglutit, soudain ému, comme s'il réalisait seulement ce que ça impliquait vraiment.

« C'est vrai que ça peut paraître précipité... mais j'me dis... à quoi bon attendre si c'est juste pour le principe ? J'crois... qu'on est déjà suffisamment sûrs. Et puis on a du fric... C'est pas comme si on allait se retrouver dans une situation compliquée si par malheur ça fonctionnait pas... et de toute façon, je pense que ça ira très bien. »

Il réfléchit quelques instants en sirotant sa tasse de café.

« Et puis... j'me sens comme toi. J'ai aussi envie de partager mon quotidien avec toi. Et moi aussi... J'dors mieux avec toi. J'suis plus aussi anxieux qu'avant. En bref... J'me sens en sécurité avec toi. »

Il fait une pause, pensif, puis sourit en regardant son homme :

« Et moi non plus j'avais pas envisagé la possibilité de laisser quelqu'un entrer dans mon intimité comme tu le fais. Dans tous les sens de l'expression. »

Taiga se marre : « Baka ! » et pose sa tête sur son épaule.

« Alors... Le temps de se trouver un appart à nous... On pourra peut-être réfléchir à choisir l'un des nôtres et arrêter de naviguer sans cesse de l'un à l'autre... Parce que faut avouer... Que c'est pas très confortable... »

Il caresse ses cheveux doucement.

« Je te laisse choisir ça, love. J'ai pas les mêmes 'contraintes' que toi, j'en ai aucune, en fait. Toi, t'as le surf, et d'un autre côté, ton appart est dans le quartier que t'aimes bien et près de chez ton père... Alors c'est toi qui vois. Je serai aussi bien ici que chez toi.

— La vue sur la mer te manquerait non ?

— Ouais, un peu, c'est vrai... Mais c'est pas une condition non plus. La vue depuis ton appart est sympa aussi. C'est assez dégagé.

— Cet appart... Tu le loues ? Ou il est à toi ?

— Je le loue. Je préférais pas acheter alors que je savais pas combien de temps je resterais... et puis j'emménageais juste avec Lola... j'voulais pas que ce soit un endroit qui m'appartienne dès le départ.

— Ok. Moi j'ai acheté... Mais j'voulais que ce soit un investissement... Même si je restais pas longtemps ici... J'voulais acheter un truc à LA... Et je prévoyais de le louer si je devais repartir alors... Peut-être que je peux faire ça... Louer mon appart en meublé... Et comme ça... Tu gardes celui-là... Si jamais finalement ça le fait pas... Si j'ai pas pris un appart en bord de mer... Une des raisons très conne... C'est que je gardais l'excuse du surf pour aller chez Levi... Mais en fait vivre ici près de la mer. Ça me va. Et puis ça me forcera à l'affronter...

— Ok... Ça peut être un bon plan alors. »

Il réfléchit quelques instants, hésite, et se lance finalement :

« Taiga, je sais que ça va te paraître une question idiote, mais... J'ai pas à m'inquiéter que tu revoies Levi ?...

— Non... Enfin pas dans le sens où tu l'entends... J'pense que la discussion que je vais avoir avec lui sera pas simple... Mais je retomberai pas amoureux de lui et je lui fracasserai pas la gueule non plus... Ce que tu me donnes et les sentiments que j'ai pour toi c'est juste... Quelque chose de tellement fort... Mon histoire avec lui, ce que j'éprouvais pour lui... Ça n'a juste rien à voir. Je croyais être amoureux oui j'étais attaché à lui... Mais j'ai jamais eu la certitude, ce désir qui vient plus de l'instinct des tripes... Que je voulais faire ma vie avec lui ou vivre avec lui... Là où avec toi... C'est même pas conscient ou réfléchit. C'est toi Daiki. Et personne d'autre... C'est de toi dont j'ai besoin et que je veux à mes côtés pour la vie.

— Ok... Ok je vois. »

Il sourit et reprend ses caresses sur la nuque de son homme.

« Good, alors. Et si t'es déprimé après je serai là pour te réconforter !

— J'y compte bien. »

Taiga lui sourit et vient poser un léger baiser sur sa joue.

« Faut qu'on termine de manger et qu'on se prépare.

— Ouaip, faut même qu'on se dépêche ! » Il avale rapidement le reste de son assiette et de son café et se tourne vers son homme : « Viens avec moi sous la douche, ça ira plus vite !

— Ok. Je te rejoins. »

Taiga se lève et débarrasse rapidement, avant de comme promis se glisser dans la douche avec lui.

Il se tourne vers lui en l'entendant le rejoindre et prend le temps de l'admirer des pieds à la tête avant de poser un baiser sur ses lèvres, puis déclare en recommençant à le mater :

« Mais quel beau gosse ! Visez-moi ce corps d'athlète ! J'ai hâte de te voir transpirer sur le terrain, love. J'aime bien la façon dont les gouttes de sueur roulent sur ta nuque, puis se glissent dans l'entrebâillement de ton maillot... À chaque fois, j'aime bien imaginer leur trajet jusqu'en bas de ton dos. T'es aussi beau sur un terrain que dans un lit, en tout cas... tu me donnes toujours des idées quand tes muscles luisent dans l'effort. »

Il s'est rapproché à mesure qu'il parlait, glissant ses mains sur ses fesses tandis que ses lèvres se promènent dans son cou.

KAGAMI

Il déglutit et ouvre des yeux surpris. Forcément, cette description et son homme qui se presse contre lui ne le laissent pas insensible et réveillent son désir. Il gémit doucement quand les lèvres de son homme effleurent son cou. Son sexe se dresse entre eux, se plaquant au bassin de Daiki.

« D-dai... Tu triches... »

Daiki se recule et le regarde d'un air faussement choqué.

« Quoi ?! On triche en étant honnête, maintenant ?! »

Taiga pousse son homme et le plaque contre la paroi s'attaque à son cou en pressant son sexe tendu contre sa hanche. Il grogne.

« On va être en retard... »

AOMINE

Il frémit et revient empoigner ses fesses, amusé par cet assaut.

« Ça sera entièrement de ta faute, murmure-t-il en passant une main entre eux pour effleurer l'érection de son homme. Moi, j'ai absolument rien fait. »

KAGAMI

Il frémit aux mots de son homme, la provocation a un effet dévastateur sur son self-control. Sa respiration est lourde et il mordille le cou de Daiki. Il se retient difficilement de mordre plus fort pour exprimer son désaccord avec lui. Mais sur le parquet la morsure risquerait de se voir. Il déglutit et lève un regard ardent sur son homme de ses iris rouge sang. Son coeur bat lourdement dans sa poitrine. Les paroles de son homme ne font qu'attiser le désir qui tend tout son corps et qui semble s'enflammer comme un fétu de pailles. Comme si ce désir couvait là sans qu'il n'en ait conscience et n'attendait que l'étincelle pour flamber. Cette envie le consume, elle est presque violente, sauvage, incontrôlable. Son genou se presse contre l'entrejambe de son homme et il le plaque lourdement de son corps. Sa voix est rauque et haletante.

« Tu devrais pas me provoquer comme ça... »

AOMINE

Il gémit légèrement sous la pression exercée sur son corps, qui achève de lui donner une belle érection. Il a déjà remarqué à plusieurs occasions que la provocation semble particulièrement efficace sur son homme, même si globalement il est resté plutôt sage jusqu'ici. Il est surpris par l'intensité de sa réaction, mais elle a quelque chose de très excitant... Il pourrait très bien s'habituer à ce petit jeu... et le perfectionner !

Il regarde son homme en se mordillant la lèvre, une lueur de défi dans les yeux.

« Je devrais pas ?... Tu sais que j'ai l'esprit de contradiction... »

Il ondule du bassin pour se frotter à son genou.

« Alors... moi j'pense que je devrais, au contraire...

— ... Cette fois j'vais pas te laisser te défiler... »

Taiga se recule d'un pas, sa main serre fortement son bras alors qu'il le force à se retourner face à la paroi et il vient se presser de nouveau contre lui, pesant de tout son poids sur son dos, son sexe se glissant entre ses fesses. Le tigre sauvage semble ne pas vouloir permettre à sa proie de s'échapper.

Plaqué étroitement contre le carrelage humide, il respire plus vite, le cœur battant d'excitation. Il ne s'était pas attendu à se retrouver dans cette situation-là ce matin, mais ce n'est pas pour lui déplaire, bien au contraire. Le désir sauvage de Taiga attise le sien. Il aime son intensité, son aspect primitif et brutal. Ça l'a surpris la première fois, et ça le surprend encore ce matin, mais surtout... ça l'excite terriblement.

Il oscille des hanches pour faire coulisser la verge dure entre ses fesses, gémissant d'envie. À croire que ce désir était déjà tapi-là, juste sous la surface, et qu'il a suffi que Taiga l'empoigne et le plaque pour le faire remonter à la surface, exigeant et brûlant.

KAGAMI

Sa bouche se pose sur la nuque de Daiki avec gourmandise. Il halète en sentant son homme bouger contre lui. Ses mains agrippent fermement les hanches de son homme. Un éclair de conscience traverse son esprit. Il souffle la voix étranglée par le désir dévorant.

« J'ai envie de te prendre...

— J'en ai envie aussi, love... Finis ce que t'as commencé... »

Et comme pour souligner ses mots,Daiki se presse davantage contre lui.

Il embrasse sa nuque, puis il lâche une de ses hanches pour venir lécher ses doigts. Il n'a pas le temps d'aller chercher le lubrifiant resté dans la chambre. Il lubrifie deux de ses doigts rapidement et c'est une main fébrile et empressée qui vient se glisser entre les fesses de Daiki. Deux de ses doigts se présentent devant son intimité pour le masser, peut-être un peu moins doucement qu'habituellement malgré son envie de bien faire. Mais l'impatience est trop forte.

AOMINE

Il aime la façon rapide et empressée dont ses doigts le touchent, ce matin il a envie de ça. Il pose une main sur le carrelage et se cambre bien en arrière, laissant ses gémissements trahir son impatience et le plaisir qu'il prend à ce massage intime.

KAGAMI

Son souffle saccadé s'échoue sur la nuque d'Aomine et il voit sa peau humide se hérisser. Il est trop pressé. Son ventre est contracté. Il pose son front contre son épaule en gémissant, il n'est pas sûr de lui... Si en fait, il est sûr, il est sûr qu'il est beaucoup trop impatient. Mais Daiki semble tout aussi impatient ça ne l'aide pas à ralentir et à retrouver son calme.

« Fuck... I'm sorry love... »

Il pousse deux de ses doigts qui pénètrent Daiki avec un peu de résistance.

AOMINE

Il n'éprouve pas de douleur même s'il sent qu'il est resserré sur les doigts de Taiga. Il inspire plus doucement, il se laisse aller pour s'offrir à son homme sans résistance.

« J'aime quand tu me touches comme ça, love... » murmure-t-il d'une voix un peu rauque.

KAGAMI

Les encouragements de son homme et son intimité qui se détend rapidement à son contact le font râler d'impatience. Ses ongles s'enfoncent dans ses hanches alors que son autre main vient fouiller son intimité doucement, détendant ses chairs. Il mordille son épaule et son cou. L'envie de posséder son homme est impérieuse. Il essaie de rester objectif, mais son esprit est trop embrouillé. Il retire ses doigts et presse son sexe contre son anus.

« Dai... Je peux ? »

AOMINE

Il frémit d'anticipation. Il sent l'extrémité de la queue de son homme appuyer sur lui, il sent comme il se retient de s'enfoncer en lui d'un coup de rein, et son cœur s'emballe dans sa poitrine. Il hoche la tête.

« Oui... vas-y... prends-moi. »

KAGAMI

Il passe son bras autour de son torse, le serrant bien contre lui et pousse son bassin avec plus de brutalité qu'il l'aurait voulu. Mais il est trop fébrile, incapable de contenir son désir. Il plonge dans son homme avec un râle de plaisir.

« So good... »

AOMINE

Il pousse une plainte étranglée, la sensation est intense, un peu brutale et déstabilisante. Mais l'inconfort ne dure pas, il s'adapte à l'intrusion et relâche son souffle, posant une main sur celle de son homme et se cambrant encore pour inviter son homme à bouger en lui.

KAGAMI

Son coeur cogne vivement dans sa poitrine. Le sang bat ses tempes bruyamment. Il serre les doigts de Daiki entre les siens et souffle dans son cou.

« I want you so hard... »

Et quand il finit cette phrase il se retire d'un coup sec pour se rengainer avec la même brutalité... Et prenant juste le temps de faire une pause au fond de lui, il recommence… Alors les va-et-vient brutaux se succèdent avec des plaintes de plaisir et progressivement il accélère le rythme, guidé par son impatience et le plaisir qui enflamme son corps.

AOMINE

Il se répand en soupirs et en gémissements à mesure que Taiga accélère le mouvement, chaque coup de boutoir fait crépiter des éclairs de plaisir dans son bas-ventre. Les sensations se font plus lancinantes, plus voluptueuses. Il serre la main de son homme plus fort et s'abandonne à ses coups de reins sans chercher à étouffer sa voix. Le plaisir commence à gonfler comme une vague sur le point de déferler.

« T-Taiga... Tu vas me faire jouir… »

KAGAMI

Il gémit, quand Aomine prononce ces mots, il le sent se contracter un peu sur lui. Il murmure haletant.

« Moi aussi... Tu vas m'faire jouir... »

Il ne ralentit pas et n'adoucit pas ses coups de boutoirs. Il frappe la prostate d'Aomine avec force et rudesse. Il halète le plaisir se déverse trop violent dans ses veines, pour qu'il puisse le contrôler encore bien longtemps avant d'atteindre l'orgasme.

AOMINE

Il laisse échapper un cri alors qu'un spasme le contracte avant de libérer son orgasme qui lui coupe le souffle. Il se sent se resserrer fortement sur le membre de son homme et gémit en relâchant une expiration tremblante tandis que les dernières vagues de plaisir s'atténuent.

KAGAMI

Il est surpris par cette soudaine pression qui draine totalement sa jouissance dans un cri qu'il étouffe dans l'épaule de Daiki. Il le relâche haletant en ralentissant ses mouvements de bassin langoureux, savourant l'extase jusqu'au dernier instant.

AOMINE

Il pose le front contre le carrelage, haletant doucement tandis que son corps tout entier vibre encore de plaisir.

« Ça... c'est une chouette façon de commencer la journée... »

KAGAMI

Essoufflé, il serre son homme contre lui, un peu désorienté par l'orgasme qu'il vient de savourer mais surtout par la violence qui a soudain surgi en lui. Quelques mots de Daiki ont suffit à réveiller un désir brutal de soumission... C'est la deuxième fois qu'il ressent ça, ce n'est pas dans ses habitudes, non... Il n'est pas violent. Mais là ce qu'il a ressenti s'apparentait à du désespoir. La provocation de Daiki, lui a rappelé la dernière fois où dans cette même douche il avait attisé son désir pour mieux l'abandonner à son sort. Mais plus encore ça l'avait ramené loin en arrière quand, à Tokyo sur les terrains de basket, Daiki le provoquait pour mieux l'abandonner dédaigneusement comme s'il n'était rien. Un sentiment confus est né de ces mots un irrationnel besoin de prouver que Daiki était sien et ne l'abandonnerai pas. Il n'a jamais montré de désir sauvage, aussi intense, aussi violent. Un désir pressant, incontrôlable qui brouille ses pensées et qui semble crier sa possessivité envers Daiki et sa peur de l'abandon, comme un enfant qui ne sait pas gérer ses émotions trop fortes et les exprime par les cris et les coups.

« Je t'aime Dai... Tellement... J'suis désolé... »

AOMINE

Surpris et un peu déstabilisé par ces mots, il caresse la main de Taiga toujours crispée sur lui, et la tire doucement pour la porter à ses lèvres y poser un baiser tendre.

« Désolé de quoi ? murmure-t-il avant d'embrasser encore sa peau humide. De m'avoir donné un super orgasme ?

— J'ai l'impression d'avoir un peu... Perdu les pédales... J't'ai pas fait mal ?

— Non, love, tu m'as pas fait mal. Et c'est normal quand on a du désir de perdre un peu les pédales, non ? Enfin je sais que j'y connais pas grand-chose, mais il me semble que ça fait partie du truc... Perdre un peu la tête... C'est ça qui est bon aussi. Enfin, je trouve...

— J'ai jamais autant perdu la tête... » Taiga desserre doucement son étreinte pour embrasser son cou. « Oui... C'est bon... C'est un peu déroutant parce que j'ai pas l'habitude de ressentir ça... Cette envie de... de te soumettre totalement... Et chaque mot de provocation est comme un affront, comme une résistance que je veux... briser parce que... Je sais pas... Tant que tu me résistes... T'es pas... Totalement à moi... »

Il réfléchit, légèrement inquiet maintenant.

« Ok, mais... la dernière fois qu'on en a discuté... J'ai cru comprendre que c'était ok pour toi. Que t'y prenais du plaisir... Même si j'ai bien compris que ça te questionnait et que ça t'effrayait un peu, quand tu le formules comme ça... J'ai l'impression que ça te fait souffrir...

— Souffrir ? ... J'ai surtout... Peur d'aller trop loin... De te faire du mal, de te faire peur... »

KAGAMI

Doucement, il quitte l'intimité de son homme. Il l'invite à se retourner. Il caresse sa joue et l'embrasse avec passion. D'un baiser un peu fébrile, le coeur battant fort dans sa poitrine. Il s'écarte le souffle un peu court et regarde Daiki.

« J'y prends du plaisir... Beaucoup... C'est juste que je me connais pas comme ça... Et en même temps je réalise des trucs... Cette possessivité, cette jalousie... Et je crois que j'ai besoin d'être sûr que c'est ok pour toi que j'vais pas trop loin que... Que tu m'empêcherais même d'aller trop loin... Que je te fais pas... peur...

— Tu me fais pas peur, Taiga ! » réplique le brun avec un certaine véhémence.

Puis, il se mord la lèvre et reste quelques instants silencieux avant de relever les yeux vers lui.

« Taiga faut que j'insiste... Y a rien qui me fait peur qui vienne de toi... J'ai pu avoir peur de m'investir avec toi, j'ai pu avoir peur de l'intimité, et dans une certaine mesure ces peurs sont toujours là, mais toi, non ! Tu connais pas cette part de toi ? Moi, je la connais. Assez en tout cas pour savoir avec certitude que tu me feras jamais du mal. M'égratigner, y aller un peu trop fort, peut-être. Mais c'est tout. Tu crois que t'en es capable, moi, je sais que non. Alors si tu peux te faire confiance, fais-moi confiance, à moi. »

Daiki le fixe d'un regard brillant, dur et déterminé, puis reprend plus doucement :

« Et si c'est trop pour moi je te le dirai. Je te le promets. »

Taiga se détend un peu. Il enlace Daiki et le serre fort dans ses bras et il l'entraîne sous le jet d'eau avec lui.

« Merci love... J'ai l'impression d'être un gamin... Qui découvre des émotions qu'il n'arrive pas à gérer... Non... En fait, c'est peut-être vraiment ça... Je voulais tellement tout contrôler... Être parfait. Que j'me suis jamais autorisé à ressentir vraiment les choses... Serrer les dents quand tu souffres, garder le sourire quand on t'insulte. Tout va bien, même quand tout va mal. Mais... mes sentiments pour toi sont incontrôlables... Et... J'ai pas envie de les contrôler... »

AOMINE

Il referme lui aussi ses bras dans le dos de son homme, l'émotion lui nouant la gorge.

« Moi non plus je veux pas que tu le fasses. T'es plus obligé de serrer les dents. T'as pas besoin d'être parfait. J'aime tous les aspects de toi, je dis pas ça pour te rassurer... Ce que tu considères comme une faille, je trouve... que c'est beau. N'aies pas peur, love. »

Il promène ses mains sous les gouttes d'eau dans son dos, embrassant son cou avec douceur.

« I love you...

— Thanks... I love you too... »

Taiga reste encore un moment silencieux à le serrer dans ses bras. Puis, il s'écarte prend son visage entre ses mains pour embrasser ses lèvres tendrement.

« Thank you love... »

Le visage du tigre apaisé, s'illumine d'un sourire.

« On est en retard... Et Jake va vraiment s'inquiéter. Faut qu'on se dépêche.

— Yeah... You're right. »

Il sourit à son homme et l'embrasse encore avant d'attraper la bouteille de shampoing et commencer à se laver. Il se sent plein d'énergie ce matin. Après tout ce qu'ils se sont dit la veille, ce matin, et ce moment d'intimité sous la douche, il se sent regonflé à bloc pour affronter n'importe quoi.

Il jette un coup d'œil à Taiga qui se savonne, un peu trop lentement à son goût :

« C'est pas le moment de faire étalage de tes beaux muscles ! Mets-moi un peu plus d'énergie dans ce lavage ! »

Taiga rigole.

« C'est pour que tu profites ! Après il faudra te restreindre jusqu'à ce soir !

— Ben voyons... »

Mais il en profite effectivement, le reluquant tout en gardant ce qu'il faut de concentration pour se laver vite et bien. Il termine en vitesse et pose un baiser sur l'épaule de son homme avant de sortir se sécher.

Ils ne traînent pas et se dépêchent de s'habiller. Ils vont avoir minimum 30 minutes de retard et déjà Taiga est nerveux et honteux. Il regarde son téléphone quand ils sont installés dans le taxi.

« Ok. J'ai un message de Jake. Il s'inquiète... Je lui réponds que tout va bien... Mais j'espère qu'il va pas demander pourquoi on est en retard, conclut Taiga en rougissant.

— T'inquiète. Je lui expliquerai. Enfin, pas qu'on s'est envoyés en l'air ce matin et que ça nous a mis en retard ! J'lui dirai juste qu'on avait besoin de mettre les choses au point, et c'est pas entièrement faux non plus. »

Taiga hoche la tête doucement et se passe une main sur la nuque.

« Ok... J'avais pas vu les choses comme ça... Mais ouais en fait t'as raison. »

Il lui sourit et prend sa main pour la serrer doucement dans la sienne. Il la lâche quand ils arrivent et paie le taxi.

« Ready, love ?

— Oui. »

Taiga hoche la tête.

« Allons-y. »

Et pour une fois, ils se dirigent ensemble vers le gymnase. Quand ils entrent dans les vestiaires, ceux-ci sont déserts. Ils se changent en vitesse et rejoignent le terrain où les autres ont déjà commencé l'entraînement.

« Désolé pour le retard, lance-t-il à Jake quand il s'approche d'eux. Ça se reproduira pas. Quand t'auras un moment... J'aimerais te parler. En privé. »

Jake le regarde.

« Hm... Vous allez quand même faire 20 tours de terrain en courant. Parce que c'est la règle. A la pause tout à l'heure on pourra discuter. Allez ! Au travail ! »

Taiga hoche la tête et s'élance déjà pour faire ses tours de terrain. Il ne dit rien et part à sa suite, profitant de ce moment pour faire le vide dans son esprit se se concentrer pour l'entraînement de la matinée.

KAGAMI

Jake n'a demandé aucune explication. Il est un peu soulagé malgré tout. En plus la punition est pour lui un bon moyen de se recentrer et de se vider la tête. La soirée et la matinée ont été très riches en émotions et bien que tout aille dans le bon sens entre eux, ce dont il est heureux, c'est épuisant, alors il est content de faire une "pause". D'autant qu'il y'a un match important demain et qu'il faut vraiment qu'ils se préparent sérieusement. Il court et laisse toutes ses considérations personnelles se replier dans un coin de sa tête, beaucoup plus sereinement que d'habitude à présent qu'il n'a plus à avoir peur que sa relation avec Daiki soit découverte. Ce qui est étrange en soi, puisqu'il est peu probable qu'ils fassent quoique ce soit qui témoignent de leur couple ici... Mais la simple peur d'éventer le mensonge, le simple malaise d'être un menteur, était dévastateur pour sa paix intérieure.

Ils arrivent rapidement à la fin des 20 tours. Ils s'échauffent et ils rejoignent les autres pour l'entraînement. Le coachles briefe sur l'exercice en cours et ils s'insèrent dans les échanges facilement. Les autres joueurs les saluent chaleureusement mais discrètement pour ne pas se faire engueuler par l'entraîneur : "Restez concentrés !"

AOMINE

Ce n'est pas la concentration qui lui manque ce matin. Il a besoin de se focaliser sur l'action pure et de cesser de réfléchir pendant au moins quelques heures. L'entraînement est rude, ça va vite, et ça demande beaucoup d'énergie, alors il parvient sans mal à repousser tout ce qui lui occupe l'esprit ces temps-ci. Il ne voit pas le temps passer et il est presque surpris quand c'est l'heure de la pause.

Son stress remonte aussitôt quand Jake lui fait signe. Il adresse un sourire à Taiga et suit son capitaine dans un endroit plus tranquille pour discuter.

Jake lui fait signe de s'installer en lui souriant avec bienveillance.

« Je t'écoute Daiki. »

Il se passe la main dans les cheveux d'un geste nerveux et jette un coup d'œil à Jake avant de commencer d'une voix hésitante :

« Bon... D'abord, je tenais à m'excuser pour hier soir. C'était sympa de ta part de nous voir à l'improviste et puis... Merci d'être resté cool. Voilà, le truc, c'est que... »

Il baisse les yeux, se mordille le pouce, puis reprend :

« Si j'ai réagi comme ça c'est parce que... Dans ma famille, personne ne sait que je suis gay. Même mes deux meilleurs amis le savaient pas jusqu'à très récemment. La première à l'avoir su, bah... c'est mon ex. Celle avec qui j'ai rompu y a pas longtemps. Taiga... c'est mon premier mec. Donc, autant te dire que... ce début de saison, ça a été un sacré bordel pour moi. Alors hier... quand t'as dit que c'était cool... y a juste... Tout ce que j'ai passé des années à refouler qui est remonté à la surface. Ça a été dur de faire semblant, tu vois. Là d'où je viens, être gay... c'est tabou. Voilà en gros... »

Jake hoche la tête doucement.

« J'savais bien qu't'avais des trucs à dire. J't'ai pas filé assez de bourbon l'autre fois ! »

Son capitaine lui sourit avec bienveillance.

« Écoute... T'as pas à t'excuser. Vous avez fait la démarche de m'en parler et j'apprécie vraiment la confiance dont vous faites preuve à mon égard. Et même si ici on est plus ouvert... Je sais que ça reste compliqué d'être gay malheureusement. Alors je peux pas prétendre savoir par quoi tu es passé ni pourquoi exactement tu as souffert, ou ce que tu as vécu... Mais encore une fois vous aurez aucun soucis avec l'équipe et si c'est le cas, je me permettrai de remettre les personnes à leurs places. Mais j'connais mes gars et j'ai toute confiance en eux. Et... Je te le redis comme je te l'ai dit au bar... Si t'as besoin de parler j'suis toujours dispo pour vous ok ? »

Il hoche la tête, soulagé d'avoir une forme de confirmation, même si c'est toujours très bizarre pour lui d'évoquer le sujet de son homosexualité. Il se recentre sur le fait que ce n'est pas vraiment de ça dont il s'agit, mais de son couple avec Taiga. Ce couple dont il est fier, et qu'il veut défendre.

« Merci... J'te préviendrai si y a des emmerdes qui risquent d'interférer avec le reste, mais pour l'instant, tout est ok. Le père de Taiga est au courant et il a accepté, et moi... » Il hausse les épaules. « J'ai juste besoin de pouvoir être en couple avec Taiga sans que ce soit un secret d'État. Mes parents sont à l'autre bout de la Terre, alors même s'ils l'apprennent et que ça leur plaît pas... Ça changera pas grand chose, j'imagine. Donc, si avec l'équipe ça va... C'est le principal.

— Ok. Pas de problème. Je n'ai pas évoqué la question avec les gars. Je vous laisse voir si vous voulez le dire ou non... Mais entre nous... J'pense qu'il n'y a pas besoin de faire une annonce ou quoique ce soit. Si vous n'en faites plus un secret les gars s'en rendront bien compte. Et s'ils vous posent des questions... ça reste de l'ordre du privé donc rien ne vous oblige à en dire plus que "oui on sort ensemble".

— Ouais... C'est ce que j'pensais aussi. J'préfère que les choses se fassent naturellement. »

Il réfléchit un instant, le temps de prendre un peu de recul, puis s'illumine d'un grand sourire.

« Merci, Jake. Ça me soulage d'un poids... Et j'pense que ce sera pareil pour Taiga. J'tiens énormément à lui tu sais... Et je sais que lui aussi a souffert par le passé de devoir se cacher... Et j'voulais pas qu'on soit ce genre de couple, j'voulais mieux pour nous deux...

— Tu as raison... Et puis je suppose que ça t'aidera à accepter toi aussi. Tu peux compter sur moi pour vous protéger si y'a quoique ce soit. Ok ?

— Ok. Merci. Ça veut dire beaucoup pour moi. »

Ça le touche beaucoup, et il dissimule son émotion derrière un sourire.

« On ferait mieux d'y retourner ! J'ai comme l'impression que les Spurs vont vendre chèrement leur peau demain !

— Ouais. Et j'ai entendu dire qu'on avait fait forte impression... Ils risquent de ne pas nous faciliter la tâche. »

Jake se relève ébouriffe ses cheveux.

« Let's go... Wait... »

Le capitaine regarde Daiki avec un grand sourire.

« Hey mais... C'est grâce à moi qu'vous êtes ensemble alors ?! » Il rigole et ajoute en plaisantant « Vous avez intérêt de m'inviter à votre mariage et de rappeler à tous que je suis votre cupidon ! »

Il lui ébouriffe de nouveau les cheveux.

« Vraiment. J'vous aime bien vous deux. Allez au boulot ! »

Il le précède à l'extérieur sans lui laisser le temps de réagir.

Daiki reste muet, le visage en feu et dérouté, avant de se ressaisir et de le suivre pour rejoindre le terrain en essayant de reprendre contenance. Il n'a pas l'habitude qu'on ait ce genre d'attitude paternelle envers lui, et puis... Cupidon ? L'inviter au mariage ?! Il en reste con et a hâte de se remettre au boulot pour dissiper sa confusion.

KAGAMI

Resté avec les autres joueurs, il regarde son homme revenir. Jake a le sourire et semble même très amusé, son homme a l'air plus... Confus. Il est un peu inquiet, difficile de savoir si Daiki va bien. Mais il est interrompu dans ses questionnement par un de ses coéquipiers et il revient à lui pour répondre à la question qu'il avait laissé en suspens.

AOMINE

Il adresse un sourire rassurant à son homme lorsqu'il croise son regard et va se désaltérer un bon coup pour se remettre les idées en place et passer à la suite du programme.

KAGAMI

L'entraîneur les invite à s'installer pour préparer le match du lendemain. Il rejoint la salle et s'assit sur l'une des chaises, prêt à écouter attentivement les mots de l'entraîneur et du capitaine. Ils attendent que tout le monde soit prêt pour commencer.

AOMINE

L'entraîneur commence par un brief rapide sur les points forts et les points faible de l'équipe adverse, et met en place quelques éléments de stratégie avant de passer au visionnage de vidéos des matchs des Spurs pour attirer leur attention sur des techniques ou des joueurs en particulier.

Il observe attentivement l'écran, une vive lueur d'intérêt dans les yeux. Les Spurs comptent parmi eux des joueurs très habiles, des joueurs très rapides, et quelques géants à forte carrure qui l'effraieraient presque s'ils ne suscitaient pas intensément en lui le désir de les affronter.

Son instinct de basketteur a cessé d'écouter l'entraîneur pour se focaliser entièrement sur ce qu'il voit dans la vidéo, et au bout de quelques minutes, il s'aperçoit qu'il sourit bêtement. Il a vraiment hâte de les affronter, et il a l'intuition que cette fois, le stress qui l'envahira ce soir sera essentiellement fait d'impatience et de tension, pas d'anxiété et d'incertitude.

KAGAMI

Concentré, il écoute attentivement les mots de l'entraîneur. Sa jambe bouge nerveusement, les images sur l'écran ne lui donnent qu'une envie être déjà sur le terrain à les affronter. Il a déjà joué contre eux, mais pas avec les Lakers, pas avec Daiki. L'équipe a un peu évolué elle aussi, néanmoins il connaît déjà un bon nombres des joueurs et les membres principaux restent les mêmes que l'année passée.

Il se souvient d'un échange palpitant contre les Spurs, ça fait trois ans que le noyau dur de l'équipe n'a pas changé et ils ont clairement un travail d'équipe efficace et bien rodé. Il aime se genre d'équipe, comme les Lakers qui misent vraiment sur la cohésion du groupe.

AOMINE

Il a hâte de rentrer faire son propre debreiefing du briefing avec Taiga. On finit par les libérer et ils rejoignent les vestiaires, tous enthousiastes et déjà dans cet état d'esprit si particulier fait d'excitation et de tension qui précède un grand match.

KAGAMI

Ils débattent, parlent de leurs expériences passées contre les Spurs leurs coups d'éclat et leurs échecs douloureux. Ils ont tous hâte de l'affrontement à venir. Il va se doucher et même là, en criant à moitié pour couvrir le bruit de l'eau qui se fracasse au sol sous les différents jets, ils ne cessent de spéculer.

AOMINE

Aujourd'hui, il ne se presse pas pour partir en avance et attendre Taiga dehors. Il prend le temps de discuter avec ses coéquipiers, et puis se rhabille tranquillement et range ses affaires pendant que son homme termine.

Taiga il ferme son sac, la tête pleine des perspectives du match. Il salue les collègues qui se dépêchent de rentrer. Il met son sac sur son épaule en regardant Daiki avec un sourire.

« Ready ? »

Il hoche la tête en lui rendant son sourire.

« Yep. Il fait soif. J'ai envie d'un bière. »

Il passe un bras autour de son épaule et l'entraîne vers la sortie où le taxi les attend déjà.

« Il y'a des fois où t'as pas envie d'une bière ? », rigole Taiga en ne se détachant de lui que pour monter dans le véhicule.

Il grimpe à sa suite et fait mine de réfléchir à la question.

« Hm... le matin. Et quand je suis très malade.

— Il est vrai que je ne t'ai pas encore vu commencer une journée avec de la bière... »

Taiga s'interrompt le temps de donner son adresse au chauffeur et se tourne de nouveau vers lui.

« Cela dit... Bière au réveil j'commencerai à m'inquiéter quand même. »

— Bah, j'en suis pas là ! »

Il tourne la tête vers la fenêtre pour regarder le paysage défiler.

« Elle était cool cette journée... Mais j'suis content de rentrer.

— Ouais... Il t'a dit quoi Jake ?

— Hm... J'lui ai expliqué pourquoi j'avais craqué hier soir... Il m'a dit que j'avais pas à m'excuser et que dans une certaine mesure il comprenait. Il m'a redit qu'on avait pas besoin de se cacher et qu'un cas de problème il s'en occuperait personnellement. Et puis... »

Il rougit et rigole un peu gêné.

« Il s'est félicité d'avoir été un "cupidon" parce que selon lui... bon bref c'est pas tout à fait faux... c'est grâce à lui qu'on est ensemble. Et qu'on aurait intérêt à le rappeler haut et fort quand on se marierait.. »

KAGAMI

Il se marre et il lui faut un certain temps pour pouvoir répondre.

« Putain... Il a raison en plus ce con ! Il est vraiment top ce mec. On a vraiment de la chance d'être tombé sur cette équipe. »

Il prend sa main dans la sienne.

« Merci love... j'suis vraiment content qu'on ait pu lui en parler.

— Ouais... Moi aussi. Ça va nous donner un peu d'air. Moins de pression. J'réalise pas encore tout à fait... Mais j'suis soulagé.

— Ouais... Moi j'réalise et... Ouais... j'me suis vraiment senti plus léger aujourd'hui. J'avais pas besoin de faire attention à ce que je fais en permanence de peur de me faire griller... Alors que en fait, naturellement, on est au boulot quoi... On va pas se toucher ou s'embrasser... Mais j'sais pas... ça reste la peur de faire une boulette une fois... Et là, une boulette on s'en fout et aussi bien on la fera jamais. Même sûrement qu'on la fera jamais.

— Même sans boulette... C'est le fait de pas être obligés de se mettre des barrières autres que le contexte professionnel... Des trucs qui nous poussent parfois à presque nous ignorer... Et pas avoir à faire semblant d'arriver ou de partir en décalé... Juste... être comme n'importe quel couple qui bosse ensemble, quoi.

— Ouais... C'est ça. Et c'est vraiment beaucoup plus relaxant. On est plus serein. Enfin moi j'me trouve plus serein. Jake en a parlé aux autres ?

— Nan... Il préférait nous laisser gérer ça. Il a dit qu'à son avis on avait pas besoin de dire quoi que ce soit, et je suis plutôt d'accord avec lui.

— Ok ça me va. »

Il sourit vraiment soulagé. Ces jours-ci c'est comme une succession de poids qui quittent ses épaules un à un et il a l'impression de revivre un peu plus à chaque fois. Il a le droit d'être heureux avec Daiki. Il a vraiment le droit.

« Au fait... J'vais avoir besoin de mon poulpe ce soir. »

Le brun tourne la tête dans sa direction avec un sourire amusé.

« Ah oui... la fameuse méthode 'je t'emprisonne pour pas que tu bouges et que tu dormes bien toute la nuit' ! Je vois. Ça me va.

— Oui exactement ça. Clairement j'dors pas de la nuit sinon ! J'ai hâte d'être à demain ! »

Comme le taxi s'arrête, ils payent et montent jusqu'à son appartement. Il ouvre la porte et laisse tomber son sac dans l'entrée.

AOMINE

Ce soir, en entrant dans cet appartement, il a l'impression de rentrer chez lui, pas simplement chez Taiga. C'est une sensation inconnue, légèrement déstabilisante, mais plutôt agréable. Il pose son sac à côté de celui de son homme et retire ses chaussures, puis va se servir dans le frigo.

« On prend l'apéro sur la terrasse, love ?

— Ouais carrément ! Maintenant qu'il y'a du mobilier faut en profiter ! »

Taiga prend les sacs pour aller les vider dans la salle de bain et lancer une machine.

Il s'installe sur la terrasse avec les bières et contemple le ciel, songeur. Une partie de son esprit est absorbée par le match de demain, et il a déjà des images de basket plein la tête, l'autre s'attarde sur les derniers événements et sa nouvelle vie qui se profile avec Taiga. En principe, dans de telles circonstances, il aurait dû être dévoré d'anxiété. Mais ce soir, il est calme, presque serein. Peut-être est-ce la certitude d'avoir fait les bons choix, ou le réconfort et l'apaisement qu'il puise dans la présence de Taiga.

Alors qu'il perd son regard dans les nuages striant le ciel comme l'écume sur le rivage, il retrouve cette sensation, cet espoir : faire de L.A. son foyer. Le chemin parcouru jusqu'à cette ville posée aux confins de l'Ouest américain lui paraît avoir duré toute une vie, et en un sens, c'est le cas. Lui aussi, finalement, est venu aux USA à la poursuite de son propre rêve américain. Le rêve s'est dissipé dans la froide Chicago, il s'est laissé entrapercevoir puis s'est évanoui dans le soleil de la mythique L.A., et maintenant, il semble de nouveau à portée de main.

Son regard accroche le croissant de lune en forme de sourire suspendu dans un coin de ciel bleu qui fonce avec le crépuscule, et il ouvre sa bière sans y penser. Tout en la buvant, il se perd dans sa rêverie, bercé par le ronronnement perpétuel de la circulation.

KAGAMI

Il revient dans le salon silencieux, il devine la silhouette de son homme sur la terrasse dans le crépuscule. Il le rejoint, arrivant derrière lui, il glisse ses bras autour de ses épaules et de penche pour poser un baiser dans son cou et respire longuement son odeur chaude. Il murmure sur un ton amusé.

« Bonsoir love... Tu m'as manqué. »

Il se détache rapidement de lui pour venir s'asseoir sur la banquette à ses côtés. Il attrape sa bière et se cale contre Daiki qui passe un bras autour de ses épaules pour le serrer contre lui.

« C'est marrant... murmure-t-il, le regard toujours perdu dans le ciel. On est en pleine ville et pourtant cet endroit a quelque chose de calme, je trouve. C'est peut-être le quartier qui fait ça. En tout cas, on est bien sur cette terrasse.

— C'est l'avantage de LA. Beaucoup de petits quartiers... Peu de grands immeubles comme à Tokyo ou New York. T'as l'impression d'être dans une petite ville. » il boit une gorgée de bière « Moi aussi... J'aime bien cette terrasse. J'avoue que ça m'a pas mal décidé pour prendre cet appart. » il indique les plantes dans le coin de la terrasse. « Et avec la verdure... On peut se croire dans un petit jardin.

— Ouaip, c'est vrai. Ça me fait penser... Quand est-ce qu'on va chez ton père, au fait ?

— Il doit me confirmer pour jeudi... Si ça te va toujours.

— Ça me va. Je suis... en quelques sortes impatient de le rencontrer. »

Il sourit et regarde son homme.

« Ouais ? Impatient ?

— Hm, ouais... J'veux dire, c'est toujours plutôt intimidant, mais... C'est une étape importante. Comme je compte lui voler son fils pour toujours... La moindre des choses c'est de me présenter ! »

Il rigole et avale une gorgée de bière.

« Fuck... Ça sonne trop bien à mon oreille ça ! »

Il regarde Daiki, les pommettes un peu rosées et pose un baiser sur ses lèvres.

« Pour toujours... Tu peux pas me rendre... »

Le brun lui sourit tendrement.

« Ouais. C'est ça le plan. J'espère qu'il sera d'accord !

— Hm... J'pense que ça ira! »

Un magnifique sourire aux lèvres Taiga boit encore un peu de bière.

« Je pense qu'il sera là demain... Il sera content qu'on lui parle du match jeudi. Je pense que... Je ferai des sushis et des makis.

— Bonne idée ! On va se régaler ! »

Daiki se replonge dans la contemplation pensive du ciel, puis demande :

« T'as déjà affronté les Spurs ?

— Ouais l'année dernière avec les Knicks. Un super challenge. Ils sont très bons... Et c'est une équipe qui joue coop' à fond.

— Ça va être chaud alors, même si on est bien préparés... Et t'avais gagné avec les Knicks ?

— Non. On avait perdu... Mais on avait aussi perdu contre les Lakers.

— Ah ouais ?! Pfiu, les Knicks, c'est plus ce que c'était, même avec toi dans l'équipe ! »

Le brun rigole et repose les yeux sur le ciel et les nuages épars qui virent au mauve profond.

« Mais quoi qu'il en soit, je ferai tout pour qu'on gagne demain », ajoute-t-il doucement.

Taiga savoure sa bière fraîche ses doigts caressant la cuisse de son homme. Son regard est perdu dans ses souvenirs plus que dans la vue qui s'offre à eux.

« Moi aussi. Et je compte bien prendre cette revanche personnelle face à eux ! »

Il reste silencieux appréciant ce moment de détente et le silence. Il découvre vraiment ce nouveau plaisir. Le silence sans angoisse. La solitude avec Daiki. Il a la sensation de pouvoir être seul dans sa tête, de pouvoir réfléchir sans avoir peur, de ne pas avoir besoin de meubler le silence par des mots ou de la musique. Il ne se sent pas oppressé par la présence de Daiki, il n'a pas l'impression d'être obligé d'interagir, d'être obligé de parler, de devoir agir ou faire de telle ou telle manière. Il a juste l'impression d'être aussi tranquille que s'il était seul... mais en mieux parce que Daiki est une présence rassurante, qui calme ses angoisses. Il termine sa bière et pose un baiser sur la joue de son homme et parle doucement pour ne pas briser ses pensées dans lesquelles il semble plongé.

« Je vais faire à manger love. »

AOMINE

Il jette un coup d'œil à son homme et lui sourit.

« Ok, ça marche. J'te rejoins dans un instant. »

Il se recale confortablement dans son siège et se replonge dans la contemplation du ciel. Malgré le match de demain, il reste serein. Le défi risque d'être salé, mais il a un bon pressentiment. Pas forcément sur l'issue du match, juste... il a l'impression qu'il va prendre son pied. Il a envie de retrouver les sensations qu'il a vécues la dernière fois, quand Taiga et lui étaient sur le terrain. Ils ont joué en parfaite harmonie, il s'est passé quelque chose qu'il n'avait pas éprouvé depuis l'adolescence, à l'époque des Vorpal Swords... Il sourit tout seul en y pensant. Et dire que c'est pour ça que Jake voulait les recruter tous les deux... Le capitaine n'a pas tort : ils devront vraiment lui porter un toast spécial le jour de leur mariage.

KAGAMI

Il met un peu de musique, un rock doux et calme. Il enfile son tablier et c'est avec un léger sourire aux lèvres qu'il cuisine. Il met le riz à cuire, puis épluche des légumes et les découpe. Il fait revenir quelques oignons. Il attend qu'ils soient bien dorés et il ajoute les petits légumes. Il prépare quelques morceaux de boeufs qu'il débite en fines lamelles. Les légumes embaument la pièce il ajoute un peu de gingembre dans sa préparation et il fait revenir la viande rapidement. Il a toujours aimé cuisiner. Mais c'est clairement encore plus plaisant de cuisiner quand on n'est pas seul.

AOMINE

Alléché par l'odeur provenant de la cuisine, il abandonne finalement sa contemplation du ciel et rejoint son homme dans la cuisine. Il l'enlace par derrière et pose le menton sur son épaule.

« Ça sent super bon, love. »

Il trouve ça réconfortant de l'avoir à ses côtés en veille de match, et réalise à quel point ça aurait été difficile de gérer la pression de la compétition s'il avait dû rester tout seul à L.A., sans ses amis, célibataire, à errer dans son appartement désert. Au lieu de ça, il a son petit ami qui cuisine le dîner et qu'il va pouvoir serrer dans ses bras toute la nuit. Il caresse les abdos de son homme en contemplant le plat qui dore dans la poêle. Tout seul, il aurait juste mangé sa sempiternelle pizza, ou des nouilles. Il pose un baiser dans le cou de Taiga.

« J'ai trop de chance que tu me fasses de bons petits plats. »

Taiga rigole, dévoilant toujours son cou pour profiter des lèvres de son homme sur sa nuque.

« Hm... C'est ma botte secrète pour te rendre accro !

— Ouais... et ça fonctionne ! Même si y a pas que la cuisine. Y a ton corps de rêve aussi... »

Il continue à déposer de petits baisers sur son cou tout en caressant son torse et son ventre et en se collant bien à lui, en se demandant s'il va finir par le déconcentrer.

KAGAMI

Il arrive à rester suffisamment concentré, en tout cas pour l'instant. Il adore que Daiki se colle à lui quand il cuisine partager ce moment de complicité. Même si aujourd'hui ses caresses sont un peu plus appuyées et les frissons que provoquent ses lèvres sur sa nuque descendent jusqu'à ses reins et son ventre en diffusant une douce chaleur dans son corps.

AOMINE

Il se laisse prendre à son propre jeu et commence à se sentir un peu échauffé tandis que sa main descend vers l'entrejambe de son homme. Il plaque son bassin contre le sien et lui mordille le cou amoureusement. Son cœur commence à battre plus fort dans sa poitrine, il inspire l'odeur de Taiga brute et excitante qui se mêle aux effluves de cuisine, et le tout lui donne l'eau à la bouche, tous ses sens maintenant en éveil.

KAGAMI

Il sent l'érection de Daiki contre ses fesses et sa main qui se pose sur son entrejambe vient à la rencontre d'une verge qui se réveille elle aussi. Il soupire doucement. Sa respiration s'accélère, il essaie de rester concentré pour ne pas faire brûler le repas, et à la fois il a envie de se laisser aller à ce petit jeu érotique. Il ne repousse pas Daiki, au contraire il presse plus ses fesses contre son érection et les mains un peu moins sûres, plus tremblantes il continue plus lentement à cuisiner aussi longtemps que possible.

AOMINE

Puisque Taiga le laisse faire, il s'enhardit et défait sa ceinture et son pantalon avant de plonger une main dans son boxer. Il empoigne sa verge doucement et commence à la caresser tandis qu'il presse son érection contre ses fesses, continuant à dévorer son cou de baisers plus empressés et fiévreux à mesure que le désir monte en lui.

KAGAMI

Un gémissement lui échappe quand cette main vient s'emparer de son membre. Sa respiration se fait plus saccadée.

« T'essaies... De me déconcentrer hein ? »

Sa phrase se ponctue d'un soupir de plaisir, il se mord la lèvre et essaie de continuer ses préparatifs malgré ses mains qui tremblent et son cerveau qui lors de certaine vague de plaisir oublie ce qu'il est en train de faire. Ses reins commencent à s'agiter alors que la chaleur du plaisir envahit son ventre.

AOMINE

Les mouvements lascifs de Taiga l'excitent terriblement. Il resserre sa poigne sur sa verge et murmure contre son cou :

« J'ai l'impression que ça fonctionne, love... »

De sa main libre, il baisse pantalon et sous-vêtements sur les cuisses de son homme et sort son membre turgescent pour le caler entre ses fesses, étouffant un gémissement de plaisir en sentant sa chaleur l'envelopper.

KAGAMI

Cette fois ses mains agrippent le plan de travail. Il n'a que le réflexe d'éteindre les plaques de cuisson. Haletant, il ferme les yeux et cambre un peu les reins.

« Fuck... Yeah... »

Il se cambre, cherchant plus de caresses des lèvres de son homme sur sa nuque.

AOMINE

Il se penche pour mordiller cette nuque offerte et sa main libre remonte pour effleurer la bouche de son homme dont il devine le tracé sous la pulpe de ses doigts. Son cœur s'emballe, il a très très envie de prendre Taiga dans sa cuisine. Mais il ne sait pas vraiment si c'est ok pour son homme et murmure :

« J'ai envie de te prendre... Ici et maintenant... Je peux ?

— Yes... Prends moi love... »

La voix de Taiga est plaintive suppliante, haletante alors qu'il presse plus ses fesses contre son membre.

Soulagé par cette réponse, il s'empresse d'humidifier ses doigts avant de les glisser contre son intimité pour le préparer. Il masturbe son homme un peu plus vite tandis que ses doigts travaillent souplement, muselant son impatience.

KAGAMI

Il soupire de soulagement en sentant enfin les doigts de Daiki préparer son intimité. Il ressent un plaisir immense à vouloir se faire prendre par Daiki, l'envie que son homme le possède, est presque un besoin comme si son corps devenu que plaisir exigeait de le sentir en lui. Il se rappelle quand son homme lui avait posé la question de ce qu'il préférait. À ce moment là, il n'avait pas su vraiment répondre, aujourd'hui non plus mais les raisons n'étaient pas les mêmes. C'est la première fois qu'il goûte un plaisir si vif, si impérieux, si incontrôlable. Que ce soit en étant celui qui prend ou celui qui est pris avec Daiki c'est tellement puissant, tellement intense qu'il ne peut pas choisir. Il aime se sentir à la merci de son homme, il aime être son fourreau, s'offrir à lui et ressentir ce plaisir intense lorsque son membre vient frapper sa prostate sans retenu, sans honte. Il savoure pleinement de ressentir ce plaisir avec lui, qu'il lui donne comme un cadeau. Il se sent aimé et désiré pleinement et positivement. Et inversement il aime être en lui et lui faire goûter ce plaisir, il aime quand Daiki se laisse transporter par leurs étreintes, il savoure la chaleur de son corps de son intimité. Non vraiment il ne sait pas ce qu'il préfère, il aime juste faire l'amour avec Daiki.

AOMINE

Il glisse ses doigts en lui tout en mordant son cou, refoulant un gémissement d'envie alors qu'il presse sa queue contre sa fesse. Le désir qu'il éprouve pour Taiga s'affirme à mesure qu'ils prennent de l'expérience à deux et se découvrent davantage, et il le laisse l'envahir sans restriction, s'exprimer à sa manière, car il veut en explorer toutes les facettes avec son homme. Avec lui, il veut tout vivre, aller au bout de toutes ses envies.

Il masse doucement sa prostate, inspirant le parfum de sa peau tandis qu'il en goûte le sel du bout de la langue, et il s'emploie à arracher à son homme ces plaintes qu'il trouve si érotiques et qui lui font tourner la tête à chaque fois.

KAGAMI

Il ferme les yeux pour mieux ressentir ses doigts qui le fouillent et jouent sur ce point érogène au fond de lui. Il lâche d'une main le plan pour lever son bras et agripper la nuque de son homme pour quémander plus d'attention sur sa nuque où sa langue lui provoque de longs frissons, qui semblent le rendre encore plus sensible à toutes les autres caresses de son homme sur son corps.

Haletant, sa voix se modulent en gémissements langoureux et plaintes lascives. Quelques mots compréhensibles s'échappent exhortant son homme à continuer à lui prodiguer ses attentions et provoquer ce plaisir qui montent dans ses reins et répand une douce chaleur dans tout son corps.

AOMINE

Gagné par l'impatience, l'urgence du désir, il lubrifie sa verge et pénètre son homme, émettant un feulement de plaisir tandis qu'il s'enfonce en lui jusqu'à la garde. Taiga ne retient pas un cri mêlant soulagement et plaisir. Il est à la fois soulagé d'être enfin en lui, et plus excité encore, alors sans plus attendre il commence à bouger, projetant son bassin en avant pour marteler son homme méthodiquement. Ses dents égratignent la peau fine de sa nuque alors qu'il le mord possessivement.

KAGAMI

Il glisse ses doigts dans les cheveux de Daiki et s'y agrippe un peu, alors que son autre main s'agrippe au plan pour encaisser les coups de bassin de son homme. Il ondule en rythme avec lui, le plaisir monte et provoque l'incendie dans son corps, des gouttes de sueur glissent sur sa nuque, sa respiration est plus erratique. Il voit derrière ses paupières closes, son homme qui le prend sauvagement dans sa cuisine.

« Dai... So good... More... Harder... Please... »

AOMINE

Comme s'il n'attendait que ce signal, il agrippe ses hanches des deux mains et s'enfonce en lui brutalement, penché sur son homme pour lécher la sueur sur sa nuque et la mordiller comme un fauve qui s'accouple. Le plaisir l'aveugle, irradiant dans son corps tandis qu'il enchaîne les coups de boutoir, enivré par l'odeur de son homme et ses cris de jouissance.

KAGAMI

Dans un cri plus rauque et plus plaintif, son orgasme explose tout son corps se contracte sous les frissons de plaisir qui irradient tout son corps. Il savoure les vagues intenses qui roulent sur lui le souffle court. Il ouvre les yeux quand sa jouissance aboutit finalement imprimant des étoiles sur ses rétines et c'est avec un dernier gémissement, qu'il éjacule dans son tablier.

« Dai... »

AOMINE

Il ralentit le rythme lorsqu'il perçoit l'orgasme de son homme, le laissant savourer pleinement, puis il plante les derniers coups de reins, avide de lui, avide d'en finir, de soulager la tension qui culmine. Il referme les bras sur son torse et enfin, jouit dans un râle de plaisir alors qu'il se libère dans le fourreau chaud de son homme.

Puis, il le garde serré contre lui un moment, reprenant son souffle tout en posant des baisers sur sa nuque.

KAGAMI

Il n'a pas lâché les cheveux de Daiki, sa seconde main se poser sur celle qui le serre. C'est avec un voile qui brouille encore sa vue qu'il fixe un point devant lui. Son souffle s'apaise doucement. Il caresse les cheveux de son homme et frissonne sous ses baisers.

« ... Ok... T'as réussi à me déconcentrer... »

Il sourit et serre la main de Daiki sur son ventre.

« C'était trop tentant, love… murmure le brun. Tu étais trop tentant… »

Daiki continue à embrasser sa nuque, apparemment réticent à le lâcher.

« Tentant ? C'est le tablier ? »

AOMINE

Il considère la question, pensif.

« Hm... Peut-être bien... Chelou, non ?! Je savais pas que j'avais ce fantasme ! »

Il rit un peu, caressant le ventre de son homme. Oui, il ignore pourquoi, mais Taiga en cuisine, en tablier... c'est étrangement sexy.

Taiga rigole doucement.

« Non mais à la limite si j'avais été nu dessous... Ou en sous-vêtement... Mais là bon... C'est assez banal. Mais tant mieux que ça te plaise... Tu risques de me voir souvent comme ça. »

Il se retire avec douceur et fait pivoter son homme vers lui pour pouvoir l'embrasser.

« Nu sous ton tablier ? » Il ponctue sa phrase de baisers sur ses lèvres. « En sous-vêtements sous ton tablier ? Est-ce que c'est... une proposition ? »

Taiga sourit entre ses baisers et se laisse faire sans broncher nouant ses bras autour de sa taille.

« Tu trouverais vraiment ça sexy ?

— Je crois bien que oui... Sexy as hell... »

Il l'embrasse encore et enfin consent à s'écarter pour qu'ils puissent se rhabiller.

Taiga retire son tablier souillé et remonte son pantalon, il a quelques rougeurs sur ses joues et se mord un peu la lèvre en lui souriant.

« Ok... Je prend note.

— Parfait. Hâte de voir ça, love. »

Il lui rend son sourire et va se laver les mains, puis jette un coup d'œil à la poêle.

« On dirait que c'est prêt ! »

KAGAMI

Il sourit et acquiesce. Il se lave les mains lui aussi. Puis en servant les bols, il essaie de reprendre ses esprits et de chasser quelques idées qu'il a en tête après la suggestion de Daiki et de le voir nu sous son tablier ou un peu moins que nu, mais en tout cas, sexy. Il emmène les bols au salon et s'installe à côté de Daiki.

« Et... Tu as d'autres fantasmes comme ça ?

— Hm... J'en ai sûrement plein... Mais je les ai pas encore découverts ! »

Le brun lui adresse un clin d'œil et commence à manger avant de reprendre :

« Avec toi... Tous les jours je découvre un truc nouveau sur le sexe et sur mes envies...

— Ouais... On n'est pas du genre à prendre notre temps c'est sûr. Mais tant que ça te plaît... »

Il sourit à son homme en attaquant son bol et ajoute innocemment.

« J'tenterai un truc demain alors... Après le match, j'espère que ça te plaira. Oh d'ailleurs, chez toi ou chez moi demain soir ? »

Daiki lui jette un coup d'œil intrigué.

« Euh... Ça m'est égal. Tenter un truc ? Hm... Tu m'intéresses, là !

— Bah ici si tu veux bien alors... Ce sera hm... Plus pratique pour ma petite surprise. »

Il lui fait un clin d'oeil et dévore son repas. En fait, il n'est sûr de rien. Peut-être que ça ne plaira pas à Daiki mais... Il a envie de tenter le coup. Il n'a jamais osé avant de peur de recevoir des regards déplaisants. Mais il a confiance en Daiki. Au pire, il lui dira que non ça ne lui plaît pas et il saura simplement à quoi s'en tenir.

AOMINE

Ça l'intrigue pas mal et ça le déconcentre un peu, lui donnant une autre raison d'être impatient d'arriver au lendemain. Mais d'abord, le match !

Ouais, sois un peu sérieux Daiki ! Le sexe, ça sera pour après !

Il hoche la tête à ses propres pensées, et pour l'heure, choisit de se concentrer sur la nourriture.

« Ok, chez toi alors.

— Thanks love ! Hm... Demain tu veux te lever à quelle heure sachant qu'on a rendez-vous à 14h ?

— Hm... Quand j'en aurai marre de dormir ? »

Taiga rigole.

« Ok. Je te réveille au plus tard pour le déjeuner alors.

— Yep, parfait. J'adore les grasses matinées ! M'enfin... J'crois que tu t'en étais aperçu...

— Oui en effet, j'avais remarqué ! »

Taiga lui adresse un clin d'oeil et termine son bol avec appétit. Il le regarde faire, amusé, et finit également le sien.

« Comme d'hab, c'était super bon ! » s'exclame-t-il en le reposant sur la table basse.

« Thanks love. Je te ressert ? »

Taiga se lève déjà pour récupérer les bols et se diriger vers la cuisine pour a minima remplir de nouveau le sien.

« Juste un peu, s'te plaît ! Simple gourmandise ! »

Son petit ami acquiesce, il remplit les deux récipients et revient s'installer à côté de lui. Ils dévorent leurs secondes portions en discutant tranquillement, puis Taiga débarrasse.

« On se regarde un truc ?

— Pourquoi pas ! »

Il s'affale dans le canapé et attend son homme.

« J'te laisse choisir cette fois. Et j'essaierai de ne pas m'endormir ou te sauter dessus avant la fin du film.

— C'est trop gentil de ta part. Du thé ? »

Taiga commence à préparer une théière et fait bouillir de l'eau.

« Ouais j'en veux bien s'te plaît. »

KAGAMI

Il revient s'installer à côté de Daiki après avoir servi le thé. Il choisit un film comique histoire de se détendre avant la nuit. Il se colle bien à son homme, cherchant son contact pour apaiser sa nervosité qui commence à se réveiller alors que l'heure du coucher approche.

AOMINE

Il passe un bras autour de ses épaules et se plonge dans le film qui le fait bien rigoler et lui fait oublier les enjeux de la journée du lendemain, du moins pendant l'heure et demie où il dure. Après quoi, il se rappelle qu'ils doivent jouer un match important et qui se révélera probablement difficile. Il a hâte, il est un peu anxieux aussi. Mais il repousse ces pensées et se tourne vers son homme :

« On va se coucher ?

— Ouais mon poulpe d'amour je crois bien qu'il est l'heure. »

Taiga lui fait un clin d'œil, mais il est clairement nerveux pour le match du lendemain, ce n'est pas de la peur mais de l'impatience.

L'appellation le fait marrer. Il s'arrache à ce canapé bien trop confortable et après un passage rapide par la salle de bain, il rejoint la chambre et se déshabille pour se mettre au lit.

Taiga le suit et après un brossage de dent et la programmation de la machine à laver le linge, il se déshabille à son tour et se glisse contre lui dans le lit. Il embrasse son cou doucement, puis ses lèvres avant de poser sa tête sur son torse.

« J'ai hâte d'y être... »

Il caresse ses cheveux pensivement. Quand il ferme les yeux, des images de basket envahissent ses paupières.

« Ouais, moi aussi... ça va être un sacré challenge...

— Ouais... C'est certain. Ils sont forts. Ça va être passionnant. J'en tremble d'anticipation...

— Sois pas trop enthousiaste, tu vas pas dormir sinon ! »

Il modifie sa position dans le lit pour enlacer son homme étroitement, et il peut sentir la nervosité affluer dans tout son corps. Il masse sa nuque pour l'apaiser.

« Et pour l'instant, dormir c'est le plus important.

— Oui... Je sais... Je sais. »

KAGAMI

Il enfouit son nez dans le cou d'Aomine et l'enlace doucement. Il apprécie la prise de son homme qui le paralyse un peu et cette main apaisante sur sa nuque. Il ferme les yeux et essaie d'oublier le match pour se concentrer uniquement sur son homme, sa chaleur, son corps contre le sien, sa main et son odeur.

AOMINE

Il continue ses caresses, se vidant lui aussi l'esprit tandis que ses doigts courent sur la nuque de son homme. Il écoute le bruit de sa respiration dans l'obscurité de la chambre, et remarque qu'elle se fait plus lente et plus profonde au fil des minutes.

Il reste éveillé un moment après que son homme se soit endormi, et peu à peu ses pensées deviennent plus confuses et il sombre dans le sommeil à son tour. Il se réveille plusieurs fois au cours de la nuit avec la sensation d'avoir oublié quelque chose ou d'être en retard, et chaque fois se rappelle qu'il a tout son temps, et quand vient le matin, son sommeil est redevenu profond.