Hello !

Et hop, voici le nouveau chapitre et ce premier jour d'un week-end qui s'annonce intense pour nos deux fauves :) Enjoy !

Stella : Merci pour la review ! Tu vas en savoir plus sur cette fameuse crique dans ce chapitre :)


KAGAMI

Il se réveille tôt. Enfin relativement, pas vraiment tôt dans son référentiel personnel mais tôt dans celui de Daiki. Il a fait quelques rêves désagréables en cette fin de nuit qui le laissent en colère. Il embrasse doucement la tempe de son homme et s'extirpe de ses bras pour aller courir. Il a besoin de se défouler. Évidemment même s'il est plus habitué que son homme car son homosexualité n'est pas nouvelle, l'inquiétude de Daiki il la partage et la discussion de la veille a un peu impacté sa nuit. Il décharge sa colère dans la course à pieds et la musique qui l'accompagne. Il rentre en se sentant plus calme, lavé de ses mauvais rêves. Il prend une douche rapide, mange tout aussi vite, se prépare un thé et s'attaque à vider quelques cartons. Parce que depuis le début de la semaine, il n'aime pas voir toutes ces boîtes empilées. Il aimerait bien aussi racheter une étagère pour ranger ses affaires qui n'auront pas de place dans les rangements actuels.

AOMINE

Il se réveille plusieurs fois au cours de la matinée sans parvenir vraiment à émerger malgré un mauvais sommeil hanté par un sentiment persistant d'anxiété. Enfin, il ouvre les yeux pour de bon avec un certain soulagement. Il a hâte de boire un bon café. Il enfile le yukata qui avait eu l'air de plaire à son homme la dernière fois et sort de la chambre en se frottant les yeux. Il découvre Taiga dans les cartons.

« Hey love. »

Taiga se retourne vers lui en souriant et le reluquant.

« Hey. Bien dormi ?

— Hm, ce matin, moyen. Envie d'un café ! T'es levé depuis longtemps ?

— Ok... Je te prépare ça. »

Taiga presse ses lèvres sur les siennes et s'écarte pour aller préparer du café.

« Hm... Un petit moment. J'suis allé courir et j'ai commencé à vider quelques cartons. »

Il s'assoit dans le canapé et attrape un magazine de sport qu'il feuillette.

« Ah ouais déjà actif et efficace je vois !

— Ouais... Tu as faim ou juste un café ?

— Hm juste un café pour l'instant s'te plaît.

— Ok. »

Taiga prépare sa tasse et vient le rejoindre en lui tendant celle-ci. Il inspire le parfum amer du café avant d'y tremper les lèvres. Le breuvage chaud dissipe doucement les brumes du sommeil.

« Thanks love. »

Taiga s'assied à côté de lui et embrasse son cou doucement alors que sa main vient se faufiler sur son ventre sous le yukata.

Il regarde la main de son homme glissée sous l'étoffe et sourit.

« Tu l'aimes vraiment ce yukata alors ?

— Ouais... Vraiment vraiment. Surtout parce que... T'as rien dessous ! »

Taiga sourit dans son cou qu'il effleure encore de ses lèvres. Mais sa main reste sage se contentant de caresser son ventre et jouer avec la naissance de ses poils pubiens. Il apprécie la caresse douce et agréable et se laisse le temps d'achever de se réveiller.

« Hm alors... En un sens, c'est encore mieux que quand je suis vraiment à poil ?

— Hm... Je sais pas... J'crois que j'aime bien les deux. Mais ce qui est fun avec le yukata... C'est qu'on pourrait recevoir du monde... Et que je sois le seul à savoir que tu es nu dessous. »

Il regarde son homme un peu intrigué :

« Ah ouais, c'est un truc qui te ferait fantasmer ?

— Hm... Disons que dans l'idée c'est ce qui me plaît avec le yukata... »

KAGAMI

Il se redresse, abandonne ses caresses et ses baisers pour s'asseoir en tailleur à côté de lui et tenter de répondre sérieusement à sa question. Est-ce que c'est un fantasme ? Il rougit un peu parce que non il ne se voit pas demander à Daiki de se promener à poil sous son yukata quand y'a du monde juste pour ses envies un peu perverses et en fait, il n'en jamais eu envie... C'est juste un truc que le yukata lui inspire.

« C'est pas un fantasme où j'ai envie de te demander de faire ça... C'est plus genre l'idée d'un truc un peu fortuit... Quelqu'un débarque sans prévenir et t'es en yukata et ça semble innocent aux yeux des autres... Mais moi... Je sais que t'es tout sauf innocent et que dessous tu portes rien. C'est genre un truc pas calculé... Mais sinon, je crois que ce qui m'plaît c'est l'idée du secret entre nous... Un peu comme... Quand je portais de la lingerie l'autre fois chez mon père... Si je les reporte un jour, tu pourrais être le seul à savoir et... C'est un peu l'intérêt du truc tu vois ? C'est pas quelque chose que j'ai envie que tout le monde sache... Assumer ses fantasmes pour moi c'est un truc intime et c'est pour ça que j'ai jamais pu le faire avec quelqu'un d'autre... Ou ce serait comme... »

Il pense à la crique et à tous ces trucs érotiques qu'ils avaient pensé y faire et comme ça les amusait de s'y marier ensuite en étant les seuls à savoir... Mais là, il n'est plus trop à l'aise avec cette idée et ne préfère pas l'évoquer alors il choisit un autre exemple bien plus réel et plus fun celui-là. Et il sourit à son homme avec amusement.

« C'est... Le côté clandestin du truc que j'aime bien... Comme quand on s'envoie en l'air dans endroits imprévus avant ou pendant un match !

— Hm ouais je vois... »

Daiki fait une pause, pensif, puis reprend :

« J'ai jamais vraiment eu de fantasmes... Avant toi j'ai jamais vraiment réfléchi à tout ça... C'est vraiment... comme tout une dimension de la vie que j'connais à peine, tu vois. J'ai l'impression d'avoir pleins de trucs à apprendre. Parfois c'est un peu frustrant. Je sais que y a des gens qui découvrent leur sexualité bien plus tard que moi, mais j'ai quand même l'impression d'avoir raté un truc.

— Hm... Après les fantasmes c'est compliqué... ça change avec le temps et avec la personne avec laquelle on est... S'envoyer en l'air des vestiaires des Hornets... Mais jamais j'aurai même osé fantasmé là-dessus. Et le yukata... En fait ça m'est venu là... Comme ça. C'est juste que... »

Il se mordille la lèvre et rougit un peu gêné.

« Je te trouve sexy tout le temps... J'ai envie de toi tout le temps... Et mon imagination fait le reste... Après on n'est pas tous réceptif pareil... Y'a des tas de gens qui fantasment pas vraiment... Faut pas que tu te sentes frustré... C'est pas obligé... Le fantasme c'est pas épanouissant pour plein de gens... Et j'suis pas forcément un exemple... Je te l'ai dit dès le début... J'suis un pervers et j'aime le sexe... »

Il savait qu'il aimait le sexe avant Daiki. Ça toujours été un truc agréable et dans lequel il prenait beaucoup de plaisir. Et pourtant, ça n'a jamais été aussi intense qu'avec lui. Et maintenant, il se fait l'effet d'être un gros pervers qui ne pense qu'à ça, alors que son homme est en pleine découverte, il se sent maladroit avec ses désirs trop lourds et trop présents.

Mais le brun rigole à sa dernière remarque.

« Je trouve pas que tu sois un pervers. Tu aimes le sexe, c'est tout. Je t'ai déjà dit que c'était pas un mal. Et je sais bien, enfin je me doute bien, que les fantasmes ça a une place différente pour chacun... Mais pour moi... ça permet de développer un imaginaire sexuel. Je suis pas frustré parce que je pense que je devrais avoir des fantasmes et que j'en ai pas. Je suis frustré parce que j'me sens pas encore libre. Comme entravé par une blessure, tu vois. Comme si je pouvais pas jouer au basket comme je voulais. J'dis ça parce que ça me rappelle cette période de convalescence, justement. Satsu me disait toujours que m'impatienter ne faisait que me frustrer encore plus. Et c'est vrai que... j'veux toujours aller trop vite et tout réussir ou tout perdre, tu vois. Alors que y a plein de trucs entre les deux.

— Hm... Je vois... Tu t'es trop bridé alors... Tu arrives plus à t'autoriser à faire ça...

— Je m'y suis jamais autorisé. Maintenant, c'est différent... tout est différent... Mais pour moi le sexe fait partie d'un ensemble plus grand, en quelques sortes. J'veux dire que y a plein de trucs qui me bloquent dans la vie, et le sexe en fait naturellement partie... Être soi-même, vivre pleinement, tout ça faut une certaine démarche intérieure pour y parvenir. Je suis sur ce chemin-là, simplement, je suis pas très avancé. J'viens de m'y engager, en fait... Je m'y suis engagé le jour où je t'ai embrassé pour la première fois… »

Il hoche la tête doucement. Il comprend ce que dit son homme. Et c'est vrai il a tendance à l'oublier quand Daiki lui propose de baiser dans le vestiaire des Hornets, ou qu'il le prend avant même qu'il soit réveillé au petit matin. Peut-être que tout ça va trop vite, pour son homme, pour eux. Il a dû mal à savoir lui-même où sont les limites. Il y a probablement des choses qu'il n'aurait pas faites avec son homme s'il n'avait pas parfois omis que tout ça est très nouveau pour lui.

« Ouais... C'est vrai... J'ai tendance à l'oublier je crois. »

AOMINE

Il déglutit, ignorant la morsure familière de la culpabilité dans son ventre. Ça l'effraie depuis le début. De ne pas être au même point de son cheminement que Taiga. D'un côté ça pourrait le tirer vers le haut, mais surtout il a peur de freiner son homme.

« Je suis désolé love... Crois-moi j'aimerais que ce soit plus simple... que je sois plus simple. J'aimerais t'offrir des trucs mieux que des prises de tête et la dernière chose dont j'ai envie c'est de te braquer... Mais si j'veux être honnête... J'suis obligé de discuter de tout ça avec toi. Je sais pas comment faire autrement... Tu sens toujours quand y a un truc qui me retient ou qui cadre pas. »

Taiga secoue la tête et revient plus près pour masser sa nuque.

« T'excuse pas... C'est moi qui suis désolé... Je devrais pas oublier ça... Parce que c'est important. T'es pas compliqué love... C'est normal de se poser des questions... Tout est nouveau pour toi et... j'l'oublie parce que... Y'a beaucoup de trucs qui sont allés vite et ça cache un peu tout ça en fait... Et j'crois que c'est bien que tu me le rappelles au contraire... T'as peut-être besoin de ralentir un peu... De te poser et repenser au chemin parcouru et à ce que t'a plu ou pas... Et je parle pas que de sexe... Parce que love... On a tout notre temps... On se construit pas en un jour et j'ai bien l'intention de t'aimer toute ma vie. »

Daiki prend sa main libre et y pose un baiser.

« Moi aussi... Et ce dont j'ai besoin... C'est de passer du temps avec toi... D'oublier tout le reste... Tout le contexte qu'il y a autour de nous... Nos passés respectifs... Notre métier... J'ai l'impression que c'est comme ça que je pourrais mieux te connaître, mieux me connaître aussi, et découvrir tous ces aspects de l'amour qui parfois me semblent m'échapper... C'est pas vraiment évident avec la vie qu'on mène mais peut-être que ce week-end, on pourrait essayer.

— Ça tombe bien... Je crois que c'était le plan ce week-end de voir personne d'être juste tous les deux... Tu es toujours motivé pour aller voir cette crique ou finalement tu préfères faire l'ours et rester à la maison en yukata ?

— J'aimerais aller voir cette crique avec toi... Et demain ours en yukata. Ça te semble bien ?

— Ça me va love. »

Taiga se penche doucement sur lui pour embrasser tendrement ses lèvres.

« Va falloir marcher un peu... Alors avant d'y aller faut manger pour prendre des forces ! »

Le tigre lui sourit doucement pose encore un baiser sur ses lèvres et se lève pour se rendre dans la cuisine. Il le suit des yeux en souriant légèrement. Cette petite discussion lui a fait du bien et il se sent dans de meilleures dispositions pour ce week-end. Il termine son café sans se presser, puis il file dans la salle de bain pour une longue douche. Il repasse dans le salon en tenue d'Adam, histoire d'offrir de la variété à son homme, puis rentre dans la chambre pour s'habiller.

KAGAMI

Il préfère ne pas trop loucher sur le corps nu de son homme. Il veut le rassurer et lui laisser le temps dont il a besoin, le laisser découvrir les choses à son rythme, mais il n'en reste pas moins qu'il est hyper sensible à son sex appeal. Sex appeal dont visiblement Daiki n'a aucune conscience, incroyable. Donc il y est très sensible et même si sa tête veut y aller doucement, son corps n'est pas forcément d'accord quand Daiki se pavane nu devant lui. Mais il n'a pas envie d'imposer son désir à Daiki, il ne veut pas le frustrer encore et souhaite que Daiki se découvre ses propres envies et désirs avant de découvrir les siens.

Il prépare donc un repas copieux. En chantonnant et essayant de chasser la petite nervosité qui monte à l'idée de voir cette crique particulière.

Daiki ne tarde pas à le rejoindre dans la cuisine et l'enlace en refermant ses bras autour de son torse, puis il pose le menton sur son épaule.

« Tu prépares quoi, love ? Ça sent bon. »

— Oyakodon. Pas trop long à préparer et consistant ! »

Il casse les œufs qu'il bat énergiquement dans un bol. Il aime bien sentir son homme dans son dos quand il cuisine. Il continue à chantonner en poursuivant sa préparation. Il verse les œufs dans la casserole, attend un peu qu'il commence à prendre puis couvre la casserole et arrête la cuisson.

« Prêt dans trois minutes. Tu nous sors des bols s'il te plaît ? »

— Yes love ! »

Le brun sort tout l'attirail pour déjeuner, puis revient se coller à lui pour embrasser sa nuque.

« Je suis content de t'avoir juste pour moi pour ce week-end. »

Taiga se retourne entre ses bras pour l'embrasser tendrement.

« Moi aussi love. Et on aura plein d'autre week-end juste en tête à tête... Et ça nous fera du bien. »

Daiki le serre dans ses bras, ses lèvres près de son cou, son souffle balayant sa peau.

« Je crois aussi... J'ai envie de profiter de toi. Dans tous les sens du terme.

— Parfait... On va profiter alors. »

Il frissonne un peu, à la caresse de sa respiration sur son cou. Profiter... ça lui donne tout de suite des idées. Daiki a dit dans tous les sens du terme aussi alors forcément. Son ventre se contracte un peu. Il embrasse encore son homme puis s'écarte légèrement pour le regarder.

« Et d'abord on profite d'un bon repas... Parce que j'avoue là j'ai faim. »

Daiki rigole à cette remarque.

« Ouais... Ça je m'en doutais. Ça me va aussi. J'commence à avoir faim moi aussi et comme t'as dit... Va nous falloir un peu d'énergie.

— Ouais Kate avait l'air de dire que c'était plus facile d'accès par la mer... Mais moi j'ai pas de bateau ! Alors va falloir marcher un peu et sur des sentiers escarpés... Mais plus c'est difficile d'accès et plus c'est secret. »

Il lui fait un clin d'oeil et cette fois s'écarte vraiment de lui pour pouvoir servir les bols et tout emmener sur le balcon pour profiter du beau temps en déjeunant.

AOMINE

Il s'installe sur la terrasse et entame son repas en songeant à cette petite expédition. Il commence à ressentir un pincement d'excitation. Et si cette crique était la bonne ? Celle de leur fantasme ? Même si ce n'est pas le cas... Ça restera un endroit signifiant pour Taiga, et il a envie de le découvrir.

« Difficile d'accès... Secret... Ça me va très bien. C'est précisément le genre de trucs dont j'ai envie ce week-end. Mais du coup je vais prévoir mes bonnes chaussures !

— Ouais il faut je pense. Et puis si on revient lundi avec une cheville foulée... 'Oui Jake mais tu comprends Taiga m'avait promis une super pipe si on trouvait une crique !'... Je ne suis pas sûr que notre capitaine adoré accueille cette excuse avec le sourire. »

Taiga rougit légèrement et se mordille la lèvre visiblement un peu embarrassé. Il éclate de rire à cette réplique.

« Carrément il serait trop vénère ! Bon, ce serait vachement marrant, mais je suis d'accord, vaut mieux essayer d'éviter !

— Marrant ?! J'suis pas sûr qu'on rigolerait beaucoup quand même. Donc ouais de bonnes chaussures. »

Taiga rigole aussi et reprend son repas.

« Il fait beau je pense qu'on pourra se baigner.

— J'y compte bien ! J'espère que ce sera sablonneux plutôt que rocailleux.

— Il y avait du sable sur les photos. Alors j'ai bon espoir. »

Ils terminent de manger en spéculant un peu sur cette crique.

KAGAMI

Sa nervosité monte un peu à l'idée d'aller sur cette plage secrète. Il est impatienti. Il se lève pour débarrasser une fois le repas terminé. Lui aussi il faut qu'il sorte une bonne paire de chaussures. Il a repéré le carton en question un peu plus tôt et évidemment il n'est pas hyper accessible.

« Tu veux un café love avant de partir ?

— Non ça va love, je suis prêt. Mais te stresse pas, on est pas pressés.

— Je sais qu'on est pas pressé... Désolé... » Il se gratte la tête. « Je veux pas te presser. Y'a pas d'urgence... On part quand tu veux. Désolé. »

Il part donc en quête d'une paire de chaussures adaptée au crapahutage sur chemin escarpé.

« Mais t'excuse pas, baka ! Je t'ai dit que j'étais prêt ! »

Le brun rigole et caresse le bas de son dos alors qu'il est penché à fureter pour trouver ses chaussures. Il se redresse enfin la paire de chaussures à la main.

« Trouvé ! »

Daiki a préparé un sac à dos avec des vivres, de l'eau et des affaires de plage. Ils doivent donc être effectivement prêt à partir.

« Bon ben si on a tout... On peut y aller. »

Le brun s'approche pour l'enlacer.

« Je pense qu'on a tout. Et s'il nous manque un truc ça peut pas être de première importance. Tout ira bien.

— OK. Parfait alors. »

Il glisse sa main sur la joue de Daiki et l'embrasse tendrement puis il lui sourit.

« Go ! »

Il récupère les clés de la voiture et ils sortent de l'appartement pour rejoindre le pick up d'Eisuke. Ils s'installent. Il met le GPS qui indique quarante-cinq minutes de trajet, c'est vraiment tout proche. Il démarre et suit les indications pour sortir de la ville et prendre une petite route côtière.

AOMINE

Il se laisse aller au fond de son siège, regardant par la fenêtre alors que sa main se pose sur la cuisse de son homme. Les vibrations du moteur dans l'habitacle pourraient le faire rapidement somnoler, mais il garde les yeux ouverts pour apprécier le paysage et chaque minute de ce trajet qui fait partie intégrante de leur week-end.

« Tu te souviens d'avoir déjà emprunté cette route, love ? Ça t'évoque des trucs ?

— Non. Mais je pense avoir compris que quand Kate s'y rend elle préfère le bateau. En tout cas cette route est vraiment magnifique... »

Ils ont une vue imprenable sur l'immensité bleue et scintillante de l'océan.

« Ouais t'as raison... »

Il observe le paysage fasciné. Ce littoral est incomparable avec ce qu'il connaît. La roche est claire et renvoie le soleil, des pins et des arbustes s'accrochent au relief escarpé, leur vert ressort dans des teintes vives sur le paysage lumineux. Et au-delà l'océan s'étend sans bornes, lui donnant une sérieuse envie d'y piquer une tête. Il imagine déjà son contact frais, les vagues limpides se déroulant sous ses pieds...

« J'ai trop hâte de me baigner, love.

— Ouais. C'est clair que ça donne envie. On y est bientôt ! »

Ils roulent encore une dizaine de minutes puis, ils arrivent sur un petit espace sur le bas côté où on peut caser au mieux deux voitures. Il s'y arrête.

« On y est apparemment... »

Il sort de la voiture pour faire le tour du parking étroit et trouve un petit sentier qui descend en contrebas.

« Ça me semble bon. Y'a un chemin par là... »

Ils récupèrent leurs affaires et contemplent le sentier qui doit les amener à la terre promise. Il s'engage le premier sur le chemin abrupt, prenant soin de vérifier ses appuis à chaque pas, c'est clair que ça descend sec. La remontée sera probablement au moins aussi problématique. Mais pour l'heure il ne s'en soucie pas et descend vers la crique, attiré par la promesse de l'eau claire et de cette petite plage encaissée, parfaitement isolée.

KAGAMI

Il suit son homme sur le chemin escarpé. Il se laisse parfois ralentir par la contemplation du paysage. L'eau d'un bleu pur donne envie d'y plonger. L'air est chaud et glisse sur sa peau comme une caresse. Il réalise en descendant qu'il n'y a plus aucun bruit de la civilisation, la route est déjà trop haute au dessus d'eux pour qu'ils entendent les voitures. Seul le vent, le bruit des vagues et de leur pas crissant dans la terre fine et les cris des mouettes les accompagnent dans leur descente et il aime ça. L'apaisement de la nature. Les odeurs marines arrivent jusqu'à eux. Certains passages sont plus compliqués à descendre et nécessite d'escalader un peu, la remontée risque d'être plus compliquée, il va leur falloir un peu de temps, mais rien d'insurmontable. Mais plus le chemin est compliqué, et plus ils peuvent être rassurés, ici ils ne seront pas dérangés. Ils n'échangent que quelques mots de toute la descente économisant leurs forces. Et enfin, ils arrivent en bas. C'est une petite crique avec une large bande de sable, entourée de rocher. Le sable est très fin et semble presque blanc.

Il ne dit rien en observant autour de lui, mais il a un vague souvenir de cette plage. C'est très diffus cependant. Il était sûrement trop jeune. Il a simplement la sensation de connaître cet endroit. Mais ce n'est peut-être qu'une illusion de son esprit.

AOMINE

Il dépose ses affaires sur la plage et contemple l'endroit. Il fait un tour sur lui-même, observant la falaise qui encercle ce petit coin de paradis, puis reporte son attention sur l'océan. On n'entend que le bruit des vagues. Même en se retournant, on ne voit pas la route, et il est facile de se croire entièrement isolé, loin de toute civilisation, ou bien comme les derniers humains au monde. Il ôte ses chaussures et s'avance dans l'eau, regardant le ressac envelopper ses chevilles dans un ruban frémissant d'écume. Il tourne la tête et déclare par-dessus son épaule :

« C'est parfait, love. »

KAGAMI

Cette impression diffuse lui comprime un peu la poitrine et lui serre doucement la gorge. Il se sent beaucoup trop ému. Les mots de son homme le sorte de sa contemplation figée. Parfait ? Oui c'est parfait. Il retire aussi ses chaussures et vient le rejoindre enlaçant sa taille et se pressant contre lui. Il enfouit son visage dans son cou dans sa chaleur rassurante. Il souffle d'une voix très basse.

« Oui... J'suis content que tu aimes love... »

Daiki passe un bras derrière lui pour enserrer sa nuque dans sa main.

« Et ici... Ça te rappelle des souvenirs ? demande-t-il doucement, comme s'il craignait de briser un sortilège.

— Rien de précis... Juste une impression que je connais cet endroit... »

Il serre doucement son homme contre lui, l'émotion comprime sa poitrine et tord ses tripes. Il a besoin de lui. Juste de lui. Il embrasse son cou. Il n'a aucun souvenir, juste une sensation et pourtant la nostalgie le prend à la gorge. Il ne se l'explique pas. Mais il est là avec Daiki et cet endroit lui plaît.

Il a envie de l'amour de Daiki. Il le serre contre lui, il presse plus fortement ses lèvres sur sa peau. Il aime son odeur, il aime la douceur de sa peau, il aime la chaleur de son corps. Il aime Daiki. Il a besoin de lui. Son cœur lui semble s'affoler dans sa poitrine.

Il a comme une urgence, un besoin de lui dire là ici. Comme si cet endroit donnait plus de poids à ses mots. Il les a dits mille fois et pourtant, ils lui paraissent plus lourds, plus vrais. Il remonte ses lèvres sur son cou jusqu'à son oreille et il souffle doucement, comme s'il avait peur que le vent emporte sa voix au loin et que ses mots n'atteignent jamais celui auquel ils sont destinés, alors que d'ordinaire il rêverait de les hurler à la face du monde, là... il les murmure comme un secret.

« Je t'aime Daiki... »

AOMINE

Les mots de Taiga lui donnent des frissons, comme chargés d'une intensité particulière en cet instant. Il se retourne dans ses bras, pose ses mains sur ses hanches, et contemple son visage avant d'approcher ses lèvres des siennes et de l'embrasser doucement, lentement. Puis, il se recule et esquisse un sourire :

« Je t'aime aussi Taiga... »

À ces mots, un sourire étire les lèvres de Taiga qui revient chercher les siennes pour l'embrasser avec passion et se presse contre lui avide de lui.

Il remonte ses mains dans son dos et le serre contre lui. Il effleure sa nuque et glisse ses doigts dans ses cheveux tandis qu'il approfondit le baiser, savourant la caresse de sa langue sur la sienne. Par ces gestes, il essaie de lui transmettre ses sentiments, son désir d'être là pour lui, de lui offrir son amour. Il sent l'émotion intense de son homme, son besoin d'être aimé. Il l'accepte en s'efforçant de ne rien intellectualiser, juste de ressentir.

KAGAMI

Il frissonne sous ses doigts. Il savoure son baiser. Puis doucement il se sépare de ses lèvres, haletant. Le cœur battant, l'émotion comprimant toujours sa poitrine, mais s'adoucissant un peu par cette étreinte. Il a envie de lui. Là tout de suite, l'amour débordant qui le submerge a besoin de s'assouvir par le corps. Il le serre plus doucement dans ses bras. Se forçant à calmer un peu de trop plein d'émotions. Il embrasse son cou.

« Thanks... »

Puis il s'écarte et sourit en le regardant amoureusement.

« J'ai envie d'y mettre plus que les pieds ! ça te dit ?

— Yes, carrément que ça me dit ! »

Le brun retourne vers la plage et enlève ses fringues à la va-vite. Il jette un coup d'œil autour de lui et hausse les épaules, puis retire tout et ne prend pas la peine d'enfiler son short de bain. Il se retourne vers lui.

« Ça sera mieux comme ça ! affirme-t-il en souriant.

— Ouais ça m'étonne pas de toi... »

Il rigole et le caresse des yeux avant de fouiller dans les affaires. Il sait qu'ils sont seuls et Daiki l'a déjà vu dans le plus simple appareil des tas de fois. Mais c'est un peu troublant de se baigner nu dans l'océan en plein jour. Et puis s'il n'y a aucune barrière de tissu entre son corps et celui de son homme, il n'aura plus aucune maîtrise.

« T'as quand même pris des shorts de bain ? »

Daiki rigole à cette demande.

« Ouais, t'en fais pas, j'en ai pris. J'ai tout prévu ! »

Sur ces mots le brun se dirige vers la mer et avance dans le ressac, plus calme que chez eux grâce à la configuration des lieux. Il s'arrête lorsque l'eau arrive jusqu'à sa taille et se retourne vers lui :

« Alors, tu traînes ?! »

Il vient juste de trouver un short et il se déshabille rapidement en répondant à son homme :

« C'est bon j'ai trouvé ! J'arrive. »

Il enfile le short de bain et se dépêche de rejoindre Daiki. Il s'enfonce sans hésiter dans l'eau et avant d'arriver à sa hauteur plonge sous l'eau pour le plaisir de s'immerger et de sentir l'élément liquide l'envelopper et refait surface juste à côté de son homme. Il remonte en embrassant son ventre et remontant en dessinant un chemin de baisers sur son torse, son cou jusqu'à bouche. Il rigole en s'écartant doucement.

« Je suis là ! »

Daiki regarde son homme ruisselant et sourit devant cette vision.

« Elle est bonne, pas vrai ?!

— Elle est carrément bonne ! La mer te va bien, love. »

Il rigole à cette dernière remarque et le regarde sans comprendre.

« La mer me va bien ?!

— Ouais... » Daiki se rapproche et l'enlace, caressant son dos mouillé et happant ses lèvres entre les siennes. « L'eau et le soleil font ressortir ta beauté naturelle !

— Oh... Ravi que ça te plaise love. »

Il revient glisser sa main sur la nuque de Daiki et plonge son regard dans le sien. Il se sent éperdument amoureux et c'est bon d'aimer comme ça. Il se sent juste plus fort, plus solide. Il pose son front contre celui de son homme, puis il revient embrasser ses lèvres.

AOMINE

Il savoure ses lèvres. Il se sent bien. Il est content d'être enfin là. Un endroit isolé comme celui-ci... C'était vraiment ce qu'il lui fallait. Et probablement ce qui leur fallait.

« On a de la chance d'avoir pu trouver cet endroit. Il faudra qu'on remercie Kate.

— Hm... Clairement ! Et j'espère qu'elle voudra bien nous donner d'autres bons plans comme celui-là... »

Taiga regarde un peu rêveusement autour d'eux.

« Il y a sûrement d'autres endroits qui me parleront plus... Je me souviens pas vraiment de Kate... Les souvenirs sont flous... Mais je me souviens de sa voix et de son rire. Alors j'crois que j'ai passé beaucoup de temps avec elle et ma mère en fait.

— Alors c'est vraiment chouette que t'aies pu la retrouver. T'as dû lui manquer pendant tout ce temps ! »

Il l'embrasse encore, il est heureux que son homme renoue avec son passé.

KAGAMI

Lui manquer ? Il rougit. Il n'avait pas vraiment pensé à ça. Pour lui elle restait une presque inconnue, une vague connaissance, un lien avec sa mère. Mais elle la connu tout petit, elle s'est occupée de lui, elle a joué avec lui sûrement. Elle avait l'air effectivement contente de le revoir. Alors oui peut-être qu'il avait dû lui manquer.

« Oh... Ouais j'ai pas pensé à ça... J'imagine que oui... Même si elle ne l'a pas vraiment dit. »

Daiki sourit et caresse le creux de ses reins.

« C'est pas le genre de truc qui est facile à dire, surtout à la première rencontre. Mais regarde, elle a répondu super vite à ton message, et elle t'a rencontré le soir même. À mon avis ça lui a fait très plaisir que tu la contactes.

— C'est vrai. Tu as raison... J'étais trop content qu'elle me réponde et... Stressé pour réfléchir à ça. »

Il est un peu gêné et triste pour elle. Quand sa mère est décédée, elle a perdu la femme qu'elle aime et lui, il n'était pas son fils mais elle devait tenir beaucoup à lui, Daiki a raison. Elle avait l'air vraiment ravi de le voir hier soir. Plusieurs questions lui viennent alors. Pourquoi n'avoir pas essayé de le revoir avant ? Est-ce que son père l'en a empêchée ? Est-ce qu'elle n'a pas osé ?

« Je me demande pourquoi je ne l'ai pas revue après le décès de ma mère... Quelque part, elle faisait un peu partie de ma famille.

— Peut-être qu'elle ne se sentait pas comme ça. Vis à vis de ton père, ça devait être délicat. Elle devait se sentir comme l'amante, qui n'aurait pas eu sa place pour t'éduquer... Mais ce ne sont que des hypothèses. Tu devrais en discuter avec elle.

— Ouais... Je lui poserai la question la prochaine fois. »

Il sourit et revient piquer un baiser sur les lèvres de son homme.

« Yes. Et j'ai hâte de la rencontrer ! »

Daiki s'écarte de lui et regarde l'eau claire, d'un bleu intense.

« Bon c'est pas tout, mais je suis toujours pas rentré complètement dans l'eau, moi ! »

AOMINE

Et sur ces paroles, il pique une tête et fait quelques brasses vers l'horizon. Comme à chaque fois, il retrouve avec plaisir la sensation de l'eau portant son corps, et glissant sur ses muscles. Il a pris beaucoup d'aisance depuis son arrivée sur la côte, même s'il préfère toujours nager dans une mer calme, et aujourd'hui les conditions sont réunies. Il fend les vagues et savoure la sensation vivifiante de sa circulation sanguine qui s'active et semble se fluidifier à mesure qu'il nage.

Derrière lui, Taiga est revenu lui aussi se glisser dans les vagues, habitué à la mer dans toutes ses conditions, le tigre est particulièrement à l'aise dans l'élément liquide. Il nage aussi vers l'horizon, disparaissant régulièrement dans les profondeurs, appréciant de s'immerger totalement.

Il le regarde faire, admiratif, et doucement revient vers le rivage. Il se met sur le dos et fait la planche, se laissant dériver, bercé par le roulis des vagues, les yeux perdus dans le bleu du ciel. Quand il fait ça suffisamment longtemps, il a l'impression de flotter dans le ciel, et c'est une impression aussi enivrante que vertigineuse.

KAGAMI

Il aime bien évoluer dans l'eau. Il a l'impression d'être dans un autre monde, plus léger, plus doux. Il n'y a pas de début ni de fin, pas de haut ni de bas. Il peut évoluer comme il veut et c'est particulièrement jouissif d'avoir cette impression d'apesanteur. Il nage un moment l'esprit libre et se délivrant peu à peu de ses dernières émotions un peu vives. Il s'apaise et finalement décide de revenir vers le rivage.

En l'entendant se rapprocher Daiki lui demande, toujours flottant à la surface de l'eau :

« Hey love, bien profité ?

— Ouais ça fait du bien. Et toi ? »

Il vient se mettre à la hauteur de son homme et rigole un peu de le voir étendu là et tout nu. Son mec est un complet exhibitioniste. Ce qui ne lui déplaît pas vraiment, bien que définitivement son corps nu est beaucoup trop tentant.

« Super bien. On est trop bien ici. »

Le brun se redresse et vient nouer ses jambes autour de sa taille, et ses bras autour de ses épaules.

« J'adore cet endroit. Merci de l'avoir trouvé et de m'y avoir emmené. »

Il rigole et serre son homme contre lui.

« De rien mais c'est pas vraiment moi qui l'ai trouvé... J'ai bénéficié d'un bon tuyau ! Le lieu idéal pour mon mec exhibitioniste.

— Pas faux ! Les endroits où on peut se balader librement à poil sont toujours les meilleurs ! »

Daiki resserre ses jambes autour de lui et embrasse son cou en souriant :

« Love... Tu crois que t'es capable de me porter jusqu'à ma serviette ?! Je serais super impressionné par tes bras vigoureux ! Et j'ai la flemme...

— Ah d'accord ! Carrément ! Il me fait bosser en plus ! »

Il raffermit sa prise sur sa taille et le plaque un peu plus contre lui.

« Accroche-toi bien ! »

Il s'avance dans l'eau jusqu'au rivage. Pour l'instant c'est facile, l'eau l'aide encore en grande partie à porter son homme.

« Ah ouais ! J'aime déjà ! s'exclame un Daiki enthousiaste en s'agrippant à lui.

— Évidemment, un flemmard comme toi ! Encourage-moi ! J'ai besoin de carburant ! Embrasse moi... Hm... là... »

Et il penche un peu sa tête pour qu'il puisse accéder à son cou. Le brun exécute sa demande avec plaisir, venant mordiller et sucer la peau fine de son cou, de la clavicule jusqu'au lobe de son oreille.

« T'es salé et délicieux... commente-t-il avec un gémissement d'approbation.

— Hm... Content que tu apprécies... »

Ces petites attentions lui provoquent des frissons de plaisir et réveil son désir. Il se mordille la lèvre, soupire doucement et se concentre sur sa tâche qui devrait calmer ses ardeurs. Une fois hors de l'eau, heureusement que Daiki s'agrippe bien, c'est sûr qu'il fait son poids, il se stabilise pour se réhabituer à la pesanteur réelle puis il s'avance en direction des serviettes en tenant fermement son homme.

« T'y es presque, love ! Tu m'impressionnes avec tes bras vigoureux ! Quel homme ! »

Daiki rigole et continue de piquer sa peau de baisers.

« Putain! Me fais pas rire tu fais ton poids quand même ! »

Et au prix d'un dernier petit effort il arrive jusqu'au serviette et parvient à y allonger son homme presque en douceur... Presque...

« Ça va love ? »

AOMINE

Il regarde son homme et éclate de rire :

« Carrément ! Première fois de ma vie qu'on me fait ça ! Et je valide ! »

Il lui attrape le poignet et l'attire vers lui pour l'embrasser. Il adore jouer avec lui. Il avait besoin de cette légèreté, il avait envie de rire avec lui, de le chercher un peu, de le provoquer, il avait besoin de l'avoir tout à lui et de lui montrer cette part de lui plus juvénile que Taiga a encore eu peu l'occasion de voir, et qui fait pourtant partie intégrante de lui. Taiga répond à son baiser avec gourmandise et rigole aussi, visiblement soulagé que l'atterrissage n'ait pas été trop douloureux.

« Ouais ben faudra pas le faire trop souvent parce que t'es lourd quand même ! »

Les doigts de Taiga viennent le chatouiller pour se venger.

« Lourd ?! Moi je suis lourd ?! Comment tu oses ?! Tu deviens aussi rustre que Tetsu, fait gaffe ! »

Il se marre et se tortille pour échapper à ses doigts, sans guère de succès.

« Rustre ? Kuroko ? T'es sûr ?! On parle du même gars là ? »

Taiga le libère de ses chatouilles, pique un baiser sur ses lèvres et se laisse tomber sur sa propre serviette à côté de Daiki.

« Ben ce gars il dit tout exactement comme il le pense sur le moment, et sans la moindre considération ! »

Il se tourne sur le côté et caresse le torse et le ventre de son homme ruisselants de gouttelettes. Puis se redresse sur un coude pour embrasser sa clavicule et ses pectoraux.

« Mais bon, rustre ou pas, force m'est d'admettre que t'as des bras beauuuucoup plus vigoureux que lui ! »

Son homme éclate de rire.

« Il aurait même pas pu te sortir de l'eau ! Mais lui par contre il serait facile à porter jusqu'ici... Il est beauuuucoup plus léger que toi !

— Ouais bah t'as pas intérêt d'essayer ! T'es coincé avec ton mec lourd !

— Ok je prends note. Ne pas essayer de porter Kuroko ! Je ne sais pas trop pourquoi j'essaierais de faire ça... » Kagami relève légèrement la tête pour happer ses lèvres puis sourit. « Et je suis très bien avec mon mec lourd !

— Tu pourrais être tenté parce que des fois il va pas assez vite, alors t'as juste envie de le déplacer d'un endroit à un autre pour accélérer le mouvement. Mais c'est interdit ! »

Il rigole encore et l'embrasse tendrement. Taiga répond à son baiser, puis il fronce les sourcils sérieusement.

« Je vois ce que tu veux dire... J'ai un doute... Je me demande si j'ai pas déjà fait un truc comme ça...

— Ça m'étonnerait pas, love ! répond-il en se marrant. Mais fais pas ça devant moi ! C'est stupide mais je serais quand même jaloux !

— C'est pas stupide y'a pleins de trucs cons qui me rendraient jaloux aussi... Mais tu fais bien de prévenir parce que ça effectivement j'aurais pas deviné !

— T'as un lien particulier avec Tetsu... Et moi aussi... Et bref... je serais probablement pas jaloux toute ma vie, mais c'est que le début entre nous...

— T'inquiète... Et même si tu es jaloux toute ta vie... C'est pas grand chose. Et puis... J'suis le premier jaloux alors j'ai rien à dire. »

Il réfléchit un instant à cette réponse, puis tourne la tête vers son homme :

« Et est-ce que j'ai déjà fait des trucs qui te rendaient jaloux ?

— Non. Rien qui m'ait marqué en tout cas... Je pense que si c'était le cas tu t'en rendrais compte... Je pensais plus à Lola… »

Il se rembrunit un peu.

« Ouais... Bah j'pense que t'as constaté que y a aucun risque de côté-là… »

KAGAMI

Il hoche la tête doucement et s'en veut d'avoir évoqué la jeune femme.

« Je sais love... J'suis désolé... »

Il se redresse sur son coude et se rapproche de son homme. Il glisse sa mains sur sa nuque et il demande doucement :

« Elle te manque ?

Daiki soupire un peu.

« Yes... J'ai provoqué le truc évidemment, alors c'est ma faute, mais... J'ai perdu quelqu'un à qui je tenais parce que je pouvais pas l'aimer de la bonne façon... J'étais pas vraiment prêt à la voir disparaître de ma vie du jour au lendemain. C'était pas ce que je voulais... Mais bon... je comprends, quoi.

— Ouais... Je suis désolé love... »

Et doublement, parce qu'il se sent coupable lui d'être plutôt satisfait de la situation. Il sait que c'est stupide. Mais son coeur est quand même jaloux... Elle était peut-être pas aussi importante que lui, mais elle était importante pour Daiki et elle a été intime avec lui. Il sait que ça ne sert à rien d'être jaloux du passé. Il enlace tendrement son homme. Triplement désolé, en fait, parce qu'en plus il a ramené des choses douloureuses pour son homme à la surface alors qu'il semblait si heureux quelques instants plus tôt.

« It's ok, love, assure Daiki. J'ai été stupide de vouloir le beurre et l'argent du beurre... Je m'en rends bien compte maintenant, et je m'en mords les doigts. J'ai pas envie de me punir pour ça... Simplement... Ouais ça me rend toujours triste, quoi. Et ça me rappelle à quel point j'ai foiré. J'veux plus reproduire ce genre d'erreur...

— Ok. Je comprends. »

Il embrasse tendrement son cou et caresse son dos d'une de ses grandes mains quand l'autre reste fixée sur sa nuque qu'il masse doucement. Daiki tourne la tête vers lui avec un sourire, et pose une main sur son visage avant de s'approcher de lui pour l'embrasser.

« Mais aujourd'hui... avant toute chose je suis heureux d'être là avec toi.

— Ça c'est une bonne nouvelle... Parce que je suis très heureux d'être là avec toi... »

Il sourit et revient presser ses lèvres des siennes avec tendresse.

AOMINE

Il savoure ses lèvres et se rapproche de lui d'un coup de reins, et l'enlace aussi étroitement que s'ils se trouvaient dans leur lit, passant une jambe par-dessus les siennes. Il aime son goût salé, et il a envie de sa proximité. Tout est si calme autour d'eux, le temps, presque immobile, comme si cette journée se déroulait dans une dimension à part.

Taiga répond à ses lèvres et caresse son dos possessivement, pressant ses mains sur ses reins pour le coller plus à lui. Sa langue joue avec la sienne et ses dents s'invitent dans la danse mordillant doucement sa lèvre.

Il soupire de plaisir à ce baiser, caressant les flancs de son homme en se pressant contre lui. Il adore la sensation du soleil et de la brise sur sa peau mouillée, du corps de son homme luisant d'océan tout contre le sien. Les doigts de Taiga remontent sur son dos effleurant sa peau humide, jouant avec les gouttes d'eau qui s'évaporent doucement. Il libère sa bouche pour goûter la peau salée de son cou.

Il gémit doucement et presse son érection contre son ventre, puis descend une main pour palper le fessier ferme de son homme. Son souffle s'accélère et son cœur s'emballe dans sa poitrine alors que les lèvres de Taiga font naître des frissons qui s'enroulent autour de sa nuque et descendent le long de sa colonne vertébrale.

KAGAMI

Il sent le sexe de son homme se tendre contre son abdomen. Il est presque surpris, peut-être un peu soulagé alors que son désir pour Daiki bout dans ses veines depuis le matin et que son propre membre qu'il garde bien caché dans son short de bain large, se réveille trop fréquemment à son goût. Il se sent intimidé. Presque comme un ado dont les hormones sont en ébullition et qui ne contrôle pas son corps.

Il reste doux, ses mains parcourent le corps qui lui est offert comme s'il était fragile, caressant sa peau avec douceur, pressant son corps contre lui tendrement, son érection rencontrant la cuisse de son homme. Il lèche sa clavicule et mordille légèrement. Son coeur bat durement sous sa cage thoracique, son abdomen se contracte du désir qui revient affluer dans ses veines.

AOMINE

Il a de plus en plus chaud, il a envie de son homme. Il glisse les doigts sous l'élastique de son short de bain pour le faire glisser sur ses cuisses. Sa main se pose sur sa queue rigide et il la presse dans sa paume en mordillant sa peau salée. Il sent le corps tendu de son homme contre le sien, sa douceur lui réchauffe le cœur aussi bien que le corps. Tous ses nerfs sont en éveil, et il n'a qu'une envie, savourer Taiga, cette intimité avec lui dans cet endroit si isolé où personne ne peut pas les trouver, où il se sent plus libre que n'importe où ailleurs.

Un gémissement de Taiga accompagne ses caresses. Les mains de son homme se font plus pressantes, mais toujours pleines de tendresse. L'une d'elle s'accroche à sa nuque, sa respiration est plus lourde contre sa peau. Son autre main descend sur ses fesses qu'elle masse doucement.

Il embrasse son homme en suçotant ses lèvres entre les siennes, sa main allant et venant lentement sur son membre pour faire monter la tension. Il ne lâche ses lèvres que pour murmurer d'un souffle rauque :

« I love you Taiga... »

Taiga ouvre des yeux voilés de désir sur lui. Son sexe suinte entre ses doigts. Il gémit faiblement et répond doucement.

« I love you too... »

La main de Taiga quitte ses fesses, caresse sa hanche, navigue sur sa cuisse.

Il fait basculer Taiga sur le dos et vient le surplomber, lâchant sa verge pour frotter son érection contre la sienne, ses lèvres enfouies dans son cou, sa main remontant l'arrière de sa cuisse pour venir palper ses fesses.

KAGAMI

Il se débat un peu pour se libérer de son short qui l'entrave dans ses mouvements. Il parvient à le faire descendre sur ses mollets mais son homme le perturbe dans sa tâche en le surplombant. Il gémit basculant la tête en arrière et agrippe les fesses de son homme pour accentuer la pression de son sexe contre le sien ondulant légèrement pour les frictionner ensemble. Des frissons de plaisir le parcourent et hérissent ses cheveux sur sa nuque. Il halète, son cœur bat violemment faisant rugir son sang dans ses veine et battre son pouls à ses tempes. Comme si le désir qu'il essayait de museler depuis le matin revenait le harceler plus violemment pour se venger. La seule conscience qu'il a encore et qui n'est pas totalement perdu dans le corps qui se presse contre le sien, c'est ce short qui bloque encore ses jambes et dont il n'arrive pas à se débarrasser, le vêtement mouillé collant encore à ses jambes.

Daiki finit par remarquer ce qui le gêne et lui retire complètement son short, amusé, avant de revenir plonger sur ses lèvres, plaquant son bassin contre le sien. Il n'a même pas le temps de le remercier que ses lèvres reviennent le bâillonner, son corps se plaquer contre le sien et il a déjà tout oublié de ce short récalcitrant. D'une main, Daiki écarte une cuisse et glisse sous ses fesses pour le caresser du coccyx jusqu'aux testicules, s'attardant dans la chaleur entre les deux lobes pour le teaser. Ses mains s'agrippent au dos de son homme et ses doigts inquisiteurs le font gémir alors que son corps se tend sous la caresse taquine.

AOMINE

Il tend une main à tâtons vers le sac de sport où il a mis toutes leurs affaires, et parvient à y trouver le flacon de lubrifiant. Il en répand sur ses doigts et reprend ses caresses, cette fois venant cercler son intimité avec l'envie de le faire gémir, alors que ses lèvres ne le lâchent pas, ne lui laissant aucun répit pour reprendre son souffle.

Les lèvres de son homme accueillent ses gémissements étouffés, ses ongles se plantent douloureusement dans son dos alors que son corps ondule sous lui cherchant plus de caresses plus de frictions. Taiga remonte ses jambes comme pour s'offrir plus à lui.

Il profite de cette invitation pour introduire doucement ses doigts en lui, les enfonçant dans cette chaleur familière. Il caresse les parois internes puis cherche la prostate qu'il commence à masser doucement. Il a remarqué le désir, l'avidité de son homme, et ça lui donne envie de le frustrer un peu, de faire monter encore son désir tout en lui procurant le plus de plaisir possible.

KAGAMI

Il ondule sous les caresses de son homme. Les stimulations de sa prostate provoquent des frissons qui remontent le long de sa colonne vertébrale, des picotements sur sa peau et des fourmillements dans ses extrémités. Il agrippe la nuque de son homme et le regarde avec désir. Il est impatient, fébrile. Il a envie de lui. Il a envie de se laisser emporter par la volupté de l'extase. Il cherche les lèvres de Daiki, gémissant alors qu'il joue avec sa prostate.

« Dai... »

AOMINE

Il continue à masser la petite protubérance, prenant plaisir aux gémissements et de son homme, à son souffle rauque et brûlant qui hachure sa peau. Le désir, la passion lui embrouillent l'esprit, mais il les retient encore, il veut encore stimuler son homme, écouter la musique de son désir alors que ses doigts le caressent et que sa bouche vient chercher la sienne comme s'il voulait aspirer son souffle, boire sa chaleur, se connecter à la volupté qui anime son corps.

Les gémissements de Taiga ressemblent de plus en plus à des suppliques. Son homme semble chercher plus de connexion avec lui, plus de ses lèvres, plus de ses mains, plus de son corps alors qu'il vient enrouler une jambe autour des siennes.

« Love... Please... I want you... Please... »

Les mots frémissent sur ses nerfs, il s'en enivre et les savoure comme un nectar. Il retire ses doigts délicatement et guide sa verge en lui tout en mordillant son cou, et s'enfonce en lui d'un coup de reins, étouffant un râle de plaisir contre sa peau brûlante. La chaleur étroite se referme sur sa verge, provoquant un plaisir intense qui le pousse à enfoncer ses ongles dans sa cuisse, ses dents au creux de son cou. Il n'attend pas avant de reculer son bassin et de s'enfoncer à nouveau en lui, grisé par la pression sur son membre, qui l'incite à plonger en lui encore et encore.

KAGAMI

Des gémissements plus rauques accompagnent les mouvements de la verge qui le pilonne délicieusement et s'achèvent en plaintes de plaisir quand elle touche sa prostate. Il enroule ses jambes autour de la taille de Daiki. Il se sent comblé de sentir son homme en lui, imposant, faisant sa place durement en lui. Il ressent chaque centimètre de la longueur de son membre quand il entre en lui et c'est absolument jouissif. Et chaque intrusion s'achève sur sa prostate lui envoyant des vagues de plaisir dans tout le corps.

Il maintient sa main sur sa nuque ses dents sur son cou générant une multitude de frissons jusque sur son cuir chevelu. Son autre main presse sur la fesse de Daiki dans laquelle il plante ses ongles. Il sent des gouttes de sueur glisser sur son torse. L'extase est là et prend place dans tout son corps, elle s'installe dans chaque parcelle de sa peau, dans son ventre contracté dans sa poitrine trop étroite pour son coeur qui s'emballe. Il gémit son plaisir à son homme, le suppliant de continuer.

AOMINE

Il accélère le rythme de ses coups de bassin, agrippant le corps de son homme alors qu'il le pilonne sous le soleil réchauffant ardemment son dos. Par contraste, la brise hérisse sa peau de frissons. Leurs sueurs se mélangent alors que leurs peaux se frottent à chaque mouvement. Il ne pense à plus rien et laisse le plaisir sauvage monter dans ses reins alors qu'il surplombe son homme, contemplant ses traits crispés par le plaisir, écoutant ses soupirs et ses gémissements qui étranglent sa gorge à mesure qu'il accélère ses coups de reins.

KAGAMI

Daiki enchaîne et ne lui laisse aucun répit. Le plaisir gonfle dans son ventre. Inexorablement. Il s'approche du gouffre. Il est là à portée de mains et pourtant il lui échappe encore. Il crie de plaisir sous les assauts de son homme.

« Dai... Dai... »

Sa voix est plaintive suppliante, comme si son homme était responsable de sa frustration alors qu'il n'est responsable que de son plaisir. Et soudain son orgasme explose en vagues puissantes. Il se resserre sur Daiki et jouit en se répandant entre leurs ventres.

AOMINE

Il sent l'anus de son homme se refermer, compresser sa verge alors qu'il continue à aller et venir en lui. Tout le corps de Taiga lui paraît se crisper contre lui, et il appuie son front contre son épaule alors qu'il poursuit son orgasme tout près d'éclore. Il plante encore quelques coups de reins en lui et la jouissance le traverse comme un éclair d'orage, brutale et lumineuse. Il se libère dans les entrailles de son homme et s'immobilise, reprenant doucement son souffle.

Taiga halète dans son cou et l'enlace en embrassant sa peau humide de sueur.

« So good... »

Il caresse sa nuque délicatement alors que son rythme cardiaque s'apaise peu à peu, puis l'embrasse doucement.

KAGAMI

Le cœur battant encore un peu mais plus d'émotions cette fois que d'adrénaline, il répond aux lèvres de son homme avec la même douceur. Il caresse son dos, il veut le garder contre lui encore un peu.

L'air caresse sa cuisse et le fait frissonner, lui rappelant où ils se trouvent. Il aime l'idée que son homme lui ait fait l'amour sur cette plage. Sa main remonte sur sa nuque il rompt doucement le baiser et sourit tendrement.

« C'était terriblement bon love... Thanks... »

Daiki le regarde avec un doux sourire.

« Content que t'aies aimé, love. J'aime bien... faire l'amour en plein air.

— Première fois que j'essaie... Et j'avoue... C'est très très agréable... »

Il rigole doucement et revient l'embrasser tendrement. Et entre ses baisers il souffle.

« Merci... »

Daiki se retire doucement et s'allonge à côté de lui. Il passe un bras derrière sa tête et contemple le ciel bleu.

« Bah me remercie pas pour ça... »

Il a horreur de voir son homme s'éloigner après l'amour. Il vient glisser sa main dans la sienne. Il faudrait qu'il aille dans l'eau pour se nettoyer.

« Je te remercie... Pas pour le sexe... Enfin pas que ! Répond-il en rigolant. Je te remercie... Pour être là avec moi... Pour m'aimer... Pour partager ma vie... Pour me rendre heureux... »

AOMINE

Il sourit en entendant ça.

« Je vois... » Il caresse sa main dans la sienne et ajoute : « J'suis pas sûr qu'il faille me remercier pour ça non plus, mais... Alright. »

Il s'étire. Tout ça lui a donné chaud et il est tout poisseux. Il se redresse sur ses coudes et regarde la mer calme.

« Hm... On retourne faire un tour dans l'eau ?

— Ouais! J'crois que j'en ai bien besoin... »

Taiga se redresse aussi, avise son short plein de sable, se demandant visiblement s'il doit le remettre et finalement laisse tomber. Il se relève et s'étire à son tour puis il se dirige vers l'eau glorieusement nu. Il le regarde en profitant un peu du spectacle, puis se lève à sa suite et rejoint le rivage. Il prend quelques instants pour s'habituer à la température de l'eau en s'arrosant la nuque, puis il pique une tête et fait quelques brasses, appréciant la sensation apaisante de fraîcheur sur son corps et ses muscles échauffés.