Hello !

Le feuilleton continue avec le chapitre du mercredi ! Il y en a qui vont sûrement nous en vouloir pour le découpage, mais on allait pas couper le match en deux, si ?! Donc le match ce sera pour le prochain chapitre :) Enjoy !

Stella : Oui, des hauts et des bas c'est tout à fait ça, et comme ici on suit le quotidien des deux fauves, forcément tout n'est pas un long fleuve tranquille :) Merci pour ta review, patience pour le match, on y est presque !


AOMINE

L'alarme le réveille trop tôt le lendemain matin. Il tend la main pour l'éteindre et s'aperçoit qu'il tient toujours Taiga dans ses bras. Il resserre son étreinte en embrassant ses cheveux. En un instant, il s'est remémoré leur conversation de la veille, et rappelé le programme d'aujourd'hui. Il ne perd pas son calme, cependant. Parce que ce matin, une chose lui apparaît avec une grande clarté : Taiga vaut la peine qu'il se batte pour lui et pour eux, alors c'est ce qu'il compte faire. Il ne laissera pas leurs démons respectifs leur enlever ce qu'ils ont déjà construit ensemble. Les mots de Lola résonnent encore dans sa tête.

Ne compte pas sur moi pour te donner des raisons de flinguer le bonheur que t'as maintenant.

Elle ne l'a pas fait, il ne va pas le faire non plus. Il se le doit à lui-même, il le doit à Lola, il le doit à Taiga. Le tigre a toujours su éveiller en lui cette combativité qui parfois lui fait tellement défaut, alors ce n'est pas le moment de laisser tomber. Il y aura d'autres crises et turbulences. L'important ce n'est pas qu'elles surviennent, c'est de savoir les surmonter.

Il embrasse le front de son homme et caresse sa nuque.

« Good morning love... »

KAGAMI

Il bouge entre ses bras et vient embrasser son torse.

« 'Morning... »

Il a vaguement entendu le réveil sonner. Il n'a pas envie de se lever. Il est bien dans les bras de son homme, encore plus après les évènements de la veille. Il aimerait que ce ne soit qu'un mauvais rêve, mais c'est la réalité. Il a envie de faire l'autruche et de rester là. Mais il se rappelle qu'ils ont un match important aujourd'hui et surtout un avion à prendre. Il se tend un peu et se redresse. Il n'aime jamais être en retard, mais il a toujours une angoisse supplémentaire quand il s'agit de prendre un avion ou un train. Sa voix est un peu inquiète quand il demande.

« Il est quelle heure ? »

Il est déjà en train de passer mentalement en revue sa valise, il a bien ses papiers d'identités, les billets c'est le club qui gère donc ça s'est ok. Est-ce qu'il a pas oublié un truc ? Brosse à dents ? Sous-vêtements ? Gel douche au pire y'en a à l'hôtel. Lubrifiant ? ça c'est bien une idée de pervers qui pense qu'à ça. Il chasse ces pensées qui ramènent avec elles sa culpabilité et ses sensations de la veille. Et pour l'instant il doit se focaliser sur le match. Et le petit déjeuner, il faut qu'ils mangent pour être en forme et ça fera du bien aussi à son moral.

Le brun sourit et le plaque à nouveau contre son torse.

« Relax, love. Il est 5h. On a le temps. Tout est déjà prêt y a juste à se laver et prendre le petit-dej. On sera à l'heure. »

Il se laisse faire. Oui ça va. Ils ont encore un peu le temps.

« Ouais... J'ai toujours peur d'oublier un truc... Même quand c'est que pour une nuit. »

Daiki glisse ses doigts dans ses cheveux.

« T'inquiète, tu peux rien oublier d'important. Au pire tu revérifieras avant de partir. »

Il a un petit rire.

« Ouais... Mon poulpe a été efficace. D'habitude à cette heure là j'ai déjà au moins vérifié trois fois !

— Hm... content de l'apprendre... »

Daiki embrasse encore ses cheveux.

« En forme pour le match ce soir ?

— Yes t'inquiète on laissera pas Wakamatsu gagner ! Mais ce serait sympa qu'on soit sur le terrain en même temps que lui... Ce qui est pas sûr du tout. »

Il embrasse encore son torse et caresse distraitement son dos, il rapproche son nez de son cou pour respirer son odeur.

« Ouais c'est pas sûr... mais je compte sur ma bonne étoile ! Elle fonctionne plutôt bien ces temps-ci...

— Ouais... J'crois qu'elle me réussit pas mal aussi ta bonne étoile. »

Il frotte son nez dans son cou et laisse glisser ses lèvres sur la peau chaude et odorante. Puis, il se redresse pour poser ses lèvres sur celles de son homme.

AOMINE

Il embrasse doucement les lèvres de Taiga, profitant de cet instant de douceur. Il le serre contre lui un moment, puis sans prévenir le renverse sur le côté.

« Allez moi je me lève ! Petit-dej ! »

Il se lève et se retourne en souriant vers son homme.

« Dors encore un peu si tu veux, j'te l'apporte après. »

KAGAMI

Il est clairement surpris, puis il le regarde avec un sourire en matant son corps nu, mais ses yeux remontent bien vite sur son visage alors qu'il se relève aussi. Il ne sent presque plus le droit de matter son homme.

« Tu crois vraiment que je vais réussir à me rendormir ? C'est mort... Je peux faire le petit dej si tu veux...

— Bah j'vais te laisser le faire... Sinon tu vas tourner en rond comme un tigre en cage j'ai l'impression. »

Daiki bâille et se dirige vers la cuisine, où il s'attèle à mettre en route la machine à café en route et faire chauffer de l'eau.

Il se masse la nuque en suivant son homme. Il regarde son corps nu et son estomac se noue légèrement, mais il essaie de se raisonner, son homme ne se promènerait pas dans cette tenue en sachant l'effet qu'il lui fait. Il doit juste mettre ses craintes derrière lui et agir normal, écouter ses envies d'embrasser et toucher son homme. Il se glisse dans son dos et enroule son bras autour de sa taille et vient mordiller sa nuque, avant de prendre dans le placard au dessus de lui ce dont il a besoin pour préparer le repas.

« T'as très faim love ? »

AOMINE

Il frissonne légèrement à ce contact sur sa nuque sensible et répond :

« Hm... Je dirais normalement faim. »

Il se retourne pour poser un baiser sur ses lèvres puis va ouvrir la fenêtre et mettre un peu de musique, il aime bien avoir de l'air frais le matin. Il choisit une musique énergique mais pas trop bruyante et retourne dans la cuisine. Il pose la main dans le bas du dos de Taiga pendant qu'il prépare le petit-déjeuner.

KAGAMI

Il prépare une bonne quantité malgré tout, prenant en compte son propre appétit en cette journée plutôt stressante sur bien des aspects. Il a choisi de faire une soupe miso, du riz et des petits légumes cuisinés à la sauce soja. Il est d'humeur plats japonais quand il est stressé et puis le lendemain matin à l'hôtel ce sera du bon gros petit déjeuner à l'américaine.

Il commence à se mettre dans l'ambiance du match et il est nerveux. Il a hâte de se défouler, de jouer et d'évacuer les tensions.

« Ça va être long d'attendre ce soir ! J'ai déjà envie d'être sur le terrain. »

Il verse la soupe dans des bols et laisse refroidir le temps de terminer la préparation des petits légumes.

Le brun s'approche et passe ses bras autour de lui, posant son menton sur son épaule.

« Hm... ça veut dire que va falloir que je fasse mon poulpe dès que possible pour endiguer cette impatience... »

Il rigole un peu et penche la tête espérant sentir les lèvres de son homme sur son cou.

« Ouais... Mais ça va pas être facile dans l'avion. »

Daiki embrasse cette nuque offerte.

« J'peux toujours demander à ce qu'on te ligote étroitement à ton siège en disant que c'est pour ton bien. Sûr qu'ils me croiront, je suis vachement digne de confiance quand même ! »

Il rit et coupe la plaque de cuisson.

« Pas sûr que ça marche aussi bien que tes bras par contre ! J'crois que j'serais plutôt du genre à paniquer... Sauf si c'est un jeu et qu'on est seuls dans l'avion... »

Il rougit en réalisant quel genre d'allusion il fait.

« Hm... C'est prêt. »

AOMINE

Il est obligé de se marrer. Et ça fait du bien de rire. Avec Taiga, les choses sont tellement intenses que même s'il se passe peu de temps, la richesse des moments partagés, en bien comme en mal, lui fait paraître la semaine dernière comme le mois dernier, voire l'année. Ce matin, il en prend la pleine conscience, et se dit que ce n'est pas plus mal comme ça. En dépit des écueils... ça signifie que leur histoire parfois tumultueuse est surtout généreuse. Ils se donnent beaucoup, et c'est aussi pour ça que parfois, ils se blessent. Il répond toujours en riant :

« Te ligoter dans un avion désert ?! C'est un fantasme vachement spécifique quand même ! Faut que je me déguise en commandant de bord aussi ?! »

Taiga rougit, un peu gêné par ses propres allusions visiblement.

« Nan c'est pas nécessaire... Le ligotage c'est déjà pas mal... Réserver un avion désert ça doit être hors de prix. »

Il rigole encore de bon cœur.

« Je sais pas, love... À mon avis si on continue comme ça, à la prochaine saison ce sera facilement dans notre budget... Par contre le simple ligotage c'est tout à fait accessible ! »

Là-dessus, il emporte les bols dans le salon et revient dans la cuisine pour servir thé et café, et jette un regard de côté à son homme.

« Je suis pas entièrement surpris cela dit, ajoute-t-il en souriant. D'après les magazines que j'ai vus dans ta vieille chambre... Mais vu ton côté dominateur j'aurais pensé que c'était pas toi que tu voulais ligoter...

— Hm... Je sais pas... J'imagine que j'aimerais les deux. »

Taiga le rejoint au salon.

« Mais bon j'y ai jamais réfléchi plus que ça...

— Hm... Moi non plus... Mais c'est une idée intéressante. »

Il souffle sur son café et commence à le siroter, l'apport de caféine bienvenu chatouille ses nerfs encore engourdis.

KAGAMI

Évoquer une potentielle activité sexuelle l'embarasse un peu. Il se sent toujours un peu nerveux, comme un puceau qui a merdé. Il préfère penser au basket et au match à venir. Il s'attaque à son petit déjeuner pour prendre des forces en vu de la bataille à venir. Les Celtics ont aussi une équipe prometteuse cette année, même s'il y a eu beaucoup de changements dans leurs rangs ce qui rend le jeu plus imprévisible n'ayant pas assez de recul sur le nouvelle dynamique de jeu. Mais l'imprévu donne du piment alors il a plutôt hâte de voir ce qu'ils ont dans le ventre.

« C'est la première fois que Wakamatsu évolue en NBA c'est ça ?

— Ouais... C'est sa première saison. J'suis curieux de voir comment il a évolué. Après le lycée on n'a plus joué ensemble...

— Hm... Ouais. J'avais pas entendu son nom du tout. J'suis curieux aussi de voir ce qu'il va donner sur le terrain. »

Daiki se marre un peu.

« J'parie qu'il est nerveux comme un coucou... Et ça c'est bon pour nous, parce que quand il est nerveux, il fait n'imp' !

— J'suis nerveux aussi. Alors j'vais pas me moquer !

— Bah, l'un n'empêche pas l'autre ! C'est là tout l'art de la mauvaise foi… »

Daiki repose son café et entame son petit-déjeuner.

Il sourit.

« C'est toi le maître en mauvaise foi ! »

Il dévore son petit déjeuner et va même se resservir, il a vraiment besoin de se détendre. Heureusement, qu'il a bien dormi toute la nuit.

« Justement, faut que je t'apprenne des trucs, jeune padawan.

— Hm... Pas sûr que ce soit un art qu'il faut être fier de maîtriser et que Yoda approuverait.

— Et pourtant, Yoda disait... "Bonnes relations avec les Wookies, j'entretiens". Ouais, bon, ok, aucun rapport. À moins que les Wookies soient des maîtres de la mauvaise foi. Mais là-dessus je suis pas sûr...

— Nan j'crois pas. »

Il rigole en finissant son petit déjeuner et s'attaque à son thé.

« En même temps quand j'y pense... On peut pas savoir... puisque quasi tout ce qu'on sait de la langue des Wookies est traduit par Han Solo... Or... question mauvaise foi, il se pose là ! »

Daiki rit de sa propre bêtise et se remet à siroter son café.

« Un point pour toi. Han Solo est clairement un maître de la mauvaise foi lui aussi... »

Il termine son thé et s'étire.

« Bon je vais prendre ma douche.

— Ok. À tout de suite."

AOMINE

Il regarde son homme partir. En temps normal il lui aurait dit qu'il le rejoignait, mais en dépit de ses efforts il a l'impression que Taiga lui en veut toujours. Voir qu'il n'a plus envie de ce genre d'intimité avec lui. Il l'accepte parce que c'est de sa faute, et espère juste que ça s'arrangera. Jusque-là ils ont toujours réglé leurs problèmes à mesure qu'ils surgissaient... Pas cette fois, semble-t-il. Alors quand il finit son café, il débarrasse et fait la vaisselle en s'efforçant de ne plus y penser.

KAGAMI

Il entre dans la salle de bain. Il comprend que son homme ne va pas le rejoindre. Il ressent une sensation ambiguë de déception mêlé à du soulagement. Il a peur de son désir pour Daiki, il a peur de ne pas savoir lire les signaux correctement et se laisser emporter. Et à la fois, il a envie de ses bras, de sa présence.

Il ne sait pas si parler pourra résoudre les choses. Quoiqu'il en soit, il faudra qu'ils en reparlent. Mais d'abord, ils doivent jouer ce match. Une chose après l'autre, il lui semble que c'est comme ça que Daiki l'exprime d'habitude. Il se lave rapidement, puis se sèche et s'habille. Il rejoint la cuisine et se glisse dans le dos de son homme pour presser ses lèvres sur sa nuque.

« Merci pour la vaisselle love...

— Bah me remercie pas… »

Daiki s'essuie les mains dans un torchon et se retourne vers lui.

« Bon j'imagine que faut pas trop tarder à me doucher non plus... J'pense qu'aussi bons qu'on soit, ils vont pas nous attendre !

— Non. »

Il caresse doucement la joue de son homme et embrasse ses lèvres. Il souffle doucement avec un léger sourire.

« Pour gagner du temps... Viens avec moi la prochaine fois... Si tu veux... »

AOMINE

Il regarde son homme un peu incrédule, et avec une certaine joie et du soulagement aussi.

« Ouais... je ferai ça. »

Il s'approche pour un autre baiser, puis pose son torchon et se dirige vers la salle du bain où il prend sa douche, le cœur un peu plus léger. Il se dépêche et n'en a que pour dix petites minutes, au bout desquelles il se rend dans la chambre pour s'habiller.

« Ça y est t'as refait l'inventaire trois fois ? » demande-t-il à Taiga en piochant des fringues dans le placard.

Taiga lui tire la langue très puérilement.

« Arrête de te moquer ! Eh... Ouais... J'ai refait l'inventaire... » répond-il en grommelant, visiblement un peu vexé d'être pris en flagrant délit de toc control freak. « Prêt quand tu veux.

— Hm ? Pas même une petite quatrième fois pour la route ? »

Il rigole en enfilant ses fringues.

KAGAMI

Il grogne pour la forme. Mais non il ne vérifiera pas une quatrième fois. Il a hésité mais à laisser le tube de lubrifiant dans le sac. Il veut pas que son homme croit qu'il veut absolument, c'est juste... Au cas où. Il en vient à avoir des considérations complètement idiotes et ça l'énerve lui-même. Avant hier, il aurait mis le tube sans se poser de questions parce que juste c'était absolument logique qu'ils en aient potentiellement besoin. Alors, il a décidé de ne pas penser à hier et de faire comme il aurait fait avant. Il se montrera juste plus attentif et écoutera son instinct s'il tire la sonnette d'alarme.

Il prend la valise et l'emmène dans l'entrée en se plaignant encore que Daiki est méchant avec lui. Mais la nervosité pour le match, monte un peu. Ils vont retrouver leurs coéquipiers et ça va être le plongeon dans l'ambiance pré-match, les pronostics, les inquiétudes, les stratégies de dernières minutes... Depuis le salon il prévient son homme qu'il appelle le taxi.

AOMINE

Il termine de s'habiller et ramasse son sac pour le voyage. C'est un truc qu'il a appris à aimer dans la vie de basketteur : voyager souvent, et connaître régulièrement l'adrénaline de la compétition. Il a beau avoir un côté très casanier, il est également un accro à l'intensité et la compétition lui permet de satisfaire cet aspect-là de sa personnalité.

Il rejoint Taiga dans l'entrée pour enfiler leurs baskets, puis s'approche pour l'enlacer.

« Je t'aime, Taiga. Et j'suis content de jouer notre premier match à l'extérieur ensemble. »

KAGAMI

Il sourit doucement. Il a l'impression que Daiki ne lui avait pas dit ces trois petits mots depuis longtemps, et il avait une certaine pudeur à les dire aussi, comme une peur de s'imposer encore à lui par ses sentiments comme par ses actes. Il enroule aussi ses bras autour de lui.

« Moi aussi... J'suis super nerveux. Mais je suis content de vivre ça avec toi. »

Il se penche sur le cou de Daiki, qu'il embrasse doucement et il souffle discrètement en remontant vers son oreille.

« Je t'aime aussi... »

AOMINE

Il le serre dans ses bras un moment, savourant sa présence et sa chaleur contre lui, son contact rassurant et familier, puis il murmure :

« Let's go. »

Ils quittent l'appartement pour rejoindre le taxi. Le vol est à 9h et ils ont prévu la réunion de briefing pour 6h au gymnase. Ils arrivent à l'heure, en même temps que Lewis et Steve qui semblent remontés à bloc.

« Eh Steve ! l'alpague-t-il en passant. T'as les yeux aussi rouges que Taiga à l'époque du lycée ! À la veille d'un match important il dormait pas, et le pire c'est que ça l'empêchait pas d'être remonté comme une pile électrique !

— Ouais bah moi aussi j'suis nerveux en veille de match. Ma femme m'a obligé à faire de la méditation avec elle mais ça a pas marché du tout !

— C'est quoi ton secret pour détendre Taiga toi ? demande Lewis. Parce-qu'il a l'air bien reposé !

— Il fait le poulpe ! répond Taiga en rigolant.

— Le poulpe ?! Comment on fait le poulpe ?! veut savoir Steve, perplexe.

— On utilise ses bras et ses jambes comme des tentacules pour emprisonner sa proie, explique-t-il doctement.

— Ah... Bah j'vais demander à ma femme de faire le poulpe alors...

— Mais... Daiki il peut faire ça parce qu'il est grand... Mais ta femme elle va jamais réussir à le faire avec ces petits bras et ces petites jambes ! » se marre Lewis en imaginant le truc.

KAGAMI

Il est nerveux. Son estomac fait des nœuds et une fois installé dans la salle pour le débriefing il ne tient pas en place, joue avec ses mains et sa jambe bouge nerveusement. Lewis le charrie en affirmant qu'il est pire que Steve. Il le laisse se moquer, de toute façon il se changera pas, il a hâte d'être sur le terrain et tout le temps avant de pouvoir enfin fouler le parquet pour disputer ce match ne va être qu'une longue attente interminable.

AOMINE

Taiga est stressant rien qu'à de le regarder, même si ça le fait sourire aussi de le voir ronger son frein. Il préfère le voir nerveux pour un match que à cause de ses conneries à lui.

Il détourne son attention de son homme pour se concentrer sur le briefing. Il écoute attentivement. Ils n'ont pas énormément d'informations, car il y a beaucoup de nouveaux, et des joueurs issus d'autres clubs. Difficile de prévoir quel genre de synergie de groupe ils vont avoir, ou quelle stratégie ils vont privilégier. Mais en ce qui le concerne, c'est le cas de figure qu'il préfère. Il aime tester les joueurs sur le terrain, découvrir leurs talents sur place et s'y adapter à l'instinct. D'ailleurs c'est aussi pour ça qu'il n'écoutait jamais les briefings de Satsu à l'époque du lycée. Il attendait d'être sur le terrain et de se mesurer physiquement à ses adversaires. Il est vrai aussi qu'il n'espérait pas grand-chose d'eux, chose qui a totalement changé maintenant qu'il évolue en NBA. Il y a découvert un terrain de jeu inédit, mais personne ne lui fait peur. Tous les joueurs sont des défis à relever.

Ça va être long avant d'arriver à Boston, mais il est déjà soulagé de prendre le départ. Et puis il va certainement profiter de l'avion pour faire une bonne petite sieste réparatrice. Une fois dans le car, il pose la main sur la cuisse de son homme près duquel il s'est assis et le regarde avec un léger sourire un peu inquiet.

« Ça va love ? »

Taiga lui répond avec un sourire.

« Ouais t'inquiète... J'ai juste hâte d'y être.

— Ouais... Moi aussi. »

Il se tourne vers la fenêtre pour regarder le paysage défiler derrière la vitre. Il profite de ce moment pour se reposer et commencer à faire le vide pour atteindre ce point de calme intérieur dont il a besoin avant un match. Il rêvasse jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'aéroport. Les formalités sont brèves avant qu'ils n'embarquent dans l'avion affrété pour eux. Il s'installe confortablement, toujours près de son homme, se préparant aux cinq heures et quelques de trajet.

Taiga reste silencieux, mais il est impossible d'ignorer sa nervosité entre sa jambe qui bouge et sa mâchoire crispée. L'avion décolle et Taiga vient glisser sa main sur la sienne et joue avec ses doigts.

KAGAMI

Il ne fait pas vraiment attention à ce qu'il fait. Il attend, impatient que le décollage soit terminé en espérant avoir les plateaux repas rapidement. Jake leurs rappelle à tous qu'ils n'auront qu'une heure pour se préparer avant le match quand ils seront arrivés à Boston. Il n'est donc pas question de traîner pour avoir le maximum de temps possible pour s'échauffer et le passage par l'hôtel n'est pas prévu. Pour lui c'est une bonne nouvelle il a hâte d'entrer dans le vif du sujet avec les Celtics.

Il regarde son homme en mordillant sa lèvre.

« Je t'ai pas demandé... T'es stressé en avion toi ?

— Hm... Au début, ouais... Mais j'ai pris l'habitude, à force. Et toi ?

— Non pas spécialement. J'ai jamais stressé sauf d'être en retard pour le départ. »

Il rigole un peu.

« Et là... Parce que j'ai déjà envie d'être sur le terrain. »

Enfin, ils peuvent se détacher et les hôtesses annoncent qu'elles vont servir les repas.

« Ah ouais... En plus la bouffe dans l'avion c'est jamais top... »

AOMINE

Il bâille. La sieste ne sera pas de trop.

« Ouais c'est vrai... T'inquiète on aura de quoi satisfaire ton appétit ce soir. »

Ils prennent les plateaux repas qu'on leur apporte et commencent à manger. C'est effectivement un peu fade, et pas super généreux. Mais de toute façon il préfère ne pas trop manger avant un match. Il finit rapidement et se tourne vers Taiga.

« J'vais me mettre de la musique et pioncer un peu. J'vais sans doute tomber un peu sur toi alors si tu pouvais arrêter de bouger cette gambette ce serait bien ! »

KAGAMI

Il adresse une moue gêné à son homme.

« Mais j'fais pas exprès... Je vais faire ce que je peux. Je vais me mettre de la musique aussi. »

Ils s'installent. Il évite de reprendre la main de son homme dans la sienne il a tendance l'utiliser pour s'occuper les mains et il ne veut pas l'empêcher de dormir.

AOMINE

Son casque sur les oreilles, il ferme les yeux et se laisse bercer par la musique. Il s'imagine le match de tout à l'heure comme dans un rêve qu'il contrôle plus ou moins. Il dérive peu à peu. Les images se font plus floues et éparses. La musique enveloppe tout... et finalement il se sent gîter vers Taiga et c'est aussi bien comme ça. Il prend appui sur lui et laisse sa tête aller sur son épaule tandis qu'il se déconnecte du monde réel pour sombrer dans les rêves.

KAGAMI

Quand son homme vient s'appuyer contre lui et utiliser son épaule comme oreiller, il se force à empêcher sa jambe de bouger. Son regard dérive par le hublot. Impossible de dormir pour sa part, il laisse la musique occuper son esprit alors que en maîtrisant sa jambe le plus possible, il joue avec un prospectus nerveusement. Autour de lui, certains autres coéquipiers dorment. Les places bougent, ceux qui ne dorment pas échangent leurs sièges. Jake se penche vers lui et lui tend un paquet de petits gâteaux à grignoter. Il lui sourit et le regarde comme son sauveur. Il se sert et Jake va proposer son butin à d'autres.

Le voyage lui semble long. Il essaie de ne penser qu'au match, mais inévitablement parfois ses pensées reviennent vers Daiki. Il n'a pas encore fait totalement la paix avec lui même pour ce qu'il s'est passé la veille. Mais il a envie de serrer son homme dans ses bras à cet instant. Il tourne un peu la tête pour poser sa joue sur le haut de son crâne et respire son odeur apaisante.

AOMINE

Il se réveille parfois par intermittence, le reste du temps il dérive entre sommeil et somnolence. Il n'a pas envie d'ouvrir les yeux. Juste de continuer à se laisser dériver dans cet entre-deux apaisant et cotonneux où les images mentales s'épanouissent librement et se succèdent sans qu'il ne cherche à les retenir. Il sent la présence de son homme à travers les brumes oniriques, espère vaguement qu'il ne lui bave pas sur l'épaule tandis qu'il serre légèrement sa cuisse dans sa main. comme pour l'inciter à ne pas bouger.

KAGAMI

Il ne bouge pas, la main de son homme lui rappelant dès qu'il a tendance à s'agiter de nouveau. Il essaie de se mater un truc sur son téléphone, mais il n'arrive pas à se concentrer. Il voit les heures défiler et l'heure du match approcher. Doucement la tension monte d'un cran, et dans le même temps sa concentration aussi. Les pensées parasites se dispersent. Et plus l'atterrissage approche et moins il parvient à retenir les mouvements de sa jambe malgré tous ses efforts.

AOMINE

Il sent son homme s'agiter à travers son sommeil et finit par émerger. Il tourne la tête pour poser un baiser dans son cou et marmonne encore à moitié endormi :

« Hm... s'pèce de fauve en cage... tu sais pas t'inspirer du côté paresseux de ton animal totem... remarque... p'têtre que les tigres c'est pas paresseux... mais les panthères, si !

— Désolé... Effectivement... La paresse une veille de match... J'sais pas faire... J'voulais pas te réveiller. »

Taiga jette un oeil à l'heure.

« On arrive bientôt. »

Il pose encore d'autres baisers ensommeillés dans son cou.

« Ok... T'inquiète j'me suis déjà bien reposé... Maintenant le défi c'est que j'arrive à me réveiller ! »

Taiga tourne la tête vers lui et lui soulève doucement le menton pour embrasser ses lèvres.

« J'aurai bien des idées pour t'aider mais... C'est pas vraiment l'endroit idéal. »

Il esquisse un sourire amusé.

« Ah oui ? Ben j'aurais bien aimé bénéficier de ces idées... mais effectivement... là ça va être compliqué. »

Il éprouve un certain soulagement en se disant que si Taiga sous-entend ce genre de trucs, c'est qu'il ne l'a pas dégoûté de l'intimité physique avec lui, mais il s'aperçoit au même moment que s'il a trahi la confiance de son homme la veille, il a également trahi celle qu'il plaçait en lui-même... et que ça va lui compliquer les choses. Il n'y a pas de pire tue-l'amour que le mépris et la haine de soi. Il le sait, il connaît bien ces problématiques-là, même en dehors du sexe. Mais c'est son problème. Il parviendra bien à avoir le dessus sur la culpabilité et tout le reste. Le match de ce soir l'y aidera sûrement. Il sait bien qu'il ne peut pas se laisser bouffer par tout ça, même si bien évidemment c'est plus facile à dire qu'à faire.

Il se redresse pour s'étirer un peu. Il a de nouveau une boule dans la gorge. Et il faut qu'ils arrivent vite parce que la machinerie infernale des pensées négatives est en train de se roder. Il doit se concentrer sur le match, et sur rien d'autre. En plus, souvent le sport l'aide à clarifier son esprit.

KAGAMI

Il s'étire aussi maintenant que son homme s'est un peu écarté. Les sous-entendus c'est comme un réflexe, il n'a pas vraiment réalisé ce qu'il disait. De toute façon il n'est plus dans ces pensées là, il a envie de descendre de cet avion. Ça fait trop longtemps qu'il est enfermé là-dedans et ses jambes ne demandent qu'à bouger. Enfin on leur annonce l'atterrissage imminent. Il était temps. Il s'attache et range téléphone et écouteurs.

Le pilote amorce la manœuvre d'atterrissage. Le temps est clément et l'avion se pose au sol en douceur. Après les dernières vérifications d'usage, ils ont l'autorisation de déboucler les ceintures. Il se détache et se lève. Il récupère son sac sans le casier à bagage et il est déjà prêt à descendre. Cela dit, la plupart des gars ne traînent pas à se lever, pressés de descendre ou simplement d'étendre enfin leurs longues jambes.

AOMINE

Il se frotte les yeux et joue des épaules. Malgré tout il s'est bien reposé, et il devrait en percevoir les effets dès qu'il aura réussi à se défaire de cet engourdissement généralisé. Il suit ses coéquipiers qui descendent de l'avion, direction un autre bus pour le gymnase. Ça fait du bien de se dégourdir les jambes, même si ce n'est que pour un court trajet. Ils grimpent dans le véhicule et les discussions reprennent plus animées que dans l'avion, la perspective du match se rapprochant de plus en plus.

Il passe le trajet à réfléchir tout en s'efforçant de se concentrer, deux tâches plus ou moins contradictoires pour lui. Et quand le bus parvient à destination, il demande quelques minutes avant de rentrer aux vestiaires. Il n'y tient plus, il y a quelque chose qu'il faut dont il discute tout de suite avec Taiga même s'il sait très bien que ça ne va pas tout régler. Il a besoin d'en parler maintenant. Jake acquiesce à sa demande : « Tarde pas trop on n'a pas beaucoup de temps ! » Il hoche la tête et regarde son homme :

« Tu veux bien m'accorder cinq minutes ? »

KAGAMI

Il regarde son homme surpris et répond un peu inquiet. Il a déjà un peu la tête dans le match et le silence de son homme pendant le trajet ne l'a pas étonné. Daiki l'a prévenu, avant un match il peut être distant ou semblé absent, rien d'étonnant donc. Il commence à sérieusement s'inquiéter, est-ce qu'il a reçu un message du Japon, est-ce qu'il s'est passé un truc qu'il a pas vu ? Il s'était promis de rester attentif.

« Oui bien sûr... Qu'est-ce qui se passe ? »

Daiki le regarde en dansant d'un pied sur l'autre. Il se frotte l'arrière du crâne, s'humecte les lèvres, et demande finalement :

« Taiga j'ai vraiment besoin de le savoir. Tu peux me dire oui j'vais pas le prendre mal. J'ai juste besoin de savoir. Est-ce que tu m'en veux encore pour hier soir ? »

Il tombe clairement des nues. Il ne s'attendait vraiment pas à ce que son homme remette ça sur le tapis maintenant avant le match. Son estomac se contracte et son coeur se met à battre un peu plus vite. C'était pas tout à fait le moment auquel il aurait voulu discuter de ça. Il se sent soudain très vulnérable. Pourquoi Daiki lui pose la question est-ce qu'il a dit ou fait quelque chose ? Peu importe, son homme attend une réponse et il doit lui répondre. Il essaie de rester zen, mais sa nervosité déjà bien engagée, monte encore d'un cran.

« Je t'en veux pas Dai... Je t'en aie jamais voulu... Si j'blâme quelqu'un c'est moi-même... »

Finalement, il se rend compte, les mots coulent un peu tout seuls. Peut-être parce qu'il a eu toute une journée à prendre un peu de recul sur tout ça. Et même s'il n'a pas fait la paix avec lui-même, il a les idées plus claires.

« Parce que je sais ce que c'est que d'être à ta place et... Que c'est pas facile d'oser dire non. Parce que... On veut pas inquiéter ou blesser l'autre en face. J'voulais juste qu'on ose se le dire mais entre la théorie et la pratique y'a un monde. »

Il soupire, sa gorge est un peu nouée.

« J't'ai senti hyper passif... Mais j'ai pas voulu écouter ce que je ressentais, l'impression que t'étais pas vraiment dedans... Parce que t'es pas passif d'ordinaire. J'ai pas voulu écouter la petite alarme qui s'est allumée dans ma tête parce que ça m'arrangeait pas. J'suis désolé love... J'ai l'impression d'être un abruti sans coeur... J't'en veux pas... »

AOMINE

Il observe son homme en se mordillant la lèvre, un peu chamboulé, et finalement l'attire dans ses bras et le serre très fort contre lui.

« Taiga, mais moi je t'en veux pas du tout... C'est moi qui ai trahi ma promesse... c'est moi qui ai manqué d'honnêteté... et j'm'en veux tellement... Alors je sais pas quoi faire pour me rattraper et je sais même pas par où commencer... C'est pour ça que j'avais besoin de savoir si tu m'en voulais... pour avoir une base pour savoir quoi faire... même si l'idée que tu m'en veuilles m'est insupportable... »

Il s'interrompt un peu essoufflé, mais ne desserre pas son étreinte.

« C'est vrai j'étais passif, et j'aurais dû écouter la voix qui me disait que c'était pas une bonne chose de continuer... au lieu de te laisser faire sachant que ça te ferait du mal si tu t'en apercevais... Ça équivalait au fait de penser que tu t'en apercevrais pas... donc de te le cacher... Mais j'voulais pas en discuter, j'voulais pas te décevoir, alors j'ai rien dit... et du coup je t'ai fait du mal. Mais j'aurais pu... C'est pas ta faute si j'ai rien dit... Moi aussi j'aurais voulu qu'on ose se le dire... mais au final... ni l'un ni l'autre on a rien dit. Et franchement ça en valait pas le coup... Je referai plus cette erreur-là. C'est trop dur d'avoir cette distance et cette tension entre nous. C'est pour ça que je voulais te parler, là maintenant tout de suite. Je sais que c'est pas le bon moment... Mais je pouvais pas me mettre dans ce match sans avoir au moins parlé un peu avec toi. »

KAGAMI

Il entend les mots de son homme et il comprend et reconnaît son sentiment de culpabilité. Il le serre contre lui. En comprenant l'état d'esprit de son homme, il commence à craindre qu'ils aient besoin l'un comme l'autre de temps pour réparer les choses. S'ils s'enfoncent tous les deux dans leur propre culpabilité, ils ne vont pas pouvoir avancer. Mais se pardonner à soi-même est bien plus difficile que de pardonner à l'autre.

« Il faudra qu'on en reparle... Moi non plus j'aime pas cette tension entre nous... Cette impression qu'on n'est plus en harmonie... Même si le terme peut sembler présomptueux... Y'a un rouage grippé. Mais je sais pas comment réparer le mécanisme pour l'instant. »

Il déglutit et serre un peu plus son homme contre lui.

« Mais j'ai pas non plus envie qu'il reste comme ça... Je t'aime Daiki. Et... j'aime notre couple, notre façon de fonctionner d'habitude... J'veux pas que ça reste bancale. On n'a pas le temps là... Mais oui faudra qu'on en parle, qu'on se pardonne à nous-même. »

AOMINE

Il caresse son dos en l'écoutant. Ça ne lui va pas mais c'est mieux que rien. Avec ça il peut avancer et se concentrer sur son match.

« Ok love. On va arranger ça. Tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi, pas vrai ? »

Il se recule et lui sourit légèrement avant de poser un baiser sur ses lèvres sans attendre la réponse.

« On est encore un jeune couple mais j'ai toujours confiance en nous. Et là tout de suite, on va gagner ce match. »

KAGAMI

Le match ouais. Il a un peu du mal à réaliser qu'il doit être prêt dans moins d'une heure maintenant. Il saisit le bras de Daiki avant qu'il ne décide de s'enfuir.

« Wait... I'm sorry... Je sais que c'est pas tout à fait ça que tu voulais entendre avant le match... Mais je veux pas te cacher quoique ce soit Dai. Je veux rester honnête avec toi... Parce que pour te préserver maintenant je ne te blesserai que plus après... Mais j'ai toujours confiance en nous aussi. J'ai confiance en toi. Je t'aime. Et je me battrai pour toi, pour nous. »

Il l'embrasse rapidement aussi. Ils n'ont pas le temps et c'est frustrant. Mais le match est important et il espère pourra les aider, parce que sur le terrain y'a aucune ambiguïté entre eux, sur le terrain ils fonctionnent à l'instinct et ils arrêtent de penser et là il est convaincu que c'est ce dont ils ont besoin. En tout cas, lui c'est ce dont il a besoin.

« Ouais on va gagner ce match... Et je crois que jouer va nous faire du bien... Enfin moi en tout cas j'ai besoin de me vider un peu la tête, comme pour remettre les compteurs à zéro et le basket est idéal pour ça. »

Le brun hoche la tête.

« Ouais, je comprends. T'as sans doute raison. »

AOMINE

Il inspire et s'efforce de sourire encore. Il n'est pas bon pour cloisonner les choses. Cela dit, il sait que parfois il faut juste passer à autre chose, au moins le temps de prendre du recul.

« Allez, faut qu'on y aille avant que Jake ne râle. »