Hello!
Et voici le chapitre 52 ! Merci à tous pour vos reviews ! Promis on va se rattraper dans nos réponses qui se font désirés ;) Rassurez vous on lit tous vos petits mots qui nous font très très plaisir !
Stella : Contente que le retour de Tetsu te fasse plaisir :)
Malo-ry : Merci beaucoup ! On apprécie que notre histoire te touche :) (et le pseudo de Malo c'est Maloriel ;) Si tu veux lire d'autres de ses écrits magnifiques sur fanfiction !)
AOMINE
Il somnole un peu pendant le film, jamais bien longtemps, si bien qu'il arrive à suivre l'histoire quand même. Le temps passe vite en flemmardant devant la télévision. Ce week-end était trop court. Il soupire un peu en se disant qu'une nouvelle semaine commence déjà demain. Il jette un coup d'œil à son homme et demande :
« Hm love... Le week-end prochain on fait une petite escapade sur la côte, alors ? »
Taiga se tourne vers lui avec un sourire.
« Yes. Je vois avec mon père demain s'il a besoin de la voiture. Sinon on en louera une. »
Il caresse sa cuisse, content à cette perspective qui lui donne un peu plus envie d'affronter sa semaine.
« Ok. J'ai hâte. Jusque-là on n'a pas eu tant de temps que ça pour nous finalement…
— Clairement pas assez... »
Taiga vient enfouir son nez dans son cou.
« Je serais content... Qu'on puisse consacrer ce prochain week-end juste pour nous. »
Il glisse ses doigts dans le cheveux de son homme.
« Alors on va faire ça. On va faire en sorte de profiter l'un de l'autre à fond !
— Ok. ça me va ! »
Son homme le serre doucement dans ses bras et l'attire pour un baiser tendre et avide.
Il lui rend son baiser en caressant son dos, savourant la tiédeur de ses lèvres sur les siennes. Il entrouvre la bouche et effleure celle de Taiga avant d'y plonger la langue pour un baiser plus langoureux.
KAGAMI
Il agrippe la nuque de son homme d'une main, réchauffé par ce baiser et il y répond avec gourmandise. Son coeur s'accélère un peu dans sa poitrine et le réveille de la torpeur dans laquelle ce film avait commencé à le plonger.
Le brun glisse une main sous son t-shirt, ses doigts calleux courant sur les muscles de son dos, les massant doucement en descendant dans le creux de ses reins.
Sa respiration s'accélère. Il frissonne sous ses doigts et par réflexe, comme si la caresse le chatouillait il se cambre alors qu'un frisson remonte de ses reins jusqu'à sa nuque. Il se rapproche de son homme et se décolle totalement du canapé pour lui donner plus d'accès à son dos, à son corps et à son tour il cherche à retrouver la peau de son homme sous ses doigts. Il ne cesse de l'embrasser que pour reprendre un peu d'air et le regarder avec encore plus d'envie et il revient happer sa bouche.
AOMINE
Ils ont eu un certain nombre d'occasions jusqu'ici de s'envoyer en l'air, et l'ont fait de pas mal de façons différentes. Et pourtant, tandis que ses doigts se promènent sur la peau nue de son homme, il a toujours l'impression que c'est pratiquement la première fois. Un mélange d'appréhension, de désir et d'incertitude qui le prend à la gorge. C'est comme un vertige à la fois effrayant et excitant. Avec le peu de temps qu'a duré leur relation, c'est un peu comme si tout était un éternel recommencement. En un sens, il se sent toujours aussi inexpérimenté qu'au premier jour, et a la sensation de connaître déjà intimement son homme tout en sentant en lui un monde entier de possibilités inexplorées.
Alors il hésite un peu, mais ce ne sont plus les spectres de ses angoisses qui le retiennent. Son passé ne fait plus peser une menace menaçante sur lui, comme s'il se voyait de l'extérieur dans cette situation au lieu de la vivre pleinement. Non, il est présent, il est là. Dans toutes ses vulnérabilités, le désir à fleur de peau, incapable même s'il le voulait de faire marche arrière.
Les voix dans sa tête sont toujours là.
Tu vas foirer. T'es pas assez bien pour lui. Tu le mènes en bateau parce que tu pourras jamais lui donner ce qu'il attend de toi. Et si tu changeais d'avis ? Tu vas changer d'avis parce que t'es incapable de faire perdurer quoi que ce soit. Tu vas fuir comme d'habitude.
Les voix sont toujours là, même l'amour ne les fait pas disparaître d'un coup de baguette magique. Mais la différence, c'est que ce soir elles ne le submergent pas. Elles ne remportent pas la bataille comme elles l'ont fait si souvent, noyant sa combativité, jusqu'à lui faire se demander pourquoi au juste il ne devrait pas les écouter.
Il pense à tout ça, sans vraiment le formuler dans sa tête, tandis que ses mains glissent sur le torse de son homme et que ses lèvres cherchent avidement les siennes, et qu'avec tous ses vêtements il se sent plus nu que toutes ces fois où il se balade avec nonchalance dans sa tenue d'Adam.
KAGAMI
Son cœur bat durement dans sa poitrine. Les doigts de son homme électrisent sa peau. Mais il le sent un peu hésitant dans ses gestes. Il a encore le souvenir de cette soirée il y a une semaine. Il ne veut pas reproduire les mêmes erreurs. Et puis, il se sent encore nerveux. Même si ce week-end a été particulièrement doux finalement malgré le déménagement. Il a eu l'impression de retrouver cette complicité qui les lie. Il se sent encore à fleur de peau. Alors il reste prudent. Peut-être que ce n'est pas la chose à faire, il ne sait pas. Il ne sait plus.
Il ne veut pas blesser son homme, ni se faire souffrir lui-même. Cette semaine a été trop éprouvante pour revivre ça. Il masse sa nuque et l'embrasse tendrement alors que sa seconde main caresse son torse et son ventre pour descendre sur la ceinture de son pantalon. Il mordille la lèvre de son homme et le regarde en soufflant.
« T'en as envie love ?
— Y-Yeah... I do... But I'm kind of scared, not really sure why... »
Le brun lui adresse un petit sourire un peu incertain et l'attire vers lui pour un autre baiser.
Son coeur se serre un peu. Peur ? Mais pourquoi ? Il ne comprend pas, mais Daiki semble sûr de lui malgré tout pour continuer. Il ne le repousse pas au contraire, il répond à son baiser doucement et se rapproche un peu de lui. Il sent son homme... Timide ? Presque comme si c'était la première fois qu'il le touchait. Il caresse sa nuque et libère ses lèvres pour murmurer.
« You can... Change your mind... Whenever you want. It's OK... If you're too scared or if you don't want it anymore... »
Il revient l'embrasser sans lui laisser le temps de répondre et avec douceur il soulève son t-shirt pour le lui retirer.
AOMINE
Son souffle s'accélère tandis qu'il aide son homme à lui enlever son t-shirt. Il frissonne un peu en se sentant à moitié nu. Le cœur battant, il attrape l'une des mains de son homme pour la poser sur son torse. Il a besoin qu'il le touche. Besoin d'éloigner un peu plus les voix dans sa tête qu'il n'a plus envie d'écouter.
KAGAMI
Il ne sait pas ce qui fait peur à Daiki. Il aimerait comprendre, mais ce n'est pas le moment pour discuter. Il a envie de prendre Daiki dans ses bras et de le serrer contre lui pour le protéger d'il ne sait même pas quoi. Il caresse son corps comme Daiki semble en avoir envie. Sa main découvre son torse quand la seconde revient se nicher sur sa nuque. Il l'embrasse encore, il hésite mais finalement il murmure.
« ... On serait mieux dans la chambre love non ? »
Son instinct de protection lui suggère de l'emmener dans un lieu de confort et de sécurité, pour le serrer dans ses bras et l'aimer si Daiki en a toujours envie. Et l'endroit qui lui vient à l'esprit c'est le lieu préféré de Daiki, leur lit. 'Leur' même dans ce moment un peu chaotique, il ne peut s'empêcher d'en éprouver une certaine excitation et à la fois un apaisement, ils sont chez eux maintenant. Est-ce que c'est ce qui fait peur à Daiki ? Il se rappelle des angoisses de son homme qui ont mené à des discussions houleuses un peu plus tôt dans la semaine. Ok. Il se sent prêt ce soir à dealer avec ça. Il va rassurer Daiki. Tout va bien se passer, pas seulement parce qu'ils s'aiment mais parce qu'ils se respectent et s'acceptent comme ils sont, sans mensonges et sans carapaces. Il a confiance et il compte bien prouver à Daiki qu'ils sont fait pour être ensemble, vivre ensemble et surtout être heureux ensemble.
AOMINE
Il regarde son homme et voit l'amour dans ses yeux. La confiance. Dans son cœur, l'apaisement et l'espoir rivalisent avec la crainte. Il ne veut pas se laisser faire par la peur, mais il se sent vulnérable et à fleur de peau. Aussi, il apprécie la proposition de Taiga. Il a envie de l'intimité de la chambre et de leur lit, envie de s'y cacher avec son homme.
« Ouais, t'as raison... On y sera mieux. »
Il se lève et lui tend la main.
« Come with me... »
KAGAMI
Il prend sa main sans hésiter et se remet debout à sa suite. Il a ressenti du soulagement quand son homme à accepter sa proposition. Il espère pouvoir l'aider à apaiser cette angoisse qui semble venir de loin. Il essaie surtout de ne pas s'inquiéter et de juste faire son possible pour que Daiki se sente bien. Il passe son bras autour de sa taille, pour le tenir contre lui et ils se réfugient dans la chambre. Il ferme la porte soigneusement derrière eux, il a l'impression de fermer la porte d'un sanctuaire. Sans lâcher son homme, il n'allume qu'une petite lumière tamisée.
Il se tourne vers Daiki et l'embrasse doucement, tendrement. Il a envie de le rassurer, qu'il se sente bien. Il ne veut pas le brusquer. Il le pousse doucement vers leur lit et s'allonge avec lui. Ses mains caressent doucement son torse et son dos, alors que ses lèvres goûtent encore les siennes.
AOMINE
Il savoure sa tendresse, son contact contre lui, et entreprend de le déshabiller pour sentir sa peau chaude contre la sienne, sans guère lâcher ses lèvres. Sa présence le rassure, l'apaise tout en faisant battre son cœur plus fort. Il est effrayé d'avoir autant besoin de lui, mais il se rend à ce sentiment sans chercher à lutter.
Quand ils sont nus tous les deux, il s'arrête un instant pour le regarder.
« Je t'aime... » murmure-t-il d'une voix basse, un peu rauque.
KAGAMI
Il déglutit doucement, ces mots lui provoquent un frisson qui remonte sur sa nuque. Il se rapproche de Daiki et le surplombe alors qu'il est allongé sur le lit. Il ne cherche pas à cacher son érection, il ne veut pas mentir et n'a pas honte de le désirer. Il caresse sa joue et lui sourit. Sa voix est assurée et profondément sincère quand il répond.
« Je sais love... Et je t'aime aussi... »
Il revient goûter ses lèvres et presse son corps contre lui tandis qu'une de ses mains parcourt son corps possessivement.
AOMINE
Il glisse les mains dans le dos de son homme, son corps se réchauffant au contact du sien. Il ferme les yeux et se laisse aller, soupirant doucement sous la caresse de ses mains et de ses lèvres.
KAGAMI
Son coeur s'affole dans sa poitrine, alors que son désir grandit et réchauffe ses reins. Il frissonne sous les caresses de Daiki. il suçote ses lèvres, puis il les libère pour venir dévorer son cou. L'odeur de son homme envahit ses narines et il presse un peu plus ses lèvres sur la peau tendre de son cou. Sa respiration s'accélère de son envie grandissante. Sa main descend sur ses hanches doucement et dérive le long d'une cuisse ferme.
AOMINE
Un léger gémissement lui échappe lorsque la peau sensible de son cou frémit sous la caresse de ses lèvres. Il glisse ses doigts sur sa nuque, l'autre main venant effleurer ses fesses. Il aime sentir le poids de son corps musclé contre le sien, sa chaleur répondre à la sienne, entendre son souffle qui s'accélère alors qu'il le touche. Il se plonge dans ces sensations comme on s'immerge dans l'océan, se laissant submerger par elles, et laisse les vagues de son désir l'emporter.
KAGAMI
Un frisson hérisse sa nuque à entendre ce filet de voix. Il chatouille de sa langue le lobe de son oreille. Sa main écarte légèrement la cuisse de Daiki et remonte sur l'intérieur de celle-ci pour venir caresser doucement ses testicules et remonter sur sa verge, qu'il longe du bout des doigts. Son cœur s'affole dans sa poitrine presque inquiet de la réaction de Daiki à ce contact.
AOMINE
Ce toucher léger fait tressaillir son membre tandis qu'il crispe les doigts dans sa chevelure. Il commence à haleter, cherchant de nouveau ses lèvres pour les happer entre les siennes dans un baiser plus appuyé que les précédents.
KAGAMI
Il lui donne ce qu'il demande. Avidement, le coeur battant, la poitrine comprimée par le désir, il dévore les lèvres de Daiki. Ses doigts enveloppent son membre et doucement il vient caresser la peau douce de son gland encore sec de son pouce et commence à aller et venir sur lui.
Il presse plus son corps contre celui de Daiki, masturber son homme, avoir son sexe chaud et pulsant dans sa main exacerbe son désir et réveille son propre membre impatient. Il ondule contre lui, pressant son érection contre sa cuisse.
AOMINE
Ses lèvres s'entrouvrent sur une plainte sous les actions de son homme. Il crispe une main au creux de ses reins, soulevant un peu le bassin pour rechercher son contact. Il a le souffle court, il a l'impression que toutes ses terminaisons nerveuses se déplient partout où leurs corps se touchent. Ça fait du bien d'éprouver ça, et il vainc son appréhension parce que Taiga parvient toujours à le faire se sentir en sécurité. Quand il est avec lui, dans l'intimité de leur lit, il peut faire taire les voix mauvaises dans sa tête, se sentir à nouveau lui-même. Oui il a besoin de Taiga, oui, parfois il le protège de lui-même, et à cet instant, il oublie pourquoi il devrait hésiter à se laisser aller, pourquoi il a peur de sa vulnérabilité. Il a envie de la chaleur de son homme, envie qu'il le touche, envie de se laisser rassurer et aimer.
KAGAMI
L'odeur de Daiki envahit ses narines, cette odeur chaude et épicée rehaussée par la chaleur qui monte en lui, et la moiteur que laisse la sueur sur sa peau. Ses gémissements emplissent ses oreilles, attisent son désir et bouleversent ses sens. Dans cette chambre, coupée du monde, il n'y a qu'eux. Leurs peaux qui se frottent, leurs corps qui s'imbriquent, leurs mains et lèvres qui s'explorent, leurs souffles qui se mêlent et leurs désirs qui enflent et se retrouvent.
Il presse un peu plus son bassin contre le sien, il revient embrasser ses lèvres et savourer ses gémissements. Sous ses doigts le sexe brûlant et palpitant commence à perler. Il récolte ce liquide du pouce et vient en lustrer son gland. Il varie la pression de ses doigts sur sa queue et donne des coups de poignet plus vigoureux. Son propre membre quémande de l'attention et plus qu'une hanche pour s'apaiser. Prudemment, étouffant son impatience qui le rend fébrile, du genou il invite son homme à écarter une cuisse.
AOMINE
Il répond à l'invitation de son homme, posant sur lui un regard plein de désir, d'amour, du besoin qu'il a de lui. À mesure que le plaisir s'intensifie, ce n'est pas que son corps qui se réchauffe, mais son cœur aussi, et il accueille la sensation avec reconnaissance. Il noue ses doigts sur la nuque de son homme et relève la tête pour embrasser ses lèvres, approfondissant le baiser sans attendre alors que ses mains glissent sur le torse aux muscles bien dessinés de son homme.
KAGAMI
Il répond aux lèvres de Daiki, il lui donne ce baiser enfiévré qu'il ne peut plus contenir. Sa main lâche sa verge descend sur ses bourses qu'il presse au passage se retenant de serrer trop fort avec peine tellement le désir de posséder son homme devient urgent. Il mord un peu sa lèvre, apaisant un peu sa fougue. Et ses doigts viennent chercher la chaleur de son intimité. Doucement il dessine le contour de son anus, suçant ses lèvres avec plus de douceur maîtrisant de nouveau ce désir brûlant et impatient de posséder Daiki.
AOMINE
Le toucher est familier et pourtant il lui semble le redécouvrir, encore et toujours. Chaque fois les nuances sont différentes. Il regarde son homme quand leurs lèvres se séparent et murmure : « I love you... and I need you... You mean so much to me... and I want you so much… »
KAGAMI
Il désire son homme ardemment mais ces mots le troublent et calment un peu ses ardeurs. L'émotion gonfle sa poitrine autant que le désir. Ses doigts continuent de masser son intimité doucement.
« I love you too... I... I need you too Daiki... I can't live without you anymore... »
Il pose son front contre le sien la gorge un peu nouée.
AOMINE
Il glisse ses doigts dans ses cheveux, haletant doucement.
« Yes... We're bound to each other… »
Il soulève un peu le bassin et écarte davantage les cuisses pour mieux s'offrir à lui, et revient chercher ses lèvres qu'il presse entre les siennes. L'émotion et le désir le font un peu trembler.
KAGAMI
Il est presque impressionné de sentir son homme aussi ému et sensible. Il a l'impression de l'avoir rassuré mais il reste prudent. Les peurs savent toujours resurgir au pire moment et Daiki semble tellement à fleur de peau.
Il se penche pour venir embrasser tendrement son cou. L'odeur de Daiki l'enivre, il presse ses lèvres sur sa peau et en goûte le sel. Sa main libre se glisse dans ses cheveux qu'il caresse doucement.
« You're mine... »
Il presse un peu plus son majeur au centre du petit orifice. Il est presque surpris quand Daiki l'accueil facilement en lui. Il frissonne en sentant son corps chaud entouré son doigt, imaginant déjà instinctivement son sexe à sa place.
AOMINE
Il s'agrippe à la nuque de son homme, respirant plus vite alors qu'il sent son corps s'ouvrir à son contact. Il éprouve un mélange de soulagement et de tension intense tandis que son désir de le se sentir en lui augmente à cette nouvelle stimulation. Il regarde Taiga, observe les traits familiers de son visage dans la lumière tamisée, sa mâchoire puissante qu'il a toujours trouvée sexy, cette bouche sensuelle, ses yeux troublants dont l'intensité a toujours eu le don de l'hypnotiser, que ce soit dans la passion, la colère ou la joie. Il entrouvre les lèvres sur un nouveau gémissement, ses sensations paraissant encore s'accentuer alors qu'il se plonge dans le regard de son homme.
KAGAMI
Il ne le quitte des yeux que pour venir embrasser ses lèvres, sa main caressant sa joue du pouce. Il laisse quelques instants à son homme pour s'habituer à cette intrusion, puis il s'écarte pour le regarder quand il commence doucement à bouger son doigt en lui pour le détendre. Il se perd dans le bleu gris des yeux de son homme assombri par la luxure, veillant toujours à ce qu'il soit bien et qu'il prenne du plaisir.
AOMINE
Il sent son homme prudent dans ses gestes et ça lui réchauffe le cœur, renforçant encore son sentiment de sécurité quand il est avec lui. Ils ont entre eux cette connexion qui leur permet de comprendre et de ressentir certaines choses sans avoir à tout formuler. Ils se parlent avec leurs corps, et pas qu'avec des mots. Et cette fois, il ne cherche pas à presser son homme même s'il a senti son impatience, parce que s'il a besoin d'y aller plus doucement c'est aussi légitime et il a besoin d'apprendre à accepter ça. Pour ne pas reproduire les erreurs qu'ils ont faites... Il sait que Taiga a vraiment besoin qu'il n'ait aucune réticence, et quelque part, ça lui semble normal aussi. Il ne voudrait pas non plus que Taiga s'adapte à lui et fasse quelque chose non pas contre son gré, mais sans réellement en avoir envie. Bien sûr ce n'est pas toujours aussi simple mais ils ont besoin de renouer la confiance, et pour ça il doit à son homme de s'écouter, et le laisser lui faire du bien sans s'inquiéter de ne pas lui plaire ou même le satisfaire... Car il a compris qu'il ne le satisfera pas en se mettant en retrait.
Alors il se détend, prend son temps, apprivoise ses sensations, et peu à peu se sent délesté de ses craintes et n'entend plus rien d'autre que leurs souffles rapides et la pulsation de son cœur.
« C'est bon, love... Tu peux aller plus vite, j'en ai envie... »
KAGAMI
Doucement, il s'exécute, il va plus vite. Il ajoute un second doigt et le prépare méthodiquement en venant régulièrement caresser sa prostate pour faire monter le plaisir en lui. Daiki est si beau quand il se laisse aller au plaisir. Il parsème son visage et son cou de baisers.
« Tu sens bon Dai... »
Sa voix est désireuse et chaude alors qu'il vient mordiller son cou. Il veut que son homme savoure, que son homme soit sûr de lui. Il veut que Daiki ait conscience qu'il ne lui doit rien et qu'il a le droit à tout instant de vouloir cesser, même si oui ça veut dire de la frustration pour lui. Il préfère ça à ce que son homme, se donne à lui sans envie.
AOMINE
Les caresses de Taiga réveillent un plaisir profond, vibrant. Sa température corporelle grimpe encore, la sueur commence à perler sur sa peau. Il ferme les yeux et attrape les draps dans ses poings, commençant à onduler du bassin pour accompagner les mouvements de son homme. Étrangement, ce soir lui rappelle la première fois que Taiga lui a fait l'amour... Ce n'était pas il y a si longtemps, même s'il s'est passé tant de choses que ça lui paraît déjà lointain... et en même temps, très proche. Il s'en rappelle très bien, et il retrouve des sensations similaires. L'impression de vertige, le désir et la confiance malgré l'inconnu. La sensation de sceller quelque chose entre eux.
Les doigts de Taiga continuent leur travail répondant aux ondulations de son corps, alors que sa bouche descend sur son torse léchant la sueur qui commence à y perler puis venant sucer un téton durci.
Une onde de plaisir se répand en lui à cette stimulation. Il plonge une main dans les cheveux de son homme, soupirant profondément. Il vient effleurer son propre membre et commence doucement à se caresser, laissant échapper un nouveau un gémissement alors qu'il resserre sa poigne dans la chevelure de Taiga.
KAGAMI
Il se laisse guider par les gémissements de son homme, par ses mouvements et par le mouvement de son poignet qui se masturbe. Il accorde le rythme de ses doigts à la main de Daiki. Il pince un peu son téton entre ses dents, puis le cercle de sa langue. Son cœur s'accélère dans sa poitrine alors que son désir se fait plus impérieux. Il presse plus fortement sa prostate pour faire gémir son homme. Il relâche sa prise sur son mamelon et se redresse pour regarder Daiki.
« J'ai... J'ai envie de toi love... »
Le brun se plonge dans ses yeux, haletant, relâchant son sexe pour poser les mains sur ses hanches et les agripper avec force.
« Moi aussi... Fais-moi l'amour... » murmure-t-il d'une voix rauque.
Il entend ses mots et la tension dans ses reins monte d'un cran. Il scrute le regard de son homme et y lit sa détermination avec soulagement. Il prend son visage dans sa main et il revient l'embrasser, sans cesser de le doigter. Puis il attrape le lubrifiant, en enduit son sexe et le dirige vers son intimité. Il surplombe son homme et revient savourer ses lèvres en pressant son membre contre l'entrée de son corps. Il plonge son regard dans le sien et pousse son bassin d'un mouvement sûr mais doux. Massé par le muscle étroit quand il le pénètre et sentant la chaleur de son corps l'envelopper petit à petit, il ne retient pas un gémissement de plaisir.
AOMINE
La sensation est intense, envahissant son corps, chaude et vivifiante. Il se cambre sous son homme pour mieux le recevoir en lui, profondément. Il referme ses bras autour de lui et soulève le bassin. Son cœur cogne fort dans sa poitrine, il a l'impression que Taiga pourrait le sentir contre ses côtes. Il émet une plainte entre satisfaction et désir quand il le sent entièrement en lui. Il décale ses mains sur ses fesses et le pousse en lui dès qu'il recule le bassin.
KAGAMI
Il agrippe sa nuque et vient l'embrasser avec fougue. Son autre bras glisse sous une des jambes de Daiki et il vient saisir ses fesses. Et lentement il ondule sur lui, ressortant de son intimité pour mieux s'y renfoncer entièrement. Il mordille sa lèvre et recommence.
Le brun resserre les cuisses sur ses hanches en poussant une plainte de plaisir, mordillant sa lèvre en retour comme pour lui demander d'en avoir plus. Ses mains sont avides sur son corps, son souffle chaud et court brûle ses lèvres.
Taiga se sent fébrile. Les mains de Daiki lui provoquent des frissons qui attisent son désir. Ses doigts s'agrippent un peu plus à sa fesse et à sa nuque et il intensifie ses mouvements de bassin. Plus vite, plus profond... Plus rude. Une plainte lascive accompagne son rythme.
« Ah... Dai... »
AOMINE
Il s'agrippe à son homme et s'abandonne à lui, au plaisir qui monte dans ses reins à mesure que Taiga accélère le rythme. Il laisse sa voix exprimer son plaisir sans chercher à la contenir, et ses muscles se contractent de plus en plus alors qu'une sorte de sérénité s'empare de lui. Il lâche prise, et ça lui donne l'impression de tomber dans un gouffre. Il s'accroche à son homme, mais il n'a plus peur de se perdre puisqu'il reste avec lui. C'est bon de perdre le contrôle une fois encore, il en a tellement besoin, finalement... Il ne refoule pas la vague qui monte en lui, il l'accueille avec joie et soulagement, et soudain le plaisir déferle, contracte son ventre alors que ses doigts s'enfoncent dans les muscles de son homme. L'orgasme est intense, libérateur. Étourdissant. Sa voix se brise quand il murmure le prénom de son homme alors que le plaisir reflue doucement.
KAGAMI
L'orgasme de son homme ne tarde pas à entraîner brusquement une flambée de son plaisir quand il se resserre sur lui. Une plainte désespérée lui échappe alors qu'il plante des coups de reins plus rudes, plus fébriles, plus sauvages se rapprochant à son tour rapidement de l'orgasme. Il est subjugué par le visage de son homme quand il s'abandonne au plaisir et cette façon de prononcer son prénom dans la jouissance tord son ventre et comprime sa poitrine.
« You're so beautiful... My love... »
Il a encore besoin d'exprimer sa possessivité, même si parfois il a peur qu'elle effraie Daiki. Il veut qu'il n'appartienne qu'à lui. Dans l'étau brûlant de l'intimité de son homme, il se libère soudain dans un orgasme intense et brutal. Ses doigts se resserrent sur sa nuque et sur sa fesse alors qu'un cri étranglé lui échappe.
AOMINE
Il serre Taiga contre lui, son cœur battant dans ses oreilles, tout son corps chaud et apaisé, délivré de ses tensions et de ses angoisses. Il écoute le souffle rauque de son homme et continue de le presser contre lui comme s'il risquait de s'envoler. C'est à ce moment-là qu'il s'aperçoit qu'avec tout ça ils n'ont toujours pas mangé... Et la faim commence à le tenailler. Mais il oublie ça quelques instants pour profiter de garder son homme contre lui.
KAGAMI
Il serre Daiki contre lui, reprenant doucement sa respiration. Il ferme les yeux et embrasse son cou. Il parsème sa peau de baiser, remonte sous son oreille, puis sur sa joue. Il se sent encore un peu incertain. Cette fois a vraiment ressemblé à une première fois, alors il est perdu et il a besoin de confirmation. Cependant, sa voix est douce, calme, assurée et pleine d'amour, quand il souffle.
« Ça va love ?
— Yeah... I'm good. »
Le brun lui sourit et caresse sa joue, avant d'ajouter :
« Thanks love. Tu sais toujours comment me rassurer et me faire me sentir bien... Même quand je doute de moi-même et que je perds confiance... T'es toujours là pour moi. »
Il est soulagé d'entendre ces mots là. Il l'embrasse et lui sourit amoureusement.
« J'suis content de réussir à faire ça... Même si je ne suis pas sûr de vraiment savoir comment je fais... »
Il pose encore un baiser sur ses lèvres.
« Je veux juste... Te rendre heureux love. Que tu te sentes bien... Je serais toujours là pour toi... Je veux que tu en sois sûr. »
Daiki lui sourit.
« Je sais... Et t'imagines même pas comme je trouve ça réconfortant. Et t'y arrives parce que t'es patient et attentionné. Moi aussi je serai là pour toi... Et je ferai de mon mieux pour que tu sois heureux...
— Je le suis... Heureux... Tu me rends heureux comme jamais. Et je sais que je peux compter sur toi... Tu m'abandonneras pas. »
Daiki pose un baiser tendre sur son front.
« C'est vrai. Et si ma présence à tes côtés t'apporte autant de bonheur... Ça veut dire beaucoup pour moi. J'espère que ça changera pas. Après tout... Y a sans doute encore beaucoup de part de l'autre qu'on connaît pas. Parfois ça m'effraie parce que j'ai peur de te décevoir, de pas être la personne que tu croyais, et j'me mets la pression tout seul. Mais tu finis toujours par m'apaiser. »
Il sourit doucement.
« Je sais qui tu es Daiki... Je connais sûrement pas tout de toi... Mais je sais... Ce qui t'inquiète, cette part de toi qui a peur... Même si je comprends pas ces peurs... Ça m'effraie pas Daiki. C'est toi que je veux... Comme tu es. Tu me décevras pas...
— Ok... Alors je vais te demander encore une chose même si ça te paraît con. Promets-le-moi. Que je te décevrai pas...
— Je te le promets Daiki, tu me décevras jamais... Tu me décevras jamais d'être toi... Je te le promets. »
Est-ce que ça lui paraît con ? Il n'en sait rien. Il ne sait pas si cette promesse peut vraiment rassurer son homme. Mais c'est sans l'ombre d'une hésitation qu'il prononce ces mots. Non Daiki ne pourra pas le décevoir d'être un homme avec ses faiblesses, même s'il ne comprends pas tout dans la dépression, il apprendra, il découvrira et il fera tout ce qu'il peut pour l'aider et l'accompagner. Mais jamais il ne sera déçu que son homme se montre tel qu'il est face à lui.
AOMINE
Il soupire, soulagé par cette affirmation qui compte à ses yeux. Ça ne l'empêchera pas d'avoir des doutes, mais ça l'aidera à les apaiser.
« Thanks love... J'oublierai pas. »
Il caresse les cheveux de Taiga, prenant encore quelques instants pour s'imprégner de sa présence, de ses mots, et laisser la tourmente repartir d'où elle est venue. Au bout d'un moment, il pose un baiser sur la tempe de son homme et murmure :
« Love... Aussi étrange que ça puisse paraître, j'crois qu'on a oublié de manger.
— Ouais... On s'est levé tard... Je crois qu'on est un peu décalé. Tu as faim ? »
Taiga lui sourit avec tendresse et amusement.
« Pas toi ?! Ouais... J'avoue... je meurs de faim. C'était encore une grosse journée.
— Si... J'ai la dalle. On appelle Kyle ? »
Taiga quitte doucement son intimité pour s'allonger à côté de lui en le serrant dans ses bras.
« Ouais, bonne idée... »
Il caresse son dos et se décide à se redresser pour attraper son portable la poche de son pantalon. Il commande ce qu'ils prennent d'habitude, puis se recale sur l'oreiller. Il se sent fatigué, maintenant. Mais bien.
« Dans vingt minutes... » annonce-t-il en étouffant un bâillement.
Taiga rigole en caressant son ventre.
« Ouais... Si tu t'endors pas avant. » Il pose un baiser sur son torse, en ajoutant : « Tu veux que je te réveilles si tu t'endors ?
— Ouais... Vaut mieux que je mange avant de dormir, je passerai une meilleure nuit comme ça. Et puis j'avoue... elles sont vraiment bonnes ces pizzas... pas envie de les louper !
— Hm... T'as pas goûté les miennes !
— Non, c'est vrai ça... Tu m'as encore jamais fait de pizza... Mais j'aimerais bien goûter !
— Ok! Je t'en ferai alors ! »
Taiga sourit et vient embrasser tendrement ses lèvres.
« J'ai encore pleins de recettes à te faire découvrir et de nouvelles à explorer. »
— J'dois t'avouer... Que c'est l'un des trucs que j'ai hâte de découvrir en vivant avec toi, love... J'ai bien de la chance d'avoir un petit ami qui aime cuisiner et en plus qui est doué pour ça...
— Oh... Donc la rumeur selon laquelle je t'ai séduit par ton estomac serait fondée ? »
Il hausse un sourcil.
« Quelle rumeur ? Y a une rumeur ?! Qui l'a lancée ?! Je veux des noms !
— Un truc que j'ai dit à Wakamatsu... Et t'as pas nié !
— Ah ouais... Mais c'est parce que je voulais qu'il soit jaloux ! Sûr que ça a marché, d'ailleurs !
— Ouais ouais. »
Taiga rigole.
« Donc... C'est pas ma cuisine qui t'a séduit ?
— Si, love... à vrai dire ça fait partie des nombreux trucs qui m'ont séduit chez toi...
— Bon... Tant que c'est pas uniquement ma cuisine ça va. »
Taiga lui fait un clin d'oeil.
« T'en fais pas pour ça, love... T'as beaucoup d'atouts pour toi... »
Il se tourne sur le côté et passe un bras autour de sa taille, nichant son nez contre sa peau, parce qu'il est accro à son odeur.
KAGAMI
Il sourit amusé et glisse son bras autour de ses épaules et embrasse son front.
« Je sais que tu m'aimes pas que pour la bouffe love. »
Il caresse doucement sa nuque, profitant du calme de l'instant. Il rêvasse en pensant à cette dernière semaine. Il a l'impression qu'il s'est écoulé un mois et d'avoir toute une intimité avec Daiki à reconstruire. Reprendre les bases comme ce soir, avancer avec prudence et ne rien prendre pour acquis. Re-découvrir, réapprendre et apprivoiser leur désir. Il reste silencieux mais son ventre gargouille. Ça le fait sourire.
« Je crois qu'il est temps que Kyle arrive.
— Ouais... j'te le fais pas dire ! »
Et heureusement pour eux, comme d'habitude les pizzas sont livrées en un temps record. Alors qu'ils continuent à paresser au lit en discutant de choses et d'autres, la sonnette retentit avant même la fin des vingt minutes annoncées.
Il se lève après avoir posé un baiser sur le torse de Daiki. Il enfile rapidement un short et un maillot de basket et va ouvrir la porte, portefeuille à la main.
« Bonsoir.
— Bonsoir ! » s'exclame Kyle en le voyant, aussi enthousiaste que d'ordinaire, et apparemment déjà habitué à le voir à la place de Daiki.
« Merci ! C'était rapide. »
Il prend les pizzas qu'il lui tend et le paye avec un généreux pourboire, même s'il n'est pas sûr d'être aussi généreux que Daiki.
Kyle empoche ses billets et le regarde avec un léger sourire, puis demande :
« Merci c'est gentil, hm... Comment c'est ton nom à toi, si j'peux me permettre ?!
— Kagami Taiga. »
Il répond avec un sourire, un peu étonné qu'il ne l'ait pas reconnu. D'ailleurs, il ne faudrait pas, si c'est le cas, qu'il l'ébruite.
« Oh, ouais ! T'es l'autre Japonais que les Lakers ont recruté ! Félicitations c'est pas un petit exploit... Oh et... t'en fais pas, ajoute-t-il avec un petit clin d'œil. Je serai discret. Je sais ce que c'est.
— Merci et merci. C'est cool de ta part. »
Taiga est un peu gêné mais soulagé aussi. Il hésite mais ajoute finalement :
« Hm... J'habite là maintenant alors... On risque de se croiser encore.
— Ah ! Très bien. Je suis toujours ravi d'avoir des nouveaux clients ! D'ailleurs, passe l'info à Daiki : on s'agrandit, et on va bientôt avoir des desserts à la carte ! Il râlait parce que y en avait pas.
— Ah ok. Ça lui ressemble bien. Je lui dirai. Merci Kyle. »
Il rigole imaginant très bien son homme faire ce genre de demande.
« De rien. À plus Taiga ! Bonne soirée ! »
Le livreur lui adresse encore un clin d'œil, puis s'éloigne pour reprendre le cours de sa tournée.
Il referme la porte avec le sourire en se faisant la réflexion qu'il est sympa. Et puis en se dirigeant vers la chambre et il réfléchit à ce qu'il a dit. Est-ce que ça voulait dire qu'il était gay aussi ? Alors... Il avait raison de se méfier de lui ? Heureusement qu'il habite ici maintenant pour surveiller son mec. Il pose les pizzas dans la cuisine et rejoint la chambre. Il s'appuie au chambranle de la porte et sourit à son homme.
« Tu veux manger ici ? Ou au salon ? »
Le brun le regarde paresseusement, bien calé contre ses oreillers.
« Hm... manger dans le lit c'est très bien... Enfin si ça t'embête pas.
— Ouais ça ira t'inquiète. »
Il pose les pizzas à côté du lit et retourne chercher deux bières avant de le rejoindre.
« Au fait, j'ai un message de Kyle pour toi. Ils s'agrandissent et ils vont bientôt avoir les desserts à la carte. »
AOMINE
Il s'illumine à cette nouvelle.
« Ah trop bien ! Je réclame ça depuis le premier jour ! »
Il s'assoit dans le lit et prend sa bière et sa pizza. Il boit quelques gorgées et commence tout de suite son repas, il est plutôt affamé, et la nourriture est réconfortante, idéale pour un dimanche soir.
« Ouais c'est ce qu'il m'a dit. »
Taiga s'attaque aussi à sa pizza.
« Au fait, il a compris pour nous apparemment et... Il a dit qu'il dirait rien. Et une phrase chelou du genre qu'il sait ce que c'est... J'me dis qu'il est gay et qu'il te draguait vraiment ! Faut que je me méfie ! »
Il lève un sourcil et regarde Taiga :
« Really ?! Hm... qu'il me draguait vraiment ? T'avais l'impression qu'il me draguait ?
— Nan j'en sais rien. C'était juste une blague à un moment... Vu que t'as tendance à devenir potes avec tout ceux qui te filent à bouffer.
— Ah ouais... »
Il est presque déçu, parce qu'il ne s'est jamais fait draguer par un mec, du moins si ça a déjà été le cas, il ne s'en est jamais rendu compte.
KAGAMI
Il détourne le regard et son estomac fait un nœud. C'est quoi cette réaction là ? Il avale son morceau de pizza et boit un peu de bière. Il essaie de ne pas le prendre mal, mais quand même c'est un peu vexant.
« T'as l'air déçu...
— Hm ? Oh... nan... C'est juste... J'me disais que je m'étais jamais fait draguer en fait.
— Ben... Si moi j't'ai dragué... »
Il répond en marmonnant et rougissant un peu.
« Une fois en couple, ouais... Avant, j't'en ai pas vraiment laissé l'occasion...
— Tu entends quoi pas draguer du coup ? Parce que... Si je regarde en arrière... Même si j'aurais nié si tu m'avais posé la question sur le moment... Clairement... Notre soirée en tête à tête sur la plage... Les makis que je t'ai préparé à manger... La soirée après la journée surf où j'avais d'yeux que pour toi... Toutes ces fois là... Je te draguais en fait.
— Ouais j't'avoue, le coup des makis... j'ai eu un doute. Et avec le recul, ouais... je vois pour le reste... Et sans doute que j'te draguais un peu aussi.
— Hm... Ouais possible... J'oublierai jamais ce gros câlin de fin de soirée d'ailleurs… »
Le brun rigole un peu embarrassé.
« Ouais... C'est sûr que venant de moi... Ça devait être un peu inattendu.
— Très. Mais pas désagréable du tout... »
Il sourit en regardant son homme.
« J'ai apprécié en fait.
— Ouais... moi aussi. J'me suis senti con le lendemain matin, mais... Ouais, sur le moment, c'était vraiment cool.
— Bah t'étais bourré... ça passait crème... D'ailleurs, du coup... J'arrive pas à savoir. T'as vraiment l'alcool câlin et tu aurais fait ça à n'importe qui ? Où... Tu es allé aussi loin parce que c'était moi ?
— C'est... un peu des deux. Dans le sens où je fais pas des câlins à n'importe qui, mais l'alcool m'aide à en faire aux personnes spéciales, ajoute-t-il avec un clin d'œil.
— Hm... Ok. Donc ça veut dire que j'ai pas à m'inquiéter que t'ailles rouler une pelle au premier mec mignon que tu croises quand t'es bourré. C'est bon à savoir ! »
Il se marre un peu. Mais il est vraiment content d'avoir éclairci ce point. Parce que même si c'était pour une question d'alcool et d'inconscient... ça l'emmerderait beaucoup de voir Daiki câliner n'importe qui en soirée.
« Nan ça j'confirme... y a peu de risques que je fasse ça. Et toi ? C'est pour ça que t'évites de trop boire ? Sinon tu vas rouler des pelles à n'importe qui ? »
Le brun le regarde d'un air taquin.
« Non. Juste... J'aime pas perdre le contrôle... J'aurais tendance à avoir l'alcool triste... À laisser mes angoisses prendre le dessus.
— Oh... ah ouais ça m'arrive aussi. C'est pas comme si les angoisses avaient besoin de ça pour prendre le dessus cela dit, m'enfin...
— Ouais. Mais... Encore une fois... ça dépend avec qui quoi... C'est pour ça que je m'autorise à boire... Que quand je me sens vraiment en confiance en fait et... Bah ça arrive pas avec beaucoup de monde. Genre que avec toi. »
Il rigole, parce que réellement... Après les premières cuites de jeunesse où il ne connaissait juste pas encore ses limites, les cuites avec Daiki ont été quasiment les seules.
« Je suis honoré que tu te cuites avec moi, love ! Je vois que c'est un grand honneur ! se marre le brun.
— Baka ! »
Il donne un coup d'épaule à son homme et embrasse son cou.
« C'est pas la cuite qui faut retenir... ça veut dire que je me sens en confiance.
— Tant mieux. J'en suis content. »
Daiki lui sourit et termine sa pizza rapidement, qu'il arrose avec la fin de sa bière.
Il se rappelle comme Daiki lui a demandé d'une manière détournée avant le match contre les Celtics s'il avait confiance en lui et il repense à cette promesse qu'il vient de lui demander. Il comprend que Daiki a besoin qu'il lui renouvelle régulièrement sa confiance, qu'il le lui confirme régulièrement. Comme il a besoin de se rassurer sur le fait que Daiki ne l'abandonnera pas, comme il a besoin de se rassurer sur le fait que Daiki le désire. Comme naturellement ils se rappellent régulièrement qu'ils s'aiment. Rien n'est jamais acquis, et on ne dit jamais assez les choses. Il se promet de faire attention et de rappeler à son homme régulièrement qu'il a confiance en lui et qu'il ne le décevra jamais d'être celui qu'il est.
« Au fait love... reprend Daiki au bout d'un moment. C'est pas pour me rassurer ou quoi c'est juste pour savoir comment t'es... en couple en général. Mieux te cerner disons... Avec Levi... si vous habitiez dans la même ville et qu'il était d'accord, t'aurais voulu vivre avec lui ?
— Difficile à dire... Levi c'est pas un bon exemple... »
Il ne sait pas trop comment répondre. C'est pas simple, parce qu'il a beaucoup réfléchi à la question quand il est revenu s'installer à L.A. Il était en couple depuis deux ans, une suite logique aurait été qu'il s'installe avec son mec et il en avait pleinement conscience. Et même s'il voulait blâmer Levi parce qu'il ne lui avait pas proposé. Au fond lui-même n'était pas à l'aise avec l'idée de vivre avec lui.
« J'aurais sûrement accepté pour de mauvaises raisons. Parce que ça aurait été le premier signe qu'il était sérieux avec moi... Mais je n'ai pas suggéré une seule fois cette possibilité. Parce que j'étais sûr à 90% que ce serait un non, et que j'l'aurais pas très bien pris je pense. Sauf que le 10% de réponses positives me faisait tout aussi peur. Plus peut-être même... Vivre avec lui... Même dans l'hypothèse où notre relation allait parfaitement bien... ça me faisait trop flipper. Pour toutes les raisons qui t'angoissent aussi à ce que je m'installe ici... Mais aussi parce que j'avais peur de me sentir... oppressé. »
Il réalise qu'il n'avait pas pensé à ça depuis longtemps et surtout qu'il n'a jamais eu cette impression avec Daiki alors qu'ils passent, 100% de leur temps ensemble. Et au fond, il n'a pas une seule fois hésité à l'idée de s'installer avec Daiki. C'était une évidence et au contraire c'était même un besoin. Cet emménagement pour lui, c'est un moyen d'apaiser ses insécurités. Quand avec Levi ça l'angoissait plutôt de... Perdre sa liberté, sa solitude. Il boit un peu de bière pour se donner le temps de réfléchir à la meilleure façon d'exprimer ses pensées à Daiki, sans avoir non plus l'air de vouloir le rassurer.
« Je sais pas ce que tu cherches à savoir par cette question... Et je veux pas te donner l'impression que je veux absolument te rassurer... Je sais pas comment je suis dans un couple normal moi non plus... Je sais juste que les rares fois où je passais plus de deux semaines ici, à voir Levi presque tout le temps... Oui il faisait quand même l'effort comme on se voyait pas souvent d'être disponible pour moi quand j'étais là... mais bref... Au bout de deux semaines, je commençais à me sentir oppressé... Je voulais souffler. Je voulais me retrouver seul. Dormir seul... Être seul. D'où le fameux bar où j'aime boire un verre en solitaire. J'avais besoin de décompresser. En fait, je voulais pas m'installer avec lui parce que j'avais peur de ça... De... me sentir enchaîné et de ne plus avoir l'espace pour respirer... »
Il rigole doucement, un peu amer.
« C'est pathétique... Au fond, j'avais autant peur de m'engager que lui… »
AOMINE
Il réfléchit à ces paroles, qui ne le surprennent pas entièrement. Ça colle bien au caractère de Taiga et c'est aussi pour ça qu'il était étonné qu'il ne voit aucune objection à emménager avec lui.
« Bah... C'était pas vraiment avoir peur de t'engager... C'est juste qu'entre vous ça fonctionnait pas de cette manière-là... Tu savais que c'était pas une bonne idée parce que t'avais déjà eu l'occasion de voir que t'étais pas heureux en vivant de cette façon-là... C'est pas comme si y avait des obligations à vivre sa vie de couple de telle ou telle façon. Enfin, il me semble...
Taiga semble méditer cette réponse quelques instants avant de répondre.
« Non... T'as raison. Y'a aucune obligation... Faut juste que ce soit partagé et accepté par son partenaire.
— C'est ça. Par contre... Je t'accorde que y avait pas que ton caractère et ta tendance à la solitude qui collaient pas... Moi, j'ai l'impression que t'étais oppressé de base dans cette relation. Alors forcément ça allait en s'accentuant quand tu passais beaucoup de temps avec lui. Parce que... t'étais pas tout à fait libre, pas tout à fait toi-même. Y avait un malaise sous-jacent entre vous. J'pense que c'est ça qui a joué aussi.
— Ouais... C'est possible. En tout cas... J'ai clairement pas cette impression avec toi... Je veux dire... Faut pas que tu flippes pour ça quoi...
— Nan... J'flippe pas à cause de ça, promis... J'voulais juste savoir... comment tu voyais les choses. Moi... j'avais des réserves à vivre avec Lola, c'est juste que ça paraissait... plus logique comme ça puisqu'on déménageait et qu'elle venait pour me suivre... Elle était pourtant très facile à vivre... Mais pareil que toi, j'suis un solitaire à la base... J'pense que je le suis toujours, d'ailleurs. Mais peut-être moins, je sais pas... Puisque j'ai pas eu non plus cette sensation dont tu parles d'être oppressé... et j'crois qu'on connaît cette part de l'autre et qu'on saura aussi la respecter et vivre avec... Et puis... tu vois j'aime bien prendre du temps pour moi, mais si t'es dans la même pièce à faire tes trucs... j'me sens bien. Faut juste pas... que j'me mette la pression tout seul... parce que toi tu me l'as pas mise... Mais bon c'est pas comme si on pouvait vraiment s'empêcher d'éprouver ce genre de trucs, hein ! »
Taiga lui sourit et glisse sa main sur sa cuisse doucement.
« Ouais... C'est pareil... J'crois qu'en fait... C'est ça le truc... C'est que j'ai conscience que tu sais que j'ai ce côté ours et solitaire... Et que tu le respectes. Tu vas pas me reprocher de pas vouloir sortir, de vouloir encore aller surfer ou courir ou tout ce que tu veux... Et... je me mets pas la pression... Enfin pas trop en tout cas à essayer de cacher ce côté là pour être le mec parfait. Et finalement, juste d'être libre de ça... Ben j'ai en plus l'impression d'être moins solitaire ou d'avoir moins besoin d'être seul...
— Bah pour moi un mec parfait c'est un mec comme toi... Sinon j'aurais du mal à vivre avec toi... Si tu voulais toujours sortir, que t'invitais toujours du monde, ou que t'avais aucune activité que t'aimais faire seul... C'est là où ça me mettrait une pression de fou.
— Cool... Alors c'est parfait comme ça. »
Le tigre repousse son deuxième carton de pizza vide, et termine sa bière.
Il regarde dans le vide, pensif, et conclut :
« Ouais... Quand j'y réfléchis, c'est vrai qu'on se retrouve à faire des trucs cons... même contre sa nature... quand on refuse de renoncer à quelqu'un. J'suis juste content qu'on en ait terminé avec ça. Ce qu'on construira ensemble... ce sera sûrement très différent.
— Ouais. Ce sera très différent. »
Taiga glisse doucement sa main dans la sienne et mêle leurs doigts.
« Parce qu'on reste nous-mêmes... Parce qu''on construit une relation qui nous ressemble et pas celle qu'on attend de nous et correspond à une norme définie par on ne sait qui... On arrête de se mettre la pression. On est juste tous les deux personne pour nous juger... Et ceux qui veulent essayer... Qu'ils aillent se faire foutre. Nous... ça ne regarde que nous et c'est nous qui construisons notre bonheur comme il nous convient.
Daiki déglutit doucement hoche la tête.
« Ok... Mais on aura sans doute des ajustements à faire alors... Faudra qu'on se parle. Des fois j'peux pas m'en empêcher, j'ai l'impression que t'es pas ok et que j'te blesse... Tu vois... hm... j'pense que là-dessus j'suis un peu parano comme toi avec le sexe, le consentement et le désir... Moi, j'ai peur d'envahir la vie d'autrui... d'être chiant... de pas me rendre compte de trucs et de finir par me comporter comme un égoïste... Et chaque fois ça me rend dingue, ça me fait me sentir coupable tu vois... Alors dis-moi les choses si y a besoin. »
Il relève les yeux et esquisse un sourire en regardant son homme.
« Ok pour toi ? »
KAGAMI
Il entend les mots de son homme et entend encore cette fragilité qu'il découvre depuis quelques jours. Il hoche la tête doucement. Daiki semble encore perdu et inquiet. Cet emménagement fait ressurgir bien plus de choses qu'il n'aurait imaginé. Mais il préfère y faire face maintenant, il réalise que c'est justement en vivant au quotidien avec Daiki qu'il sera forcé d'apprendre à composer avec celui qu'il est vraiment sans que Daiki ne puisse le ménager sans cesse.
« Ok Daiki. On va apprendre ensemble. »
Le brun pose sa bière terminée sur la table de nuit et se tourne vers lui pour l'embrasser, passant un bras autour de sa taille pour le serrer contre lui.
« Good. J'suis content qu'on puisse parler de tout ça...
— Love... » Il embrasse doucement son front. « Faut jamais que t'aies peur de me parler... Et... Moi aussi j'essaierai de jamais m'empêcher de te parler. »
Daiki laisse ses doigts courir le long de sa colonne vertébrale, du bas du dos jusqu'à la nuque.
« Ok... Ça me va. »
Puis, il se recule et lui sourit.
« Peut-être qu'on devrait aller se coucher. On a encore une grosse semaine qui nous attend.
— Ouais. C'est une bonne idée. »
Il se relève pour débarrasser cartons de pizza et bières, il s'assure que tout est éteint et fermé. Puis il passe rapidement par la salle de bain.
AOMINE
Il a trop la flemme de se relever et en profite pour se glisser sous les couvertures pour s'installer confortablement en attendant le retour de Taiga. Il a hâte de le serrer dans ses bras et de dormir avec lui dans leur lit, dans leur appartement, prêts à découvrir leur nouvelle vie. Ses craintes et ses doutes se sont apaisés avec cette discussion, et maintenant, il n'éprouve plus que la fatigue et l'envie de se lover contre son homme pour toute la nuit.
KAGAMI
Il se brosse les dents et se regarde dans le miroir. C'est pas brillant. Il se sent lessivé et il est visiblement épuisé. Cette semaine a été riche en émotions avec un match très intense et ce week-end encore trop court. Il se rince la bouche, se passe un peu d'eau sur le visage et regarde autour de lui. Daiki a rangé ses affaires à côté des siennes, il habite vraiment ici maintenant. Il se sent un peu ému comme un con, mais aussi rassuré. Il est confiant. Ils vont avancer ensemble et se construire quelque chose de fort et solide. Il rejoint son homme dans chambre et se couche auprès de lui.
AOMINE
Il sourit en sentant le poids de son homme faire s'enfoncer le matelas. Il tend une main à l'aveugle pour éteindre la lumière, puis se tourne vers lui et l'enlace des bras et des jambes de la manière qu'aime Taiga. Il enfouit son nez dans ses cheveux pour respirer son odeur et soupire de contentement.
KAGAMI
Il sourit et embrasse son torse, ravit de se sentir enveloppé de ses bras. Il va s'endormir rapidement.
« Hm... Thanks... Bonne nuit love. »
