Hello !
Et hop, voici le chapitre du dimanche ! Enjoy :)
Stella : À l'heure cette fois ! Mais on craint quand même une petite malédiction à la fin ;) Bonne lecture !
KAGAMI
Il ne se réveille qu'au matin quand le soleil est déjà levé, après une vérification sur le réveil posé sur le chevet, l'astre solaire est même déjà levé depuis presque deux heures. Il sourit. Ses doigts caressent doucement les flancs de son homme qui le serre toujours fermement entre ses bras protecteurs. Il sourit, pouvoir dormir aussi bien une veille de match et ne plus se réveiller aux premières lueurs de l'aube, Daiki fait vraiment des miracles.
Il savoure un moment, il respire son odeur et profite de la douceur de sa peau sous ses doigts. Puis, il pose un baiser sur son torse et se libère doucement de sa prise. Il sort de la chambre silencieusement et se dirige vers la cuisine. Il vaque à ses occupations, il sort courir ou faire des courses s'assurant de laisser un mot à son homme pour le prévenir puis il cuisine et met une machine de linge à tourner.
AOMINE
Il fait des rêves un peu pénibles toute la matinée. Il rêve qu'il arrive pour le match sans ses baskets. Qu'il a perdu son maillot. Que ses parents sont venus voir le match. Qu'il ne sait plus jouer au basket. Son sommeil en est de nouveau perturbé et il se réveille plusieurs fois, pour mieux se replonger dans des songes anxiogènes, si bien qu'il finit par se réveiller tout à fait et décide de se lever.
Il passe par la salle de bain d'abord, où il s'asperge le visage d'eau froide pour dissiper les mauvais rêves. Mais pour ça, le café sera encore plus efficace, alors il ressort vêtu d'un t-shirt et d'un boxer pour se rendre à la cuisine.
Un peu de musique joue dans le salon, Taiga est en train de préparer le déjeuner. Il lève la tête en le voyant arriver.
« Hey love, bien dormi ? »
Il s'approche pour poser un baiser sur la joue de son homme et se sert un café.
« Pas trop bien... J'suis nerveux je crois pour ce soir... Et toi ?
— Oh... J'croyais que c'était plutôt moi le nerveux dans ces cas là... Moi... J'ai bien dormi en fait.
— Hm... J'suis pas sûr que ce soit le même genre de nervosité... J'ai fait des rêves à la con... Tu sais... où j'oubliais mes baskets et ce genre de trucs. »
Il passe une main dans ses cheveux en bataille et commence à boire son café appuyé au plan de travail. Taiga coupe la plaque de cuisson et s'approche de lui pour l'enlacer et pose un baiser dans son cou.
« Hm... Je vois... Le genre stress avant un exam... »
Il pose sa tasse et passe les bras autour de sa taille.
« Ouais... C'est exactement ça. »
KAGAMI
Il se colle à Daiki et presse encore ses lèvres dans son cou. Il s'imprègne de son odeur. Il remonte une main sur sa nuque qu'il masse doucement. Il s'écarte légèrement pour le regarder avant de l'embrasser tendrement
« J'espère que tu as pu te reposer un peu quand même...
— Ouais ça va je suis suffisamment en forme, mais aucun doute que je dormirai beaucoup mieux ce soir !
— Hm... J'espère que tu t'écrouleras pas dès qu'on rentrera quand même. »
Il lui fait un clin d'oeil, même s'il a cogité depuis le réveil ce matin et il se demande si finalement c'est vraiment une bonne idée de faire cette surprise à Daiki. Leur relation est encore récente. Et puis il y'a peu Daiki n'assumait pas son homosexualité et ne s'épanouissait pas sexuellement. Mais à présent qu'il a lâché sa bombe hier soir, il peut difficilement se défiler.
« En tout cas, j'ai préparé un bon déjeuner pour prendre des forces. Ce sera prêt dans une petite demi-heure. »
Le brun hoche la tête, replongeant le nez dans son café.
« Ok, cool. Dans ce cas je finis ça et puis j'vais passer sous la douche après. Et t'inquiète à mon avis avec l'adrénaline du match... qu'on gagne ou qu'on perde, j'pense pas que j'vais m'effondrer juste après... »
Il s'écarte doucement de son homme après avoir poser un dernier baiser dans son cou et il retourne à ses préparatifs culinaires.
« On va gagner ! J'ai déjà reçu des sms... Ils sont tous encore une fois réunis pour mater le match. Enfin Sauf Midorima apparemment il bosse.
— Ah ouais ? Bon... Faut pas les décevoir alors. »
AOMINE
Comme la première fois, il a un sentiment ambivalent à l'idée que ses amis regardent le match. À la fois, ça lui fait très plaisir... à la fois, ça a tendance à lui mettre la pression. En plus, il se rappelle qu'avec tout ça, il n'a pas pris le temps de parler avec Tetsu. Intrigué quand même, il part à la recherche de son téléphone pour voir s'il a des messages.
[Ryota — 02h03]
Tu vas tout déchirer demain ! J'ai trop hâte de voir ça. Fais un bisous (chaste) à Kagami pour moi.
[Satsu - 19h30]
Je pense fort à toi ! Bonne chance à toi et à Taiga.
[Tetsu - 19h20]
Bonjour Aomine-kun. Je sais que tu es très occupé, mais tu pourrais m'appeler de temps en temps. Bon courage pour demain.
Son cœur bat un peu plus vite à la lecture de ces messages. Il se mordille la lèvre nerveusement et retourne dans la cuisine avec son téléphone.
« Satsu nous souhaite bonne chance, annonce-t-il. Et tu as un bisous, entre parenthèse, chaste, de la part de Ryota.
— Ah ah... Ok. Tu peux retourner le bisous à Kise de ma part... Hm... Et tu as reçu un message de Kuroko ?
— Ouais... Il se plaint que je l'appelle pas. Mais me souhaite quand même bon courage.
— Il m'a dit la même chose... C'est vrai que j'ai pas pris le temps de l'appeler ni Tatsuya d'ailleurs. »
KAGAMI
Il se focalise sur la préparation du repas. Il n'a pas osé appeler ses deux amis parce qu'il n'a pas envie de leur mentir. Mais il comprend que Daiki ait besoin de temps pour en discuter avec Kuroko. Ce n'est pas une discussion facile après tout ce temps, et il a compris à quel point Daiki l'appréhende surtout avec leur meilleur ami commun. Il ne lui en veut pas, il a lui même des discussions qu'il reporte depuis déjà trop longtemps.
AOMINE
Pas pris le temps ? Lui a plutôt évité la discussion. En fait... Ça fait des mois qu'il n'a pas appelé son vieil ami. Parce qu'il n'y a pas Tetsuya qui sait disparaître. Il y a trop de non-dits entre eux, depuis trop longtemps, et il a lâchement supposé que Tetsuya finirait par l'oublier et qu'ils n'auraient jamais à parler des raisons pour lesquelles leur amitié avait tourné court.
Il s'efforce cependant de chasser ces pensées, aujourd'hui n'est pas le moment d'y penser. Il doit se concentrer et n'avoir que le match à l'esprit. Plus facile à dire qu'à faire, évidemment, mais il faut qu'il essaie. Il termine son café et s'éclipse pour prendre sa douche, en espérant que ça contribue à lui remettre les idées en place.
KAGAMI
Du coin de l'oeil il le regarde s'éloigner. Le silence de Daiki l'inquiète et génère un pincement à son estomac. Il sait que ces mots ont ramené des pensées négatives dans la tête de son homme. ll l'a senti dans son silence lourd, dans ses épaules tendues dans son regard sombre tourné vers ses pensées intérieures. Il hésite, regarde l'heure et le repas. Il ne veut pas laisser la situation comme ça. Il a l'impression que ça fait partie de ces petites choses qui pèsent à ne pas être dites. Il ne peut pas aider son homme il le sait, c'est une route qu'il doit prendre seul, mais il peut le soutenir et essayer de le rassurer... Et surtout il ne veut pas que Daiki se mette la pression. Il coupe la cuisson, couvre et il file vers la salle de bain. Il appuie sur la poignet de la porte se demandant s'il va trouver porte close.
AOMINE
Il n'a pas verrouillé la porte et il est en train de se déshabiller pour aller sous la douche. Torse nu, il se retourne en entendant la porte s'ouvrir.
« Hey... Tu veux reprendre une seconde douche ou tu viens juste pour mater ?!
— J'pensais juste t'accompagner sous la douche... »
Taiga referme la porte et s'approche de lui pour l'enlacer.
« Enfin... Si tu en as envie... »
Il en reste un peu perplexe, puisqu'il était en train de préparer le déjeuner juste une minute avant, mais ne fait pas de remarque.
« Ok », acquiesce-t-il en lui rendant son étreinte.
« T'avais l'air... Préoccupé... J'avais envie de t'apporter un peu de réconfort... Si t'as envie de parler... Ou pas... Comme tu veux... Et p'tet que tu préfères une douche solitaire. »
Taiga inspire doucement son odeur le nez plongé dans son cou.
« Ah... C'est gentil. Ça va. C'est juste... j'pensais à Tetsu, et ça a toujours tendance à me filer le cafard. J'pense... que tu sais pourquoi. Mais c'est rien... Je sais qu'il faut qu'on discute un de ces jours... Mais c'est pas aujourd'hui ! »
Il se détache de son homme pour terminer de se déshabiller et entre dans la douche.
« Non. Je sais bien. »
Taiga se déshabille aussi et le rejoint se glissant dans son dos pour l'enlacer. Ses lèvres se posent aussitôt sur sa nuque et ses bras le serrent tendrement contre lui.
« Mais aujourd'hui... Je peux quand même te réconforter et te changer les idées. »
Il se détend à son contact mais ça a aussi pour effet de faire remonter ses émotions. Il déglutit et se tend un peu plus avant d'expliquer d'une voix basse, presque couverte par le bruit de l'eau qui ricoche sur le carrelage :
« En fait... À part par SMS, j'lui ai pas parlé depuis que j'ai quitté le Japon. C'est le cas de pas mal de gens... Dont mes parents, d'ailleurs. Enfin non, pas tout à fait. Je les ai appelés une fois. Pour leur dire que j'avais une copine. Ils m'ont juste demandé quand est-ce que je rentrais. J'ai dit que je savais pas... après ça, pareil, c'était juste deux-trois échanges écrits. Alors c'est vrai que... hors le stress genre exam... avant un match important, j'ai malheureusement tendance à penser à ces trucs-là. »
KAGAMI
Il a conscience qu'il ne sait pas tout ce que son homme a traversé. Qu'est-ce qui fait que lorsqu'il a quitté le Japon il a voulu couper les ponts avec Kuroko et ses parents et... d'autres ? Il caresse doucement le ventre de son homme d'un geste apaisant, légèrement massant. Il pose délicatement ses lèvres dans son cou et le tient serré contre lui. D'une voix basse il murmure.
« Pourquoi tu ne les as pas appelés ? Qu'est ce que tu essayais de fuir ?
— Leur désapprobation, leur déception, mon sentiment de pas être à la hauteur. J'me suis dit que si j'arrivais à quelque chose ici avec le basket, ça réparerait peut-être un peu tout ça. Maintenant, je sais pas... J'suis pas arrivé à un point où j'ai l'impression d'avoir fait mes preuves... Juste un commencement, peut-être. Mais j'avoue que même si j'ai le mal du pays... La distance rend certaines choses plus faciles. »
Il écoute son homme attentivement. Il le laisse parler et ne pose qu'une petite question pour le laisser s'exprimer sans perturber le fil de sa pensée.
« Lesquelles ?
— J'y pense moins souvent... J'ai moins l'impression d'être redevable... En gros, j'oublie. »
Il ferme les yeux et presse ses lèvres sur son épaule, il n'aime pas entendre son homme parler comme ça. Il a envie de le rassurer, de lui dire qu'il n'a déçu personne, qu'il est une belle personne et qu'il n'a pas de honte à avoir sur ses choix et ses décisions. Mais il a peur que ces mots n'aient pas l'impact voulu. Il ne sait pas ce que Daiki a vécu, il ne comprend pas tout ce qu'il a ressenti, il ne connaît pas ses parents. Malgré son sentiment d'impuissance, il est soulagé et rassuré que Daiki lui parle, qu'il ne s'enferme pas et ne s'enfuit pas. Il prend le gel douche et commence à le laver doucement.
« Il s'est passé quoi avec Kuroko ? »
AOMINE
Il laisse filer quelques instants, juste à sentir les doigts savonneux de son homme courir sur sa peau nue, puisant du réconfort dans cette caresse.
« J'ai jamais réparé ce que j'avais brisé avec lui. C'est probablement la personne que j'ai le plus déçue. Ça fait longtemps déjà. J'me suis toujours senti coupable mais maintenant... Même si j'ai envie de retrouver ce qu'on avait... j'ai tout fait pour que ce soit impossible. J'ai juste laissé le temps passer... En fait... J'ai été assez surpris qu'il m'envoie un message. J'pensais qu'il aurait lâché l'affaire depuis le temps. »
Il hausse les épaules.
« J'comprends juste pas pourquoi il y tient tellement. J'dis pas que tout est cassé entre nous, juste... Je sais pas comment rectifier le tir avec lui. Alors... j'avais vaguement espéré qu'il m'oublie, j'imagine. »
KAGAMI
Il se doutait de la réponse de son homme, ils en avaient parlé un peu. Mais il avait craint que quelque chose d'autre encore s'était produire. Il comprend qu'après son départ du Japon, malgré leur victoire qui avait ramené un peu Aomine à la vie, les choses n'ont pas changé entre eux. Pourtant lors de ses discussions avec Kuroko celui-ci semblait content que Daiki aille mieux et soit un peu plus lui-même... Il s'inquiétait toujours beaucoup pour lui. Mais jamais il n'en avait voulu à son ami pour les événements qui s'étaient produits au collège. Sur le moment oui il avait été en colère contre ses amis, mais après il avait surtout compris la détresse de Daiki et pleuré son ami. Kuroko éprouvait aussi beaucoup de culpabilité de cette époque, de ne pas avoir vu les choses venir, de ne pas avoir su aidé Daiki, de l'avoir abandonné contrairement à Momoi qui lui était restée fidèle jusqu'au bout.
« Kuroko est un mec buté et persévérant... Il n'abandonne jamais. Il se sent coupable de t'avoir abandonné une fois... Il le refera pas. Désolé Dai... Mais entre lui et moi t'es tombé sur des mecs qui te laisseront pas fuir si facilement. »
Il continue de le laver avec douceur, il masse son dos, caresse ses flancs.
« Je peux pas répondre pour Kuroko... Même si j'ai des éléments de réponse, il m'a beaucoup parlé de toi au lycée et même après. On échangeait toujours un petit mot sur toi, sur ta carrière, sur tes résultats... Kuroko te considère toujours comme un ami cher. » Il rigole un peu « J'en étais jaloux même un peu. Et je sais qu'il n'était pas déçu... Pas de toi en tout cas. De lui-même peut-être... Il ressent beaucoup de culpabilité... Mais j'crois que t'as besoin d'entendre ça de sa bouche. Pas de la mienne.. Comme lui il aurait sûrement besoin que tu lui dises de pas se sentir coupable. Parce que j'ai jamais réussi à le convaincre du contraire. »
Il profite de se mettre face à son homme et lui sourit. Il pose un baiser sur ses lèvres.
« Je sais que tu crains cette discussion. Et j'ai pas de leçon à te donner là dessus... Et je vais pas te dire que ça se passera bien. Parce que je sais que tu en es convaincu aussi, Kuroko est un type bien et il t'aime alors ça ira... Mais ouais ça va pas être une discussion simple et ça risque d'être bouleversant... Mais t'es pas tout seul maintenant Dai. Je serais là pour t'aider à gérer ça... »
Il masse doucement ses épaules et sa nuque et vient se coller à lui.
AOMINE
Les paroles de son homme le surprennent. Il déglutit difficilement, la gorge nouée.
« Merci... Tu sais... quand t'attends trop longtemps pour dire que t'es désolé... Ça devient de plus en plus dur. Mais je... j'avais aucune idée qu'il se sentait coupable... Parce qu'il a vraiment aucune raison pour ça... C'est moi qui l'ai laissé tomber, pas l'inverse. Je lui ai dit des trucs... qui lui laissaient pas le choix. Un peu comme j'ai fait avec toi quand j'ai rompu avec Lola... »
Il soupire, gagné par ces regrets poignants qui parfois encore aujourd'hui l'empêchent de dormir la nuit.
« Mais j'en resterai pas là... Je sais que ça fait partie des trucs que je dois régler... que j'ai décidé de régler », rectifie-t-il doucement.
Cette nouvelle page de sa vie, il ne veut pas l'écrire comme l'ancienne. C'est sa seconde chance... Taiga lui a prouvé que la fatalité qui lui semblait imprégner son existence n'était réelle que parce qu'il y croyait tellement... il s'y raccrochait, presque. Mais il n'a plus besoin de ça.
KAGAMI
Il sourit, massant toujours la nuque de Daiki. Il pose son front doucement contre le sien et pose de doux baisers sur ses lèvres, ses joues et ses pommettes. Il caresse doucement sa joue.
« Je sais love. Et je sais que c'est difficile… Mais j'ai aucun doute que tu vas y arriver… Que vous allez y arriver… »
Le brun relève les yeux vers lui.
« Merci, Taiga... Merci de toujours croire en moi. »
AOMINE
Il l'enlace et le serre contre lui, le cœur un peu plus léger. D'une façon ou d'une autre, Taiga trouve toujours comment l'apaiser. Il enfouit son visage dans son cou et s'imprègne de sa présence réconfortante. Tous les jours, semble-t-il, il a un peu plus besoin de lui. A mesure qu'il s'ouvre à lui, qu'il se confie à lui, il lui devient indispensable. Mais il l'accepte. Ça ne l'effraie plus.
KAGAMI
Il remonte sa main dans ses cheveux qu'il caresse doucement et embrasse sa tempe à plusieurs reprises. Il n'ajoute rien de plus et se contente de le garder tendrement contre lui quelques longues minutes. Puis doucement, il souffle.
« Il va falloir qu'on aille manger love... »
Le brun acquiesce et embrasse ses lèvres.
« Ok, alors je vais faire ce que j'étais venu faire à la base : me laver ! »
Il l'embrasse encore et lui sourit.
« Thanks love. Ça m'a fait du bien de te parler de ça.
— De rien... J'suis content que tu l'aies fait. »
Il prend le shampooing et le lui donne.
« Et ça va je t'ai mâché le travail. Te reste plus que les cheveux. Je te laisse finir. Je vais terminer de préparer le repas. »
Il l'embrasse encore une fois et quitte la douche à contrecœur malgré tout.
AOMINE
Il sourit en le regardant partir et entreprend donc de terminer de se laver. Il n'avait même pas vraiment conscience de la façon dont tout ça lui pesait avant d'en parler avec Taiga. Et son homme lui a donné un peu d'espoir, un précieux espoir. De pouvoir arranger les choses et effacer les ardoises. Quand il sort de la douche, il prend son portable et envoie un petit message à Tetsu :
[Moi — 12h34]
Yo, Tetsu. Merci pour ton message, ça fait plaisir. J'suis prêt à cartonner ce soir. Je sais que j'aurais dû t'appeler avant. J'ai pas mal de choses à te dire... Je t'appelle ce week-end.
Il sait qu'il n'y arrivera pas et ne se met pas un objectif clair et précis. Prendre la décision de l'appeler lui noue un peu l'estomac, mais il sait que c'est le bon choix. Un peu rasséréné, il enfile rapidement des vêtements et rejoint son homme dans la cuisine.
Taiga est déjà en train de servir les bols et semble un peu nerveux à présent.
« Il faut qu'on se dépêche un peu love. Faudrait pas qu'on arrive encore une fois en retard... »
Il se rapproche et pose une main caressante sur ses reins.
« Manger vite c'est pas un problème ! Surtout pas pour toi ! »
Il rigole un peu et embrasse tendrement sa joue.
« Baka! »
KAGAMI
Il rougit même si son homme a raison, et il pose les bols sur la table avant de commencer à manger.
« J'ai hâte de jouer. » justifie-t-il alors que sa jambe bouge nerveusement.
Ils mangent rapidement comme promis et arrivent avec juste cinq minutes d'avance devant le gymnase au grand soulagement de Taiga. Comme la veille, ils entrent ensemble dans le vestiaire en saluant leurs coéquipiers.
AOMINE
Comme la dernière fois, l'ambiance est électrique, mais enthousiaste. Leurs coéquipiers ne semblent pas spécialement surpris de les voir arriver ensemble.
Maintenant qu'il est sur place, sa nervosité s'apaise un peu. Plus le temps de ressasser, c'est le moment de se concentrer pour la préparation et le dernier briefing. D'ailleurs, il aime bien ces moments-là, ces heures précédant le match dont il profite pour faire le vide et se plonger dans le bon état d'esprit, mettant toutes ses préoccupations de côté et ne se consacrant qu'à affûter ses réflexes et chauffer ses muscles.
Aujourd'hui, même s'il a besoin de calme pour se centrer sur lui-même, il n'a pas la même distance avec Taiga que la dernière fois. Il lui adresse fréquemment des sourires encourageants et n'a plus cette appréhension de s'adresser à lui de façon trop familière, ou même de le toucher d'une façon qui pourrait mener à des spéculations sur la nature de leur relation. S'être débarrassé de cette angoisse le fait se sentir plus léger et plus libre, et l'aide à se concentrer sur le match à venir.
KAGAMI
Il est surpris. Il avait eu cru qu'Aomine serait distant quoiqu'il arrive avant un match comme il l'avait évoqué la fois précédente. Mais étrangement, même s'il semble de plus en plus perdu dans ses pensées à mesure que le match approche, il a l'impression d'exister pour Aomine. Ils échangent pourtant que quelques mots, regards ou sourires, rien de phénoménal puisqu'ils sont de toute façon l'un comme l'autre, et comme tous leurs coéquipiers déjà dans le match, mais cela suffit à le sentir plus proche de lui et moins distant
L'heure approche et sa nervosité habituelle augmente elle aussi. Dernier point avec le coach avant le départ. Sa jambe tremble alors qu'il écoute avec sérieux ses dernières recommandations.
AOMINE
Ils quittent le gymnase un quart d'heure plus tard, fin prêts et gonflés à bloc pour en découdre. Le trajet lui semble long, il se mordille le pouce et regarde le paysage défiler derrière les vitres sans vraiment le voir. Des émotions contradictoires se bousculent en lui, mais il les laisse faire. Il est suffisamment calme pour pouvoir les mettre de côté quand le moment sera venu.
En arrivant sur les lieux, il cède à une impulsion et entraîne Taiga dans un coin isolé. Là, il le regarde un bref instant puis l'enlace en le serrant contre lui.
« Je t'aime. Ça va le faire. Tu vas être génial comme d'habitude. On va prendre notre pied. J'avais envie de te le dire avant d'y aller. »
KAGAMI
Il est clairement étonné par cette petite tirade mais aussi touché. Il sourit et enroule ses bras autour de la taille de Daiki et agrippe son vêtement pour le serrer aussi contre lui.
« Merci love… Toi aussi tu vas être génial. Ça va être génial. J'suis content d'être là avec toi. »
Il profite de l'étreinte pour respirer son odeur alors que son nez caresse son cou.
« Je t'aime aussi Daiki. »
AOMINE
Il se recule et lui sourit, puis embrasse ses lèvres une dernière fois. Pour un peu, il aurait l'impression de partir à la guerre ! Cela dit, c'est bien un genre de combat qui va se jouer, un combat qui ne demande pas que du talent, mais aussi un mental d'acier. Et pour ça il a aussi besoin de l'énergie et de la présence de son homme, car c'est avec lui qu'il va gagner aujourd'hui.
Finalement, il rompt l'étreinte et ils se rendent aux vestiaires pour rejoindre les autres.
Son cœur bat fort dans sa poitrine, mais il se sent paradoxalement étrangement calme. Comme s'il avait fait la paix avec lui-même juste avant d'entrer sur ce terrain. Il ne pense à rien d'autre qu'au match.
KAGAMI
Il a une impression étrange après cette étreinte. Clairement ça lui a fait beaucoup de bien. Il en avait besoin honnêtement du contact de son homme pour apaiser un peu sa nervosité. Est-ce que Daiki l'avait senti ? Il lui posera la question plus tard, l'heure n'est plus à ces considérations. Mais quand il s'installe dans le vestiaire sa jambe bouge un peu moins et il se sent un peu plus prêt mais aussi un peu plus impatient d'entrer sur le terrain. D'ailleurs quand le coach annonce l'équipe de début de jeu dont Daiki fait partie mais pas lui, il est clairement frustré. Mais, il se console en se disant qu'il pourra admirer son homme jouer. Il a toujours aimé regarder Daiki évoluer sur le terrain.
Ils entrent sur le parquet après le spectacle d'avant match. Ils saluent les adversaires et les équipes se mettent en place. Il s'installe sur un banc et regarde Daiki il lui adresse un sourire léger mais confiant, il est sur le banc mais il est avec lui.
AOMINE
Il se place sur le terrain, souple sur ses appuis, prêt à passer à l'action en une fraction de seconde. Comme avant chaque match, il se fait une sorte de prière où il passe mentalement en revue toutes les personnes qui comptent pour lui, pour se rassurer et se donner de la force. Il termine en jetant un coup d'œil sur le banc, parce que Taiga, il n'a pas besoin de l'imaginer, il est bien là près de lui.
Puis, il inspire et expire lentement, un œil sur l'arbitre. Les dernières secondes semblent s'écouler au ralenti. Les encouragements du public paraissent lui parvenir de loin, comme s'il avait la tête sous l'eau. Il observe la trajectoire du ballon lors de la mise en jeu, il voit du coin de l'œil ses coéquipiers se mettre en mouvement. La stratégie de ce début de match, c'est de frapper fort. Pas de prudence excessive, pas d'analyse de l'adversaire, pas de temps mort pour prendre la température. L'idée est de porter un coup au moral de l'équipe adverse. Ça suppose une prise de risque, difficile alors qu'ils ne sont pas encore dans le rythme du match, mais il est prêt pour la démonstration de force.
Les passes sont rapides et extrêmement bien coordonnées, presque comme s'ils avaient joué ensemble toute leur vie. Il réceptionne le ballon près du panier et bondit sans attendre, empêchant la défense de lui prendre la balle en pivotant sur lui-même en plein vol, et il lui reste encore assez d'élan pour dunker avec énergie. Les deux premiers points sont marqués, dans les dix premières secondes de match. Ils espèrent tous que ça va donner le ton !
KAGAMI
La tension est à son comble. Malgré le coup d'éclat de son homme de tout début de match, les Spurs ne se sont pas laissés impressionner. Leur jeu collectif est remarquable, l'équipe extrêmement soudée et même si de leur côté, ils ont aussi un très bon jeu ensemble, ils sont plus jeunes et se connaissent un peu moins.
Le coach demande un temps mort. Il se doutait que les choses ne seraient pas simples. Il pose une main sur l'épaule de Daiki.
« Sois plus offensif et plus individualiste. Je sais que c'est pas ce qu'on te demande d'habitude mais nous devons aller à l'encontre de ce qu'ils attendent. Mais... N'oublies pas que tu n'es pas seul sur le terrain. Certains peuvent t'aider. »
Il se tourne vers les autres joueurs pour leur demander de donner un maximum de balles à Daiki pour qu'il marque. Sur le banc Taiga est nerveux il a envie d'entrer lui aussi dans la danse. Il sait que la stratégie est de les faire jouer ensemble plus tard, c'est un atout qu'ils veulent se garder en réserve. Néanmoins, il a des fourmis dans les jambes et envie d'en découdre.
Il se tourne vers Jake qui a posé sa main sur son épaule. Le capitaine garde les yeux rivés sur le terrain, très concentré.
« Tiens toi prêt. Dans cinq minutes tu remplaces Daiki. »
AOMINE
De retour sur le terrain, il esquisse un sourire féroce. Ils veulent lâcher la panthère ? Parfait. Il croise le regard de plusieurs joueurs adverses. Certains lui rendent son sourire, comme s'ils avaient compris qu'il les mettait tous personnellement au défi. L'adrénaline se précipite dans ses veines, l'excitation fourmille dans ses jambes.
Il se ramasse sur lui-même et part dans une détente de sprinteur dès que le ballon atterrit dans ses mains. Il contourne plusieurs joueurs qui tentent vainement de l'arrêter, trouvant systématiquement la faille. Il se fait des passes à lui-même par-dessus l'épaule d'un défenseur, entre ses jambes, partout où c'est possible, sa rapidité l'avantage et son habileté lui permet de se précipiter sans perdre en précision. Face à la défense sous le panier, il n'hésite pas, fait brusquement demi-tour et lance le ballon dans son dos sans regarder. Comme personne ne s'attendait à ce qu'il tire dans cette position, personne n'essaie de contrer le tir, du moins, pas à temps.
Il ne se retourne même pas pour regarder la balle rentrer. Il préfère se repositionner immédiatement pour passer à la suite des hostilités, son regard et son sourire annonçant :
« Ça, c'est mon basket, les gars. Deal with it. »
KAGAMI
Il sourit impressionné et fier de voir la démonstration de son petit ami. Daiki est le meilleur, pour lui c'est et ça a toujours été incontestable. Même leurs coéquipiers à côté de lui sont impressionnés par sa vitesse et sa dextérité. Les Spurs redoublent de vigilance. Les actions de Daiki brisant les schémas attendus, ils sont déstabilisés et contraints de revoir leur tactique.
Daiki enchaîne plusieurs belles actions comme celle-là et quand c'est enfin à son tour d'entrer sur le terrain pour prendre la relève de son homme ils ont une solide avance. Il compte bien maintenir et creuser encore l'écart.
Jake appelle.
« Daiki ! On change ! »
AOMINE
Il acquiesce et sort du terrain en nage, tapant dans la main de Taiga au passage et lui adressant un clin d'œil avant de regagner le banc où il s'éponge le visage dans une serviette et se désaltère abondamment. Ce début de match a été particulièrement intense et s'ils voulaient conserver la pression sur l'équipe adverse, c'était exactement le bon moment pour le faire sortir.
Pour la première fois depuis le début de la rencontre, il prend le temps d'observer autour de lui. Il frémit un peu en reconnaissant d'anciennes stars du basket sur les gradins. Il y a un rappeur célèbre aussi, mais bon, ça il s'en fiche un peu. Il parcourt du regard les tribunes, se demandant si le père de Taiga est là quelque part. Puis, il reporte son attention sur le terrain et plisse les yeux, presque aussi concentré que s'il s'y trouvait toujours.
KAGAMI
Le coach sait qu'il n'a pas les mêmes atouts que Daiki néanmoins, ils ne changent pas la stratégie tout de suite, histoire de maintenir la pression encore sur les adversaires. Et grâce à quelques techniques empruntées à Daiki, Taiga surprend les adversaires qui étaient pourtant soulagés de voir l'autre Japonais sortir. Cependant comme il n'a pas les talents de Kise pour copier les talents d'autrui, il revient à des techniques qui lui sont plus propres et qui se basent plus sur l'entraide sur le terrain.
Les Spurs doivent de nouveau changer leur tactique, mais se recentrent sur une méthode qui leur est plus familière. Les échanges sont plus équilibrés dans cette phase de jeu, mais Taiga parvint à maintenir l'avance obtenu par son homme en ne ratant aucun des paniers qu'il a la possibilité de mettre. Quand la fin du premier quart temps est sifflé, les Lakers mènent le jeu.
AOMINE
Les joueurs quittent le terrain et se laissent tomber sur les bancs. Ce premier quart temps ne leur a laissé aucun répit, mais l'enthousiasme est palpable, même si la tension a encore nettement augmenté. Maintenant, il s'agit de pousser leur avantage, mais il existe un risque certain pour que les Spurs remontent au score dans le deuxième quart temps.
Tandis que tout le monde se réunit autour du coach et du capitaine pour le brief sur la suite, il se rapproche de Taiga, pose une main sur son épaule et lui glisse à l'oreille :
« T'as grave assuré. »
KAGAMI
Il tourne la tête vers lui et sourit.
« J'ai fait que maintenir ce que tu as arraché avec talent. Je suis fier de toi... »
C'est peut-être un peu idiot comme phrase mais c'est ce qu'il ressent. Il est fier. Fier de ce que son homme accomplit, fier d'être son petit ami, fier de pouvoir jouer à ses côtés.
Le sourire aux lèvres il reporte son attention sur le coach et le capitaine, attentif. Pour ce deuxième quart temps, il est prévu que ni lui ni Daiki ne rentre. Ils ont suffisamment d'avance pour les laisser en réserve pour le moment.
AOMINE
La stratégie lui convient, même s'il sait qu'il va ronger son frein à rester sur le banc à regarder ses coéquipiers jouer. C'est un peu différent lorsque Taiga est sur le terrain, parce qu'il éprouve comme une connexion entre eux, un peu comme s'il vivait l'action à travers lui. Mais ce match s'annonce difficile et il est hors de question de se reposer sur leurs lauriers.
Il reprend place sur le banc à côté de Taiga alors que leurs coéquipiers rejoignent le parquet.
« Moi aussi je suis fier de toi », murmure-t-il avec un léger sourire, les yeux toujours rivés sur le terrain.
KAGAMI
C'est quelques mots lui font vraiment chauds au coeur. Pas qu'il en doutait, mais c'est toujours bon de se l'entendre dire. Il murmure un remerciement à son homme, et lui aussi reste concentré sur le match.
Le jeu est rapide et sans pitié. Les Spurs remontent doucement le score. Il aimerait entrer sur le terrain pour aider son équipe, sa jambe se remet à trembler nerveusement.
AOMINE
Ça lui fait drôle d'être là, assis sur le banc à regarder leur équipe jouer à côté de Taiga. Il a envie de lui prendre la main, ou de la poser sur cette jambe qui ne veut pas s'arrêter de bouger. Au lieu de ça, il se penche à son oreille et murmure :
« Arrête d'être aussi nerveux. Tu retourneras sur le terrain bien assez tôt. Et si t'as besoin de te détendre, t'as qu'à penser à ce qu'on va faire ce soir ! J'espère une soirée... pimentée. »
Il lui adresse un sourire et reporte son attention sur le match.
KAGAMI
Instantanément, sa jambe arrête de bouger, tout son corps se trouve immobilisé. Il reste choqué par les mots de son homme. Il tourne doucement la tête vers lui et le regarde éberlué.
« Baka ! »
Il rougit et retourne son attention sur le terrain, son cerveau carburant à toute vitesse. Une soirée pimentée... Evidemment, Daiki n'a pas oublié. C'est un autre genre de nervosité qui le prend. Il marmonne.
« T'emballe pas trop... Peut-être que ça te plaira pas... »
AOMINE
Il rigole, Taiga est tellement facile à déstabiliser, il pourrait vite y prendre goût. Comme il y a du bruit autour et que de toute façon, il parle en japonais, il poursuit sur sa lancée :
« Hm, c'est toujours une possibilité, mais j'y crois pas trop. Et je suis curieux et impatient, maintenant. Et même plutôt excité. Mais faudrait pas que je sois trop excité, parce que même si c'est bientôt la mi-temps... J'aurai sûrement pas le temps de soulager la tension... »
KAGAMI
Il déglutit et il s'imagine très bien son homme dans sa tenue des Lakers là avec une belle érection et même... ça ne le laisse pas non plus indifférent parce que cette représentation est vraiment très érotique. Il déglutit son ventre se contracte sous l'excitation. Il sait qu'il se laisse avoir beaucoup trop facilement quand Daiki lui dit ce genre de chose mais il ne peut pas rester stoïque à ses provocations. Il se passe une main sur le visage pour essayer de chasser les images érotiques que les mots de son homme font naître dans sa tête. Il déglutit.
« Si tu continues... J'vais devoir aussi soulager la tension... »
Il lui jette un regard brûlant.
« Et j'aurai aucun scrupule à prendre un peu de temps pour te baiser rapidement dans les chiottes. »
AOMINE
Il écarquille les yeux, ébahi à son tour. Le voilà pris à son propre jeu en quelques secondes ! Et l'idée est beaucoup trop tentante. Le sang lui monte au visage... et dans une autre partie de son anatomie.
« Oh, fuck... Really ?!
— C'est très tentant en tout cas... »
Taiga lui adresse un rapide regard, mais essaie de rester concentrer sur le match. Sauf que clairement la tension de son corps indique à Daiki qu'il pense à autre chose.
« Faudrait juste pouvoir s'assurer de pas te blesser... On a une deuxième mi-temps à assurer et je compte pas la bâcler... Et je sais que toi non plus... »
Il réfléchit, le cœur battant à la perspective de s'envoyer en l'air clandestinement et en vitesse avant de retourner sur le terrain. Puis, son visage s'illumine lorsqu'il trouve sa solution. Même s'il parle toujours en japonais, et il a le réflexe de se pencher vers Taiga pour chuchoter :
« On aura qu'à piquer son huile de massage au kiné ! Ça fera office de lubrifiant ! »
KAGAMI
Son ventre se contracte violemment et son érection achève de se faire belle. Il n'a pas pensé une seconde que Daiki aurait une solution. La perspective était tentante mais restait comme un fantasme inaccessible presque tabou même. Maintenant, les choses prennent une toute autre dimension et un désir violent lui comprime la poitrine.
Sa gorge est serrée. Il regarde le match, mais ne voit plus vraiment ce qui s'y passe. Après une minute de silence, il murmure.
« Ok. »
Il n'a conscience que d'une chose, il ne faut surtout pas que Jake les surprenne sinon, ils vont se faire défoncer. Et en même temps, cette perspective ne fait qu'accentuer le côté interdit et excitant du truc.
AOMINE
Ce petit mot le surprend, il s'attendait un peu à ce que Taiga refuse... Mais il est content qu'il ne l'ait pas fait. Il est un peu nerveux maintenant, et il n'arrive plus à détacher ces pensées de la mi-temps qui approche. Subtiliser l'huile de massage ne sera pas trop difficile. Il repère le sac pas loin, il la prendra l'air de rien en passant quand ils rentreront aux vestiaires. Il a presque envie de rire, il a l'impression qu'ils sont deux gamins qui préparent un mauvais coup. Mais si tout se passe bien... Sûr qu'ils seront hyper remontés pour jouer la suite du match ! Il jette de fréquents coups d'œil au chrono, et se dit que finalement, vu leur actuelle déconcentration, ce n'est pas plus mal que ni l'un ni l'autre n'ait été appelé à jouer pour le deuxième quart temps !
KAGAMI
Il est de nouveau nerveux. Sa jambe s'est remise à bouger mais cette fois ce n'est pas l'issue du match qui génère cette agitation, mais bien la perspective de la mi-temps clandestine. Il regarde les secondes s'écouler et le score. Les Spurs sont remontés mais rien de critique qui amènerait le coach à le faire rentrer, parce que là honnêtement il a plus du tout la tête au basket. Et même si c'est risqué, même si c'est clairement pas une bonne idée. Il a conscience que s'il n'assouvit pas ça, il risque d'être bon à rien pour la seconde mi-temps, il est impératif qu'il libère cette tension. Les secondes défilent et à mesure que la mi-temps se rapproche il a l'impression que son coeur se décide à accélérer aussi sa course. Et soudain, le buzzer de fin de période retentit. Il se lève aussitôt, l'esprit embrumé. Il regarde son homme avec la flamme de désir et il se penche à son oreille.
« J'suis trop nerveux... J'me sens pas bien... J'ai besoin d'aller aux toilettes... »
Il se lève et s'excuse auprès de ses coéquipiers et il se dépêche de filer.
AOMINE
Il le regarde partir et déglutit avec difficulté. Son cœur se met à cogner douloureusement dans sa poitrine. Il se lève comme si de rien n'était, chope la bouteille de "lubrifiant" au passage et la glisse dans la poche de son short. Puis, dans le couloir, il annonce :
« J'vais voir si tout est ok pour Taiga. Des fois il est un peu... trop nerveux. Et en général j'arrive à le calmer. »
Il se tait avant de dire des bêtises et s'efforce de ne pas trop croiser le regard de ses coéquipiers, puis il file à l'anglaise pour rejoindre son homme aux toilettes.
Jake regarde Daiki partir surpris. Mais il ne le retient, il les briefera quand ils reviendront.
KAGAMI
Il est penché au-dessus d'un lavabo, il a chaud et est extrêmement tendu, son coeur cogne violemment dans sa poitrine et fait bourdonner ses oreilles. Il n'est pas seul, et se badigeonne le visage et le cou d'eau en attendant que l'autre gars s'en aille.
Il fait mine de s'enfermer dans une cabine quand l'autre se lave les mains.
AOMINE
Il croise un gars qui sort des toilettes quand il arrive. Il entre, puis referme la porte derrière lui et s'appuie dessus. Il prend un instant pour apaiser sa nervosité et inspire profondément, puis appelle d'une voix un peu incertaine :
« Taiga, t'es là ? »
KAGAMI
Il soupire de soulagement en entendant la voix de son homme. Il ouvre la porte de la cabine où il s'est planqué et lui fait signe de le rejoindre.
Le brun traverse rapidement la distance qui les sépare et verrouille la porte avant de le regarder, les yeux luisants d'excitation et de nervosité. Il sort le flacon de sa poche et le brandit triomphant :
« J'ai le graal ! Personne m'a vu ! »
Il l'embrasse avidement en le plaquant contre la parois et pressant son érection contre la sienne.
« J'savais que j'pouvais compter sur toi... »
Il sourit et s'écarte.
« Va falloir être silencieux love... »
Il déglutit, ça va être dur pour eux deux. Il récupère le flacon et il fait glisser le short et le caleçon de son homme pour dévoiler sa verge tendu. Il a sourire carnassier.
« Tellement sexy... »
Mais il n'a pas de temps à perdre. Il l'embrasse une nouvelle fois puis il se met à genoux devant lui et pose ses lèvres sur son sexe alors qu'il ouvre le flacon pour lubrifier ses doigts.
AOMINE
Il soupire au contact de ses lèvres, il a l'impression d'être brûlant, terriblement impatient, comme si faire l'amour était une question de vie ou de mort à cet instant. Oui, être silencieux ne va pas être chose aisée... Par contre, pour la rapidité, il a comme l'intuition que ça ne devrait pas poser de problème.
KAGAMI
La seule chose sur laquelle il ne peut pas se précipiter c'est sur la préparation de son homme, alors en commençant à dévorer son sexe avec gourmandise, il s'attèle à le préparer avec précaution. Il cercle son intimité de ses doigts luisant d'huile de massage.
AOMINE
La prochaine fois qu'il verra le kiné s'approcher de lui avec ce flacon à la main, ça va très certainement lui faire une drôle d'impression ! Cette pensée traverse rapidement son esprit tandis qu'il frémit sous les caresses de son homme, mordant le dos de sa main pour étouffer un gémissement.
Ils ne devraient pas faire ça ici, pas maintenant, et peut-être pour cette raison même, il a l'impression d'être particulièrement sensible sous les doigts et la bouche de son homme.
KAGAMI
Il serre ses lèvres autour de son sexe qu'il aspire en creusant ses joues. Il le savoure doucement. Il est fébrile et brûle d'impatience, pourtant il reste prudent dans ses mouvements. Heureusement, Daiki se détend rapidement sous ses doigts et en jouant plus goulûment sur sa verge, il le pénètre doucement. La chaleur de son intimité autour de ses doigts, fait monter d'un cran son envie de plonger et de préférence sauvagement en lui. Il ferme les yeux pour essayer de se calmer et se libère un peu de son impatience en le suçant plus vigoureusement. Il s'évertue à le préparer méthodiquement.
AOMINE
Il ondule du bassin pour accompagner ses mouvements, la tension grimpant dans son bas-ventre qui se contracte. Il halète, frissonnant de plaisir... et du désir impérieux d'en avoir plus. Il appuie la tête contre la paroi et chuchote :
« C'est bon, love... J'ai envie de toi... »
KAGAMI
Il teste la tension sur ses doigts et il regarde son homme. Il n'est pas tout à faire sûr mais il est aussi impatient que lui. Il libère son sexe et se redresse, savourant son ventre et son torse en passant, tout en continuant à travailler son intimité. De sa main libre il relève le maillot de Daiki et le fait passer par dessus sa tête pour éviter de le salir et il en fait de même pour le sien avant de baisser son propre short et caleçon. Il plonge dans son cou qu'il dévore et vient regarder son homme et l'embrasse avec fougue.
« Prêt ? »
AOMINE
Il rive ses yeux aux pupilles rouges de son homme, le souffle court. Il a l'impression de sentir son cœur battre partout dans son corps. Il hoche la tête doucement et répond d'une voix lourde de désir :
« Yes I'm ready, love... »
KAGAMI
Ses doigts quittent l'intimité de Daiki et il enduit rapidement son sexe d'huile. Il vient soulever l'une de ses jambes remerciant la souplesse légendaire de son petit ami et glisse son bras dessous pour la maintenir en position. Leurs lèvres se frôlent, alors que leur visage reste à à moins d'un centimètre l'un de l'autre sans se toucher. Il veut voir son homme quand il va le prendre là, dans cet endroit interdit. Il veut accrocher son regard en s'adonnant à cet acte de rébellion ultime. C'est comme faire un pied de nez à tous ces mensonges qui les ont fait souffrir toutes ces années. Son regard plonge dans celui de Daiki parce qu'ils sont ensemble dans cette folie. Parce que même si Jake les sermonnait, même si quelqu'un les surprenait, ils ont le droit de s'aimer. Ils ont le droit d'être amoureux. Ils ont le droit d'être ensemble, même s'ils sont deux hommes et qu'ils sont des basketteurs professionnels.
Il vient approcher son sexe contre l'intimité de son homme. Sa respiration se bloque d'anticipation alors qu'il ne cille pas ne quittant pas ses yeux.
« I love you Daiki... »
Il s'enfonce doucement en lui, maîtrisant son impatience pour ne pas le blesser. Il soupire de plaisir en plongeant dans sa chaleur.
« I love you... »
Sa voix est étranglée par l'émotion, alors que sa deuxième main vient serrer la nuque de Daiki. Il l'embrasse avidement, amoureusement. Oui il avait besoin de ça finalement, malgré toutes les réticences qu'il pouvait avoir parce que « ce n'est pas bien ». Il avait besoin de ça pour se prouver qu'il n'y a plus de mensonge, qu'il n'y a plus de secret. Ils s'aiment et ils ont le droit de l'assumer et de le revendiquer.
AOMINE
La sensation de la verge de Taiga qui le pénètre lui semble presque nouvelle, dans ce contexte, le dernier qu'il aurait jamais osé imaginer pour faire l'amour avec un homme. Le plus dangereux... Mais Taiga n'est pas n'importe quel homme, c'est le sien, celui avec qui il veut passer sa vie. Ils se soutiendront quoi qu'il arrive. Et s'aimer ici, entre le début et la fin du match, pour eux... c'est tellement logique. Après tout, c'est le basket qui les a rapprochés jusqu'au point où ils en sont maintenant.
Il rend son baiser à Taiga, dévorant ses lèvres dans l'urgence du désir, s'agrippant à ses épaules.
« I love you too... » chuchote-t-il d'une voix essoufflée, presque effrayée.
KAGAMI
Prudemment, doucement il s'enfonce jusqu'à la garde et s'arrête pour laisser Daiki s'habituer. Il revient poser ses lèvres sur les siennes et l'embrasse avidement.
AOMINE
Son corps s'adapte facilement à la sensation de plus en plus familière, et il étouffe un gémissement contre les lèvres de son homme. Son cœur s'affole dans sa poitrine, il pose la main dans le creux des reins de Taiga pour le pousser contre lui, pressant son érection contre ses abdos contractés. Il s'enivre de son odeur, brute et musquée après l'effort.
« It feels so good, love...
— Yeah... So good... »
KAGAMI
Son corps presse celui de son homme contre la parois de la cabine, l'écrasant de son poids. Il a envie de le sentir contre lui, comme s'il avait besoin de fusionner totalement avec lui. Ses lèvres happe les siennes et sa main agrippe sa nuque, il commence à bouger en un premier coup de bassin sec, sans décoller son corps du sien le sexe de Daiki est pris en étau entre leurs ventres. Le plaisir, les sensations semblent décupler, l'odeur de Daiki envahit l'espace et le trouble totalement, il sait déjà qu'il va jouir très vite.
AOMINE
Ce premier coup de reins ébranle tout son corps, et le plaisir fuse en lui, électrique. Il noue ses bras dans son dos et soulève son autre jambe pour enserrer la taille de son homme entre ses cuisses, l'incitant à le pénétrer plus en profondeur.
KAGAMI
Comme un signal qui lui est donné alors que le mouvement de son homme le fait naturellement entrer plus en lui, il vient dévorer sa nuque et commence des va-et-vient rapides et brutaux. Le plaisir se répand dans son corps par vague brûlante et fourmille jusqu'à la surface de son épiderme. Sa gorge est nouée et il se mord les lèvres pour ne pas gémir. Il ferme les yeux et savoure les sensations exacerbées par la crainte de se faire surprendre. L'odeur de Daiki lui semble plus forte, la chaleur de son corps plus brûlante, son souffle électrise sa peau.
AOMINE
Il penche la tête en avant pour mordre l'épaule de Taiga et canaliser ce plaisir qui brûle en lui et le pousse à s'exprimer vocalement. Il y a quelque chose de très érotique à faire l'amour ainsi en se forçant à la discrétion et à la rapidité. La sueur commence à moirer leurs torses et leurs ventres tandis que leurs peaux se frottent au fil de leurs mouvements. À un certain point, il croit entendre la porte des toilettes s'ouvrir, mais il ne parvient pas à y faire vraiment attention, déjà perdu trop loin dans cette fièvre qui les possède et les consume alors que leurs corps s'unissent. Impossible de s'arrêter, impossible de raisonner, il ne peut que se laisser envahir par les sensations de plus en plus intenses.
KAGAMI
Il n'a pas entendu la porte s'ouvrir, il n'est conscient que du bruit qu'ils font et qui lui semble assourdissant, alors que leurs bouches restent muettes et qu'il n'a jamais aussi peu entendu son homme gémir. Mais malgré l'absence de gémissement il ressent le plaisir que prend son homme, dans ses dents qui se referment sur son épaule douloureusement et lui provoque des frissons de plaisir, dans ses mains qui s'agrippent à lui comme si sa vie en dépendait, dans son corps qui vibre de plaisir contre le sien. Il donne des coups de reins plus brutaux alors qu'il ne peut plus se contrôler, il est proche de la jouissance, le plaisir intense contracte tous ses muscles. Il presse ses lèvres contre l'oreille de son homme et murmure dans une plainte suppliante.
« J'y suis presque... »
AOMINE
Ce souffle chaud et ces mots lourds de tension murmurés à son oreille affolent ses sens. Il resserre les cuisses sur les hanches de son homme et plante ses ongles dans sa peau.
« M-Moi aussi, love... »
Il frissonne, alors qu'il sent les gouttes de sueur couler au creux de ses reins. Son membre compressé entre leurs corps commence à perler alors que l'orgasme est de plus en plus proche. Chaque coup de boutoir fait tressauter son bassin, il peut sentir la queue imposante de son homme bouger en lui, le fouiller avidement, accentuant son plaisir.
Son souffle entrecoupé s'égare dans des chuchotements incompréhensibles, et de nouveau il vient plaquer ses lèvres contre la peau de Taiga pour étouffer son cri alors que la jouissance le traverse, vive et brutale. Son sperme se répand entre eux, brûlant sur sa peau moite.
KAGAMI
Il se mord la lèvre violemment quand l'étau se resserre sur son sexe. Il retient son cri de plaisir avec peine, il ne lui faut que quelques coups de bassin supplémentaires encore pour jouir à son tour dans la chaleur du corps de son homme.
Il cesse de bouger et reste un moment étourdi, haletant dans son cou. Il a l'impression de n'avoir jamais joui aussi vite, mais c'était bon. Vraiment bon. Il serre Daiki dans ses bras en attendant de retrouver un rythme cardiaque normal et pour profiter des quelques instants où il le peut encore.
AOMINE
Essoufflé, il ferme les yeux et se laisse aller à l'étreinte de son homme. Il embrasse sa tempe humide. Il a du mal à réaliser qu'ils l'ont vraiment fait, dans les chiottes, à la mi-temps. Avec l'huile du massage du kiné en guise de lubrifiant. Ça le fait un peu rire quand il y pense, et il espère que c'est la première fois d'une longue série de parties de jambes en l'air dans des endroits incongrus.
« Love... j'pense que ça m'a regonflé à bloc ! »
KAGAMI
Il desserre doucement son étreinte et sort lentement de son intimité. Il l'embrasse avidement. Même s'ils ont fait vite, ils ont déjà mis trop de temps.
« Yeah... Me too... »
Il le regarde quelques secondes et soupire, faussement choqué en se rhabillant.
« J'sens qu'avec toi... J'vais en faire des conneries... »
Il sourit et pose un baiser sur sa joue. Il est normalement plutôt du genre sérieux. Jamais, il n'aurait accepté ce genre de folie avec un autre. Peut-être qu'il est faible face à Daiki, il se laisse trop facilement prendre à son jeu. Mais ce n'est pas comme si Daiki l'obligeait à quoique ce soit, il n'a juste pas envie de lui résister. Il a envie de céder à cette folie. Il n'a pas envie de résister à ces désirs pour Daiki, même les plus risqués et les plus fous qui soient, même ceux qu'il a encore un peu de mal à accepter.
Il n'y a pas de bruit, alors il sort le premier de la cabine et le lieu est bien désert. Il va se laver les mains et se mettre un peu d'eau sur le visage.
AOMINE
Il se rhabille rapidement en rigolant et vient poser un baiser sur la nuque de Taiga avant de se rincer à l'eau à son tour.
« J'espère bien que tu vas faire plein de conneries ! lance-t-il joyeusement à son homme. Avec moi, ça fait partie du contrat ! »
Il jette un coup d'œil critique au miroir au-dessus des lavabos.
« Hm... Est-ce qu'on a la tête de deux mecs qui viennent de s'envoyer en l'air ? Hm... Un peu quand même... Bon, tant pis, faudra faire avec. »
Taiga grimace en se regardant d'un oeil critique.
« ça peut passer pour un mec qui se sentait mal ? »
Le tigre se repasse de l'eau sur le visage en soufflant et il dégage un peu le col de son maillot.
« Ok... C'est mort. Pourvu que personne ne remarque ça. »
Il lève les yeux au ciel et plaque un baiser sonore sur sa joue.
« Go ! »
Ils quittent les toilettes et se dépêchent de rejoindre les vestiaires. Leurs coéquipiers ne font pas vraiment attention à eux, sauf peut-être Lewis qui leur jette un coup d'œil et s'étouffe à moitié en buvant sa bouteille d'eau. Serait-ce lui qu'il a entendu entrer tout à l'heure ?... Il n'a pas le temps de s'interroger, Jake s'approche d'eux et les regarde tour à tour, s'arrêtant plus longuement sur Taiga auquel il interroge :
« Tout va bien ?
— Ouais ça va mieux. Pas de soucis. »
KAGAMI
Il déglutit et se promet d'avouer la vérité un jour à Jake, mais pas tout de suite. Il n'a pas remarqué le regard de Lewis et il sourit confiant à son capitaine, le regard brillant d'excitation pour la suite du match.
« J'suis prêt pour la seconde mi-temps et j'ai hâte d'entrer sur le terrain ! »
Le capitaine acquiesce en souriant, puis regarde Daiki.
« Hm... Et toi aussi je suppose ? T'as l'air bien content de toi... »
Sans se démonter, le brun relève le menton et réplique fièrement :
« Y a de quoi il me semble ! Mais t'en fais pas, je vais pas me reposer sur mes lauriers... »
Et il glisse un regard malicieux vers Taiga, qui lui sourit en retour, gonflé à bloc pour la suite du match.
JAKE
Il n'est pas dupe. Il est à peu près sûr que cette marque sur l'épaule de Taiga n'était pas là toute à l'heure. Mais il ne fait pas de réflexion. Il n'a pas l'intention de se mêler de leur vie privée tant que ça n'impacte pas leur jeu, ni l'équipe. Et pour le coup là ils ont l'air très en forme, si c'est leur façon de gérer la pression ça ne le regarde pas.
KAGAMI
Jake et le coach s'assurent que tous les joueurs sont là et ils les briefent pour la suite du match. Il écoute concentré. Il se sent étrangement léger et invincible. Ce qu'ils viennent de faire a soulagé son corps et son âme, apaisant ses doutes et ses inquiétudes.
Daiki et lui restent sur le banc pour le début de ce quart temps, mais ils devront se tenir prêts pour entrer en scène à tout instant.
AOMINE
Il trépigne d'impatience jusqu'à la fin de la mi-temps, il a juste envie de jouer. Il n'a rien oublié des enjeux et de la difficulté du match, mais il est plus motivé que jamais. Il doit se rendre à l'évidence : son lien avec Taiga le renforce, il y puise une stabilité et une force d'esprit dont il ne disposait pas avant lui. C'est comme s'ils partageaient leur énergie, s'alimentant mutuellement. Et affirmer ce lien par le sexe comme ils viennent de le faire lui est encore plus bénéfique que ce qu'il avait imaginé.
De retour sur le banc, il canalise son trop plein d'énergie et se recentre sur lui-même pour faire le vide dans son esprit et pouvoir passer à l'action dès que ce sera nécessaire.
Il est distrait cependant un instant par une voix mécontente non loin de lui :
« Mais bordel où est passée cette foutue huile de massage ?! »
Il profite du fait que l'attention de ses coéquipiers soit focalisée sur le match qui reprend pour faire semblant de ramasser le flacon, qu'il tend au kiné en répondant innocemment :
« Elle a dû rouler par terre. »
KAGAMI
Il sourit aux mots de son homme. Elle a dû rouler oui. Sûrement. Il se note qu'un tube de lubrifiant dans le sac de sport sera nécessaire à l'avenir. Cet échange le distrait quelques secondes alors que le coach l'appelle.
« Taiga ! Daiki ! Vous remplacez Steve et Lewis. »
Le coach vocifère.
« Jake, la cuisse de Steve ça s'améliore pas, il va falloir s'inquiéter de ça... Tiens toi prêt... »
Il se lève, il n'avait pas réalisé que leur coéquipier était blessé mais maintenant que le coach le remarque. C'est sûrement pour ça que le duo n'était pas intervenu lors du match contre les Suns.
Le coach se place derrière eux.
« Surtout si vous fatigués vous faites signe ! On va avoir besoin de vous pour toute la saison. Pas question que vous vous blessiez. Si vous avez besoin de sortir quelques minutes... Vous sortez quelques minutes ! Compris ? »
Taiga sourit en fixant le terrain.
« Compris Coach... Mais vous en faites pas. On est prêts. »
AOMINE
Il acquiesce, mâchoire serrée, les yeux rivés sur le terrain. Et comment qu'ils sont prêts ! Il échange un regard avec Taiga. C'est leur moment, celui qu'ils attendent depuis le début du match. Après avoir lâché les fauves en solitaire, on les envoie enfin marauder en duo. Les Spurs feraient mieux de s'attendre à quelques surprises avec les nouvelles recrues des Lakers !
Il tope dans la main de leurs coéquipiers qui sortent du terrain :
« Beau boulot les gars. Vous en faites pas, on assure la relève. »
