Hello !
Et voici le chapitre du mercredi ! Cette semaine il n'y aura pas de chapitre du dimanche, nous ne sommes pas dispos ce week-end ! Enjoy !
Stella : La réponse à toutes tes questions dans ce chapitre ! :)
KAGAMI
Il tourne la clé dans la serrure et ouvre la porte sur un appartement silencieux. Il retire ses chaussures, laisse son sac dans l'entrée et invite Aomine à le suivre. Le lieu est très sobre à l'image de l'appartement de Kagami. Un canapé, une table basse et une table pour déjeuner en bois avec quatre chaises. Excepté l'un des murs où de nombreuses photos noir et blanc sont affichées, de jolies paysages mais aussi des photos de Taiga à différents âges certaines avec son père et sa mère, il y a très peu de déco dans la pièce. Une grande bibliothèque chargée d'ouvrages variés et disques tapisse un second mur. La pièce est vaste et donne sur un grand balcon. La cuisine est d'un magnifique rouge brillant et ouverte sur l'espace de vie.
« Bon comme tu le vois. Salon, salle à manger et cuisine. »
Il pose les courses sur les plans de cette dernière justement et sort deux bières du frigo qu'il décapsule avant d'en tendre une à son homme.
Daiki prend sa bière et inspecte son environnement, un peu impressionné.
« Wah, c'est classe !
— Je range les courses avant de te montrer ma chambre... Ou si tu veux y aller tout seul tu peux... Enfin comme tu veux. C'est la deuxième porte à gauche dans le couloir. »
AOMINE
Il s'approche du mur pour observer les photos, demi sourire sur les lèvres. Puis, il sort sur le balcon, admire la vue, et rentre pour se diriger vers la chambre de son homme. Il y pose ses affaires, allume la lampe de chevet et s'assoit sur le lit. Impossible de se tromper, c'est bien la chambre d'un fana de basket. Ça le fait sourire. Tout y est aussi bien rangé qu'il aurait pu s'y attendre. Il boit sa bière tranquillement, s'imprégnant de l'atmosphère de l'endroit.
De vieux posters de basket et de groupe de metal aux murs, la chambre n'a visiblement pas beaucoup changé depuis le collège. Sur une étagère des livres, beaucoup de mangas et d'anciens magazines de basket, une photo des parents de Taiga et une série de trois ballons de basket usés.
KAGAMI
Il range rapidement les achats et prend à son tour le chemin de sa chambre avec son sac. Il s'arrête à la porte et observe quelques instants Daiki. Il sent l'émotion serrer un peu son coeur. C'est tellement saugrenu de voir Daiki là. Il a l'impression que deux pans de sa vie qui n'auraient jamais dû se rencontrer entrent soudain en collision.
« Yo... »
Le brun lui sourit.
« Elle te ressemble, ta chambre. J'aime bien son atmosphère. On s'y sent bien. »
Il pose sa bière sur la table de chevet et s'allonge sur le lit, remuant un peu pour tester le matelas.
« Hm... Et le lit est confortable, en plus ! »
Il pose son sac dans un coin et s'approche aussi du lit. C'est définitivement très étrange de voir son homme ici.
« Est-ce qu'il t'est arrivé de trouver un lit inconfortable ? »
Il pose sa bière à côté de celle de son homme et il grimpe à son tour. Tout en douceur, un peu pour savourer ce moment qui lui semble si improbable, il s'allonge en surplombant son homme et se penche pour venir embrasser ses lèvres avec tendresse.
AOMINE
Il passe une main sur la nuque de son homme et répond doucement à son baiser.
« Ouais... Il m'est déjà arrivé de trouver des lits inconfortables. Mais le tien est parfait. »
En fait, se trouver dans l'ancienne chambre de son homme lui donne l'impression d'être lui-même de nouveau adolescent. De retour plusieurs années en arrière, dans un passé qui aurait presque pu exister. Et ça le rend nostalgique, ça le ramène à l'époque de leur rencontre et plein de souvenirs et d'images défilent sous ses paupières closes tandis qu'il embrasse Taiga à nouveau. Jamais il n'aurait pensé que ces scènes d'autrefois aboutiraient un jour à l'histoire qu'il vit maintenant.
KAGAMI
Les doigts de Daiki sur sa nuque le font frissonner. Son coeur bat la chamade et un flot de chaleur se répand dans son ventre. Ici dans cet environnement qui n'est pas le leur, dans son passé, il a presque l'impression d'embrasser Daiki pour la première fois. L'adolescent qu'il était il n'y a encore pas si longtemps est en train de vivre un fantasme. Combien de fois s'est-il prêté à rêver pouvoir vivre une histoire d'amour comme tous les adolescents, ramener son petit ami chez lui et traîner dans sa chambre d'ado avec lui à jouer à la console, à écouter de la musique, à parler basket et à s'embrasser beaucoup. Même si, ce n'est plus tout à fait sa chambre, même s'il n'est plus tout à fait ado, ça fait ressurgir beaucoup de choses. ll se sent ému et presque intimidé par la situation.
AOMINE
Il sent cette légère réserve qui confine à la timidité, et embrasse son homme avec d'autant plus de ferveur. Il mêle sa langue à la sienne, promène ses mains sur son dos, sur ses fesses, presse son corps chaud contre le sien. Son cœur bat vite aussi – définitivement, ce sont ses seize ans à nouveau, comme il aurait aimé les vivre, cette folle passion galopante dans son corps, ce désir d'aller à cent à l'heure, de rejeter la fadeur du quotidien, d'aimer quelqu'un qui puisse lui faire tout oublier et l'emmener dans un autre monde. Ce quelqu'un qu'il avait déjà rencontré à seize ans, qu'il a mis des années à retrouver et qu'il a finalement aimé... Cet homme qu'il serre maintenant dans ses bras comme un ami longtemps perdu de vue, comme un amant auquel on ne veut plus jamais renoncer.
KAGAMI
Il savoure ce baiser qui fait palpiter son coeur et frissonner son corps. Il se presse plus contre son homme. L'émotion lui serre la poitrine.
À bout de souffle, il libère les lèvres de Daiki. Ses yeux sont clos, sans s'éloigner vraiment de lui, il sent ses lèvres toutes proches des siennes, son souffle se mêle au sien. Il entrouvre les paupières pour poser un regard plein d'amour et de tendresse sur son homme.
« Je t'aime Daiki. »
Le brun coule ses doigts dans ses cheveux, puis sur son visage dont il effleure les lèvres avant de les happer de nouveau entre les siennes. Après les avoir savourées un moment, il les lâche avec douceur et murmure :
« Je t'aime aussi, Taiga... »
Ces quelques mots murmurés comme un secret dans ce sanctuaire le font vibrer et compriment son coeur. Il plonge son visage dans le cou de Daiki et l'encercle de ses bras pour se blottir contre lui.
« Merci... »
AOMINE
Il ne comprend pas trop pourquoi son homme le remercie, mais il ne dit rien et lui rend son étreinte, caressant sa nuque doucement.
« Je suis heureux d'être là... j'ai l'impression de faire un peu plus partie de ta vie en découvrant un peu ton passé... »
KAGAMI
Il soupire de bien être à la caresse agréable de ses doigts qui génère comme des petits fourmillements sur sa colonne vertébrale.
« C'est à la fois étrange. C'est... J'aurais jamais imaginé te voir un jour dans cette pièce. T'es venu chez moi à Tokyo plusieurs fois, mais c'est pas pareil que cette chambre... À Tokyo j'avais le sentiment d'être de passage, comme aujourd'hui en fait où j'arrive pas à m'installer dans mon appart... Et au final j'ai raison je vais pas avoir besoin. Mais... T'imaginer ici... J'ai l'impression... Que c'est un rêve qui devient réalité... »
Daiki le regarde en souriant et revient embrasser ses lèvres.
« Un rêve, hm ? C'est moi ton rêve, love ? »
Il sourit et rougit un peu.
« Hm... Plutôt un fantasme d'adolescent innocent de s'imaginer ramener son petit ami chez lui et de se câliner, sagement évidemment, dans sa chambre. » conclut-il avec un clin d'oeil. « Comme... J'osais pas en parler à mon père... ça restait de l'ordre du fantasme.
— C'est le fantasme le plus adorable que j'ai jamais entendu ! »
Le brun rit en lui pinçant les fesses et il se penche pour mordiller sa lèvre.
« Baka ! Mais tu peux te moquer. N'empêche que ouais, j'rêvais de trucs cons comme ça. »
Il pose son front sur l'épaule de son homme.
« Bon... J'vais arrêter d'être sentimental et te donner de quoi te moquer. Faut que j'aille faire à manger. »
Il pose un baiser sur ses lèvres et se relève.
« Fais comme chez toi... Si tu veux... Fouiller dans les placards, p'tet que cette fois tu trouveras quelques magazines intéressants. »
Il reprend sa bière en rigolant et retourne dans la cuisine.
AOMINE
Il le suit des yeux un grand sourire sur les lèvres, et une fois seul, ne se prive pas d'entamer une fouille minutieuse de la chambre de son homme. Il a toujours été curieux comme un chat, alors puisqu'on lui donne l'autorisation... Il rit ou s'attendrit au fil de ses trouvailles, et finalement, tombe sur une pile de magazines "intéressants". Il les prend tous et les pose sur la couverture avant de s'installer bien confortablement contre les oreillers et de se plonger dans une lecture attentive.
KAGAMI
Il met un peu de musique et s'installe au plan de travail. Il réalise que s'il n'avait pas pris soin de très bien cacher ses magazines pornos quand Daiki était venu chez lui à Tokyo, peut-être que les choses auraient été différentes entre eux. Non. Ils ont échangé plein de fois sur le sujet. À l'époque, ils n'étaient pas prêts pour ça, ils étaient trop jeunes et trop fragiles. Il est malgré tout curieux de ce qui aurait pu se passer. Alors qu'il fait ses découpes de poisson, une autre pensée lui traverse l'esprit, est-ce la première fois que Daiki regarde des magazines de pornographie gay ?
AOMINE
Ça lui fait une impression étrange de parcourir ces magazines. Ça lui rappelle une part très noire de son adolescence, mais il ne ressent que l'écho de l'angoisse et la honte qui le prenaient aux tripes à l'époque. Il mesure la distance parcourue depuis... Et enfin... Ça lui donne une érection.
KAGAMI
Dans le lot de tous ces magazines certains sont un peu particuliers. Deux exactement, parce qu'il n'a jamais osé en acheter plus, n'assumant pas tout à fait ce genre de penchants : l'un BDSM et l'autre sur des hommes en lingerie fine. Alors, peut-être que Daiki n'y verra que de la curiosité passagère, s'il ne fait pas attention aux pages un peu plus cornées de ces deux revues. Ses joues le chauffent un peu et il essaie de ne pas y penser et se concentre sur sa cuisine.
AOMINE
Il avance dans sa pile, feuilletant rapidement et s'attardant parfois sur des images particulièrement attirantes. Le prochain qu'il pioche lui fait hausser les sourcils. De la lingerie sur des hommes... il n'avait jamais vu ça. Et à vrai dire, il n'y avait même jamais pensé. Il commence à avoir vraiment chaud. Il trouve ça étrangement, confusément érotique. Il se mordille la lèvre. Comme tout à l'heure, l'impression d'avoir seize ans revient. Cette sensation de tomber sur un truc un peu tabou et de découvrir avec son imaginaire érotique avec une curiosité un peu effrayée.
Il finit par poser le magazine et continue son exploration, jusqu'à tomber sur un autre magazine qui titille aussi son imagination. Il n'est pas totalement ignorant des pratiques BDSM mais pas familier pour autant. Ce qu'il voit l'étonne, parfois le fait rire et... confirme son érection. Il feuillette le magazine avec une certaine fascination et se demande ce que Taiga a pu ressentir en le parcourant pour la première fois.
KAGAMI
La première fois qu'il a vu du BDSM c'était chez un ami au collège évidemment une oeuvre hétérosexuelle, il avait d'abord été très impressionné et gêné. Son ami lui se marrait, il avait trouvé cette vidéo dans la chambre de son grand frère. Et ce qui le faisait particulièrement rire était le fait que c'était l'homme le soumis. Au moment du visionnage de cette vidéo, il avait été un peu effrayé par les images, mais ça avait attisé sa curiosité et finalement un peu fasciné comme toutes les choses un peu tabous.
Il n'a jamais vraiment pensé à pratiquer, cela restant de l'ordre du fantasme un peu honteux. Et de ses expériences passées pas une fois, il n'a eu l'envie de s'y essayer. Il a toujours apprécié le sexe un peu brutal, pourtant il a une résistance farouche en lui à l'idée de se soumettre qui l'empêchait de se laisser aller totalement. Résistance qui n'existe pas avec Daiki. Il en a eu une première preuve avec la fellation dont il n'a jamais été fan de part le côté humiliant que ça pouvait avoir, surtout que ces partenaires se plaisaient à accentuer les choses. Mais avec Daiki il y prend vraiment plaisir et même parfois souhaite que son homme se montre particulièrement dominateur dans cet acte. Avec Daiki, il se sent juste serein, en confiance et il réalise que toutes ses choses qu'il pensait ne pas avoir envie de tester réellement, lui semble aujourd'hui encore plus érotique en l'imaginant avec lui. Son homme réveille en lui son instinct fortement dominateur autant que son envie d'être son jouet. Des sentiments très forts qu'aucun de ses ex n'a su faire émerger en lui et qui le déroutent encore un peu.
Il se demande vraiment ce que son homme va penser de ces deux magazines en particulier. Mais il réalise que Daiki a déjà accepté beaucoup de choses et qu'il y a cette confiance entre eux qu'il n'a connu avec personnes d'autres. Même si son homme ne partage pas ses fantasmes, il a au moins la certitude qu'il ne le rejettera pas. Alors qu'il commence à façonner son riz pour les sushis, il décide d'aller jusqu'au bout de la surprise qu'il a prévu pour son homme. Parce que l'ambiance ce soir lui semble s'y prêter et surtout qu'il a confiance en Daiki et il n'a pas envie de reculer, il a envie de s'ouvrir de son désir à son homme.
AOMINE
Il délaisse enfin le magazine BDSM, tout ça lui donne un peu trop chaud. Ça nourrit son imagination et il se demande si Taiga aimerait essayer certains trucs dans ce domaine. L'idée le chauffe encore plus et il se donne quelques minutes pour se calmer. Il range les magazines là où il les a trouvés. Le père de Taiga ne devrait plus tarder, et il aimerait autant ne pas le saluer dans l'état où il se trouve actuellement. Alors il s'allonge sur le lit et s'efforce de penser à autre chose, puis, dès qu'il se sent un peu plus en possession de ses moyens, il se relève et quitte la chambre pour rejoindre son homme dans cette belle cuisine, toujours occupé à préparer le dîner. Il se colle dans son dos et pose un baiser sur sa nuque.
« Ça va comme tu veux, love ? »
Taiga frissonne et penche un peu la tête pour lui donner plus d'accès à sa nuque.
« Ouais très bien... J'ai presque fini. Tu veux nous sortir des bières et vérifier qu'il y a une bouteille de vin blanc au frais s'il te plaît ? »
Il ouvre le frigo pour prendre les bières.
« Yep, y a du vin ! »
Il tend sa bière à son homme et sourit.
« J'ai trouvé tes magazines "intéressants". Bien plus facile de mettre la main dessus que ceux que t'avais aussi sûrement à Tokyo, mais que t'as dû vraiment très bien cacher !
— J'allais te demander justement si tu avais trouvé ton bonheur. Hm... Ouais... J'me demandais ce que ça aurait donné si tu les avais trouvés à Tokyo... »
Taiga sourit et tend sa bière pour trinquer. Il choque sa bière contre la sienne et boit quelques gorgées avant de répondre.
« C'est difficile à imaginer... Ça m'aurait sans doute pas mal fait réfléchir. Ou pas. J'étais plus con et borné que je le suis maintenant... »
Il reste pensif quelques instants.
« En tout cas j'ai parcouru une partie de la collection... J'ai jamais eu ce genre de magazines entre les mains même si j'ai déjà vu des films pornos gay... En les regardant j'me disais que c'était juste... par curiosité, et ce genre de conneries.
— Ouais un magazine c'est plus... Réel... Déjà faut faire la démarche de l'acheter. »
KAGAMI
Il termine de dresser les plats et s'étire.
« Good. J'suis prêt. Et mon père arrive dans quinze minutes, on a le temps de se poser un peu dans le salon. »
Il indique une porte à son homme.
« Tiens dans le placard là tu devrais trouver des gâteaux apéritif et tu peux prendre un bol là. »
Il boit quelques gorgées de bière.
« Pose toi au salon. J'arrive. »
Il retourne dans sa chambre sans donner plus d'explications, le coeur un peu affolé. Il a pris sa décision et veut aller jusqu'au bout. Il ferme la porte et la perspective de ce qu'il s'apprête à faire l'excite. Il ouvre son sac fébrilement et en sort des sous-vêtements sexy. Un ensemble tanga en dentelle ajourée noir, avec des bas et un porte-jarretelle assortis. Il caresse le tissu du bout des doigts, il n'a osé les porter qu'une seule fois et n'a jamais eu le cran de les montrer à qui que ce soit. Il ne s'est jamais senti suffisamment en confiance pour dévoiler cette part de lui. Son coeur s'affole un peu plus dans sa poitrine. Et il se rappelle qu'il doit faire vite, il ne veut pas que son homme s'inquiète et le surprenne. Il se dépêche de retirer son jean, ses chaussettes et son boxer et il enfile avec précaution les sous-vêtements. Il se regarde dans le miroir en pieds une fois habillé, la chemise dissimule le porte jarretelle mais le tanga et les bas sont bien visibles ainsi que son érection. Le tissu sur sa peau lui provoque des frottements inconnus qui l'excitent. Il prend quelques instants pour observer le miroir. Il n'a jamais rêvé de porter des vêtements féminins, ce n'est pas quelque chose qui l'attire. Mais la lingerie, il aime le côté discret et surprenant quand elle se dissimule sous les vêtements. Il aime la délicatesse et la finesse du tissu qui dissimulent tout en dévoilant la nudité d'un corps et rehaussant ses courbes sans vulgarité. Il soulève légèrement la chemise et il admire le résultat, il se trouve beau et sexy. Il en ressent toujours un peu de gêne mais le courage dont a fait preuve son homme récemment et tout ce qui s'est passé les dernières semaines lui donne la force de s'autoriser à le penser et de vouloir l'assumer. Il glisse doucement ses doigts sur la dentelle qui ceint son ventre et emprisonne son membre. Il inspire profondément, ferme les yeux et enfile de nouveau ses chaussettes et son pantalon. Son jean est serré et il a l'impression que ses sous-vêtements sont visibles à travers lui. Quand il bouge, la sensation de frottement de ses vêtements sur les dessous accentue la conscience qu'il a de la lingerie bien plus que s'il était nu sous son jean. Il prend quelques secondes pour essayer de penser à autre chose et apaiser ses ardeurs avant de rejoindre son homme au salon.
AOMINE
Il sert les biscuits apéritifs et les pose sur la table basse, puis s'assoit dans le canapé. Il regarde de nouveau autour de lui, quelque peu nerveux, et boit plusieurs gorgées de bières en attendant son homme et pour dompter son anxiété. Il sait qu'il n'a pas de raison de s'inquiéter, mais c'est tout de même intimidant. Il pioche dans le bol de biscuits et alterne avec sa bière.
Taiga revient s'asseoir à côté de lui, pose un baiser sur sa joue et récupère sa propre bière avant de piocher dans les petits gâteaux.
« Merci love. ça va ?
— Ouais, merci. Juste un peu nerveux. »
Il sourit à son homme et reprend de la bière. Taiga glisse sa main dans la sienne et la serre doucement.
« Hm... Moi aussi un peu... Mais j'suis content que tu sois là... Tiens tu ve- »
Mais son est est interrompu par le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvre et une voix qui ressemble beaucoup à celle de Taiga appeler depuis l'entrée.
« Taiga ? Je suis rentré.
— On est au salon. On s'est permis de commencer l'apéro sans toi. »
Taiga serre doucement sa main dans la sienne avant de la relâcher et se lève pour aller à la rencontre de son père, il s'appuie au chambranle de la porte qui donne sur l'entrée et regarde son père se déchausser.
« Tu veux une bière ? »
Il avale d'une traite le fond de sa bière, se lève et essuie ses mains un peu moites sur son jean. La voix similaire à celle de Taiga répond.
« Je veux bien ouais ! »
Taiga se redresse et rejoint la cuisine.
« Je t'en sors une autre Lo-Dai ?
— Euh ouais, s'te plaît. »
Le père de Taiga apparaît sur le seuil du salon et il s'incline légèrement à la japonaise.
« Kagami-san...
— Bonsoir Aomine-kun. »
Il le salue aussi à la mode japonaise et s'avance jusqu'à lui alors que Taiga les rejoint en leur tendant à chacun une bière.
« Enchanté tu peux m'appeler Eisuke. »
Il adresse un sourire à son homme et murmure "thanks" avant de reporter son attention sur le paternel.
« Merci de... Merci de me recevoir. »
Trop formel, abruti !
Il atténue son malaise d'un autre sourire, pour Eisuke cette fois. Aucune chance qu'il arrive à l'appeler comme ça, d'ailleurs.
KAGAMI
Il pose sa main dans le bas du dos de son homme. Son père sourit à Daiki et reprend.
« Me remercie pas aussi formellement... C'est même pas moi qui paye le dîner. Allez asseyons-nous on ne va pas rester comme ça. »
Il caresse doucement le dos de son homme et l'invite à retourner s'asseoir. Eisuke s'installe dans le fauteuil face au canapé.
« Oh Taiga tu as trouvé la bouteille que j'ai mis au frais ?
— Yep parfait.
— Bien. Vous avez fait un super match hier ! Vous faites un super duo sur le terrain c'est impressionnant. Vous n'avez jamais joué ensemble au lycée ? »
AOMINE
Un peu réconforté par le contact de son homme, il reprend courage et boit sa bière avant de répondre :
« C'est déjà arrivé... Mais pas souvent. La plupart du temps on jouait l'un contre l'autre.
— Ouais j't'en ai parlé on a joué contre une équipe américaine et on a fait quelques match avec les Vorpals.
— Ah oui je me rappelle. »
Taiga presse sa jambe contre la sienne, comme pour maintenir ce contact rassurant, il prend un chips qu'il croque et taquine un peu son père. Eisuke ressemble à Taiga en plus vieux, avec des cheveux noirs et des sourcils "normaux" il est plus banal, mais la forme de son visage et sa carrure sont similaires. Il est néanmoins un peu plus petit que son fils, même s'il reste grand pour un Japonais.
« Oui... L'un de ces matchs que tu n'aies jamais venu voir. »
Eisuke rit doucement et jette une chips sur son fils.
« On a dit pas de ça ce soir ! »
Taiga rigole aussi.
« On a rien dit du tout et j'm'en fous c'est toi qui fait le ménage !
— Me cherches pas Taiga... J'ai de quoi me venger !
— Ah ouais ? J'voudrais bien voir ça !
— Tu ne perds rien pour attendre. Bon on parlait de ce match. C'était vraiment top. ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un match aussi intense. Je dois avouer que j'étais plutôt fier en arrivant au travail ce matin de pouvoir débattre de vos exploits avec mes collègues ! »
Cet échange le fait sourire et le détend un peu. Jusque-là tout va bien.
« C'est vrai que c'était un match plutôt intense… commente-t-il. Quand j'étais chez les Bulls c'était pas pareil. L'équipe était moins soudée.
— C'est vrai que depuis que Jake est capitaine des Lakers on a la chance d'avoir vraiment une belle ambiance d'équipe et ça donne toujours de belles rencontres. Il a vraiment été inspiré de vous recruter ensemble !
— Ben justement ça tombe bien que tu en parles... Parce que lui il a vu l'un de ces fameux matchs que tu n'as pas vu. » répond Taiga sur le même ton taquin.
Eisuke sourit à son fils.
« Tu vas vraiment m'obliger à sortir les armes ?
— Ben j'suis quand même curieux des armes dont tu parles maintenant.
— Ah ah ! Mystère ! »
Il sourit en entendant ça et reprend de la bière avant de déclarer :
« Mais j'suis plutôt étonné que Jake l'ait vu, ce match... C'était plutôt confidentiel comme événement.
— C'est vrai. Mais le père de Riko a des connaissances et je crois qu'il a été filmé... Pour des recruteurs justement.
— Filmé ? Et pourquoi tu me l'as pas dis ? » s'étonne Eisuke.
Taiga rigole.
« Parce que j'ai pas la vidéo. Mais c'est vrai que... ça avait été vraiment une super expérience à l'époque. Une grosse découverte de se retrouver dans la même équipe. »
Son petit ami se tourne un peu vers lui et lui adresse un sourire et un regard tendre, il s'attarde quelques secondes et se tourne de nouveau vers son père. Ils continuent à parler avec enthousiasme du match.
La bière et la conversation aidant, il sort doucement de sa réserve et échange plus librement avec Eisuke. C'est vraiment étrange de se retrouver là, dans l'appartement de l'enfance de Taiga, et de discuter avec son père autour d'une bière... Et pourtant, ça lui semble naturel, presque comme si c'était déjà arrivé, ou comme si... ça devait arriver. Il sourit intérieurement et se traite d'idiot, mais avec Taiga il a toujours ce fort sentiment de destinée, et ça a quelque chose d'apaisant. C'est peut-être simplement lié à sa sensation d'être à la bonne place, à l'endroit où il voulait être, mais quoi que ce soit, ça lui est égal. Il a besoin de ce sentiment d'harmonie.
KAGAMI
Il sent son homme se détendre et ça lui fait plaisir. Il garde sa jambe contre la sienne. Avec son père après l'époque difficile ils ont gardé cette habitude de se chamailler. Quand il a cessé de prendre sur lui et s'est opposé à l'autorité parental il a lâché tout ce qu'il avait sur le coeur et s'était confronté à son père d'égal à égal. Son père n'avait pas nié, il avait été beaucoup trop absent. Ils avaient eu de longues discussions houleuses et doucement les choses s'étaient apaisées et ils avaient gagné une nouvelle complicité père-fils plus forte, qui semble s'être encore renforcée maintenant que le dernier secret est éventé.
Les bières sont vides et le bol de chips aussi. Il se lève pour aller chercher la suite en desservant les boissons. Eisuke le remercie et en profite pour s'adresser directement à Daiki.
« Tu te fais à la vie ici ? Tu n'as pas trop le mal du pays ? »
AOMINE
Il se frotte l'arrière du crâne.
« Hm... Disons que ça va mieux depuis que... enfin depuis que j'suis avec Taiga, quoi. »
Il rigole un peu et ajoute :
« Au moins avec lui j'peux manger de la vraie cuisine japonaise... Et parler japonais ! Mais ouais le Japon me manque pas mal.
— Je comprends. Les premières années c'était dur aussi. C'est vrai que Taiga a toujours vécu ici ou presque... Tant mieux si ça t'aide à le supporter. C'est vrai qu'il cuisine bien. Tu t'entends bien avec tes parents ?
— Hm... Pas vraiment... Mais j'ai laissé tous mes amis là-bas.
— Ouais. Les amis c'est important. Bizarrement, Taiga s'en ait fait plus à Tokyo qu'ici... En tout cas de vrais amis. Il m'a jamais autant parlé d'eux que quand il était là-bas. D'autant plus que Tatsuya aussi est retourné au Japon. Hm... il y avait toi évidemment, mais aussi Kuroko si je me souviens bien et deux ou trois autres noms que j'ai oublié.
— Il s'entendait vraiment bien avec les gars de son équipe de basket... Et il a peut-être évoqué des amis à moi aussi... Y a mon amie d'enfance Satsuki, et puis je suis resté proche des gens avec qui je faisais du basket au collège aussi... C'est avec eux qu'on avait joué ce fameux match contre les Américains, d'ailleurs...
— Oui il m'a parlé... Comment il les avait appelés ? Les miracles ? Tu en faisais partie ? »
Il rit un peu, embarrassé.
« Ouais... Les miracles, c'était nous... des petits prodiges du basket. Mais on était encore des gamins.
— Ça ne m'étonne pas que tu en faisais parti. T'as vraiment un don. Tu vas vraiment te faire un nom dans la NBA. Je suis sûr qu'on va entendre parler de toi pendant de longues années. En tout cas je l'espère. Tes parents doivent être fiers de ce que tu accomplis. »
Le rouge lui monte aux joues. Ça lui fait bizarre d'entendre ça de la part du père de Taiga.
« Mes parents suivent pas ma carrière... Ils approuvent pas. Pour eux basketteur c'est pas un vrai métier. »
Même s'ils crachent pas sur l'argent que je leur envoie, ajoute-t-il mentalement.
« Oh... J'en suis navré. J'espère qu'ils reviendront sur cette idée quand ils verront ta carrière avancer. J'ai eu des différents aussi sur mes choix de vie avec mes parents et mon beau-père. Je sais que j'suis loin d'être un père exemplaire... Non même pire que ça... J'suis un père à chier. Enfin Taiga a dû te le dire. Mais ce qui est sûr que c'est que j'ai toujours respecté et je respecterai toujours ses choix. J'ai trop été jugé sur les miens... Enfin pour ce que ça vaut, j'suis fier de Taiga et fier que tu sois son petit ami. Deux basketteurs pros dans la famille ça claque ! »
Il déglutit, la gorge nouée.
Dans la famille...
De... la fierté ?
Il rassemble ses idées et boit sa bière pour se donner contenance.
« Merci... J'apprécie.
— De rien. »
Eisuke regarde son fils qui s'affaire dans la cuisine.
« Et puis... C'est plutôt à moi de te remercier. Pour mon fils. Tu prendras bien mieux soin de lui que j'ai pu le faire. »
Eisuke se masse la nuque un peu gêné, le même geste que celui que fait régulièrement Taiga pour ajouter à la ressemblance.
« Si ça te dit... Après le repas je te sortirai quelques albums photos. »
Taiga revient et pose le plateau avec les sushis et makis sur la table. Il repart chercher la bouteille de vin blanc et trois verres.
Il se marre un peu. Ça, normalement, c'est l'étape la plus embarrassante des rencontres avec les beaux-parents, du moins pour celui dont on sort les albums. Mais lui, ça lui dit bien.
« Avec plaisir. »
Il jette un coup d'œil au plateau qui le fait saliver.
« Ah génial... je suis fan des makis de Taiga. »
Eisuke rit.
« C'est vrai qu'il est doué ! Je suis fan de toute sa cuisine. Je te sors les albums après le repas alors. » conclut-il avec un clin d'oeil.
KAGAMI
Il n'a pas entendu tout ce que son père et Daiki se sont dit. Mais il est content de voir que les choses ont l'air de se passer bien. Leur conversation semble fluide et naturelle. Il a hésité à leur laisser trop de temps seuls de peur que Daiki se sente mal à l'aise. Mais constatant qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter il a un peu pris son temps. Et puis, en retournant dans la cuisine, il s'est rappelé de la lingerie qu'il porte, le frottement du jean sur le tissu en dentelle est très différent de ce qu'il connaît d'habitude il a retrouvé soudain une conscience aiguë de sa tenue qui stimule quelques peu son désir. Il a donc profité de se retrouver seul dans la cuisine pour calmer un peu son excitation naissante.
Il entend son père rire. Il est vraiment soulagé que ça semble facile entre eux. Il revient avec les trois verres et le vin blanc, toujours particulièrement conscient de ce qu'il porte sous ses vêtement et avec l'impression persistante que tout le monde le voit, comme si en réalité il ne portait rien d'autre qu'un tanga en dentelle et un porte-jarretelle.
Eisuke prend la bouteille de vin et les sert.
« Merci Taiga pour le repas. Des sushis et makis tu nous gâtes.
— Grande occasion.
— Tu m'as déjà fait des sushis sans occasion.
— C'est vrai. Disons que je voulais vous faire plaisir et ça c'est un truc sur lequel vous vous accordez.
— Très bon choix ! »
AOMINE
Ils trinquent et attaquent le repas. Il se régale comme toujours, mais il faut dire qu'il a un faible pour les makis et les sushis, et ça lui rappelle la maison, surtout avec deux personnes avec qui il peut parler en japonais. Il a vraiment l'impression d'être de retour au pays, et même de n'en être jamais parti. Ça a quelque chose de très réconfortant et qui lui réchauffe le cœur. C'est toujours dans ce genre de moment qu'il s'aperçoit à quel point la vie nippone lui manque. Peut-être qu'il ne reviendra jamais y habiter... Mais pour l'heure, il se promet d'y retourner après sa saison.
« Vous retournez de temps en temps au Japon Kagami-san ? » demande-t-il entre deux makis.
Eisuke soupire.
« Ah malheureusement pas assez... Même si mon activité professionnelle me le permettrait plus à présent... Je privilégiais mon temps libre pour aller voir Taiga à New-York et dans les autres villes où il a vécu pour sa carrière... Mais maintenant que vous êtes ici. Je pourrai peut-être y retourner pour mes prochains congés. Je n'y ai pas réellement réfléchi encore. »
Il hoche la tête.
« Ouais maintenant je vois ce que c'est d'être trop pris par sa carrière... J'vais difficilement pouvoir bouger avant la fin de la saison, mais après... Des vacances au Japon ça me dirait bien. Pas toi, Taiga ? »
Taiga qui mange avec appétit lui sourit et avale sa bouchée avant de lui répondre.
« Si ça me dit carrément et ça nous permettrait de revoir tout le monde.
— Ouais, on pourrait se faire un basket tous ensemble comme au bon vieux temps... Et puis on pourrait aller voir ma grand-mère aussi. »
Et ton grand-père, ajoute-t-il mentalement, mais il évite le sujet vu que la situation a l'air un peu compliquée.
« Ah oui t'as promis de m'emmener visiter TON terrain de basket. »
Eisuke les regardes discuter le sourire aux lèvres en dégustant les sushis.
« Ta famille est dans quel coin Aomine-kun ?
— Mes parents sont à Tokyo, mais ma grand-mère vit dans un coin paumé pas loin du mont Naeba... Je suis enfant unique, mes parents aussi... Alors ma famille se résume à ça !
— Oh oui c'est sympa la montagne. C'était nos vacances annuelles quand Taiga était plus jeune ! Comme on avait la plage toute l'année on aimait bien se perdre dans la montagne. »
Il sourit.
« Ouais... Taiga m'a raconté un peu... Moi aussi j'aime bien marcher dans la montagne. Un décor grandiose ça a quelque chose d'apaisant. Disons qu'on s'entend penser ! Et puis le snowboard l'hiver c'est vraiment chouette. La sensation de liberté et de vitesse qu'on a c'est incomparable. »
KAGAMI
Il sourit et regarde Daiki.
« Ah ah... Attends de surfer sur la mer tu verras si t'as rien de comparable ! »
Les sushis et makis s'épuisent doucement alors que la conversation continue tranquillement. Il se lève pour débarrasser quand ils ont terminé. De nouveau il reprend conscience de la fine dentelle qui enveloppe son membre et il commence à avoir hâte de rentrer avec Daiki.
« Vous voulez un thé ? Un café ?
— Je veux bien un café. »
Il sourit, son père ne boit que du café ça ne l'étonne pas vraiment.
« Je veux bien un petit café aussi », ajoute Daiki.
AOMINE
La soirée s'est passée au mieux. Du moins, il l'espère. Il pense avoir fait une bonne première impression... Eisuke a semblé l'accueillir à bras ouverts, et avec un naturel qui a su le mettre à l'aise. Pendant que Taiga va préparer les boissons, il regarde son père en souriant.
« Alors... vous aviez évoqué des albums ?... »
Eisuke se lève.
« Oui bien-sûr ! »
Le père de Taiga ouvre la commode placée contre le mur et en sort trois gros albums qu'il vient poser sur la table devant lui. Il commence à les feuilleter rapidement.
« Hm... Laisse-moi voir... Ah oui... Voilà le premier. »
Et il le place devant Daiki en ouvrant à la première page où s'étale quelques photos d'un bébé Taiga dans les bras de sa mère.
Il sourit. Il avait déjà vu des photos de la mère de Taiga, il a le même regard qu'elle... et il a hérité de ses lèvres, aussi. Quant à Taiga... Il se marre un peu.
« Il était déjà costaud quand il était bébé !
— Il a toujours mangé plus que sa part tu peux le dire ! »
Eisuke sourit et regarde tendrement les photos lui aussi en le laissant tourner les pages à son rythme.
« Quand il est né, c'était la 8è merveille du monde pour nous. Il a les yeux et les cheveux de sa mère. »
Un petit rire échappe au père de Taiga devant une photo du garçon couvert de riz.
« Il a eu beaucoup de mal à utiliser ses baguettes... Ça n'allait pas assez vite alors il finissait avec ses doigts ! »
Il éclate de rire.
« J'ai aucun mal à imaginer ça ! »
Il se penche pour murmurer :
« D'ailleurs ça lui arrive encore souvent de zapper les baguettes... »
KAGAMI
Il a juste entendu les derniers mots de son homme et pose les tasses sur la table. Un thé pour lui et deux cafés pour les hommes de sa vie, cette pensée le fait rougir un peu.
« Qu'est ce que racontes ? Ah sérieux ? Les albums dès le premier soir ? J'y crois pas...
— Hey ! J'ai jamais l'occasion de les montrer à quelqu'un moi. Et on disait que tu mangeais tellement que souvent tu préférais manger avec les doigts, répond posément son père.
— What ? »
Il se tourne vers son homme outré.
AOMINE
Cette expression sur son visage le fait rire.
« Bah quoi ?! C'est pas vrai ?! »
Et sans attendre la réponse il se replonge dans l'album de photos, où il voit Taiga grandir au fil des pages. Son cœur se serre un peu, attendri.
« T'étais vraiment un gamin adorable.
— Ça de paiera ça ! Moi aussi j'veux voir Daiki enfant ! Hm... J'pourrai peut-être demander à Momoi... »
KAGAMI
Son père continue à commenter les photos, il bougonne un peu parfois faussement vexé. Mais en réalité, il s'en fout que Daiki voit ses photos, il veut qu'il connaisse tout de lui de toutes façons et il est surtout heureux que la soirée se déroule si bien.
Ils terminent leurs tasses et ils se lèvent pour débarrasser et faire la vaisselle mais son père l'arrête.
« Tu en as assez fait pour ce soir ! Je vais m'occuper du reste.
— Sûr ?
— Yep. Sûr. »
Il se tourne vers Daiki et sourit.
« On va peut-être rentrer du coup, non ? Il commence à être tard.
— Ok, ça me va. Merci pour la soirée Kagami-san. À bientôt sûrement ! »
Une fois qu'ils ont récupéré leurs sacs dans sa chambre, son père les raccompagne jusqu'à l'entrée.
« J'espère bien. Taiga m'a promis un repas japonais par semaine. Je compte sur ta présence. J'étais ravi de te rencontrer Aomine-kun.
— Merci papa. À la semaine prochaine.
— À la semaine prochaine. Prenez soin de vous. »
Eisuke referme la porte derrière eux et ils rejoignent l'ascenseur. Son cœur bat la chamade, l'heure de vérité approche et il est plus jamais conscient de ce qu'il porte. Il glisse sa main dans celle de son homme pour essayer de ne pas trop y penser et le regarde en souriant.
« Ça va love?
— Ouais ça va. La soirée était cool. Ton père est vraiment gentil. Et j'ai bien aimé voir toutes ces photos de toi gamin ! »
Ils entrent dans l'ascenseur et pendant que la cabine descend, Daiki l'enlace et pose tendrement ses lèvres sur les siennes. Taiga glisse sa main sur sa nuque et répond à son baiser tendrement, se pressant contre lui.
« Je suis content que tu l'aies apprécié... Et j'suis vraiment content que vous vous soyez rencontrés.
— Moi aussi. J'appréhenderai pas la prochaine fois. Je serai content de revenir. »
L'ascenseur arrive à destination et ils sortent dans une nuit encore chaude et piquetée d'étoiles.
« On rentre à pied ? » demande le brun.
Il sourit, pas sûr de pouvoir rester parfaitement serein sur tout le chemin avec la sensation étrange du tanga qui serre son sexe déjà un peu réveillé mais il ne voit aucune raison valable de refuser.
« OK. C'est une bonne idée. »
AOMINE
Enhardi par cette bonne soirée, il glisse à nouveau sa main dans celle de Taiga pendant qu'ils marchent dans la rue. Il sait que ce n'est pas ce qu'il y a de plus prudent, qu'on pourrait les reconnaître, mais il n'a plus le cœur ni le courage à vivre caché. Il a trop donné, et maintenant qu'il a une opportunité de vivre la vie dont il a toujours secrètement rêvé... Il ne veut pas faire semblant. C'est aussi sa manière d'honorer sa promesse à Taiga : pour lui, il ira jusqu'au bout. Il veut lui montrer qu'il n'a pas peur.
Il se tourne vers son homme :
« Et toi love, ça va ?
— Ouais... Très bien. »
Taiga serre doucement sa main dans la sienne.
« Super bien... J'ai l'impression... D'avoir encore franchi un cap ce soir. Merci Dai... Sans toi... J'crois que j'aurai jamais vécu ça... Pour moi c'est quelque chose de tellement important d'avoir pu te présenter à mon père et qu'il nous accepte. »
Il inspire l'air purifié par la brise marine, qui sent la végétation humide et le goudron encore chaud. Il y a de l'animation dans les rues, mais une certaine sérénité enveloppe le quartier. À moins que ce soit juste son état d'esprit qui peigne son environnement aux couleurs de son humeur. Quoi qu'il en soit, il profite de la petite promenade nocturne.
« Pour moi aussi c'était une étape importante... J'suis content qu'on y arrive, tous les deux. Jour après jour, on se construit la vie dont on rêvait... Tu me donnes la force tous les jours. »
KAGAMI
Il écoute son homme et les bruits qui l'entourent. Il sourit et serre doucement ses doigts entre les siens.
« Moi aussi... J'me sens plus fort avec toi... »
Son cœur bat fort, l'ambiance est calme et feutrée à cette heure de la journée. Il a presque l'impression d'être dans un rêve et d'évoluer dans une autre réalité. Il ressent tout plus vivement et à la fois se sent presque absent de ce moment. C'est une impression étrange, presque de la nostalgie. Et dans un coin de sa tête il n'arrive pas à oublier ces frottements et cette lingerie qui maintiennent une certaine tension dans son sexe. À mesure qu'il se rapproche de chez lui, la petite crainte que son homme le trouve repoussant revient pincer son cœur. Mais il essaie de se focaliser sur sa main, sur la douceur de cette soirée et sur le fait qu'il l'aime et qu'il peut s'ouvrir à lui de ses envies, de ses fantasmes, qu'il approuve ou non, il a confiance en Daiki, il l'acceptera comme il est.
AOMINE
Après quelques minutes à marcher tranquillement en silence, ils arrivent devant l'immeuble de Taiga. Pendant que celui-ci leur ouvre, il pose une main sur sa hanche et déclare :
« En tout cas le dîner était délicieux, love. Si tu nous fais ça une fois par semaine, je suis le plus heureux des hommes ! »
KAGAMI
Il tressaille légèrement en sentant la main de Daiki se poser précisément sur le porte-jarretelle.
« Tu veux dire... Des sushis et des makis une fois par semaine ? »
Il précède son homme à l'intérieur et ils rejoignent l'ascenseur.
« Ça ou autre chose... bon c'est vrai les makis c'est l'une des clefs pour ouvrir mon cœur. Mais tant que tu fais de la bonne bouffe japonaise... »
