Hello !
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Bonne lecture !
AOMINE
Il se réveille un peu désorienté en se demandant quand est-ce qu'il s'est endormi et si on est encore au milieu de la nuit. Mais la lumière derrière les rideaux l'avertit que non, et d'un coup d'œil sur son portable, il voit que c'est presque l'heure de l'alarme. Il la désactive et s'étire, puis pose un baiser sur l'épaule nue de son homme. Après quoi, il se lève discrètement et se rend dans la cuisine pour faire du café et commencer le petit-déjeuner, la tête encore embrumée de sommeil. C'est bientôt le week-end et cette pensée le réjouit, alors il retrouve un peu d'énergie et s'active d'autant plus vite quand son café est prêt et que son arôme réconfortant vient tapisser sa langue.
Taiga se presse dans son dos, il presse ses lèvres sur sa nuque et marmonne d'une voix rauque et encore lourde de sommeil, alors qu'il s'appuie contre lui comme s'il était prêt à se rendormir debout.
« Morning love... »
Daiki, qui ne l'a pas entendu venir, manque d'en renverser son café.
« Hey... T'es trop discret ! » Il rigole un peu et se retourne pour poser un baiser sur ses lèvres. « Bien dormi ?
— Huh?! Sorry... J'avais pas l'impression d'être discret. »
Taiga embrasse de nouveau son cou.
« Très bien dormi. Et toi ?
— Ouais, bien... »
Il se tourne de nouveau vers ses poêles et retourne son bacon avant de mettre les œufs à cuir.
« C'est presque prêt. Y a du thé dans la théière.
— Hm... Thanks. »
Taiga ne bouge pas tout de suite néanmoins, le visage enfoui dans son cou, il semble prendre quelques minutes pour terminer sa nuit. Mais finalement, il se détache de lui pour se servir une tasse de thé.
« Bien content qu'on soit en week-end ce soir...
— Ah ouais, m'en parle pas ! J'ai une furieuse envie de retourner me coucher, moi aussi ! »
Ça amuse un peu Daiki de voir son homme mal réveillé, ce n'est pas si courant... Il leur sert le petit déjeuner et apporte les assiettes sur la table basse. Aujourd'hui le ciel est couvert et il a l'intuition que la brise marine est un peu fraîche.
« Bon app, love.
— Bon appétit. »
Manger semble faire du bien à Taiga. Il reste silencieux en dévorant son assiette puis, paraissant soudain plus réveillé, il soupire de soulagement.
« Thanks love. C'est super bon. Et ça fait trop du bien. » Taiga lui sourit et avoue en riant un peu. « Décidément les matchs me pompent énormément d'énergie... Remarque j'ai jamais joué autant depuis que je suis passé pro... »
Daiki boit une gorgée de café et regarde son homme.
« Ouais... C'est pareil pour moi. Jouer pro, c'est... beaucoup plus exigeant que ce que j'avais imaginé. Mais c'est plus mal, pour moi qui ai toujours peur de m'ennuyer... ben là, y a pas trop de risques.
— Ah non c'est sûr. C'est bien pour moi aussi... J'suis moins... Nerveux. Avant j'allais courir tous les matins avant d'aller à l'entraînement. Mais entre les matchs et les entraînements avec toi... Je crois que je le dépense suffisamment.
— Olala... J'me demande si tu seras gérable quand tu prendras ta retraite ! On va essayer de repousser ça le plus longtemps possible et de te garder jeune, hein !
— Baka ! J'espère bien qu'en vieillissant j'aurai moins d'énergie... Sinon... Ben je retournerai courir ! Mais, je suis moins nerveux qu'avant aussi. Ça me fait du bien d'être avec toi. » répond Taiga en rigolant
Daiki rougit un peu, ça lui fait toujours bizarre d'entendre ça. Il se voit plus comme quelqu'un du genre à rendre les gens nerveux que l'inverse. Mais il sait qu'il doit apprendre que c'est comme ça, que Taiga le voit autrement.
« Tant mieux alors. Et puis, on essaiera de rester près de la mer, comme ça t'auras toujours le surf.
— C'est vrai que ce serait plus confortable d'avoir le surf toujours à proximité. »
Taiga sourit et se ressert. Il mange encore avec appétit puis boit son thé pour clore son repas. Daiki finit sa tasse et ne se laisse pas retomber sur le canapé sinon c'est sûr, il ne voudra plus bouger d'ici. Donc il débarrasse en grommelant dans sa barbe que les nuits sont trop courtes, il fait un peu de vaisselle et finit en bâillant.
« Bon, la douche, maintenant...
— Merci love. Allez viens. J'm'occupe de toi sous la douche vu que tu as pris soin de moi avec le petit déjeuner. »
Taiga l'entraîne jusqu'à la salle de bain et sous la douche prend le temps de le laver avec douceur et en massant son dos. Il savoure ces attentions, ça l'aide à se réveiller et à faire revenir l'énergie dans son corps un peu engourdi. Il a appris à apprécier ces moments de calme avant de partir pour la journée de travail, et réalise que lui aussi est moins nerveux depuis qu'il est avec Taiga. Avant, il attendait la dernière minute pour se lever, bâclait le petit-déjeuner et sautait dans son jogging avant de quitter l'appartement. Maintenant, il prend davantage le temps le matin et se sent moins pressé, moins sous pression.
KAGAMI
Il aime leur petite routine matinale. Il faut aller au boulot, mais il aime prendre le temps de démarrer chaque journée en douceur, pendant le petit déjeuner, sous la douche avec son homme, c'est comme se mettre progressivement mentalement en ordre de marche et de prendre l'énergie nécessaire pour profiter de la journée. Alors quand ils arrivent au gymnase ce matin, malgré son envie première de rester au lit, il est motivé et a hâte de s'entraîner.
Il salue ses coéquipiers comme d'habitude. Il ne se lasse pas de l'accueil chaleureux que l'équipe leur réserve toujours. Il aime définitivement l'ambiance chez les Lakers. Il a vraiment l'impression de n'avoir que des amis, des frères dans cette équipe sous la bienveillance de Jake. Il adore cette atmosphère et même s'ils plaisantent à ce sujet, il espère ne jamais avoir à quitter cette équipe, que son contrat sera renouvelé et peu importe les autres offres financières plus intéressantes qu'on pourrait lui faire ailleurs... Ce qu'il cherchait en entrant en NBA il l'a trouvé chez les Lakers et ce n'était pas de l'argent. Alors il espère pouvoir continuer sa carrière ici. Il n'en a pas parlé avec son homme, mais il est confiant qu'il partage son opinion.
Il se change rapidement en discutant avec ses collègues, son regard glisse parfois sur Daiki quand il plaisante. Il aime le voir à l'aise aussi avec cette équipe et c'est clairement une force qu'ils les acceptent, qu'ils acceptent leur couple. Ils se sentent d'autant plus en sécurité et prêts à tout donner pour l'équipe. Et ça lui donne de l'énergie pour l'entraînement. Il commence d'ailleurs à sentir les fourmillements dans ses jambes. Il lace rapidement ses baskets et se remet debout d'un bond pour rejoindre le terrain et commencer à s'échauffer, impatient de jouer.
AOMINE
Il s'amuse de voir son homme trépigner comme il l'a toujours fait avant d'aller jouer. Il y a cette dualité chez Taiga qu'il a toujours appréciée : plutôt réservé, assez timide, il peut pourtant changer en un clin d'œil quand il s'agit de sport... ou de lui, réalise-t-il avec un sourire. C'était déjà comme ça au lycée. Quand il l'asticotait, il ne pensait pas la moitié des choses qu'il disait, mais ça l'avait toujours amusé de le provoquer. Et c'était son meilleur rival... Alors il fallait qu'il lui fasse garder sa rage de vaincre.
A présent, plus besoin de subterfuges, d'ailleurs il n'y en a jamais vraiment eu besoin, chaque fois qu'il joue, à chaque entraînement, Taiga donne tout ce qu'il a, et c'est aussi quelque chose qui lui plaît chez lui.
Aujourd'hui ne fait pas exception à la règle et le tigre se montre féroce sur le terrain, alors il s'efforce de s'appliquer aussi. Parfois l'entraînement lui semble redondant, voire frustrant, mais il sait que suivre ce rythme soutenu est le seul moyen de parfaire ses qualités et même de monter de niveau. C'est dans les matchs que tout se joue, mais ces longs entraînements y sont une préparation quotidienne indispensable, alors il s'y astreint.
La journée passe vite malgré tout, et en regardant l'heure sur la grande horloge murale, un sourire se dessine sur ses lèvres : enfin le week-end !
Concentré, Taiga n'a visiblement pas vu l'heure, il est encore en pleine discussion avec l'entraîneur pour améliorer un mouvement et retravailler un geste. Jake s'étire à quelques pas de lui.
« Oh... Bien content que la semaine soit terminée. Des trucs prévus Daiki ?
— Pour ce week-end ? J'ai un aprem jeux vidéo chez Lewis. Et toi ?
— Rien de particulier. Je pense que vais profiter de ma femme. Toute façon maintenant que les enfants sont grands ils sont soit dans leur chambre soit chez leurs potes ces ingrats.
— Bah faut dire que les parents on en a vite fait le tour, quoi... » Il rigole. « Et puis tu te plains mais j'suis sûr que t'es content d'avoir un peu la paix !
— Bah surtout vu qu'ils sont toujours de mauvaise humeur et jamais contents de nous voir en ce moment. » Jake rigole aussi. « En vrai ça va j'ai pas trop à me plaindre je m'entends plutôt bien avec mes enfants. Mais ça reste des ados quoi... Ils ont besoin de se rebeller.
— Ouais... Et puis c'est pas facile de passer de l'enfance à l'âge adulte. Il se passe plein de trucs en même temps, on doit gérer plein de choses, on se comprend pas soi-même et le monde autour de soi... Alors c'est un peu normal de faire un peu la gueule et de vouloir rester dans sa chambre.
— Tu as probablement raison. »
Jake regarde autour de lui, il ne manque que Taiga dans le vestiaire. Il rigole.
« Ton fiancé a décidé de faire des heures supp' ?! On l'arrête plus. Moi je file sous la douche.
— Ouais, encore occupé à jouer les premiers de la classe, on dirait ! »
Daiki rigole et suit son capitaine dans les douches. Il ne s'y attarde pas, il a hâte de rentrer, enfin si Taiga veut bien se dépêcher un peu !
KAGAMI
Il se déshabille en vitesse. Daiki a déjà pris sa douche et c'est le week-end, il a aussi envie de rentrer.
« Désolé love. Promis, je fais vite. »
Il pose un baiser rapide sur ses lèvres sans réfléchir et file sous la douche. L'eau fait du bien quand elle cascade sur ses muscles endoloris, c'est tentant de traîner un peu pour profiter de ce massage improvisé, mais son homme l'attend et il a envie de profiter de ce début de week-end.
Quand il ressort de la douche, le vestiaire est déjà presque vide, alors il se dépêche d'autant plus pour se rhabiller et ranger ses affaires.
Daiki l'attend sur le banc en jouant avec son téléphone et relève les yeux vers lui, surveillant sa progression dans son empaquetage :
« Ça y est ?! Alors tu lui as raconté quoi au coach ? Nan mais franchement, traîner comme ça un vendredi soir ! »
Le brun le rabroue, mais a le sourire aux lèvres. Il lui fait un clin d'œil et s'excuse, amusé : « Désolé ! J'avais oublié comme le week-end était sacré ! Je demandais quelques conseils pour mon jeu en défense. »
Il ferme son sac et se penche sur Daiki pour presser ses lèvres des siennes.
« Ready! Let's go!»
Satisfait, Daiki attrape son sac et ils se dirigent vers la sortie du gymnase où le taxi les attend. Ils se laissent tomber sur la banquette arrière avec un soupir de soulagement.
« Et si on commandait chez Kyle, ce soir ? propose le brun en tournant la tête vers lui.
— Hey! Bonne idée... Ça fait un bail qu'on n'a pas commandé chez lui... Le pauvre, tes pourboires doivent lui manquer ! »
Daiki rigole et approuve :
« C'est vrai que j'suis un bon client. Comme ça on pourra se poser devant un film ou un jeu vidéo sans avoir rien à faire... Et si nécessaire, s'endormir comme des vieux devant la télé !
— Hm... C'est un plan intéressant... »
Il sourit et caresse la cuisse de son homme du bout des doigts et remonte jusqu'à son entrejambe. Sa voix est chaude et son regard sombre de désir quand il souffle.
« Mais... J'ajouterai bien un peu de piment à ce programme...
— Oh, bah je peux demander de la sauce piquante pour les pizzas. »
Le brun rigole, fier de sa blague nulle, mais ajoute ensuite plus bas :
« Mais si tu penses à un autre genre de piment... Ça doit pouvoir se faire aussi...
— J'adore la sauce piquante... Mais of course je pensais à autre chose ! »
Il rigole aussi et presse sa main sur sa cuisse. Daiki le regarde les yeux un peu brillants, le faisant frissonner, puis se penche à son oreille et murmure en mêlant ses doigts aux siens :
« J'en ai envie aussi, love... J'ai envie de toi...
— Good... »
Il serre doucement les doigts de son homme entre les siens, les mots de son homme réveillant définitivement son désir. Il bouge un peu, se sentant soudain un peu à l'étroit dans son jean et il offre un sourire gourmand à son homme.
AOMINE
Il remarque sa gêne et trouve ça plutôt excitant. Il a soudain encore plus hâte de rentrer chez eux. Et en même temps, ça lui donne envie de faire monter la sauce. Alors il revient balayer l'oreille de son homme d'un murmure chaud :
« Comment tu as envie de moi ce soir, love ? »
Taiga se tend légèrement à ses mots, il déglutit et tourne la tête pour plonger son regard dans le sien. Il le scrute comme s'il cherchait quelque chose dans son regard, il hésite et finalement rougissant un peu il répond sur le même ton.
« J'ai envie de te prendre dès qu'on sera rentré... J'ai tellement envie de toi... Que j'aurai pas le courage d'attendre... Je veux te prendre là dans l'entrée... Sans même prendre le temps de te déshabiller... Te plaquer contre la porte, baisser ton pantalon juste ce qu'il faut pour avoir accès à ton joli cul... Et... Te baiser fort, assouvir tout ce désir et cette frustration qui se sont accumulés ces derniers jours... »
Il regarde son homme avec une légère surprise. Ça le rend même un peu confus. Frustration ? Lui, il était trop occupé ou fatigué pour être vraiment frustré... Ça le fait un peu douter, mais il chasse ça de son esprit. Il se concentre sur les mots en eux-mêmes, et acquiesce d'un hochement de tête, avec un léger sourire :
« Sacrément pimenté, alors...
— Yeah... J'avoue... Mais on a eu une semaine chargée... »
Taiga caresse doucement sa cuisse et resserre ses doigts sur les siens et ajoute avec une note coquine dans la voix.
« Mais... Je peux faire moins pimenté si tu préfères... Je peux attendre d'être jusqu'au canapé pour te prendre !
— Hm... Je vois… » Il regarde son homme et sourit avant d'ajouter : « Mais vu comment tu me décris ça... J'suis pas sûr que t'arrives à attendre jusqu'au canapé !
— Well... ça risque d'être compliqué... Il faudrait que tu te montres très ferme pour me retenir... »
Et pour appuyer ses mots, la main de Taiga, provocante, remonte sur sa cuisse. Son cœur s'accélère dans sa poitrine alors qu'il sent la main de son homme se poser sur lui, réveillant son érection. Il déglutit, il éprouve comme une sorte d'appréhension comme si c'était la première fois, mais se sent définitivement excité par le programme prévu par son homme.
« T'y pensais déjà tout à l'heure, love ? demande-t-il dans un souffle. Dans les vestiaires... Tu pensais à ce que t'allais me faire dès qu'on franchirait la porte de l'appart ? »
Taiga semble surpris par la question, son regard se pose sur son entrejambe et finalement il se prête au jeu de répondre.
« Quand on est dans les vestiaires... J'essaie de pas trop y penser ça me mettrait dans une situation assez délicate comme tu peux l'imaginer... »
La main taquine de son homme dessine des petits mouvements circulaires sur son membre à présent tendu pour souligner ces mots. Taiga baisse un peu la voix encore et souffle d'une voix chaude.
« Mais... Oui ce soir... En te voyant sortir de la douche, une serviette autour de la taille... De jolies gouttes d'eau glissant sur son torse nu... Oui j'ai pensé à ce que je voulais te faire... Impossible de ne pas y penser quand tu t'exposes comme ça à mon regard... J'ai même pensé à ce que je t'aurai bien fait dans les vestiaires… »
Il se mordille la lèvre en écoutant son homme, laissant échapper un soupir un peu tremblant. Son regard s'attarde sur ses lèvres, il a envie de l'embrasser mais se retient de le faire.
« J'ai hâte d'arriver, love... Ça m'excite, ce que tu dis… »
KAGAMI
Son regard est sombre de désir. Il sourit aux derniers mots de son homme. Il se sent encore un peu incertain sur leur dynamique sexuelle. Au début, c'était simple, tout semblait facile et Daiki le désirait aussi souvent que lui. Il a dû mal à croire ces derniers temps que Daiki soit celui qui ait initié des jeux sexuels en pleine mi-temps lors de matchs officiels. Et puis, ils ont eu ces petites crises. Et ils ont eu et ont encore beaucoup d'ajustements à faire. Alors il a encore du mal à savoir quand exprimer ses désirs. Il a tendance à les museler inconsciemment, la crainte de se montrer trop demandeur pour Daiki prenant le dessus, et par facilité il a tendance à laisser son homme être moteur. Par facilité et par soucis de se préserver surtout, c'est difficile de l'avouer et il sait qu'il est idiot de le prendre comme ça, mais quand son homme ne répond pas à ses avances ça a tendance à égratigner son égo.
Il est plutôt soulagé ce soir de découvrir que Daiki est réceptif. C'est vendredi et il y a un côté festif à être enfin libre de toute obligation pour deux jours, sans la pression du quotidien, sans l'inquiétude du réveil le lendemain, même avec la fatigue accumulée de la semaine, l'idée de pouvoir dormir le lendemain libère une nouvelle énergie. Et ça lui donne particulièrement envie de faire l'amour à son homme.
« J'avoue... Moi aussi j'ai hâte... J'espère que ce n'est pas trop pimenté pour toi... Tu avais peut-être autre chose en tête... Même si je ne suis pas certain de pouvoir me retenir comme tu l'as si bien fait remarquer.
— Eh bah c'est... plus direct que ce que j'avais imaginé, mais... Ça me va, love... J'aime bien aussi quand t'as pas envie de te retenir... ou que tu sais même pas si tu pourras le faire. »
Le brun le fixe avec un léger sourire provocateur, comme pour le mettre au défi d'aller au bout de son idée et de concrétiser ses paroles.
« Oh je te confirme que j'ai pas envie de me retenir ! Et je suis certain que je n'y arriverai pas tout seul... »
Son cœur bat plus vite. Le regard de son homme attise son désir. Il se sent soudain fébrile, les mots de Daiki sont comme la clé qui libère ses pulsions. Comme si, ses encouragements l'autorisaient à ressentir le désir qui couve en lui. Il regarde par la fenêtre à présent plus qu'impatient d'arriver. Heureusement, le taxi tourne dans leur rue. Il libère sa main pour sortir son portefeuille, anticipant déjà le moment de payer.
AOMINE
Il descend du taxi un peu fébrile, ramasse son sac et attend que son homme paie, trépignant un peu près de la porte d'entrée. L'air lui semble chargé d'électricité, soudain. Puis, quand il voit son homme s'avancer vers lui, il ouvre la porte d'entrée et ils rejoignent l'ascenseur.
Là, dans cet espace confiné qui semble faire la transition de l'extérieur à l'intimité de leur appartement, il sent la tension monter d'un cran encore et observe son homme quelques instants avant de s'approcher finalement pour cueillir ses lèvres entre les siennes et les embrasser enfin avec délectation.
Taiga gémit de plaisir contre ses lèvres, presse son corps contre le sien, lui permettant de sentir son excitation et sa main vient se glisser sur sa nuque autoritaire et possessive. Il frissonne à son contact et frotte doucement son bassin contre le sien, glissant ses mains sous ses vêtements pour caresser son dos musclé, laissant l'excitation l'envahir et faire battre son cœur plus vite, diffusant l'adrénaline dans tout son corps.
Taiga mordille sa lèvre puis s'écarte légèrement, le regard brillant et souffle en riant un peu.
« Je crois que t'as pas envie que je me retienne non plus love... »
L'ascenseur s'arrête et ils se dépêchent de sortir, Taiga cherchant fébrilement ses clés pour ouvrir la porte. Daiki le regarde faire et s'amuse à peloter ses fesses pendant qu'il essaie d'ouvrir la porte, venant mordiller son cou.
« Tu as du mal à te concentrer, love ? glisse-t-il à son oreille en pressant sa main sur sa queue à travers le tissu de son pantalon.
— Oh fuck... »
Taiga réussit finalement à ouvrir et s'engouffre dans l'appartement en l'entrainant à sa suite sans ménagement. Il claque la porte derrière eux et comme promis, il le plaque contre celle-ci et revient dévorer ses lèvres en pressant son corps lourd de désir contre le sien. Il aime sentir le poids de son homme contre lui, sa force contenue. Il gémit contre sa bouche, happant ses lèvres avec avidité tandis que ses mains empoignent ses fesses.
KAGAMI
Il n'a pas oublié la promesse qu'il a faite à son homme, il libère ses lèvres, haletant pour le regarder avec un désir brûlant, la voix rauque. Il retient avec peine son envie de le prendre sans attendre, mais il y a un détail important à vérifier.
« T'as encore un tube de lubrifiant dans ton sac love ? »
Le brun sourit et répond un peu haletant :
« Ouais... J'me suis dit que c'était plus prudent... Et on dirait bien que j'ai eu raison... »
Il rigole et fouille rapidement dans le sac de son homme pour en ressortir triomphant le tube de lubrifiant.
« Tu as eu parfaitement raison love ! »
Il revient embrasser ses lèvres avec force, une main possessive sur sa nuque puis il se recule et souffle d'une lourde de désir.
« Tourne toi Daiki... »
Son homme le fixe d'un regard luisant de désir et le bleu tempête de ses yeux se nuance d'un éclat de provocation et de malice tandis qu'il murmure :
« Make me do it… »
Ses mots le surprennent et réveillent une tempête d'émotions en lui qui contracte son ventre et chatouille sa nuque. Sa mâchoire se tend et il resserre ses poings inconsciemment. La provocation ne lui donne que plus envie de soumettre son homme, le sang pulse dans ses veines, sa respiration s'accélère. Il empoigne rudement son bras pour le forcer à se retourner et le plaque sans ménagement contre la porte, l'immobilisant de son poids. Sa respiration lourde tombe sur sa nuque, nuque qui l'hypnotise et qu'il vient sans réfléchir mordre avec un grognement bestial.
AOMINE
Son cœur s'accélère soudainement alors qu'il se sent ainsi plaqué avec force contre la porte et efficacement immobilisé, et un frisson s'enroule autour de sa colonne vertébrale alors que son homme mord sa nuque sensible. Il laisse échapper un gémissement de plaisir, le désir pulsant vivement dans son bas-ventre. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti cet instinct puissant qui anime parfois Taiga et auquel le sien semble répondre, les poussant violemment l'un vers l'autre. Il halète sous le poids de son homme et la tension raidit ses muscles sous l'effet du désir et de l'impatience.
« You're mine Daiki... »
La voix de Taiga est basse et menaçante, d'un mouvement sec et rapide, il fait glisser son pantalon et son caleçon sous ses fesses. Il se sent soudain exposé, ressentant le moindre souffle d'air sur sa peau nue. Son corps vibre d'un étrange mélange d'appréhension et d'envie, exacerbant ses sensations. Il n'a plus de pensées formulées, plus de doutes dans son esprit, seulement la réalité et le présent du désir qui l'emplit délicieusement.
KAGAMI
Il halète contre la nuque de son homme. Le désir intense, sauvage presque animal qui le submerge quand il est avec Daiki ne le surprend pas. Il se laisse aller à son instinct à l'envie de soumettre sa proie insolente, l'envie de le posséder qui tord ses tripes. Il n'essaie pas de lutter. Il se laisse totalement dominer par ce désir puissant.
Il fait glisser le pantalon et le caleçon de Daiki sur ses chevilles et l'oblige à écarter les cuisses de son genou, alors que sa poigne ferme l'empêche de se rebeller. Il grogne à l'oreille de son homme.
« You're so hot Daiki... Cambre toi... »
Le brun obéit sans discuter, creusant bien les reins pour exposer son fessier nu à son désir. Taiga peut le sentir frémir sous sa prise, il gémit même légèrement alors qu'il n'a même pas commencé à le toucher.
« Oh god... Toi aussi tu es impatient... »
Satisfait par l'obéissance de sa proie, il jubile et sourit de contentement. Il desserre légèrement sa prise mais pas trop, il ne veut pas prendre de risque, les panthères sont si rebelles. Puis, il vient fouiller le sillon entre ses fesses, cette zone chaude et moite où la peau est si tendre car jamais exposée. Il adore cette sensation sous ses doigts. Il parcourt doucement cette fente en gémissant avec gourmandise. Il passe sur son intimité mais ne s'y attarde pas pour l'instant.
AOMINE
Il adore cette façon qu'a son homme de créer de la frustration, le touchant sans s'attarder sur les points les plus sensibles. Et ça fonctionne parfaitement bien, aiguisant son désir en lui donnant terriblement envie d'en sentir davantage.
« Oh yes love... Please... touch me... »
Il ondule un peu du bassin pour accompagner les mouvements de son homme, se cambrant davantage en cherchant à accentuer la pression. Les dents de Taiga reviennent mordre sa nuque, il cesse de le caresser quelques instants puis revient avec des doigts glissant de lubrifiant enfin se poser plus fermement sur son intimité.
« Comme ça Dai ? C'est ce que tu veux ? »
Ses lèvres s'entrouvrent sur un gémissement plus sonore qu'il ne l'avait anticipé, se sentant envahi d'un désir puissant qui efface ses réticences, le rendant presque désespéré. Sa voix est rauque quand il répond dans un souffle :
« Yes love... comme ça... »
KAGAMI
Il sourit et lèche la nuque de son homme alors qu'il cercle doucement son intimité.
« J'aime t'entendre gémir comme ça... Te sentir si désespéré Dai... Tu es si impatient, brûlant de désir pour moi... »
Il ponctue sa phrase en glissant avec délice ses doigts en lui, savourant la sensation du muscle étroit autour de ses doigts et de la chaleur intense de son corps. Taiga peut sentir l'anneau se contracter autour des ses phalanges tandis qu'une goutte de sueur glisse dans le creux des fesses de son homme, traduisant la tension qui travaille son corps. Daiki gémit encore, ondulant du bassin pour faire coulisser ses doigts en lui.
Il est fasciné par la réceptivité de son homme. Il n'essaie pas de l'analyser pour l'instant, il la savoure et il en profite. Il donne à son homme ce qu'il veut et fait aller et venir ses doigts en lui, lui arrachant d'autres gémissements délicieux avant de venir chercher sa prostate et la stimuler avec dextérité.
AOMINE
Une onde de plaisir intense se répand dans son bas-ventre, bloquant une plainte dans sa gorge. S'il avait craint de ne pas tout à fait être assez détendu pour y aller aussi vite, ses craintes s'envolent alors qu'il sent son corps s'ouvrir sous les doigts de son homme sans la moindre appréhension, dans une forme de lâcher prise libérateur. Il a envie que ça continue encore des heures, et en même temps, il prie pour que ça s'arrête et que son homme le prenne, et il adore cette confusion qui s'empare de lui lorsque le désir brouille son esprit.
Mais Taiga n'aura peut-être pas la patience de faire durer encore longtemps, il semblait très pressé dans le taxi et pour preuve il commence à se frotter à lui dangereusement, à travers son jean un peu rêche sur sa hanche nue, Daiki peut sentir son membre dur. Et ce contact l'excite d'autant plus et le remplit d'impatience. Il a hâte de sentir sa queue s'introduire en lui. Son corps palpite sous les doigts de son homme, comme s'il cherchait à l'aspirer en lui, et il continue de gémir à ses stimulations, perdant toute pudeur sous la force du désir.
KAGAMI
Les sons émis par son homme attisent son désir. Il le sent trembler sous ses mains. Il aime le sentir se perdre dans le plaisir, abandonner toute pudeur, toute raison. Il savoure sa nuque, impatient de le prendre, son sexe est douloureusement comprimé dans son pantalon. A bout de patience, d'un mouvement rapide il ouvre son jean et libère sa verge trop pressé pour se déshabiller, le désir se faisant impérieux. Il presse sa queue nue et tendue contre la hanche de fraîche de son homme avec un grognement de soulagement à ce contact.
« Oh fuck... I want you so much love... »
AOMINE
Il entend le froissement du pantalon que son homme défait dans un geste trahissant son impatience, puis, il sent sa verge se presser contre lui et frissonne à ces mots. Puis, comme lui non plus n'a plus envie d'attendre, il invite son homme à continuer en se cambrant davantage et en murmurant :
« Alors prends-moi, love... »
Un rire un peu rauque échappe à Taiga, un son à la fois chaud et menaçant. Sa voix murmure à son oreille sur ce ton autoritaire et presque dangereux.
« Oh God... Look at you... »
Taiga retire ses doigts de son intimité et presse sa verge contre ses fesses tout en ouvrant la bouteille de lubrifiant, et continuant à murmurer d'une voix grondante, lourde de désir et de menace.
« Tu devrais tellement avoir peur Daiki... Mais tu aimes ça hein ? Que je te prenne sauvagement dans l'entrée... You are such a naughty boy... »
Soudain, tout va très vite. Son homme s'écarte et sa main s'écrase durement sur sa fesse avec un claquement sonore, avant qu'il l'agrippe par la hanche et vienne presser son sexe enduit de lubrifiant contre son intimité et d'un mouvement sec du bassin le pénètre avec un râle de plaisir.
Alors il laisse échapper un murmure étranglé et incohérent tandis qu'il sent son homme s'enfoncer brusquement en lui, écartelant la chair et s'imposant dans son intimité étroite. Il trouve le côté dominateur de son homme terriblement excitant, et il a l'impression qu'il ne l'avait pas vu surgir depuis un bon moment, il faut dire que les circonstances n'y étaient guère propices... Quoi qu'il en soit, il accueille avec joie son retour, la sauvagerie et la brutalité dont Taiga sait faire preuve sont un aphrodisiaque puissant pour lui, et il n'aime rien de plus que de devenir la proie du tigre.
« I am, love... dit-il finalement dans un souffle rauque. Because I love it... I really love it... »
KAGAMI
Totalement dominé par son désir sauvage, il ne réfléchit pas. Il agit uniquement par instinct. Il ne se laisse pas surprendre par sa propre brutalité, il la laisse juste s'exprimer. Daiki réveille en lui un profond sentiment de domination et de possessivité. Il mord sa nuque, l'envie de laisser sa marque sur le corps de Daiki noue ses tripes. Ses ongles s'enfoncent dans sa peau. Il a envie de grogner comme un tigre et d'affirmer que Daiki lui appartient. C'est irrationnel, ça vient du plus profond de son être. Et il laisse les mots s'échapper encore en libérant sa nuque.
« You're mine Daiki... »
Et pour appuyer cette affirmation, il se décide à bouger. Il se retire pour revenir s'enfoncer en lui brutalement avec un grognement de plaisir. Sa main remonte sur le torse de son homme pour le maintenir en place, sa bouche revient embrasser et mordre son cou, sa nuque, son épaule et il commence à aller et venir en lui sauvagement. Il savoure chaque intrusion, le corps étroit et chaud de son homme qui le masse, les gémissements plaintifs de Daiki, le bruit humide et un peu obscène de son sexe qui plonge dans ses chairs, le claquement de leurs peaux qui se rencontrent et les légers craquements de la porte quand il se montre plus brutal. Il laisse le plaisir guider ses gestes, et l'orgasme gonfle dans son ventre et dans ses reins. Des gouttes de sueur glissent le long de son dos.
AOMINE
Il halète lourdement, la joue plaquée contre la porte alors qu'il subit les rudes assauts de son homme avec un plaisir qui ne cesse de s'affûter, à chaque coup de rein qui le poignarde et l'inonde de chaleur. Il se laisse totalement aller à la vague de sensations intenses, ses nerfs lui semblent se déplier dans tout son corps. Ses perceptions lui semblent s'aiguiser et il est au cœur du moment présent avec Taiga, partageant une petite folie à deux. Il laisse ses gémissements lui échapper librement et ne cherche pas à contrôler le plaisir qui monte, augmentant la tension dans son bas-ventre à chaque instant.
« Oh oui... love... Taiga... Tu... Tu vas me faire jouir... »
Comme encouragé par ses mots, Taiga redouble d'efforts pour le prendre durement. Lui aussi perdu dans le plaisir, sa voix se brise.
« Oh fuck... Me too... »
Taiga mord sa nuque avec un râle de plaisir et il peut sentir sa queue pulser en lui alors qu'il use de ses dernières forces pour ne pas jouir avant lui. Sa main s'agrippe plus à lui comme pour ne pas perdre pied tout de suite et il gronde à son oreille, d'une voix autoritaire qui trahit l'urgence de son ordre.
« Do it... Come for me... »
Ces mots ont raison de ses dernières résistances et il libère tout à coup son orgasme, qui l'enflamme avec fulgurance. Il pousse un cri étranglé, saisi par son intensité, tout en éjaculant sur la porte déjà maltraitée, le spasme de plaisir embrouillant ses perceptions dans un flash blanc de pure extase.
KAGAMI
L'intimité de Daiki se serre autour de lui et l'entraîne à son tour vers la jouissance. Il se libère avec force en lui, dans un orgasme puissant qui vibre dans tout son corps et crépite sur sa peau. Il étouffe un cri de plaisir dans le cou de son homme. Il continue à bouger le bassin, savourant jusqu'à la dernière seconde de son orgasme qui lui semble durer une éternité.
Il s'arrête finalement haletant, pesant de son poids contre son homme. Quelque part dans les brumes de son esprit qui vogue encore dans les volutes du plaisir, une petite voix lui souffle qu'il devrait libérer son homme, le laisser respirer.
AOMINE
Il se sent la tête un peu légère suite à cet orgasme et ne se rend pas compte immédiatement de la pression du corps de son homme contre lui. Puis, ses perceptions normales lui reviennent peu à peu et il a les jambes un peu flageolantes.
« It was so good, love... » murmure-t-il doucement, pressant la main de son homme dans la sienne.
Taiga revient à la réalité avec ses mots, il resserre son bras sur lui et allège son poids.
« Yeah... It was... »
Il presse un doux baiser dans son cou et se recule légèrement sans le lâcher, avant d'ajouter :
« Ça va love ? Je me suis un peu laissé emporter...
— I'm OK... J'aime quand tu te laisses emporter... Et j'suis solide. » Il rigole un peu et ajoute : « Même si j'avoue que là je m'assoirais bien !
— Sorry. »
Taiga rigole un peu aussi et avec précaution se retire il le serre contre lui pour le stabiliser et vient tendrement l'embrasser en l'emmenant au salon, où il se laisse tomber dans le canapé, se sentant particulièrement détendu, presque un peu ivre, ce qui ne l'empêche pas d'avoir envie d'une bière. Il pose les pieds sur la table basse et pousse un soupir de satisfaction.
« Tu veux être un ange et nous sortir des bières ?
KAGAMI
Il sourit et referme son pantalon avant de caresser la joue de son homme.
« Avec plaisir love... »
Il l'embrasse doucement et l'observe rapidement, un peu inquiet de s'être montré trop brutal, mais rassuré de le voir parfaitement serein, il sourit et se rend dans la cuisine pour prendre des bières. Et lentement, il semble prendre conscience de ce qu'ils viennent de vivre. Il revoit en détails la scène et se fige alors qu'il repose les bières sur le comptoir pour chercher un décapsuleur.
Le sentiment intense de vouloir marquer Daiki l'envahit de nouveau, ce sentiment possessif, presque désespéré de vouloir clamer qu'il est à lui. Son cœur bat un peu plus vite dans sa poitrine, ce sentiment qui cache une peur irrationnelle de le voir disparaître. Toutes les émotions brutes reviennent le submerger, un peu suffocantes. Cette fois il parvient à garder un peu de distance, il ne se laisse pas guider par elles, pourtant elles lui apparaissent clairement, si précises qu'elles en sont effrayantes.
C'est une tempête d'émotions violentes, proche de la rage qui le tourmente, une envie de hurler, de briser quelque chose, d'une certaine manière, de briser Daiki. Il voulait mordre, griffer, mater sa proie insolente… Le soumettre purement et simplement de cette manière si animale. Son cœur se serre et mécaniquement il ouvre les bières. Il a mordu, il a griffé, il a même frappé avec une certaine satisfaction son homme.
Daiki est le seul à jamais avoir réveillé autant de choses en lui, autant d'émotions et d'insécurités. Ce désir à la fois violent et pur le surprend encore et l'effraie un peu. Ce désir que Daiki accepte et même plus que ça auquel il semble être particulièrement réceptif. Il ne peut s'empêcher de se demander malgré tout si c'est normal. Encore une fois, il pense à cette dynamique qu'ils ont un peu perdue et il avait presque oublié ce désir qu'il peut éprouver pour son homme.
Il revient avec les deux bières et en tend une à son homme. Ses pensées se bousculent un peu dans sa tête. Il s'assoit à côté de Daiki et glisse une main sur sa nuque, l'invitant doucement à tourner la tête. Il reste surpris de voir les marques laissées par ses dents, son ventre se contracte, un mélange d'excitation et de culpabilité. Il déglutit en redessinant la marque du bout des doigts et souffle.
« Je t'ai mordu… Love… C'était vraiment ok pour toi ? J'ai été très… Brutal. »
Le brun boit quelques gorgées de bières avant de lui répondre.
« Yeah... C'était ok. Je me suis pas vraiment rendu compte que tu me mordais fort... Sur le moment... ça a... pimenté le truc, je crois qu'on peut le dire comme ça. »
Il se penche pour poser un baiser sur la peau meurtrie.
« Tu as une marque... »
Il hésite, boit quelques gorgées de bières et avoue un peu gêné.
« Et c'est ce que je voulais... Que tu aies une marque... Sur le moment je veux dire... »
Il a peur d'effrayer son homme en avouant ce qu'il a ressenti, mais il a besoin d'être honnête que Daiki réalise à quoi il s'expose. Il a la conviction qu'il n'y aura que Daiki qui pourra le stopper pour ne pas aller trop loin. Il a besoin que son homme lui mette des barrières.
Daiki lui adresse un sourire légèrement perplexe.
« Pourquoi ? » Il hésite un peu et poursuit : « Pour... Garder une trace physique... Comme... Comme une preuve ? Que... je suis à toi ? »
Sa voix est rauque quand il répond, son cœur s'affole un peu et se serre dans sa poitrine, soudain très inquiet de la réaction de son homme. Mais il répond très honnêtement, parce que si Daiki n'est pas à l'aise avec ça, il est important qu'il ne recommence pas.
« Oui... »
AOMINE
Il observe son homme, voyant que ça a vraiment l'air de le troubler. Il se mordille la lèvre, il n'est pas certain de bien comprendre ce que ça signifie pour Taiga. Et ça l'inquiète un peu, mais il ne sait pas trop comment formuler sa question. Alors il réfléchit et demande finalement d'un ton un peu incertain :
« Est-ce que... Est-ce que c'est parce que t'as peur que... que je te quitte ? J'veux dire... pas rationnellement parce que je sais que t'as confiance en moi, mais...
— Ouais... Je crois... Quelque chose comme ça... »
Taiga fronce les sourcils et semble ne pas être satisfait par cette réponse et reprend.
« Pas que tu me quittes... Mais que... Tu disparaisses plutôt... Même si on est d'accord... Ça n'a aucun sens...
— Bah... Nan... J'trouve pas ça insensé, mais... On avait pas eu l'occasion d'en reparler et... Si... si t'y trouves une certaine satisfaction c'est bien, mais... je sais pas, j'ai l'impression que ça te fait souffrir ou flipper...
— Yeah... Ça me fait peur... Parce que j'ai jamais ressenti ça avant et... Ça pourrait te faire peur, je pourrai vraiment te faire mal, tu pourrai ne pas être d'accord avec ça... Que je te morde comme ça... C'est plus ça je crois qui me fait peur... Je veux juste être sûr que je suis pas allé trop loin et que tu me laisseras pas aller trop loin...
— Yes, of course, love... Si ça va pas, je te le dirai... Mais tu sais, y a des trucs qu'on peut pas vraiment savoir dans la théorie alors je peux pas te dire comme ça à froid, j'ai telle ou telle limite. J'imagine que je les découvrirai si je m'en approche, tu vois... Mais je te le dirai. T'as pas besoin d'avoir peur de ça, je te l'ai déjà dit... Je te fais confiance.
— OK... Good. » Taiga sourit et semble rassuré. « Je sais... Qu'on en a déjà un peu parlé mais je crois que j'avais besoin d'être sûr que c'est toujours OK pour toi. Ces dernières semaines m'ont semblé des mois... Et notre intimité a été pas mal chamboulée... »
Il hoche la tête et boit un peu de bière, se sentant un peu coupable, même si ces bouleversements ne sont pas que de son fait et qu'il s'est passé pas mal de choses les empêchant d'avoir cette intimité.
« Ouais, c'est vrai... Je suis toujours ok... J'pense que tu t'es bien rendu compte que... ça m'a fait beaucoup d'effet...
— Oui. Mais... Euh... Comme tu dis tu as pas réalisé que j'avais mordu au point de laisser une marque par exemple... Tu pourrais dire après coup que non ça te va pas. Mais si t'es OK... Alors c'est très bien. »
Taiga se penche sur lui pour poser un doux baiser dans son cou, visiblement plus détendu, soulagé d'avoir pu échanger sur le sujet.
« Et même si... Aujourd'hui, on se dit qu'on est tous les deux parfaitement d'accord avec le sexe un peu brutal. Parfois ça peut être important de se le redire... Ça peut changer aussi dans le temps... Et puis si on pousse les limites plus loin... C'est bien aussi de s'assurer que c'est toujours OK. »
Il hoche la tête en souriant doucement.
« Moi... Je suis dans le même état d'esprit que la dernière fois à ce sujet-là. Je sais pas trop pourquoi ça m'excite autant, mais ce qui est certain, c'est que j'y prends beaucoup de plaisir... et que je trouve ça très libérateur...
— Libérateur ? Ah oui ? »
Taiga sourit et lui adresse un regard brillant d'intérêt, un sourire suggestif aux lèvres. Ses doigts continuent de caresser sa nuque, comme pour compenser avec beaucoup de douceur là où il s'est montré particulièrement violent un peu plus tôt.
« J'ai pourtant plutôt l'impression de te contraindre et de dominer... De vouloir justement te retirer toute liberté.
— Ouais, je sais, ça paraît paradoxal... Mais... ça me contraint aussi à lâcher prise, je crois... Et ça c'est un truc que j'ai beaucoup, beaucoup de mal à faire d'habitude...
— Lâcher prise... Alors ce serait une question de confiance ? De pouvoir abandonner le contrôle total ?
— Ouais... Je crois que c'est quelque chose comme ça... C'est comme te confier ce contrôle et pouvoir me laisser aller... Comme si tu me forçais à faire tomber mes réticences et j'avais plus d'autre choix que de m'abandonner, sans penser à ce que je fais ou à l'image que je renvoie, sans jugement sur moi-même non plus. Comme si... j'avais plus besoin de me raccrocher à tout ça.
— Je crois que je comprends love... Tu as passé tant de temps à faire attention à tout pour ne pas te dévoiler, à te cacher. »
Taiga se redresse, pose sa bière sur la table basse et vient s'asseoir sur ses cuisses en lui faisant face. Et il l'embrasse avec une tendresse mêlée de passion, comme s'il tentait de faire passer tous ses sentiments dans cet échange.
Il répond à son baiser en glissant une main sur sa nuque, frissonnant un peu à la caresse de ses lèvres, emplie de passion contenue. Il savoure ce baiser, sa douceur, comme le calme après la tempête. Puis, il se recule un peu et lui sourit :
« Je t'aime, Taiga. Et je suis heureux qu'on puisse s'entendre là-dessus... Je sais qu'on n'a pas toujours été raccord sur la question du sexe, mais... Je pense que compte tenu des circonstances... on s'en sort pas si mal.
— L'important c'est qu'on arrive à se trouver et à s'accorder avec le temps... On s'en sort très bien. Et… Je t'aime aussi. »
KAGAMI
Il sourit à son homme, son cœur s'enveloppe de velours chaud, sa poitrine se gonfle de bonheur. Il l'aime et il se sent simplement heureux d'être avec lui et ce soir tout particulièrement. C'est vrai, ils ont beaucoup de choses à construire entre eux, beaucoup de choses à découvrir et à apprivoiser. Mais ce genre d'échange lui donne confiance, ils sont forts et savent avancer et progresser ensemble.
Il frissonne sous les doigts qui cajolent sa nuque et revient savourer les lèvres de Daiki, qui lui rend son baiser doucement, tendrement, laissant ses doigts courir sous son t-shirt le long de sa colonne vertébrale, puis il s'écarte et lui sourit :
« Hm... Je trouve qu'il commence bien, ce week-end !
— Yes! Parfaitement bien ! »
Il sourit en savourant le contact de la main de son homme sur sa peau.
« Hm... On mange quoi déjà ? On devait pas appeler Kyle ?
— Oh, si, c'est vrai. Pizza c'est très bien pour ce soir. Tu sais où sont les menus !
— Yep. Je vais les chercher. »
Il l'embrasse encore un peu avant de se lever.
AOMINE
C'est vendredi soir et il a bien envie de se laisser aller un peu, s'empiffrer de pizzas et boire quelques bières. Il veut juste prolonger ce moment de détente avec son homme, profiter de la soirée.
Il prend sa bière et commence à la boire tout en examinant le menu, hésitant fortement entre plusieurs pizzas. Et puis il y a les desserts aussi... Juste trop de choix ! Il sélectionne finalement deux pizzas, et deux desserts, tant qu'il y est.
« Je peux finir tes pizzas mais pour les desserts tu te débrouilles hein ? »
Taiga rigole et opte pour quatre pizzas et le laisse appeler en se recalant contre lui dans le canapé en sirotant sa bière.
Il a l'habitude maintenant et passer commande est devenu une routine. Il se souvient de la première fois où il a dû le faire, et où il bloquait tous les deux mots, la tête remplie de japonais sans le moindre vocabulaire anglais lui venant à l'esprit. D'ailleurs à Chicago, Lola se chargeait le plus souvent d'appeler, ou bien ils commandaient à un resto tenu par des Japonais. Maintenant c'est presque fluide, et de toute façon la pizzéria le connaît bien maintenant. Il passe donc commande, puis raccroche et se renfonce au fond du canapé.
« Ça arrivera d'ici à peu près une demi-heure.
— Cool. Merci. Tu veux jouer en attendant ?
— Hm ouais... Tout sauf Hitman, si j'perds encore ça va me mettre dans un mauvais état d'esprit pour demain !
— Ça marche. Ce que tu veux. »
Taiga se lève pour choisir un jeu. Quand ils se mettent d'accord, il lance le jeu et ramène les manettes.
« Au fait, tu y vas à quelle heure demain ? Vous avez prévu de manger ensemble ?
— Hm nan ça voudrait dire que je dois me lever à une heure raisonnable ! Nan, j'y vais pour le début d'après-midi. Et toi, quand est-ce que tu rejoins Cynthia ?
— Elle a un truc de prévu à midi. On se retrouve là-bas vers 15h.
— Ok, love. »
Il prend sa manette et ils se lancent dans la partie. C'est un jeu de sport et il n'est pas super concentré, essayant plutôt de faire des coups en traître à son homme que de vraiment essayer de bien jouer.
Ce qui ne gêne pas tellement Taiga qui rigole plus qu'autre chose devant les coups bas de son homme et sa mauvaise foi. Ils n'arrivent même pas à faire une manche sérieusement avant que les pizzas n'arrivent. Taiga met pause quand on sonne à l'interphone et se tourne vers lui.
« Tu y vas ou j'y vais ?
— J'y vais. »
Il se lève et va ouvrir, puis voit sans surprise apparaître Kyle, tout sourire comme d'hab.
« Salut ! Encore un super match la semaine dernière !
— Ouais c'était chaud, mais on a assuré.
— Carrément... Ça fait longtemps que les Lakers avaient pas rendu la ville aussi fière. Tiens, tes pizzas ! »
Daiki les prend et en échange colle quelques billets dans la main de Kyle en demandant :
« Et toi ça va bien ?
— Ouais, pas mal. Les affaires marchent bien. Surtout quand je viens ici ! »
Le pizzaïolo lui adresse un clin d'œil auquel il répond par un sourire amusé.
« Bon bah bonne soirée, et à la prochaine !
— Tchao, Kyle ! »
Il referme la porte et rejoint son homme avec les cartons de pizzas et les desserts, et pose son fardeau sur la table basse avant de se rasseoir. Taiga a ramené d'autres bières. Il se redresse en humant l'air et soupirant avec gourmandise.
« Ah ça sent trop bon ! »
Il n'attend pas pour ouvrir la première boîte à pizza et pioché dedans pour croquer avec appétit.
« Ça fait trop de bien ! »
Daiki se sert aussi et commence à manger en alternant avec sa bière.
« Ouais c'est vrai... Et c'était bien mérité. »
Ils ont rapidement fait un sort au premier carton et entament sans attendre le deuxième, dévorant rapidement et sans parler, tout occupés à engloutir leur pitance.
KAGAMI
Ils n'avaient pas commandé de pizza chez Kyle depuis un bout de temps et décidément elles sont très bonnes. Et puis il doit bien avouer que parfois c'est sympa de ne pas avoir à cuisiner. Ce n'est qu'après la seconde pizza qu'ils se décident de nouveau à parler, ouvrant son troisième carton.
« Hm... Pas mal aussi celle-là. So... Tu veux reprendre la partie ? »
Il rigole et boit un peu de bière avant de se corriger.
« Enfin partie... Façon de parler vu comment tu joues !
— Eh, critique pas mon style ! Chaque joueur joue à sa façon, c'est tout ! Tss… »
Il rit, au fond il adore la mauvaise foi de son homme. Il se moque gentiment puis ils se relancent dans une partie après avoir décidé de changer de jeu. Ils se resservent des bières et il fait un sort aux pizzas. Il passe un bon moment, une simple soirée jeu vidéo avec Daiki il a l'impression de ne pas avoir fait ça depuis longtemps et c'est parfait pour un vendredi soir à chiller. Même s'il apprécie de voir son père, il est plutôt content que les plans avec lui aient été annulés cette semaine.
Il sait qu'il a dû mal à se poser, à ne rien faire. S'activer, bouger... C'est ça façon à lui de gérer. C'est quelque part une forme de fuite. Rester actif, courir, cuisiner, faire du sport ou du ménage, ça occupe son corps et une partie de son esprit. Il a l'impression que ça lui évite d'être submergé par trop d'émotions et de pensées. Et souvent, ça l'aide à réfléchir, à ordonner ses idées. Rester actif lui donne l'illusion de maîtriser les événements et les situations, mais il doit apprendre à se détendre, à laisser juste le temps passer à profiter. Et aux côtés de Daiki, il a l'impression d'y parvenir un peu.
AOMINE
La bière, ça ne l'aide pas à se concentrer alors qu'il joue déjà mal. Mais il n'a pas envie de bien jouer, faire n'importe quoi ça lui va très bien. Il rigole en se ratant et ne manque pas de tailler un costard à Taiga dès qu'il fait une erreur, parce que ça aussi, ça fait partie du fun.
Il a l'impression que ça fait une éternité qu'ils n'ont pas simplement passé une soirée à rigoler devant un jeu, insouciants. D'ailleurs, il ne sait pas qui est l'imbécile qui a dit que l'insouciance était l'apanage de la jeunesse, mais en tout cas, ils n'ont pas dû avoir la même jeunesse.
Et quand il imagine le futur... Dans ses moments les plus optimistes, il le voit comme bien plus serein que ce qu'il a vécu auparavant. Parce que grandir, n'est-ce pas aussi apprendre à s'accepter, approfondir les relations qui nous unissent aux autres, affronter le quotidien sans se laisser noyer par ses émotions ?
Il ne voit pas la soirée passer, entre les parties qu'ils enchaînent, leurs rires et commentaires désobligeants, et les bières qui commencent à s'aligner sur la table basse. Finalement, il repose sa manette en étouffant un bâillement.
« Ok, je crois que j'ai assez perdu pour aujourd'hui. Si j'en garde pas un peu pour Lewis, il sera déçu !
— J'en suis sûr ! »
Taiga rigole et repose aussi sa manette et il s'étire un peu en baillant.
« Bon... C'est le moment d'aller se coucher alors ?
— Ouais... Pour moi en tout cas ! T'es peut-être pas fatigué ou t'as envie de traîner encore un peu...
— Nan je t'accompagne. La bière m'assomme un peu j'avoue... On a un peu abusé ce soir. » rigole Taiga sans aucun regret dans la voix.
Daiki sourit, lui non plus n'a aucun regret, ça lui aura fait du bien. Il éteint la télé, se lève et tend la main à son homme.
« Parfait, alors au lit ! »
Taiga prend sa main et se laisse entraîner jusqu'à la chambre après avoir éteint les lumières et chose surprenante sans ranger les cadavres et boîtes à pizza qui jonchent la table basse. Il l'aide à se déshabiller, content qu'il n'essaie pas de ranger avant d'aller dormir. Puis, il soulève la couverture et l'invite à se coucher avant de se déshabiller rapidement pour le rejoindre. Il se colle contre lui et embrasse son cou en caressant son dos.
Les mains de Taiga parcourent avec douceur son corps nu et laisse échapper un soupir de satisfaction entre ses lèvres étirées sur un léger sourire. Daiki l'embrasse tendrement.
« Good night love... Te lève pas trop demain. Dors bien. Je t'aime."
Taiga rit doucement à cette remarque.
« Ok... Je vais essayer de pas me lever trop tôt... Bonne nuit love. Fais de beaux rêves. »
Puis, il le serre contre lui, remonte une main massante sur sa nuque, presse ses lèvres dans ses cheveux et souffle un dernier : « Love you too. »
Daiki sourit, le cœur tout chaud à ces mots, et ferme les yeux, le serrant contre lui et se laissant sombrer dans le sommeil qui vient rapidement le conquérir après encore une journée bien chargée, et une soirée arrosée.
